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Famille - Page 8

  • Rod Dreher, l'Américain qui veut soulever l'Europe conservatrice depuis la Hongrie

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    rod_dreher.jpg"L'écrivain à l'origine du concept de «pari bénédictin» s'est établi à Budapest à l'automne 2022, séduit par le pays de Viktor Orbán. Avec son «pari bénédictin», Rod Dreher apporte une stratégie à une partie des chrétiens déroutés par les mutations sociétales en Occident. | Elekes Andor via Wikimedia Commons :

    En Europe ou aux États-Unis, le terreau est fertile pour une mobilisation des conservateurs, mais dans ce monde vibrionnant, il manque souvent des pensées et des stratégies de référence. D'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, l'écrivain américain Rod Dreher parvient à aimanter lecteurs et adeptes de sa pensée stratégique.

    On croit trop souvent que la pensée conservatrice américaine est à l'image des punchlines des conventions de l'association de défense du port d'armes, la National Rifle Association of America (la NRA), ou de la réunion annuelle organisée par les conservateurs, la Conservative Political Action Conference (la CPAC). En vérité, il existe nombre de penseurs conservateurs américains à l'œuvre substantielle et structurée. C'est le cas de Rod Dreher, qui s'est fait connaître voici quelques années en France avec la parution de son ouvrage Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus – Le pari bénédictin, édité dans l'Hexagone en 2017.

    Communautés pour chrétiens déboussolés par la modernité

    Initialement protestant, puis catholique, et enfin orthodoxe de confession, Rod Dreher postulait dans cet ouvrage très original que, face à la déchristianisation du monde, les chrétiens devaient se regrouper en communautés à l'écart du monde, enlever leurs enfants du système éducatif et faire vivre ces phares spirituels dans un monde à la dérive. Ce «pari bénédictin», comme il le nomme, avait vocation à répondre au légitime questionnement des chrétiens, parfois déboussolés par l'évolution du monde et la modernité, et soumis à des attaques nourries de la part des progressistes ou des woke.

    La pensée de Rod Dreher est, de par sa sophistication, aux antipodes des meetings de l'ex-président Donald Trump, lequel doit être déjà bien en peine d'expliquer succinctement qui est saint Benoît. Son livre a été accueilli avec intérêt en France et son sujet débattu aussi librement qu'honnêtement. Il a participé de la réflexion du monde catholique français post-Manif pour tous. Accords ou désaccords, parfois profonds, avec ce «pari bénédictin» ont permis de discerner quels possibles s'offraient aux chrétiens d'Europe et, d'abord, de France.

    Il existe un large éventail de conservatismes aux États-Unis et tous ne se ressemblent pas, loin s'en faut:

    Des paléoconservateurs aux néoconservateurs, des plus pratiquants à ceux qui sont relativement distants par rapport à la religion, les courants sont nombreux dans le pays.

    Agir face au «totalitarisme mou»

    Avec son «pari bénédictin», Rod Dreher apporte une stratégie à une partie des chrétiens déroutés par les mutations sociétales en Occident. Il pointe d'abord le déclin des valeurs traditionnelles et chrétiennes dans nos sociétés et les menaces qui planent, selon lui, sur la famille ou l'éducation.

    D'après le conservateur, les valeurs adverses sont une attaque massive sur celles portées par les croyants. Il conviendrait donc d'entrer en résistance face à une forme de «totalitarisme mou» qui s'en prendrait aux chrétiens, aux hétérosexuels et, s'il reconnaît qu'il ne s'agit pas d'un totalitarisme comme celui de l'URSS des grandes persécutions, il note que la parole évangélique se confrontait alors directement au KGB tandis que désormais, elle se perd dans le brouillard. D'où l'idée de créer des communautés solidaires chrétiennes à l'écart du monde moderne pour résister. Il cite volontiers Hannah ArendtRené GirardLéon Bloy et sait séduire, au-delà des États-Unis, jusqu'à nombre de catholiques français et ailleurs.

    Face à ce «totalitarisme mou», Rod Dreher encourage en somme à devenir chrétien dissident. C'est l'objet de son second ouvrage, paru en 2021: Résister au mensonge – Vivre en chrétiens dissidents. La réécriture de romans après la mort de leurs auteurs, la chasse sourcilleuse à l'emploi de certains mots, la mise à l'index d'autres, la dénonciation d'enseignants nourrissent considérablement les rangs de ses lecteurs.

    Coup de foudre à Budapest

    Le fait marquant dans l'évolution de Rod Dreher est que ce conservateur américain, qui devrait être comblé par la flambée conservatrice dans son pays, est séduit par la Hongrie de Viktor Orbán et son illibéralisme. Force est de constater que le voyage à Budapest est au conservateur des années 2020 ce que l'excursion à Caracas était au progressiste des années 2000, avec sans doute l'inévitable part d'illusions, la volonté d'ignorer certaines données géographiques et historiques. Toujours est-il que la Hongrie attire différentes familles de la pensée conservatrice, y compris dans sa variante identitaire.

    Comme beaucoup de conservateurs américains (hors néoconservateurs), Rod Dreher est en phase avec le pouvoir hongrois à la fois sur le plan sociétal et sur le plan géopolitique. Dans le magazine d'opinion The American Conservative, il dénonçait ainsi, le 8 mars, les «mensonges» des « liberals » américains à propos de la Hongrie, mais aussi de la guerre en Ukraine. Rod Dreher reproche à ses compatriotes de vouloir ignorer la société hongroise comme ils ont ignoré les Afghans –bien que lui-même tende à projeter sur Charles Maurras, par exemple, sa propre vision des choses, qui en est relativement éloignée.

    S'il a une vision radicale, au sens étymologique du terme, de la mutation que doivent accomplir chrétiens et conservateurs –qu'il tend à confondre, selon une logique propre à ce camp aux États-Unis–, Rod Dreher réussit parfaitement à stimuler le débat dans son pays et en Europe. Incitant à la création de communautés en quasi autarcie pour faire vivre le christianisme à l'abri des excès de la modernité, il a invité à la «dissidence» notamment en matière éducative, puis s'est installé en Hongrie en 2022.

