Sanctuaire sainte Julienne de Cornillon, Liège: Fête de sainte Julienne

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

D'Antonio Spadaro sur Avvenire.it :
Le Pape : J'ai vu les évêques unis et familiers entre eux et avec les autochtones.
4 août 2022
Dans Civiltà Cattolica, le père Spadaro raconte la rencontre de Bergoglio avec les jésuites au Québec. Du véritable sens du chemin synodal de l'Église à la liturgie, des abus à la moralité
Dans le nouveau numéro "double" (numéros 4131-4132) de la revue "La Civiltà Cattolica", le directeur, le Père Antonio Spadaro, raconte le dialogue du Pape avec ses confrères jésuites lors de son récent voyage au Canada. La réunion s'est déroulée selon le format questions-réponses. Voici des extraits de l'article publié dans "La Civiltà Cattolica".
Nous sommes le 29 juillet, le dernier jour du voyage apostolique du pape François au Canada. L'étape au Québec est sur le point de se terminer et celle d'Iqaluit, dans le Nord, où la rencontre avec les Inuits doit commencer. L'entretien avec les jésuites est prévu pour 9 heures, mais le pape entre dans le hall du palais archiépiscopal avec un quart d'heure d'avance. Sont présents 15 jésuites de la province canadienne, qui couvre le pays et Haïti. La Congrégation provinciale, prévue depuis un certain temps, est en cours, et le Père provincial est donc absent. Après les premières salutations spontanées dès l'entrée du Pape, le Père Marc Rizzetto, de la communauté de Québec, a adressé un accueil cordial à François au nom des personnes présentes et des plus de 200 jésuites de la Province. (...) À la fin, il offre au pape un cadeau : la photo d'un papillon, que le pape admire, tout en faisant une blague : "Voir cette belle photo me fait douter". Il est si beau qu'il pourrait être un piège des Jésuites. Je ne sais pas si c'est un papillon ou une chauve-souris !". Et il provoque ainsi l'hilarité des personnes présentes (...).
Saint Père, nous sommes dans un processus de réconciliation qui n'est pas terminé. Nous sommes en voyage. Quelles sont les consolations de votre pèlerinage ?
(...) Vous voyez, le plus important est précisément le fait que l'épiscopat a accepté, a relevé le défi et est allé de l'avant. Celui-ci du Canada était un exemple d'épiscopat uni. Et lorsqu'un épiscopat est uni, il peut alors bien faire face aux défis. Je témoigne de ce que j'ai vu. Je tiens donc à le souligner : si tout va bien, ce n'est pas à cause de ma visite. Je suis juste la cerise sur le gâteau. Ce sont les évêques qui ont tout fait avec leur unité. Il est alors bon de signaler humblement que la partie autochtone est vraiment capable de bien traiter la question et de s'engager. En bref, ce sont les miracles qui peuvent se produire lorsque l'Église est unie. Et j'ai constaté une certaine familiarité entre les évêques et les autochtones. Bien sûr, il ne faut pas se le cacher, il y a des gens qui travaillent contre la guérison et la réconciliation, dans la société comme dans l'Église. Même ce soir, j'ai vu un petit groupe traditionaliste protester, et dire que l'église est autre chose... Mais cela fait partie des choses. Je sais seulement que l'un des pires ennemis de l'unité de l'Église et des épiscopats est l'idéologie. Poursuivons donc ce processus sur la route. J'ai aimé la devise du voyage, qui le dit clairement : Marcher ensemble. Marchez, mais ensemble. Vous connaissez le dicton : "Si vous voulez aller vite, allez-y seul, si vous voulez aller en sécurité, allez-y accompagné".
De Sandro Magister sur Settimo Cielo :
Castro, Ortega, Bergoglio. Les mauvaises amitiés du pape

La Chine et la Russie envahissent désormais presque tous les commentaires sur la politique internationale du Saint-Siège, loin d'être brillante sur les deux fronts. Mais il y a d'autres pays dans le monde où l'Église catholique vit des situations non moins dramatiques, d'authentiques persécutions. Pourtant, le pape reste silencieux, comme dans le cas du Nicaragua. Ou au contraire, il se surpasse en loquacité obséquieuse, comme dans le cas de Cuba.
