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Ethique - Page 527

  • Euthanasie : quand Pierre Galand se fend d'une réponse à Mgr Léonard

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    Sur le site de catho.be, JJD commente la "réaction peu nuancée de Pierre Galand à Mgr Léonard" (parue dans la Libre); nous partageons totalement le sentiment du commentateur :

    "Monseigneur a publié le 29 mai dernier un texte dans la page Opinion de La Libre Belgique, à propos des 10 ans de la loi dépénalisant l’. Pierre Galand, président du Centre d’action laïque, réagit vivement aux propos de l’Archevêque de Malines-Bruxelles dans l’édition du 2 juin du même quotidien. Réaction particulièrement virulente et peu nuancée.

    En effet, M. Galand n’hésite pas à accuser Mgr Léonard d’avoir recours « sans retenue à ces techniques de mystification : attaque contre les corps constitués, apologie des interdictions, choix de la vie envers et contre tout » (SIC).

    Décortiquant une à une les phrases du texte de l’opinion de Mgr Léonard, le président du CAL, ne fait pas dans la dentelle, parlant de l’Institut européen de bioéthique, comme d’un « faux institut de recherche et vrai lobby ultra-catholique actif auprès des instances européennes ». Et d’affirmer que selon Mgr Léonard,  » (…) tous les mourants qui veulent abréger leurs souffrances et le demandent clairement sont des débiles à moitié inconscients dont il est urgent de faire le bonheur malgré eux, grâce aux sacro-saints soins palliatifs ».

    Citant la phrase de Mgr Léonard, à propos des « soignants qui, malgré d’éventuelles pressions, exercent leur droit à l’objection de conscience et refusent de pratiquer l’euthanasie ou d’y participer », Pierre Galand estime que « Mgr Léonard flirte dangereusement avec la malhonnêteté intellectuelle la plus trouble ».

    Que le Centre d’action laïque ne partage pas la vision de Mgr Léonard n’étonnera personne. Mais tout débat de société doit se faire dans la dignité et le respect de toutes les opinions. C’est ce qui fait avancer le monde. Répondre de manière insolente et sans nuance ne grandit pas l’auteur de cette opinion. Peut-être aurait-il mieux valu que M. Galand nous donne sa position plutôt que de s’échiner à contrecarrer celle de l’archevêque.

    JJD

  • Théorie du genre ("gender") et origine de l'homosexualité

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    « La théorie du genre et l'origine de l'homosexualité », par Mgr Anatrella (Propos recueillis par Anita Bourdin)

    (ZENIT.org) – Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, consulte et enseigne à Paris et il est, entre autres, consulteur du Conseil pontifical pour la Famille et du Conseil pontifical pour la Santé. Il a présenté son dernier livre paru en italien sous le titre : "La teoria del « gender » e l’origine dell’omosessualità" (« La théorie du genre et l’origine de l’homosexualité »), aux éditions San Paolo, au Centre Culturel de Milan le lundi 28 avril 2012, à la veille des 7èmes Rencontres Mondiales des Familles, devant un public constitué de nombreuses personnes parmi lesquelles des universitaires, des psychiatres et divers spécialistes de sciences humaines. Le Dr Marco Invernizzi et le Dr Roberto Marchesini ont su dégager les thèmes et les enjeux de ce livre. Mgr Jean-Marie Mupendawatu, Secrétaire du Conseil pontifical pour la Santé, a adressé un message aux participants de cette conférence montrant que le titre de l’ouvrage indiquait les problèmes anthropologiques soulevés par cette théorie et la valorisation actuelle de l’homosexualité.

    Mgr Tony Anatrella a bien voulu présenter son livre au lecteurs de Zenit.

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  • Jésus aurait-il béni le mariage gay ?

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    C'est la question posée sur le site Aleteia : Jésus aurait-il soutenu le « mariage » entre personnes de même sexe ? La réponse :

    Jésus a affirmé en termes très clairs que le mariage n’est qu’entre un homme et une femme.

    Non, Jésus n’aurait pas soutenu le « mariage » entre personnes du même sexe. En effet, il a clairement réaffirmé la définition du mariage telle qu’elle est énoncée dans l’Ancien Testament ; à savoir que le mariage est l’union de toute la vie, réciproque et exclusive, d’un homme et d’une femme, ordonnée à la procréation et à l’éducation des enfants. Tel a été aussi l’enseignement constant de l’Eglise catholique tout au long de son histoire.

