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Actualité - Page 419

  • Gujarat (Inde) : les Missionnaires de la Charité accusées de prosélytisme

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les Missionnaires de la Charité accusés de prosélytisme : pour les catholiques, c'est de la pure diffamation

    15 décembre 2021

    Vadodara (Agence Fides) - " Les Missionnaires de la Charité sont la cible des nationalistes hindous. C'est de la pure diffamation ; ils veulent calomnier et diffamer les sœurs et les institutions chrétiennes. C'est ce que déclare à l'Agence Fides le Père capucin Suresh Mathew, directeur de l'hebdomadaire catholique " Indian Currents ", commentant l'accusation de " conversion religieuse " portée contre les Missionnaires de la Charité qui travaillent dans l'État du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde.

    Les religieuses ont été inculpées en vertu de la loi sur la liberté de religion du Gujarat, une loi en vigueur depuis 2003. Selon la plainte, déposée auprès de la police de Makarpura le 12 décembre, les religieuses auraient "blessé les sentiments religieux hindous" et "attiré des jeunes filles vers le christianisme" dans un foyer qu'elles dirigent dans la ville de Vadodara. Auparavant, le responsable des services sociaux du district, Mayank Trivedi, a visité le foyer pour jeunes filles géré par les Missionnaires de la Charité. Il a déclaré que "les jeunes filles du foyer sont forcées de lire des textes religieux chrétiens et de participer à des prières de la foi chrétienne, dans l'intention de les amener au christianisme". "On leur fait porter une croix autour du cou et la Bible est placée sur la table dans le hall pour les forcer à la lire. C'est une tentative criminelle de forcer les filles à se convertir à la religion", indique le rapport remis à la police.

    Les Missionnaires de la Charité, une congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta, nient toutes les accusations. "Nous ne sommes pas impliqués dans des activités de conversion religieuse. Nous accueillons 24 filles qui vivent avec nous et suivent notre pratique de vie. Nous n'avons converti personne et n'avons forcé personne à se marier lors d'une cérémonie chrétienne", a déclaré une porte-parole des Missionnaires de la Charité.

    Selon la plainte du Comité de protection de l'enfance, les religieuses ont également forcé une fille hindoue à se marier dans une famille chrétienne, selon le rite chrétien. Le commissaire de police de Vadodara, Shamsher Singh, a déclaré que la police allait enquêter sur cette affaire.

    Le Gujarat est gouverné par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP). Au Gujarat, et dans sept autres États indiens, des "lois anti-conversion" sont en vigueur, qui soumettent le changement personnel de foi religieuse à l'examen d'un magistrat et punissent la conversion religieuse par des moyens frauduleux.

    En 2018, des missionnaires de la Charité dans l'État indien de Harkhand ont été accusés de prosélytisme et de trafic d'enfants et une religieuse a été détenue par la police pendant un certain temps. En Inde, quelque 5 200 Missionnaires de la Charité gèrent 277 maisons et instituts ayant des activités sociales et caritatives.

    (SD-PA) (Agence Fides 15/12/2021)

  • L’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle bientôt interdit ?

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    Nous lisons sur "Riposte catholique" :

    "Selon notre confrère anglophone le blog Rorate Caelila Congrégation pour le Culte Divin (présidée par Mgr Artur) publierait dans quelques jours le décret d’application du Motu Proprio Traditionis Custodes, dans lequel l’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle serait interdit, sauf la messe elle-même (reprenant ainsi ce qui a été publié pour le diocèse de Rome)."

    Or, selon Edward Pentin (sur le National Catholic Register) :

    L'interdiction des sacrements en rite traditionnel à Rome est critiquée par les canonistes

    Rome, 15 déc. 21 (ACI).- Les canonistes et les experts en liturgie considèrent que l'instruction pastorale du diocèse de Rome interdisant la célébration de tous les sacrements, à l'exception de l'Eucharistie, dans la forme traditionnelle du rite romain avant la réforme du Concile Vatican II, est illégale et nuisible aux âmes si elle reste en vigueur.

