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Actualité - Page 417

  • Le « lent génocide » des chrétiens au Nigeria

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    De Filipe Avillez sur Aleteia.org :

    L’Église dénonce le « lent génocide » des chrétiens au Nigeria

    09/10/21

    L’Église catholique du Nigeria affirme que les chrétiens de ce pays sont victimes d’un processus de nettoyage ethnique effectué par les musulmans peuls, avec la complicité de l’État.

    Les mots sont forts et témoignent de l’urgence de la situation au Nigeria. « Il ne s’agit pas seulement de questions de pâturage. Pour moi, c’est une guerre de religion », a déclaré Mgr Wilfred Anagbe, évêque du diocèse de Makurdi, dans l’État de Benue (Nigeria), lors d’une conférence organisée par l’Aide à l’Église détresse (AED). Plusieurs participants ont confirmé que la violence qui sévit dans le pays depuis plusieurs années n’est pas seulement due à des « affrontements » entre bergers musulmans et agriculteurs chrétiens pour la possession de la terre. « Ils ont un programme qui est d’islamiser ce pays. Et ils le font en éliminant méthodiquement tous les chrétiens et en occupant les territoires. S’il s’agissait de pâturage, pourquoi tuer des gens ? Et pourquoi brûler leurs maisons ? », interpelle-t-il.

    Implication des plus hautes sphères de l’État

    Johan Viljoen, directeur de l’Institut sud-africain Denis Hurley Peace, qui œuvre à la promotion de la paix, de la démocratie et de la justice et qui étudie les attaques armées des Peuls dans le sud-est du Nigeria, parle d’une « occupation concertée et bien planifiée ». « Tout cela se passe sous le couvert de Miyetti Allah, dirigée par le président Buhari », dit-il, faisant référence à une organisation qui prétend défendre les droits des bergers peuls.

    L’implication des plus hautes sphères de l’État est l’une des raisons pour lesquelles les forces armées se sont montrées réticentes à intervenir et à contrôler la violence. « Je ne pense pas que l’armée essaie de résoudre quoi que ce soit. Ils chercheraient plutôt à encourager les choses », a déclaré Johan Viljoen, en rappelant une récente mission d’enquête au Nigeria au cours de laquelle des collaborateurs de son institut ont été arrêtés tous les cinq kilomètres par des soldats, tous peuls, qui se montraient menaçants et pointaient des armes sur eux. Après des années de violence, « pas un seul Peul n’a été poursuivi en justice pour violences », ajoute-t-il. 

    Mgr Wilfred a souligné que les forces armées sont sous le contrôle direct du président, et que par ailleurs, « tous les chefs de service, de la marine, de l’armée de l’air et de la police, sont musulmans ». Les chiffres officiels indiquent que cette vague de violence a causé environ 3.000 morts au cours des dernières années, mais les personnes présentes sur le terrain affirment que ce chiffre pourrait atteindre 36.000, sans compter les nombreuses personnes déplacées, démunies et profondément traumatisées par ce qu’elles ont vécu. De nombreuses ONG ayant quitté les zones dangereuses, l’Église catholique et ses institutions sont les seules alternatives fiables pour apporter de l’aide aux populations sur le terrain.

    Les représentants de l’Église demandent aux occidentaux de contribuer à l’acheminement des secours, mais aussi d’aider autrement. « Il faut changer le discours, on ne peut pas suivre le récit du gouvernement nigérian », a insisté le père Remigius Ihyula, qui est également du diocèse de Makurdi. « Ils ont placé leurs protégés dans les ambassades du monde entier, si bien que la parole officielle donne l’impression qu’il ne se passe rien ». 

    Ce n’est pas un affrontement, c’est un lent génocide. Déplacer des personnes de leur terre ancestrale, les priver de leurs moyens de subsistance et les massacrer est une forme de génocide.

    Le père Joseph Fidelis, du diocèse de Maiduguri, a expliqué pour sa part qu’il est irritant d’entendre parler « d’affrontements » ou de « conflits » entre groupes opposés. « Ce n’est pas un affrontement, c’est un lent génocide. Déplacer des personnes de leur terre ancestrale, les priver de leurs moyens de subsistance et les massacrer est une forme de génocide ».

    Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il n’y a pas de chiffres officiels, mais les estimations indiquent une répartition égale entre musulmans et chrétiens, les premiers étant majoritaires dans le nord et les seconds dans le sud. Cependant, la violence s’est maintenant propagée dans tout le pays, menaçant la stabilité de l’ensemble du pays.

