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Débats - Page 134

  • Quel avenir pour l'Eglise de France ? (Club des hommes en noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Traditionis Custodes, années Covid, pédophilie... comment l'Eglise de France se relèvera-t-elle ? Quel avenir nous réserve-t-elle ? Retrouvez l'analyse du Club des Hommes en noir, avec autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, Jeanne Smits et Jean-Pierre Maugendre.

  • Eglise : une inévitable implosion ?

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    De Don Pio Pace sur Res Novae :

    Vers l’implosion ?

    Vers l’implosion ? : c’est le titre (dans lequel le point d’interrogation est de pure forme) du livre d’« entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme » entre Danièle Hervieu-Léger, sociologue des religions, directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), et Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, ancien directeur de la revue Esprit.

    Les deux interlocuteurs brodent sur le diagnostic que pose depuis longtemps Danièle Hervieu-Léger, selon lequel se serait produite une « exculturation » du catholicisme : le lien entre culture catholique et culture commune se serait défait. La faute au ringardisme catholique : l’Église de Vatican II, après avoir ouvert des brèches pour rapprocher le catholicisme du monde contemporain, effrayée de ses propres audaces, s’est arrêtée en chemin. D. Hervieu-Léger et J.-L. Schlegel, pessimistes, estiment que les réformes selon eux nécessaires (clergé marié, sacerdoce féminin, entre autres), n’auront pas lieu et qu’il est de toute façon trop tard. Le catholicisme ne survivra pas, disent-il, à une crise interne qui a vu s’effondrer les trois piliers du catholicisme : le monopole de la vérité, la couverture territoriale grâce aux paroisses et la centralité du prêtre comme personnage sacré.

    Pour eux, la fracture entre deux catholicismes – que D. Hervieu-Léger appelle « une ligne de schisme » – est entre deux populations catholiques distinctes, mais mouvantes. La réalité serait plutôt celle de « la diversité, la pluralité, l’éclatement ». Le catholicisme connaîtrait un phénomène croissant de « diasporisation », mais qui ne relèverait pas de la même logique que les diasporas juive, arménienne, libanaise, etc., d’installation de petites communautés en terres étrangères. Ici les petites communautés catholiques sont devenues des communautés de diaspora sur place, sur une terre qui est pour ainsi dire devenue étrangère sous leurs pieds. Elles vont avoir à gérer elles-mêmes les nombreuses tensions intérieures qui les traversent et ce pourrait être une « chance » – mais ici les projections des auteurs deviennent fort vagues – dans la mesure où ces communautés « diasporiques » auraient à réinventer une tradition « extrêmement créatrice ». Les instances épiscopales se contentant d’être garantes d’un « lien de communion », assez lâche on suppose. En un mot, si l’on comprend bien, puisque la dynamique Vatican II, même dynamisée par François (lequel est entravé par « la Curie », comme on sait…) n’a pu aboutir institutionnellement, elle aboutira grâce à l’implosion du catholicisme.

    Sauf que… Sauf qu’ils accordent cependant l’un et l’autre beaucoup d’attention à la nébuleuse « conservatoire » pour parler comme Yann Raison du Cleuziou (Qui sont les cathos aujourd’hui, Desclée de Brouwer, 2014) laquelle, jusqu’à un certain point, résiste à la sécularisation interne du catholicisme. Ils conviennent que l’existence de ce « foyer observant » oblige les sociologues de leur génération à réajuster leurs analyses. Mais selon eux l’aspect le plus voyant de la résistance de ce conservatoire [et le plus exaspérant pour les tenants de l’offensive Traditionis custodes], à savoir la « traditionalisation » continue du recrutement sacerdotal – le clergé de type traditionaliste ou Communauté Saint-Martin représentera 20 à 40% du clergé français en 2050 – ne change pratiquement rien, car cela représente une infusion cléricale infime. Infime, on veut bien, mais relativement, car le catholicisme est lui-même devenu lui-même infirme dans la société, comme le martèlent nos auteurs.