    Puisque l'écrivain n'est pas adepte d'un conservatisme dans un seul pays, on peut comparer sa théorie comme sa pratique à une sorte de foquisme conservateur. Mois après mois, il a, sur les jeunes générations, une influence que certains intellectuels trotskistes (entre autres) eurent sur la jeunesse de leur époque. En matière idéologique, les réflexions stratégiques se comportent parfois comme un balancier."

    En savoir plus: 

    Monde Hongrie Etats-Unis conservatisme chrétiens religion

    Ref. Rod Dreher, l'Américain qui veut soulever l'Europe conservatrice depuis la Hongrie

  • Plus de 100 000 personnes participent au défilé pro-vie et pro-famille au Pérou

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    De Walter Sanchez Silva sur CNA :

    Plus de 100 000 personnes participent au défilé pro-vie et pro-famille au Pérou

    pro-life parade in Arequipa, Peru
    Le défilé pro-vie à Arequipa, au Pérou, le 15 avril 2023. | Crédit : Archevêché d'Arequipa

    22 avril 2023

    Plus de 100 000 personnes ont participé le 15 avril au défilé pour la vie et la famille, selon les organisateurs de l'événement. L'événement est organisé par le coordinateur régional pour la vie (CORVIDA) dans la ville d'Arequipa, au Pérou. 

    "Pour ce que nous avons de plus précieux : la vie et la famille, nous nous donnons à fond", tel était le thème de cette nouvelle édition du défilé qui se tient depuis 2006 à la date la plus proche de la Journée de l'enfant à naître, qui est célébrée au Pérou le 25 mars, jour de l'Annonciation.

    Guadalupe Valdez, présidente de CORVIDA, a souligné dans un communiqué que le défilé "n'est contre personne" mais qu'il s'agit d'une "célébration qui cherche à affirmer, promouvoir et protéger la valeur de chaque personne et de chaque vie humaine".

    "Les crises que nous avons traversées ces dernières années nous ont montré que l'institution dans laquelle nous trouvons le plus grand soutien dans les moments difficiles est la famille", a-t-elle noté.

    S'adressant aux milliers de participants, l'archevêque d'Arequipa, Javier Del Río Alba, a déclaré : "C'est une joie de retrouver des familles, des jeunes, des adultes, des enfants, des mères dans ces groupes qui sont entrés dans le défilé et qui disent oui à la vie dans notre chère Arequipa, après deux ans sans pouvoir le faire en personne."

    "Il est très encourageant de voir que des milliers et des milliers de personnes célèbrent le don de la vie et de la famille", a souligné le prélat.

    Le défilé s'est déroulé de 15h30 à 19h30 environ, avec la participation d'associations civiles, culturelles et artistiques, de municipalités, d'institutions et d'ateliers éducatifs, de dispensaires, d'associations d'artisans, d'entreprises privées et d'institutions qui œuvrent en faveur des enfants, des femmes et de la famille.

    Une fois le défilé terminé, plusieurs équipes mandatées par les organisateurs ont été chargées de nettoyer les rues.

    La CORVIDA est composée de l'Association Vie et Famille, Médecins pour la Vie, Éthique et Droit, Pro Femme et Droits de l'Homme, Projet Espoir, Jeune Vie, Communication et Dialogue, la plateforme citoyenne Sauvons-les tous les deux, et d'autres groupes.

    Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

    Walter Sánchez Silva est rédacteur principal pour ACI Prensa (https://www.aciprensa.com). Avec plus de 15 ans d'expérience, il a rendu compte d'importants événements ecclésiaux en Europe, en Asie et en Amérique latine pendant les pontificats de Benoît XVI et du pape François. Courriel : walter@aciprensa.com

  • Les conservateurs anglicans mobilisés contre la bénédiction des unions homosexuelles

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    Lu sur abc NEWS :

    Les conservateurs anglicans se réunissent au Rwanda au sujet des LGBTQ

    18 avril 2023

    KIGALI, Rwanda - Des centaines de dirigeants conservateurs anglicans de 52 pays se réunissent au Rwanda au milieu d'un désaccord sur le soutien de l'Église aux unions entre personnes du même sexe.

    La conférence de Kigali, la capitale rwandaise, a été convoquée sous les auspices du Global Fellowship of Confessing Anglicans (GAFCON), un groupe formé en 2008 qui prône l'orthodoxie au sein de la communion anglicane mondiale.

    Cette réunion intervient deux mois après la décision de l'Église d'Angleterre de bénir les mariages civils de couples de même sexe. Les ecclésiastiques d'Afrique font partie de ceux qui continuent d'exprimer leur inquiétude.

    "Nous sommes ici pour que la Bible soit au centre de tout", a déclaré mardi à l'AP l'archevêque rwandais Laurent Mbanda.

    La décision de l'Église d'Angleterre de bénir les unions homosexuelles a créé une "énorme confusion" et pourrait être le "dernier clou du cercueil dans l'héritage déjà divisé de l'Église anglicane", a déclaré M. Mbanda.

    Les divisions se sont aggravées ces dernières années lorsque les évêques conservateurs, notamment d'Afrique et d'Asie, ont affirmé leur opposition à l'inclusion des LGBTQ et exigé la "repentance" des provinces plus libérales qui ont adopté des politiques d'inclusion.

    Le secrétaire général du GAFCON, l'archevêque Ben Kwashi du Nigeria, a déclaré dans un communiqué que la nouvelle position de l'Église d'Angleterre sur les mariages civils était "troublante pour de nombreux anglicans".

    "Nous ne cherchons pas la division, mais nous voulons plutôt faire avancer la mission de Dieu dans le monde", précise le communiqué.

    La conférence du GAFCON, qui comprend des études bibliques et d'autres séminaires, se terminera le 21 avril.

    Le président de la GAFCON, le primat américain Foley Beach, a déclaré lors de l'ouverture lundi que son groupe "ne peut plus reconnaître" Justin Welby, l'archevêque de Canterbury, comme le chef spirituel de la Communion anglicane.

    "Il a ajouté : "Vous joindrez-vous à nous pour prier pour Justin Welby et les évêques qu'il dirige ? "Vous et moi devons nous repentir, redevenir chrétiens et suivre Jésus-Christ.

