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Eglise - Page 581

  • Situer le concile Vatican II dans son contexte historique

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Historiciser le concile Vatican II. Voici comment le monde de cette époque a influé sur l’Église

    (S.M.) La controverse qui est en train d’enflammer l’Église sur la façon de juger Vatican II ne doit pas en rester à un plan purement théologique.  Parce qu’avant tout, il convient d’analyser le contexte historique de cet événement, surtout pour un concile qui, dans son programme, a déclaré vouloir « s’ouvrir au monde ».

    C’est ce qu’essaye de faire, dans cet essai publié pour la première fois sur Settimo Cielo, Roberto Pertici, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bergame et spécialiste des rapports entre État et Église, rédacteur prestigieux à « L’Osservatore Romano » pendant les années où Giovanni Maria Van était directeur.

    Le professeur Pertici dégage les caractéristiques fondamentales de l’époque de Vatican II, annoncé le 25 janvier 1959, qui s’est ouvert le 11 octobre 1962 et qui s’est conclu le 8 décembre 1965.  Il analyse la perception que les protagonistes de l’aventure conciliaire ont eue de ces caractéristiques et les réponses qui en sont ressorties.

    À l’issue de la lutte triangulaire qui s’était déroulée pendant le conflit, la victoire alliée contre le nazisme avait fermé un front mais le problème de fond restait ouvert : quel type d’organisation sociale et quelle forme d’État la société moderne devait-elle adopter, en Europe et ailleurs ?

    Après la débâcle de l’État national fasciste, les protagonistes et les antagonistes qui restaient étaient la démocratie libérale anglo-américaine et le communisme soviétique.

    Et ce sont précisément ces trois questions que le professeur Pertici analyse l’une après l’autre :

    • la défaite du nazisme et du fascisme et l’éclipse du « paradigme conservateur » ;
    • la montée de la démocratie en Europe occidentale et la diffusion d’un nouvel éthos démocratique ;
    • le communisme soviétique et la tentation de la « coexistence pacifique » avec ce dernier.

    Chacune de ces trois questions a eu une influence importante sur le déroulement du Concile et sur l’église en général.  Et donc la dispute théologique sur son interprétation, si elle veut être féconde, doit les prendre en compte.

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  • A Bruxelles : un nouvel "ilot d'adoration eucharistique"

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    Saint-Lambert | Unité Pastorale de la Woluwe

    On nous signale la création d'un nouvel "ilot d'adoration eucharistique" à Bruxelles, à l'église Saint-Lambert de Woluwe (Place du Sacré-Coeur, 1200 Bruxelles), selon l'horaire suivant: du lundi au vendredi à 19h, après la messe de 18h30 et le dimanche à 17h30, avant la messe de 18h.

    Lieux d'adoration eucharistique à Bruxelles

    veniteadoremus.be

  • Avons-nous banni Dieu ? (22ème dimanche du temps ordinaire)

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    En lien avec l'évangile de ce dimanche, l'abbé Gérald Chaput propose cette réflexion sur le site du diocèse de ValleyField  (archive 2011)

    Année A: Dimanche de la 22e semaine ordinaire (litao22d.11) - Matthieu 16, 21-27

    "Qu'est-ce qui est prodigieusement stimulant dans ce texte qui parle de renoncement? Si nous recevons les textes de ce jour avec des yeux tout axés sur une vie facile, la bonne nouvelle de l'Évangile en est plutôt déroutante. Beaucoup ont l'impression qu'adhérer à Jésus, c'est s'inscrire dans un mouvement de vie austère : elle est dure, cette parole! Qui peut l'écouter ? (Jn 6, 60)  

    Pourtant Jésus propose à Pierre qui vient de le reconnaître comme Fils de Dieu, un avenir assuré, une vie réussie, s'il contribue avec son aide, à mettre le monde sens dessus dessous. À ceux qui le reconnaissent et le suivent sur son chemin, Jésus offre un défi époustouflant : remettre le monde à l'endroit. Nos  vies aussi.

    Dans les mots de Paul, Jésus propose à ceux qui veulent faire partie de son équipe, de le suivre, de ne pas prendre pour modèle le monde présent mais de transformer, de renouveler leur façon de pensée (Rm 12, 1). Aux yeux de Jésus, le modèle de société de son temps, de tout temps, tourne autour d'une loi écrite pour les autres. Il y avait détournement vers la facilité. Vers le bas. Vous dites mais ne faites pas.

