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  • Saint Jean de Kenty (23 décembre)

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    Saint Jean de Kenty (1390-1473) (source)

    Un professeur que les étudiants aimaient. Un professeur qui était une autorité pour ses collègues enseignants. Un professeur qui priait pour ses jeunes étudiants. Un professeur qui partageait son salaire avec les pauvres. Un professeur qui n’était jamais au-dessus de ceux avec lesquels il travaillait, vivait. Un prêtre- professeur, qui était tout simplement concerné. Tel était justement Saint Jean de Kenty.

    Il naquit le 24 juin 1390 dans la localité de Kęty (à 80 kilomètres de Cracovie). A l’âge de 23 ans, il fut accepté pour étudier dans le Département des Arts libéraux de l’Académie de Cracovie, où il acquit le titre de maître. Il reçut aussi l’ordination, et par la suite servit pendant quelques années en tant que recteur, enseignant et éducateur dans l’école monastique de l’Ordre du Saint-Sépulcre.

    Dans les années qui suivirent, il obtînt la chaire du département des Arts et en même temps il commença des études dans le Département de théologie. Il se distinguait par sa grande ambition dans l’acquisition du savoir. Il était très fiable quant à son travail. Après l’obtention du titre de bachelier en théologie, Jean de Kenty devint chanoine du chapitre de la collégiale de Saint Florian à Cracovie

    La vérité au-dessus de tout

    Saint Jean de Kenty devint célèbre pour son amour de la recherche de la vérité. Dans chacune de ses activités, le travail intellectuel, la transcription d’œuvres, l’éducation de la jeunesse, il voulait être fidèle à l’Evangile. Il éprouvait un grand respect pour chaque homme. Il ne tolérait pas qu’en sa présence quiconque soit calomnié. On peut ici également citer la légende de son agression par des brigands pendant un pèlerinage. Selon la tradition, les voleurs exigèrent tout l’argent qu’il avait sur lui. Lorsqu’ils l’obtinrent, ils s’éloignèrent de lui satisfaits. Le professeur se souvint cependant rapidement qu’il avait deux morceaux d’or cousus dans son vêtement et pensa : « Seigneur ! Que vais-je faire ? Il n’est pas digne de mentir, même à des bandits ! ». Il courut donc vers les voleurs et leur donna également cet or. Les brigands virent alors qu’ils avaient affaire à un saint, ils lui rendirent tout ce qu’ils lui avaient pris auparavant et, lui demandant pardon, l’invitèrent dans leur repaire.

    Prie et travaille

    Fréquenter Dieu était pour lui la chose la plus importante dans la vie. Il consacrait de nombreuses heures durant la journée à la prière et à l’adoration du Très Saint Sacrement dans l’église Sainte-Anne à Cracovie. Il ne séparait jamais la piété de ses occupations didactiques ou de ses réflexions intellectuelles. Saint Jean de Kenty manifestait également une grande dévotion pour la Passion du Seigneur. Son autel-confession qui se trouve dans l’église Sainte-Anne a été installé en face de l’autel représentant la scène de la descente du Seigneur Jésus de la Croix, ce qui souligne encore son amour pour la Passion du Seigneur. Saint Jean de Kenty adorait sans cesse le Corps de Jésus Christ. Le Saint professeur s’occupa toute sa vie de la transcription des livres, des grandes œuvres, entre autres celles de Saint Augustin. Durant toute sa vie il recopia environ 18 000 pages. En tant que théologien, il résolvait les problèmes liés à l’éthique conjugale, les addictions, les relations interpersonnelles. Il prêchait des pénitences très sévères envers les époux adultères, et se caractérisait par une position toute aussi décidée s’agissant de l’interruption de grossesse. 