    Lire également : Persécutions religieuses, violences… Le cri d’alarme d’un évêque nigérian

  • Le rapport Sauvé sous la loupe d'Aline Lizotte

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    Du site Smart Reading Press () :

    J’AI LU, J’AI RÉFLÉCHI ET J’ÉCRIS SUR LE RAPPORT DE LA CIASE

    Puisqu’il en était ainsi, le choix de cette indépendance signifiait-elle que l’Église devait accepter d’être jugée dans les comportements de ses membres – évêques, prêtres, diacres – par des «experts» qui ne connaissent pas sa véritable nature, ses pouvoirs et ses fonctions ? Cela se ressent dans beaucoup de remarques et de propositions de la CIASE. Une autre orientation a été donnée à ladite Commission que le Président considère comme «originale» : elle a voulu «mettre les victimes au centre de ses travaux, selon le conseil de Sr Véronique Margron, présidente de la CORREF1 (Conférence des Religieux et Religieuses en France). Cette orientation donnait immédiatement et par choix une partialité à ses recherches. Tout partenaire dans une relation sexuelle devenait immédiatement une victime, et l’autre partenaire un «criminel».

    Il n’y avait pas mieux pour déterminer a priori que tous les membres du clergé dans la société accusés d’agressions sexuelles vis-à-vis de mineurs faisaient immédiatement de ceux-ci des victimes – pour toute leur vie – et qu’ils étaient déjà jugés et condamnés comme criminels, sans aucune forme de procès. Rien de la présomption d’innocence ! Elle était par choix remplacée par la présomption de culpabilité. Quant à l’Église, elle ne pouvait pas ne pas être jugée comme complice de tous ces crimes ! Voilà l’orientation que l’on trouve dans tout le Rapport de la CIASE. De plus, ses analyses indiquaient une orientation difficile à comprendre. Manifester une véritable attention et une profonde empathie envers ceux qui souffrent d’un traumatisme est le signe d’une attention humaine, mais ces bons sentiments ne guérissent rien. L’attention aux malades ne dit pas quelles sont les sources et les causes de la maladie !

    Mais l’indépendance de la Commission nous est un avantage. Elle ne nous oblige aucunement à accepter ni sa méthode avec ses orientations, ni ses conclusions. Comme chrétiens et comme êtres humains, Dieu merci ! nous sommes libres. Cela ne nous empêche pas de reconnaître qu’il y a de bonnes pages, de justes observations, quelques bonnes propositions, d’autres qui sont presque loufoques, dues à l’ignorance volontaire des réalités de l’Église catholique, d’autres qui sont absolument inacceptables comme celles, entre autres, qui concernent le sacrement de la réconciliation ou le secret de la confession.

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  • France : « lutter contre les stéréotypes de genre » identifiés dès la vie in utero

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Traquer les stéréotypes de genre dès la vie in utero

    8 Oct, 2021

    Dans un rapport remis à la délégation aux droits des femmes, les députés Gaël Le Bohec et Karine Lebon listent des recommandations pour « lutter contre les stéréotypes de genre », identifiés dès la vie in utero. Le rapport a été adopté à l’unanimité.

    « La déconstruction des stéréotypes de genre, dès le plus jeune âge, s’inscrit pleinement dans la grande cause du quinquennat : l’égalité entre les femmes et les hommes », estiment les deux rapporteurs, qui listent donc des mesures à mettre en place « dès la petite enfance ». La « cellule familiale » est particulièrement visée. Gaël Le Bohec trouve ainsi problématique que « dès que les parents apprennent le sexe de leur bébé, ils ne s’adressent pas à lui de la même manière selon qu’ils attendent une fille ou un garçon ».

    Les auteurs du rapport préconisent donc d’« éduquer les parents à l’égalité entre les filles et les garçons dès la grossesse », via des « séances d’accompagnements à la parentalité axées sur l’égalité par les mairies ou les caisses d’allocation familiales ». Ensuite, « masculiniser les métiers de la petite enfance » pour « contrer l’idée intégrée très tôt par les tout-petits que le rôle ‘naturel’ des femmes est de s’occuper des enfants ». Mais aussi « réformer le congé parental, afin d’inciter davantage les pères à en bénéficier »« Instaurer deux modules de formation obligatoire sur les stéréotypes de genre » pour les enseignants. Créer un « label qualité » en la matière pour les manuels scolaires[1]. Instaurer des quotas selon les spécialités proposées au lycée, dans les classes prépa et les écoles d’ingénieur. Enfin, la mise en place d’un « baromètre annuel » qui traduirait « le ressenti et les attentes » des enfants en matière d’égalité.

    D’ici la fin de l’année, ce rapport sera présenté « aux différents ministères et secrétariats d’Etat concernés (Education, Enseignement supérieur, Egalité, Enfance) ». Dans l’objectif de trancher « sur quelles mesures ils sont prêts à s’engager ».

    Sources : Libération, Virignie Ballet (6/10/2021) ; LCP, Soizic Bonvarlet (6/10/2021) ; Ouest France, Virginie Enée (6/10/2021) ; AFP (6/10/2021); Photo: iStock DR

    [1] « Le ministère de l’Education devrait donner un coup de pouce financier pour permettre aux écoles de renouveler leurs stocks de manuels scolaires parfois vieillissants ».