*
De son admiration pour le régime cubain, Jorge Mario Bergoglio n'a jamais fait mystère. La photo ci-dessus le montre posant avec déférence avec Fidel Castro, lors de la conversation de quarante minutes qu'il a eue avec lui lors de son voyage à La Havane en 2015.
Mais même avec son frère Raúl, qui a été pendant des décennies le véritable homme fort du système de persécution des Castro, le pape François dit cultiver "une relation humaine". Il l'a fait savoir dans une interview accordée à la chaîne de télévision mexicaine Televisa le 11 juillet, un an exactement après la répression impitoyable, à l'échelle de l'île, de la plus grande manifestation populaire contre la dictature depuis trente ans.
Dans cette interview, François fait l'éloge du régime castriste : "Cuba est un symbole. Cuba est une grande histoire" - a naturellement fait la une de "Granma", le journal officiel du parti communiste cubain. Mais elle a provoqué un chœur unanime de protestations parmi les personnalités de l'opposition, en grande partie catholiques, en exil et dans leur pays, toutes profondément blessées par les paroles du pape.
En 2015, le pape François a ensuite rapporté aux journalistes qu'il avait parlé aimablement avec Fidel Castro de son éducation dans un collège jésuite et de son amitié avec certains d'entre eux. Il a ainsi donné raison à la thèse critique du professeur Loris Zanatta de l'Université de Bologne, spécialiste de l'Amérique latine, qui a soutenu dans son livre de 2020 intitulé "Jesuit Populism. Perón, Fidel, Bergoglio" et relancé il y a quelques jours dans son commentaire au vitriol dans le quotidien argentin "La Nación".
Mais de ce voyage papal de 2015 à Cuba, le silence total de François sur les victimes du régime castriste, sur les milliers de Cubains engloutis par la mer alors qu'ils tentaient de fuir la tyrannie, et son refus de rencontrer des opposants, ont été les plus impressionnants.
De Katie Yoder sur Catholic News Agency :
Grossesses extra-utérines, fausses couches : L'avortement n'est "jamais nécessaire", selon ces médecins
3 août 2022
L'avortement - une procédure avec l'intention et le but unique ou principal de mettre fin à la vie humaine dans l'utérus - n'est jamais médicalement nécessaire, selon les experts médicaux.
Trois médecins ont parlé avec l'AIIC de la nécessité de l'avortement, ou de son absence, suite à la récente décision de la Cour suprême d'annuler l'arrêt Roe v. Wade, qui a légalisé l'avortement dans tout le pays en 1973. Suite à cette décision, plusieurs mythes ont circulé sur son impact, notamment l'affirmation que les femmes mourront sans accès à l'avortement en cas de grossesse extra-utérine, de fausse couche et d'autres situations dangereuses.
Dans ces situations, les experts médicaux considèrent que l'avortement n'est pas pertinent ou soulignent que les femmes peuvent choisir des alternatives qui leur permettent de vivre.
L'avortement, disent-ils, n'est "jamais nécessaire" pour prendre soin de la mère et du bébé. Pour comprendre cela, il faut d'abord savoir ce qu'est l'avortement - et ce qu'il n'est pas.
Qu'est-ce que l'"avortement" ?
Les procédures utilisées pour pratiquer un avortement ne sont pas des avortements en soi. La définition de l'avortement inclut l'intention et la finalité.
Le Dr Kathleen Raviele, gynécologue-obstétricienne et ancienne présidente de l'Association médicale catholique, la plus grande association de catholiques dans le domaine de la santé, a qualifié l'avortement d'"attaque directe d'un embryon ou d'un fœtus par la chirurgie ou des produits chimiques dans le but de mettre fin à la vie du bébé".
