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  • Hymne d'Avent tiré de l'anthologie des Grecs

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    HYMNE TIRÉE DE L’ ANTHOLOGIE DES GRECS.

    Bethlehem , prépare-toi, Eden est ouvert à tous ; réjouis-toi , Ephrata , car dans la grotte l'arbre de vie a fleuri au sein de la Vierge. Ce sein est devenu un Paradis spirituel, où nous trouvons la plante divine, de laquelle ayant mangé nous vivons ; car désormais nous ne mourrons plus comme Adam : le Christ naît pour relever son image tombée aux premiers jours du monde.

    Le Christ daigne venir lui-même pour servir ; il prend, lui créateur, la forme de l'œuvre de ses mains ; riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte à Adam misérable une création et une naissance nouvelles.

    Il incline les cieux, et, habitant dans la Vierge, il approche revêtu de notre chair. Il va naître en la grotte de Bethlehem, ainsi qu'il a été écrit ; il va paraître comme un enfant, celui qui donne la vie aux enfants dans le sein des mères; allons tous au-devant de lui avec un cœur ardent et joyeux.

    Le Seigneur plein de sagesse vient naître comme étranger en son propre domaine ;  recevons-le, afin que, devenus les hôtes du Paradis de délices, nous y puissions habiter de nouveau par la miséricorde de celui qui naît dans l'étable.

    Déjà les portiques de la divine Incarnation du Verbe s'ouvrent pour tous. Cieux, réjouissez-vous ; Anges , tressaillez d'allégresse ; que la terre et ses habitants se livrent à une joie spirituelle avec les Bergers et les Mages.

    La Vierge s'avance portant un vase d'albâtre tout rempli d'un parfum spirituel ; elle l'introduit d'une manière mystique en la grotte pour l'y répandre avec prudence, et remplir nos âmes de sa bonne odeur.

    Accourez , Vertus angéliques, vous qui habitez Bethlehem ; préparez la crèche, car le Christ va naître ; la Sagesse s'avance. Reçois, ô Eglise, les félicitations ; peuples , disons pour réjouir la Mère de Dieu : Béni soit celui qui vient, notre Dieu.

    Le Christ notre Dieu paraîtra au grand jour ; il s'avance, il va venir, et ne tardera pas ; il apparaîtra issu d'une Vierge intacte ; dans quelques jours il reposera dans la grotte; et toi, crèche d'animaux privés de raison, reçois, pour être en toi enveloppé de langes, celui que le ciel ne peut contenir, qui d'une parole répare nos coupables folies.

    Mène le chœur, ô Isaïe! signale-nous le Verbe de Dieu ; prophétise-nous comment le buisson de la Vierge Marie est en feu sans se consumer. Orne-toi, Bethléhem, d'une splendeur de Divinité ; Eden, ouvre tes portes ; Mages, mettez-vous en chemin pour voir le Salut enveloppé de langes en la crèche ; c'est lui qu'a désigné l'astre mystérieux s'arrêtant au-dessus de l'étable, l'auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver le genre humain.

  • Ni mère ni déesse : même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction française de Diakonos.be :

    Ni mère ni déesse. Même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

    (S.M.) Plus encore en ce temps de l’Avent, la grande liturgie de l’Église catholique est littéralement aux antipodes de la nouvelle religion de la nature à la mode, avec la terre comme déesse mère.

    Que les cieux « pleuvent le Juste » et la terre « s’ouvre et germe le Sauveur ». Voilà ce que l’Église chante et espère, comme elle le fera dans quelques jours dans l’admirable introït grégorien « Rorate caeli » du quatrième dimanche de l’Avent. La nature et l’homme ne trouvent d’autre raison ultime qu’en Dieu leur créateur et Sauveur.

    Le chant grégorien est l’expression parfaite de cette vision biblique et chrétienne de la terre. Et c’est ce qu’explique dans ce dossier de Settimo Cielo le maître Fulvio Rampi, grand expert passionné de ce chant séculaire qui ne fait qu’un avec la liturgie catholique, une liturgie dont l’actuel obscurcissement est en grande partie dû précisément à l’impardonnable abandon du grégorien.