    L’homme, la légende

    Il existe de nombreuses légendes montrant la grande bonté et la miséricorde qu’il manifestait envers toutes les personnes qu’il rencontrait. Il était célèbre pour l’aide qu’il apportait aux pauvres étudiants, aux misérables ou aux sans-logis. Une des légendes rapporte que lors d’un hiver sévère il fit don de son manteau et de ses souliers à un sans-logis. Une scène à la cantine des professeurs a également été rapportée : le professeur Jean, mis au courant de l’arrivée d’un mendiant, proclama : « le Christ est arrivé ! » et ordonna qu’on l’accueillît. C’est peut-être de là qu’est venue la tradition de laisser un couvert supplémentaire à la table de la Veillée de Noël ?

    Jean de Kenty vivait modestement dans une petite cellule au Collegium Maius. Il menait une vie d’ascète : il finissait chaque travail, chaque manuscrit par des remerciements à l’intention de Dieu un et trinitaire, de la Très Sainte Mère et de tous les Saints. En outre il signait tous ses manuscrits de la sorte : « par un certain Jean ».

    Il mourut en odeur de sainteté le 24 décembre 1473 à Cracovie. Jusqu’à la fin de sa vie il continua à travailler intellectuellement à l’Université de Cracovie. Il fut enterré dans l’église Sainte-Anne près de la chaire de laquelle il prononçait ses sermons de son vivant. Après la mort de Jean de Kenty on venait en pèlerinage sur sa tombe, on observait également de nombreux miracles par son intercession. Du fait du culte croissant du Saint on construisit à ce même emplacement une église plus grande,  qui pourrait contenir des foules de fidèles.

    Jean de Kenty fut canonisé le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII. Il est entre autres le patron de la jeunesse qui apprend et étudie, ainsi que des professeurs.

  • Selon le cardinal Fernández, la bénédiction des couples de même sexe "ne valide ni ne justifie rien".

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    Cardinal Fernández : la bénédiction des couples de même sexe "ne valide ni ne justifie rien".

    23 décembre 2023

    Les dirigeants de l'Église ont été en proie à un vif débat cette semaine, après que le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi a publié lundi Fiducia supplicans, une déclaration qui offre un cadre pour les bénédictions cléricales des couples de même sexe et d'autres personnes vivant dans des relations en dehors du mariage. 

    Certaines conférences épiscopales et certains diocèses qui avaient déjà donné leur feu vert à de telles bénédictions, notamment en Belgique et en Allemagne, ont vu dans le document une validation de leur approche de la question, certains promettant de défier le document en publiant des directives pour la bénédiction liturgique des couples de même sexe - une mesure interdite par la déclaration du DDF.

    Mais certaines conférences épiscopales d'Afrique et d'Asie se sont opposées au document, certaines interdisant la mise en œuvre de la Fiducia supplicans sur leur territoire. Un cardinal a contesté l'orthodoxie doctrinale du document, tandis que le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le texte ne s'appliquait pas à sa congrégation. 

    Au cours de cette semaine difficile pour l'Église, The Pillar a contacté le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, pour lui poser des questions sur le document et les réactions qu'il a suscitées. (traduction avec deepL)

    Cardinal Fernandez, la Fiducia supplicans "reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, n'autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui puisse créer une confusion".

    Elle affirme également que les bénédictions dont il est question "ne doivent pas être fixées rituellement par les autorités ecclésiales afin d'éviter toute confusion avec la bénédiction propre au sacrement de mariage" et que "ces bénédictions non ritualisées ne cessent jamais d'être des gestes simples qui constituent un moyen efficace d'accroître la confiance en Dieu des personnes qui les demandent, tout en veillant à ce qu'elles ne deviennent pas un acte liturgique ou semi-liturgique, semblable à un sacrement".

    Or, plusieurs conférences épiscopales ont approuvé des rituels de bénédiction de couples en situation irrégulière.

    Cela contredit-il la déclaration ?

    La déclaration distingue très clairement les deux formes de bénédiction : l'une avec un format liturgique-rituel et l'autre propre au travail pastoral - c'est sa contribution spécifique. 

    Certains épiscopats ont avancé des formes ritualisées de bénédiction des couples irréguliers, ce qui est inadmissible. Ils devraient reformuler leur proposition à cet égard.

