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Eglise - Page 402

  • 13 prêtres et une religieuse assassinés depuis le 1er janvier : qui sont-ils ?

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    De Pierre Jova sur le site de La Vie :

    Qui sont les 13 prêtres et la religieuse assassinés depuis le 1er janvier 2022 ?

    Les meurtres de ces consacrés catholiques sont survenus dans des pays où percussions et violences règnent, en Afrique, en Amérique latine et en Haïti.

    12/08/2022

    C’est un décompte macabre qui inspire la tristesse et la révolte. Depuis le 1er janvier 2022, 13 prêtres catholiques et une religieuse ont été assassinés dans le monde : sept en Afrique, cinq en Amérique latine, un au Vietnam, et une sœur en Haïti.

    Ces meurtres sont-ils tous le fait des persécutions antichrétiennes, qui toucheraient, selon l’ONG protestante Portes ouvertes, près de 360 millions de personnes dans le monde ? Pas si simple… Par exemple, le prêtre dominicain Joseph Tran Ngoc Thanh, poignardé le 29 janvier 2022, alors qu’il entendait des confessions dans l’église de Dak Mot, au centre du Vietnam, a été la cible d’une personne présentant des désordres psychologiques. Son agresseur, issu d’une famille catholique, souffrait de paranoïa et battait son entourage.

    Une partie de ces meurtres relèvent cependant de persécutions, en particulier au Nigeria, qui a vu quatre prêtres trouver la mort entre avril et juillet 2022. Le pays est miné depuis des décennies par un conflit sanglant entre les États du Nord et ceux du Sud, qui mêle des causes agraires, tribales et religieuses.

    Ces dernières années, des bandes armées mafieuses, qui se parent souvent de l’islamisme, se sont spécialisées dans les enlèvements de chrétiens contre rançon. Dans l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du pays, 140 lycéens d’un pensionnat baptiste ont été enlevés en juillet 2021, puis relâchés au compte-gouttes jusqu’en janvier 2022, en échange d’une forte somme.

    Enlèvements et assassinats en Afrique

    C’est dans cet État que trois prêtres ont été assassinés : Joseph Aketeh Bako, 48 ans, enlevé en mars 2022, puis exécuté en captivité entre le 18 et le 20 avril 2022 ; Vitus Borogo, 50 ans, mis à mort le 25 juin 2022 ; et John Mark Cheitnum, tué le 19 juillet 2022, alors que lui et un confrère, Donatus Cleophas, tentaient de s’évader après leur enlèvement. Ce dernier est parvenu à s’échapper et retrouver les siens. Le quatrième prêtre nigérien à avoir perdu la vie est Christopher Odia, 41 ans, assassiné le 26 juin 2022, le jour de son kidnapping dans l’État d’Edo.

    Le 30 juin 2022, en marge des funérailles du père Borogo, l’archevêque catholique de Kaduna, Matthew Man-oso Ndagoso, élevait vers le ciel une lamentation digne des pages les plus sombres de la Bible : « Nous n’avons plus les larmes aux yeux parce que la source de nos larmes s’est tarie à cause des pleurs constants. Nous avons aussi perdu nos voix parce que quand vous parlez, personne ne vous écoute. Vous pleurez, personne n’entend votre cri mais nous ne perdrons pas espoir. Un jour, Dieu essuiera nos larmes. »

    Ailleurs en Afrique, deux prêtres ont trouvé la mort en République démocratique du Congo. Richard Masivi Kasereka est tombé le 2 février 2022 par des hommes armés à Vusesa, dans le Nord-Kivu, une région dans l’est du pays en proie à une guérilla du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda voisin.

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  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

  • Chine : Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

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    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais. Lu sur le National Catholic Register :

    « Le cardinal Joseph Zen doit être jugé le mois prochain, avec quatre autres personnes, en lien avec son rôle d'administrateur d'un fonds juridique pro-démocratie. Il semble qu'il n'ait pas été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui aurait entraîné des sanctions beaucoup plus graves. 

    Le cardinal Zen, 90 ans, est l'évêque émérite de Hong Kong, un ardent défenseur de la liberté religieuse et de la démocratie, et un critique acerbe de l'accord du Vatican de 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. 

    Les autorités de Hong Kong ont arrêté le cardinal Zen le 11 mai et il aurait été libéré sous caution du poste de police de Chai Wan plus tard dans la journée. À l'époque, il semblait qu'il serait inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la mesure imposée par Pékin qui criminalise les définitions larges de la sédition et de la collusion avec des forces étrangères. Le cardinal Zen a été arrêté aux côtés de plusieurs autres personnalités pro-démocratie, dont l'avocate Margaret Ng et la chanteuse-activiste Denise Ho. 

    Tous sont ensuite inculpés pour non-enregistrement du 612 Humanitarian Relief Fund , qui a aidé les manifestants pro-démocratie à payer leurs frais juridiques jusqu'à sa dissolution en octobre 2021. Les avocats des accusés font valoir qu'ils avaient le droit de s'associer en vertu de La loi fondamentale de Hong Kong - essentiellement la constitution. 