    Maître Rampi enseigne la pré-polyphonie au Conservatoire de Turin et dirige les « Cantori Gregoriani » et le « Coro Sicardo » de Crémone où il a également été maître de chapelle de la cathédrale. C’est l’un des plus grands grégorianistes au monde, il est l’auteur d’ouvrages importants et a dirigé et enregistré une quantité considérable de chants, on peut suivre ses cours sur son site web personnel, en italien et en anglais.

    Bonne lecture et bonne écoute des huit pièces musicales insérées dans le texte !

    *

    L’écologie selon le chant grégorien

    de Fulvio Rampi

    Ce qui identifie chaque chant grégorien – ce « son de la Parole » que l’Église latine a défini comme étant son chant propre – c’est avant tout sa position à un moment précis de la célébration, qui est à son tour nécessairement et intimement connoté sur le plan esthétique par des textes propres et par un caractère stylistico-formel bien spécifique.

    À cela s’ajoute la dimension diachronique, tout aussi essentielle, c’est-à-dire l’appartenance à un temps célébratif qui situe chaque pièce dans la vie d’un parcours christologique rythmé par l’année liturgique.

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  • Bernanos, lueurs d’espoir et vertu d’espérance

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    « Heureusement, l’espérance » deux mots laissés par le père du réalisateur Yves Bernanos, sur un bout de papier, retrouvé quelques semaines après sa mort. Comment faire exister et transmettre l’espérance, dans un monde où elle semble s’être retirée ? Cette question est au centre de la vie et de l’oeuvre de de ce grand-père écrivain Georges Bernanos. Véritable quête, ce documentaire s’incarnera à travers les souvenirs biographiques de son père qui fut le témoin direct mais aussi, à son tour, le passeur de cette espérance. Une histoire de famille diffusée par KTO :

    Une coproduction Crescendo Media Films/KTO 2022 - Réalisée par Yves Bernanos

  • L'évêque d'Anvers fait une déclaration remarquée sur la perspective de l'abolition du célibat ecclésiastique

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    De Patrick Vincent sur la Gazet van Antwerpen de ce mardi 13 décembre, p.12 :

    L'évêque Johan Bonny fait une déclaration remarquable sur la perspective de l'abolition du célibat

    "Le pape n'écarte pas ce sujet, quelque chose est sur le point de se produire"

    L'évêque Johan Bonny a fait une remarquable déclaration sur le célibat. Aujourd'hui, il donne plus d'explications à ce sujet. "Il y a deux semaines, nous avons passé, avec les évêques belges, deux heures avec le Pape, parlant entre autres de l'abolition de l'obligation du célibat. François est ouvert à l'idée."

    "Les hommes mariés vont bientôt être ordonnés prêtres. Si Rome ne l'autorise pas, cela se produira spontanément !" C'était une déclaration remarquable de l'évêque Johan Bonny pendant la visite d'une maison de soins résidentiels à Gravenwezel, la semaine dernière. Cette déclaration a évoqué des images de la désobéissance de l'église, comme les sept femmes qui se sont laissées ordonner prêtres en 2002 sur un bateau de croisière sur le Danube par un évêque d'Amérique latine. "Cette affaire a fait grand bruit au Vatican à l'époque", déclare Hildegard Warnink, doyenne de la faculté de droit canonique de la KU Leuven. "Rome était si outragée qu'ils ont même adapté le droit pénal de l'Eglise. Depuis lors, c'est frappé de la plus haute sanction : l'excommunication. Non seulement pour les femmes, mais aussi pour l'évêque lui-même."

    Un jour plus tard, l'évêque Bonny a déclaré qu'il ne voulait certainement pas faire quelque chose d'analogue. "Ma déclaration n'était pas un déclaration de politique officielle, elle est tombée dans une conversation ouverte avec des personnes âgées résidant dans la maison de retraite, qui m'ont posé des questions très raisonnées et intelligentes sur l'avenir de l'Eglise, notamment sur le célibat. Dans une telle conversation, je ne veux pas tourner autour du pot, mais répondre honnêtement."