    Lire le développement : http://www.aleteia.org/fr/questions/1541/jesus-aurait-il-soutenu-le-mariage-entre-personnes-de-meme-sexe

  • L'aide au suicide bientôt légale en Allemagne

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    C'est une information relayée par catho.be : "Allemagne: l’assistance au suicide bientôt légale?"

    L’Eglise catholique allemande critique le projet de modification du code pénal concernant le suicide assisté. Pour Matthias Kopp, porte-parole de la Conférence épiscopale, cette mesure est la porte ouverte à la légitimation d’organisations d’aide au suicide.

    Le projet de modification de l’article 217 du code pénal, proposé par la Ministre fédérale de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP), prévoit de punir de trois ans d’emprisonnement l’assistance au suicide à titre commercial. Pour Matthias Kopp, le danger existe que cette restriction donne la possibilité à des associations existantes comme « Aide au suicide Allemagne » de Roger Kusch (ancien ministre de la justice de l’Etat fédéral de Hambourg et militant de l’euthanasie), ’Exit’ ou ’Dignitas’ de légitimer leurs activités.

    La question se situe au plan de la définition de l’activité commerciale. Selon le commentaire du projet, le terme commercial est entendu comme une activité répétée qui procure sur une certaine durée un revenu régulier dans un cadre donné. Dans ce sens, les organisations d’assistance au suicide qui feraient payer leurs services tomberaient sous le coup de cette interdiction. Cette même interdiction pourrait aussi s’appliquer au fait de servir d’intermédiaire pour procurer une assistance au suicide dans d’autres pays où elle est autorisée, comme la Suisse, la Belgique ou les Pays-Bas.

    Par contre une assistance au suicide perpétrée pour des motifs altruistes et sans caractère lucratif pourrait être tolérée. De même que celle conduite par des médecins dans des cas individuels. La diffusion d’informations sur l’assistance au suicide notamment par l’intermédiaire d’internet ne serait pas non plus punissable.

    Le projet de modification du code pénal devrait être soumis au gouverment fédéral allemand après la pose d’été. Un projet de modification analogue avait été refusé en 2008. (Apic)

  • Un livre condamné par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

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    Il s'agit d'un livre publié par une religieuse américaine (USA) et qui est en contradiction avec l'enseignement de l'Eglise sur la morale sexuelle et conjugale. La notification communiquée par le VIS (Vatican Information Service) est en ligne ICI.

    On peut évidemment discuter (comme le fait Frédéric Mounier) sur l'opportunité de la publication de cette notification au lendemain de la grande fête de la famille qui a eu lieu à Milan, et où le pape a fait preuve d'empathie à l'égard, notamment, des couples divorcés et remariés. Les médias n'ont pas manqué d'exploiter cette condamnation pour l'instrumentaliser contre l'Eglise censée se retrancher dans un enseignement d'un autre temps. Ainsi, la dépêche annonçant cette condamnation a été immédiatement mise en ligne sur le site de la Libre qui s'était bien gardée de faire écho au grand rassemblement de Milan. Illico, les lecteurs cathophobes qui grouillent dans les forums de ce quotidien se sont précipités avec plaisir sur cette nouvelle opportunité pour y déverser leur prose acerbe et souvent vulgaire.

  • Dons d'organes : d'inquiétantes dérives

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    Alors que la loi belge sur les dons d'organes suscite observations et commentaires, d'autres aspects de cette pratique semblent occultés. C'est ce que souligne Jeanne Smits, sur son blog :

    Toujours en pointe, attentif et précis dans ses informations, le site australien BioEdge rapporte aujourd'hui la dernière péripétie dans l'affaire complexe de la « mort cérébrale » et du prélèvement d'organes. Cette affaire illustre comment s'opèrent les glissements pour répondre aux besoins d'une industrie multi-milliardaire. (A ce propos, voir aussi le message du Salon beige, ici.)