    En plus des cardinaux Zen, Ho et Ng, le chercheur en études culturelles Hui Po-keung et l'ex-législateur Cyd Ho sont accusés de ne pas avoir demandé l'enregistrement de la société locale pour le fonds entre le 16 juillet 2019 et le 31 octobre 2021, le Hong Kong Free Press (HKFP) a rapporté. Tous les accusés ont plaidé non coupables ; Cyd Ho est déjà emprisonné pour une autre accusation. 

    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais, a rapporté HKFP. Sans l'acte d'accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale, les accusés ne pourraient encourir qu'une amende. 

    Le cardinal Zen a offert la messe après sa comparution devant le tribunal en mai et a prié pour les catholiques de Chine continentale qui font face à la persécution. 

    « Le martyre est normal dans notre Église », a-t-il dit. "Nous n'aurons peut-être pas à le faire, mais nous devrons peut-être endurer de la douleur et nous armer de notre loyauté envers notre foi."

    Hong Kong est une région administrative spéciale de Chine avec son propre gouvernement, et ses citoyens jouissent historiquement d'une plus grande liberté de religion que sur le continent chinois, où les croyants religieux de tous bords sont régulièrement surveillés et restreints par le gouvernement communiste. Mais ces dernières années, Pékin a cherché à renforcer le contrôle sur les pratiques religieuses à Hong Kong sous prétexte de protéger la sécurité nationale. En 2020, une loi radicale sur la sécurité nationale est entrée en vigueur, criminalisant les libertés civiles auparavant protégées sous les rubriques de « sédition » et de « collusion étrangère ».

    Des millions de citoyens de Hong Kong, dont de nombreux catholiques, ont participé ces dernières années à des manifestations pro-démocratie à grande échelle à Hong Kong, qui ont culminé à l'été 2019. Des personnalités catholiques pro-démocratie telles que le cardinal Zen, le magnat des médias Jimmy Lai et l'avocat Martin Lee ont tous attiré l'attention des médias pour leur arrestation par les autorités chinoises. 

    Un prêtre de Hong Kong a déclaré à EWTN en avril que le Parti communiste chinois utilisait des tactiques idéologiques telles que la rééducation et la propagande pour saper la liberté de religion à Hong Kong. Un rapport de Reuters de fin décembre a documenté une réunion d'octobre 2021 au cours de laquelle des évêques et des chefs religieux chinois ont informé de hauts ecclésiastiques catholiques de Hong Kong de la vision du président Xi Jinping d'une religion aux "caractéristiques chinoises". 

    Le Vatican a évité de critiquer publiquement la répression des manifestations démocratiques à Hong Kong depuis qu'il a conclu un accord provisoire avec la Chine en 2018. Cet accord visait à unifier les 12 millions de catholiques du pays, divisés entre l'Église clandestine et les communistes. -administré l'Association catholique patriotique chinoise et ouvert la voie à la nomination d'évêques pour les diocèses chinois. Malgré l'accord, la persécution de l'Église clandestine s'est poursuivie et, selon certains, s'est intensifiée. »

    Ref. Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

     

  • Le pape François modifie la gouvernance de l'Opus Dei : mais qu'est-ce que cela signifiera ?

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    Alors que la direction de la prélature personnelle souligne son acceptation filiale de la décision de François, mais les avocats canonistes soulignent l'importance du changement. Lu sur le National Catholic Register :

    « NEW YORK – Lorsque le pape François a décrété le 22 juillet que le chef de l'Opus Dei, connu sous le nom de prélat, ne serait plus évêque comme les deux derniers dirigeants l'avaient été, la décision a été adoptée par la direction du groupe sans la moindre protestation.

    "La volonté du Pape de mettre en évidence la dimension charismatique de [l'Opus Dei] nous invite désormais à renforcer le climat familial d'affection et de confiance : le Prélat doit être un guide mais, avant tout, un père", lit -on dans une réponse formelle émise par Mgr. Fernando Ocariz , l'actuel prélat de l'Opus Dei. 

    Mgr. Ocáriz a souligné l'acceptation filiale du groupe de la décision du Saint-Père, qui, selon le pape François, a été prise afin de fonder la gouvernance de l'institut ecclésial "plus sur le charisme que sur l'autorité hiérarchique". 

    Mgr. Le message rassurant d'Ocáriz a été repris par Brian Finnerty, directeur américain de la communication de l'Opus Dei.

    "Nous voulons que ce moment soit l'occasion d'approfondir ce merveilleux charisme que Dieu a confié à notre fondateur, et nous voyons le Pape nous encourager à le faire", a déclaré Finnerty au Register.

    Mais alors que la direction de l'Opus Dei a accepté les modifications, qui incluent le transfert de la supervision de la prélature personnelle du Dicastère pour les évêques au Dicastère pour le clergé, sans hésitation, les canonistes contactés par le Registre ont exprimé leur surprise face à la décision du pape François. Et bien que ces experts en droit de l'Église aient déclaré que le motu proprio du Pape , Ad Charisma Tuendum (Garder le charisme), n'affecterait pas nécessairement la vie quotidienne des plus de 93 000 membres de l'Opus Dei, ils se sont demandé si des changements significatifs étaient nécessaires.  

