Le 21 janvier, ils étaient 150.000 à manifester pour la vie à Washington alors que Biden, le président "catholique", réaffirme son soutien à l'avortement :
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Benoît XV, un pape prophétique mais injustement négligé
De Massimo Scapin sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :
Benoît XV, un pape prophétique (mais négligé)
22-01-2022
Il y a cent ans, le 22 janvier, mourait Benoît XV, né Giacomo della Chiesa. Très cher à Ratzinger, il reste dans les mémoires pour ses propos sur le "massacre inutile" de la Première Guerre mondiale et son engagement pour la paix. Mais il avait des mérites dans bien d'autres domaines, des relations avec les Orientaux à la résolution de la question moderniste. Et il a favorisé la musique sacrée, en promouvant la réforme de Saint Pie X.
Il y a un siècle, le 22 janvier 1922, le pape de la paix mourait à l'âge de 67 ans : Benoît XV, né Giacomo della Chiesa. Né à Gênes dans une famille noble le 21 novembre 1854, il obtient sa licence en droit à 20 ans, devient prêtre à 24 ans, secrétaire du nonce apostolique à Madrid à 28 ans, minuteur à 32 ans et député à la Secrétairerie d'État à 46 ans, archevêque de Bologne pendant sept ans à 53 ans, créé cardinal à 59 ans et élu pape trois mois plus tard.
Cette grande figure du XXe siècle est injustement négligée. Il y a eu un regain d'intérêt lorsque Benoît XVI, au début de son pontificat, a déclaré : "J'ai voulu m'appeler Benoît XVI pour me rattacher idéalement au vénéré pontife Benoît XV, qui a dirigé l'Église dans une période troublée à cause de la Première Guerre mondiale. Il a été un courageux et authentique prophète de la paix et il a œuvré avec un grand courage d'abord pour éviter la tragédie de la guerre et ensuite pour limiter ses conséquences néfastes" (Benoît XVI, Audience générale, 27 avril 2005).
La plupart des gens ne se souviennent de Benoît XV que pour son opposition à la Première Guerre mondiale, à "la plus sombre tragédie de la haine et de la démence humaines" (Benoît XV, Homélie, 30 juillet 1916). Ils rappellent l'auteur de l'Exhortation apostolique 'Dès le début', envoyée le 1er août 1917 aux chefs des peuples belligérants, dans laquelle sont indiquées des solutions particulières, propres à mettre fin à "cette lutte formidable qui, chaque jour davantage, apparaît comme un inutile massacre".
Pourtant, à y regarder de plus près, il y a beaucoup à dire sur son bref pontificat, qui a duré un peu plus de sept ans. En fait, comme l'écrivait le cardinal Giuseppe Siri (1906-1989), archevêque de Gênes, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Benoît XV : "Si quelqu'un se lève pour le scruter à fond, il rendra justice au grand pape et rendra l'histoire plus honnête" (J. F. Pollard, Il papa sconosciuto. Benedetto XV, 1914-1922, e la ricerca della pace, San Paolo, Milan 2001, p. 5). En examinant les nombreux domaines dans lesquels le pape génois était impliqué, nous trouvons : le rapport avec le monde oriental, en constituant une Sacrée Congrégation spéciale pour l'Église orientale et en fondant à Rome un institut pour les études de l'Orient chrétien ; le problème des missions, en promouvant l'organisation autonome des Églises locales dans les territoires de mission et la libération du conditionnement politique et économique par les nations européennes ; la question moderniste, en la résolvant avec prudence ; la discipline ecclésiastique, en promulguant le Code de droit canonique, voulu par saint Pie X ; la musique sacrée.
Si saint Pie X peut être appelé le grand pape de la musique sacrée, Benoît XV a également un mérite considérable pour la réforme décrétée par le pape Sarto. Il en a encouragé la mise en œuvre à plusieurs reprises par sa parole et sa main généreuse : au début de son pontificat, le 23 septembre 1914, lorsqu'il a reçu à Rome les représentants de l'Association italienne de Santa Cecilia et de l'École pontificale de musique sacrée ; lors d'audiences aux évêques et aux mélomanes ; lorsqu'il a béni les nouvelles institutions de musique sacrée aux États-Unis et en Espagne ; et lorsqu'il a envoyé des messages aux participants des congrès de musique liturgique ou sacrée.
L'école, fondée par saint Pie X en 1910 et inaugurée le 3 janvier 1911, a en réalité été fondée par Benoît XV qui, le 10 juillet 1914, par un rescrit de la Secrétairerie d'État, l'a déclarée "pontificale" et lui a accordé la faculté de conférer des grades académiques. Après un incendie qui s'est déclaré dans la soirée du 22 novembre 1914 dans ses premiers locaux très modestes de Via del Mascherone, 55, près de la Piazza Farnese, l'école, grâce à Benoît XV, a déménagé, peut-être le 15 mars 1915, au Palazzo dell'Apollinare, alors siège du Vicariat de Rome.
Le 7 mai 1915, Benoît XV accorde à l'École pontificale sa première audience. Après l'avoir encouragée à poursuivre "avec constance dans la voie qu'elle avait commencée", à se développer, à se perfectionner et à se maintenir "digne des plus nobles traditions des Instituts pontificaux romains", il ajoutait : "Notre encouragement s'est limité jusqu'à présent à donner à l'Ecole des locaux plus vastes et un siège plus digne ; mais nous espérons, dans des circonstances meilleures, pouvoir contribuer à lui donner une plus grande impulsion et un développement plus vigoureux" (Il primo decennio della Pontificia Scuola Superiore di musica sacra in Roma, in La Civiltà cattolica, quad. 1674, Rome 1920, p. 528).