  • Encore plus de Vatican II ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Pour une vraie réforme de l’Église

    1er octobre 2022

    Vatican II, il faut encore plus de Vatican II ! Mais l’élixir réformateur est depuis longtemps éventé… Réformer quoi, au fait ? Le grand dessein de François, symbolisé par Prædicate Evangelium, la constitution qui réforme la Curie, est tout autant une réforme de l’Église selon l’esprit de Vatican II qu’une réforme de la Curie. Il y a certes une ambiguïté entretenue sur l’objet, Curie, Église, que prolongent et accroissent les médias, mais les liens entre l’une et l’autre réforme n’en sont pas moins intrinsèques : la réorganisation du gouvernement romain emporte nécessairement des conséquences pour celui de toute l’Église.

    On l’a bien vu dans les discussions qui ont eu lieu à l’occasion du consistoire de la fin du mois d’août, où fut mise en scène une sorte de seconde et plus solennelle promulgation de la Constitution Prædicate Evangelium du 19 mars 2022. Elle a été présentée au collège cardinalice, auquel la parole – dûment encadrée – a été donnée, pour qu’il manifestât son approbation. Il y eu cependant des critiques[1], qui ont ainsi souligné les enjeux ecclésiaux de toute réforme de l’administration centrale. Des cardinaux ont soulevé la difficulté que représentait la possibilité de nommer de simples laïcs chefs de dicastères. Leur requête, qui invoquait Lumen gentium et la sacramentalité de l’épiscopat, était assez floue. Pour résumer le problème réel : un certain nombre des préfets de Curie ont de véritables pouvoirs de juridiction, spécialement pour juger des évêques et des clercs, et aussi pour émettre des textes, réponses, sentences à portée doctrinale. Ils reçoivent bien cette juridiction par délégation du pape, mais ils doivent avoir une capacité intrinsèque à se la voir conférée pour ce type d’actes (juger, enseigner), laquelle découle de leur qualité de clercs. A été aussi relevé l’abus du terme synodalité, sorte de slogan qui veut exprimer une extension de la collégialité épiscopale chère à Vatican II à l’ensemble du peuple de Dieu. Or, historiquement, a fait remarquer un cardinal oriental, le mot synodalité est presque l’équivalent de collégialité épiscopale, car il renvoie justement à un certain exercice collégial du pouvoir épiscopal dans les Églises d’Orient. Il n’est donc pas apte à signifier une sorte de démocratisation, qui devrait plutôt être nommée « communialité ».

    Des réformes successives dans la ligne de Vatican II sur une Église épuisée et divisée

    Il faut avoir présent à l’esprit que Vatican II, en quatre années, de 1962 à 1965, avait renversé un édifice non seulement tridentin, comme on se contente de le dire souvent, mais même grégorien (de la Réforme grégorienne, au XIe siècle). Malgré toutes les crises, Grand Schisme, Réforme protestante, Révolution, et de manière pathétique depuis la dernière, l’Église a continué à revendiquer pleinement, comme elle l’a fait avec une très grande force lors du « moment grégorien », le principe de sa liberté : Épouse du Christ, elle a toujours eu conscience d’être la totalité surnaturelle de son Corps mystique sur la terre. Mais voilà que Vatican II a fait craquer cette plénitude totale qu’affirmait être l’Église : en émettant un certain nombre d’« intuitions » (liberté religieuse, œcuménisme, principes du dialogue interreligieux), ce concile a reconnu hors de l’Église l’existence d’entités surnaturelles, certes incomplètes, de voies salutaires, quoique déficientes, d’une communion au Christ, bien qu’imparfaite. Du coup des textes magistériels dans la veine de l’encyclique Quas Primas, sur la royauté institutionnelle du Christ, sont devenus obsolètes. Cette « ouverture au monde moderne » de la société ecclésiastique, très concrètement à la démocratie libérale, s’est réalisée en concomitance avec un emballement de la sécularisation de ce monde. A moins que le renversement ecclésiologique opéré n’ait fortement contribué à accroître cette sécularisation. Devant laquelle les hommes d’Église ont été pris de court. Ils avaient avancé de cent pas, cependant que le monde en avait couvert dix mille. Et la rénovation est apparue avoir été un suicide : de toutes les conséquences politiques, spirituelles, disciplinaires qui en résultèrent, la plus frappante fut l’épuisement de la mission, raison d’être de l’Église du Christ, qui se lisait dans la raréfaction des principaux ouvriers de la moisson, clercs et religieux, et dans celle du nombre des convertis et des pratiquants.