    Prélature personnelle

    L'Opus Dei est devenu la première et la seule prélature personnelle en 1982, lorsque saint Jean-Paul II a publié la constitution apostolique Ut Sit de 1982 , peu de temps avant de publier la révision du Code de droit canonique de 1983, qui cherchait à incorporer les enseignements du Concile Vatican II dans Loi de l'Église.

    Cette création de la prélature personnelle semblait cohérente avec les discussions du Concile Vatican II autour de la création de nouvelles entités, telles que les prélatures, les vicariats ou les ordinariats, qui pourraient servir les catholiques dont les besoins particuliers ne sont pas satisfaits dans la structure diocésaine géographique. Ce groupe de catholiques comprenait des soldats vivant sur des navires et des bases militaires étrangères et des laïcs suivant un charisme particulier. 

    Cela correspondait également au désir de saint Josémaria Escrivá, qui, en 1928, fonda une organisation de laïcs, de femmes et de prêtres dédiée à l'idée que tous les hommes - pas seulement le clergé ou les religieux - sont appelés à la sainteté personnelle dans la vie ordinaire. Il a qualifié son groupe d'"Œuvre de Dieu" - en latin, "Opus Dei".

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  • Allemagne : un Iranien converti au christianisme se voit refuser le statut de réfugié

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    L'Allemagne refuse le refuge à un chrétien converti d'Iran

    12 août 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté le cas d'un Iranien converti au christianisme, qui fait appel de son expulsion d'Allemagne vers l'Iran, en invoquant la liberté religieuse. 

    Les militants craignent que la décision de la Cour signifie que cet homme de 44 ans risque la prison ou la mort, en raison de sa conversion religieuse.

    Hassan - dont le nom a été modifié pour protéger son identité et qui n'est enregistré que sous le nom de "H.H" dans les dossiers publics - est un ébéniste qui a demandé l'asile en 2018 et réside actuellement en Allemagne où il peut pratiquer librement sa foi. 

    Après que lui, sa femme et sa famille se sont convertis au christianisme, les forces de sécurité en Iran ont pris d'assaut leur maison et ont confisqué leurs livres, leur ordinateur, leurs passeports et leur Bible. Il a ensuite fui en Allemagne avec sa famille en passant par la Turquie.

    Dans une déclaration publiée le 11 août, Lidia Rieder, responsable juridique de l'ADF International, a prévenu que l'Iran était l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les chrétiens. Elle a déclaré : "Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. L'Iran est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, et les convertis sont particulièrement en danger. L'année dernière, la persécution religieuse s'est considérablement aggravée. Les soi-disant "déviants religieux" peuvent être condamnés à des peines de prison, les accusations de sécurité nationale sont continuellement utilisées pour cibler les minorités religieuses. Les tribunaux allemands doivent en tenir compte dans le traitement des demandes d'asile."

    La conversion d'Hassan au christianisme a été inspirée par le témoignage de son beau-frère, qui a été emprisonné pour avoir pratiqué sa foi chrétienne, puis tué. La femme de son beau-frère a également été maltraitée.

    "Le frère de ma femme était devenu une personne différente en devenant chrétien. Nous voulions voir si nous aurions ce sentiment en devenant chrétiens", a déclaré H.H. dans sa demande aux autorités allemandes.

    Mais le tribunal administratif de Greifswald, qui a entendu le cas de Hassan après son rejet par les autorités allemandes, a déclaré qu'il n'était "pas particulièrement probable" qu'un musulman se convertisse au christianisme, compte tenu de ce qui était arrivé à son beau-frère et à sa femme, après leur conversion.

    Cette semaine, la Cour européenne des droits de l'homme a ensuite refusé d'entendre les arguments de la défense d'Hassan, ce qui, selon les militants, lui fait courir un risque important d'expulsion.

    Dans une déclaration préparée par ADF International, Hassan a expliqué : "J'avais eu beaucoup de problèmes en Iran... J'avais beaucoup de questions, mais je n'étais pas autorisé à les poser. Lorsque je posais des questions, j'étais battu à l'école. Cela m'a conduit à vouloir savoir quel Dieu j'avais en face de moi. Un jour, mon beau-frère nous a dit à moi et à ma femme qu'il avait de bonnes nouvelles. Il y a un trésor, il y a un Dieu vivant, Jésus-Christ, nous sommes ses enfants et non ses esclaves... Il a dit qu'il y a un salut gratuit disponible... En Allemagne, je partage l'Évangile, j'organise des cercles de prière ici dans le logement. Je veux être un bon exemple, gagner les autres à la foi en Jésus-Christ. Mon plus grand objectif serait que mes enfants puissent trouver le Christ en toute liberté, et qu'ils fassent le bien."