    M. Welby a déjà reconnu l'existence de "profonds désaccords" entre les provinces, tout en les exhortant à essayer de "marcher ensemble".

  • Genre et avortement pour les mineurs : l'UE et les Etats-Unis échouent dans leur campagne éclair

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Genre et avortement pour les mineurs : l'UE et les Etats-Unis échouent dans leur campagne éclair

    19-04-2023

    Lors de la dernière conférence sur la population, l'éducation et le développement durable, les délégations des Etats-Unis et de l'Union européenne tentent d'inclure dans le document final la promotion de la controversée "éducation sexuelle inclusive". Mais 22 pays ont déjoué la menace.

    Lors des réunions périodiques des organes de l'ONU, il ne se passe pas un jour sans que les délégués des pays les plus progressistes n'essaient d'imposer leur programme révolutionnaire au reste du monde. La dernière tentative en date a eu lieu la semaine dernière, lors de la conférence sur la population, l'éducation et le développement durable, qui s'est tenue à New York du 10 au 14 avril.

    Une fois de plus, des représentants de l'administration Biden, de l'Union européenne et d'autres pays occidentaux ont pris la tête de cette tentative, comme le rapporte le Center for Family (C-Fam), un institut de recherche qui suit de près les activités de l'ONU sur les questions relatives à la vie et à la famille. Une fois de plus, ces acteurs ont tenté de faire passer l'agenda du lobby de l'avortement et des LGBT en violant les règles du jeu, par des subterfuges qui ne font pas honneur à un contexte - comme celui de l'ONU - qui, en théorie, devrait favoriser la coexistence pacifique entre les nations.

    Ainsi, les délégations de l'UE et des États-Unis ont fait pression sur la présidence en exercice, en charge de la Moldavie, pour qu'elle déclare, par le biais de courriels distincts, qu'elle n'approuverait pas le document final s'il n'incluait pas la promotion de ce que l'on appelle "l'éducation sexuelle inclusive". En fait, on devrait parler de déséducation, étant donné le contenu véhiculé par cette expression, selon laquelle la sexualité à promouvoir n'est certainement pas celle qui correspond au dessein du Créateur, mais plutôt l'éventail complet (il faut le dire ici) des troubles de Soixante-Huit et de ses dérivés. Il suffit de regarder, à titre d'exemple, comment un schéma de la Fondation mondiale pour la population (une fondation radicale qui fait du lobbying au niveau international) définit la sexualité dans le cadre d'un programme global d'éducation sexuelle approuvé par l'Unesco : il inclut (comme si c'était normal) le sexe oral, le sexe anal, la masturbation, et ainsi de suite. Et ce sont ces programmes que le "progrès" occidental cherche à exporter et qui sont déjà enseignés dans plusieurs pays d'Afrique et d'Asie.

    Et c'est précisément de bon nombre de ces pays, ainsi que de certains pays d'Europe de l'Est (22 États au total), qu'est venue la principale résistance au blitz idéologique mené par les États-Unis et l'Union européenne. Des protestations se sont élevées contre le fait que les travaux de la conférence ont fini par éclipser et sacrifier des questions telles que l'accès à l'éducation et la disponibilité des équipements éducatifs, au profit d'agendas extrêmement controversés tels que l'éducation sexuelle universelle, sur laquelle il n'existe aucun accord entre les nations de l'ONU. Chacune d'entre elles a sa propre souveraineté en la matière, même si cela déplaît au mondialisme.

    Il est tout aussi pertinent que lorsqu'il s'est agi de réaffirmer, dans la résolution, le principe du "droit de priorité" des parents "dans le choix du genre d'éducation à donner à leurs enfants", comme le stipule l'article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, les partisans de la révolution morale s'y sont opposés. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant : parmi leurs objectifs figure l'autonomie sexuelle des enfants, dont la sexualisation précoce en vogue dans nos sociétés est le fondement et la pédophilie normalisée l'aboutissement logique.

    Mais revenons au subterfuge. Le projet final de la résolution n'a été présenté par la présidence moldave qu'à 22h30 le jeudi soir, "moins de 24 heures avant l'adoption du vendredi matin, comme l'exige le règlement de l'ONU", comme l'explique Friday Fax, une publication de C-Fam : "Le projet proposé contenait le même langage sur l'éducation sexuelle auquel les 22 pays s'étaient opposés plus tôt dans la semaine, et un paragraphe surprise supplémentaire sur le droit des adolescents à accéder à l'avortement, à la contraception et à d'autres services de santé reproductive sans le consentement de leurs parents. Un paragraphe qui n'avait pas été discuté lors des négociations et qui s'inscrit parfaitement dans le sillon de l'autonomie sexuelle évoquée plus haut.

    Seule la réaction rapide des 22 pays susmentionnés (Algérie, Arabie Saoudite, Belarus, Brunei, Cameroun, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Irak, Iran, Libye, Mali, Mauritanie, Nigeria, République démocratique du Congo, Russie, Sénégal, Syrie, Ouganda, Yémen et Zimbabwe) a empêché la poursuite de la sexualisation des enfants et des adolescents de se concrétiser. Bien que ce type de document ne soit généralement pas contraignant, il convient de rappeler qu'il sert de moyen de pression sur les États individuels, afin de les inciter à épouser certaines causes sociopolitiques, parfois délétères, telles que celle décrite. Cette fois-ci, la tentative des lobbies d'avilissement de la nature humaine a échoué, mais ils recommenceront.

  • Briser le code du silence sur le divorce

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    De Joan Frawley Desmond  sur le National Catholic Register :

    Briser le code du silence sur le divorce

    Life-Giving Wounds aide les enfants adultes du divorce et de la séparation à exprimer leur souffrance, à savoir qu'ils ne sont pas seuls et à trouver la guérison dans la Miséricorde divine de Dieu.