Le Comité auxiliaire de l'Institut pontifical de musique sacrée, fondé au début de 1915 à New York par l'écrivain et musicienne Justine Ward (1879-1975), a pris une part active à ce développement, avec le double objectif de restaurer la musique sacrée aux États-Unis et de soutenir l'École pontificale de Rome. Avec un autre bienfaiteur américain, Herbert D. Robbins, Ward fit don du grand orgue Tamburini opus 74 à trois claviers et trente registres, situé dans l'historique Sala Gregorio XIII, la salle académique ou Aula Magna de l'Institut, inaugurée le 6 novembre 1921 par le célèbre organiste et compositeur Marco Enrico Bossi (1861-1925), qui interpréta pour la première fois ses Tre momenti francescani, op. 140 (voir E. Cominetti). 140 (cf. E. Cominetti, Marco Enrico Bossi, Gioiosa Editrice, Sannicandro Garganico 1999, pp. 49, 110).
Enfin, concernant l'intérêt du pontife génois pour la musique sacrée, il ne faut pas oublier la lettre 'Non senza vivo' du 19 septembre 1921, envoyée au cardinal Vincenzo Vannutelli (1836-1930), évêque d'Ostie et de Palestrina et doyen du Sacré Collège des cardinaux, à l'occasion de l'inauguration de la statue de Giovanni Pierluigi à Palestrina. Benoît XV voulait y "promouvoir de plus en plus cette ferveur de restauration musicale qui, heureusement commencée par Notre prédécesseur de vénérable mémoire, dans la première année de son pontificat, s'est répandue et intensifiée dans toutes les régions du catholicisme". Il ne voulait pas que la ferveur allumée par les "sages normes" de son prédécesseur se refroidisse, "surtout en ce qui concerne la polyphonie classique qui, comme on l'a si bien dit, a atteint le sommet de sa perfection dans l'école romaine par l'œuvre de Giovanni Pierluigi da Palestrina".
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L’impasse de l’euthanasie: l'analyse de Henri de Soos
Du site d'Alliance Vita :
L’impasse de l’euthanasie: Henri de Soos livre son analyse.
Son livre est donc à la fois l’expression d’une conviction, d’une réflexion, et d’une expérience de terrain.
5 arguments clés pour l’euthanasie sont ainsi examinés finement et avec rigueur : suivre l’exemple de pays étrangers, suivre l’opinion de certains sondages, mettre un cadre à des pratiques illégales existantes, mourir plutôt que souffrir, et exercer son ultime liberté.
Henri de Soos prend soin de détailler ces arguments avant de les soumettre à l’épreuve des faits et de l’argumentation.
Ainsi, le premier chapitre est consacré à l’exemple des pays étrangers, en particulier les pays du Bénélux, précurseurs dans ce type de législation. Hausse continue des euthanasies, poursuite d’un nombre important d’euthanasie clandestine, élargissement de la pratique pour des personnes ne souffrant pas de maladie en phase terminale. Les chiffres, officiels, et les cas de dérives, douloureux pour les proches, donnent un premier aperçu de l’impasse euthanasique.
La problématique des sondages, reflet mouvant d’une opinion parfois manipulée, est également abordée. Le livre décortique avec clarté le choix truqué proposé aux Français: « souffrir ou mourir? ».
Henri de Soos rappelle ces propos de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France, quand il était auditionné sur l’euthanasie en 2008: « Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain. […] Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie ». L’édifice d’un Etat de droit, les progrès de la civilisation ont une pierre fondatrice sans laquelle la société se lézarde. Selon l’étymologie connue du mot « interdit » (inter-dit c’est-à-dire dit entre les humains), l’interdit de tuer est fondamental pour bâtir la confiance en l’autre, en particulier dans la relation entre soignant et soigné.
L’auteur n’ignore pas le clair-obscur des situations de fin de vie, la question délicate et complexe de la souffrance et consacre de belles pages à la réalité et la philosophie des soins palliatifs. Son éclairage est utile pour rappeler que l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique sont les deux faces d’une même médaille: celle d’une volonté de maîtrise totale de la vie, par le soignant ou le patient. A l’opposé se situe le soin palliatif. Le « pallium », à l’origine chez les Romains, c’est un manteau. Protéger, accompagner, réconforter, la philosophie des soins palliatifs pose un regard non violent sur la personne. A contrario, l’auteur rappelle, à partir de témoignages vécus, la violence ressentie par des familles ou des soignants qui ont traversé des situations d’euthanasie.
Le dernier chapitre du livre aborde l’ultime argument présenté par les partisans de l’euthanasie: celui de la liberté. L’examen soigneux des arguments met au jour quelques contradictions dans le discours bien huilé. Ainsi celle de vouloir devancer une mort qu’on ne peut pas contrôler, et qui nous retire toute liberté. Ultime tentative de maîtrise de la vie, qu’on ne possède jamais, comme l’a rappelé un académicien philosophe à l’automne dernier. Ultra-moderne solitude ou relation de confiance. Calcul, contrôle ou gratuité de la vie qui nous est donnée. Le choix pour notre société est puissamment éclairé dans ce livre qui nous fait entrer dans la complexité de la fin de vie sans jamais céder à la facilité.
