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BELGICATHO - Page 670

  • Irak : "le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle"

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Irak : "le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle"

    08-03-2021

    "Aujourd'hui, je peux voir et toucher de mes propres mains que l'Église en Irak est vivante, que le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle". Les paroles du pape dans l'homélie finale témoignent de sa satisfaction quant à l'issue du premier voyage apostolique après le déclenchement de la pandémie. Un voyage difficile, incertain jusqu'au dernier moment et qui lui a coûté non seulement des efforts physiques, mais aussi quelques critiques.

    Mais cela en valait la peine, surtout à cause de la rencontre avec l'Eglise irakienne qui souffre, si loin des "suggestions néfastes de pouvoir et d'argent" accusées dans l'homélie. Francis a applaudi le peuple chrétien d'Irak, décrit comme "les instruments de la paix et de la miséricorde de Dieu, les artisans patients et courageux d'un nouvel ordre social". Dans sa salutation finale au stade Hariri, le Pontife a fait allusion à l'œcuménisme du sang, disant qu'il voulait embrasser "les chrétiens des différentes confessions" qui, pour beaucoup, "ont versé du sang sur le même sol" et "brillent ensemble, étoiles dans le même ciel". A la fin du dernier engagement public de ses trois jours (+1) en Irak, Francis est apparu fatigué mais heureux et a salué les personnes présentes en portant la main à son cœur. Dans son homélie, il a répété certains des thèmes qui lui sont chers, expliquant alors qu'il avait souhaité ce pèlerinage avec tant de force, notamment en raison de la solidarité dont l'Église irakienne fait preuve envers les pauvres et les personnes qui souffrent.

    Avant Erbil, il y a eu une visite à la communauté de Qaraqosh, un village où historiquement la présence chrétienne a toujours été massive. Dans la cathédrale catholique syrienne de l'Immaculée Conception, dévastée par les terroristes d'Isis qui en ont fait un champ de tir et restaurée après la libération de 2017, le Souverain Pontife a déclaré que la réunion d'hier "montre que le terrorisme et la mort n'ont jamais le dernier mot" car "le dernier mot appartient à Dieu". Aux fidèles vétérans des souffrances de l'occupation islamiste, François a prêché le pardon qui "est nécessaire pour rester chrétien", tout en disant qu'il était conscient de la difficulté de la tâche. Il n'a pas manqué de les inviter à dire non au terrorisme et à l'instrumentalisation de la religion. Pour le 8 mars, le Pape a une pensée particulière pour les femmes, principales victimes de ces dernières décennies de guerre : "A toutes les mères et les femmes de ce pays, femmes courageuses qui continuent à donner la vie malgré les abus et les blessures - a dit Bergoglio - que les femmes soient respectées et protégées ! Qu'on leur accorde de l'attention et des opportunités".

    Le premier engagement de sa troisième journée irakienne a cependant eu lieu à Mossoul, ville-symbole d'abord de l'avancée d'Isis puis de sa défaite. C'est ici que François a présidé une prière de suffrage pour les victimes de la guerre à Hosh al-Bieaa et a soulevé la question de la disparition des chrétiens au Moyen-Orient, déclarant que "la réduction tragique des disciples du Christ est un dommage incalculable non seulement pour les individus et les communautés concernés, mais pour la société même qu'ils laissent derrière eux". Le Saint-Père a également réitéré sa conviction que "la fraternité est plus forte que le fratricide, que l'espoir est plus fort que la mort, que la paix est plus forte que la guerre". Une conviction qui, selon le Pape, "ne peut jamais être étouffée dans le sang versé par ceux qui pervertissent le nom de Dieu en suivant des chemins de destruction". De retour à Bagdad hier soir, François reviendra à Rome ce matin, mettant ainsi fin à son 33ème voyage apostolique. Un voyage qu'il n'oubliera pas de sitôt. 

  • Un tiers des fidèles ne sont pas revenus en paroisse. Que sont-ils devenus ?