    ‘Let the Children of Divorce Come to Me,’ original sacred art by artist Michael Corsini, was commissioned by Life-Giving Wounds ministry for reflection at retreats.
    Let the Children of Divorce Come to Me", œuvre d'art sacrée originale de l'artiste Michael Corsini, a été commandée par le ministère Life-Giving Wounds pour la réflexion lors des retraites. (photo : avec l'aimable autorisation de Life-Giving Wounds)

    15 avril 2023

    MENLO PARK, Californie - Hallie Colorado, psychologue clinicienne, a écrit sa thèse sur l'impact à long terme du divorce sur les enfants. Mais, jusqu'à récemment, cette mère de six enfants n'avait guère réfléchi à l'impact de la rupture de ses parents sur sa propre vie.

    "Mes parents ont divorcé quand j'étais petite, mais je ne pensais pas que cela m'affectait", a déclaré Mme Colorado au Register. 

    Mariée et heureuse dans son nouveau poste de directrice de l'action paroissiale à l'église catholique St. Raymond de Menlo Park, en Californie, Mme Colorado pensait avoir déjoué les pronostics et atteint ses objectifs.

    Mais après avoir accepté, par courtoisie professionnelle, de participer à une retraite pour les enfants adultes du divorce et de la séparation, parrainée par l'apostolat catholique Life-Giving Wounds, elle a été stupéfaite par les émotions qui ont surgi au fur et à mesure que les présentateurs partageaient leurs histoires. 

    "J'ai pleuré des larmes qui remontaient à 30 ans", s'est souvenue Mme Colorado. "C'était la première fois que je me trouvais dans une salle où tout le monde était comme moi, et je n'avais aucune idée de l'ampleur de la colère que je ressentais. 

    La retraite ne s'est pas contentée de confronter ces émotions enfouies.

    "Notre retraite est ancrée dans la miséricorde divine, non seulement en recevant la miséricorde, mais en la vivant de toutes les manières possibles, dont la principale est le pardon", a déclaré Dan Meola, président et cofondateur de Life-Giving Wounds, au Register.

    Chaque retraite de trois jours, qui attire généralement 20 à 30 personnes, est structurée autour des mystères pascals et encourage les participants à "découvrir les blessures" et à "mourir à soi-même", en prenant conscience de la manière dont leurs choix et leurs relations ont été façonnés par les traumatismes de l'enfance, a-t-il expliqué. 

    Ensuite, ils sont invités à inviter le Christ dans leurs blessures - "un moment de résurrection". 

    Enfin, ils commencent à marcher avec le Christ, à aller de l'avant dans une plus grande vertu, à se renouveler et à suivre le Seigneur d'une manière plus profonde.

    "Nous donnons aux gens un plan d'action qui comprend un plan de vie pour développer la vertu", a déclaré M. Meola. 

    Des aumôniers et des thérapeutes qui sont également des enfants de divorcés et qui ont participé aux retraites précédentes sont sur place. 

    Après la retraite, les anciens participants s'adressent à des groupes de soutien locaux et à une communauté en ligne qui les aident à cultiver des amitiés avec d'autres personnes confrontées à des problèmes similaires, ainsi qu'à des ressources pour un accompagnement spirituel et une aide psychologique continus. 

    "On ne peut pas guérir seul", a déclaré Mme Meola. "Si vous êtes marié, vous devez vous appuyer sur votre conjoint. Nous offrons de nombreuses possibilités de soutien.

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  • ONU : le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle

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    De Stefano Gennarini, sur le Friday Fax :

    Le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle au sein de la Commission de l'ONU

    30 mars 2023

    NEW YORK, 31 mars (C-Fam) Les délégués ont applaudi à tout rompre lorsqu'un diplomate du Saint-Siège a accusé les pays occidentaux de se liguer pour imposer leurs vues sur l'avortement et d'autres sujets controversés à la Commission de la condition de la femme de l'ONU, qui s'est achevée il y a une semaine.

    Cette intervention lors de la dernière nuit de la commission a permis de bloquer une proposition controversée de dernière minute du gouvernement américain. Le diplomate du Saint-Siège a exprimé la frustration de nombreux délégués face aux tactiques malhonnêtes des pays occidentaux.

    Les pays occidentaux ont poursuivi les négociations sur l'éducation sexuelle complète, les conditions liées à l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transgenres jusque tard dans la nuit, bien au-delà de la date limite fixée à 18 heures le vendredi pour la conclusion d'un accord. En fait, les négociations se sont poursuivies jusqu'à 4 heures du matin et les déclarations finales ont été faites alors que le soleil se levait sur l'East River, dans le centre de Manhattan.

    Il s'agit de tactiques courantes pour briser l'opposition en combinant la pression politique, la fatigue et l'inconfort. L'idée est de rendre les choses si difficiles qu'au moment où l'accord est conclu, seuls les diplomates les plus dévoués et les plus tenaces restent dans la salle de négociation.

    Pour de nombreux diplomates qui sont entrés aux Nations unies lors de la pandémie de COVID-19, la commission de cette année a été la première véritable expérience de la dureté diplomatique sur les questions sociales, mais toute personne connaissant les négociations passées aurait trouvé la situation tout à fait familière.

    Les diplomates ont été contraints de négocier pendant plus de quarante-huit heures, sans pratiquement faire de pause, sans manger ni dormir. Ils ont été contraints de négocier et d'adopter un document controversé sans interprètes, qui quittent ponctuellement les négociations à 18 heures, quel que soit l'état d'avancement des négociations. Et ils ont été contraints de le faire, dans de nombreux cas, sans avoir le temps de consulter leur capitale pour formuler leurs positions.

    C'est après que tout cela se soit déroulé que les diplomates australiens et américains ont organisé une offensive coordonnée tard dans la nuit pour tenter d'imposer une formulation relative à "l'éducation sexuelle complète" dans l'accord annuel de la commission. Les États-Unis et l'Australie ont insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas disposés à adopter l'accord sans cette formulation controversée.

    Un délégué américain a alors fait une nouvelle proposition concernant l'éducation sur "la santé et les droits sexuels et reproductifs" après 20 heures comme alternative à "l'éducation sexuelle complète". Les États-Unis ont gardé cette proposition dans leur manche jusqu'à la fin du dernier jour afin de semer la confusion dans les négociations et de rendre les objections plus difficiles à formuler.