    Mais pire encore, non seulement le corps s’anémiait, mais il se brisait. Il est devenu très vite patent que le Concile n’avait pas réussi à faire l’unité autour de son projet : l’opposition de la minorité conciliaire, devenue l’opposition traditionaliste dynamisée par sa dimension liturgique, s’est avérée impossible à réduire, opposition dont les rangs ont été grossis, surtout depuis l’actuel pontificat, de tout un monde réformiste ou « restaurationniste » qui, dans le fond et quoi qu’il dise, ne s’est jamais pleinement accordé à Vatican II. L’unité de ce qui restait de catholicisme a volé en éclats.

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  • Liège, 6 octobre : "Et si Dieu existait"; grande conférence avec Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré

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    Conference jeudi6octobre2022_complete web.jpg

  • Synodalité : l'unité est-elle menacée ? (un débat sur RCF)

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    De RCF :

    Synodalité : l'unité est-elle menacée ?

    29.09.2022

    ©Tous droits réservés
    Présenté par Yves Thibaut de Maisières

    Dès la sortie de la synthèse de consultation du peuple de Dieu sur le processus synodal, divers points de vue sont apparus sur la structure de l'Eglise ou son message dans la société actuelle. Des différences allant parfois jusqu'à remettre en cause certains fondements du magistère. On en parle avec le Père Charles Delhez (sj), Jola Mrozowska, le théologien Arnaud Dumouch et Céline Guillaume (laïque dominicaine).

  • « De toute manière, tous les ingrédients du schisme sont là… »

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau ("Notre quinzaine"):

    Il faut qu’il y ait schisme…

    Dans un communiqué rendu public le 20 septembre dernier, les évêques de Belgique néerlandophone ont annoncé la mise en place d’une sorte de bénédiction pour les couples homosexuels, engagés dans une relation « stable et fidèle ». À vrai dire, cette « Prière pour la fidélité et pour l’amour » n’utilise pas le terme de « bénédiction ». Elle est d’ailleurs censée être formulée par l’assemblée sans que soit précisé le rôle exact du prêtre ou du diacre. Évidemment, personne n’est dupe. Si ce n’est pas une bénédiction, la prière en question y ressemble fort.

    À ceux qui en douteraient, un responsable d’une fraternité œcuménique au service des personnes LGBT (sic) l’explique très clairement sur le site de La Croix : « On peut très bien se passer de ce mot à partir du moment où son essence est là. » Il va d’ailleurs plus loin en estimant que « ces évêques font très bien d’éviter ce mot de bénédiction, qui peut être piégé, volcanique dans le contexte actuel ». Dont acte !

    Les ingrédients sont là

    On pourra évidemment penser que nous assistons là à un épisode supplémentaire de la propagande qui se déploie fortement aujourd’hui pour respecter au sein de l’Église, non pas seulement les personnes, mais les unions homosexuelles elles-mêmes. En réalité, cette décision des évêques de Belgique néerlandophone forme l’arbre qui cache une forêt. Des bénédictions de couples homosexuels sont déjà pratiquées depuis plusieurs années par de nombreux prêtres à travers le monde, et notamment en France. Une fois de plus, un texte épiscopal ne fait que légitimer une pratique déjà existante. Toutefois, le militant interrogé par La Croix pointe d’une certaine manière la véritable conséquence d’une telle décision. Quand le journaliste lui demande s’il ne craint pas un rappel à l’ordre de Rome, « par peur du schisme », il répond tranquillement : « De toute manière, tous les ingrédients du schisme sont là… » Sur ce point, on sera bien d’accord avec lui. Mais encore faut-il que les autorités compétentes le disent également. Clairement et publiquement.