    Le projet de Jésus à ceux qui le reconnaissent comme Fils de Dieu, le Messie de Dieu, ouvre sur l'instauration d'un monde à l'envers de la manière de vivre de son temps. Dans les mots d'aujourd'hui, il propose un grand projet d'humanisation de l'humain, de l'humanité. De réussir l'humain à la mode de Dieu.

    Mais ce chemin si emballant soit-il, exige que nous abandonnions notre vie propre pour devenir participants de la nature divine (2 Pi 1, 4) Pour nous confier son Évangile, Dieu nous a mis a l'épreuve et continue à le faire (1 Th 2,3). Cette épreuve passe par une manière neuve de vivre qui comporte des exigences, certains diront de renoncement, d'autres d'accomplissement.

    Quand Jésus nous invite à renoncer à nous-mêmes, il ne nous demande pas de renoncer à ce qui est bon en nous, à ce que nous sommes. Image de Dieu, nous, humains, sommes fondamentalement bons, très bons. Dieu vit que cela était bon (Gn).  Pour le suivre, il nous demande de renoncer à ce que nous sommes devenus. À ce que nous avons fait de nous-mêmes par un mauvais usage de notre liberté. Nous avons superposé à notre beauté originelle des comportements moins qu'humains. Déclarer tu es le fils de Dieu, c'est renoncer à vivre entre nous d'une manière non humaine. Pierre a trouvé ce chemin impossible. Il s'est fait traiter d'agir comme Satan. Ce n'est pas humain de nourrir vengeance et rancune, de ne voir que le mauvais dans l'autre, la paille, dit l'Évangile.

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  • "Soyons saints par la grâce de Dieu" : Mgr Léonard au Festival Marial (21 août)

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    Exhortation de Mgr Léonard, le vendredi 21 août, au Festival Marial 2020.

    Mgr André Léonard est archevêque émérite de Malines-Bruxelles, et chapelain du Sanctuaire de Notre Dame du Laus. Le Festival Marial est organisé par l’ #AllianceMariale, une association catholique de jeunes professionnels qui organise des évènements, dont le Festival, pour renouveler la prière du Rosaire.

    Le sanctuaire Notre-Dame du Laus est un haut-lieu spirituel catholique situé dans les Alpes du sud. Il a pour origine des apparitions de la Vierge Marie à une bergère, Benoîte Rencurel, entre 1664 et 1718.

    Ecouter autres enseignements du Festival Marial : https://www.youtube.com/playlist?list...

  • Rome : aucun voyage prévu pour le pape, une rentrée vaticane au ralenti

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    Lu ce 27 août sur le site du magazine « Famille Chrétienne » cet article de Claire Guigou ( I media, Rome) :

    téléchargement (1).jpg« À l’image de la place Saint-Pierre vidée de ses touristes, le Vatican semble, depuis l’épidémie, plongé dans l’engourdissement. Le report du Congrès eucharistique international initialement prévu en septembre à Budapest auquel devait peut-être participer le pape mais aussi d’événements plus lointains, comme la Rencontre mondiale des familles de 2021 et les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en 2022, avait très tôt donné le ton.

    La situation ne devrait pas évoluer de sitôt: « Nous n’avons rien de prévu au planning du pape pour la rentrée », confie une source travaillant à la communication du Vatican tandis qu’une autre confirme qu’ « aucun grand rassemblement » n’est prévu cette année. Un seul rendez-vous nécessitant la présence du pontife reste maintenu : le rassemblement à Assise du 19 au 21 novembre, intitulé The Economy of Francesco, initialement prévu en mars.

    Cet agenda au ralenti s’explique par la situation sanitaire empêchant tous les rassemblements, mais aussi par le souci de préserver la santé du pape. Sans compter que la crise financière traversée par le petit État, affecté par la baisse de fréquentation de ses Musées, tend à renverser les priorités. Dans ce contexte, seul un déplacement de proximité du pontife serait envisagé.