    Avec ses collègues belges, l'évêque d'Anvers a été reçu par le pape il y a quinze jours à Rome. Pendant deux heures ils ont pu parler à François. Et notamment du célibat obligatoire. "Nous avons remarqué que le Pape n'hésite pas à aborder le sujet. Au contraire, cette question est devenue négociable et nous pensons que quelque chose est sur le point de se produire."

    C'est pourtant admis en Europe de l'Est et en Inde

    Le sujet n'a jamais complètement disparu, affirme le professeur Warnink. "Dans les années 1960 et 1970, la discussion faisait également rage. Je me souviens de l'époque où étaient ordonnés des diacres à St Paul, ma paroisse à Deurne-Nord, dans le plein exercice de leurs fonctions en croyant qu'ils pourraient se marier quelques mois plus tard. L'Eglise en était proche à ce point à l'époque, mais ça ne s'est pas produit à la fin. On dit que le pape Paul VI avait l'intention d'abolir le célibat obligatoire, mais qu'il ne voulait pas rester dans l'histoire comme l'homme qui avait ça sur sa conscience."

    Cependant, même aujourd'hui, il existe des prêtres catholiques mariés. Des pasteurs protestants ou des prêtres anglicans qui se sont convertis à l'Église catholique et sont ordonnés prêtres ne doivent pas renoncer à leur mariage. Et dans les églises catholiques orientales sous l'autorité du pape (principalement en Europe de l'Est, au Moyen-Orient, dans le nord-est de l'Afrique et l'Inde), les prêtres mariés sont en effet autorisés depuis des siècles. "Dans notre diocèse, nous avons cinq prêtres mariés : un biélorusse, deux Ukrainiens et deux Chaldéens", dit l'évêque Bonny. "Et bien sûr, je reçois parfois des questions d'autres prêtres : "Pourquoi eux et pas nous ?"

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  • "Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes" (cardinal Kasper)

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    Eclairant et inquiétant :

    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    "Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes", déclare le cardinal Kasper.

    11 décembre 2022

    "Le succès du pontificat actuel sera décidé par les successeurs de la papauté actuelle. J'espère seulement que le pontificat actuel n'est pas un accident mais le début d'une nouvelle ère" et que "nous pourrons le conserver encore quelques années". Le théologien allemand Walter Kasper, l'un des cardinaux qui ont le plus contribué à l'élection de Bergoglio lors du conclave de 2013, parle de l'action réformatrice que le pape François a initiée au cours de ces dix années et qui, sur le papier, est destinée à changer la relation entre l'Église et le Magistère. La prédiction de Kasper est basée sur une analyse de grande envergure.

    Selon lui, la poussée innovatrice qui pourrait changer la doctrine sur l'homosexualité, la fin de vie, l'avortement, le célibat des prêtres et la représentativité dans l'Église ne sera certainement pas terminée par François. "Un tel processus de transformation ne peut pas être accompli du jour au lendemain, mais nécessite du temps et une longue respiration. Cela ne peut se faire en un seul pontificat, il faudra deux ou trois pontificats". En effet, le chemin de la réforme est semé d'embûches et il faut beaucoup de temps pour opérer un changement culturel durable. Pour Kasper, le concept de désinodalité " signifie la fin de l'ancien cléricalisme hiérarchique ". L'analyse du théologien allemand a été faite au Latran lors d'une réunion organisée par l'Ordine dei Giornalisti del Lazio consacrée à la papauté de François. " François est un pape évangélique, non pas au sens confessionnel mais au sens premier du terme. La priorité absolue pour lui n'est pas la doctrine, mais l'Évangile, le message vivant de Dieu le Père miséricordieux, qui nous a rachetés par son Fils et qui est présent en permanence dans l'Église dans l'Esprit Saint. Or, dans le Praedicate evangelium, le dicastère de l'évangélisation prime sur le dicastère de la doctrine de la foi. Il ne prêche plus le Dieu qui menace, condamne et punit, mais le Dieu qui accueille, accepte, pardonne et réconcilie tout le monde dans l'amour. C'est un ton nouveau, qui est bon pour l'Église, mais qui ne plaît pas à tout le monde et qui est aussi parfois mal compris comme du "relativisme".