    Les directives, publiées dans une lettre du 7 octobre signée par le vicaire de Rome, le cardinal Angelo De Donatis, indiquent qu'à la lumière du motu proprio Traditionis custodes (gardiens de la tradition) du pape François, "il n'est plus possible d'utiliser le Rituale Romanum et d'autres livres liturgiques du "rite ancien" pour la célébration des sacrements et des sacramentaux (par exemple, pas même le rituel de réconciliation des pénitents selon la forme ancienne)".

    Ces sacrements, dit De Donatis, sont "expressément interdits et seul l'usage du Missale Romanum de 1962 reste autorisé."

    Le diocèse a donc interdit toutes les formes sacramentelles traditionnelles de baptême, de mariage, d'ordination, de pénitence, de confirmation et d'extrême-onction, ou onction des malades. L'instruction interdisait également la célébration du Triduum pascal selon le rite traditionnel dans toute église du diocèse. Le titulaire du diocèse de Rome est le pape. Le pape étant responsable de l'Église universelle, c'est au vicaire général qu'il revient d'administrer les affaires courantes du diocèse.

    Le cardinal De Donatis a déclaré qu'il avait publié cette instruction afin de fournir des "directives précises" pour la mise en œuvre de Traditionis custodes et "pour le bien spirituel des fidèles".

    Traditionis custodes restreint radicalement la messe traditionnelle, également connue sous le nom de messe tridentine, qui était célébrée avant les réformes liturgiques de 1970 du pape Saint Paul VI.

    Le motu proprio révoque les décrets papaux des 35 dernières années qui libéralisaient l'utilisation de l'ancienne forme de la messe, en particulier la lettre apostolique Summorum pontificum de 2007 de Benoît XVI, qui étendait à tous les prêtres le droit de célébrer la messe en utilisant le Missel romain de 1962.

    Traditionis custodes stipule que les prêtres qui veulent célébrer le rite traditionnel doivent demander une autorisation écrite à l'évêque diocésain. Elle a également mis fin au droit de célébrer la messe traditionnelle dans les églises paroissiales.

    Le pape François a déclaré qu'il souhaitait un "retour en temps utile" à la liturgie instituée après le concile Vatican II et qu'il avait imposé ce décret parce que certains fidèles traditionnels rejettent Vatican II et affirment que la liturgie réformée trahit "la tradition et la "véritable Église"". Il a donc déclaré qu'il se sentait poussé à prendre une mesure aussi radicale "pour défendre l'unité du Corps du Christ" après que les libéralisations précédentes de l'ancien rite aient été, selon lui, exploitées pour exposer l'Église "au danger de la division".

    Selon les critiques, l'instruction de Rome va bien au-delà du décret du pape, qui ne mentionnait pas l'interdiction des anciens rites liturgiques.

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  • En est-on arrivé à devoir sauver Noël ?

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    Magnifique intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen le 15 décembre 2021, dans le cadre du débat sur les « Lignes directrices de la Commission européenne sur le langage inclusif » suite à la publication puis au retrait du « guide du vocabulaire inclusif » de la commissaire européenne #Helena_Dalli. « Nier ce qui nous relie, c'est détruire toute possibilité d'appartenir à une culture commune. Joyeux Noël. » #lexique_inclusif

  • Terre Sainte : la présence chrétienne sous la menace constante des groupes extrémistes

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    De Vatican News (Manuella Affejee) :

    Terre Sainte: les chefs des Églises dénoncent des menaces sur la présence chrétienne

    Dans une vigoureuse interpellation publiée à quelques jours de Noël, les chefs des Églises de Jérusalem pointent avec grande inquiétude les menaces constantes que font peser des groupes extrémistes sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Ils réclament la tenue d’un dialogue avec les autorités israéliennes et jordaniennes sur la création d’une «zone spéciale» pour protéger le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

    La déclaration commune publiée le 13 décembre débute par un constat sans appel: «Dans toute la Terre Sainte, les chrétiens sont devenus la cible d’attaques fréquentes et soutenues de la part de groupes radicaux marginaux». Agressions physiques et verbales contre des membres du clergé, profanations et vandalismes d’églises et de lieux saints, intimidations permanentes à l’encontre des fidèles: autant d’actes visant à «chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre Sainte», selon les patriarches et les évêques.