    Malgré l’inactivité apparente, les salariés du Vatican poursuivent leur travail, parfois de chez eux. Le Dicastère pour le service du développement humain intégral est très sollicité pour répondre aux demandes d’aide humanitaire liées à la pandémie. Du côté de la Congrégation pour la cause des saints, quelques canonisations  dont celle de Charles de Foucauld  seront organisées prochainement.

    Alors que les audiences générales continuent d’être diffusées en ligne, l’évêque de Rome a repris ses audiences privées, encore rares. Dans les coulisses, la réforme de la Curie se poursuit : bien que le dernier Conseil des cardinaux n’ait pas eu lieu, la nouvelle Constitution apostolique devrait être publiée avant la fin de l’année. » 

    Ref. Rome : Aucun voyage prévu pour le pape, une rentrée vaticane au ralenti

    En Belgique l’épiscopat, quant à lui, diffuse une nouvelle version mise à jour de son protocole anticovid19 obligatoire pour la célébration des offices liturgiques. Celui-ci a été adapté aux directives issues des dernières mesures gouvernementales. Il introduit la possibilité de compter 200 personnes (au lieu de 100) pour une célébration, tout en respectant les normes de distanciation. Concernant les dispositions restrictives à propos du chant, le diocèse de Liège, qui ne comporte pas de zones rouges (virologiques, du moins) a obtenu que les membres de l'assemblée liturgique puissent participer au chant en portant le masque et en chantant en sourdine voire être considérés comme choristes s'ils se tiennent à deux mètres de distance du soliste.

    JPSC

  • Saint Louis, roi de France (25 août)

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    Une émission ("La foi prise au mot") de KTO (archive 04.05.2014) :

    Roi " très chrétien " par excellence, qui était vraiment ce monarque ? On le dépeint souvent sous son chêne en train de rendre la justice ou lors de ses derniers instants sur son lit de mort à Tunis pendant la huitième croisade. Quelle fut sa vie ? Pourquoi a-t-il été canonisé ? A-t-il vraiment exercé le pouvoir conformément à l'Évangile ? Comment a-t-il concilié son devoir de roi, d'époux et père de famille, et de serviteur du Christ ? Deux spécialistes viennent retracer le parcours du saint capétien pour l'occasion : Elisabeth Lalou, professeur d'histoire médiévale à l'université de Rouen et spécialiste de la société politique au XIIIe siècle en France, et Xavier Hélary, maître de conférences en histoire médiévale à l'université Paris IV (Sorbonne).

  • Rome : le pèlerinage "Summorum Pontificum" aura lieu en octobre avec la participation du cardinal Sarah

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le cardinal Sarah célébrera la messe du pèlerinage Summorum Pontificum en octobre prochain

    Le cardinal Sarah célébrera la messe du pèlerinage Summorum Pontificum en octobre prochain

    Chaque année depuis 2012 un pèlerinage se déroule à Rome pour rendre grâce pour le motu proprio du pape Benoît XVI Summorum Pontificum. Aura-t-il lieu cette année ? Assistant ecclésiastique de cette rencontre, l'abbé Claude Barthe annonce que non seulement le pèlerinage aura bien lieu mais que le cardinal Sarah célébrera la principale messe à Saint-Pierre de Rome le 24 octobre prochain.

    L’Homme nouveau – Le pèlerinage Summorum Pontificum à Rome aura donc bien lieu cette année ?

    L’abbé Claude Barthe – Oui, comme tous les ans depuis 2012 ! Il est vrai que cette année est assez particulière : il règne, du fait de ce qu’on nomme la « crise sanitaire », une atmosphère assez surréaliste qui touche toutes les activités religieuses et spécialement les pèlerinages. J’étais il y a quelques jours à Lourdes, où l’on ne trouve que quelques poignées de fidèles. Cependant, après mûre réflexion, le Cœtus internationalis qui organise le Pèlerinage romain, a décidé, compte tenu de ce que représente cette démarche catholique, de la maintenir, en tenant compte des contraintes qui nous sont imposées.

    L’Homme nouveau – Quel en sera le programme ?

    L’abbé Claude Barthe – Le pèlerinage lui-même se réduira à l’acte le plus important : la messe pontificale à Saint-Pierre de Rome, à l’autel de la Chaire, le samedi 24 octobre. Avec bien entendu, le lendemain, la messe dominicale du Christ-Roi.

