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Eglise - Page 1120

  • Quand Godfried Danneels fait la leçon à ses confrères africains

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    Lu sur le site "Benoît et moi" :

    La "leçon" de Danneels à ses confrères africains

    L'hebdomadaire néerlandais Katholiek Nieuwsblad a publié quelques extraits d'une interview surréaliste du card. Danneels à Vatican Insider (traduction d'Isabelle) :

    « LES ÉVÊQUES AFRICAINS NOUS TÉLÉPHONERONT UN JOUR »...

    Katholiek Nieuwsblad (13/11/2015)

    Le cardinal Danneels a eu des mots très durs pour les évêques d'Afrique qui ont défendu l'orthodoxie lors du synode sur la famille. Dans une interview accordée à Vatican Insider, il leur conseille d'éviter “tout triomphalisme” et toute suffisance. “Certains évêques africains nous disent : Vous êtes des païens. Vous avez tout anéanti. Mais je me souviens d'une Belgique pleine de vocations ; dans les années soixante, on a construit d'énormes séminaires et noviciats. Les familles catholiques faisaient tout ce qu'elles pouvaient pour donner à leurs enfants le sentiment d'appartenir à l'Eglise.”

    Mystère

    “Mais nous avons commencé à voir s'évaporer la foi des adolescents, garçons et filles de 17 à 20 ans. Cela fit mal (à leurs parents) et occasionna beaucoup de souffrances. Est-il légitime d'accuser les parents, en disant qu'ils n'étaient pas de bons chrétiens ? Non, ce n'est pas vrai. Le fait de devenir chrétien et de persévérer dans la foi demeure un mystère et ne résulte pas de quelque mécanisme pédagogique ou sociologique. Il me semble que tout le discours sur les Eglises ‘robustes’ auxquelles il reviendrait de sauver le reste du monde catholique n'est qu'un instrument de politique ecclésiastique. Ce qui frappe c'est son caractère abstrait.”

    Des recettes utiles

    Le cardinal Danneels ajoute: “Les Eglises d'Europe sont envahies par les conséquences de la sécularisation, qui ont provoqué un individualisme de plus en plus marqué. Mais, tôt ou tard, ce même individualisme pourrait toucher aussi l'Afrique : le phénomène par lequel les hommes se pensent plus en tant qu'individus que comme membres d'un groupe, d'une communauté ou d'une foule. Il est possible que la crise que nous avons eue se produise également là-bas, avec tout ce que cela comporte. Les Africains vivraient alors la même situation que nous. Alors ils pourront nous téléphoner pour apprendre comment nous avons géré une telle situation. Pour bénéficier de quelques recettes utiles.”

    Chacun appréciera cette offre de service d'un expert en déglingue...
  • « La mondanité détruit l'identité » chrétienne, déclare le pape François : elle conduit à l’apostasie.

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    L’apostasie, et la mondanité destructrice

    Rome, (ZENIT.org) Marina Droujinina

    « La mondanité détruit l'identité » chrétienne, déclare le pape François : elle conduit à l’apostasie.

    C’est une idée clé de son l’homélie prononcée ce lundi 16 novembre dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

    « La mondanité … vient lentement, croît, elle est justifiée et infecte, a dit le pape, elle croît comme la racine, elle est justifiée – « mais, nous faisons comme tout le monde, nous ne sommes pas si différents » - elle cherche toujours une justification, et finalement elle infecte, et de nombreux malheurs viennent de là. »

    « La mondanité », « l'apostasie », « la persécution » - le pape a fait le lien entre ces trois notions en commentant la lecture du premier livre des Maccabées.

    Le roi Antiochus Épiphane avait imposé les coutumes païennes au « peuple élu » d’Israël qui était  « l’Église du moment», a expliqué le pape. Cette « racine du mal » qui paraissait « une racine raisonnable », avait poussé plusieurs israélites à faire alliance avec les nations voisines pour la raison de sécurité, expliquait le pape. Au début, cette racine « ne se voit pas, elle ne semble pas faire de mal, mais ensuite elle croît et montre, fait voir, sa propre réalité », a-t-il souligné. Telle est la «phénoménologie de la racine».