    Face à la pénurie mondiale de donneurs de reins – la transplantation étant aujourd'hui la principale option thérapeutique proposée dans les cas graves, quelles que soient ses difficultés et les souffrances associées – un bioéthicien a proposé une nouvelle règle pour le prélèvement dans la dernière livraison de l'American Journal of Bioethics. Paul E. Morrissey, de la Brown University à Rhode Island, verrait bien prélever les deux reins sur des personnes ayant subi un traumatisme cérébral et survivant grâce aux soins de réanimation. Comme de toute façon elles sont appelées à mourir à brève échéance, pourquoi ne pas prendre les reins tout de suite ? Cela se situerait si près de la mort effective que le prélèvement pourrait raisonnablement ne pas être considéré comme la cause du décès. Ainsi la règle du « donneur mort » aujourd'hui en vigueur, serait respectée, dit-il. Il appelle cela la « donation premortem ».

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  • Défendre le mariage; un combat à mener sur le terrain anthropologique et éthique

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    La France va connaître toutes les dérives que la société belge connaît depuis longtemps, en particulier sur le terrain social et familial. Les socialistes français arrivés au pouvoir n'ont guère de moyens pour réaliser leur programme économique; en revanche, il est des réformes qui ne coûtent rien et qu'ils comptent bien réaliser dans les plus brefs délais. Les réflexions de P.O. Arduin dépassent largement la problématique française car le mariage est une réalité universelle et font écho à ce que Benoît XVI a rappelé lors de son homélie, dimanche à Milan.

    Le mariage dénaturé - Pierre-Olivier Arduin - Source : lanef.net

    Avant le printemps 2013 en France, les couples homosexuels pourront… « échanger leur consentement » devant monsieur le maire et accéder à la « parentalité » au travers de la reconnaissance de la capacité juridique à adopter des enfants.

    La contagion de la légalisation des unions homosexuelles par effet domino à toute l’Europe est un danger qu’il ne faut pas sous-estimer, car la France est considérée « à la fois comme un verrou et pays test (…) : sa chute préparerait sans doute la voie à une généralisation du mariage ouvert aux gays dans la plupart des pays de l’Union » (Bernadette Sauvaget, « Les cathos sur la voie du veto », Libération, 11 mai 2012).

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  • Le sexisme qui tue...

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    Aux Etats-Unis (Jeanne Smits) :

    Le projet d’une loi fédérale interdisant les avortements sélectifs en fonction du sexe a été rejeté jeudi par la Chambre des représentants à majorité républicaine, même si une majorité d’élus a approuvé le texte. Avec 246 voix pour (226 républicains et 20 démocrates) et 168 contre (dont 7 républicains), on peut dire que le projet de pénaliser ceux qui choisissent d’éliminer un enfant pour le seul motif que son sexe ne correspond pas à celui désiré par sa mère ou par ses parents avait pourtant recueilli une large adhésion, reflétant d’ailleurs l’opinion des Américains qui à 77 %, selon un récent sondage, rejettent l’avortement sélectif.

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  • L'engagement écologique des évêques de France

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    Nous lisons sur le blog de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon : L’Eglise de France s’engage pour l’écologie, sous la plume de Falk van Gaver, délégué de l’Observatoire :

    Le Groupe de Travail Ecologie et Environnement de la Conférence des Evêques de France vient de publier un bref rapport sur la question. Lecture.

    « En quoi la crise écologique dans laquelle nous sommes entrés concerne-t-elle l’Eglise ? Certains, eux-mêmes engagés, attendent qu’elle dise quelque chose à ce sujet et trouvent qu’on ne l’entend pas assez. Quelle parole spécifique a-t-elle à proposer aux chrétiens et plus largement à tous ceux qui cherchent à définir de nouveaux modèles de développement ? »

    C’est sur cette interrogation que s’ouvre le bref document que propose après 2 ans de travail le groupe Ecologie et Environnement de la Conférence des Evêques de France, composé d’une douzaine de personnes – pasteurs, économiste, théologien.

    « Cette responsabilité implique que l’Eglise ne doit pas se limiter à faire des discours généraux sur l’importance de se préoccuper du « développement durable ». »

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    Voir aussi : Peut-on être catho sans être écolo ?