    Le samedi 24 octobre, les pèlerins, clercs et fidèles, se retrouveront devant l’entrée de la Basilique à 11h 30, où les accueillera le cardinal Burke, et ils rentreront avec lui dans Saint-Pierre. À 12h, le cardinal Robert Sarah y célèbrera pontificalement la messe de saint Raphaël archange.

    L’Homme nouveau – Quels pèlerins ?

    L’abbé Claude Barthe – Les autorités vaticanes, à l’heure actuelle, demandent que les assistants des cérémonies à Saint-Pierre ne soient pas plus de 150. C’est fort peu. Mais il est possible que ces mesures soient élargies avant la fin du mois d’octobre

    En tout cas, exceptionnellement, nous demandons à ceux qui veulent participer à cette messe de bien vouloir s’inscrire très rapidement ici : https://bit.ly/3hCY4K4Nous enregistrerons les inscriptions au fur et à mesure qu’elles seront « cliquées » et nous les confirmerons. Lorsqu’un certain quota sera atteint, nous avertirons les inscrits dépassant ce quota qu’ils seront portés sur une liste d’attente, et nous les tiendrons informés de ce que nous obtiendrons des autorités de la Basilique. .

    L’Homme nouveau – Et le dimanche 25 octobre ?

    L’abbé Claude Barthe – Selon la tradition, notre pèlerinage s’achèvera lors de la fête du Christ-Roi. La messe pontificale en sera célébrée à 11h, le dimanche 25 octobre, par le cardinal Raymond Leo Burke, dans l’église de la Trinité-des-Pèlerins qui, selon sa vocation, sert en quelque sorte de base au pèlerinage et dans laquelle célèbrent notamment les prêtres qui participent au pèlerinage.

    L’Homme nouveau – Par ailleurs, l’association Oremus/Paix liturgique avait annoncé une rencontre. Cela tient-il toujours ?

    L’abbé Claude Barthe – Tout à fait. Les organisateurs communiqueront à ce sujet, mais je peux vous dire que cette Rencontre se tiendra le vendredi 23 octobre dans l’aula magna de l’Augustinianum, près de la place Saint-Pierre, entre 10h et 16 h. Elle accueillera cette année les communications d’une série d’intervenants, dont celle du cardinal Raymond Leo Burke, et aussi de Joseph Shaw, chairman de la Latin Mass Society, Jean de Tauriers, Président de ND de Chrétienté, l’abbé Antony Ike, séminariste nigérian spécialiste de l’Afrique catholique et Trinidad Dufourq qui témoignera de la vitalité et du développement de la de messe traditionnelle en Argentine. Les organisateurs demandent de s’inscrire à la Rencontre ici :  https://bit.ly/3in6sOl.

    La Rencontre se conclura le même jour à 17h dans l’Église Sainte-Marie des Martyrs du Panthéon, par le chant des vêpres pontificales, présidées par Mgr Janfranco Girotti, évêque titulaire de Méta, et Régent émérite de la Pénitencerie Apostolique. Ici encore, il faudra s’inscrire pour les vêpres au Panthéon, ce que rappelleront les organisateurs : https://bit.ly/2XpGhhM.

    L’Homme nouveau – Peut-on dire que ce pèlerinage 2020 sera un pèlerinage de principe.

    L’abbé Claude Barthe – Il sera bien plus que cela ! Nous nous rendons bien compte que cette année sera tout à fait particulière. Par exemple, nombre de nos amis d’Amérique ne pourront nous rejoindre. Mais ceux qui seront présents représenteront tous ces pèlerins d’intention du monde qui nous accompagneront par leurs prières. Les pèlerins in re représenteront la foule des pèlerins in voto ! Cette année encore, nous porterons, auprès du Tombeau de l’Apôtre, toutes ces implorations pour le salut de l’Église et pour la diffusion de la liturgie romaine antique qui y contribuera puissamment par son rayonnement de lex orandi très pure.

  • Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? (21e dimanche du T.O.)

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    L'Evangile : Mt 16, 13-20

    Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » 
    Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
    Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie.