    Sortir de la confusion

    Nous pouvons certes tous aujourd’hui analyser les positions des uns et des autres et donner notre avis. Mais nous autres laïcs, nous ne sommes pas l’Église enseignante mais l’Église enseignée, même si au­jourd’hui, en raison de la tentation démocratique et antihiérarchique qui traverse l’Église, la confusion s’installe entre les deux. Dans sa première épître aux Corinthiens, saint Paul déclare, de manière étonnante : « il faut qu’il y ait même des hérésies ». Allons dans ce sens. Nous demandons donc aujourd’hui la première charité que les autorités légi­times, en l’occurrence le Pape et les évê­ques, sont seules à pouvoir et à devoir nous donner : la charité de la vérité. Et celle-ci passe par une sortie de la confu­sion. Et si cette sortie doit prendre la for­me de la reconnaissance officielle d’un schisme propageant des erreurs contraires à la foi catholique, il faut l’affirmer ouvertement. Non pas pour s’en réjouir ou se croire à l’abri dans une sorte de bonne conscience. Non, il faut que le schisme, aujourd’hui en quelque sorte latent, soit déclaré pour que nous, fidèles de l’Église catholique, nous sachions clairement où se situe la ligne de partage de l’erreur et de la vérité.

    Nous autres de « la classe moyenne du Salut »

    En septembre 2019, de retour d’un voyage en Afrique, le pape François a abordé ce thème du schisme. Dans un pontificat qui se veut ouvert au dialogue avec tous, il déclarait pourtant : « moi, je n’ai pas peur des schismes ». Soyons honnêtes : il visait un improbable schisme que l’on pourrait qualifier de « conservateur » ou de « traditionaliste ». François ajoutait également dans la même déclaration : « Je prie pour qu’il n’y en ait pas parce qu’il y va de la santé spirituelle de beaucoup de gens. »

    Avec tout le respect que l’on doit à la fonction ponti­ficale et au Pape, il semble pourtant que la « santé spirituelle » du peuple chrétien, de ceux qui appartiennent à cette « classe moyenne du salut », selon l’expression de Joseph Malègue, goûtée justement par François, nécessite au contraire de sortir de la confusion, des zones d’ombre, du flou, entretenu ou non volontairement, du manque de clarté. Le Christ nous y invite clairement, en affirmant en saint Matthieu (5, 37) : « que votre parole soit : oui, oui ; non, non. Ce qui est en plus vient du Malin. » Ailleurs, le Christ déclare : « Il n’est pas bon de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » Nous avons plus que jamais besoin de ce pain de la vérité, même si comme la Samaritaine nous sommes prêts à nous contenter des miettes qui tombent.

    Une intention à confier à Notre-Dame du Rosaire, dans ce combat pour la vérité.

  • L'évêque d'Anvers, Mgr Bonny, affirme que le pape François approuve la cérémonie de bénédiction des couples homosexuels

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Un évêque belge affirme que le pape François approuve la cérémonie de bénédiction des couples homosexuels

    Nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels, que nous avons récemment publiées, sont en accord avec le pape François", a déclaré Mgr Johan Bonny.

    30 septembre 2022

    (LifeSiteNews) - L'évêque Johan Bonny d'Anvers, qui avec un groupe d'évêques flamands en Belgique a récemment publié des directives pour la bénédiction des couples homosexuels, a maintenant déclaré publiquement qu'il a parlé avec le pape, et que "nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels que nous avons récemment publiées sont en accord avec le pape François."

    Bonny est actuellement en Allemagne où il a rencontré les évêques allemands lors de leur réunion annuelle d'automne à Fulda, s'entretenant avec eux à huis clos. Dans ce contexte, il a accordé à Katholisch.de, le site officiel des évêques allemands, une interview dans laquelle il encourage les évêques allemands à poursuivre le travail de leur chemin synodal qui a récemment déclaré que les actes homosexuels "ne sont pas un péché."

    À la fin de cette interview de Katholisch.de, Bonny a été interrogé sur la réaction à ses propres actions, puisqu'il avait lui-même déjà plaidé en 2015 pour une bénédiction des couples homosexuels. L'intervieweur lui a rappelé qu'il était toujours un évêque, même s'il a plaidé pour une telle bénédiction.