    « Puis le roi prescrit dans tout son royaume que tous devraient former un seul peuple, a continué son commentaire le pape, la pensée unique, la mondanité : chacun abandonnait ses propres coutumes…De nombreux Juifs ont accepté son culte: ils offraient des sacrifices aux idoles et profanaient le sabbat. » 

    « La mondanité, a averti le pape,  vous amène à la pensée unique et à l'apostasie… Les différences ne sont pas permises: tous sont égaux. Et dans l'histoire de l'Église, dans  l'histoire que nous avons vue, je pense à un cas où les fêtes religieuses ont été rebaptisées - la Nativité du Seigneur avait un autre nom - pour effacer l'identité. »

    En Israël, les livres de la Loi ont été brûlés « et si quelqu'un obéissait à la loi, le jugement du roi le condamna à mort. » (1M1, 10). Ainsi, selon le pape,  commence « la persécution ».

    « On m'a toujours frappé, a avoué le pape, que le Seigneur, à la dernière Cène, dans cette longue prière, priait  pour l'unité des siens et demandait au Père de les délivrer de tout esprit du monde, de toute mondanité, parce que la mondanité détruit l'identité; la mondanité conduit à la pensée unique. »

    À la fin de l’homélie, le pape a demandé le Christ à « garder » l’Église « de toutes formes de la mondanité ». « Que l'Église aie toujours l'identité organisée par Jésus-Christ, a-t-il dit, que  nous ayons tous l'identité que nous avons reçue dans le baptême …que le Seigneur nous donne la grâce de maintenir et de préserver notre identité chrétienne contre l'esprit du monde qui croît toujours, qui est justifié et qui est contagieux. »

  • Communion : tout se réduirait-il à une question de for interne ?

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Le pape François répond à une luthérienne qui demande comment accéder à la communion eucharistique avec son mari catholique : conscience et unité de foi…

    Tout serait-il question de conscience ? Et donc de libre examen ? En soi ce blog n’a pas vocation a accueillir le texte qui suit : la traduction de la réponse du pape François à une femme luthérienne qui regrettait de ne pouvoir communier à la même « Cène du Seigneur » que son mari, catholique. Il s’agit d’une question religieuse. Mais des ballons d’essai ont été lâchés dans l’Instrumentum laboris en même temps que ceux sur la communion des divorcés « remariés », ce qui nous rapproche du sujet, et par ailleurs, la réponse du pape qui invite son interlocutrice à chercher elle-même la solution rappelle les ambiguïtés sur le « for interne » dans le rapport final du synode.

    La vidéo a été mise en ligne ici sur le blog de Rocco Palma, chroniqueur catholique de Whispers in the Loggia. Il propose une traduction en anglais des propos du pape, par endroits erronée.

    Pour accéder à la vidéo, c'est par là.

    A cette femme, donc, qui dit sa « douleur » de ne pas pouvoir communier en même temps que son mari, le pape François a fait la réponse suivante. C’était lors de sa visite, ce 15 novembre, à l’église évangélique luthérienne de Rome à l’occasion d’un dialogue économique, en présence notamment du cardinal Kasper et du cardinal Kurt Koch. « Que pouvons-nous faire pour atteindre enfin la communion sur ce point ? », dit-elle.