  • Injonctions climatiques : comme un relent de malthusianisme

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    De la rubrique "Au quotidien" (n°265) de l'Homme Nouveau :

    « Procréer pour sauver la planète » est le titre de la dernière chronique de Laetitia Strauch-Bonart dans Le Point (7 octobre 2021). Elle pointe le relent de malthusianisme dû aux injonctions climatiques et qui seront eux aussi démentis par les faits.

    Rongés par l’ « éco-anxiété », 39 % des jeunes de 16 à 25 ans hésitent à avoir des enfants. C’est le résultat d’une étude sur l’ « anxiété climatique » menée par des chercheurs de plusieurs universités et financée par l’ONG Avaaz, et qui s’appuie sur un sondage réalisé auprès de 10 000 jeunes dans dix pays. L’enquête ne précise pas si cette peur s’explique par la crainte, chez ces jeunes, de contribuer au changement climatique par leur progéniture ou s’ils s’effraient que celle-ci soit confrontée à l’apocalypse finale. Toujours est-il que ces enseignements résonnent avec le discours néomalthusien d’une certaine écologie, qui enjoint à l’humanité, pour éviter la « catastrophe environnementale », de décroître ou, à tout le moins, de ne pas croître. Cet argument est fragile dans la mesure où le malthusianisme, depuis qu’il existe, a été constamment démenti par les faits. Comme le note sans détour l’essayiste Ferghane Azihari dans Les Écologistes contre la modernité (Presses de la Cité, 2021), « cela fait deux siècles que les malthusiens se trompent ». Ceux-ci prévoyaient une pénurie de ressources qui ne s’est jamais produite ; de même, on peut supposer que leurs successeurs contemporains négligent l’importance des progrès technologiques pour réduire notre empreinte carbone. Ce n’est pas le nombre d’êtres humains qui détermine le niveau de dégât écologique potentiel mais l’usage qui est fait des ressources grâce à la technologie existante. L’appel à la sobriété démographique pose un problème plus préoccupant encore, car il fait abstraction d’une réalité humaine essentielle : nous prenons d’autant plus soin d’une chose que nous avons un lien intime avec elle. Si nous portons un intérêt à notre environnement, c’est parce que nous l’habitons, qu’il est notre « maison ».

    De même, nous avons d’autant plus de raisons de nous préoccuper de la Terre que nous la laisserons, à notre mort, à nos enfants. « Après moi, le déluge » n’a pas de sens pour qui laisse des héritiers sur la Terre.

  • France : Abus sexuels : le Club des Hommes en Noir débat du rapport Sauvé

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    Le Club des Hommes en Noir avec les abbés Barthe, Tanouärn et Celier ainsi que Jeanne Smits, sous. la direction de Philippe Maxence, livre une analyse du rapport sur Les violences sexuelles dans l'Église catholique, France 1950 - 2020, rendu public le mardi octobre 2021 par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE). Rapport demandé à Jean-Marc Sauvé par la Conférence des évêques de France.

     

    Ref. Abus sexuels : le Club des Hommes en Noir débat du rapport Sauvé

    JPSC

  • France : Mgr de Moulins-Beaufort va défendre le secret de la confession devant Gérald Darmanin

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    Le président de la Conférence des évêques de France rencontrera le 12 octobre le ministre de l’Intérieur pour « s’expliquer sur ses propos » au sujet du secret de la confession. Interrogé sur France Info après la remise du rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise, il expliquait en quoi ce secret était « plus fort que les lois de la République ». Un compte rendu précis fait le point avec clarté sur le site web du magazine « Famille chrétienne » :

    mgr_de_moulins_beaufort.jpg« Le Président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a reçu du ministre de l’intérieur à 13h15 un message [exprimant son] souhait de ‘’convenir d’un entretien’’ », a fait savoir la CEF dans un communiqué ce jeudi 7 octobre. Ce rendez-vous se tiendra le 12 octobre à 14 heures, a-t-elle précisé. En cause, la déclaration de Mgr de Moulins-Beaufort le 6 octobre sur France Info expliquant en quoi le secret de la confession était « supérieur aux lois de la République », pour reprendre les mots des journalistes qui l’interrogeaient au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. Ce rapport préconise justement la levée du secret de la confession en cas de révélation d’abus sexuels, ravivant un débat récurrent depuis plusieurs mois.

    Les prêtres soumis au secret professionnel

    Les propos de l’archevêque de Reims ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, si bien qu’il a « souhaité apporter des précisions » dans un communiqué le soir même sur Twitter. « Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n’imposent pas sa levée (Articles 226 13 et 14), a-t-il précisé. « Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera heureux d’échanger avec M. le Ministre de l’Intérieur sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession. Ce sera pour lui l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004 », a déclaré à son tour la CEF dans son communiqué du 7 octobre après-midi.