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    De KTO :

    La désaffection des paroisses, sans langue de buis

    05/03/2021

    Cela fait un an que la pandémie a bouleverse nos vies. Les paroisses ne sont pas épargnées. Certains fidèles se sont battus contre l’interdiction des célébrations publiques, d’autres se sont engagés au respect des règles sanitaires ou ont recherché des manières alternatives de prière. Le nombre de fidèles autorisés demeure restreint, les rencontres limitées et les grandes fêtes liées aux sacrements du mariage ou du baptême impossible... Jusqu’à un tiers des fidèles ne sont pas revenus en paroisse. Que sont-ils devenus ? Pourquoi l’Eucharistie, si désirée, est désormais si peu fréquentée ? Quels liens au sein de la communauté paroissiale ? Mgr Bruno Valentin, évêque auxiliaire de Versailles, échange sans langue de buis avec des chrétiens. Participez à ce débat, envoyez vos questions à sanslanguedebuis@ktotv.com

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 7 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche de carême

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Oculi mei »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/3YwRoC9EQZA

    La thématique de ce dimanche

    oculimeieinsiedeln.pngAux Ve et VIe siècles, ce dimanche était pour les catéchumènes un jour de « scrutin », c’est-à-dire de réunion préparatoire au baptême, au cours de laquelle se pratiquaient des exorcismes. Si les textes que nous lisons aujourd’hui ne sont plus ceux de l’ancienne messe de scrutin, ils ne manquent pas d’un certain rapport avec les exorcismes de notre baptême où s’est ouverte notre lutte contre Satan.

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  • L'équivoque interreligieuse des "Enfants d'Abraham"

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'équivoque interreligieuse des "Enfants d'Abraham"

    07-03-2021

    Il est bien beau d'inviter les trois religions à collaborer pour le développement et la paix, mais "les Fils d'Abraham" ne peuvent pas devenir une nouvelle religion. C'est pourtant précisément le risque encouru par l'approche du pape François hier, à Ur. 

    On savait, et on sait, que le voyage du pape François en Irak serait, et est, plein de dangers. Il y a beaucoup de questions controversées, beaucoup de déchirements encore actuels, beaucoup d'intérêts politiques et religieux en jeu. On savait, et on sait donc, que ses interventions auraient dû tenir compte d'une situation délicate, avec des nerfs exposés et des explosifs. Sur certains sujets, il aurait été préférable de se taire, sur d'autres d'utiliser les mots les plus appropriés, sur d'autres encore de ne faire qu'une allusion et, enfin, de parler clairement ou même très clairement des autres. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un voyage très "politique". Il n'est donc pas surprenant que, de l'avis de certains, de meilleures choses auraient pu être dites sur certains sujets et que, de l'avis d'autres, le pape ait plutôt bien fait de parler comme il l'a fait.

    Après avoir précisé que les attentes de cette visite doivent, pour les raisons qui viennent d'être évoquées, être adaptées de manière réaliste à la situation concrète, un problème reste ouvert, lié oui à la visite en Irak mais doté d'une importance beaucoup plus grande. Une question sur laquelle cette visite aura une grande influence à l'avenir. Je veux parler du dialogue interreligieux.

    Dans une situation complexe comme celle de l'Irak, on comprend la nécessité de parler de collaboration et, surtout, de collaboration entre les religions, en particulier entre les chrétiens, les juifs et les musulmans. Dans un climat explosif comme celui de l'Irak, il faut asperger d'eau, pas allumer de nouvelles flammes. On comprend alors que le pape se soit présenté comme un messager de paix et de coexistence fraternelle, en cherchant à éteindre les tensions et la haine et en semant l'espoir.

    Mais il faut aussi se demander si un tel discours de paix et de collaboration devait aller jusqu'à éliminer la distinction entre les trois religions et indiquer la voie du dialogue interreligieux de manière discutable. Si la situation en Irak nécessite la collaboration sur le plan humain et social des trois religions les plus représentatives, cela n'a rien à voir avec une présentation uniforme des trois religions comme si elles n'en formaient qu'une : "la religion des enfants d'Abraham".