    Pape François : « La question sur le fait de partager la Cène du Seigneur, il n’est pas facile pour moi d’y répondre. Surtout devant un théologien comme le cardinal Kasper. J’ai peur ! » [Rires dans l’assistance, puis applaudissements.] « Je pense que le Seigneur nous a dit, lorsqu’il nous a donné ce commandement, “Faites ceci en mémoire de moi”. Et lorsque nous partageons la Cène du Seigneur, nous rappelons et nous imitons, nous faisons la même chose que ce que le Seigneur Jésus-Christ a fait. La Cène du Seigneur y sera : le banquet final dans la Nouvelle Jérusalem. Il y sera. Mais ce sera le dernier. En attendant, je me demande et je ne sais comment répondre : votre question, je la fais mienne, et je me la pose. Partager la Cène du Seigneur : est-ce la fin d’un chemin ou est-ce le viatique pour cheminer ensemble ? Je laisse la question aux théologiens et à ceux qui comprennent. 

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas (33e dimanche du temps ordinaire)

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    Lors de l'Angelus du 15 novembre 2009, 33e dimanche du temps ordinaire, le pape Benoît XVI s'est adressé aux fidèles en ces termes : 

    Chers frères et sœurs !

    Nous sommes arrivés aux deux dernières semaines de l'année liturgique. Remercions le Seigneur qui, encore une fois, nous a permis d'accomplir ce chemin de foi - ancien et toujours nouveau - dans la grande famille spirituelle de l'Église ! C'est un don inestimable, qui nous permet de vivre dans l'histoire le mystère du Christ, accueillant dans les sillons de notre existence personnelle et communautaire, la semence de la Parole de Dieu, la semence d'éternité qui transforme ce monde de l'intérieur et l'ouvre au Royaume des Cieux. L'Évangile de saint Marc, qui présente aujourd'hui une partie du discours de Jésus sur la fin des temps, nous a accompagnés cette année dans l'itinéraire des lectures bibliques dominicales. Dans ce discours, il y a une phrase qui frappe par sa clarté synthétique : "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point" (Mc 13, 31). Arrêtons-nous un instant pour réfléchir sur cette prophétie du Christ.

    L'expression "le ciel et la terre" est fréquente dans la Bible pour indiquer tout l'univers, le cosmos tout entier. Jésus déclare que tout cela est destiné à "passer". Non seulement la terre, mais aussi le ciel, qui est justement entendu dans un sens cosmique, et non comme synonyme de Dieu. L'Écriture Sainte ne connaît pas l'ambiguïté : toute la création est marquée par la finitude, y compris les éléments divinisés par les mythologies antiques : il n'y a aucune confusion entre la création et le Créateur, mais une différence nette. Avec cette claire distinction, Jésus affirme que ses paroles "ne passeront pas", c'est-à-dire qu'elles sont du côté de Dieu, et qu'elles sont pour cela éternelles. Tout en étant prononcées dans le concret de son existence terrestre, ce sont des paroles prophétiques par excellence, comme l'affirme Jésus dans un autre lieu en s'adressant au Père céleste : "Les paroles que tu m'as données, je les leur ai données. Ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de toi et ils ont cru que tu m'as envoyé" (Jn 17, 8). Dans une parabole célèbre, le Christ se compare au semeur et explique que sa Parole est semence (cf. Mc 4, 14) : ceux qui l'écoutent, l'accueillent et portent du fruit (cf. Mc 4, 20) font partie du royaume de Dieu, c'est-à-dire qu'ils vivent sous sa domination; ils demeurent dans le monde, mais ne sont plus du monde ; ils portent en eux un germe d'éternité, un principe de transformation qui se manifeste déjà aujourd'hui dans une vie bonne, animée par la charité, et qui conduira à la fin à la résurrection de la chair. Voilà la puissance de la Parole du Christ.

    Chers amis, la Vierge Marie est le signe vivant de cette vérité. Son cœur a été "la bonne terre" qui a accueilli avec une pleine disponibilité la Parole de Dieu, afin que toute son existence, transformée selon l'image du Fils, soit introduite dans l'éternité, âme et corps, anticipant la vocation éternelle de tout être humain. Maintenant, dans la prière, faisons nôtre sa réponse à l'ange : "Qu'il m'advienne selon ta parole" (Lc 1, 38), pour que, suivant le Christ sur le chemin de la croix, nous puissions nous aussi arriver à la gloire de la résurrection.