    Bonny a répondu : "Oui, je suis toujours un évêque. J'ai été appelé à Rome, et là, j'ai dit quelle était mon opinion à ce sujet. J'en ai également parlé personnellement au pape François."

    Interrogé sur le résultat de cette conversation avec le pape, Bonny a répondu : "Je sais maintenant ce qu'il pense. C'est pour moi la chose la plus importante".

    L'évêque belge a insisté sur le fait que le pape est également en accord avec lui et ses collègues évêques flamands et leurs directives récemment publiées. "Et je sais que nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels, que nous avons récemment publiées, sont en accord avec le pape François", a-t-il déclaré, ajoutant que cela était important pour lui "car la communion avec le pape est sacrée pour moi."

    Le prélat poursuit : C'est la responsabilité personnelle que le pape nous a donnée à nous, évêques, et qu'il soutient également. Cependant, les mêmes sujets ne doivent et ne peuvent pas être discutés dans le monde entier et à tout moment. De plus, le pape n'est pas obligé de tout écrire sur papier. Tout comme moi, en tant qu'évêque, je ne consigne pas chaque conversation sur papier.

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  • La présidente hongroise reproche aux pays occidentaux et au système des Nations unies de promouvoir "l'endoctrinement idéologique"

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam.org :

    La présidente hongroise réprimande vertement les Nations unies pour leur idéologie sexiste "non pertinente".

    29 septembre 2022

    NEW YORK, 30 septembre (C-Fam) Après les récentes critiques des conservateurs sociaux selon lesquelles la Hongrie a été du mauvais côté des débats sur l'avortement aux Nations Unies, Katalin Novák, présidente de la Hongrie, s'est montrée ferme sur ces questions dans son discours à l'Assemblée générale la semaine dernière. Mme Novák a reproché aux pays occidentaux et au système des Nations unies de promouvoir "l'endoctrinement idéologique". Novák a suggéré que l'idéologie du genre est une "fiction".

    "Aujourd'hui, à l'heure de la guerre, des crises énergétiques et alimentaires, les organisations créées pour éviter la guerre et préserver la paix se concentrent sur l'endoctrinement idéologique", a déclaré Novák aux dirigeants du monde entier, une semaine seulement après que les pays occidentaux et le système des Nations unies ont tenu un sommet sur l'éducation pour promouvoir l'idéologie du genre, y compris la promotion de l'autonomie sexuelle des enfants et la propagande homosexuelle et transgenre.

    "Ce n'est pas ce dont nous avons besoin aujourd'hui. Au contraire, nous devons retrouver notre capacité à distinguer l'essentiel du superflu, l'important du sans importance, la réalité de la fiction", a insisté M. Novák en citant les exemples d'Élisabeth II d'Angleterre et de Winston Churchill.

    Les critiques de Mme Novák ont été éclipsées par un concert de préoccupations concernant le conflit en Ukraine, thème prédominant dans toutes les déclarations de l'Assemblée générale cette année. Mais elle n'était pas entièrement seule à critiquer l'ingénierie sociale de l'ONU.

    Le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a déclaré que la promotion par les Nations unies d'agendas "clivants" contribuait à la "crise de crédibilité" de l'organisation.

    Citant le pape François, il a déclaré que "l'imposition flagrante de politiques litigieuses" sans même tenter de trouver un terrain d'entente entre les États membres de l'ONU était une forme de "colonisation idéologique". Il a appelé à la protection de la famille et à ne pas "réinventer les droits de l'homme."

    Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, a critiqué l'utilisation des mécanismes internationaux pour promouvoir des "idéologies qui divisent" et a appelé les pays à coopérer sur les questions sur lesquelles il existe un accord.

    "La faim et la pauvreté n'ont rien d'idéologique !" a-t-il souligné.

    M. Giammattei a insisté sur le fait que tous les gouvernements et les mécanismes internationaux doivent respecter la souveraineté et qu'ils ne doivent pas s'ingérer dans les affaires intérieures des États souverains. Il a appelé les pays à protéger les droits de l'homme, notamment le droit à la vie "de la conception à la mort naturelle".