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"Le patriarcat n'a jamais existé" (Emmanuel Todd)
De la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien" n°324) :
Le patriarcat n’a jamais existé selon le démographe Emmanuel Todd
Dans votre livre, vous vous attaquez sévèrement au « féminisme de troisième vague » et à la théorie du genre, que vous accusez de vouloir créer une guerre des sexes et d’être une idéologie coupée du réel. Vous n’allez pas vous faire des amis à gauche… Qu’est-ce qui vous a poussé à l’écrire ?Le démographe Emmanuel Todd vient de publier un nouvel ouvrage consacré au féminisme : « Où en sont-elles ? » (Seuil). Dans Le Figaro (20 janvier 2022), il a répondu aux questions d’Eugénie Bastié.
Emmanuel TODD. - C’est vrai, je confesse une forme d’agacement face au développement de ce que j’appelle le féminisme de troisième vague, antagoniste, de ressentiment. Comme un homme de ma génération sans doute. Dans ma génération et mon milieu, un féminisme absolu régnait. Ce qui me frappe, c’est l’irruption en France d’un féminisme antagoniste qui ressemble à celui du monde anglo-américain, un féminisme de conflit (américain) ou de séparation (anglais). Notre pays se distinguait et faisait l’admiration du monde par son modèle de camaraderie entre les sexes. Mais fondamentalement, je n’attaque pas, je cherche à comprendre ce qui se passe, en chercheur, en anthropologue, en historien.
Quelles sont les racines du féminisme antagoniste anglo-américain ?
J’associe ce féminisme anglo-américain à l’héritage du protestantisme, en réalité bien plus « patriarcal » que le catholicisme, plus ambivalent. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le monde anglo-américain n’est pas à l’origine plus favorable aux femmes que la France. Le protestantisme, sur les rapports hommes-femmes, est régressif par rapport au christianisme originel. Le catholicisme avait une dimension matricentrée avec le culte de la Vierge Marie. Le message de Luther est très patriarcal. On passe de Marie à Eve, la femme pécheresse. La virulence du féminisme dans le monde anglo-américain résulte largement d’une réaction contre cet héritage.
(…)
Est-ce à dire que, selon vous, le patriarcat a disparu en Occident ?
Ce n’est pas qu’il a disparu, c’est qu’il n’a jamais existé. Qu’est-ce que ça veut dire patriarcat ? Je préfère parler de système de patridominance universel, c’est-à-dire une position légèrement supérieure de l’homme en particulier dans les activités de gestion collective. Mais l’intensité de cette domination masculine est tellement variable selon la géographie et l’histoire qu’on ne peut pas appliquer un terme unique à des systèmes très différents. Je propose, avec l’aide d’un expert, une utilisation nouvelle de l’Atlas ethnographique de Murdock pour montrer cette diversité au lecteur, par des cartes originales. Sur un sujet qui est souvent abordé de manière ultra-idéologique, nous pensons que l’accès aux données est fondamental. Nous avons mis en ligne l’outil de visualisation que nous nous sommes construit, et nous donnons le lien dans le livre. Parler de patriarcat de façon indifférencié pour évoquer la situation des femmes à Kaboul et dans la région parisienne n’a aucun sens du point de vue du chercheur en anthropologie. Frédéric Le Play emploie le mot « patriarcales » pour désigner les grandes familles indivises de type russe et arabe. Pour ce qui est de l’Occident étroit, la France, le monde anglo-américain et la Scandinavie, la mutation patrilinéaire, partie du centre de l’Eurasie, qui a abaissé le statut de la femme au cours de l’histoire, n’a pas eu lieu ou est restée embryonnaire. On croit souvent que plus on remonte le temps, plus les femmes étaient opprimées. Il n’en est rien. Les Occidentaux avant même la révolution des soixante-dix dernières années, étaient très proches dans leurs mœurs des chasseurs-cueilleurs chez qui le statut de la femme est élevé.
L'intégralité de l'article est reproduite ICI
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Une guerre liturgique ou une guerre de survie ?
De Bernard Dumont sur le site de la revue Catholica :
Guerre liturgique ou guerre de survie ?
22 Jan 2022La question de la succession du pape François est posée depuis son hospitalisation en juin de l’année passée. Il avait déjà lui-même évoqué la possibilité de se retirer, et fait allusion à la préparation d’un règlement sur le statut inédit d’un éméritat papal, sans toutefois être plus précis sur ses propres intentions. Le journaliste Marco Politi présentait ainsi récemment cette situation : « Le paradoxe des manœuvres de pré-conclave, qui se développent toujours lorsqu’un pontife atteint un âge avancé, est que les opposants à François savent qu’ils ne pourront probablement pas compter sur un pur conservateur, tandis que les réformistes savent qu’il n’y aura pas place pour un François II[1]. » C’est sur ce fond événementiel qu’il paraît nécessaire de comprendre certains faits, méthodes et manœuvres en vue d’un avenir qui se fait prochain et qui mobilise au plus haut point tous ceux qui ont placé leur espoir de transformation radicale de l’Église en Jorge Mario Bergoglio, et ce dernier lui-même dans l’efficacité de ses efforts pour atteindre le même but.