  • La véritable révolution de François se fait à coups de nominations

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    C’est aux États-Unis et en Italie que les changements sont les plus spectaculaires. Avec de nouveaux évêques et de nouveaux cardinaux dans le "style Bergoglio". En Belgique, Danneels prend sa revanche sur Ratzinger. Le triomphe du club de Saint-Gall  Un article de Sandro Magister sur le blog « Chiesa » (extraits):

    ROME, le 14 novembre 2015 – Il est désormais clair que le pape François veut - beaucoup plus que réformer la curie et les finances du Vatican (ce dont il s’occupe davantage par obligation que par passion, sans plan d’ensemble et en misant sur des hommes et des femmes qui, trop souvent, sont mal choisis) - révolutionner le collège des évêques. Et qu’il le fait de manière systématique.

    Les deux discours qu’il a prononcés, cet automne, d’une part devant les évêques des États-Unis et d’autre part devant les évêques italiens, doivent certainement être mis au nombre de ceux par lesquels son pontificat se distingue le plus de ceux de ses prédécesseurs.

    En effet, s’il y avait deux épiscopats nationaux, forts de plus de deux-cents hommes chacun, qui mettaient en pratique, davantage que tous les autres épiscopats, les orientations données par Karol Wojtyla et par Joseph Ratzinger, c’était bien celui des États-Unis et celui de l’Italie.

    Ces épiscopats ont eu, l’un comme l’autre, des leaders remarquables : le cardinal Francis George aux États-Unis et le cardinal Camillo Ruini en Italie. Cependant, alors que, dans le premier cas, une puissante équipe de cardinaux et d’évêques, homogène quant aux idées et quant à l’action s’était développée autour de George, dans le second cas il n’en a pas été ainsi.

    Et en effet, Ruini étant déjà sorti de la scène, il a fallu très peu de choses pour que François anéantisse la conférence des évêques d’Italie, avant de commencer à la reconstruire "ex novo". Un phénomène qui ne s’est pas produit aux États-Unis, comme on a pu le constater lors du synode du mois d’octobre dernier, au cours duquel ce sont précisément les délégués de la bannière étoilée qui ont constitué l’épine dorsale de la résistance aux novateurs, avec les Africains et les Européens de l'Est. [...]

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  • Le message de l'archevêque de Paris après le carnage de cette nuit

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    MESSAGE DU CARDINAL VINGT-TROIS SUITE AUX ATTAQUES TERRORISTES À PARIS

    (source)

    Notre ville de Paris, notre pays, ont été frappés hier soir avec une sauvagerie et une intensité particulières.

    Après les attaques de janvier dernier, après l’attentat de cette semaine à Beyrouth et tant d’autres au long de ces derniers mois, notamment au Nigéria et dans d’autres pays d’Afrique, notre pays connaît à nouveau la douleur du deuil et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.

    Ce matin, je prie et j’invite les catholiques de Paris à prier pour celles et ceux qui ont été tués hier et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches et pour ceux qui s’activent pour venir à leur secours, pour les forces de l’ordre soumises à une redoutable tension, pour nos gouvernants et pour notre pays afin qu’ensemble nous demeurions dans l’unité et la paix des cœurs.

    Je demande aux paroisses de Paris de se conformer strictement aux mesures de prudence édictées par les autorités publiques. Je leur demande de faire de cette journée et celle de demain dimanche des journées de deuil et de prière.

    Dimanche soir à 18h30, je présiderai la messe à Notre-Dame de Paris à l’intention des victimes de cette nuit et de leurs proches et à l’intention de notre pays ; le glas de la cathédrale sonnera à 18h15. La télévision catholique KTO retransmettra cette messe, permettant à tous ceux qui le souhaiteront de s’y associer.

    Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice.