    Dans une déclaration du 11 août, Kelsey Zorzi, directrice de la liberté religieuse mondiale à ADF International, a déclaré : "L'Iran échoue systématiquement à protéger le droit à la liberté de religion de ses citoyens. La loi iranienne doit être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international des droits de l'homme, qui protège le droit de chaque individu de choisir et de pratiquer librement sa foi. En attendant, des pays comme l'Allemagne ont la responsabilité d'aider à protéger les minorités religieuses vulnérables lorsqu'ils en ont l'occasion. Ignorer cette responsabilité peut avoir des conséquences fatales."

    Madeleine Teahan est l'ancienne rédactrice associée du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • "Marie Noël, entre le monde et Dieu" (une video sur KTO)

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    De KTO Télévision :

    Marie Noël se nommait Marie Rouget. À Auxerre, où elle naquit le 16 février 1883 et où elle résida jusqu'à sa mort, à 84 ans, le 23 décembre 1967, on l'appelle toujours joliment « la fille poussée au son des cloches ». En Bourgogne, le souvenir de la vieille demoiselle est à tout jamais présent. C'est que la vie de Marie Rouget n'est pas commune. Bien longtemps, en effet, beaucoup ignorèrent que celle qui allait devenir Marie Noël, la Marie Noël qu'admirèrent Aragon, Colette, François Mauriac, Montherlant et qui obtint le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, était l'auteur prolifique de récits, de chansons, de berceuses, de complaintes, de contes, de poèmes et de psaumes qui la délivraient de l'attente, des ténèbres, du doute et de l'effroi de la mort. Une vie de lutte incessante, au fil des mots, contre le mal auquel seul peut répondre l'amour. Tour à tour émerveillée, joyeuse et soumise, Marie Noël fut une catholique ardente et sincère, toute donnée à Dieu, jusque dans l'épreuve. Rebelle, elle dialogua néanmoins jusqu'à sa mort avec le Seigneur, feignant d'ignorer qu'on peut discuter tant que l'on veut avec Dieu, tôt ou tard, c'est Lui qui a le dernier mot. Ce film magnifique nous conte la vie hors du commun d'une fausse bigote à l'allure de redoutable « grenouille de bénitier », dont Montherlant a pu dire qu'elle était le plus grand poète français. Et l'on pense à André Chénier qui écrivit : « L'art ne fait que des vers. Le coeur seul est poète ». Une inoubliable promenade sur des chemins de poésie au pays de la sérénité, dans les pas d'une grande figure du christianisme qui, s'usant le corps et l'âme, se perdit dans la vie des autres.

    UNE COPRODUCTION KTO/CAT PRODUCTION 2018 - Réalisé par Armand Isnard

    Documentaire du 05/01/2019.

  • La lettre de Mgr Saliège s'élevant contre les déportations des Juifs en 1942 sera lue dans les paroisses de France le 15 août

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    De Félicien Rondel sur le site du journal La Croix :

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège 

    Les faits 

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a suggéré de lire dans les églises lors de la messe de l’Assomption lundi 15 août, la lettre de Mgr Jules-Géraud Saliège. Une manière de commémorer les 80 ans du texte du cardinal de Toulouse, lu le 23 août 1942, qui s’élevait contre les déportations des Juifs.

    12/08/2022

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège
    « Cette voix mérite de retentir encore »

    « La voix du cardinal Saliège a atteint beaucoup de cœurs et d’esprit, et encouragé une authentique résistance aux mesures inhumaines prises par le gouvernement et exécutées par la police. De nombreux Juifs ont trouvé abri dans des monastères, des couvents, des maisons religieuses, des presbytères, chez des fidèles. À quatre-vingts ans de distance, cette voix mérite de retentir encore », ont relayé différents diocèses de France en écho à l’initiative de Mgr de Moulins-Beaufort.

    L’archevêque de Reims avait déjà évoqué la mémoire de Mgr Saliège lors de son discours de clôture de la dernière Assemblée plénière des évêques de France, le 8 avril. « Le 15 août prochain, nous pourrons rendre grâce à Dieu pour la protection de Notre Dame sur notre pays et en renouveler la consécration, en suppliant pour que de nombreux Saliège ou Théas se lèvent, de nombreuses Thérèse Dauty, lorsqu’il le faut », affirmait-il.

    « Juste parmi les nations »

    Cette initiative de l’Église de France s’inscrit dans la suite de celle du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a appelé à lire la lettre de l’ancien archevêque de Toulouse, lors du shabbat, le 16 juillet, à l’occasion des commémorations des 80 ans de la rafle du Vél’ d’Hiv. « Qu’un texte d’une autorité chrétienne soit lu lors d’un office religieux dans des synagogues, c’est une première », avait alors commenté l’entourage du responsable religieux de la première communauté juive d’Europe.

    La lettre pastorale de Mgr Saliège fut l’un des premiers – et rares – actes de protestation publique d’une autorité religieuse chrétienne à l’été 1942, après la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris, en zone nord occupée. « Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle », écrivait-il. Mgr Saliège a été reconnu comme « Juste parmi les nations » en 1969.