C’est ainsi notamment que peut s’éclairer, au moins partiellement, l’affaire du motu proprio Traditionis custodes, du 16 juillet 2021, texte d’une brutalité soudaine tendant à mettre un terme à la situation de cohabitation entre les liturgies post-conciliaires et la forme antérieure dite tridentine, situation qu’avait temporairement stabilisée Benoît XVI avec son motu proprio Summorum Pontificum de juillet 2007. Ce dernier était en harmonie avec la distinction entre une « herméneutique de la discontinuité et de la rupture » et une « herméneutique de la réforme dans la continuité », celle-ci étant présentée comme synthèse entre le contenu et l’expression, au sens extensif, du dépôt révélé[2]. Malheureusement, il est dans la nature de toute herméneutique de donner lieu à une diversité insurmontable d’interprétations.
Lire la suite sur le site de la revue Catholica
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Marche pour la Vie à Washington : "Un grand témoignage en faveur du caractère sacré de la vie humaine"
De Catholic News Agency (Katie Yoder, Christine Rousselle, Shannon Mullen) :
Marche pour la Vie 2022 : "Un grand témoignage du caractère sacré de la vie humaine"
Participants à la Marche pour la vie à Washington, D.C., le 21 janvier 2022. | CNAWashington D.C., 21 janv. 2022
Les participants sont revenus en grand nombre à la marche annuelle pour la vie vendredi, bravant le temps glacial un an après l'arrêt virtuel de l'événement en raison de la pandémie, afin de manifester leur solidarité pour les enfants à naître au début de ce qui pourrait être une année décisive pour le mouvement pro-vie.
Annoncé comme la "plus grande manifestation des droits de l'homme au monde", le rassemblement d'une journée a commencé timidement avec des grappes éparses de participants emmitouflés qui se sont dirigés vers le National Mall par une matinée claire mais fraîche. Les chaussettes de laine que les frères franciscains portaient sous leurs sandales témoignaient du froid intense.
La crise actuelle du coronavirus, associée au renforcement des restrictions relatives au COVID-19 dans le district de Columbia, a retenu certains habitués chez eux. Mais dès le début du rassemblement de la mi-journée, précédant la marche et marqué par un discours passionné du père Mike Schmitz, star du podcast "Bible in a Year", la foule a atteint des dizaines de milliers de personnes, ressemblant à une année normale.
Mais la marche de cette année était tout sauf typique. La possibilité que la plus haute juridiction du pays annule, dans le courant de l'année, la décision historique Roe v. Wade de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays - et qui a donné naissance à la première Marche pour la vie il y a 49 ans - a donné un air de fête et d'anticipation aux rituels de la journée, qui a culminé par une marche sur Constitution Avenue jusqu'aux marches de la Cour suprême.
"Nous espérons et prions pour que cette année, 2022, apporte un changement historique pour la vie", a déclaré lors du rassemblement Jeanne Mancini, présidente de March for Life, organisatrice de l'événement.
"Roe", a-t-elle ajouté, "n'est pas une loi établie".
Pas de temps pour la complaisance
De telles déclarations ont un poids supplémentaire cette année en raison de l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, un cas crucial d'avortement au Mississippi que de nombreux membres du mouvement pro-vie considèrent comme la meilleure - et peut-être la dernière - occasion de défaire le cadre juridique étroitement tissé qui a produit quelque 62 millions d'avortements aux États-Unis, un bilan stupéfiant que l'Église catholique considère comme une tragédie humaine épique. Une décision dans cette affaire n'est pas attendue avant la fin du mandat de la Cour en juin.
"La Cour suprême, si Dieu le veut, (est) prête à confirmer l'affaire Dobbs, à empêcher les avortements après 15 semaines, mais aussi à commencer, et nous l'espérons, le démantèlement de Roe v. Wade", a déclaré le représentant Chris Smith (R-N.J.), qui a pris la parole lors du rassemblement.
La polarisation intense qui entoure l'affaire a été rendue manifeste par un coup de publicité effronté d'un groupe d'activistes appelé Catholics for Choice, qui a diffusé jeudi soir des messages pro-choix soigneusement calibrés sur la façade de la basilique du sanctuaire national de l'Immaculée Conception, tandis qu'une veillée de prière pour mettre fin à l'avortement se déroulait à l'intérieur. Le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington, a critiqué les actions du groupe, qu'un autre prélat, l'archevêque Salvatore J. Cordileone, a qualifié de "diabolique".
L'archevêque William E. Lori de Baltimore, président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, a déclaré que le mouvement pro-vie ne peut se permettre de devenir "complaisant", quelle que soit l'issue de l'affaire Dobbs.
"L'opposition de l'Église catholique à l'avortement est une réponse d'amour pour les mères et leurs enfants dans le ventre de leur mère. L'enseignement de l'Église proclame un message de vie, nous rappelant que toute vie est un don sacré de Dieu depuis le moment de la conception jusqu'à la mort naturelle", a déclaré Mme Lori dans un communiqué.
"Nous ne pouvons pas construire une société vraiment juste et rester complaisants face à l'impact massif de Roe v. Wade, qui a pris plus de 60 millions de vies depuis 1973. Puissions-nous prier, jeûner et travailler pour le jour où le don de chaque vie humaine sera protégé par la loi et accueilli dans l'amour", a-t-il ajouté.
Une large présence catholique
Le drame de jeudi soir a fait place à une démonstration de solidarité optimiste lors de la marche de vendredi. Selon une pratique de longue date, ni les organisateurs ni la police n'ont fourni d'estimation du nombre de marcheurs.
Plus de 200 étudiants de l'université franciscaine de Steubenville, dans l'Ohio, sont arrivés en bus pour la marche avant 5 heures du matin vendredi, ont indiqué deux étudiants à CNA. Le trajet en bus a duré plus de cinq heures.