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  • 21 mars : March for Life 2021

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    Peut être une image de enfant et texte qui dit ’21 mars maart March for Life 2021 INTERNATIONAL DOWN SYNDROME DAY’
    Chers amis défenseurs de la vie,

    Comme chaque année nous nous rassemblerons dans deux semaines afin de marcher pour la vie. Malheureusement la situation sanitaire actuelle ne nous permet pas de nous réunir devant le Palais de Justice cette année…

    MAIS ne pas pouvoir marcher ne veut pas dire ne pas pouvoir se mobiliser ! 

    C’est pourquoi, cette année nous vous donnons rendez-vous ce dimanche 21 mars 2021 pour une marche « virtuelle » sur nos réseaux (liens à venir).

    Le 21 mars étant la journée mondiale de la trisomie le thème cette année portera sur ce sujet.

    Nous aurons l’occasion d’entendre des témoignages touchants et de rencontrer de nouveaux intervenants touchés de près ou de loin par la Trisomie 21.

    Nous vous attendons donc très nombreux pour pouvoir une fois de plus célébrer et défendre la vie à travers cet évènement convivial.

    Une grande annonce sera également faite lors de notre « meeting ». Restez connectés !'
  • Le Pape en Irak : une visite qui vient trop tard ?

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    De Patricia KHODER sur le site de L'Orient - Le Jour :

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode ! »

    « L’exil des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient », estime Mgr Saliba.

    Si la visite depuis hier du pape François en Irak est saluée par un dignitaire religieux comme l’acte héroïque d’un saint homme, elle est amèrement critiquée par des réfugiés chrétiens irakiens inconsolables, qui vivent dans la misère au Liban, sans aucun espoir de retourner dans leur patrie, ravagée par la guerre et les luttes intestines entre factions et communautés religieuses.

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode pour voir notre situation. Là où il va, il ne reste plus personne », lance une réfugiée à L’Orient-Le Jour. « Pourquoi veut-il aller en Irak ? Pour cautionner un fait accompli ? (…) Pour nous encourager à rentrer ? Nous n’y remettrons jamais les pieds », s’insurge une autre.

    « Pour vouloir aller en Irak en ces temps et en ces circonstances, il est clair que le pape François est un saint homme, un héros », affirme, pour sa part, l’évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, Mgr Georges Saliba. Cet hommage à l’initiative du pape n’empêche pas Mgr Saliba de se dire convaincu de la fin des chrétiens d’Orient, y compris ceux du Liban.

    Les Syriaques-orthodoxes, tout comme les Syriaques-catholiques, les Assyriens (orthodoxes), Chaldéens (catholiques) et Arméniens font partie des chrétiens d’Irak, qui forment la minorité religieuse la plus importante du pays. Avec la chute de Saddam Hussein, en avril 2003, et l’invasion du groupe État islamique, en août 2014, le pays a perdu la majorité de ses chrétiens, dont plus d’un million ont été poussés à l’exode.

    « Nous ne disposons pas de chiffres exacts sur les chrétiens qui restent aujourd’hui en Irak ou sur ceux qui sont rentrés. Mais la plupart d’entre eux se sont éparpillés dans le monde et très peu sont revenus chez eux. Certes, il reste nos églises et nos monastères, à Mossoul, Bagdad, ou dans la plaine de Ninive, avec un nombre suffisant de prêtres », affirme Mgr Saliba dans un entretien avec L’Orient-Le Jour. « Mais les chrétiens sont partis. Je dirais que 99 % d’entre eux ne sont plus rentrés après le départ du (groupe islamique) Daech. La plaine de Ninive, fief des chrétiens, est vide, sans parler de Mossoul et de Bagdad », ajoute-t-il rapidement. « Oubliez l’Irak. Le départ des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient. Il n’y a plus aucun espoir de retour pour eux à moins d’un miracle », dit-il encore. Le prélat, connu pour son franc-parler durant la guerre du Liban, tient également à faire passer un message. « Le Liban aussi est un pays sans espoir pour les chrétiens et cela à cause des mauvais dirigeants maronites qui ont détruit le pays et ses chrétiens. Comme en Irak, en Palestine et en Syrie, c’est fini pour les chrétiens du Liban », martèle-t-il.