    +André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris

  • A propos des persécutions des chrétiens en Chine populaire

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    De Eglises d'Asie (EDA) (Michel Chambon)

    A propos de la persécution des chrétiens en Chine populaire

    Campagne d’abattage des croix des églises catholiques et des temples protestants dans la province du Zhejiang, nomination d’évêques au sein de l’Eglise catholique dont certains sont légitimes et d’autres non, pourparlers secrets entre le Saint-Siège et Pékin. L’actualité récente laisse entrevoir une situation difficile pour les chrétiens de Chine. Pour autant, sauf à tomber dans des généralisations hâtives, il est difficile de résumer en quelques phrases la vie des communautés chrétiennes de cet immense pays.

    Michel Chambon est doctorant en anthropologie à Boston University (Etats-Unis). Théologien catholique, il effectue actuellement un séjour d’une année en Chine continentale afin d’y mener des recherches de terrain. Dans l’article ci-dessous, il fait part de son expérience au contact des chrétiens chinois et des réflexions que suscitent chez lui l’action de ces chrétiens aux prises avec les complexités de la Chine d’aujourd’hui.

    En juillet dernier, une importante Eglise protestante du sud de la Chine comptant vingt-deux lieux de culte sur un territoire d’environ cent cinquante kilomètres de long organisait cinq camps d’été avec plus de cent adolescents chacun. Ces temps de formation et activités ludiques de quatre jours s’effectuent habituellement dans le centre multifonction que l’Eglise possède à une heure de route à la campagne. Toutefois, trois jours avant le premier camp de cet été, la police locale informa l’Eglise que, cette année, elle lui interdisait la tenue des camps pour « des raisons de sécurité ».

    lire la suite sur EDA

  • Pourquoi nos évêques cautionnent-ils un prêtre dont la position sur l'euthanasie est à l'opposé de celle de l'Eglise ?

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    C'était hier (11 novembre) sur les antennes de la RTBF : une émission était consacrée à l'euthanasie avec la participation de Gabriel Ringlet sur le plateau. On peut voir cette émission "podcastée" ici : http://www.rtbf.be/video/detail_speciale-euthanasie?id=2058654. Chacun pourra juger de l'objectivité de cette émission tant au niveau de la composition du plateau, du film proposé, ou encore de l'attitude de la journaliste menant le débat.

    Quant à nous, nous nous interrogeons quand nous voyons nos évêques muets (ou complaisants ?) devant la multiplication des prises de parole et de position dudit abbé Ringlet qui s'opposent clairement à l'enseignement de l'Eglise sur diverses questions mais en particulier sur celle de l'euthanasie. Ainsi encore, à Liège, le 8 octobre dernier, sur le thème de "l'accompagnement spirituel en fin de vie", le même apôtre a tenu son discours conciliant à l'égard de la pratique de l'euthanasie devant une salle comble en présence de l'évêque en exercice et de son prédécesseur sans que jamais ceux-ci n'interviennent pour le contredire ou pour rappeler la position de l'Eglise sur cette question. On s'attendrait tout au moins à ce qu'ils offrent la même tribune à un théologien ou à un moraliste orthodoxe comme peut l'être, par exemple, le Père Xavier Dijon, mais c'est en vain; au contraire, en guise de surenchère, c'est précisément le docteur Corinne Van Oost, une praticienne qui se targue d'être catholique et de pratiquer l'euthanasie, que l'on invite pour entretenir le public des "soins palliatifs au risque de l'euthanasie" (à Verviers, au centre Maximilien Kolbe, dans les jours qui viennent).

    Il faudra tout de même que l'on nous dise de quelle manière - et dans quel sens - nos autorités ecclésiastiques comptent former leurs ouailles au respect du cinquième commandement. Et si, oui ou non, le rôle de l'"épiscope" n'est pas de veiller à ce que la foi et la morale catholiques soient enseignées sans ambiguïtés dans son diocèse.

  • Quand le pape se réfère à la figure de Don Camillo

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    18861056.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgDe LaLiberté.ch :

    Le pape François a fait l’éloge inattendu, mardi 10 novembre (à Florence), de la «simplicité» de don Camillo, ce curé de campagne populaire, célèbre héros de romans et immortalisé au cinéma par Fernandel.