    Même si la plupart des pays ont évité les guerres culturelles dans leurs déclarations, plusieurs dirigeants mondiaux de pays donateurs occidentaux et de pays plus pauvres ont redoublé d'efforts pour promouvoir la "santé et les droits sexuels et reproductifs" et l'idéologie du genre.

    Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que "l'égalité des sexes se dégrade et que la vie des femmes se dégrade", notamment en ce qui concerne "les choix en matière de santé sexuelle et reproductive", dans une attaque voilée contre l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis plus tôt cette année.

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a fait écho à M. Guterres au sujet de la Cour suprême des États-Unis. Il a dénoncé "les menaces mondiales contre la liberté sexuelle et reproductive des femmes" et "le recul de certaines démocraties avancées".

    La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, s'est également plainte des "reculs en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs", appelant spécifiquement au droit à l'avortement.

    "Le Canada défendra toujours votre droit de choisir !" a-t-elle déclaré, comme si elle s'adressait aux femmes du monde entier.

    Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a déclaré que la promotion du droit des femmes et des filles "à décider de leur propre corps" était une priorité de son pays.

    Le président américain Joe Biden a prophétisé que les guerres culturelles mondiales seront remportées par les pays qui promeuvent "les droits fondamentaux en matière de reproduction" et où "les membres de la communauté LGBTQ+ vivent et aiment librement."

  • USA : polémique autour d'une note du Synode des évêques sur Facebook

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    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    Qu'est-ce qui se cache derrière le post Facebook du Synode des évêques sur la "femme prêtre" ?
    A screenshot of the image at the Synod of Bishops' Facebook page
    Une capture d'écran de l'image sur la page Facebook du Synode des évêques

    27 sept. 2022

    L'image d'une "femme prêtre", parmi plusieurs autres images artistiques, publiée sur la page Facebook du Synode des évêques, a suscité un vif intérêt sur les réseaux sociaux. Bien qu'il ne soit pas clair si la page Facebook a remarqué la figure, l'œuvre d'art provient d'un rassemblement de collégiens de Philadelphie qui a déclaré que les ordres sacrés devraient être ouverts aux femmes.

    "À Frascati22, nos experts travaillent sur les synthèses produites lors de la phase de consultation locale", indique la page Facebook du Synode des évêques dans un message publié le 24 septembre, en référence à la ville italienne de Frascati. Ces rassemblements pour le synode de la synodalité comprenaient "des pages et des pages pleines d'histoires, d'aperçus, mais aussi dans certains cas de véritables œuvres d'art. Regardez ça !"

    Le post Facebook comprend plusieurs œuvres d'art recadrées avec le filigrane en langue latine du Synode des évêques dans le coin supérieur gauche.

    Une image montre cinq jeunes se tenant la main devant une église, dont une femme portant les vêtements d'un prêtre. Elle est à côté d'une personne tenant un microphone et portant une chemise jaune sur laquelle est écrit "fierté" en lettres aux couleurs de l'arc-en-ciel. La personne tenant un microphone semble dire "nous sommes les jeunes de l'avenir et l'avenir, c'est maintenant". L'image non recadrée est sous-titrée "Chaîne de disciple".

    Les commentaires sur la page Facebook du Synode des évêques se concentrent sur la femme en tenue cléricale.

    "Pourquoi y a-t-il une femme dans une chasuble ?" demande un commentateur.

    "C'est un cringe épique. Uggh", dit un autre.

    Bien que les images n'aient pas de source, CNA a déterminé qu'elles provenaient du Synode de l'enseignement supérieur catholique de Philadelphie. L'œuvre d'art est incluse, non recadrée, dans le rapport sommaire du synode du 16 mai. Les images "reflètent et précèdent chacun des thèmes d'organisation inclus ici", indique le rapport.

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  • Quand le cardinal Kurt Koch provoque la colère des progressistes catholiques allemands

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Le chef des évêques allemands en colère après que le cardinal a comparé la Voie synodale au protestantisme à l'époque du nazisme

    Le cardinal Kurt Koch a provoqué la colère des progressistes catholiques allemands après avoir établi une comparaison entre la Voie synodale allemande et certains groupes protestants à l'époque du national-socialisme, car tous deux tentaient d'adapter leur foi à l'esprit du temps.