    Kasper ne cache pas les difficultés du pontificat et même les erreurs commises jusqu'à présent. Il espère qu'elle durera encore quelques années : "Chaque pape a donc ses points forts, mais aussi des aspects qu'il doit laisser à son successeur. J'ai voulu parler des points forts du pontificat ; je laisse aux journalistes le soin de parler des déficits qui existent aussi et deviennent évidents au fur et à mesure que le pontificat s'allonge. Néanmoins, j'espère que, si Dieu le veut, nous pourrons garder ce pape pendant quelques années encore". 

    PROGRESSISTES

    Cette situation complexe est due à une combinaison de facteurs, notamment le fossé qui s'est creusé dans l'Église entre réformateurs et conservateurs. "Le pape François se trouve dans une situation difficile. D'un côté les conservateurs fondamentalistes, de l'autre les progressistes idéologiques, qui sont aussi devenus entre-temps des détracteurs. Entre les deux, il y a une grande zone intermédiaire qui est satisfaite et heureuse ou souvent indifférente. Les conservateurs fondamentalistes ont été les critiques du pontificat depuis le début. Ils n'ont jamais aimé ce pape. "Il ne se comporte pas et ne parle pas comme un pape devrait le faire." Mais la critique du style n'est que la forme extérieure. C'est profond : ils demandent : Est-il encore vraiment catholique ? En même temps, en étant catholiques, ils prennent en partie des formes identitaires, ils font une fixation sur l'avortement et contre les parades et les homosexuels, comme l'a fait aussi le patriarche Kirill". 

    De l'autre côté, à "gauche", il y a les critiques progressistes. "Ils disent : ce pape ne veut pas de réformes. En fait, il fait beaucoup de réformes, pour la droite même trop, mais il ne veut pas toutes les réformes libérales comme dans la voie synodale allemande. Il n'est pas un réformateur libéral, mais un réformateur radical qui veut réformer l'Église à partir de la racine (radix), c'est-à-dire à partir de l'Évangile". 

    L'Église, selon le cardinal Kasper, est confrontée à une crise d'identité : "Le changement est synonyme de désordre et entraîne une crise, et il serait malhonnête de ne pas le dire ouvertement : l'Église est en crise profonde. On peut même parler d'une crise d'identité. Qu'est-ce qui est encore valable dans le processus de transformation dans lequel nous nous trouvons, qu'est-ce qui doit rester valable et qu'est-ce qui doit être réformé de toute urgence ? "

  • Une encyclique condamnant la théorie du genre s'impose d'urgence

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    De Mgr Willem Jacobus Eijk, cardinal et archevêque d'Utrecht, sur la Nuova Bussola Quotidiana:

    Une encyclique condamnant le genre s'impose d'urgence

    12-12-2022

    La théorie du genre contredit gravement la nature de l'homme et a de graves implications pour la proclamation des fondements de la foi chrétienne en sapant le rôle du père, de la mère, du mariage et de la relation entre les enfants et les parents. De nombreux fidèles et évêques estiment qu'il est urgent de rédiger un document exposant la vision de l'Église catholique.

    Le terme "genre" fait référence aux deux catégories, mâle et femelle, dans lesquelles les humains et la plupart des êtres vivants sont divisés sur la base de différences anatomiques et physiologiques dans les organes reproducteurs et les caractéristiques sexuelles secondaires. Le terme "genre" a été introduit dans les années 1950. Il s'agit principalement des rôles sociaux des hommes et des femmes. L'idée est que dans le passé, le rôle (le genre) des hommes et des femmes était imposé par la société. Dans la société occidentale actuelle, avec son hyper-individualisme et l'éthique autonome qui lui est associée, on suppose que l'individu n'accepte pas un rôle imposé par la société, mais choisit son propre genre.