    La cité trois fois sainte cristallise tout particulièrement l’inquiétude des chefs religieux; le quartier chrétien de la vieille ville suscite en effet la convoitise de ces mêmes «groupes radicaux», qui y acquièrent des propriétés stratégiques au prix de «tractations sournoises et de tactiques d’intimidation», y compris l’expulsion de leurs résidents. La présence chrétienne s’en voit subséquemment toujours plus amoindrie et l’itinéraire des pèlerinages entre Jérusalem et Bethléem, perturbé. «Le principe selon lequel le caractère spirituel et culturel des quartiers distincts et historiques de Jérusalem doit être protégé est déjà reconnu dans la loi israélienne en ce qui concerne le quartier juif», prennent soin de rappeler les évêques.

    Une zone spéciale de culture et patrimoine chrétiens

    À l’aune de ces faits précis, les chefs des Églises sollicitent des autorités israéliennes et jordaniennes la tenue d’un dialogue «urgent» avec eux, dans un double objectif:

    Traiter les défis présentés par les groupes radicaux de Jérusalem à la fois à la communauté chrétienne et à l’état de droit, afin de garantir qu’aucun citoyen ou institution n’ait à vivre sous la menace de la violence ou de l’intimidation»;

    -Discuter de «la création d'une zone spéciale de culture et de patrimoine chrétiens afin de sauvegarder l'intégrité du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem et de garantir que son caractère unique et son patrimoine soient préservés pour le bien-être de la communauté locale, de notre vie nationale et du monde entier».

    Si les signataires de la déclaration saluent l’engagement du gouvernement israélien à maintenir «un foyer sûr» pour les chrétiens de cette terre, ils relèvent néanmoins avec amertume que cet engagement est «trahi par l’incapacité des politiques locaux, fonctionnaires et forces de l’ordre» à mettre un terme aux agissements répréhensibles de ces groupes radicaux de plus en plus audacieux, qui semblent nier à Jérusalem sa vocation à l'universalité.

  • L'affaire de l'asbl Rafaël : la réponse des journalistes aux critiques des milieux ecclésiastiques

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    De Thierry Denoël et David Leloup sur le site du Vif :

    Scandale Rafaël : les journalistes du Vif, de Knack et de la RTBF réagissent aux déclarations de l'Eglise

    14/12/21

    La récente enquête du Vif, de Knack et de la RTBF sur l'asbl Rafaël a suscité beaucoup de réactions et d'attaques à l'égard du travail des journalistes ayant investigué durant six mois. Voici leurs réponses détaillées en sept points.

    Notre enquête sur l'asbl Rafaël diffusée le 8 décembre a provoqué de nombreuses réactions. Parmi elles, quatre critiques de notre travail journalistique publiées sur les médias confessionnels Cathobel et Kerknet, et sur le blog personnel du Vicaire général de l'Évêché de Liège :

    Les journalistes souhaitent rétablir certains faits et répondre à ces critiques infondées par une mise au point factuelle et documentée. Car comme l'écrivait Albert Londres en 1929, "Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie en mettant dans la balance son crédit, son honneur, sa vie."

    Lire la suite sur le site du Vif 

  • Espagne : l’aide budgétaire à l’avortement dix fois plus élevée que l’aide à la grossesse

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Espagne : l’aide budgétaire à l’avortement dix fois plus élevée que pour la maternité

    14 déc. 2021

    En Espagne, l’aide budgétaire à l’avortement est « dix fois plus élevée que [l’aide] à la grossesse ». Ainsi, 3 392 233 euros ont été alloués à la maternité et « 32 218 185 euros à faciliter l’avortement pour les femmes ». « Des données choquantes » pour María Torrego, présidente de la fondation Redmadre qui estime que « le manque actuel de solidarité publique doit être inversé ».