    29 septembre 2022

    (LifeSiteNews) - Dans une interview accordée le 29 septembre à l'hebdomadaire catholique allemand Die Tagespost, le cardinal Kurt Koch a provoqué la colère des progressistes catholiques allemands après avoir établi une comparaison entre le chemin synodal allemand et certains groupes protestants à l'époque du national-socialisme, car tous deux tentaient d'adapter leur foi à l'esprit du temps.

    Le chef des évêques allemands, Georg Bätzing, s'est montré indigné, faisant une déclaration quelques heures après la publication de l'interview de Koch, menaçant de se plaindre au pape François si Koch ne présentait pas d'excuses.

    Koch s'est depuis excusé pour toute blessure qu'il aurait pu causer, mais ne s'est pas rétracté.

    La cause de cette irritation en Allemagne est une interview longue et réfléchie du cardinal Koch réalisée par le journaliste allemand Martin Lohmann, qui a réfléchi avec Koch sur le thème de la "dictature du relativisme", comme l'avait autrefois appelée le pape Benoît XVI lui-même. Le Suisse Koch est, depuis 2010, le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il a été nommé cardinal par Benoît XVI en 2010.

    Dans cet entretien réflexif avec Lohmann, Koch a regretté que le chemin synodal allemand s'ouvre désormais à l'idée qu'il existe de nouvelles sources de révélation - c'est-à-dire l'esprit du temps, les nouvelles connaissances scientifiques sur la sexualité humaine, etc. - qui devraient inciter l'Église à modifier ses enseignements de longue date sur des questions telles que l'homosexualité.

    LifeSite avait fait état de la récente quatrième assemblée de la voie synodale allemande, qui s'est tenue du 8 au 10 septembre, et qui a demandé au pape de modifier l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité et sur l'ordination des femmes. Les décisions de cette récente assemblée ont incité le cardinal Walter Brandmüller à parler d'"apostasie massive de la Sainte Écriture et de la Tradition".

    Dans le même ordre d'idées, Mgr Koch a montré dans cette nouvelle interview accordée à Die Tagespost une grande inquiétude. "Cela m'irrite", a-t-il déclaré, "qu'à côté des sources Révélation - Sainte Écriture et Tradition - de nouvelles sources soient encore acceptées ; et cela m'effraie que cela se produise - à nouveau - en Allemagne."

    Le cardinal de 72 ans a fait ici référence à l'époque du national-socialisme en Allemagne :

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  • Qu'adviendra-t-il des 17 églises verviétoises ?

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    D'Aurélie Michel sur Vedia :

    17 églises à Verviers: un plan pour les préserver, quitte à les désacraliser

    26 septembre 2022

    La fréquentation des églises catholiques est en baisse en Belgique, comme dans le reste de l’Europe. Reste que les édifices dédicacés au culte sont nombreux. Verviers compte ainsi 17 églises. La Ville de Verviers lance un grand plan pour estimer les travaux à venir et repenser leurs utilisations.

    Le passage y était interdit depuis plusieurs années. Les escaliers de l’église Sainte-Julienne à Verviers sont enfin en train d’être restaurés. Le coût était un des obstacles du chantier : plus d’un million d’euros. L’église en elle-même, datant de 1901 et financée par les industriels lainiers verviétois, aurait bien besoin de quelques travaux. Mais là aussi, cette rénovation a un coût. Et ce ne sont pas les maigres rentrées de la fabrique d’église, propriétaire du site, qui peut entièrement les financer.

    Pour ouvrir ce beau bâtiment sur l’extérieur, des événements y sont organisés : des expos, des concerts... La chanteuse Natasha St-Pier s’y produira d’ailleurs ce 24 novembre. Ce pan culturel pourrait à l’avenir avoir une partie de l’église qui lui est propre. 

    Moduler Sainte-Julienne en deux parties?