Participants à la Marche pour la vie à Washington, D.C., le 21 janvier 2022. CNAC'était la première Marche pour la Vie pour Lucia Hunt, 18 ans, de Dallas, Texas, et Niklas Koehler, 21 ans, d'Ashburn, Virginie. Ils ont déclaré que la marche avait répondu à leurs attentes.
"J'avais vraiment hâte de voir tout un tas de gens qui défendent la vie et il y a cette énorme foule, alors je suis vraiment content du mouvement pro-vie", a déclaré Koehler.
"Je m'attendais à une forte présence catholique et je l'ai vue jusqu'à présent, ce qui me réjouit", a déclaré Lucia Hunt. Elle a expliqué qu'elle est pro-vie "parce que je crois en la vérité, et la vérité est qu'un enfant est un être humain du moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle".
Elle a ajouté : "Non seulement un enfant est un être humain, mais un être humain est aussi un enfant de Dieu, et je crois en la protection de cette vie."
Beaucoup de marcheurs étaient là pour la première fois, notamment un groupe de jeunes femmes de Charlotte, en Caroline du Nord.
"Je pense simplement que nous pouvons avoir plus d'options pour les gens plutôt que de simplement mettre fin à des vies", a déclaré à CNA Millie Bryan, une jeune fille de 17 ans de Charlotte. Millie Bryan participait à sa toute première Marche pour la Vie et portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Arrêtez de dire aux femmes qu'elles ne peuvent pas terminer leurs études, avoir une carrière, réussir sans avortement".
Elle a ajouté qu'elle avait surtout hâte de "voir les gens se rassembler pour se battre pour quelque chose de vraiment important, pour se battre pour la vie".
Des cornemuseurs et des joueurs de tambour de l'American Society for the Defense of Tradition, Family and Property ont conclu la marche. Les membres du groupe ont brandi des drapeaux rouges et porté avec révérence une plate-forme surmontée d'une statue de Notre-Dame de Fatima.
"Il y a encore beaucoup de gens ici. C'est formidable que les gens aient encore fait le sacrifice de venir", a déclaré le père David Yallaly, qui a participé à la marche avec le groupe Crusaders for Life, basé à Chicago. "C'est un grand témoignage du message du caractère sacré de la vie humaine".
(Katie Yoder est correspondante au bureau de l'ANC à Washington, D.C.. Elle couvre les questions pro-vie, les évêques catholiques des États-Unis, les politiques publiques et le Congrès. Elle a travaillé auparavant pour Townhall.com, National Review et le Media Research Center.
Christine Rousselle est correspondante à Washington pour la Catholic News Agency. Avant de travailler pour la CNA, elle était rédactrice en chef du site Townhall.com. Elle est titulaire d'une licence en sciences politiques du Providence College.
Shannon Mullen est le rédacteur en chef de l'AIIC. Auparavant, il a travaillé comme rédacteur en chef, journaliste d'investigation et éditeur pour le Asbury Park (N.J.) Press.)Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Défense de la Vie, Eglise, Ethique, International, Jeunes, Politique, Société 0 commentaire -
Et si la torpille contre Benoît XVI était partie du Vatican ?
Du site "Benoît et moi" :
"Le rédacteur du site korazym.org, Vik van Brantegem, a fait sur son blog personnel un splendide travail d’enquête en guise de « plaidoyer » pour Benoît XVI après les nouvelles attaques dont ce dernier est la cible (alors que, curieusement, son successeur est épargné malgré sa gestion pour le moins contestable des affaires de pédophilie, d’abord dans son diocèse de Buenos Aires, puis aujourd’hui en tant que Pape). L’enquête prend la forme d’une revue de presse (italienne, mais les Italiens sont de loin les mieux informés sur les affaires vaticanes) très détaillée qui met en évidence des faits incontournables si l’on veut comprendre ce que cache cette dernière campagne de haine. François n’est pas cité, mais son ombre plane lourdement en arrière-plan."
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Quand Macron veut intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE
De gènéthique magazine :
Intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?
21 janvier 2022Mercredi, dans son discours inaugural d’ouverture de la présidence française de l’Europe, Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait « actualiser » la charte des droits fondamentaux de l’UE en y ajoutant la « protection de l’environnement » ainsi que « la reconnaissance du droit à l’avortement ». Roberto Colombo, membre de l’académie pontificale pour la vie, réagit à ces propos dans une tribune publiée sur le site Tempi.it et traduite pour Gènéthique :
Au lendemain de l’élection de la Maltaise Roberta Matsola à la présidence du Parlement européen, Emmanuel Macron, chef de l’Élysée, s’est adressé à l’assemblée de Strasbourg en demandant de « mettre à jour » la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne « pour y inclure la protection de l’environnement et la reconnaissance du droit à l’avortement ».
Une déclaration en contradiction avec son histoire personnelle
Il est choquant que Macron ait lancé cette provocation avec à ses côtés la présidente nouvellement élue Roberta Matsola, une femme engagée en politique qui n’a jamais (jusqu’à présent) accepté l’avortement comme un moyen de promouvoir les droits des femmes et ne s’est pas reconnue (jusqu’à présent) dans les stratégies d’extension de la couverture légale de l’interruption volontaire de grossesse. Mais plus encore, c’est l’histoire personnelle du président français, sa biographie, qui aurait suggéré au moins un « beau silence » sur la question, ne serait-ce que par cohérence interne avec sa propre éducation et sa formation culturelle.