    Certains des contradicteurs de Mgr de Moulins-Beaufort brandissaient l’article 434-3 du code pénal, punissant l’absence de dénonciation en cas de violences sexuelles. L’article indique que « le fait, pour quiconque ayant connaissance d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives […] est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. » Une peine qui monte à « cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende » pour des faits concernant un mineur de moins de 15 ans.

    En réalité, la loi française n’oblige pas les prêtres à briser le secret de la confession pour révéler des cas d’abus sexuels.  « Cette obligation de dénonciation ne s’applique pas pour les personnes soumises au secret professionnel, ce qui est le cas des prêtres lors de la confession ou de leurs mission de ministres du culte », précise l’avocat Me Emmanuel Le Miere à Famille Chrétienne. En effet les prêtres sont soumis au secret professionnel dans le cadre d’une jurisprudence de 1891, qui confirme celle de 1810. « La loi de 1905 n’y a rien changé », poursuit Me Le Miere. La trahison du secret professionnel est punie par la loi française « d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. » (article 226-13 du code pénal).

    Ces sanctions ne s’appliquent pas si le professionnel choisit d’alerter les autorités compétentes dans plusieurs cas exceptionnels, notamment les cas de « violences physiques, sexuelles ou psychiques ». Article 226-14 du code pénal). Mais le professionnel n’est pas obligé d’alerter. Ainsi le prêtre n’est pas « contraint » par la loi française de briser le secret de la confession –secret professionnel aux yeux de la loi – en cas d’abus sexuel. Et le droit canon, quant à lui, le lui interdit.

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    Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé

    La loi française pourrait lever le secret de la confession

    Un risque réel plane cependant sur le secret de la confession en France : « Le fait que les prêtres soient soumis au secret professionnel [protégeant ainsi le secret de la confession] est simplement le fait d’une jurisprudence et non d’une loi spécifique, comme c’est le cas pour les avocats, alerte Me Emmanuel Le Miere. Ainsi, une nouvelle loi pourrait être votée pour défaire les prêtres du secret professionnel, ou les obliger à le rompre dans certains cas notamment les cas d’abus. »

    Que faudrait-il faire, dans ce cas où le droit français s’opposerait alors frontalement au droit canon ? « Ce dernier n’a aucune valeur aux yeux de la République. Il faudrait passer par les juridictions internationales, notamment la cour européenne des droits de l’homme et son article 9 évoquant la notion de ‘’confident nécessaire’’ », explique Me Le Miere. Pour l’heure, impossible de savoir jusqu’où envisage d’aller Gérald Darmanin. Inutile d’imaginer en tout cas une réforme du droit canon sur le secret de la Confession. Ce point « ne peut même pas être discuté en droit Canon, il est inaliénable », souligne le père Thomas Poussier, qui a publié en février l’ouvrage Le secret de confession (Salvator). En 2019, alors que la crise des abus sexuels battait déjà son plein, la pénitencerie apostolique avait déjà rappelé dans une note que le secret de la confession était « inviolable ».

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  • France : mobilisation pour empêcher le vote d'une loi autorisant l'avortement à 14 semaines

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    Vous souvenez-vous de la proposition de loi pour un avortement à 14 semaines ? 

    Cette proposition de loi inventée et soutenue par la députée extrémiste Albane Gaillot (à gauche sur la photo), avait été retirée en février 2021 grâce, notamment, à VOTRE mobilisation. 

    Cette loi revient aujourd'hui sur la table. Le sinistre Christophe Castaner, aujourd'hui patron de la majorité à l'Assemblée Nationale, projette même de l’adopter avant la fin du quinquennat ! Elle sera à l'ordre du jour dès fin novembre 2021. 

    Tout avortement est une atrocité, et plus il est tardif plus celle-ci est manifeste.

    • L’avortement à 14 semaines c’est disséquer le bébé pour le sortir du ventre.
    • Le fœtus à 14 semaine est un être humain au visage déjà bien dessiné, des expressions faciales et des réflexes, des empreintes digitales… Il commence même à sucer son pouce ! 

    Il est donc bien plus difficile de l’éliminer… Opposé à cette loi, le Professeur Israël Nisand affirme : 

    « La tête du fœtus à 14 semaines est ossifiée et il faut l'écraser ». 

    Ce n'est pas gagné pour la bande à Albane Gaillot. Le président de la République et le Syndicat national des gynécologues-obstrétriciens de France (Syngof) sont opposés à cette proposition de loi. 

    NOUS AVONS UNE CHANCE DE FAIRE RECULER CETTE PROPOSITION DE LOI.  

    Avec vous, la Marche pour la vie prépare une mobilisation inédite :

    • Un happening géant devant l’Assemblée Nationale (pour rejoindre l'organisation, engagez-vous à Génération pro-vie)
    • Une pétition nationale pour demander la suppression immédiate de cette proposition de loi (elle sera en ligne très rapidement)
    • Un débat entre Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie, et Albane Gaillot, si cette dernière l’accepte enfin.
    • Une lettre ouverte à Emmanuel Macron 
    • Un manifeste de 343 jeunes femmes opposées à cette loi destructrice 

    Allonger le délai de l’avortement c’est multiplier le nombre de victimes, et annihiler encore et toujours les consciences !