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ  (homelies.fr - archive 2008)

    Les deux évangélistes Marc et Matthieu précisent tous deux la localisation géographique du dialogue que nous venons d’entendre entre Jésus et ses apôtres ; c’est donc que celle-ci est significative. Il s’agit de « la région de Césarée-de-Philippe », ville construite par le tétrarque Hérode-Philippe près des sources du Jourdain, et ainsi dénommée en l’honneur de l’empereur Auguste. Jésus a-t-il voulu susciter la reconnaissance de son identité messianique sur l’horizon de cette cité élevée à la gloire des grands de ce monde, afin de suggérer l’antagonisme irréconciliable entre le Royaume de son père et les Empires d’ici-bas ? Ou bien a-t-il choisi ce lieu paradisiaque où l’eau coule en abondance et où la végétation est luxuriante, pour signifier que l’accueil de la révélation donne accès à la nouvelle création ? Peut-être faut-il conjuguer les deux interprétations : Jésus pourrait en effet suggérer par ce choix géographique, que l’on n’accède au nouvel Eden qu’en renonçant aux fastes d’ici-bas ?

    « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » La question introductrice semble relever d’un sondage d’opinion ; en terme médiatique nous pourrions traduire : « où en est ma cotte de popularité ? » De fait les disciples répondent en se référant à ce qu’ils ont pu entendre autour d’eux dans les murmures de la foule émerveillée par les miracles du Rabbi : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». Le point commun entre toutes ces propositions, est qu’elles se réfèrent toutes à des personnages du passé. Réflexe spontané des masses qui occultent la nouveauté du message et des interventions de Jésus, en tentant de les renvoyer à du déjà vu et déjà connu. Il est toujours rassurant de se dire que ce Rabbi n’apporte somme toute rien d’original, mais ne fait que répéter ce qui s’est déjà dit par le passé : cela permet d’éluder la question d’une véritable conversion.

    Mais une telle interprétation de la Personne du Christ se méprend totalement sur son identité et sa mission ; car Jésus n’est pas venu pour redire, mais pour accomplir ; il n’est pas venu pour prolonger une histoire ancienne, mais pour ouvrir des temps nouveaux. Il ne se contente pas de faire écho aux enseignements des Rabbis de la tradition ancestrale, mais il ouvre une brèche vers un au-delà que l’homme ne pouvait même pas pressentir - et encore moins atteindre - par lui-même. Plus encore qu’une doctrine, c’est un chemin que Jésus déploie devant nous ; un chemin sur lequel il passe en premier pour rejoindre le Père, entraînant à sa suite ceux qui ont pressenti la radicale nouveauté de son enseignement et qui lui font confiance.

    Lorsque Simon proclame que Jésus est « le Messie, le Fils du Dieu vivant », son affirmation n’est vraie qu’à condition de donner à ces termes une signification radicalement nouvelle, qui correspond à Jésus seul, mais qui ne sera révélée qu’au matin de la Résurrection. Il est dès lors probable que lorsque Pierre attribue à Jésus le titre de « Christ », et de « Fils de Dieu », il est loin de mesurer la portée de ce qu’il affirme : ce n’est qu’au terme de la deuxième partie de son cheminement à la suite de Jésus, culminant dans le triduum pascal, qu’il le découvrira - non sans peine. C’est bien pourquoi pour le moment Notre-Seigneur ordonne aux disciples « de ne dire à personne qu’il était le Messie ».

    Pourtant, même s’il n’a pas encore tout compris, Simon a cependant fait un pas décisif dans la bonne direction, comme le confirme la réponse très solennelle de Jésus, dont on devine la joie intérieure. Son disciple vient en effet de manifester son ouverture à la grâce d’en haut : ce qu’il vient de proclamer n’est pas le vestige de son catéchisme d’enfance, ni le fruit d’un raisonnement humain. Mais il s’agit d’une véritable confession de foi, c'est-à-dire de l’adhésion, à travers des mots connus, à une réalité inconnue, radicalement nouvelle, que Simon a pressentie à la lumière de la grâce, en la Personne de son Maître.

    Cet accueil de l’action de l’Esprit Saint, fait de Simon un homme nouveau : il est désormais bien plus que le fils de Yonas ; car un autre s’est joint à lui : le Père de Jésus, qui vient de parler par sa bouche. Par cette intervention divine, Simon est élevé au-dessus de sa simple hérédité naturelle, au-dessus de la « chair et du sang » : il participe désormais à la filiation de Jésus dans l’Esprit.