    Ce rôle que l'individu se choisit est appelé identité de genre. L'individu peut choisir un genre indépendamment de son sexe biologique. En fonction de son orientation ou de ses préférences sexuelles, l'individu peut décider d'être hétérosexuel, homosexuel, lesbien, transgenre ou non binaire. Non-binaire signifie qu'une personne ne veut pas encore être un homme ou une femme. Un transsexuel est une personne qui est convaincue que son identité de genre ne coïncide pas avec son sexe biologique. Par exemple, un homme peut avoir l'impression d'être une femme, alors que biologiquement il est un homme, ou vice versa. Lorsqu'une personne est malheureuse et se débat avec son sexe biologique pour cette raison, on parle de dysphorie de genre.

    Une personne transgenre est un transsexuel qui a l'intention de changer son sexe biologique pour celui correspondant à son identité de genre ou qui l'a déjà fait grâce à des traitements médicaux et des procédures chirurgicales. Parallèlement à la théorie du genre, il existe la théorie dite "queer", selon laquelle il n'existe pas d'identités de genre fixes, mais des frontières fluides entre elles. Par exemple, il y a des jeunes qui ont parfois des relations avec une personne du même sexe et d'autres fois avec une personne du sexe opposé, selon les sentiments et l'humeur du moment.

    Les organisations internationales, telles que les Nations Unies, encouragent la mise en œuvre de la théorie du genre au niveau mondial dans les entreprises, les organisations gouvernementales et les établissements de santé. Ils le font également par le biais de programmes éducatifs qui encouragent les enfants et les jeunes, dès l'école primaire, à réfléchir à l'identité de genre qu'ils souhaitent choisir ou qui les attire.

    Chez les enfants qui ne sont pas sûrs de vouloir devenir transgenres, l'administration d'un agent hormonal, la tryptoréline, peut ralentir le début du développement pubertaire dans le but de donner à l'enfant le temps de réfléchir à cette question. Tout d'abord, cette hormone peut provoquer des effets secondaires graves. En outre, il convient de rappeler que les adolescents et les jeunes gens doutent souvent de leur identité sexuelle pendant un certain temps. Cependant, dans la plupart des cas, la dysphorie de genre passe sans problème. En outre, de nombreuses personnes transgenres se repentent après avoir changé de sexe biologique. Cependant, surtout après un changement chirurgical du sexe biologique, il n'y a pas de retour en arrière possible.

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  • Hymne de l'Avent

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    HYMNE DE L'AVENT

    source (Au Bréviaire Mozarabe, Ier Dimanche de l’Avent)

    Que la famille du Christ fasse éclater ses chants ; qu'elle offre au Père universel les actions de grâces les plus dignes d'une si haute majesté , et qu'elle consacre à sa gloire les louanges les plus magnifiques.

    Le Fils unique du Dieu qui forma l'univers, en venant nous racheter, a rempli les oracles sortis jadis de la bouche des prophètes du ciel.

    Le Verbe descendu du trône de la gloire pour se manifester, a délivré les hommes de la peine que méritaient leurs crimes; et, prenant notre poussière, il a terrassé le prince de la mort.

    Né d'une mère dans le temps, mais éternel par son Père, il n'est en deux substances qu'une seule Personne de Dieu.

    Dieu est venu se faisant homme : afin que le vieil homme, devenu nouveau, brille d'une beauté nouvelle, renaissant dans le Dieu nouveau-né.

    Que le peuple des Gentils, qui a pris renaissance par la grâce, triomphant de joie, et fier de son trophée, célèbre tous les ans cette fête de la Naissance.

    Que cet Avènement soit Célébré par les vœux solennels de tous ceux qui sont appelés à prendre part au triomphe d'un si grand jour;

    Afin que cette humble démonstration de notre zèle soit pour nous un motif d'espérance, lorsque le second Avènement, éclatant tout à coup, glacera le monde de terreur.

    A Dieu le Père soit gloire, et à son Fils unique, avec l'Esprit consolateur, dans les siècles éternels.

    Amen.