    Vous ne les laisserez pas faire !

    > Faites circulez la date de la PROCHAINE MARCHE POUR LA VIE : Dimanche 16 janvier 2021 

    > Engagez-vous dans la génération pro-vie qui organise des actions toute l'année 

    > Soutenir financièrement la Marche pour la vie / même 2 ou 3 euros, c'est déjà beaucoup pour défendre la vie humaine ! 

  • Ce que voit et expérimente aujourd'hui un catholique européen

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    De Denis Crouan sur Pro Liturgia (7 octobre) :

    Que voit et expérimente aujourd’hui un catholique européen ?

    Réponse : un exode massif hors des églises ; un esprit du temps anti-chrétien, « anti-divin »... Autant de bourrasques qui soufflent dans l’Église et balaient des feuilles fanées. En même temps, on observe le développement de ce qu’on pourrait appeler un « christianisme crypto-apostat ». Une réalité qui aurait été impensable... même sous les pires dictatures du 20e siècle.

    Chose nouvelle : désormais, ce ne sont plus seulement les chrétiens tièdes et peu intéressés à la foi de leur baptême qui quittent l’Église ; ce sont aussi ceux qui souhaitent protester contre des structures ecclésiales qui n’ont jamais produit quoi que ce soit et qui sont aujourd’hui en ruine, sans aucun avenir. Ces structures tournent à vide sans inviter ceux qui en font partie à se soucier de ce que devrait être l’Église de Jésus-Christ.

    Un bon nombre de fidèles sont actuellement déçus, perdus, ne reconnaissant plus l’Église qui leur était familière. Certains cherchent alors un havre spirituel dans les communautés davantage liées aux valeurs stables et sûres de la Tradition chrétienne ; pour autant, ils ne sont pas « traditionalistes » au sens où on l’entend actuellement.

    Cette apostasie de masse et cette perte de la foi n’ont-elles pas été évoquées par Jésus lui-même lorsqu’il parlait de signes annonçant son retour imminent ? Il est évident que les germes du modernisme anti-chrétien et fondamentalement matérialiste sont à nouveau à l’œuvre. Au XXe siècle, les deux guerres mondiales et la résistance aux idéologies de l’époque n’avaient fait que ralentir les avancées de ce modernisme. Mais le voici de retour. Dans l’Église, il s’est manifesté en 1968, lors de la publication de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI. Un grand nombre de théologiens alors bien en vue refusèrent immédiatement ce document qui abordait les questions fondamentale de l’amour humain. À y regarder de plus près, les prises de positions de ces théologiens correspondaient à l’incompréhension croissante du célibat sacerdotal : au nom de l’amour humain et de l’hédonisme, il n’était pas rare, à cette époque, de voir des assemblées paroissiales applaudir lorsqu’à la fin d’une messe le célébrant annonçait qu’il allait se marier ou « vivre en couple » avec son « petit ami ». Les Pays-Bas furent à la pointe de ces manifestations ; la Belgique et la France rejoignirent rapidement le mouvement alors qualifié de « printemps de l’Église ».

    En même temps se produisit ce qui allait aboutir au chaos liturgique dénoncé par Jean-Paul II et par Benoît XVI et qui se manifestait à travers des célébrations où l’assemblée locale prenait la place de Dieu : dans un grand nombre d’église paroissiales et de séminaires diocésains, les livres liturgiques officiels devaient obligatoirement être remplacés par des publications douteuses, certains prêtres allant même jusqu’à imposer des célébrations eucharistiques dont les rites et les prières sortaient de leur propre imagination.

    Revenaient alors à l’esprit des fidèles les plus avisés les paroles de Jésus à propos de « l’abomination de la désolation installée dans le lieu saint » (Mt 24, 15).

    Aujourd’hui, les résultats de ces errances et les signes de la désolation se multiplient : certains pasteurs les découvrent à l’occasion du problème des prêtres pédophiles mis au devant de la scène. Au pire, ils se taisent ; au mieux ils se disent profondément choqués sans pour autant oser regarder du côté des origines de la crise actuelle.

    Celle-ci, déjà en germe au XIXe siècle, a profité de Vatican II pour se déchainer : sécularisation des structures ecclésiastiques, abandon des sacrement, départ de nombreux prêtres, séminaires où l’on s’attachait à former des prêtres capables de contester tout ce que l’Église entendait enseigner aux fidèles... En parallèle, des prêtres demeurés en place et qui, gagnés par l’esprit des Lumières anti-chrétien, s’affirmaient éducateurs, responsables de paroisses, travailleurs sociaux, animateurs de « messes karaoké »... Reprenons les thèmes des homélies et des chants introduits dans la liturgie au cours des années post-conciliaires. Sous un mince glaçage de bons sentiments chrétiens, il n’y est bien souvent question que d’environnement, de migration, de sauvegarde de la forêt tropicale, du changement climatiques, des conflits sociaux... Mais que viennent faire ces sujets au cours d’une messe ? Est-il nécessaire d’aller à l’église pour entendre une énième fois les sanglots de la bien-pensance médiatique ?