    Fiducia supplicans dit que : Dans une brève prière précédant cette bénédiction spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour les personnes la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d'entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour qu'elles puissent accomplir pleinement sa volonté.

    Elle ajoute que : Ces formes de bénédiction expriment une supplication pour que Dieu accorde les aides qui viennent des impulsions de son Esprit - ce que la théologie classique appelle la "grâce actuelle" - afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité à l'Évangile, qu'elles soient libérées de leurs imperfections et de leurs fragilités, et qu'elles puissent s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin.

    Ces passages signifient-ils que la motivation première pour donner une telle bénédiction doit être que le couple en "situation irrégulière" conforme sa vie aux enseignements moraux et doctrinaux de l'Église ?

    Ces types de bénédictions sont simplement des canaux pastoraux simples qui aident à exprimer la foi des personnes, même si ces personnes sont de grands pécheurs. 

    Ainsi, en donnant cette bénédiction à deux personnes qui se présentent spontanément pour la demander, on peut légitimement demander à Dieu de leur accorder la santé, la paix, la prospérité - des choses que nous demandons tous et qu'un pécheur peut également demander. 

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  • Liège, église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) lundi 25 décembre 2023 : Fête de la Nativité

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    Inauguration de la crèche de Noël

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    Messes du Jour de Noël

    10h00 : messe célébrée en latin (missel de 1962), chants grégoriens (schola du Saint-Sacrement), Carol « have yourself à Merry christmas » et « Shalom aleikem qui est un chant de paix en hébreux (soprano solo), adeste fideles (hymne traditionnel, XVIIIe s.) et orgue (Patrick Wilwerth).

    11h15 : messe célébrée en français (missel de 1970), motets et hymnes de Noël, chants grégoriens et orgue (sœur Marie-Elie)

  • Voilà à quoi pourrait ressembler Noël dans quelque temps...

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    Noël dans 30 ans, enfin laïque, bio, tolérant et morne ?

    22 décembre 2023

    À force de gommer les différences, de multiplier les règlements et d’aplanir les cultures, voilà à quoi pourrait ressembler Noël dans trente ans...


    L’horreur des Noëls nordiques d’antan : patriarcaux, traditionnels, familiaux et religieux. 

    La famille attablée autour d’un foie gras prometteur, le sapin qui clignote, un feu ronflant dans la cheminée, les santons de Provence au garde-à-vous dans du papier rocher en attendant la naissance du petit Jésus... L’image d’Épinal d’un Noël bientôt révolu ? En exagérant un peu, et avec une pointe d’ironie, on pourrait supposer qu’on n’en est plus très loin, surtout si l’État, qui se mêle de tout sauf de l’essentiel, continue à nous casser les pieds.

    À quoi pourrait bien ressembler Noël dans trente ans ? Disparue la crèche, cette manifestation gothique, dangereuse et tendancieuse, au nom de la laïcité et du « vivre ensemble ». Même les églises n’oseront plus la dresser sur les parvis pour éviter toute polémique. Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon. Le sapin ? Il est en plastique, interdiction de couper de vrais arbres, et tout juste toléré : pas d’étoile au sommet, qui pourrait rappeler celle de Bethléem, plus d’anges, ces créatures fantasques issues de textes sacrés, encore moins de guirlandes clignotantes, car les écologistes ont si bien œuvré qu’il est désormais interdit, pour cause d’économies de bout de chandelle — c’est le cas de le dire —, d’utiliser ces serpentins électriques. Sans compter le sacro-saint principe de précaution qui a été brandi pour éviter tout risque d’incendie.