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  • Remédier à l'implosion démographique en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Implosion démographique : y remédier en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

    L’épidémie de covid-19 a accentué la chute de la natalité dans de nombreux pays occidentaux. Pour le docteur en géographie Laurent Chalard, dans les colonnes du Figaro, le meilleur moyen d’y remédier, est de retrouver un système de valeurs qui considère la descendance comme un objectif de transmission d’un héritage et non plus comme une charge matérielle.

    Sur le plan économique, la chute des naissances obère les perspectives de main-d’œuvre disponible à terme, contribuant à un recours systématique à l’immigration pour compenser les générations qui ne sont pas nées, et elle exerce des tensions sur le financement des retraites du fait d’une dégradation continue du rapport entre le nombre d’actifs cotisants et d’inactifs percevant des pensions, à l’origine de politiques impopulaires d’allongement de l’âge de départ à la retraite.

    Sur le plan géopolitique, élément moins mis en avant auprès du grand public, mais sérieusement pris en compte au sein des cercles de pouvoir dans le cadre de leur représentation du monde et de ses rapports de force, la dénatalité entraîne un recul de la part de l’Occident dans la population mondiale, susceptible de se traduire sur le plan politique, même s’il n’existe pas un déterminisme absolu, comme le montre le cas d’Israël, à la puissance incontestable malgré son nanisme démographique.

    La France n’échappe pas à la règle générale, connaissant une dénatalité depuis la fin des Trente Glorieuses et le passage de l’indice de fécondité sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) en 1975, qui n’a jamais été atteint depuis, mais elle se singularisait, jusqu’à très récemment, parmi les pays développés par une situation beaucoup moins dégradée qu’ailleurs.

    La France n’a plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

    En effet, au cours des années 2000, la remontée régulière de la natalité avait permis à la France de voir s’éloigner le spectre du déclin démographique, lui assurant une croissance certaine de sa population dans un contexte d’excédent migratoire. En conséquence, à l’exception de certaines niches de métiers, il ne se posait guère d’interrogations concernant la couverture des besoins en main-d’œuvre dans les prochaines décennies, contrairement à nos voisins européens, comme l’Allemagne ou l’Italie, où la question était sensible.

    Or, depuis une dizaine d’années, le nombre de naissances est reparti à la baisse dans l’hexagone, ce qui sous-entend que le « baby -krach » lié à la Covid-19 arrive au plus mauvais moment puisque la natalité était déjà à son plus faible niveau depuis 1945. Il s’ensuit que la France risque de subir, au moins temporairement, un phénomène de classes d’âge creuses, sa croissance démographique se rapprochant de zéro, et n’a désormais plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

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  • Christianisme et immigration : un texte de première importance de Pierre Manent

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    De Pierre Manent sur le site de la Nef (mars 2021):

    Christianisme et immigration : le christianisme face à la religion de l’humanité

    L’Académie catholique de France a organisé le 6 février 2021 un colloque sur le thème « Christianisme et migration ». Pierre Manent y a fait une intervention remarquée : « Le christianisme face à la religion de l’humanité ». Nous le remercions vivement de nous avoir confié ce texte de première importance.

    Une sorte de raccourci, ou de court-circuit, s’est installé depuis de nombreuses années dans l’opinion, spécialement dans l’opinion chrétienne, entre « message chrétien » et « accueil des migrants ». Comme si l’accueil des migrants résumait l’exigence et l’urgence du message chrétien aujourd’hui. Comme si « être chrétien aujourd’hui » trouvait sa pierre de touche dans l’accueil sinon inconditionnel du moins le plus large possible des migrants. Je voudrais m’interroger sur le bien-fondé de cette perspective.