    Voilà pour l’actualité récente.

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  • La Hongrie et la Pologne opposent leur veto aux conclusions de l'Union européenne pour protéger leurs écoliers de la propagande LGBT

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Hongrie et Pologne opposent leur veto aux conclusions de l'Union européenne pour protéger leurs écoliers de la propagande LGBT

    7 Oct 2021

     Judit Varga

    Aujourd’hui, les ministres de la Justice de l’UE ont discuté des conclusions du Conseil sur la stratégie de la Commission européenne en matière « de droits de l’enfant ». Le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro avait décidé de mettre son veto.

    La ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, a pris la même décision et a rejoint le veto polonais. « Comme certains États membres ont insisté jusqu’à la dernière minute pour autoriser l’entrée de militants LGBTQ dans nos écoles, nous avons dû exercer notre droit de veto avec mon collègue polonais », a-t-il souligné. 
     
    S’opposer à la violence contre les enfants ou à la prostitution enfantine, ou garantir les droits des enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux ou des handicaps, y compris rejeter toute forme de discrimination, toutes ces choses n’étaient pas plus importantes pour eux que de « garantir des droits supplémentaires aux lobbies LGBTQ », a écrit le ministre, qualifiant les événements d’incroyables. 
     
    « Nous ne céderons pas aux pressions du lobby LGBTQ. »

    Suprématie de la Constitution polonaise sur le droit de l’Union européenne

    Le tribunal constitutionnel polonais a décidé, jeudi 7 octobre, que certains articles des Traités européens sont incompatibles avec sa Constitution nationale et sapent la souveraineté du pays. 

    « Des organes européens agissent au-delà de leurs compétences », a ainsi déclaré la présidente du Tribunal Julia Przylebska.

    La présidente a ensuite énuméré une série d’articles des Traités qui sont, selon ses juges, en contradiction avec la loi suprême polonaise, et a dénoncé « l’ingérence de la Cour de justice de l’UE dans le système juridique polonais ».

    La plus haute instance juridique du pays, qui avait reporté sa décision quatre fois d’affilée, affirme ainsi la primauté du droit polonais sur le droit européen,

    Sources : Le Monde, Reuters et Magyar Hirlap (quotidien hongrois, circulation de 37 000 exemplaires par jour)

  • Saint Irénée bientôt promu Docteur de l'Eglise

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Le Pape déclarera prochainement saint Irénée de Lyon "docteur de l'unité"

    Le Groupe mixte de travail orthodoxe-catholique Saint-Irénée a été reçu en audience ce jeudi matin par le Pape François. Après avoir souligné l’importance de leur mission, le Successeur de Pierre a souhaité que le dialogue œcuménique soit aussi inclus dans le futur processus synodal, en particulier concernant le thème de la primauté. Il a aussi annoncé le doctorat prochain de saint Irénée, père de l'Église, 2e évêque de Lyon, mort martyr en 202.

    «Rechercher ensemble les moyens par lesquels les différentes traditions peuvent s'enrichir mutuellement sans perdre leur identité», telle est la mission que s’est fixée le groupe Saint-Irénée depuis sa fondation en 2004, à l'initiative de l'évêque de Magdebourg et de l'Institut Johann-Adam-Moehler de Paderborn. Le Pape François s’est dit aujourd’hui «reconnaissant» pour le travail théologique accompli par ce groupe au service de la communion entre catholiques et orthodoxes.

    Dans le sillage de saint Irénée, homme de paix

    «Il est bon de cultiver une unité enrichie par les différences, qui ne cède pas à la tentation d'une uniformité normalisatrice», a-t-il expliqué. Les théologiens membres du groupe - treize catholiques et treize orthodoxes, provenant d’Europe, du Moyen-Orient et des Amériques – cherchent à cet égard à comprendre comment les aspects contrastés présents dans leurs différentes traditions, «plutôt que d'alimenter des oppositions, peuvent devenir des occasions légitimes d'exprimer la foi apostolique commune».

    Le Saint-Père est aussi revenu sur le saint patron du groupe de travail, Irénée de Lyon, «un grand pont spirituel et théologique entre les chrétiens d'Orient et d'Occident», et dont le nom «porte l'empreinte du mot paix». Cette paix est celle de Jésus, «qui réconcilie, qui rétablit l'unité». «Chers amis, avec l'aide de Dieu, travaillez vous aussi à abattre les murs de séparation et à construire des ponts de communion», a encouragé le Souverain Pontife, après avoir annoncé de manière inattendue qu'il déclarerait «volontiers prochainement Docteur de l'Église avec le titre de doctor unitatis», docteur de l'unité de l'Église, saint Irénée de Lyon. Irénée fut le deuxième évêque de Lyon, entre 177 et 202. Il est l'un des Pères de l'Église et le premier occidental à réaliser une œuvre de théologien systématique. Défenseur de la gnose, il s'est illustré par sa dénonciation du gnosticisme. Il est mort martyr, victime d'un édit de Septime Sévère. 