  • La déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

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    Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution

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    Déclaration CEF

    « Toute vie est un don pour ce monde », déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France du 9 décembre 2022 au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.

    Jeudi 24 novembre 2022, l’assemblée nationale a voté à une large majorité l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution. Au nom des évêques de France, nous voulons dire notre inquiétude devant ce que signifierait cette inscription. Nous souhaitons redire ce qui nous semble au contraire fondamental : toute vie est un don pour ce monde, un don fragile et précieux, infiniment digne, à accueillir et à servir depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle.

    Il y a aujourd’hui près de 220.000 avortements par an en France. Chiffre record dans la Communauté européenne, chiffre qui ne diminue pas et tend même à augmenter. Comment pourrions-nous voir cette réalité dramatique comme le seul exercice d’un droit pour les femmes ou encore comme un progrès ? N’est-ce pas surtout le signe de l’échec de toute une société pour éduquer et accompagner, soutenir socialement, économiquement et humainement celles et ceux qui en ont besoin ?

    Le commandement biblique « Tu ne tueras pas » inscrit dans toutes les consciences au-delà de celles des seuls croyants confie tout être humain à la responsabilité de tous les autres. Ces enfants à naître, nous en sommes d’une certaine façon tous responsables. Ainsi, le vrai progrès ne serait-il pas que nous puissions nous mobiliser tous ensemble, croyants et non-croyants, pour que l’accueil de la vie soit davantage aidé et soutenu ? La vraie urgence ne serait-elle pas d’aider au moins les couples ou les femmes qui, aujourd’hui, n’ont pas réellement le choix et ne peuvent garder leur enfant en raison des contraintes sociales, économiques, familiales qui pèsent sur eux ou sur elles, et trop souvent sur elles seules ?

    Nous reprenons les mots du pape François qui, toujours aux côtés des plus pauvres, écrivait en 2013 dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium : « cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré (…) dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement. (…). Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. » (n°213).

    Aux côtés de bien des hommes et des femmes de bonne volonté, les catholiques continueront à servir ces droits et cette dignité des plus faibles. Ils prient aussi pour les couples et les femmes confrontés à ce drame de l’avortement. Nous redisons notre reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent pour aider, accompagner, écouter, soutenir, consoler sans jamais juger ainsi qu’à tous les élus qui auront le courage – par leur vote et leur engagement – de « faire avancer la culture de la vie » (pape François, audience du 5/02/2017).

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la CEF,
    Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours et vice-président de la CEF,
    Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil et vice-président de la CEF,
    Card. Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille,
    Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris,
    Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen,
    Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Etienne,
    Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges,
    Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes,
    Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

  • La joie de l'Evangile n'est pas une joie quelconque

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    "L'Eglise est la maison de la joie"

    Angélus du dimanche de la joie, texte intégral

    ROME, 15 décembre 2013 (Zenit.org) - Pour le dimanche « de la joie », dimanche de « Gaudete », IIIe dimanche de Carême, le pape François a célébré l’angélus place Saint-Pierre, où une foule s’était rassemblée sous la pluie, pour la traditionnelle bénédiction des santons de « l’Enfant Jésus ».

    La « vraie joie », a-t-il expliqué, « n’est pas une joie quelconque. Elle trouve sa raison dans le fait de se savoir accueillis et aimés de Dieu ».

    Paroles du pape François avant l’angélus (en italien)

    Aujourd’hui c’est le troisième dimanche de l’Avent, appelé aussi dimanche du Gaudete, dimanche de la joie. Dans la liturgie résonne plusieurs fois l’invitation à la joie, à se réjouir, car le Seigneur est proche. Pourquoi ? Parce que Noël est proche…. Le message chrétien s’appelle “évangile”, c’est-à-dire “bonne nouvelle”, une annonce de joie pour tout le peuple; l’Eglise n’est pas un refuge pour personnes tristes, l’Eglise est la maison de la joie ! Ceux qui sont tristes trouvent en elle la joie, trouvent en elle la vraie joie.