  • La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s)

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    Denis Crouan propose le quinzième volet de son histoire de la liturgie :

    Liturgie 15 : La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s) (33 mn) 

    https://youtu.be/9JRhkgDG9-A 

    La décadence du Grégorien s’est produite peu à peu, sous l’influence de causes multiples : invention de la portée musicale, oubli du sens des anciens signes neumatiques, apparition du spectaculaire chant polyphonique qui démode l’austère chant grégorien. Les textes sacrés de la liturgie demeurent, mais ils deviennent de moins en moins un motif de prière au profit des prières personnelles, du goût pour le subjectivisme, l’ostentatoire et l’affectif.  

    La Renaissance et les débuts d’une crise : Les témoignages du début du XVI° s montrent qu’il existe une décadence de la foi et des rites : Papes se comportant comme des princes mondains, plus intéressés par l’art que par leur mission apostolique, pratiques extérieures coupées de leur signification, luxe ostentatoire à Rome, vente des indulgences, simonie des évêques. Mais, dans le peuple, la religion reste très fervente et adoratrice de l’eucharistie.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres Pierre, André et Philippe aurait été retrouvée par les archéologues

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    De Cécile Lemoine sur TerreSainte.net :

    Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres, retrouvée

    11 août 2022

    La mise au jour d'une mosaïque byzantine portant une inscription dédiée à Saint-Pierre renforce l'hypothèse que le site archéologique d'el-Araj est bien Bethsaïde, la ville des apôtres Pierre, André et Philippe, dont on avait perdue la trace.


    La saison de fouilles 2022 aura été encore plus fructueuse que celle de 2021, dont nous vous relations les trouvailles dans le numéro 679 de Terre Sainte Magazine. « Il va y avoir un petit tremblement de terre dans le monde chrétien« , annonçait Steven Notley, directeur académique des fouilles, dans un post de blog plein de suspense daté du 8 août, dernier jour de la sixième campagne de fouilles sur le site d’el-Araj, situé au bord du lac de Tibériade.

    Quelques jours plus tard, le 10 août, le communiqué tombe. Une grande inscription grecque a été mise au jour dans la basilique byzantine, que les archéologues du Kinneret College, en charge des fouilles du site d’El-Araj depuis 2014, appellent « l’église des Apôtres ».

    Conformément à la tradition byzantine des mosaïques dédicatoires, l’inscription commence en nommant le donateur, un certain « Constantin, le serviteur du Christ », avant de poursuivre vers la partie intéressante : une demande d’intercession au « chef et commandant des apôtres célestes ». Un titre « couramment utilisé par les chrétiens byzantins pour désigner l’apôtre Pierre« , éclaire le communiqué.

    Maison de Pierre et André

    Encadrée par un médaillon rond composé de deux lignes de tesselles noires, l’inscription fait partie d’un sol en mosaïque plus vaste situé dans le diaconion (sacristie) de l’église et partiellement décoré de motifs floraux. « Cette découverte est notre meilleur indicateur pour dire que Pierre était associé de manière particulière à la basilique, et qu’elle lui était probablement dédiée », explique Steven Notley, également professeur d’études bibliques.

    Selon les hypothèses des archéologues, l’église pourrait recouvrir les restes de la maison de Pierre et André, disciples de Jésus originaires de Bethsaïde, ville mentionnée dans la Bible, dont on a depuis perdu la trace. « La tradition chrétienne byzantine identifie régulièrement la maison de Pierre à Bethsaïde, et non à Capharnaüm comme on le pense souvent aujourd’hui », précice Steven Notley.

    Découvrir >> Capharnaüm, la ville que Jésus aimait – Mooc Bernardins

    A l’époque du Christ (Ier siècle), Bethsaïde n’est qu’un petit port de pêche sans prétention. Elle acquiert le statut de polis par la main de Philippe le Tétrarque, gouverneur de la région en 30 ap. J.-C. L’historiographe Josèphe Flavius raconte que la ville est à cette occasion rebaptisée “Julias”, en l’honneur de la fille de l’empereur Romain (Antiquités juives 18:28). Les Évangiles relatent qu’en plus d’avoir vu naître plusieurs des disciples, Bethsaïde assiste au miracle de la guérison de l’aveugle, avant d’être condamnée par Jésus pour son manque de foi. 

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  • En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée
    Le berger slovaque, décédé à 98 ans, a vécu sa vocation en exil dans la Ville éternelle.

    11 août 2022

    La mort du cardinal Jozef Tomko lundi - à 98 ans, il était le plus vieux cardinal vivant - a rappelé une période difficile, mais héroïque, de la vie de l'Église. 

    Il était le dernier des cardinaux indomptables de la guerre froide, vivant derrière le rideau de fer. Il était également l'un des derniers géants du pontificat de Jean-Paul II. Les cardinaux Francis Arinze, Camillo Ruini et George Pell sont parmi les quelques anciens survivants - et, bien sûr, Benoît XVI lui-même.