Le Dr Grazie Pozo Christie, spécialiste en radiologie et membre senior de l'Association catholique, une organisation vouée à la défense de la liberté religieuse, de la vie et de l'Église sur la place publique, a également souligné l'importance de l'intention.
L'avortement, a-t-elle dit, "signifie familièrement la fin délibérée d'une vie humaine".
Le Dr Donna Harrison, gynécologue-obstétricienne et directrice générale de l'Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie (AAPLOG), a cité la définition qui, selon elle, est utilisée par la majorité des lois des États.
L'avortement, ou avortement volontaire, est ici "défini comme tout médicament, dispositif ou procédure utilisé pour mettre fin à une grossesse dans le but principal d'assurer la mort de l'être humain in utero avant, pendant ou au cours du processus de séparation de la mère et de son embryon ou fœtus", a-t-elle déclaré.
L'avortement est-il jamais nécessaire pour sauver la vie d'une femme ?
Mme Christie a déclaré que l'avortement, défini comme la fin volontaire d'une vie humaine, n'est "jamais médicalement nécessaire".
"Dans certaines circonstances, un traitement de sauvetage qui implique l'interruption précoce d'une grossesse peut être indiqué", a-t-elle dit. "Dans ce cas, l'intention n'est pas de mettre fin à la vie du bébé mais de sauver la mère, et cette intention est manifeste dans le fait qu'un médecin ferait tout son possible pour préserver la vie d'un bébé prématuré lorsque cela est possible."
De Joseph Facal sur Le Journal de Québec :
La démesure langagière du pape François
Qui va nier la cruauté et les injustices dont furent victimes les Autochtones au Canada, ou les abus physiques et psychologiques subis par nombre de leurs enfants dans les pensionnats ?
Mais un « génocide » ?
Faits
Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mot « génocide », quand il est utilisé sans qualificatif, renvoie globalement à une tentative planifiée et systématique pour faire disparaître physiquement toute une communauté.
Au 20e siècle, l’expression fut presque uniquement réservée à trois cas types : le martyre du peuple juif aux mains des nazis, le génocide des Tutsi par les Hutu au Rwanda, et celui des chrétiens arméniens aux mains des Turcs musulmans.
Évidemment, beaucoup voudraient étirer la notion.
Le pape va donc plus loin que la Commission de vérité et de réconciliation de 2015, qui parlait de « génocide culturel », écartant le génocide physique.
Il s’agissait, peut-on lire, d’« éliminer les peuples autochtones comme peuples distincts et de les assimiler contre leur gré à la société canadienne ».
Cruel ? Oui. Un génocide physique ? Non.
Les pensionnats n’étaient pas des camps de concentration, mais « des moteurs de changements culturels et spirituels », disait la Commission.
Paternaliste et condescendant ? Évidemment.
Les enfants étaient arrachés à leurs familles contre leur volonté. Radical et inhumain ? Absolument.
Mais si vouloir effacer une culture heurte à juste titre notre sensibilité moderne, ce n’est pas la même chose que de vouloir liquider en masse tout un peuple.
Bien connu, le mot « ethnocide » serait plus approprié : il renvoie à la volonté de détruire l’identité culturelle d’un peuple sans le faire disparaître physiquement.
Comme le rappelait l’historien Jacques Rouillard, les communautés religieuses fondèrent des écoles, des hôpitaux, des asiles pour jeunes, vieillards, infirmes, orphelins, pauvres, etc.
Pourquoi de telles gens auraient voulu physiquement faire disparaître des peuples entiers de la surface de la Terre ?
La Commission de 2015 a estimé que le taux de mortalité dans les pensionnats entre 1945 et 1965 est comparable à la moyenne canadienne chez les enfants des mêmes tranches d’âge.
Le taux de mortalité deux fois plus élevé que la moyenne canadienne entre 1921 et 1950 s’explique selon elle par la tuberculose.
Les tombes étaient anonymes parce que seuls les riches pouvaient se payer des pierres tombales gravées. Quand on posait une croix en bois, elle se détériorait rapidement.