    Mais la joie de l’Evangile n’est pas une joie quelconque. Elle trouve sa raison dans le fait de se savoir accueillis et aimés de Dieu. Comme nous le rappelle aujourd’hui le prophète Isaïe (cf. 35,1-6a.8a.10), Dieu est celui qui vient nous sauver, et apporte son secours spécialement aux égarés de coeur. Sa venue parmi nous fortifie, rend fermes, donne courage, fait exulter et fleurir le désert et la steppe, c’est-à-dire notre vie quand elle devient aride… et quand notre vie devient-elle aride ? Quand elle est sans l’eau de la Parole de Dieu et de son Esprit d’amour. Aussi grands que soient nos limites et nos égarements, il ne nous est pas permis d’être faibles et vacillants face aux difficultés et à nos faiblesses. Au contraire, nous sommes invités à renforcer ses mains, à raffermir les genoux, à avoir courage et à ne pas craindre, car notre Dieu montre toujours la grandeur de sa miséricorde. Il nous donne la force pour avancer, il est toujours avec nous pour nous aider à avancer, c’est un Dieu qui nous aime tant, Il nous aime et pour cela Il est avec nous pour nous aider, pour nous fortifier et pour aller de l’avant… courage, toujours de l’avant !

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  • Convertir notre regard (3e dimanche de l'Avent)

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    Homélie pour le troisième dimanche de l'Avent par le Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Lectures

    La liturgie de ce dimanche du Gaudete nous invite résolument à la joie. L’antienne d’entrée donne le ton : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Ph 4, 4-5). Le motif de cette joie nous est clairement annoncé dans la première lecture, que nous illustrerons par des passages du même prophète Isaïe, proposés tout au long de la seconde semaine de l’Avent. Dieu lui-même vient bientôt « déchirer le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple » (Is 25, 7-8). « Comme un berger, il conduira son troupeau ; son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40, 11). Il « fortifiera les mains défaillantes et affermira les genoux qui fléchissent ». « En ce jour-là on dira : “Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !” » (Is 25, 9). Comment resterions-nous indifférents devant de telles promesses, qui réveillent en nous notre profond désir de paix, de bonheur, de salut ? 

    Peut-être demandons-nous spontanément : mais quand donc le Seigneur va-t-il intervenir pour réaliser ce renouvellement de toutes choses ? Quand donc « verrons-nous sa gloire, pourrons-nous contempler la splendeur de notre Dieu » et nous en réjouir de tout notre cœur comme il nous y invite ? En posant cette question, nous rejoignons l’interrogation de Jean-Baptiste et de tant d’autres chercheurs de Dieu dont les pas ont croisé ceux de Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Cette question ne trahit pas un doute, mais formule l’interrogation que nous sommes tous inévitablement amenés à nous poser devant Jésus de Nazareth. « Aucun homme en effet ne peut accomplir les signes qu’il a accomplis si Dieu n’est pas avec lui » (cf. Jn 3, 2) ; comme Nicodème, nous sommes conduits à reconnaître que « c’est de la part de Dieu qu’il est venu nous instruire » (Ibid.). Mais si comme il le prétend, il est « Fils de Dieu » (Jn 10, 36), comment se fait-il que sa divinité demeure cachée sous le voile de son humanité ? Pourquoi sa gloire ne se manifeste-t-elle pas sensiblement pour que nous puissions tous la constater ?

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  • Etre catholique en Chine sous le joug de Xi Jinping

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    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix :

    Chine : être catholique sous le joug de Xi Jinping

    Dans une Chine sous contrôle total du Parti communiste et tétanisée par le Covid-19, les 12 millions de catholiques traversent une nouvelle ère tragique de leur histoire. Pratiquer sa religion aujourd’hui est devenu « un défi ». Si la minorité catholique clandestine vit sous une pression politique spéciale, les paroisses dites « officielles » n’échappent pas non plus à la surveillance du Parti.

    9/12/2022

    « Bonsoir, oui, je peux vous parler… mais ne me posez pas de questions sensibles… c’est beaucoup trop dangereux pour moi… vous comprenez. » Dans le petit bureau mal éclairé et mal chauffé de son presbytère, emmitouflé dans une épaisse doudoune beige, le père Zhang (1) parle en langage codé.