    Lors de ses funérailles, jeudi, à la basilique Saint-Pierre, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, a rappelé comment le jeune séminariste slovaque avait été envoyé à Rome pour ses études à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de "l'opposition du gouvernement communiste à l'Église catholique", Tomko n'a pas pu retourner dans son diocèse d'origine, Košice, en Tchécoslovaquie. Il a été ordonné prêtre à Rome en 1949 et a servi à Rome par la suite. Le père Tomko a commencé son sacerdoce en exil.

    Trente ans plus tard, a rappelé le cardinal Re, saint Jean-Paul II a nommé Tomko secrétaire général du synode des évêques et a décidé de le consacrer personnellement évêque. Là encore, les communistes sont intervenus, n'autorisant qu'un petit nombre de membres de la famille et d'amis de l'évêque élu Tomko à se rendre à Rome. Le Saint-Père a donc déplacé l'ordination de la vaste basilique Saint-Pierre vers la chapelle Sixtine, beaucoup plus petite, ce qui n'était pas un mauvais lot de consolation - et un signal clair.

    L'ordination de 1979 a été réalisée avec une grande solennité, a déclaré le cardinal Re, "parce que le pape voulait souligner sa proximité avec la Slovaquie et toute l'Église du silence en ce moment très difficile pour les catholiques vivant derrière le rideau de fer."

    L'Église du silence

    Lors de son élection en 1978, on a demandé à Jean-Paul II ce que son pontificat signifierait pour l'"Église du silence", comme on avait fini par appeler les chrétiens persécutés sous la domination soviétique.

    La réponse de Jean-Paul II fut que l'Église persécutée n'était plus silencieuse : "Elle parle avec ma voix."

    Peu d'Européens centraux et orientaux travaillaient au sein de la Curie romaine dans les années 1970. Le cardinal croate Franjo Šeper était le plus en vue, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ; l'évêque polonais Andrzej Deskur et Mgr Tomko jouaient des rôles plus mineurs. Ils seront nommés cardinaux ensemble en 1985, dans le cadre de la détermination de Jean-Paul II à mettre en lumière le témoignage courageux de l'Église persécutée et à l'encourager en honorant ses pasteurs.

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  • Pakistan : pour l'arrêt des conversions forcées et de toute discrimination sociale et religieuse

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Le 11 août est la Journée des minorités : la société civile soulève la question des droits

    10 août 2022

    Islamabad (Agence Fides) - " Commençons par la question des conversions forcées, un fléau qui pèse sur la vie des minorités religieuses du Pakistan. Des facteurs extrêmement inquiétants se cachent derrière cette mauvaise mentalité, tels que la violation des droits humains fondamentaux, la discrimination, la pauvreté et l'absence d'État de droit. L'inaction du gouvernement sur cette question encourage les auteurs de crimes qui utilisent la foi pour dissimuler des crimes contre les femmes des minorités. Les membres de la communauté religieuse minoritaire, faibles et pauvres, ne sont pas en mesure de se défendre pour obtenir justice " : c'est ce qu'a déclaré dans une interview à l'Agence Fides le laïc catholique Peter Jacob, célèbre défenseur des droits de l'homme au Pakistan, à l'occasion de la Journée des minorités au Pakistan, célébrée chaque année le 11 août.

    M. Jacob, qui a été secrétaire exécutif de la Commission catholique pour la justice et la paix (NCJP) au sein de la Conférence des Evêques catholiques du Pakistan pendant près de 30 ans et qui dirige aujourd'hui le Centre pour la justice sociale (CSJ), note : "Il est nécessaire de reconnaître et d'aborder la question de l'abus des droits des minorités par le biais d'une législation appropriée, afin de prendre des mesures spécifiques pour la protection des femmes issues de minorités religieuses. Des programmes de sensibilisation et d'éducation sont nécessaires de toute urgence pour renforcer la protection et la prise de conscience de la société pakistanaise quant au statut vulnérable et marginalisé des minorités dans le pays. Nous continuerons à élever la voix jusqu'à ce que l'État promeuve la justice et que le peuple pakistanais en prenne conscience".

    Selon les données recueillies par la CSJ, en 2021, 78 adolescentes issues de communautés religieuses minoritaires (39 femmes hindoues, 38 chrétiennes et 1 femme sikhe) ont été enlevées et converties de force à l'islam, soit une augmentation de 80 % du nombre de cas par rapport à l'année 2020. Il faut donc dire que ces cas sont ceux qui sont officiellement enregistrés, et que beaucoup d'autres ne sont pas signalés. À l'occasion de la Journée des minorités, les groupes de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'absence de garanties juridiques pour protéger les minorités au Pakistan. Dans le cas des conversions forcées, notent-ils, des crimes tels que l'enlèvement, la falsification de documents et les violences sexuelles sont commis et restent impunis.