    Cette nouvelle généalogie est confirmée par le don d’un nom nouveau : Simon devient « Pierre ». Or ce nom n’est rien de moins qu’un titre messianique : la pierre, le rocher, est une des dénominations par lesquelles la Bible désignait le Christ à venir. Ainsi donc la foi naissante de Simon l’unit d’emblée à son Maître, au point de le rendre participant à son identité et à sa mission.

    Le ministère des « clés du Royaume » qui lui est confié est également un pouvoir messianique : seul le Christ enseigne, condamne et absout avec l’autorité de Dieu son Père. Ce qui ne signifie pas que celui-ci se plie désormais aux caprices de Pierre et de ses successeurs, mais bien plutôt qu’il s’engage à leur accorder une grâce particulière de discernement, de manière à ce que leurs décisions correspondent à ses desseins.

    Ce pouvoir inouïe est conféré non seulement à Simon-Pierre et à ses successeurs - qui l’exercent d’une manière paradigmatique - mais il le sera bientôt à tous ceux qui suivent le Christ (Mt 18, 18), c'est-à-dire à l’Eglise entière. Tous, si nous confessons que le Christ est « la pierre angulaire rejetée par les bâtisseurs mais choisie par Dieu » (Mt 21, 42), nous recevrons une « caillou blanc, portant gravé un nouveau nom » (Ap 2, 17). Tous nous sommes appelés à devenir des pierres vivantes de l’édifice de Dieu (1 P 2, 4-6) - à condition de nous laissons équarrir par l’Esprit.

    « Seigneur, par la foi, tu ouvres devant nous une histoire radicalement nouvelle ; tu nous invites à ta suite sur un chemin qui nous fait quitter ce monde ancien et nous donne accès dès à présent à la nouveauté du Royaume. La seule exigence, est que nous nous nourrissions de ta Parole, et que nous consentions à l’action transformante de ton Esprit, afin d’entrer chaque jour davantage dans la compréhension de “la profondeur de ta richesse, de ta sagesse et de ta science” (2nd lect.). Donne-nous de ne pas être des enfants timorés ou ingrats, mais d’oser risquer notre vie en réponse à ton appel, “car tout est de toi, et par toi, et pour toi. A toi la gloire pour l’éternité ! Amen” (Ibid.). »

    Père Joseph-Marie

  • Samedi 22 août : Fête du Coeur Immaculé de Marie

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    DU CŒUR IMMACULÉ DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE - Regnum Galliae ...

    De Hozanna.org (Abbé Henri Forestier) :

    Samedi 22 août : Fête du Coeur Immaculé de Marie

    Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé ! Paroles de la sainte Vierge Marie à Lucie lors des apparitions de Fatima en 1917...

    La dévotion au Cœur de Marie, appelé Pur ou Immaculé, était déjà ancienne dans l'Eglise quand eurent lieu les apparitions de Fatima. Saint Jean Eudes et d'autres, en parallèle avec la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus avaient développé la dévotion au Cœur de Marie, à partir de l'Evangile qui parle à plusieurs reprises de Marie méditant les actions de Jésus dans son Cœur, ainsi que du glaive de douleur qui transpercera son Âme... Ainsi le Cœur de Marie symbolisait l'extraordinaire fidélité de la Vierge et son amour pour son divin Fils.

    Mais après les apparitions de Fatima, la dévotion au Cœur Immaculé de Marie prit un essor extraordinaire, et aujourd'hui encore nous aimons, selon les indications de la Vierge Marie, et comme l'a encouragé le pape Pie XII, prier particulièrement ce Cœur Immaculé le premier samedi de chaque mois (Je rappelle que la sainte Vierge demande que l'on se confesse et communie à cette occasion, que l'on dise le chapelet et qu'on médite pendant au moins 15 minutes un ou plusieurs mystères du rosaire).

    Aux chrétiens d'aujourd'hui, confronté à un monde qui s'écarte de la foi, le Ciel demande de prier avec plus abondamment...  Inutile de se perdre dans des récriminations et des critiques, pensons à prier le Cœur Immaculé de Marie, pensons à consoler le Seigneur et la sainte Vierge des multiples abandons, pensons aussi à préparer par la prière le monde de demain !

    Pratique : Pratiquer aujourd'hui, par amour pour Marie, la dévotion demandée aux premiers samedis

  • Quand Mgr Léonard donnait une leçon de latin, cum grano salis...