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  • Sur KTO : René Girard, la vérité mimétique

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    "René Girard est revenu parmi les siens : en ce Noël où il aurait eu cent ans, ses cendres ont rejoint le caveau familial d’Avignon. Le penseur du « bouc-émissaire » avait averti avec prophétisme contre les excès des mouvements de justice sociale."

    https://twitter.com/PaulSugy/status/1738099070743322926

    De KTO Télévision :

    René Girard, la vérité mimétique

    30/12/2021

    René Girard est considéré comme l’un des grands penseurs de la seconde moitié du XXème siècle. Ce documentaire est un voyage au coeur de son oeuvre, de sa réflexion et de sa vie. Il explore et révèle les multiples aspects de sa fascinante « théorie mimétique ». Proches et fins connaisseurs de Girard se succèdent pour mettre en lumière sa pensée. Celle-ci affirme que le désir et l’imitation alimentent depuis toujours la mécanique du comportement humain, menant à la rivalité et la violence mimétiques, puis à la désignation du bouc-émissaire. A travers les mythes, les sociétés anciennes, les religions, l’Histoire de l’humanité, et jusque dans notre actualité, René Girard apporte l’éclairage singulier de sa vérité universelle où souffle aussi l’Esprit car, pour lui, tous les chemins de l’Homme mènent au Christ.Une coproduction KTO/CRESCENDO MEDIA FILMS 2021 - Réalisée par Yves Bernanos

  • Agissons pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité

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    Du site de l'ECLJ :

    Creche de Noel

    Madame, Monsieur,

    La fête de la Nativité apporte toujours une grande joie aux chrétiens, par cette visite extraordinaire de Dieu fait homme. En cette fin de l'Avent, nous avons plus qu'une pensée, nous continuons d'agir pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité.

    Pétition pour la défense des chrétiens persécutés

    En Algérie d'abord, nous venons d'envoyer un courrier à la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction pour qu'elle visite officiellement l'Algérie. Ce pays fait tout pour limiter la liberté religieuse des chrétiens. Le 27 novembre 2023, le vice-président de l’Église protestante d’Algérie a été condamné en appel à un an de prison et 100 000 dinars d’amende pour avoir célébré un culte non autorisé, dans un édifice non permis à cet effet. Malgré la multiplication arbitraire des emprisonnements de chrétiens et des fermetures d’églises, la communauté évangélique autochtone se développe...

    Lire l'article complet sur le site Conflits "La loi algérienne contre la liberté religieuse des chrétiens"

    En Turquie ensuite, les attaques visant les sites chrétiens accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. Cette Commission déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ». La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    Lire notre analyse complète sur notre site "L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie"

    En Éthiopie où se déroule depuis trois ans le conflit le plus meurtrier de notre siècle, l'ECLJ agit auprès des Nations unies pour dénoncer les persécutions de "l'armé de libération Oromo" contre les chrétiens et leurs églises. Le mois dernier, nous avons écrit à la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay pour lui demander d'agir conformément à son mandat pour la protection des églises de Lalibela, inscrites au patrimoine et d’appeler à leur sauvegarde.

    Lire l'article complet sur notre site "L'ECLJ demande à la Directrice générale de l’UNESCO d’agir pour la protection du patrimoine chrétien éthiopien"

    En Europe, nous dénonçons sans relâche la christianophobie institutionnelle.

    Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens augmente d’année en année. Malgré cela, l’Union européenne a encore passé sous silence la haine antichrétienne dans sa communication du 6 décembre 2023  «Pas de place pour la haine: une Europe unie contre la haine» et refuse toujours de se doter d’un «coordinateur de la lutte contre la christianophobie». La Cour européenne des droits de l’homme quant à elle encourage clairement le blasphème antichrétien sous couvert de la liberté d’expression.

    Lire l'article complet sur notre site "«Pas de place pour la haine en Europe»… sauf celle contre les chrétiens"

    L'Église orthodoxe enfin est en proie à de graves difficultés internes en raison du conflit entre l'Ukraine et la Russie, mais aussi externes, particulièrement en Turquie. Ce sont deux des sujets que nous abordons longuement dans notre dernière vidéo avec le nouveau Président du Comité des directeurs de l'ECLJ, Andrew Ekonomou. Nous l'avons entièrement doublée en français afin que vous puissiez tous en profiter pleinement :

    Andrew Ekonomou : Interview du Président de l'ECLJ

    Toute l'équipe de l'ECLJ vous souhaite un très saint et joyeux Noël et vous remercie pour votre soutien:

    Pour la défense des chrétiens persécutés

  • Affaire Becciu : le pape y est-il allé trop fort ?