Les faits connus pour le moment n’autorisent pas à parler de « charniers », « fosses communes », « survivants », et autres termes tirés du vocabulaire génocidaire.
Le vocabulaire devrait être durci seulement si de nouveaux faits le justifient.
Rigueur
Introduire de la rigueur n’équivaut pas à nier les souffrances ou à manquer de sensibilité.
C’est la condition de base à respecter pour ne pas dire n’importe quoi.
Nous vivons une époque de démesure langagière.
Je ne m’attendais pas à ce que le pape y contribue.
De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :
Le "magistère" de la dissidence sur la contraception
04-08-2022
Lors de son voyage de retour du Canada, à une question sur les développements possibles sur le sujet de la contraception, le Pape fait référence au magistère, qui portera un jugement sur les recherches des théologiens. Mais le magistère s'est déjà exprimé, même si ceux qui le rappellent sont accusés d'"indiétrisme" (c'est-à-dire de faire marche arrière), tandis que les portes sont ouvertes aux théologiens dissidents.
John L. Allen avait déjà exposé la stratégie défensive dans son article du 13 juillet. Après notre attaque (ici, ici et ici) sur le contenu du texte de base d'un séminaire organisé par l'Académie pontificale pour la vie en 2021 et maintenant publié dans le volume Éthique théologique de la vie. Scripture Tradition, Practical Challenges, Allen a préféré éviter d'entrer dans le contenu, détournant l'attention sur le fait que le texte de base n'est pas un document magistériel et qu'après tout, les Académies pontificales existent pour débattre, pas pour définir.
Le pape François, lors de son voyage de retour du Canada, poussé par une question d'Eva Fernandez, correspondante de COPE pour l'Italie et le Vatican, a adopté la même ligne (voir ici). Le journaliste disait son espoir d'une " évolution de la doctrine de l'Église concernant les contraceptifs " et a demandé à François s'il était ouvert à une " réévaluation " de l'interdiction totale, s'il existe " une possibilité pour un couple d'envisager des contraceptifs ". Et il s'est bien gardé de donner la réponse minimale qu'un pontife devrait donner à une telle question, à savoir que l'enseignement de l'Église sur la contraception ne peut être modifié, pour la simple raison qu'il y a " deux significations que Dieu Créateur a inscrites dans l'être de l'homme et de la femme et dans le dynamisme de leur communion sexuelle " (Familiaris Consortio, 32) ; des significations que les hommes ne peuvent donc pas séparer, se comportant "comme des 'arbitres' du plan divin", manipulant et avilissant "la sexualité humaine, et avec elle leur propre personne et celle de leur conjoint, altérant sa valeur de don 'total'". C'est le minimum qu'un pasteur de l'Église, a fortiori s'il est Souverain Pontife, aurait dû expliquer. Au lieu de cela, François évite d'offrir un mot de vérité sur la question et s'engage dans un discours qui remet d'abord en évidence le développement dogmatique, en utilisant les mots de Saint Vincent de Lerins dans son Commonitorium, et ensuite trahit essentiellement leur sens et absout les théologiens qui sont les auteurs du texte de base mentionné ci-dessus, en les justifiant d'avoir simplement fait leur devoir de théologiens.
Venons-en aux paroles du Pape : " le devoir des théologiens est la recherche, la réflexion théologique, on ne peut pas faire de la théologie avec un 'non' devant soi ". Ensuite ce sera au Magistère de dire non, vous avez dépassé, revenez, mais le développement théologique doit être ouvert, les théologiens sont là pour cela. Et le Magistère doit aider à en comprendre les limites". Il a ajouté : "Sur la question de la contraception, je sais qu'une publication est parue sur ce sujet et sur d'autres questions relatives au mariage. Ce sont les actes d'un congrès et dans un congrès il y a des ponences, puis ils discutent entre eux et font des propositions. Il faut être clair : ceux qui ont fait ce congrès ont fait leur devoir, parce qu'ils ont essayé d'avancer dans la doctrine, mais dans un sens ecclésial, pas en dehors [...]. Alors le Magistère dira "oui, c'est bon ou ce n'est pas bon". Outre le soin déjà souligné du Pontife d'éviter toute prise de position contraire à l'enseignement de l'Eglise sur la contraception, deux difficultés au moins ne peuvent manquer de sauter aux yeux.