  • Euthanasie : la Belgique, pays du flou (confirmation)

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    Toujours aux aguets, Jeanne Smits relève une tribune publiée dans De Standaard par Wim Distelmans, oncologue, spécialiste des soins palliatifs et de l'éthique, militant de l'euthanasie et, un temps, membre de la commission d'évaluation de l'euthanasie en Belgique.

    "Il s'y inquiète de nouvelles manières de donner la mort, et plus précisément nombre de « sédations palliatives », qui ne sont pas « encadrées » par la loi sur l'euthanasie, et qui sont en train de prendre des proportions importantes jusqu'à représenter 10 % des décès en Belgique aujourd'hui, comme je l'annonçais il y a quelques jours ici. Le flou de la frontière entre l'euthanasie et la sédation palliative est enfin devenue un sujet. ...

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  • Controverse avec un assistant des Facultés Notre-Dame de la Paix au sujet de l'avortement

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    Un ami, Ludovic Werpin, reprend les termes (en italiques) de la lettre de Nathanaël Laurent,  http://www.belgicatho.be/archive/2012/05/29/quandun-assistant-aux-fundp-namur-nous-adresse-un-courrier.html  publiée sur ce blog et en fait le commentaire (en gras) :

    Madame, Monsieur,

    Permettez à un modeste observateur de formuler quelques remarques sur votre blog à l'occasion de la lecture amusante, dont j'ai pu faire l'expérience, de propos qui me concernent. Je suis effectivement cet assistant aux FUNDP qui ne défend pas le moins du monde la liberté d'avorter, mais que des lecteurs rapides, non suffisamment instruits (M. Laurent, faut-il vous envoyer nos CV et vous montrer nos bibliothèques ? ), et surtout un peu trop endoctrinés (cela signifie ne pas être en accord avec votre opinion qui, bien sûr, ne repose sur aucun préjugé ) ont considéré à tort comme: un anti-catho (oui, il y a de l’anti-catho dans des positions comme la vôtre), pro-avortement, mauvais opinioneur, planteur de patates, et j'en passe... Amusant n'est-ce pas? (non, il n’y a rien de moins amusant qu’une discussion sur ce sujet) D'abord un commentaire sur votre blog qui - nouvelle technologie le permettant - permet à un microcosme belgico-catholique de se former. Qu'y trouve-t-on? Un relai filtrant très efficace d'informations émanant de l'actualité, et des commentaires prenant la forme de prêches tournant en rond. Rien de plus facile en effet que de prêcher pour sa chapelle auprès d'autres membres de celle-ci. Mais qu'en est-il par contre du courage - pourtant inhérent aux pionniers de votre belle religion (« votre religion » ; plus loin, vous vous dites catholique, est-ce la vôtre aussi ?) - de prêcher ailleurs? Ce blog est un exemple de ce qui risque - comme d'autres lieux de rassemblement de sa catégorie - de rejoindre les catacombes de notre mémoire collective... qu'il a lui même creusées. Un tel lieu d'échanges pourrait pourtant être à l'opposé un lieu de ressourcement, où ses membres les plus fervents puiseraient le courage d'affirmer leurs opinions, d'animer une véritable discussion, d'aller jusqu'au bout d'une réflexion. Point de tout cela ici me semble-t-il. (Il est clair que l’assistant n’a jamais suivi les nombreuses interventions de contradicteurs qui ont eu sur Belgicatho largement la parole) (...)

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  • 10 ans d'euthanasie en Belgique : une carte blanche de Mgr Léonard

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    Catho.be (JDD) fait état de la carte blanche de Mgr Léonard publiée dans la Libre de ce mercredi 30 mai intitulée « Euthanasie : 10 ans après, où est le bien commun ? »

    En voici quelques extraits.

    Mgr Léonard estime d’entrée de jeu que dix ans après l’entrée en vigueur de la loi relative à l’euthanasie, un bilan s’impose, tout en rappelant qu’en 2002, les évêques de Belgique avaient déjà exprimé leurs craintes, notamment « celle d’une grave menace quant au respect non seulement des personnes les plus vulnérables, mais aussi des soignants ».