    Je ferai d’abord quelques remarques très rapides sur les migrations. L’opinion dominante, celle qui gouverne les gouvernants, soutient qu’il s’agit d’un problème fondamentalement, sinon exclusivement moral, que l’accueil des migrants relève d’un impératif catégorique, tempéré éventuellement par les possibilités limitées des pays d’accueil. Selon cette vue, nous savons en quoi consiste la bonne action, ou le bien agir, et le débat ne peut légitimement porter que sur l’appréciation des circonstances. Or, cette perspective emphatiquement morale repose sur un présupposé politique qui est rarement interrogé, à savoir que les migrations constitueraient le phénomène majeur de l’époque, le phénomène le plus significatif, et par rapport auquel tous les autres devraient être considérés. C’est l’argument sous-tendant le pacte de Marrakech.

    Évidence morale ou postulat politique ?

    Or, les migrants constituent un faible pourcentage de la population mondiale qui continue de vivre principalement dans des États constitués. Quels que soient les besoins et souhaits spécifiques des migrants, on n’a encore donné aucun motif sérieux de leur subordonner par principe les besoins et souhaits des populations non migrantes, qui ne sont pas nécessairement moins nécessiteuses. En pressant les États de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter les mouvements migratoires, on prive immédiatement les corps politiques de cette part essentielle de leur légitimité qui consiste à déterminer librement les conditions d’accès à leur territoire et à leur citoyenneté. En les pressant même de surveiller la manière dont leurs citoyens parlent des migrations, on s’arroge le droit de régler la conversation publique dans tous les pays du monde. Ainsi, au nom d’une évidence morale qui n’est qu’un postulat politique arbitraire, on affaiblit la légitimité et donc la stabilité des États constitués, en particulier de ceux qui sont les plus sensibles à cet argument, à savoir les pays démocratiques qui accueillent aujourd’hui un grand nombre de migrants et qui sont de loin les plus actifs lorsqu’il s’agit de leur porter secours.

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  • "De l'immatérialité à l'immortalité : le statut particulier de l'âme humaine" : conférence de Philo à Bruxelles le 9 mars à 20H00

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  • Le Diable dans la démocratie

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    De la rubrique "Au quotidien" de l'Homme Nouveau, n°162 :

    le Diable dans la démocratie

    Polonais, philosophe, ancien ministre et aujourd’hui député européen, Ryszard Legutko a constaté par expérience que le communisme et le libéralisme puisaient aux mêmes sources. Il s’en est expliqué dans un livre, Le Diable dans la démocratie (L’Artilleur). Il a répondu aux questions du Figaro (5 mars 2003).

    Je comprends votre inquiétude sur l’expansion du politiquement correct. Mais vous en rendez responsable la démocratie libérale. Est-ce justifié ? N’est-ce pas plutôt le progressisme post-1968 et le phénomène récent du radicalisme « des justiciers sociaux » qui est en cause ?

    J’explique dans le livre que le libéralisme, dès l’origine, veut instaurer une transformation sociale. Si vous lisez Hobbes ou Locke, figures de la philosophie libérale, ils commencent toujours par une situation hypothétique, prépolitique sur l’état de nature. Cela a des conséquences, car il résulte de cette perspective que toute institution a la charge de la faute. Le libéralisme a de ce point de vue privé les gens du respect de l’expérience et des institutions de longue durée. Prenez l’exemple de la famille. Elle a toujours été suspecte pour les libéraux. Ceux qui défendent la famille sont a priori dans une position plus faible, car c’est à eux de prouver qu’elle est importante. Le libéralisme de ce point de vue affaiblit les conservateurs, il invite au radicalisme et sans avoir d’arme théorique pour le contrer. Les libéraux finissent donc toujours par rendre les armes face aux radicaux.

    Selon Tocqueville, le libéralisme, c’est le pluralisme des idées, la capacité à accepter nos désaccords…

    Les sociétés sont par essence pluralistes, mais nous ne le devons pas aux libéraux qui, eux, ont une vue assez stérile et uniforme de la société. Distinguer entre le sexe féminin et masculin est une notion qui habite toute l’histoire de l’humanité, depuis des millénaires. Mais les libéraux ont décidé désormais qu’il y avait 50 genres, et non 2 sexes ! Vouloir introduire ces 50 genres implique un travail de destruction massif des structures existantes. En réalité, sous prétexte de diversité, c’est l’uniformité s’installe. On crée des « bureaux de diversité » partout - universités, administrations, business. Mais ces appellations cachent des bureaux « d’homogénéité », réduisant au silence ceux qui pensent différemment.