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    «Le pape aime les gestes forts mais le problème c’est que là, il y va trop fort. Pour arrêter le cardinal Angelo Becciu, il a fait changer les lois en cours de procès. Il inquiète, il terrorise, il va créer un blocage de plus au niveau de son pontificat», explique Jean-Marie Guénois.

    Du site du Figaro TV :

    Religion : le vrai visage du pape François – Le livre de Jean-Marie Guénois

    Jean-Marie Guénois, journaliste au Figaro et auteur de « Pape François : La révolution » (Gallimard), était l’invité de Vincent Roux dans « Points de Vue ».

    Mis à jour publié 

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    (remettre le curseur de la video au point de départ)

  • Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

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    Du site des éditions L'Harmattan :

    Couverture Le Congolais, pire ennemi du Congo

    LE CONGOLAIS, PIRE ENNEMI DU CONGO

    Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo
    Préface de Rodolphe Rudolphe Nkengi Ye Lau

    Comment expliquer la réussite des Belges (1885-1960) et l’échec des Congolais (1960 à ce jour) dans le développement du Congo (prospérité du plus grand nombre) ? L’auteur, un Congolais né au Congo belge, fait un triste constat. Les Belges savent organiser et commander contrairement aux Congolais. On fait la politique au Congo pour s’enrichir très vite, le Congo et les Congolais ne comptent pas. Et pourtant le Congo a tout pour réussir, mais à certaines conditions. Il doit remplacer la Constitution de 2006 et ne pas garder la classe politique actuelle, des ripoux notoires (kleptomanie, corruption et gabegie à grande échelle sans oublier l’omniprésence du tribalisme et du clientélisme), pour construire un Etat fort, dissuasif et prospère.

    L'auteur :

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo est professeur à l’université de Kinshasa. Sa formation est pluridisciplinaire et faite essentiellement en France : sciences animales, humaines et sociales. Il est docteur en géographie et pratique du développement dans le Tiers-Monde de l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne et directeur-fondateur du Centre de réflexion Cercle Kisantuensis : comprendre le pire du Congo, construire le meilleur. 

  • Hong Kong : Jimmy Lai ou quand la liberté est muselée

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    De La Sélection du Jour (Judikael Hirel) :

    Hongkong : Jimmy Lai, la liberté muselée

    Le procès de Jimmy Lai vient juste de s'ouvrir à Hongkong, sous haute sécurité. Comme tant d'autres depuis les manifestations et les émeutes de 2019, ce milliardaire de la mode, fondateur du journal Apple Daily interdit depuis 2021, dort déjà en prison depuis trois ans, à l'isolement.

    Alors que son quotidien n'hésitait pas à critiquer les décisions et positions de Pékin, ce chantre de la liberté de la presse et de la démocratie, par ailleurs catholique fervent, en a payé le prix. Car si le Royaume-Uni a rétrocédé Hongkong à la Chine en 1997, et qu'un traité international lui garantissait en théorie une large autonomie jusqu'en 2047, cela n'aura pas été longtemps le cas. Démocratie formelle, dictature réelle : à Hongkong, depuis la reprise en main par la Chine, il ne fait pas bon être démocrate, voire exprimer la moindre opinion un tant soit peu hors de la ligne du Parti. Un simple post sur les réseaux sociaux peut vous envoyer en prison, du moins pour ceux qui n'y sont pas déjà. Le 30 juin 2020, est en effet entrée en vigueur la « loi sur la sécurité nationale » (NSL). Suite à l'adoption de cette loi, Pékin règne désormais d'une main de fer sur l'ex colonie britannique. Un par un, les militants pro démocratie ont été traqués, arrêtés et envoyés en prison.