    La frustration dans la salle a atteint un point d'ébullition lorsque le délégué du Saint-Siège a remis en question la bonne foi du président argentin des négociations et des pays occidentaux qui soutenaient les propositions australienne et américaine. Pourquoi l'ambassadeur d'Argentine a-t-il attendu si longtemps pour résoudre cette question controversée ? Pourquoi les États-Unis ne font-ils que maintenant une nouvelle proposition controversée ? Beaucoup d'autres se seraient exprimés par crainte de représailles de la part de l'administration Biden et de l'Union européenne.

    L'intervention du Saint-Siège a permis d'éviter que la proposition ne prenne de l'ampleur. Quelques heures plus tard, les pays occidentaux ont encore essayé de faire pression pour obtenir un compromis, mais sans succès. Lorsque l'accord a finalement été adopté à 4 heures du matin, il ne contenait pas les termes occidentaux relatifs à l'éducation sexuelle.

    La déléguée américaine n'a pas pu cacher sa frustration dans l'explication de position officielle après l'adoption des conclusions et a déclaré que les États-Unis étaient "profondément déçus"

  • La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains : Sondage WSJ
     
    28 mars 2023

    Un nouveau sondage réalisé auprès de résidents américains suggère que certaines valeurs telles que la religiosité et le fait d'avoir des enfants ont perdu de leur importance au cours des 25 dernières années, tandis que l'opinion des gens sur l'importance de l'argent a augmenté au cours de la même période. 

    Interrogés sur certaines valeurs et sur le fait qu'ils les considèrent comme "très importantes", 39 % ont répondu que la "religion" était très importante pour eux. En revanche, en 1998, 62 % des personnes interrogées sur la même question ont déclaré que la religion était très importante pour elles. 

    Le sondage, publié le 27 mars, a été réalisé au début du mois par le National Opinion Research Center (NORC) de l'université de Chicago et financé par le Wall Street Journal. 

    La foi est l'un des indicateurs des valeurs plus traditionnelles qui, selon l'enquête, sont moins importantes pour les Américains qu'elles ne l'étaient il y a 25 ans. L'enquête de 2023 a révélé que ces valeurs sont moins importantes qu'en 2019, la dernière fois que l'enquête a été réalisée

    Parmi les résultats :

    • Seuls 30 % des répondants de 2023 ont déclaré qu'il était très important pour eux d'avoir des enfants, contre 59 % en 1998 et 43 % en 2019. 
    • Autre baisse notable, 38 % des personnes interrogées en 2023 ont déclaré que le "patriotisme" était très important, contre 70 % en 1998 et 61 % en 2019. 
    • Seuls 43 % ont déclaré que le mariage était très important (cette question ne figurait pas dans les enquêtes de 2019 et de 1998). 

    La seule valeur dont l'importance a augmenté dans l'esprit des répondants entre 1998 et 2023 est l'argent, qui est passé de 31 % à 43 % au cours de cette période. 

    "Hormis l'argent, tous les groupes d'âge, y compris les personnes âgées, attachent beaucoup moins d'importance à ces priorités et à ces valeurs que lorsque les sondeurs les ont interrogées en 1998 et en 2019. Mais les jeunes Américains en particulier accordent peu d'importance à ces valeurs, dont beaucoup étaient au cœur de la vie de leurs parents", a rapporté le Wall Street Journal.

    Dans le sondage de 2023, seulement 19 % des personnes interrogées ont déclaré assister à des services religieux une fois par semaine ou plus. Quelque 31 % des jeunes répondants ont déclaré que la religion était très importante pour eux, contre 55 % pour les personnes âgées, selon le journal. 

    En fonction de la conviction politique, 53 % des républicains et 27 % des démocrates ont déclaré que la religion était "très importante" pour eux, et 38 % des républicains et 26 % des démocrates ont déclaré que le fait d'avoir des enfants était très important pour eux.

    Bill McInturff, un sondeur qui a travaillé sur une précédente enquête du WSJ, a déclaré au journal que "ces différences sont si spectaculaires qu'elles dressent un portrait nouveau et surprenant d'une Amérique en mutation" et a émis l'hypothèse que "peut-être que le bilan de notre division politique, le COVID, et la confiance économique la plus faible depuis des décennies ont un effet surprenant sur nos valeurs fondamentales".

    Autres résultats

    • Les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées si elles étaient convaincues ou non que la vie de la génération de leurs enfants sera meilleure que la leur. Soixante-dix-huit pour cent des personnes interrogées ont répondu qu'elles n'étaient pas confiantes, tandis que 21 % ont répondu par l'affirmative. 
    • Seulement 27 % des personnes interrogées ont déclaré que "l'engagement communautaire" était très important pour elles. Il s'agit d'une baisse spectaculaire par rapport à 2019, année où 62 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y accordaient une grande importance. En 1998, 47 % des personnes interrogées l'ont jugé très important.
    • Le "travail acharné" est moins important aujourd'hui qu'il ne l'était auparavant : 67 % ont déclaré qu'il était très important, contre 89 % en 2019 et 83 % en 1998.

    Les sondeurs ont également posé aux répondants plusieurs questions sur des sujets d'actualité qui ne figuraient pas dans les sondages précédents. Par exemple, ils leur ont demandé leur avis sur les athlètes transgenres.

    Cinquante-six pour cent des répondants ont déclaré que les athlètes transgenres devraient jouer dans des équipes correspondant à leur sexe biologique, 17 % ont déclaré qu'ils devraient pouvoir jouer dans des équipes sportives correspondant à leur identité de genre, et 25 % n'étaient pas sûrs. 

    Le sondage du Journal-NORC a été réalisé auprès de 1 019 personnes entre le 1er et le 13 mars. La marge d'erreur était de plus ou moins 4,1 points de pourcentage. Les résultats complets du sondage 2023 du WSJ sont disponibles ici.  Les résultats des sondages NBC/Wall Street Journal réalisés en 2019 et 1998 sont disponibles ici.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.

  • Quels sont les secrets d'un mariage durable ?

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    De Paola Belletti sur Aleteia.org via didoc.be :

    Le secret d'un mariage durable

    22 mars 2023

    Se marier jeune sans cohabiter au préalable serait l’un des secrets d’un mariage durable. C’est ce que disent plusieurs études sociologiques américaines.