Une invitation à ne pas suivre le courant « tous libres » face à la vie humaine naissante, devrait venir de sa culture familiale : sa mère Françoise Noguès, médecin, et son père Jean-Michel Macron, neurologue et maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens ; son frère Laurent est radiologue et sa sœur Estelle néphrologue. Une carrière familiale au service de la vie humaine qui recommanderait un plus grand respect de celle-ci, surtout lorsqu’elle est fragile et sans défense, encore dans le ventre de la mère.
Même ses études à la faculté de philosophie de Paris X Nanterre, où il est devenu, en dernière année, assistant de rédaction du philosophe Paul Ricoeur, suggèrent une plus grande mesure dans les appels à la liberté « inconditionnelle » – tout ce qui peut être fait est, pour cette raison même, admissible et indiscutable – comme fondement des prétendus nouveaux droits de l’homme face à la vie même de leur sujet. Dans une interview de Renato Parascandolo pour Rai-Educational, Paul Ricœur déclare : « Les techniciens disent que tout ce qui peut être fait est permis, puisque cela peut être fait. Non ! Il y a des choses qui ne peuvent pas être faites. Tout n’est pas permis simplement parce que tout est possible. Comment trouver la limite, comment se limiter dans ce que l’on peut faire, si ce n’est en pratiquant la “phronesis” ? » [NDLR : Phronesis : ce terme grec peut-être traduit par « prudence »]. Une sagesse à laquelle le maître Ricœur aimait se référer et que le « disciple » Macron semble avoir oublié.
Mais c’est avant tout l’éducation catholique qu’il a reçue au Lycée de la Providence d’Amiens, une école jésuite, qui aurait dû empêcher le Président français de soutenir la thèse la plus radicale de l’idéologie de l’avortement, celle de l’avortement comme « droit originel de la femme », un droit considéré comme fondamental, indépendamment de la vie de l’enfant qui se développe en elle.
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KTO : Traditionis Custodes, dialogue sans langue de buis
Le motu proprio Traditionis custodes du pape François et les responsa du Vatican publiées en décembre restreignent de manière importante l’usage du missel de 1962, d’avant le Concile Vatican II. Les réactions du monde tradi sont extrêmement vives : colère, incompréhension, douleur, incertitudes. Comment comprendre cette décision du pape ? Quel impact pour les catholiques attachés à ce qu’on appelait depuis 2007 la forme extraordinaire du rite romain ? Qu’implique la fidélité au successeur de Pierre ? Quel chemin possible ? Nous en parlerons sans langue de buis avec l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon pasteur, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, Mgr Dominique Lebrun, co-responsable de l’instance de dialogue établie par la Conférence des évêques de France et le Frère dominicain Henry Donneaud. Vous aussi, vous pouvez nourrir ce débat par vos questions. Par mail à sanslanguedebuis@ktotv.com Traditionis custodes sans langue de buis, c’est ce vendredi en direct à 20h40 sur KTO et ktotv.com :
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"Il est plus facile de s'attaquer au christianisme qu'à d'autres religions ; là, au moins, on ne risque pas de se faire égorger"
Un entretien avec Rémi Brague sur le site du Figaro Vox :
Rémi Brague: «Il est plus facile de s'attaquer au christianisme qu'à d'autres religions»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Après une série d'actes de vandalisme d'églises en France, Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur) a annoncé une enveloppe de quatre millions d'euros pour sécuriser les lieux de culte. Attaquer l'Église catholique, c'est aussi une façon d'affaiblir le pays tout entier, estime le philosophe Rémi Brague pour qui la solution à apporter n'est pas uniquement financière.
Membre de l'Institut de France, normalien, agrégé de philosophie et professeur émérite de philosophie à l'université Panthéon-Sorbonne, Rémi Brague est notamment l'auteur d'Europe, la voie romaine (Folio essais, 1999) et du Règne de l'homme. Genèse et échec du projet moderne (Gallimard, 2015).
FIGAROVOX.- Depuis le 1er janvier, huit églises ont fait l'objet d'actes de vandalisme ou de vols. Comment les catholiques perçoivent-ils ces actes malveillants ?
Rémi BRAGUE.- Il y a pas mal de temps que des gestes de ce genre ont lieu. Il y a des vols dans les églises, et pas seulement des pillages de tronc, mais des vols d'œuvres d'art, tableaux et statues, depuis longtemps, et encore plus depuis que beaucoup d'églises ne sont fréquentées que de loin en loin. Les vases sacrés, calices, ciboires, etc., que les imbéciles croient être en métal précieux, et qui sont plus faciles à écouler, sont évidemment plus visés. Briser des statues de saints est une tradition française depuis la Réformation protestante, puis depuis la Révolution. Les vols d'hosties consacrées sont d'un autre ordre et sont probablement explicables par une montée en puissance des cultes satanistes que l'on signale un peu partout.
Je ne sais pas si le début de cette année marque une recrudescence nette, mesurable, de ce genre d'incidents. Il semble que oui. Ou en tout cas, il est sûr qu'on en parle plus qu'à l'accoutumée. Il est intéressant que ce soit seulement maintenant qu'on leur donne une couverture médiatique à peu près à la hauteur. Encore cela dépend-il des médias. Pour certains, c'est un non-événement. Au lieu de dire que seuls les médias de «droite» en parlent, et le leur reprocher, ceux de «gauche» devraient faire leur examen de conscience, ou expliquer clairement pourquoi ils choisissent de taire ce genre d'événements.