Lu sur le site web catholic news agency ce commentaire de Rudolf Gehrig (Rome, Italie, 2 août 2022 / 16h00) :
« Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a vivement critiqué la Voie synodale en Allemagne.
Dans une interview accordée à EWTN Vatican / CNA Deutsch, le cardinal de 74 ans a déclaré que la Voie synodale, déclarée "processus de réforme" par ses initiateurs, est "terminée" et était sur une "fausse voie anti-catholique".
Le Saint-Siège a publié une déclaration le 21 juin notant que la Voie synodale n'était "pas autorisée" à "obliger les évêques et les fidèles à adopter de nouvelles formes de gouvernement et de nouvelles orientations de doctrine et de morale". Il était "nécessaire" de clarifier cela afin de "sauvegarder la liberté du peuple de Dieu et l'exercice du ministère épiscopal".
Le Présidium synodal - composé de la Conférence épiscopale allemande et du Comité central des catholiques allemands (ZdK) - a alors accusé le Vatican de manquer de volonté de communiquer. Il a déclaré: "Malheureusement, le présidium synodal n'a pas été invité à une conversation jusqu'à aujourd'hui. Que cette communication directe n'ait pas lieu jusqu'à présent, nous regrettons irrités. L'église synodale poursuit notre compréhension différemment! Cela s'applique également à la manière d'aujourd'hui communication, ce qui nous étonne. Cela ne témoigne pas d'un bon style de communication au sein de l'Église lorsque des déclarations sont publiées qui ne sont pas signées de leur nom.
Le cardinal Müller a qualifié ces déclarations d'"intolérables" et a ajouté que cela "n'a vraiment rien à voir avec la synodalité et la collégialité, ni avec le respect de la fonction épiscopale". Il a dit que la déclaration du Saint-Siège n'exprimait rien d'autre que le "principe simple de l'ecclésiologie catholique".
Lorsqu'on lui a demandé si le Chemin synodal en Allemagne était désormais terminé après la déclaration de Rome, comme l' a écrit sur Twitter le canoniste de Münster Thomas Schüller , le cardinal Müller a répondu : « Je pense que le Chemin synodal était condamné dès le départ, c'est juste que les initiateurs ne s'en sont pas encore rendu compte."
Müller a dit que la Voie synodale en Allemagne n'a rien à voir avec la "synodalité", ni avec la "voie". Au contraire, la construction rappelle une «organisation politique» qui se considère comme «l'avant-garde de l'Église universelle».
Le cardinal a déclaré : « La Révélation est confiée à l'Église pour une préservation fidèle, et non, comme le voulait la Voie synodale au début, que ce corps assemblé virtuellement au hasard ait en quelque sorte le droit et l'autorité de passer outre la constitution sacramentelle de l'Église et de réinterpréter la Révélation selon sa signification."
C'était le "défaut de naissance de ce corps" de s'ériger en avant-garde de l'Église, a-t-il dit.
"Ce qui est poursuivi ici n'est rien d'autre que la division", a déploré le cardinal Müller. "C'est une soi-disant réforme avec un pied de biche."
Parmi les partisans de la Voie synodale, il y avait une "intransigeance", a déclaré le cardinal, résultant d'"un manque de connaissance de l'ecclésiologie catholique".
Müller a évoqué la présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, qui avait souligné dans un article de l'hebdomadaire hambourgeois "Die Zeit" qu'il fallait "s'assurer que l'intervention médicale d'un avortement soit rendue possible dans tous les domaines".
Le cardinal Müller a déclaré : "Quiconque veut garantir ces crimes, à l'échelle de toute la population, ne peut pas se poser en réformateur de l'Église."