    Dans les années 1970, les Français se mariaient en moyenne à 25 ans. Aujourd’hui, l’âge moyen frôle les 40 ans (38,1 ans pour les hommes et 35,6 ans pour les femmes), selon une récente étude de l’Insee. Depuis 20 ans, l’âge des mariés n’a pas cessé de croître. La raison principale réside dans le fait que les couples se forment plus tard et vivent souvent ensemble avant de se dire « oui ».

    La société moderne tend à croire que pour avoir un mariage solide, il faut d’abord terminer ses études, commencer sa carrière, puis chercher un conjoint avec les mêmes qualifications. Sans oublier qu’avant de s’engager dans le mariage, les couples se donnent en général « une période d’essai ».

    Cette période de cohabitation permet de « tester » l’autre et de voir comment il se comporte au quotidien entre les corvées domestiques, les courses, le travail, les disputes (et peut-être même comment il élève un enfant). Volontairement ou non, les couples ont ainsi un état d’esprit de consommateur : « Avant de valider un achat, on doit tester si le produit ou le service correspond à mes attentes ». Toutefois, la recherche sociologique montre que ce n’est pas la meilleure approche en matière de mariage. Un couple marié durerait plus longtemps s’il s’est dit « oui » jeune, et sans avoir cohabité avant le Jour J.

    Multiplier les partenaires avant le mariage favoriserait le divorce

    D’après une étude menée par la psychologue Galena Rhoades et publiée dans la revue scientifique américaine Journal of Family Psychology, vivre ensemble avant le mariage favoriserait les divorces. Selon cette étude, 20% des couples qui vivaient ensemble avant le mariage ont au moins une fois évoqué le divorce, contre seulement 10% pour ceux qui se sont installés après, et 12% pour ceux qui cohabitaient depuis leurs fiançailles.

    Dans une vidéo YouTube, la psychologue Galena Rhoades affirme que si certains « pensent généralement qu’avoir plus d’expérience c’est mieux pour une relation amoureuse, les chercheurs ont constaté le contraire ». « Les personnes qui avaient vécu avec un petit ami ou une petite amie auparavant et qui avaient eu plusieurs partenaires sexuels avant le mariage avaient une qualité conjugale inférieure plus tard ». La psychologue cite diverses raisons possibles à cela. Par exemple, comparer constamment la relation actuelle avec celles du passé ou avoir eu à rompre les relations précédentes à plusieurs reprises pourrait affaiblir l’engagement conjugal.

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  • France : un père et une mère transgenres

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : Un père et une mère transgenres

    23 mars 2023

    Le mois dernier, une petite fille est née à l’hôpital Jacques-Cœur de Bourges de parents tous les deux transgenres. En effet, Mattéo, qui a accouché, est né femme et devenu homme à l’état civil. Victoire, de son côté, est née homme et devenue femme à l’état civil. Cette naissance serait une première en France (cf. Naissance au sein d’un « couple transgenre »). Le docteur Julien Cirier, chef du service de gynécologie-obstétrique et du pôle femme, mère, enfant de l’hôpital, explique dans un article publié dans le journal interne que « tout a été mis en œuvre “pour se rapprocher le plus possible d’une situation classique” ». « Il n’y avait pas de raison de faire une prise en charge différente. L’équipe a fait comme d’habitude », indique-t-il.

    Une transition suspendue

    Mattéo, « très fusionnel avec sa mère, témoin des souffrances qu’elle a subies à cause des hommes », pense que « ce traumatisme d’enfant l’a conduit à vouloir devenir un homme pour la protéger ». De son côté, Victoire affirme avoir « su “dès la naissance” ». Et, à l’âge de 16 ans, elle a « découvert la notion de transidentité, à travers les vidéos postées par une personne transgenre » à laquelle elle s’est « identifiée », raconte-t-elle.

    Mattéo et Victoire ont envisagé la PMA. Leur demande a été refusée par une clinique qui leur a expliqué ne pas pouvoir « mettre un homme enceint » (cf. « Homme enceint » : la campagne du Planning familial reçoit le soutien du gouvernement).

    Pour obtenir cette grossesse, ils ont suspendu leurs traitements hormonaux et Victoire a « temporairement renoncé aux interventions chirurgicales ». Elle compte désormais les planifier « pour achever sa transition ».

    Pas de congé maternité

    Mattéo est un homme à l’état civil. Pour la Sécurité sociale aussi. « Le dossier est toujours bloqué à la Sécu. Dès le début de ma grossesse, tout a été bloqué », indique-t-il, regrettant pourtant « qu’on ne lui ait pas accordé un congé de maternité ». Il a obtenu un congé de paternité.

    Après avoir lancé des démarches en juin dernier pour ce qui concerne l’état civil, l’extrait d’acte de naissance indique « simplement » que la petite fille est née de Victoire et Mattéo. Cependant, « une annotation concernant le changement de sexe est portée sur son acte de naissance intégral ». Victoire a demandé « qu’il soit bloqué et que l’on ne puisse plus jamais le consulter », expliquant en garder une copie pour le montrer à sa fille.

    Mais le livret de famille indique que Mattéo est la mère de l’enfant. « Ce qu’aucun des deux ne peut accepter. » Leur avocat a entamé des démarches.

    Source : Le Berry Républicain (23/03/2023)

  • La COMECE et la FAFCE signent un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Familles et évêques ensemble en Europe

    La COMECE et la FAFCE signent un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales

    Bruxelles, le 20 mars 2023

    La COMECE et la FAFCE ont signé le lundi 20 mars 2023 un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales au niveau de l'Union européenne. Pour le Cardinal Hollerich, « il est essentiel de soutenir les familles et de se pencher sur les problèmes auxquels elles sont confrontées »

    L'accord a été signé par S. Em. Le Cardinal Jean-Claude Hollerich SJ, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE), et Vincenzo Bassi, Président de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE).

    Avec cet accord, les deux organisations bénéficieront ainsi d'une expertise mutuelle. La FAFCE renforcera ses relations avec les représentants de l'Église catholique au sein de l'Union européenne (UE) par sa participation comme membre observateur aux réunions de la Commission des affaires sociales de la COMECE. Les évêques de l’UE auront eux accès à l'expérience de terrain dans le domaine des politiques familiales des nombreuses organisations nationales qui font partie de la FAFCE. 