    Le nombre de naissances en Espagne a diminué de 5,2% entre janvier et juin 2021, par rapport à la même période en 2020. Cette baisse est de 7,9% par rapport à 2019, selon l’Institut national de la statistique (INE) (Cf. Covid-19 : les naissances en chute libre).

    L’égalité : aider les femmes à exercer leur maternité librement

    La fondation Redmadre remarque que « seulement 1,3% des dépenses du PIB sont consacrées à la famille ». « Le soutien aux femmes enceintes en difficulté se résume à 8 euros par an », déplore-t-elle. Selon María Torrego, « des milliers de femmes sont oubliées par les administrations publiques ». Elle ajoute que « si le soutien nécessaire n’est pas fourni aux femmes pour exercer leur droit d’être mères, la société ne sera pas durable ».

    La présidente de Redmadre dénonce les « manipulations » « dans la sphère politique  » : l’avortement est présenté sous la « bannière de l’égalité », quand « l’égalité commence par le fait d’aider les femmes à exercer leur maternité librement, sans obstacles. » (cf. Un bébé ou un travail ? Les femmes sous pression). Elle réclame « la mise en œuvre de véritables politiques de soutien aux femmes et à la maternité car lorsqu’une femme enceinte en situation de vulnérabilité se sent accompagnée, ses doutes se dissipent ».

    Source : ABC, Laura Peraita (14/12/2021)

  • Bruxelles, 17 décembre : procession aux flambeaux aux Minimes

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    Ce vendredi 17 décembre, le troisième vendredi de l’Avent, la Paroisse des Saints Jean et Etienne « aux Minimes » (rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles) ouvre ses portes pour la troisième soirée « nocturne aux Minimes ». 

    Nous vous invitons à la Messe (à 18h30). Après la Messe nous partagerons la soupe populaire et pénitentielle afin de consentir un sacrifice alimentaire en ce jour de pénitence. Ensuite, cette soirée d’Avent pour le Seigneur se poursuivra avec la Procession aux flambeaux.

    Ce vendredi d’Avent « nocturne aux Minimes » est ouvert à tous. Venez nombreux et invitez largement autour de vous.  

  • Les chrétiens s'opposent la loi anti-conversion au Karnataka (Inde)

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les chrétiens s'opposent la loi anti-conversion au Karnataka

    14 décembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Dans le but de s'opposer au projet de loi anti-conversion visant les chrétiens dans l'État du Karnataka situé dans le sud de l'Inde, les fidèles de l'État ont lancé une campagne de sensibilisation et divers événements publics . Parmi les associations promotrices, le United Christian Forum of Karnataka a ouvertement critiqué le Premier ministre du Karnataka, Basavaraj Bommai, un représentant du parti nationaliste Bharatiya Janata Party (BJP). Ce dernier a en effet annoncé que lors de la session du Parlement de l'État, entre le 14 et le 23 décembre, le projet de loi sera présenté à l'Assemblée pour approbation.

    "La loi anti-conversion est une violation des droits fondamentaux de la Constitution indienne. Il viole de nombreux articles de la Constitution indienne. Même B.R. Ambedkar, le principal architecte de la Constitution indienne, s'était converti au bouddhisme sans la permission de l'État ", a déclaré à l'Agence Fides Mgr Peter Machado, Archevêque catholique de Bangalore. "La loi anti-conversion est une honte pour la coexistence et le pluralisme de la nation indienne. C'est une loi dangereuse qui pourrait déclencher des violences inter-communautaires", a averti Mgr Machado.

    Les chrétiens critiquent également la procédure précipitée choisie par le gouvernement du Karnataka, qui a agi en l'absence d'un débat public sur des questions cruciales liées à la démocratie, à l'État de droit et aux libertés fondamentales.

    L'ensemble de la communauté chrétienne du Karnataka s'oppose à la proposition de loi anti-conversion et s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle mesure de ce type, puisqu'il existe déjà suffisamment de lois et de directives pour surveiller tout abus.