« Après tout, l'Église n'est pas l'objet de notre réforme. L'Église est fondée par le Christ, ne peut être réformée, est insurpassable ; nous seuls pouvons suivre et devons suivre la voie de la repentance et du renouveau », a-t-il ajouté, devons nous réformer et nous renouveler en Jésus-Christ et ainsi donner la réponse aux défis d'aujourd'hui."
Ref. Cardinal Müller : « Le Chemin synodal allemand était terminé avant même d'avoir commencé »
De Paolo Gulisano sur la Nuova Bussola Quotidiana :
La conversion de Chesterton, il y a 100 ans
03-08-2022
Le père littéraire du père Brown est devenu catholique au moment où la Grande-Bretagne passait rapidement de la bigoterie protestante à l'athéisme pratique. Son chemin vers Rome a atterri dans l'Église, " le lieu où toutes les vérités se rencontrent ", trouvant le vrai bonheur au prix... de la confession.
Il y a cent ans, le 30 juillet 1922, Gilbert Keith Chesterton, l'un des romanciers et essayistes les plus célèbres du XXe siècle, devenait catholique. C'est un choix qu'il a mûri pendant une longue période. Dix ans plus tôt, il avait créé l'une des figures de prêtres les plus célèbres de la littérature, le père Brown, inspiré par un ami prêtre irlandais, le père John O'Connor. Beaucoup se sont étonnés - à l'époque comme aujourd'hui - de la parfaite orthodoxie exprimée par le père Brown, alors même que son auteur n'était pas encore catholique. En fait, dans son cœur, GKC a longtemps regardé l'Église catholique avec intérêt et admiration. Son frère Cecil l'avait précédé de quelques années dans sa conversion. Son ami le plus proche, Hilaire Belloc, était un catholique militant et, outre le père O'Connor, Gilbert pouvait se vanter d'avoir d'autres amis religieux, comme le dominicain de Belfast, le père Vincent McNabb, prédicateur à Hyde Park, avec qui il partageait un engagement dans le mouvement distributiste, le père Ronald Knox, converti devenu aumônier à Oxford et auteur de livres de mystère, et Dom Ignatius Rice, moine bénédictin et champion de cricket. Des personnages extraordinairement inhabituels et non conventionnels, mais des témoins fidèles de la vérité catholique.
Le père O'Connor fut le plus prompt de ces amis à percevoir les signes de la volonté de Gilbert, dont il connaissait depuis longtemps le désir d'être reçu dans l'Église catholique. Il lui avait confié, alors qu'il luttait avec sa plume pour défendre la foi, que " les hommes ne se lassent pas du christianisme ". Ils n'en ont jamais trouvé assez pour s'en lasser". Des années plus tard, dans son Autobiographie, il expliquait ainsi les raisons de sa décision : " Quand on me demande, à moi ou à quelqu'un d'autre, "Pourquoi avez-vous rejoint l'Église de Rome ?", la première réponse essentielle, même si elle est en partie incomplète, est : "Pour me libérer de mes péchés". Car il n'existe pas d'autre système religieux qui prétende réellement libérer les gens de leurs péchés. Ceci est confirmé par la logique, effrayante pour beaucoup, par laquelle l'Église tire la conclusion que le péché confessé, et correctement pleuré, est en fait aboli, et que le pécheur recommence vraiment, comme s'il n'avait jamais péché. [...] Dieu l'a vraiment fait à son image. Il est maintenant une nouvelle expérience du Créateur. Il est une expérience aussi nouvelle que lorsqu'il n'avait que cinq ans. Il se tient dans la lumière blanche du début digne de la vie d'un homme. L'accumulation du temps ne peut plus faire peur. L'homme peut être gris et goutteux, mais il n'a que cinq minutes. C'est-à-dire l'idée d'accepter les choses avec gratitude, et de ne pas les prendre sans se soucier. Ainsi le sacrement de pénitence donne une vie nouvelle, et réconcilie l'homme avec tout ce qu'il vit : mais il ne le fait pas comme le font les optimistes et les prêcheurs de bonheur païens. Le don a un prix et est conditionné par la confession. J'ai dit que cette religion grossière et primitive de la gratitude ne me sauvait pas de l'ingratitude du péché, qui pour moi est horrible au plus haut degré, peut-être parce qu'il est une ingratitude. Je n'ai trouvé qu'une religion qui a osé descendre avec moi dans les profondeurs de moi-même".