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    https://www.youtube.com/watch?v=Tjh0LtUP0r4 (2015)

  • "Christus vincit" ("Le triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps"); un livre de Mgr Schneider bientôt disponible en français

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    “Christus Vincit” de Mgr Athanasius Schneider bientôt disponible en français : commandez-le aujourd'hui et bénéficiez de frais d'envoi réduits !

    J’ai la joie de vous annoncer la parution prochaine, le 15 septembre, de la version française du dernier livre de Mgr Athanasius Schneider, Christus Vincit, aux éditions Contretemps.

    Ce fut aussi une joie pour moi de traduire cet ouvrage, que je vous propose d’acquérir ici. Toute commande reçue d’ici au 8 septembre bénéficiera de frais de port réduits, et vous sera expédiée dès parution à la mi-septembre (voir les tarifs).

    Christus Vincit est le fruit d’entretiens menés par ma consœur Diane Montagna, journaliste anglophone basée à Rome, avec cet évêque auxiliaire du Kazakhstan que j’ai souvent eu l’occasion d’évoquer sur mon blog. Mgr Schneider est de ces évêques fidèles qui prennent au sérieux leur devoir d’enseigner et de proclamer la vérité, haut et fort.

    Il le fait dans ce livre avec toute la fraîcheur et la profondeur d’un dialogue sans fard. Aucune question n’est esquivée ; Mgr Schneider y aborde sans arrière-pensées la question de la communion dans la main, du concile Vatican II, de la confusion actuelle dans l’Eglise, de la Fraternité Saint-Pie X, de la dérive papo-centrique… Avec autorité et sérénité, il propose les réformes qu’il juge urgentes pour que le Christ soit remis à sa juste place, au centre et au sommet de l’Eglise et du culte.

    Mais on découvre également, comme jamais à ce jour, la personnalité de Mgr Schneider qui a connu, pendant son enfance, la persécution soviétique au Kirghizistan où il est né, avant d’émigrer avec sa famille en Estonie, puis en Allemagne de l’Ouest. C’est là qu’il fut confronté, adolescent, à des innovations liturgiques qui le poussèrent à chercher à répondre à sa vocation sacerdotale dans un cadre plus traditionnel : ce fut la providentielle découverte des chanoines réguliers de la Sainte-Croix qui allait le conduire en Autriche, au Brésil et à Rome.

    C’est au Kazakhstan qu’il exerce aujourd’hui son ministère comme évêque auxiliaire de Sainte-Marie d’Astana, tout en apportant soutien et formation aux catholiques du monde entier par ses voyages et ses publications diffusées par internet.

    Christus Vincit permet de découvrir tout cela d’une manière édifiante et inédite, tout comme le lien tout particulier de Mgr Schneider avec Notre Dame de Fatima, sa vénération des saints anges, et son parcours marqué par la Providence.

    La franc-maçonnerie, le laïcisme contemporain, l’islam, les questions de la liberté religieuse et de l’indifférentisme religieux donnent lieu à des chapitres à part entière, tout comme le pouvoir pontifical, « la quatrième grande crise » que vit aujourd’hui l’Eglise ou encore la confusion doctrinale.
    De manière quasi prophétique, Mgr Schneider dresse le portrait du bon évêque et suggère la manière dont un futur pape pourrait réformer l’Eglise en donnant de meilleurs pasteurs au troupeau.
    Aux jeunes, aux laïcs, aux parents, il prodigue à la demande de Diane Montagna de nombreux conseils aussi concrets qu’ils sont profondément spirituels.

    Malgré le constat terrifiant qu’il peut faire de l’actualité, Mgr Schneider voit bien des raisons d’espérer. Souvent, dit-il, elles viennent des « petits » de l’Eglise : tous ces enfants, ces époux fidèles, ces jeunes pieux et chastes, ces prêtres fidèles qui sont comme des « perce-neige spirituels ».

    « Il y a aussi des laïcs et des membres du clergé qui défendent courageusement le Christ-Vérité au milieu du champ de bataille, aux dépens d’avantages personnels et temporels. Je les appellerais les “saumons” spirituels de notre époque, puisqu’ils nagent à contre-courant et sautent par-dessus les obstacles pour atteindre les eaux pures de leurs origines. La source très pure, originelle de l’Église est précisément la personne de Jésus-Christ, et concrètement la Très Sainte Eucharistie », répond Mgr Schneider à Diane Montagna qui lui demande de parler des « signes d’espoir ».