    Pas de primauté sans synodalité

    Le groupe Saint-Irénée, qui se réunira ces jours-ci à l’institut d’études œcuméniques de l’université Angelicum, a récemment publié une étude intitulée “Servir la communion. Repenser la relation entre primauté et synodalité”. Comme l’a précisé le Pape, «la primauté et la synodalité dans l'Église ne sont pas deux principes concurrents à maintenir en équilibre, mais deux réalités qui se constituent et se soutiennent mutuellement au service de la communion». «De même que la primauté présuppose l'exercice de la synodalité, la synodalité inclut l'exercice de la primauté», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, la synodalité dans l’Église catholique articule trois dimensions: «tous» (par l’exercice du sensum fidei de tous les fidèles), «certains» (par l’exercice du ministère des évêques, chacun avec son presbyterium), et «un» (ministère d'unité de l'évêque et du Pape).

    Étant donné cette imbrication, «une approche fructueuse de la primauté dans les dialogues théologiques et œcuméniques ne peut que s'appuyer sur une réflexion sur la synodalité: une autre voie ne convient pas». «Dans une Église synodale, même l'exercice de la primauté pétrinienne pourra recevoir une plus grande lumière», a estimé le Pape. À quelques jours du processus synodal qui sera inauguré dans tous les diocèses catholiques, François a donc souhaité que «cet aspect important» soit aussi approfondi avec d’autres chrétiens.

    La rencontre entre le Saint-Père et le groupe de travail Saint-Irénée s’est conclu par une prière du Notre Père, chacun dans sa propre langue.

  • Le secret de la confession « plus fort que les lois de la République » ?

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix :

    Abus sexuels : le secret de confession est-il « plus fort que les lois de la République » ?

    Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort est convoqué « en début de semaine prochaine » par le ministre de l’intérieur pour avoir estimé que le secret de confession « est plus fort que les lois de la République ». Au-delà de la polémique, ces propos interrogent sur la nature de ce secret et les garanties offertes par la loi pour le protéger.

    07/10/2021

    « Le secret de confession s’impose à nous et, en ce sens-là, est plus fort que les lois de la République. » Visiblement mal à l’aise, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), semble se douter mercredi 6 octobre que ses propos tenus sur le plateau de Franceinfo feront polémique. À rebours des recommandations émises la veille par la commission Sauvé dans son rapport, il réaffirme que l’épiscopat ne compte pas transiger sur le secret de confession, même pour protéger des mineurs de violences sexuelles.

    → LES FAITS. Secret de confession : Mgr de Moulins-Beaufort rencontrera Gérald Darmanin

    Les propos du président de la CEF lui valent d’ailleurs d’être convoqué « en début de semaine prochaine » par le ministre de l’intérieur. Sur les réseaux sociaux, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme de 2014 à 2017, Gilles Clavreul, a dénoncé des propos « inacceptables et d’une particulière gravité », appelant à la démission de celui qui est aussi archevêque de Reims. Tandis que la députée LREM Aurore Bergé a écrit sur Twitter que « les lois de la République s’imposent à chacun d’entre nous. Cela ne souffre aucune exception. » « Rien n’est plus fort que les lois de la République », a surenchéri le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

    Une obligation de dénoncer…

    L’interrogation est en réalité double : le secret de confession est-il reconnu comme secret professionnel ? Et le cas échéant, doit-il s’effacer devant une obligation de dénoncer les sévices commis sur mineurs ? Sur le premier point, si la loi française ne définit pas précisément que les ministres des cultes sont protégés par le secret professionnel, la jurisprudence, notamment par des arrêts de la Cour de cassation de 1810 et 1891 confirmés depuis, tranche clairement en ce sens. Une circulaire du ministère de la justice de 2004 vient d’ailleurs souligner cette existence du secret professionnel pour les ministres des cultes, donc les prêtres.

    → DÉBAT. Abus sexuels : faut-il lever le secret de confession en cas d’agressions sur mineurs ?

    Néanmoins, ce secret professionnel est-il suffisant pour ne pas dénoncer des violences sur mineurs ? L’article 434-1 du Code pénal punit en effet de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende « quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés » et ne dénonçant pas.

    … sous réserve d’exceptions

    Mais l’article se poursuit avec deux exceptions. La première concerne la famille, « sauf en ce qui concerne les crimes commis sur les mineurs ». Par exemple, une personne sachant qu’un mineur est violenté par son père est tenu de dénoncer ce dernier. Seconde exception : « les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13 ». Dans ce second cas, aucune précision concernant les mineurs.