De Vatican News :
En août, le Pape invite à prier pour les petits et moyens entrepreneurs
Cette intention de prière est présentée par La Vidéo du Pape, à travers le Réseau Mondial de Prière du Pape. François invite ainsi toute l'Eglise à prier «pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent». Selon les données de la Banque mondiale pour 2021, une entreprise sur quatre dans le monde a perdu la moitié de son chiffre d'affaires, en raison de la pandémie.
Voici la transcription des paroles du Saint-Père :
À la suite de la pandémie et des guerres, le monde est confronté à une grave crise socio-économique. Mais nous ne nous en rendons pas encore parfaitement compte ! Parmi les plus durement touchés se trouvent les petits et moyens entrepreneurs. Ceux qui travaillent dans les commerces, l’artisanat, le nettoyage, les transports et tant d'autres secteurs encore. Ceux qui ne figurent pas sur les listes des plus riches et des plus puissants et qui, malgré les difficultés, créent des emplois tout en assumant leurs responsabilités sociales. Ceux qui investissent dans le bien commun au lieu de cacher leur argent dans des paradis fiscaux.
Tous consacrent une énorme capacité créative à changer le cours des choses en partant du bas, d'où surgit toujours la meilleure créativité. Avec du courage, des efforts et des sacrifices, ils investissent dans la vie, générant du bien-être, des opportunités et du travail. Prions pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent.
(Source)
Premier extrait : UN SACREMENT POUR LA CONVERSION (extrait du CATÉCHISME DE LA VIE SPIRITUELLE Cardinal Robert Sarah, p.147 -148)
Mais comme Jonas encore, dans cette fuite, nous rencontrons providentiellement la tempête ; et le vaisseau dans lequel nous nous sommes embarqués et au fond duquel nous dormons épuisés par la fatigue de cette fuite intérieure, violement secoué par la furie des flots, menace de se briser et de sombrer. La voix de l'Église est comme celle du chef de l'équipage qui nous exhorte avec véhémence : « Qu'as-tu à dormir ? Lève-toi, crie vers ton Dieu ! Peut-être Dieu songera-t-il à nous et nous ne périrons pas » (Jon 1, 6).
Pour alléger le vaisseau de notre vie, la voix du Seigneur nous invite à jeter à la mer la cargaison de nos péchés. Peut- être faudra-t-il jeter par-dessus bord les choses que nous pensions être les plus précieuses de notre existence, mais qui sont devenues trop pesantes et rendent difficile notre marche vers la sainteté : notre orgueil, notre suffisance, une vie malhonnête et corrompue, notre tiédeur et notre indifférence par rapport aux choses de Dieu, notre nonchalance à progresser dans la compréhension des mystères chrétiens. Peut-être faudra-t-il jeter à la mer une amitié ou des mauvaises fréquentations particulièrement nuisibles à nos engagements conjugaux ou religieux ? Peut-être faudra-t-il jeter à Ia mer « tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables, (Ga 5, 19-21). Nous avons peur de devoir nous arracher à nos esclavages, de changer radicalement notre vie et les orientations de notre existence. Nous avons peur d'être éblouis par la Révélation de cette vérité si simple : les hommes sont faits pour aimer Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur pensée et de toute leur force, et s'aimer les uns les autres comme lui nous a aimés (cf. Mc 72, 29-31 ; Dt 6, 5). Il y a une puissance de mensonge et de haine qui travaille la pâte humaine, celle qui, dès l ‘origine, insinua au cœur de l'homme la méfiance envers son Créateur, le désir de faire sa vie sans Lui. « Le Seigneur Dieu appela l'homme et lui dit : Où es-tu ? il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu et je me suis caché » (Gn 3, 9-10). Pourtant, ce n'est qu’après avoir fait ce pas que nous serons prêts à rencontrer, dans la prière et la lecture de la Parole de vie, le Dieu de vérité et d'amour pour l'adorer et le glorifier. Car il est écrit : « C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras » (Mt 4, 10).