    Mgr Léonard estime d’entrée de jeu que dix ans après l’entrée en vigueur de la loi relative à l’euthanasie, un bilan s’impose, tout en rappelant qu’en 2002, les évêques de Belgique avaient déjà exprimé leurs craintes, notamment « celle d’une grave menace quant au respect non seulement des personnes les plus vulnérables, mais aussi des soignants ».

    L’archevêque de Malines-Bruxelles entend d’abord redire la sympathie que chacun éprouve à l’égard des personnes qui souffrent intensément, minées par la maladie et bouleversées par la perspective d’une mort prochaine. « Qui pourrait demeurer indifférent à leur désarroi ? », interroge-t-il. Pour lui, toute « demande de mort doit le plus souvent être décryptée comme un appel au secours ». Et de poursuivre : « Ce cri de détresse ne doit donc pas nécessairement être interprété comme une volonté de mourir à proprement parler. La réponse appropriée est alors de soutenir le désir de vivre en dignité qui se cache derrière la demande de mort. Et lorsque toute thérapie se révèle vaine ou, en tout cas, disproportionnée, des soins palliatifs de qualité doivent alors prendre la relève. Il importe de leur donner les moyens, encore insuffisants aujourd’hui, de se développer afin de permettre de vivre et de mourir dans la dignité et la sérénité. On évitera ainsi de mettre fin délibérément à la vie et de transgresser l’interdit, essentiel à toute société, de faire mourir intentionnellement une personne innocente ».

    Admettant qu’il existe des cas où, d’un point de vue technique, « la distinction peut sembler mince entre certaines pratiques palliatives et certaines pratiques d’euthanasie », Mgr Léonard estime que « c’est  le contexte humain, la nature précise des moyens employés et l’intention qui font toute la différence ».

    Il rend aussi hommage « au dévouement admirable et compétent des membres du personnel soignant qui, refusant tout acharnement thérapeutique, luttent contre la douleur, soulagent la souffrance et à, avec beaucoup de cœur, accompagnent  jusqu’au bout les malades et leurs proches ».  Il ajoute : « Je salue aussi le courage des soignants qui, malgré d’éventuelles pressions, exercent leur droit à l’objection de conscience et refusent de pratiquer l’euthanasie ou d’y participer ».

    Liberté individuelle ?

    Partant de l’argument souvent avancé pour plaider en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie, à savoir la liberté individuelle de disposer de sa vie et de sa mort, Mgr Léonard estime que « dix ans après, on perçoit mieux que l’euthanasie n’est jamais une décision concernant seulement la liberté de ceux qui la demandent ». Et de préciser que, selon lui, que les craintes exprimées il y a dix ans sont aujourd’hui réalité. « À l’époque, plusieurs précautions avaient été prévues par le législateur afin de circonscrire strictement le champ d’application de la loi. Mais une fois la porte entrouverte, l’entrebâillement s’élargit inévitablement. Aujourd’hui, la Commission fédérale de contrôle est quasiment obligée de fermer les yeux sur des pratiques non conformes à la loi et avoue d’ailleurs explicitement son impuissance à contrôler efficacement son application », écrit-il..

    Ce qui le conduit à s’interroger pour savoir s’il est raisonnable d’envisager un nouvel élargissement du champ d’application de la loi, sachant que des pratiques incontrôlables vont ensuite forcer le législateur à envisager de nouvelles extensions ? « Il est des domaines où le bien commun exige que des « oui » ou des « non » très clairs soient prononcés (…). Dans le domaine de l’accompagnement de la souffrance et de la mort, le « oui » résolu à une présence compétente et aimante auprès des malades et des mourants est le véritable avenir de nos sociétés. Et le développement toujours perfectible des soins palliatifs nous en donne la possibilité ».

    Pour l’archevêque, renoncer à l’euthanasie peut sembler à certains une diminution de leur liberté individuelle, il admet que ce l’est en un sens. « Mais il s’agit, à plus long terme, d’une contribution majeure au bien commun de tous », conclut-il dans les colonnes de La Libre.

    source : http://info.catho.be/2012/05/30/mgr-leonard-revient-sur-les-dix-ans-de-la-loi-sur-leuthanasie/

    Sur Radio Vatican, Mgr Léonard s'exprime sur le même sujet : http://www.radiovaticana.org/FR1/articolo.asp?c=595735