    Selon le rapporteur de la mesure, Goolihatti Shekhar, un homme politique du BJP, les conversions religieuses "par la force ou l'induction sont endémiques" dans tout l'État, et plus de 15 000 personnes, dont sa mère, se seraient converties au christianisme dans sa circonscription.

    Selon les résultats de l'enquête, il n'y a pas eu de tentatives ou d'incidents de "conversions forcées" et ceux qui se sont convertis au christianisme l'ont fait volontairement et librement.

    Les organisations chrétiennes ont contesté les données sur le prosélytisme présumé. Selon le recensement de 2001, les chrétiens du Karnataka étaient 1,91 %, alors qu'en 2011, ils n'étaient plus que 1,87 %. S'il y avait des "conversions rampantes", observe-t-on, la population chrétienne de l'État aurait enregistré une augmentation, mais ce n'est pas le cas.

    La même tendance peut être observée à l'échelle nationale : la communauté chrétienne en Inde en 2001 était de 2,34%, alors qu'en 2011 elle était tombée à 2,30% de la population.

    S'opposant au projet de loi aujourd'hui, les chrétiens du Karnataka ont déclaré dans un mémorandum que le projet de loi anti-conversion est destiné contre les minorités religieuses, qui sont donc appelées à manifester.

    Des "lois anti-conversion" similaires sont en vigueur dans plusieurs États indiens. Dans l'Orissa, dans l'est de l'Inde, une loi anti-conversion est en vigueur depuis 1967. Six autres États indiens ont adopté des lois similaires, qui ont entraîné une augmentation des attaques contre les chrétiens.

    (SD-PA) (Agence Fides 14/12/2021)

  • Mgr Aupetit dénonce la cabale dont il a été victime

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    Du site de Libération :

    Contre-attaque

    Après sa démission, l’ex-archevêque de Paris Michel Aupetit se dit «victime d’une cabale»

    L’ex-archevêque de Paris Michel Aupetit réagit ce mardi dans «le Parisien» après sa démission dans un contexte flou. Accusé d’avoir eu des comportements ambigus avec des femmes, il se dit «victime d’une cabale». Une plainte pour diffamation devrait être déposée contre «Paris Match».

    14 décembre 2021

    «Avez-vous le sentiment d’avoir été victime d’une cabale ?» «Oui.» A question simple, réponse simple. L’ex-archevêque de Paris, Michel Aupetit, a réagi pour la première fois après sa démission, acceptée par le pape, dans les colonnes du Parisien ce mardi. Accusé d’avoir entretenu des relations ambiguës avec plusieurs femmes, Michel Aupetit nie tout et évoque des «réseaux» qui «[lui] en voulaient et ont agi»«Mais je n’ai aucune preuve», s’empresse-t-il de préciser.

    Sur l’envoi d’un mail en 2012, exhumé par l’hebdomadaire le Point fin novembre, à une femme, Aupetit répond : «C’est une personne qui, comme il arrive souvent quand on est prêtre ou médecin, s’attache parce qu’elle souffre de solitude.» Il décrit une femme qui lui écrivait «tous les jours»«J’ai répondu à un courrier», concède l’ex-archevêque, mais nie toute liaison. «Une fois, cette personne a eu mal au dos. Je lui ai fait un massage pour la soulager. Je rappelle que je suis médecin.»

    Une plainte contre «Paris Match» en rédaction

    Publiées il y a une semaine, des photos de Paris Match montraient Michel Aupetit en compagnie d’une femme, à la sortie d’une brasserie puis en promenade dans la forêt de Meudon (Hauts-de-Seine). Il s’agissait de Laetitia Calmeyn, une théologienne ultraconservatrice belge de 46 ans et vierge consacrée, proche de l’archevêque et bien vue jusqu’à Rome. «Cela n’a rien à voir avec une relation d’amour ou une relation sexuelle. C’est une amitié», explique Michel Aupetit. Il annonce aussi qu’une plainte pour diffamation contre l’hebdomadaire est actuellement en rédaction. «Je ne peux accepter que mon silence soit interprété comme un aveu de culpabilité.» Laetitia Calmeyn a elle aussi annoncé qu’elle porterait plainte contre Paris Match après la publication de ces photos.