    À l'occasion du 11 août, le président de l'ONG "Voice for Justice", Joseph Jansen, s'adressant à l'Agence Fides, cite le message du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, dans son discours historique du 11 août 1947, qui a inspiré le choix de cette date comme "Journée des minorités". Jinnah a déclaré : "Nous sommes tous des citoyens et des citoyens égaux d'un État. Je pense que nous devons garder cela à l'esprit en tant qu'idéal et comprendre qu'au fil du temps, les hindous cesseront d'être hindous et les musulmans d'être musulmans. Non pas au sens religieux, car il s'agit de la foi personnelle de chaque individu, mais au sens politique, en tant que "citoyens de l'État". Il a ajouté : "Vous êtes libre. Libre à vous de vous rendre dans vos temples, vos mosquées ou tout autre lieu de culte dans cet État du Pakistan. Vous pouvez appartenir à n'importe quelle religion, caste ou croyance : cela n'a rien à voir avec les affaires de l'État".

    Joseph Jansen rapporte : "À l'occasion de la Journée nationale des minorités, Voice for Justice, ainsi que d'autres organisations, observeront des moments de silence et des commémorations, avec des lectures et des manifestations publiques exhortant le gouvernement pakistanais à introduire des garanties concrètes pour la protection des minorités religieuses, en mettant en œuvre la vision de Muhammad Ali Jinnah". Il est nécessaire "de reconnaître et de sanctionner tous les actes de discrimination, notamment sur la base de la religion et des convictions, afin que l'égalité et la liberté religieuse soient garanties, comme le stipule la Constitution du Pakistan", conclut Jansen.

    La société civile pakistanaise se souvient notamment de la figure du ministre catholique Shahbaz Bhatti (1968 - 2011), tué lors d'une attaque terroriste à Islamabad et qui fut un martyr de la justice. Bhatti a laissé un précieux héritage spirituel ainsi que des réalisations civiles et politiques telles que l'instauration de la Journée des minorités le 11 août. Le ministre a salué l'anniversaire du discours historique d'Ali Jinnah à la nation pakistanaise, dans lequel il a proclamé l'égalité des droits pour tous les citoyens, indépendamment de leur origine ethnique ou religieuse. La Journée des minorités, créée à l'initiative de M. Bhatti en 2009, est un héritage de l'engagement chrétien et humain de Shahbaz Bhatti, qui a ainsi voulu donner un signe tangible de reconnaissance du rôle des minorités au Pakistan et honorer leur contribution à la construction de la nation depuis l'indépendance. Les thèmes qui caractérisent cette journée depuis lors sont : la justice, le travail, l'éducation, le respect des droits, l'arrêt des conversions forcées et de toute discrimination sociale et religieuse.

    (AG-PA) (Agence Fides 10/8/2022)

  • Le Vatican fait appel à des influenceurs pour inciter les jeunes catholiques désenchantés à répondre à l'enquête du Synode

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    De Zelda Caldwell sur Catholic News Agency :

    Le Vatican fait appel à des influenceurs pour inciter les jeunes catholiques désenchantés à répondre à l'enquête du Synode

    9 août 2022

    L'automne dernier, les catholiques du monde entier ont commencé à se réunir dans les sous-sols des églises et les gymnases des écoles pour, selon les mots du pape François, " regarder les autres dans les yeux et écouter ce qu'ils ont à dire. " Ces séances d'écoute constituaient la première phase du Synode sur la synodalité, qui durera deux ans et se terminera en 2023, lorsque les évêques se réuniront pour ruminer ce qu'ils ont appris.

    Maintenant que les paroisses ont enregistré les témoignages des fidèles et les ont compilés dans des rapports officiels, le Vatican envoie le message qu'il veut entendre ceux qu'il a peut-être manqués - les catholiques jeunes ou inactifs qui ne se sont pas présentés aux réunions paroissiales.

    Jimmy Akin, apologiste catholique et animateur de la populaire émission de radio Catholic Answers Live, est l'un des nombreux "influenceurs" catholiques laïcs auxquels le Dicastère pour les communications du Vatican a demandé d'entrer en contact avec ces catholiques non comptabilisés. 

    L'auditoire de M. Akin comprend de nombreux non-catholiques, agnostiques et athées qui tentent de le faire trébucher en contestant la foi. Il répond respectueusement, en utilisant des arguments logiques pour défendre les enseignements de l'Église, rappelant à ses auditeurs qu'en tant que converti, il a lui aussi été confronté à des obstacles similaires avant de décider de devenir catholique.

    Lundi, sur Twitter, M. Akin a invité ses plus de 21 800 adeptes à participer au synode en répondant à un sondage. 

    "Le Vatican réalise un sondage en ligne qui sera soumis au Synode des évêques. Il souhaite connaître l'opinion d'un large éventail de personnes, qu'elles soient ou non des catholiques actifs. Vous pouvez partager vos opinions ici. La date limite est le 15 août", a-t-il publié.

    L'enquête, qu'il met en lien sur son site Web, pose aux répondants des questions sur leur foi, la fréquence à laquelle ils vont à la messe et s'ils ont eu une rencontre personnelle avec Dieu. 