    « Il y a quelques mois d’ici, nous avions lancé un appel d’offres pour avoir un architecte pour faire un bilan de l’état sanitaire de l’église parce que nous pensions moduler l’église en deux parties: une partie cultuelle et une partie culturelle pour faire d’autres activités tout en laissant la possibilité d’utiliser l’entièreté de l’église parce que nous sommes une unité pastorale de 5 paroisses, c’est la moitié de la ville. Quand nous avons de grands rassemblements, c’est important d’avoir une grande église maintenant, cela ne sert que quelques fois l’année», explique Bruno Honnay, trésorier de la fabrique d’église Sainte-Julienne.

    Ce raisonnement, l’ensemble des fabriques d’églises et des communes y est confronté. La Ville de Verviers exerce sa tutelle sur 17 églises. Elle lance un grand plan église pour rationaliser et préserver ce patrimoine. Un bureau d’études va analyser les 17 églises pour évaluer leurs coûts de restauration et leurs polyvalences.

    Certaines églises désacralisées

    Certaines églises continueraient d’être dédicacées au culte à 100%, d’autres deviendraient polyvalentes, d’autres encore seraient désacralisées pour accueillir totalement de nouvelles fonctions. « Il faut espérer avoir des idées novatrices de la part de l’auteur de projet, soutient Cécile Ozer, échevine des Cultes à Verviers. A l’église Saint-Remacle, il y a déjà eu des rencontres avec les citoyens. La fabrique d’église était vraiment ouverte à plein d’idées comme des salles d’études, par exemple. Dans d’autres villes, certaines églises désacralisées accueillent aujourd’hui des restaurants, des hôtels... On va laisser l’auteur de projet faire son travail et puis, on discutera avec l’évêché pour voir vers où on va ».

    Dans cette étude, la Ville de Verviers a demandé de donner priorité à repenser Sainte-Julienne. Mais d’Ensival à Jehanster, en passant par Heusy, les 16 autres églises seront aussi passées à la loupe.

  • L'Union Européenne prête à sacrifier l’Arménie sur l’autel de ses intérêts énergétiques

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    Une tribune collective publiée sur le site du Figaro Vox :

    «Tout indique que Bruxelles est prête à sacrifier l'Arménie sur l'autel de ses intérêts énergétiques»

    La récente visite en Arménie de la présidente de la chambre des Représentants des États-Unis, Madame Nancy Pelosi, a laissé espérer un répit dans les attaques azéries. Mais la reprise immédiate des bombardements montre que l'Azerbaïdjan et la Turquie n'ont pas renoncé à une nouvelle guerre. Malgré les appels pressants de l'Europe et des États-Unis, l'Azerbaïdjan continue de concentrer des troupes sur la ligne de front, du nord au sud de l'Arménie, en vue d'une offensive imminente, avec la complicité au moins «passive» de la Russie. Le président Aliyev a publiquement traité les Arméniens de «chiens qu'il faut chasser de la région», manifestant ainsi ses intentions de nettoyage ethnique. C'est aujourd'hui que nous devons agir pour sauver ce pays. Demain risque d'être trop tard. Beaucoup d'espoirs se sont portés sur l'Europe. Mais tout indique que Bruxelles est prête à sacrifier l'Arménie sur l'autel de ses intérêts énergétiques.

    L'Azerbaïdjan profite des tergiversations diplomatiques et de l'intérêt porté par l'Union européenne à ses hydrocarbures pour multiplier sur le terrain les faits accomplis.

    Tribune collective

    Le 18 juillet 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est rendue à Bakou pour quémander des livraisons supplémentaires d'hydrocarbures. Des accords ont été passés alors qu'il est de notoriété publique que l'Azerbaïdjan commercialise du pétrole russe, détournant ainsi les sanctions européennes avec la complicité de ses instances. Nous craignons que, devant les risques de crime contre l'humanité qui planent au-dessus de l'Arménie, l'Europe adopte une diplomatie du renoncement. L'Azerbaïdjan profite des tergiversations diplomatiques et de l'intérêt porté par l'Union européenne à ses hydrocarbures pour multiplier sur le terrain les faits accomplis. Il faut donc sortir de la neutralité et montrer clairement du doigt qui est l'agresseur.

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