    Plus largement, Aupetit a été invité à réagir à sa démission, acceptée le 2 décembre par le pape et justifiée de manière plutôt bancale. «Quand la rumeur grandit, grandit, elle détruit la réputation d’une personne qui ne pourra plus gouverner», avait développé le chef de l’Eglise dans l’avion qui le ramenait de Grèce. «Si l’on démissionne quelqu’un à cause de rumeurs, où va-t-on ?» s’insurgeait un théologien à Paris dans Libération. «S’il me l’avait demandé, j’aurais traversé la tempête. J’en étais capable, explique l’ex-archevêque. J’imagine qu’il a jugé que la situation pouvait fragiliser le diocèse.»

    Avant d’être nommé archevêque de Paris en 2017, Michel Aupetit a été évêque auxiliaire en 2013 puis, un an plus tard, il a hérité d’un diocèse de plein droit, celui de Nanterre. Celui qui a eu à gérer l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 est aussi connu pour ses positions strictes sur la famille et la bioéthique – il a notamment régulièrement soutenu les «marches pour la vie», hostiles à l’interruption volontaire de grossesse. Il a également eu maille à partir avec les homosexuels en 2012, lors des débats sur le «mariage pour tous».

  • Les Eglises européennes invitent les citoyens à se faire vacciner contre le COVID-19

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    Communiqué de presse, 14/12/2021

    Appel conjoint des Présidents de la COMECE et de la CEC

    Les églises européennes invitent les citoyens à se faire vacciner contre le COVID-19

    Appelant à la responsabilité et à la prudence face à la pandémie actuelle de COVID-19, et encourageant la vaccination ainsi que le respect des mesures sanitaires nécessaires, le Révérend Christian Krieger, Président de la Conférence des Églises Européennes (CEC) et S.Em. le Card. Jean-Claude Hollerich sj, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union Européenne (COMECE) ont lancé l'appel commun suivant :

    En ce temps de l'Avent, manifestons l'amour du Christ en faisant preuve de responsabilité et d'attention envers tous. Alors que la pandémie de COVID-19 entre dans sa deuxième année, les églises européennes encouragent chacun à respecter les mesures sanitaires nécessaires et à se faire vacciner.

    Selon les rapports, les infections au COVID-19 sont toujours en hausse en Europe, alors que les médecins et les services paramédicaux sont épuisés et que les hôpitaux risquent de s'effondrer à tout moment.

    Les variations des taux de vaccination à travers l'Europe donnent des indications claires sur les raisons de cette situation dramatique. Dans plusieurs États Membres de l'Union Européenne, le recours à la vaccination complète reste malheureusement très inférieur au seuil nécessaire pour enrayer la propagation du virus, bien que des vaccins soient disponibles.

    Après avoir écouté les experts en science et en médecine, nous pensons que la vaccination est actuellement le moyen le plus efficace de contrer la pandémie et de sauver des vies humaines. La vaccination offre une protection non seulement à nous-mêmes mais aussi à nos frères et sœurs, notamment les plus fragiles d'entre nous. Il s'agit donc d'un acte d'amour et d’attention envers les autres, mais aussi de responsabilité et de justice sociale. 

    Nous reconnaissons que la décision de se faire vacciner peut ne pas être facile à prendre et que les raisons d'hésiter peuvent être multiples. Certains peuvent ne pas être en mesure de se faire vacciner en raison de problèmes médicaux graves. D'autres peuvent avoir peur ou douter de ses effets. Nous les encourageons à clarifier leurs préoccupations et à prendre une décision en connaissance de cause après avoir demandé l'avis des autorités et des experts compétents.