    Il faut dire que le livre, recommandé par le cardinal Burke et le cardinal Sarah, porte un sous-titre qui est aussi un programme et une annonce : Le triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps.

  • Kenya : l'Eglise mobilisée contre un projet de loi bioéthique autorisant l'avortement

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    Du Père Benoît Mayaki, SJ sur Vatican News :

    L'Église kenyane mobilisée contre le projet de loi bioéthique

    La conférence des évêques kenyans et plusieurs groupes pro-vie demandent le retrait d'un projet de loi sur les soins de santé, dénonçant «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables»

    Les évêques kenyans, ainsi que plusieurs groupes pro-vie dans le pays, ont fait pression contre un projet de loi sur les soins de santé génésique de 2019 actuellement devant le sénat du pays d'Afrique de l'Est. Dans un mémorandum collectif du 17 août adressé à la commission sénatoriale de la santé, les groupes ont demandé le retrait du projet de loi "entièrement sans amendements", suite à de nouveaux appels à la participation du public à la loi proposée.

    Le mémorandum a été signé par les dirigeants de 26 groupes, dont la Conférence des évêques du Kenya (KCCB), les députés catholiques du Kenya, le Forum des professionnels chrétiens du Kenya (KCPF), les frères franciscains du Kenya, l'Alliance évangélique du Kenya (EAK) et l'Association des médecins catholiques du Kenya, entre autres.

    Préoccupations soulevées

    Les groupes ont énuméré diverses préoccupations concernant le projet de loi proposé, arguant qu'il pousse à «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables» car il «rendra l'avortement sur demande légal» - ce qui, selon eux, «est contraire à l'esprit de notre Constitution de 2010 et du Code pénal».

    En outre, ces groupes allèguent que le projet de loi est «parrainé et défendu par des ONG étrangères qui ont continuellement fait pression en ligne, par les médias et aussi en organisant des ateliers avec un certain nombre de législateurs». Tout cela, prétendent-ils, vise à rendre l'avortement légal dans toute l'Afrique, à commencer par le Kenya.

    Ils ont également déclaré que la loi proposée pousse à la Procréation médicalement assistée (PMA) «sans offrir un cadre clair sur la façon dont elle peut être pratiquée» et avec tous ses effets négatifs «y compris le préjudice causé aux meilleurs intérêts de l'enfant et à l'esprit de l'article 45 de la Constitution». Ils ont également déclaré que le projet de loi laisse «des échappatoires pour les unions de même sexe et les pratiques connexes qui sont actuellement illégales dans le pays», et qu'il vise «à légaliser l'éducation sexuelle complète (ECS) au nom d'une éducation adaptée aux adolescents».

    Les évêques kenyans contre le projet de loi

    Les évêques catholiques du Kenya ont fait entendre leur voix dans leur campagne contre la loi proposée. Le 23 juin dernier, ils ont expliqué leur opposition au projet de loi dans une lettre adressée aux membres catholiques du Parlement du pays. Ils ont énuméré diverses préoccupations, notamment la formulation «délibérément ambiguë» du projet de loi qui contrevient aux enseignements de l'Évangile, en particulier en ce qui concerne le droit à la vie et la protection des enfants et de la famille.

    Les évêques ont contesté en particulier la définition de la grossesse comme «la présence d'un fœtus dans l'utérus» - une définition qui, selon eux, ne reconnaît pas le droit à la vie de chacun, et que la vie d'une personne commence dès la conception. Ils ont également souligné qu'ils sont conscients qu'«une proposition visant à légaliser l'avortement a été présentée au Parlement».

    «En tant qu'évêques, nous répondons à notre conviction qui considère l'avortement comme un meurtre intentionnel de la vie humaine», peut-on lire dans la déclaration des évêques du mois de juin. 

    Comme alternative à une clause du projet de loi qui fournit une justification pour «l'interruption de grossesse non désirée», les évêques proposent une approche proactive qui implique «des programmes de mentorat et de changement de comportement, des programmes de compétences de vie et de sexualité humaine».