    « Nous sommes reconnaissants du service que la FAFCE rend à l'Eglise en Europe - a déclaré le Cardinal Hollerich. Ce n'est pas un hasard si cet accord a été conclu durant du chemin synodal. Ensemble, dans le contexte d'une société plus fragmentée et individualiste, nous voulons offrir notre contribution au bien commun. Il est essentiel de soutenir les familles et de se pencher sur les problèmes auxquels elles sont confrontées », a poursuivi le Président de la COMECE.

    « Ce mémorandum est un exemple de la façon dont les pasteurs, les familles chrétiennes et les associations familiales peuvent cheminer ensemble et unir leurs forces pour trouver de nouvelles manières de communiquer la beauté de la famille et d’appeler les institutions européennes à considérer la fonction fondamentale de la famille comme la pierre angulaire de l'avenir », a déclaré le Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi.

    Le mémorandum institutionnalise une collaboration active qui remonte déjà à plusieurs années, ayant donné lieu à la production de documents et l’organisation d’événements communs. Les derniers exemples en date sont le document de réflexion sur le rôle des personnes âgées en période de changement démographique et une conférence sur la Stratégie européenne en matière de soins.

    Lire le protocole d'accord sur notre site Web

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  • N'en déplaise à Mgr Bonny, le plus haut conseiller du pape déclare que l'on ne peut pas faire cavalier seul en matière de bénédiction des unions homosexuelles

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    N'en déplaise à Mgr Bonny...

    D'Elise Ann Allen sur CruxNow :

    Le plus haut conseiller du pape déclare que l'Allemagne ne peut pas faire cavalier seul en matière de bénédiction des unions homosexuelles

    14 mars 2023

    ROME - Un conseiller du pape François a déclaré qu'il fallait dialoguer avec les évêques allemands après leur récent vote en faveur de la bénédiction des unions entre personnes de même sexe, insistant sur le fait que cette décision ne correspondait pas à la doctrine officielle de l'Église catholique.

    "Une Eglise locale, particulière, ne peut pas prendre une telle décision qui implique la discipline de l'Église universelle", a déclaré lundi le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican.

    "Il doit certainement y avoir une discussion avec Rome et le reste des Églises dans le monde (...) pour clarifier quelles sont les décisions à prendre", a déclaré Mgr Parolin.

    Au cours du week-end, l'influente et riche Église allemande a conclu son processus de réforme controversé "Chemin Synodal", une consultation pluriannuelle lancée en 2019 et visant à donner aux laïcs une voix plus forte après la crise dévastatrice des abus sexuels commis par des clercs dans le pays, qui a encore vidé les bancs de l'église.

    La dernière réunion du processus a rassemblé plus de 200 représentants de la vie catholique en Allemagne, qui ont voté massivement en faveur des bénédictions homosexuelles, mais ont retardé la date de début jusqu'en mars 2026.

    Le Vatican a réaffirmé sa position en 2021 lorsque son Dicastère pour la doctrine de la foi a publié une déclaration contre de telles bénédictions au motif que Dieu "ne peut pas bénir le péché" et qu'il serait "illicite" pour un prêtre d'accorder une quelconque légitimité à des unions entre personnes de même sexe.

    Pourtant, malgré la position du Vatican, 176 participants à la réunion de clôture de la Voie synodale en Allemagne ont voté en faveur de ces bénédictions. Quatorze participants ont voté contre et 12 se sont abstenus, mais la majorité des deux tiers nécessaire a tout de même été atteinte.

    Les participants ont également voté en faveur de l'offre de la communion aux couples divorcés et remariés sans annulation, et ils ont exhorté le pape François à reconsidérer l'exigence du célibat des prêtres.

    S'adressant aux journalistes lundi, Mgr Parolin a réitéré la position de Rome sur la bénédiction des couples de même sexe en se référant à la déclaration du Vatican de 2021, affirmant que "la position de Rome est la suivante" et que le vote des évêques allemands doit être inséré dans le Synode des évêques sur la synodalité, plus large, du pape François, qui aborde des thèmes similaires et se terminera en 2024.

    "Cette décision devrait s'inscrire dans la voie synodale de l'Église universelle. C'est là que seront décidés les développements à venir", a déclaré Mgr Parolin, estimant que le fait que l'Église allemande ait choisi de ne pas offrir de bénédiction aux couples de même sexe jusqu'en 2026 était un bon signe.

    Les représentants du Vatican et les évêques allemands ont eu des échanges sur la voie synodale pendant des années, le pape ayant écrit une lettre à l'Église allemande l'été dernier pour la mettre en garde contre la tentation d'attiser les divisions sur des questions telles que le célibat des prêtres, l'ordination sacerdotale des femmes, la bénédiction des couples de même sexe et une série d'autres questions.

    En novembre, le Vatican a tenté de mettre un terme au processus lors d'une réunion avec plusieurs responsables de départements dans le cadre de la visite ad limina des évêques allemands à Rome, mais le processus s'est poursuivi malgré tout.

    En janvier, plusieurs hauts fonctionnaires du Vatican, dont Mgr Parolin, ont envoyé une lettre, avec l'approbation explicite du pape François, indiquant qu'ils n'accepteraient pas la proposition d'un nouvel organe directeur de l'Église en Allemagne, composé d'évêques et de laïcs, mais des plans sont en cours pour établir cet organe, le Conseil synodal, malgré tout.

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  • Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA

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    De gènéthique.org :

    Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA

    5 mars 2023

    Une centaine d’experts de différentes disciplines et de 75 nationalités ont signé vendredi 3 mars la déclaration de Casablanca demandant aux Etats l’abolition de la GPA.

    Juristes, médecins ou psychologues, chercheurs et praticiens, de toutes cultures et de tous continents, ils travaillent depuis longtemps sur le sujet de la gestation par autrui (GPA), et de ses effets sur les personnes comme dans la société. Ils sont parvenus à ce constat partagé que la dimension internationale de la GPA exige une réponse mondiale, et qu’une Convention internationale serait le seul moyen efficace d’obtenir l’abolition de la GPA (cf. GPA : « la seule solution est l’abolition »).