    Malheureusement, nous assistons également à la diffusion de fausses informations et d'affirmations infondées dans nos sociétés concernant la vaccination, instrumentalisant la pandémie en suscitant la peur et la polarisation à un moment où nos sociétés ont besoin de cohésion, d'unité et de solidarité.

    Nous appelons fermement tous ceux qui portent une responsabilité dans la société, y compris les acteurs politiques et médiatiques, ainsi que les membres de nos églises, à contrer toute tentative de désinformation.

    Nous appelons tous les acteurs de la société à sensibiliser et à encourager chacun à prendre des mesures responsables pour se protéger et protéger les autres, en particulier ceux qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons de santé ou autres.

    Nous souhaitons également réitérer notre appel à l'Union Européenne et à ses États Membres pour qu'ils respectent leurs engagements en matière de partage des vaccins et qu'ils intensifient les efforts mondiaux visant à garantir un accès équitable aux vaccins contre le COVID-19 pour tous, y compris dans les régions où les systèmes de santé sont plus faibles.   

    Alors que nous nous préparons à célébrer Noël, rappelons-nous : « Une voix proclame : ‘Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu’. » (Isaïe 40.3)". Dieu a envoyé son Fils sur Terre pour exprimer son amour et sa sollicitude à notre égard. Cette bonne nouvelle reste très actuelle. Donnons-en un témoignage vivant, faisons preuve de responsabilité et d'attention envers les autres.

  • Inde (Karnataka) : nouveaux actes antichrétiens

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Un prêtre catholique attaqué, des livres saints chrétiens brûlés

    13 décembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Un homme non identifié a attaqué un prêtre catholique avec un couteau dans l'état de Karnataka, dans le sud de l'Inde. Comme l'a appris Fides, le 11 décembre, un inconnu a pénétré dans l'église de Saint-Joseph Travailleur à Baibhav Nagar, dans le district de Belagavi, et, sans aucune raison, a essayé d'attaquer le curé, le père Francis D'Souza.

    L'incident a eu lieu à la résidence du père D'Souza, un prêtre catholique du diocèse de Belgaum. L'assaillant, qui se cachait près de la maison, a essayé de frapper le prêtre avec une grande lame dès qu'il a quitté la maison. Le père Francis s'est enfui, tandis que l'agresseur essayait de le poursuivre. Dans l'agitation, les habitants du quartier se sont précipités sur les lieux, et l'homme a alors pris la fuite. La police a lancé une enquête après avoir obtenu les images des caméras de surveillance. Les enquêteurs ont identifié l'accusé et des recherches sont en cours pour l'arrêter. L'accusé, selon les premières reconstitutions, semble avoir des problèmes mentaux.

    "J'ai été attiré à l'extérieur de la maison par le chien qui aboyait nerveusement, et j'ai remarqué que la porte principale était ouverte. Je suis sorti pour la fermer, quand un homme, armé d'un long couteau, a essayé de m'attaquer. Je me suis enfui et j'ai appelé à l'aide", a déclaré le père D'Souza, après avoir échappé de justesse à la mort.

    Dans un autre incident, des groupes hindous radicaux ont mis le feu à des livres religieux chrétiens à Kolar, également dans le Karnataka, accusant une église protestante locale de faire du prosélytisme. L'incident s'est produit alors que des représentants de la communauté chrétienne faisaient du porte-à-porte dans le cadre d'une campagne de prédication.

    Selon la Commission pour la liberté religieuse de l'Association évangélique indienne (EFI), l'incident de Kolar est le 39e épisode de violence contre les minorités religieuses chrétiennes au Karnataka au cours des 12 derniers mois. Selon les sources locales de Fides, ces incidents se sont multipliés depuis que le gouvernement de l'État, dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP) pro-hindou, a commencé à examiner un projet de loi visant à interdire les conversions religieuses forcées.

    Au Karnataka, les chrétiens représentent 1,87% de la population de ce vaste État du sud de l'Inde, (recensement de 2011), qui compte 61 millions d'habitants, dont 84% d'hindous et 13% de musulmans.