Ces actes révèlent une incompréhension totale, voire une ignorance subie ou voulue du message chrétien, de la personne du Christ, de ce qu'ont réalisé les saints représentés par les statues qu'on décapite.
Rémi BragueLes catholiques sont évidemment peinés. Ce n'est pas tellement par les humiliations ou les menaces dont leurs personnes sont l'objet, comme lors de cette procession que des musulmans ont attaquée. C'est surtout par les destructions matérielles. Non pas, bien évidemment, parce que le plâtre ou la pierre seraient plus précieux que la chair humaine ; c'est le contraire. Mais c'est à cause de ce que ces actes révèlent une incompréhension totale, voire une ignorance subie ou voulue du message chrétien, de la personne du Christ, de ce qu'ont réalisé les saints représentés par les statues qu'on décapite. Qu'on déboulonne une statue de Cecil Rhodes passe encore, mais de Saint-Antoine de Padoue ou de Saint-Vincent de Paul ?
Pour l'heure, l'Église semble avoir peu réagi. Faut-il y voir une forme de timidité?
Par «l'Église», vous entendez, me semble-t-il, la hiérarchie, donc l'épiscopat. Il est vrai que ses réactions restent discrètes. À quoi attribuer ce peu de bruit ? Prudence dans l'attente de ce que les faits soient mieux établis, les coupables identifiés, leurs motivations mises en lumière ? Lâcheté pure et simple, souci de ne pas «faire de vagues», comme dans l'Éducation nationale ? Désir de ne pas jeter de l'huile sur le feu dans une situation déjà tendue ? De ne pas «faire le jeu» de X ou Y (en l'occurrence, plutôt de Z, d'ailleurs…) ? Je l'ignore.
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Liège : un nouvel avenir pour la Basilique de Cointe
Un nouvel avenir pour la Basilique de Cointe
© Fondation Basilique de la Paix
Communiqué de la Fondation «Basilique de la Paix»
21 janvier 2022
À l'issue de l'appel à projet initié en juillet 2021 pour donner un avenir à la Basilique de Cointe à Liège, la Fondation « Basilique de la Paix » a sélectionné trois candidats potentiels dans le courant du mois d'octobre. Elle vient de clôturer son processus de comparaison des offres et d'évaluation des projets présentés.
Elle a décidé de vendre son domaine de Cointe et de confier le projet de réhabilitation à la société Gehlen Management, en association avec la société The Wall. Malgré la pertinence et le sérieux des autres projets, le concept novateur du projet « Basilique Expérience » a été privilégié pour différents aspects. La société Gehlen Management est un entrepreneur de premier plan et d’excellente réputation ; elle est connue pour la fiabilité de ses réalisations et le sérieux de ses initiatives. Elle permet d’entretenir un partenariat avec la Fondation Basilique de la paix et se signale par son enthousiasme pour l’ensemble du projet. La Fondation « Basilique de la paix » recevra en bail emphytéotique le chœur et la crypte de l’église ; la crypte restera paroisse catholique ; le chœur sera considéré comme une « Basilique de la paix », c’est-à-dire un Centre mémoriel en faveur de la paix, à dimension culturelle et cultuelle.Les atouts du projet « Basilique expérience »
La nature du projet s'exprime au travers d'une réhabilitation très respectueuse des lieux, respectueuse du projet de Centre mémoriel « Basilique de la paix » dans le chœur, respectueuse de la préservation des espaces verts, respectueuse des éléments du bâtiment par la sobriété du projet et la réversibilité des interventions aux bâtiments du domaine, classés ou non.
Les valeurs développées en matière d'escalade de niveau olympique et en matière culturelle valorisent les valeurs de dépassement de soi et de développement humain par l’exercice physique, qui s'inscrivent en cohérence avec le projet de dialogue et de paix que développe plus spécifiquement la Fondation.
Le contenu du projet offre de multiples opportunités d'activités pour un très large public local, régional ou international, jeune et moins jeune, tout en s'intégrant de façon très harmonieuse dans le tissu urbain et en développant un concept de mobilité innovant et protecteur.
La nature limitée des interventions fonctionnelles et architecturales permettra de trouver assez aisément le soutien de l'ensemble des parties impliquées dans les autorisations et d'obtenir un consensus aussi large que possible des riverains, de la Ville et de la Région wallonne, tous soucieux de redonner l'aura que ce site emblématique de Liège mérite assurément.
Le potentiel du projet permet de promouvoir des synergies complémentaires visant à développer l'attrait touristique mémoriel du lieu en lien avec le Monument Interallié mais également avec d'autres initiatives éventuelles.
L’ambition spirituelle de la « Basilique de la paix »
Le chœur de l’édifice sera conçu comme une « basilique de la paix », c’est-à-dire un centre mémoriel dédié à la paix, en souvenir de la première Guerre mondiale et de ses victimes. Il fera l’objet d’un bail emphytéotique conclu entre l’acquéreur et le vendeur. Ce centre sera piloté par la Fondation Basilique de la Paix, érigée par l’évêque de Liège Mgr Jean-Pierre Delville. Il sera un lieu de dialogue interreligieux et interconvictionnel destiné à promouvoir la paix dans le monde d’aujourd’hui. Il comportera un espace de rencontre et un espace d’exposition. L’espace de rencontre, situé au rez-de-chaussée du chœur, pourra servir à différents types de manifestations en lien avec la paix. L’espace d’exposition, situé essentiellement sur les tribunes du chœur, pourra accueillir des expositions temporaires ou permanentes en lien avec la paix. Ainsi la basilique de la paix pourra développer son ambition spirituelle, qui est d’être au service de la paix dans notre monde, notre pays, notre ville, notre famille, notre conscience et notre âme.