    Exhortée par le pape François à la joie, au dialogue, à l’esprit de pauvreté et à la proximité avec les fidèles, l’Eglise italienne s’est vu proposer un exemple singulier. Outre les grands saints italiens, de François d’Assise à Filippo Neri, le pape a ainsi mis en avant «la simplicité de personnages inventés» comme «don Camillo, qui fait la paire avec ‘Peppone’», héros des romans de Giovannino Guareschi (1908-1968). Dans l’immense cathédrale de Florence, évêques, prêtres et fidèles présents se sont mis à rire, avant d’applaudir.

    Le chef de l’Eglise catholique, en évoquant la figure de don Camillo, s’est dit touché par le fait que «la prière d’un bon curé s’unisse à son évidente connaissance des gens». Et le pape de citer une phrase du curé de Brescello: «Je suis un pauvre prêtre de campagne qui connaît ses paroissiens un par un, qui les aime, qui en connaît les souffrances et les joies, qui souffre et sait rire avec eux». «Si nous perdons ce contact avec le peuple fidèle de Dieu nous perdons en humanité et nous n’allons nulle part», a averti le pontife, avant de lancer: «peuple et pasteurs, ensemble».

  • Les médias propagent de fausses rumeurs sur des Congrégations romaines

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    La vérité sur le dicastère pour l'évangélisation des peuples

    Des "insinuations inacceptables"

    Les « insinuations faites de la part de certains moyens de communication qui diffusent des nouvelles non conformes à la vérité sont inacceptables », proteste la Congrégation romaine pour l’évangélisation des peuples qui rétablit la vérité par des exemples précis.

    Ce démenti du dicastère romain pour les missions vient donc s’ajouter à une cascade de démentis apportés à différentes publications discréditant l’œuvre de l’Église depuis quelques semaines en Italie.

    « La Congrégation pour l’évangélisation des peuples, connue également sous le vocable de Propaganda Fide, adhère pleinement à la ligne de pensée, d’orientation et de cœur du Saint-Père François en ce qui concerne la vie et la réforme de la Curie romaine », affirme une note de ce dicastère romain publiée le 11 novembre par l’agence Fides qui dépend de la même congrégation.

    « En outre, continue la note, elle seconde les fins institutionnelles prévues par la Constitution apostolique Pastor bonus, tout comme elle est engagée à respecter la volonté des donateurs qui, au fil des années, ont voulu contribuer à l’œuvre missionnaire. Par suite, elle accueille toutes les réformes administratives prévues par le secrétariat pour l’Economie et soumet à ce même organisme tous les budgets de prévision et les bilans du dicastère. »
    Voici le cœur de la protestation de cette note : « Certaines insinuations faites de la part de certains moyens de communication qui diffusent des nouvelles non conformes à la vérité résultent par suite inacceptables. »

    La note rétablit concrètement la vérité : « Il a été écrit par exemple, que la Congrégation loue des immeubles de luxe à des prix de faveur et même qu’elle hébergerait un sauna ou serait propriétaire de l’hôtel Priscilla. La totalité des immeubles de propriété de la Congrégation, donnés pour les Missions, sont loués aux prix du marché même si des exceptions ne manquent pas pour des motifs liés à des situations d’indigence. Lesdits immeubles sont concédés en location dans le respect de la législation italienne en vigueur, à l’observance de laquelle sont tenus tant la Congrégation propriétaire que le sujet locataire. »
    Le dicastère donne des chiffres sur les impôts versés : « Le revenu dérivant de la location de ces immeubles, sur lesquels sont régulièrement payés les impôts en Italie – en 2014, le Dicastère a versé 2 169 200 euros au titre de l’IMU (équivalent italien de la Taxe foncière) seulement à Rome – est destiné principalement à l’entretien de la Congrégation, de l’université pontificale Urbanienne, du collège pontifical Urbanien, d’institutions missionnaires et de jeunes Églises des territoires de mission. »
    Le dicastère remercie ses bienfaiteurs : « Propaganda Fide est reconnaissante aux bienfaiteurs qui, par leur aide, permettent de pourvoir à l’annonce de l’Évangile et au soutien d’innombrables initiatives éducatives, sociales et sanitaires dans les pays les plus pauvres. »
    La Congrégation avertit aussi qu’elle se prépare à se défendre : « Il est précisé que, si la divulgation de nouvelles non véridiques ou tendancieuses devait se répéter, cette Congrégation se verra contrainte à protéger sa propre image dans les lieux opportuns. »