    La GPA porte atteinte à la dignité humaine

    Convaincus de la nécessité de travailler ensemble sur les moyens de susciter une telle initiative pour protéger femmes et enfants, ils ont décidé de rédiger une proposition de Convention internationale. Malgré les divergences, les experts ont fédéré leurs efforts afin d’avancer et de « défendre une cause juste », la dignité des enfants et de la femme (cf. La GPA : « une violence faite à toutes les femmes ») mais aussi « de l’humain dans sa globalité », se félicitent les organisateurs. « Un combat contre un paradigme ».

    Parmi les participants de cette initiative mondiale, on retrouve notamment des Français comme Aude Mirkovic, maître de conférences en droit et porte-parole de l’association Juristes pour l’enfance ou Olivia Sarton, avocate et directrice scientifique de l’association.

    Les signataires de la déclaration de Casablanca sont « conscients de la souffrance des personnes qui ne peuvent pas procréer », mais aussi « de l’enjeu international d’une protection efficace de la dignité humaine » comme ils le mentionnent. Ils sont aussi « convaincus que le contrat de gestation pour autrui […], porte atteinte à la dignité humaine et contribue à la marchandisation des femmes et des enfants » (cf. GPA : la femme exploitée).

    « Condamner la GPA dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes »

    Les experts demandent « aux États de condamner la GPA dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu’elle soit rémunérée ou non, et d’adopter des mesures pour combattre cette pratique ».

    Cinq recommandations sont également adressées aux Etats : «  interdire la GPA sur leur territoire » , « refuser toute valeur juridique aux contrats comportant l’engagement pour une femme de porter et remettre un enfant », « sanctionner les personnes (..) qui se proposent comme intermédiaires, qui recourent à la GPA sur leur territoire, les ressortissants qui recourent à la GPA en dehors de leur territoire », mais aussi « agir en vue de l’adoption d’un instrument juridique international emportant abolition universelle de la GPA ».

    En annexe, un projet de Convention internationale est proposé. Il est « à la libre disposition des Etats qui voudront s’engager dans cette démarche » précisent les organisateurs.

    « Aucun encadrement ne peut la rendre acceptable »

    Le texte de la déclaration est délibérément bref. Il ne développe pas les motifs et n’exige pas de se mettre d’accord sur tout, mais de se concentrer sur le résultat expliquent les organisateurs. « La Déclaration de Casablanca se démarque des autres initiatives internationales existant en matière de GPA car elle demande l’abolition et non l’encadrement de la GPA » précisent-ils également.

    « La GPA est intrinsèquement contraire à la dignité humaine et aux droits humaines. Aucun encadrement, quel qu’il soit, ne peut la rendre acceptable. La GPA éthique est un leurre car elle n’existe pas et ne peut pas exister » rappellent-ils (cf. « Ceux qui utilisent le mot éthique comme complément de la GPA sont des menteurs, des ignorants ou des candides »). « Le petit enfant est le grand oublié » ajoute Anne Schaub, psychologue en Belgique (cf. GPA : un enfant conçu avec le mauvais sperme abandonné).

    Le Maroc, une référence

    À ce jour, environ quinze pays autorisent la gestation par autrui, dont certains en Europe. La Russie, l’Ukraine (cf. GPA en Ukraine : deux naissances par semaine de commanditaires français), une partie du Mexique ou certains Etats des Etats-Unis le font sans condition, d’autres la limitent à leurs seuls ressortissants, ou encore à la « GPA altruiste » (cf. Royaume-Uni : augmentation du nombre de mères porteuses). Le Maroc, qui accueille le séminaire, fait, lui, figure de référence. Sa législation interdit et sanctionne pénalement le recours à la GPA. Quant à la France, la pratique est illégale, mais les enfants nés par GPA à l’étranger peuvent être inscrits à l’état civil (cf. GPA : la « complaisance » de la France ?).

    Il n’existe pas de chiffre du nombre de GPA pratiquées au niveau mondial. En revanche, l’un des experts indique que, dans le monde, le marché de la GPA s’évalue à 27 milliards de Dollars. La répartition est particulièrement marquante : 63% irait vers les cliniques, 33% vers les avocats et autres « prestataires », et seulement 1% de ce marché reviendrait aux mères porteuses.

    De nombreuses questions abordées

    Au cours du séminaire, de nombreuses interventions ont permis d’apporter un éclairage pluriel et complémentaire sur ce sujet complexe.

    Différents points ont été évoqués : la dignité de la mère porteuse, sa liberté et son consentement, mais aussi la négation de sa douleur. Le regard anthropologique sur la GPA, la dimension internationale du commerce des mères porteuses, les aspects juridiques de la GPA, la filiation de l’enfant né de la GPA ou encore les enjeux psychologiques de la GPA pour l’enfant, y compris lors de la vie prénatale, ont aussi été abordés.

    Le début d’une dynamique

    Cette réunion n’est que la première étape, le début d’une dynamique à développer. Sur le modèle, par exemple, de la COP sur le climat, suggèrent les organisateurs. Sensibiliser le grand public, mais aussi les pouvoirs publics et les institutions afin de promouvoir à terme un traité international mettant fin à la pratique de la GPA partout dans le monde, tel est l’objectif.

    Les différents experts présents vont désormais aller à la rencontre des instances gouvernementales de leurs propres pays pour poursuivre le travail.

    A Casablanca, Luis Ernesto Pedernera Reyna, membre et ancien président du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, ainsi que Suzanne Aho Assouma, membre et ancienne vice-présidente de cette même institution, étaient présents comme observateurs au séminaire. Un « bon signal » relèvent les organisateurs.

    En attendant que l’ONU et les chefs d’Etat réfléchissent ensemble, il serait déjà bien que les Etats commencent par respecter les engagements actuels de leurs législations. Tel n’est pas le cas de la France. La loi française sanctionne en théorie, mais n’est pas appliquée (cf. GPA : Emmanuel Macron réaffirme « les lignes rouges ». Et en pratique ?).