    Une confiance mutuelle de longue date permet un tel échange dans une Chine sous surveillance politique et technologique mais ce prêtre, très engagé dans le social au sein de son diocèse « officiel », murmure. « Mon évêque est reconnu par Rome et Pékin depuis des années, assure-t-il, il n’y a pas d’ambiguïté ici et il y a peu de catholiques clandestins mais depuis quelques années la prudence s’impose plus que jamais. »

    L’Église officielle souffre elle aussi

    À l’approche d’un Noël marqué pour les fidèles par l’espoir d’une respiration dans la politique « zéro Covid » – tout en restant conscients que le contrôle politique restera en place –, l’Église catholique de Chine, même officielle, reste plus que jamais entre les griffes du Parti communiste. « On ne peut pas parler de persécution comme sous Mao », reconnaît un prêtre occidental basé à Taïwan où il côtoie de nombreux séminaristes et prêtres chinois continentaux qui partagent avec lui leurs témoignages. « Mais la “pensée de Xi Jinping” est partout, l’œil de Xi surveille tous les fidèles, il ne peut y avoir d’espace où le Parti n’est pas. »

    Depuis son arrivée au pouvoir en 2012 la répression frappe aussi l’Église officielle. Ainsi le père Zhang reconnaît que n’importe qui ne peut aller à la messe, « il faut être enregistré officiellement auprès des autorités ». Les enfants mineurs sont interdits d’entrer. Le catéchisme, sans être interdit, est teinté de sessions politiques. Des caméras ont été fixées sur les façades de la quasi-totalité des églises. Des portraits de Xi Jinping côtoient le Christ ou la Vierge Marie dans les églises. « L’œil de Xi », encore. Partout.

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  • Déclin du religieux au Canada

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    De sur L'Actualité :

    Les Québécois peu portés sur le religieux, les Canadiens un peu plus

    Un sondage EKOS jette un éclairage supplémentaire sur les résultats du recensement qui concernent la vie religieuse au Canada. Sans surprise, c’est au Québec que Dieu obtient le moins de faveur.

    La maison de sondage EKOS a tâché d’en savoir plus sur les habitudes religieuses des Canadiens dans ce nouveau contexte. À la question : « À quelle fréquence avez-vous assisté à une cérémonie religieuse dans les trois derniers mois ? », les deux tiers des sondés ont répondu « jamais », alors que seulement 19 % ont affirmé avoir assisté à un service plus d’une fois.

    C’est au Québec que la participation aux services religieux est à son plus bas. Trois répondants québécois sur quatre ont affirmé ne pas avoir participé à un service religieux, et seulement 10 % ont dit avoir fréquenté un lieu de culte plus d’une fois.

    Ailleurs au pays, c’est aussi une majorité qui affirme ne pas avoir eu d’activités religieuses durant le trimestre précédent. C’est en Alberta (61 %) et dans les provinces atlantiques (60 %) que ces majorités sont les plus faibles. Parmi ceux qui affirment y avoir assisté plus d’une fois, les proportions vont de 19 % en Colombie-Britannique à 34 % en Alberta.

    Le sondeur a aussi demandé à ses répondants leurs intentions de vote au niveau fédéral (faible avance du Parti conservateur sur le Parti libéral, lisez les détails ici). Nous pouvons donc ventiler les résultats des mœurs religieuses selon les orientations politiques des répondants.

    Parmi les électeurs du NPD, 81 % n’ont pas participé à des services religieux au cours des trois derniers mois. Chez les électeurs libéraux, cette proportion est de 71 %, alors que parmi les électeurs conservateurs, près de six électeurs sur dix (57 %) n’ont pas fréquenté les services religieux au cours de la même période. Notons que les chiffres pour les électeurs du Bloc québécois et du Parti vert sont inscrits sur le graphique à titre informatif seulement, car l’échantillon de chacun est faible (soit moins de 100 répondants, la marge d’erreur de ces résultats est donc élevée).

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