  • compagnonnage fraternel

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    À l’aune de l’histoire et à l’heure de la mondialisation, le Cardinal Jean-Pierre RICARD, aborde avec délicatesse et subtilité, la complexité du célibat des prêtres et sœurs, la conception trinitaire du couple qui implique un décentrement et une ouverture avant d’évoquer les couples de la bible et de retenir celui de Priscille et Aquilas.
    Le Cardinal Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, est membre de la Congrégation de la doctrine pour la foi,
     du conseil pontifical pour la culture, pour l’unité des chrétiens, pour le culte divin et la discipline des sacrements, et membre du Conseil cardinalice pour les questions administratives et économiques du Saint-Siège depuis octobre 2011 (
    JPSC).

  • Vatileaks 2 : les deux journalistes indélicats sont mis en examen

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    Vatileaks 2: deux journalistes italiens mis en examen

    Un virage dans l’attitude du Vatican

    Les deux journalistes italiens Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi sont mis en examen, annonce le Vatican. Ce sont les auteurs des deux livres qui publient des “documents confidentiels” qui ont été “volés” au Vatican.

    C’est une nouveauté absolue: pour la publication de documents subtilisés dans les appartements de Benoît XVI, Nuzzi n’avait pas été inquiété. C’est aussi signe que les temps changent au Vatican pas seulement ad intra mais aussi ad extra, et précisément grâce à une loi promulguée par le pape François en juillet 2013. La réforme Bergoglio ne s’arrête pas aux frontières de la Cité du Vatican.

    Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, annonce, ce mercredi soir, 11 novembre, que “la Gendarmerie vaticane, en qualité de police judiciaire, a signalé à la magistrature vaticane l’activité des deux journalistes Nuzzi et Fittipaldi, à titre de possible complicité dans le délit de divulgation de nouvelles et de documents réservés prévus par la loi” (Loi n.IX SCV, du 13 juillet 2013 ( art 116 bis c.p.)).

    « Au cours de l’instruction, continue le P. Lombardi, la magistrature a acquis des éléments de preuve de la complicité des deux journalistes qui sont à ce titre mis en examen. »

    Il n’exclut pas d’autres mesures : « La position d’autres personnes est examinée en ce moment : en raison de leur travail, elles pourraient avoir coopéré à l’acquisition des documents réservés en question. »

    Dimanche dernier, 8 novembre, à l’angélus, le pape avait employé les termes “délit”, en déplorant le “vol” de ces “documents confidentiels”.

    Une autre note du Vatican avait été publiée auparavant dans la journée: des démentis arrivent quasi chaque jour en cascade après la publication des deux livres.

    La note dément la participation de l’Administration du Patrimoine du Saint-Siège (APSA) à des opérations de recyclage : « Des articles qui rapportent de façon partielle et imprécise le contenu d’un document confidentiel sont apparus sur des agences et des organes de presse ces derniers jours, avec l’hypothèse que par le passé l’APSA ait été manipulée pour une activité financière illicite. L’autorité judiciaire vaticane a ouvert une enquête au sujet de la divulgation du document. L’APSA a toujours collaboré avec les organes compétents, elle n’est pas sous enquête et elle continue à remplir ses fonctions dans le respect des normes en vigueur. »