    D'autres questions, concernant l'attitude à l'égard de l'Église, ont suscité une réaction négative de la part de certains qui ont contesté la formulation des réponses à choix multiples.

    L'une des questions de l'enquête, par exemple, demande : "Lesquels de ces attributs définissent le mieux l'Église ?"

    Les personnes interrogées sont invitées à choisir trois adjectifs dans la liste suivante : "solidaire", "égoïste", "autoritaire", "participative", "innovante", "dépassée", "proche" et "distante".

    Une autre question, demandant pourquoi les gens quittent l'Église, n'a pas inclus suffisamment d'options, ont suggéré certains utilisateurs de Twitter :

    Un utilisateur de Twitter a écrit, en réponse au post d'Akin, "Je suis désolé Jimmy mais ce sondage est nul, il est très clair que celui qui l'a fait est déconnecté des vrais défis auxquels l'Église est confrontée de nos jours (manque de révérence, suppression de la tradition, relativisme, indifférentisme religieux, aller avec le Zeitgeist etc. etc.)".

    Si l'écrasante majorité des commentaires sur le billet d'Akin étaient négatifs, les efforts du Vatican ont été salués :

    M. Akin a déclaré à CNA qu'il n'était pas surpris de la réaction à l'enquête.

    "Beaucoup de gens se méfient du prochain synode sur la synodalité, ce qui en soi suscite des inquiétudes. De plus, en remplissant moi-même le questionnaire, il était clair que la personne qui a rédigé les questions et les réponses ne pensait pas du point de vue de nombreux catholiques actifs, engagés et orthodoxes", a-t-il déclaré.

    "Je m'attendais à ce que certaines personnes considèrent que le questionnaire était orienté vers un ensemble particulier de points de vue et de réponses", a ajouté M. Akin.

    Dans l'ensemble, il pense que cela vaut la peine de remplir le questionnaire.

    "Mon opinion est que si le Vatican vous demande votre avis, il vaut mieux coopérer et le donner, même si l'instrument est imparfait. Il vaut mieux faire entendre sa voix que de ne pas la faire entendre du tout", a déclaré M. Akin.

    Il a ajouté qu'il était heureux d'apporter son aide lorsqu'on le lui demandait.

    "Je reconnais que le Saint-Siège est un lieu où les gens ont des opinions très différentes et que personne, à l'exception du pape, n'a le dernier mot sur une question. Mais je crois qu'il faut être utile et constructif lorsqu'on le demande, et j'ai donc été heureux d'aider le Dicastère des communications", a-t-il déclaré.

    Selon lui, le Vatican était également conscient que l'audience de M. Akin et des autres influenceurs n'était pas représentative des catholiques actifs.

    "Quelqu'un au Vatican a clairement compris que les enquêtes diocésaines ne permettraient pas de connaître l'opinion des personnes qui ne vont pas à la messe. Ils nous ont fait remarquer que les participants n'avaient pas besoin d'être des catholiques actifs pour partager leurs opinions. Ils veulent entendre des personnes de bonne volonté qui sont prêtes à s'engager dans l'Église sous une forme ou une autre, même si certaines ne pratiquent pas la foi actuellement", a-t-il déclaré.

    Le bureau de communication du Vatican a mené une campagne similaire en France et en Espagne, en employant des "prêtres influenceurs" pour atteindre les jeunes qui n'avaient pas assisté aux réunions du Synode dans les paroisses.

    "Après le synode, dont les jeunes étaient largement absents, le dicastère a rencontré un groupe d'influenceurs espagnols", a déclaré le père Gaspard Craplet au site catholique français La Croix.

    "Ils ont dit qu'il fallait consulter le monde numérique et ont soumis la question au pape, qui a répondu qu'il fallait se lancer", a-t-il ajouté.

    Le père Craplet a expliqué à La Croix que le dicastère l'a contacté, ainsi que d'autres prêtres suivis sur les médias sociaux, pour leur demander de transmettre le sondage. 

    "Contrairement à une paroisse, les influenceurs atteignent les personnes qui les suivent librement, comme des moutons qui choisissent leur berger", a-t-il expliqué.

    L'enquête distribuée en Espagne a suscité des réactions négatives parce que la mention "Je ne sais pas" figurait parmi les possibilités d'identification du sexe.

    Cette partie de l'enquête aurait été modifiée pour lire "Je ne veux pas répondre", réponse qui a ensuite été adoptée par la version américaine de l'enquête distribuée par Akin.

    Le Synode sur la synodalité a été annoncé en mars 2020. Il est axé sur le discernement avec l'ensemble du peuple de Dieu, le cheminement ensemble et l'écoute mutuelle.

    Il a commencé par une phase diocésaine, dans laquelle chaque évêque a été invité à entreprendre un processus de consultation avec son Église locale. Les résultats de ces consultations doivent être envoyés au Vatican avant le 15 août.

    Cette phase sera suivie d'une phase continentale, de septembre à mars 2023. Elle se terminera par un synode des évêques qui se tiendra au Vatican en octobre 2023.