    « On assiste à la mise au pas d'une société libérale par un régime autoritaire, sans bain de sang, en maintenant les formes, à la différence de Poutine », explique une universitaire sur place qui réclame l'anonymat (lire notre Sélection). Le verdict concernant celui que la Chine de Xi Jinping considère comme son principal opposant ne sera rendu que dans quelques mois. Mais l'ex patron de presse défenseur de la démocratie, aujourd'hui amaigri par la détention et âgé de 76 ans, le sait déjà : accusé d'atteintes à la sécurité nationale chinoise et de collusion avec des forces étrangères, il risque la prison à vie. Selon les mots de Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, il serait l'un des cerveaux des émeutes de 2019, « l'un des éléments anti-Chine les plus notoires, déterminé à déstabiliser Hongkong ». Le jugement de l'ex Tycoon considéré par Pékin comme son principal opposant se fera cependant dans les formes, autant que faire se pourra, symbole oblige. Mais ne subsiste désormais à Hongkong qu'un semblant d'état de droit, visant essentiellement à rassurer entrepreneurs et investisseurs, au nom du principe du « un pays, deux systèmes ».

    Fidèle à ses idées, Jimmy Lai est l'un des seuls accusés de sédition à avoir refusé de plaider coupable en échange d'une peine plus réduite. Quant à l'avocat britannique qui devait le défendre, Pékin a refusé qu'il intervienne. Depuis l'entrée en vigueur de la NSP, aucun accusé n'est ressorti blanchi de son procès, qui plus est en l'absence de jury. La famille de Jimmy Lai ne se fait donc pas d'illusion sur son sort : il finira sans doute sa vie en prison, en martyr moderne de la démocratie et de la liberté face à la dictature de la Chine communiste, dont le regard est désormais déjà tourné ver Taiwan.

    Pour aller plus loin :

    Comment la main de fer de Pékin se referme sur Hongkong, ancien îlot de démocratie

    >>> Lire l'article sur Le Figaro

  • Pour le Préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, "Fiducia supplicans" se contredit elle-même

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    Du Cardinal Müller sur The Pillar :

    Müller - "Fiducia supplicans" se contredit elle-même

    21 décembre 2023

    Le Vatican a suscité cette semaine un vaste débat parmi les évêques et d'autres responsables de l'Église, après la publication lundi de Fiducia supplicans, qui offre un cadre pour les bénédictions cléricales des couples de même sexe.

    Si certains ont loué le texte du Dicastère pour la doctrine de la foi, d'autres ont exprimé de sérieuses inquiétudes, et certaines conférences épiscopales ont repoussé la mise en œuvre du document dans leur pays.

    La Fiducia supplicans a été rédigée par le cardinal Victor Manuel Fernandez, qui a été nommé à la tête du Dicastère pour la doctrine de la foi au début de l'année.

    Mais le cardinal Gerhard Müller, qui a dirigé le bureau doctrinal du Vatican de 2012 à 2017, a déclaré dans un essai jeudi que le texte est "auto-contradictoire" et "nécessite une clarification supplémentaire".

    Mgr Müller a envoyé cet essai, avec une autorisation exclusive de publication, à The Pillar, ainsi qu'à des publications travaillant en italien, en espagnol et en allemand.

    À la lumière du débat actuel sur la Fiducia supplicans et sur le rôle de Mgr Müller dans l'Église, The Pillar publie son essai ci-dessous, dans son intégralité :

    La seule bénédiction de notre mère l'Église est la vérité qui nous libérera. Note sur la déclaration Fiducia supplicans
    Cardinal Gerhard Ludwig Müller

    Avec la Déclaration Fiducia supplicans (FS) sur la signification pastorale des bénédictions, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) a fait une affirmation qui n'a pas de précédent dans l'enseignement de l'Église catholique. En effet, ce document affirme qu'il est possible pour un prêtre de bénir (non pas liturgiquement, mais en privé) des couples qui vivent une relation sexuelle en dehors du mariage, y compris des couples de même sexe. Les nombreuses questions soulevées par les évêques, les prêtres et les laïcs en réponse à ces déclarations méritent une réponse claire et sans équivoque.