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  • Quelles solutions pour l'Eglise face à la crise des vocations ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    5 mars 2021

    Chute du nombre de vocations, quelles solutions pour l'Eglise ?

    Le Club des Hommes en Noir

    Chute du nombre de vocations, <br>quelles solutions pour l'Eglise ? <br>Le Club des Hommes en Noir

    Le Club des Hommes en Noir attaque sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Guelfucci, Celier et Barthe et dirigé par Philippe Maxence s'interroge sur l'avenir de l'Eglise face à la chute du nombre de vocations

     

  • La Pologne toujours catholique mais...

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    De Vatican News :

    5 février 2021

    L’heure des bilans pour l’Église en Pologne

    Le nombre des vocations est encore un des plus élevés d’Europe, avec 438 nouveaux séminaristes en 2020. Près de 92 % des Polonais déclarent être catholiques et 37% d’entre eux vont encore à la messe régulièrement, selon un rapport de l'Agence catholique d'information KAI. Pourtant, les Polonais sont moins liés qu’avant à leur communauté et l’Église suscite un peu plus de méfiance.

    Au sein du clergé, on compte 2 cardinaux, 29 archevêques, 123 évêques (dont 4 de rite byzantin-ukrainien), 33 600 prêtres dont 24 700 diocésains et 8 900 religieux. Il y a environ 19 000 religieux, regroupés dans 104 instituts religieux et 13 congrégations de vie contemplative. L’an dernier, parmi les 2 556 séminaristes du pays figuraient 438 nouveaux candidats au sacerdoce, selon les données fournies à KAI par la Conférence des recteurs des séminaires théologiques supérieurs: 289 dans les séminaires diocésains et 149 dans les ordres religieux, dont les plus nombreux chez les Dominicains. Les départs du sacerdoce, en revanche, de 56 par an en moyenne de 2000 à 2017.

    En ce qui concerne la présence des catholiques polonais dans le monde, on compte 2 697 missionnaires, dont 500 prêtres diocésains, 1 283 religieux, 875 religieuses et 39 laïcs.

    Une terre catholique

    91,9 % des Polonais déclarent être catholiques, 0,9 % orthodoxes et 3,1 % athées. En 2019, l'Église catholique comptait 32 461 000 fidèles répartis dans 10 382 paroisses avec un taux de religiosité parmi les plus élevés d'Europe, puisque 36,9 % des catholiques assistent régulièrement à la messe dominicale.

    On estime que plus de 2,5 millions de fidèles prêtent main forte à leur paroisse ou communauté d’appartenance. Toutefois, selon les données de 2018, seuls 8 % des laïcs pratiquants sont engagés de manière permanente dans des communautés, associations ou organisations. Caritas Polska regroupe 44 Caritas diocésaines - auxquelles se réfèrent 3 250 organisations Caritas paroissiales - et 834 postes de secours gérés par des religieux et religieuses.

    Les Polonais sont particulièrement attachés à la piété populaire et en particulier à la piété mariale. Avant les périodes de confinement, en 2019, le sanctuaire de Jasna Góra, le plus important des 1050 sanctuaires du pays (dont 793 mariaux), a enregistré plus de 4 millions de pèlerins, tandis que le celui de la Miséricorde Divine, lié aux apparitions de Jésus à Sainte Faustine Kowalska, enregistre annuellement environ 2 millions de pèlerins de 90 pays.

    Émergence d’une défiance

    Néanmoins, le nombre de ceux qui se déclarent en faveur des enseignements de l'Église sur les questions morales, en particulier dans le domaine de l'éthique sexuelle, est en baisse. Par exemple, seuls 20 % des fidèles considèrent que la cohabitation prémaritale est inadmissible.

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