La basilique de la paix conservera le mobilier art-déco existant, centré sur la notion de réconciliation, en particulier l’autel de marbre, les vitraux avec le Prince de la paix et la statue du Sacré Cœur, qui est à l’origine de la construction de l’édifice en 1925.
La crypte et les sacristies adjacentes resteront une paroisse catholique au service de la Communauté paroissiale locale, intégrée dans l’Unité pastorale Saint-Benoit-aux-Portes d’Avroy. Elles communiquent avec le chœur par un escalier et peuvent accueillir des personnes pour la prière. Elles font aussi l’objet d’un bail emphytéotique conclu entre l’acquéreur et le vendeur.
Au travers de ce choix final, l’évêque de Liège est confiant dans la capacité des nouveaux acquéreurs à redonner souffle à ce site endormi depuis trop longtemps et dans les capacités de la Fondation Basilique de la paix à développer ses intuitions spirituelles. Il voit dans la volonté de la Société Gehlen Management à respecter l'histoire et les valeurs du lieu un encouragement significatif dans sa volonté d'y déployer son projet mémoriel au service de la Paix.
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Cour Européenne des Droits de l'Homme : le lobby mondial de l’avortement s’acharne sur la Pologne
De gènéthique.org :
CEDH : le lobby de l’avortement s’acharne sur la Pologne
Publié le 20 Jan, 2022Durant les derniers mois, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accepté de juger plus de 15 requêtes introduites contre la Pologne par ou avec le soutien du lobby de l’avortement, donnant lieu à une nouvelle instrumentalisation politique de la CEDH (cf. Avortement : la CEDH notifie à la Pologne 12 requêtes). Le lobby mondial de l’avortement est mobilisé sans précédent, alors même que ces requêtes devraient pour la plupart être jugées irrecevables. Plus encore, ces requêtes constituent une offense aux personnes handicapées, car 14 d’entre elles se plaignent de l’impossibilité de supprimer les enfants handicapés avant leur naissance. Ces requêtes mettent aussi en question l’impartialité de la Cour et du greffe dès lors que plusieurs d’entre eux ont travaillé pour des organisations parties prenantes, ou ont milité publiquement en faveur de la libéralisation de l’avortement en Pologne.
Supprimer un enfant à naître parce qu’il est handicapé est-il un droit de l’homme ?
C’est ce que soutient une coalition d’organisations devant la Cour européenne des droits de l’homme. Elle conteste la décision du Tribunal constitutionnel polonais d’abolir l’avortement eugénique par respect pour la dignité humaine, adoptée par un jugement du 22 octobre 2020 dans l’affaire K 1/20. Ce jugement a eu pour effet de protéger la vie de plus d’un millier d’enfant handicapés – la plupart trisomiques – avortés chaque année jusqu’alors. L’ECLJ était intervenu en défense de la vie humaine (voir ici nos observations). Le lobby mondial de l’avortement s’est alors mobilisé de façon inédite pour remettre en cause ce jugement devant la CEDH, et imposer la pratique de l’avortement eugénique en Pologne.
Pour rappel, l’avortement a été légalisé en Pologne pour la première fois par l’occupant nazi – comme arme démographique – avant d’être étendu et promu par l’occupant soviétique. En 1993, après la chute du régime communiste, une nouvelle loi limite la possibilité d’avorter aux cas de grossesses résultant d’un acte illégal (viol, inceste, etc.), d’une malformation grave du fœtus, ou de risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte. Le nombre d’avortements annuel fut ramené de plus de 100.000 à un millier.
Cette affaire est cruciale : au plan politique, elle montre comment la CEDH peut être instrumentalisée par des « ONG », au risque de mettre en cause son impartialité ; au plan juridique, elle pose une nouvelle fois la question du « droit à l’eugénisme ».
Une nouvelle instrumentalisation de la Cour
Le 2 novembre 2020, la Fondation Helsinki de Varsovie a invité les femmes désireuses de contester la décision du Tribunal constitutionnel à se manifester auprès d’elle pour obtenir de l’aide afin de déposer des requêtes auprès de la CEDH[1]. De même, le 1er avril 2021, la Federation for Women and Family Planning (FEDERA) de Pologne a invité les femmes de Pologne à saisir en nombre la CEDH pour contester le jugement du 22 octobre 2020, fournissant pour cela un formulaire de requête prérempli[2].
Le 1er juillet 2021, donnant suite de façon exceptionnellement rapide à ces requêtes, la CEDH a informé le gouvernement polonais de sa décision de juger une série de 12 affaires (K.B. c. Pologne, K.C. c. Pologne et A.L. – B. et autres c. Pologne)[3]. Celles-ci ont été introduites par des femmes polonaises âgées de 27 et 40 ans qui prétendent que l’idée de porter un enfant handicapé sans pouvoir avorter leur causerait un « stress » assimilable à une torture mentale et violerait le droit au respect de leur vie privée, en violation des articles 3 et 8 de la Convention. Il s’agit de l’argumentaire fourni par FEDERA et la Fédération Helsinki, sous la supervision des avocats Agata Bzdyń, Kamila Ferenc et Monika Gąsiorowska.
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