    Cette déclaration ne contredit-elle pas clairement l'enseignement catholique ? Les fidèles sont-ils obligés d'accepter ce nouvel enseignement ? Le prêtre peut-il pratiquer ces nouvelles pratiques qui viennent d'être inventées ? Et l'évêque diocésain peut-il les interdire si elles avaient lieu dans son diocèse ? Pour répondre à ces questions, voyons ce que le document enseigne exactement et sur quels arguments il s'appuie.

    Le document, qui n'a été ni discuté ni approuvé par l'Assemblée générale des cardinaux et évêques de ce dicastère, reconnaît que l'hypothèse (ou l'enseignement ?) qu'il propose est nouvelle et qu'elle se fonde principalement sur le magistère pastoral du pape François.

    Selon la foi catholique, le pape et les évêques peuvent mettre certains accents pastoraux et relier de manière créative la vérité de la Révélation aux nouveaux défis de chaque époque, comme par exemple dans le domaine de la doctrine sociale ou de la bioéthique, tout en respectant les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne. Mais ces innovations ne peuvent aller au-delà de ce qui leur a été révélé une fois pour toutes par les apôtres comme parole de Dieu (Dei verbum 8). En effet, aucun texte biblique, aucun texte des Pères et des Docteurs de l'Eglise, aucun document antérieur du magistère ne vient étayer les conclusions de FS. De plus, ce que nous voyons n'est pas un développement mais un saut doctrinal. Car on ne peut parler de développement doctrinal que si la nouvelle explication est contenue, au moins implicitement, dans la Révélation et, surtout, ne contredit pas les définitions dogmatiques. Et un développement doctrinal qui atteint un sens plus profond de la doctrine doit s'être produit graduellement, à travers une longue période de maturation. En fait, la dernière déclaration magistérielle sur ce sujet a été émise par la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un responsum publié en mars 2021, il y a moins de trois ans, et elle a catégoriquement rejeté la possibilité de bénir ces unions. Cela s'applique aussi bien aux bénédictions publiques qu'aux bénédictions privées pour les personnes vivant dans des conditions de péché.

    Comment FS justifie-t-elle la proposition d'une nouvelle doctrine sans contredire le document précédent de 2021 ?

    Tout d'abord, FS reconnaît que les Responsum de 2021 de la CDF et l'enseignement traditionnel, valide et contraignant sur les bénédictions ne permettent pas de bénir dans des situations qui sont contraires à la loi de Dieu, comme dans le cas d'unions sexuelles hors mariage. Cela est clair pour les sacrements, mais aussi pour d'autres bénédictions que FS appelle "liturgiques". Ces bénédictions "liturgiques" appartiennent à ce que l'Église a appelé les "sacramentaux", comme en témoigne le Rituale Romanum. Dans ces deux types de bénédictions, il doit y avoir un accord entre la bénédiction et l'enseignement de l'Église (FS 9-11).

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  • O Rex Gentium (22 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    22 décembre

    O Rex gentium, et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum : veni, et salva hominem, quem de limo formasti.

    O Roi de l’univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l’un et l’autre mur : Force de l’homme pétri de limon, viens, Seigneur, viens nous sauver

  • Sur la signification de la crèche de Noël

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    Lettre apostolique du pape François sur la signification de la crèche de Noël

    archive 2019

    (CNS photo/Vatican Media)

    Voici la lettre apostolique du pape François, "Admirabile signum", sur la signification et la valeur de la crèche de Noël. Document signé lors de sa visite au sanctuaire de la crèche, à Greccio, le dimanche 1er décembre 2019:

    1. Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l'événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l'humilité de Celui qui s'est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu'Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui. Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l'installer sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques... C'est vraiment un exercice d'imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d'oeuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j'espère que là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée.

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