Dès les débuts de son ministère public, Jésus appelle à la conversion : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche. Convertissez-vous, et croyez à l'Évangile !» (Mc 1, 15). Cet appel est un élément essentiel de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il ne s'adresse pas seulement à ceux qui ne connaissent pas le Christ et son Évangile, mais il continue de retentir dans la vie des chrétiens, comme le dit une antique homélie :
Aussi longtemps que nous vivrons sur terre, convertissons-nous. Nous sommes de l'argile dans la main de l'artisan. Le potier, s'il fait un vase qui se déforme ou qui se brise entre ses mains, le modèle de nouveau ; mais s'il l’a déjà mis au four, il ne pourra plus rien pour lui. Nous aussi, tandis que nous sommes en ce monde, convertissons-nous de tout notre cœur, en renonçant au mal que nous avons commis dans cette vie charnelle, afin d'être sauvés par le seigneur, tandis que nous avons encore le temps de nous convertir-. Car lorsque nous serons sortis de ce monde, nous ne pourrons plus, là-bas, confesser nos fautes et nous convertir(3).
Cette conversion toujours à reprendre est l'œuvre incessante de toute l'Église
(3). Homélie du IIe siècle, citée dans la Liturgie des heures, t 4, op. cit. p. 286-287.
Lu sur le site « catholic news agency » :
« Salle de presse de Washington, DC, 30 juillet 2022 / 12 h 53
Treize paroisses du diocèse d'Arlington, en Virginie, doivent cesser d'offrir des messes latines traditionnelles le 8 septembre en vertu des nouvelles règles publiées vendredi par l'évêque Michael J. Burbidge pour se conformer aux directives liturgiques du pape François.
Selon les règles, huit autres paroisses peuvent continuer à offrir des messes dans ce qu'on appelle la forme extraordinaire, mais cinq d'entre elles ne peuvent le faire que dans d'autres endroits que leurs églises, y compris des bâtiments scolaires et une ancienne église.
De plus, aucune des huit paroisses ne peut publier les horaires de ses messes en latin dans ses bulletins, sites Web paroissiaux ou canaux de médias sociaux, conformément aux exigences du Vatican.
Trois paroisses du diocèse de 70 paroisses peuvent continuer à accueillir des messes latines dans leurs églises. Il s'agit de la mission St. Anthony à King George, de l'église St. Rita à Alexandria et de St. John the Beloved à McLean.
Dans un document de cinq pages décrivant la politique, Burbidge dit que les règles sont destinées à «renforcer la communion ecclésiale» au sein du diocèse et à se conformer aux mandats que le pape François a publiés il y a un peu plus d'un an dans son motu proprio Traditionis custodes , ainsi que plus spécifiques restrictions émises par le Vatican en décembre.
"L'expression unique de la liturgie sacrée se trouve dans les livres liturgiques réformés selon les désirs du Concile Vatican II et promulgués par le pape saint Paul VI et le pape saint Jean-Paul", dit Burbidge dans le document.
La nouvelle politique ne fait aucune mention explicite d'une interdiction des messes dites ad orientem , ou tournées vers l'extérieur de la congrégation, sous la nouvelle ou l'ancienne forme, comme c'est actuellement le cas dans l'archidiocèse voisin de Washington.
La politique du diocèse d'Arlington entre en vigueur le 8 septembre, fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie […]
Ref. L’épuration liturgique continue aux U.S.A. : L'évêque d'Arlington supprime les messes latines traditionnelles