    (SD-PA) (Agence Fides 13/12/2021)

  • Quand, par la volonté du pape, les portes s'entrouvrent à un "divorce catholique"

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    On sait que le Pape François parle sans retenue dans les conférences de presse en avion, pour dire tout et son contraire. Mais il prend également son envol lorsqu’il rencontre les évêques italiens à huis clos.

    Pour preuve, les deux heures de colloque secret qu’il a eu avec les évêques italiens réunis en assemblée plénière fin novembre. Officiellement, rien n’a filtré au-dehors. Mais il n’y a eu qu’une seule matière sur laquelle le Pape a étrillé son malheureux auditoire. Celle-là même qu’il avait incorporée le 26 novembre, au terme de la séance, dans un motu proprio tout autre qu’amical, par lequel il chargeait une commission « ad hoc » d’inspecter un à un les quelque deux cent diocèses italiens pour s’assurer de leur obéissance ou pas à ce que le Pape François avait décidé concernant les procès en nullité matrimoniale.

    La modification de ces procédures aura sans doute été la plus grande nouveauté pratique de ce pontificat, lancée par surprise en août 2015, dans l’intervalle entre les deux synodes pour la famille, avec le motu proprio « Mitis Iudex ».

    François avait introduit cette innovation dans le dos des pères synodaux, qu’il savait en grande partie réfractaires, et en ignorant l’avis contraire de son théologien et cardinal de confiance Walter Kasper qui, en février 2014, en prononçant le discours inaugural du premier et dernier consistoire des cardinaux de ce pontificat, tout en invoquant le feu vert à la communion des divorcés remariés, avait mis en garde contre « un élargissement des procédures en nullité » qui en réalité « donneraient la dangereuse impression que l’Église serait en train de procéder de manière malhonnête à accorder ce qui serait en réalité des divorces ».

    Mais cet élargissement, François le voulait à tout prix et à sa manière, en particulier en confiant le rôle de vérifier les motifs de nullité et de prononcer les jugement non plus à des tribunaux ecclésiastiques régionaux, avec leurs magistrats et avocats dans le respect du droit, mais aux évêques eux-mêmes, en tant que pasteurs « et donc eux-mêmes juges » de leurs fidèles, avec des procédures drastiquement simplifiées et de manière extra-judiciaire, dans un régime de gratuité totale pour les demandeurs.

    Afin de couler sa volonté dans une loi, le Pape avait mandaté en 2014 une commission, mais surtout un homme, Mgr Pio Vito Pinto, qui était à l’époque doyen de la Rote Romaine.

    Cette commission avait rédigé une réglementation qui avait immédiatement suscité un déluge de critiques de la part de canonistes incontestablement plus compétents que l’auteur matériel du motu proprio « Mitis Iudes ». Mais François n’en a tenu aucun compte, même au risque de mettre en premier lieu l’Église italienne dans de graves difficultés, alors que cette dernière était l’une des mieux organisées au monde dans cette matière, avec un réseau efficace de tribunaux régionaux et des coûts de procédure réduits, s’échelonnant d’un maximum de 525 EUR jusqu’à la gratuité totale en fonction du niveau de vie des demandeurs. Les juges et les avocats commis d’office étaient directement rémunérés par la Conférence épiscopale, avec les revenus du denier du culte. Rien de comparable avec ce qui se passait dans d’autres régions du monde, dont certaines étaient totalement dépourvues de tribunaux, surtout en Amérique latine, le continent d’où provient le Pape.

    Immédiatement mis sous pression par François et ses émissaires – avec à leur tête le secrétaire général de la CEI de l’époque, Mgr Nuzio Galantino -, les évêques italiens ont d’abord tenté de parer le coup en changeant le nom des tribunaux ecclésiastiques, qui sont passés de « régionaux » à « interdiocésains ». Mais dans certaines régions, surtout du Sud de l’Italie, certains diocèses ont commencé à faire cavaliers seuls en exigeant un tribunal propre, avec des résultats partout désastreux par manque de personnel compétent.

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