    Pour Maître Emmanuel Le Mière, avocat au barreau de Coutances-Avranches (Manche) « ce n’est pas du tout un oubli, le législateur a entendu protéger totalement le secret professionnel de ceux qui y sont astreints ». La circulaire de 2004 du ministère de la justice a d’ailleurs la même interprétation. La logique est similaire pour l’article 434-3 qui concerne spécifiquement les « agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur », mais qui prévoit également que « sont exceptées » de l’obligation de dénonciation « les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13 »,« sauf lorsque la loi en dispose autrement ».

    → À LIRE. Abus sexuels dans l’Église : ce qu’il faut retenir du rapport Sauvé

    Les prêtres en confession relèvent-ils de l’article 226-13 ? A fortiori oui, puisque celui-ci mentionne toute personne dépositaire « d’une information à caractère secret (…) soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire ». Ce qui permet à l’avocat normand d’affirmer que si « la formule de Mgr de Moulins-Beaufort est malheureuse et n’est pas vraie, c’est plutôt (parce) que la protection du secret de confession est reconnue par la loi de République ».

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  • Rapport Sauvé : Abus, la sécularisation est le problème et non la solution

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    De Stefano Fontana dans la Nuova Bussola Quotidiana, un article traduit et diffusé par le site web « Benoit et moi » :

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    « Les abus sexuels constituent un problème grave pour l’Église, mais il ne suffit pas de demander pardon : il faut comprendre pourquoi cela s’est produit, mais avec les critères de l’Église, et non ceux du monde. Au contraire, nous allons dans la direction opposée, en promouvant cette sécularisation qui est précisément la cause de l’effondrement de la moralité.

    Le rapport de la Commission Sauvé sur les abus perpétrés au cours des 70 dernières années par des membres du clergé français sur des mineurs, dont nous illustrons les détails dans un autre article, comporte de nombreux aspects qui doivent être clarifiés et précisés, mais le phénomène décrit et, pour ce qui est des chiffres, estimé, est l’un des aspects les plus préoccupants que l’Eglise doit affronter aujourd’hui.

    Cependant, l’Église ne doit pas se limiter à demander pardon, comme l’a fait immédiatement le président des évêques français, mais doit également faire un grand effort pour comprendre ce qui s’est passé et surtout pourquoi. Pour ce faire, elle ne peut et ne doit pas utiliser uniquement les critères du monde, qui doivent être écoutés dans leurs aspects investigateurs, mais surtout les siens. L’évaluation de ce triste phénomène ne peut être confiée ni à des commissions, ni à la justice ordinaire, ni à des statistiques, ni à l’opinion publique. Son interprétation approfondie doit être faite par l’Église selon ses propres critères théologiques et juridiques. Ce n’est pas pour que l’Église puisse plus facilement s’absoudre et échapper à la condamnation du monde, mais au contraire, pour qu’elle puisse plonger le scalpel plus profondément dans sa propre chair et mieux entrevoir les remèdes.

    On a au contraire l’impression inverse, à savoir que l’Église s’est empressée d’identifier le « cléricalisme » comme la cause de ces maux, se reprochant ainsi de ne pas être suffisamment ouverte aux considérations du monde. Il y a donc eu un renoncement progressif à regarder profondément en soi, pour se concentrer presque exclusivement sur sa prétendue lenteur à adopter les critères d’évaluation du monde. On se souviendra que François, en réponse au scandale des abus, a immédiatement privé l’Église de ses propres systèmes d’enquête et de l’utilisation de son propre code juridique, exigeant des évêques qu’ils signalent immédiatement tout soupçon d’abus au pouvoir judiciaire. La justice de l’Église a été complètement remplacée par celle de l’État.

    La Commission Sauvé est également un exemple de ce renoncement. Son président est un Grand Commis de la République française et il a reçu le pouvoir de choisir tous les membres de la Commission. Dans l’abstrait, le critère d' »indépendance » est valable, mais il ne doit pas être interprété dans un sens unique : l’indépendance de jugement ne concernerait que le monde séculier et pas l’Église.

    Il est également significatif que la Commission exprime toute une série de recommandations – 45 pour être précis – adressées à l’Eglise sur la manière dont elle doit se comporter à l’avenir face à ces situations déplorables, et que nombre d’entre elles concernent, comme le précise expressément la Présentation, « des propositions sur la théologie, l’ecclésiologie et la morale sexuelle ». Ces recommandations tendent à limiter le secret du confessionnal, à réduire le rôle du prêtre en tant que tel en utilisant l’accusation bien connue de « cléricalisme », et vont même jusqu’à recommander – dans la recommandation numéro 4 – de reprendre et de développer ce qui avait été suggéré par le Synode d’Amazonie concernant l’ordination sacerdotale des hommes mariés : les viri probati.

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