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Foi - Page 138

  • "Avec le diable, il n'y a pas de dialogue"

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    PAPE FRANCOIS - AUDIENCE GÉNÉRALE

    Salle Paul VI - Mercredi 27 décembre 2023

    _______________________________________

    Catéchèse. Vices et vertus. 1. introduction : garder le cœur 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd'hui, je voudrais introduire un cycle de catéchèse sur le thème des vices et des vertus. Et nous pouvons commencer au tout début de la Bible, où le livre de la Genèse, à travers le récit des premiers parents, présente la dynamique du mal et de la tentation. Pensons au Paradis terrestre. Dans le tableau idyllique que représente le jardin d'Eden, apparaît un personnage qui devient le symbole de la tentation : le serpent, ce personnage qui séduit. Le serpent est un animal insidieux : il se déplace lentement, en rampant sur le sol, et parfois on ne remarque même pas sa présence - il est silencieux -, parce qu'il parvient à se fondre dans son environnement et surtout, il est dangereux.

    Lorsqu'il entame son dialogue avec Adam et Ève, il montre qu'il est aussi un dialecticien raffiné. Il commence, comme on le fait pour les mauvaises langues, par une question malicieuse : "Est-il vrai que Dieu a dit : Vous ne mangerez d'aucun arbre du jardin ?" (Gn 3,1). La phrase est fausse : Dieu a effectivement offert à l'homme et à la femme tous les fruits du jardin, sauf ceux d'un arbre précis : l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Cette interdiction ne vise pas à interdire à l'homme l'usage de la raison, comme cela est parfois mal interprété, mais constitue une mesure de sagesse. Comme pour dire : reconnais la limite, ne te crois pas maître de tout, car l'orgueil est le commencement de tous les maux. Ainsi, l'histoire nous dit que Dieu place les premiers parents comme seigneurs et gardiens de la création, mais qu'il veut les préserver de la présomption de toute-puissance, de se rendre maîtres du bien et du mal, ce qui est une tentation. une mauvaise tentation encore aujourd'hui. C'est l'écueil le plus dangereux pour le cœur humain.

    Comme nous le savons, Adam et Ève n'ont pas su résister à la tentation du serpent. L'idée d'un Dieu pas très bon, qui voulait les soumettre, s'est insinuée dans leur esprit : d'où l'effondrement de tout.

    Par ces récits, la Bible nous explique que le mal ne commence pas chez l'homme de manière retentissante, lorsqu'un acte est déjà manifeste, mais qu'il commence bien plus tôt, lorsqu'on commence à s'en divertir, à le bercer d'imagination, de pensées, et qu'on finit par se laisser piéger par ses attraits. Le meurtre d'Abel n'a pas commencé par une pierre lancée, mais par la rancune que Caïn a méchamment entretenue, faisant de lui un monstre en son for intérieur. Dans ce cas aussi, les recommandations de Dieu ne servent à rien.

    Avec le diable, chers frères et sœurs, il n'y a pas de dialogue. Jamais ! Il ne faut jamais discuter. Jésus n'a jamais dialogué avec le diable, il l'a chassé. Et dans le désert, lors des tentations, il n'a pas répondu par le dialogue, il a simplement répondu par les paroles de l'Écriture Sainte, par la Parole de Dieu. Attention : le diable est un séducteur. Ne dialoguez jamais avec lui, parce qu'il est plus intelligent que nous tous et qu'il nous le fera payer. Quand la tentation arrive, ne dialoguez jamais. Fermez la porte, fermez la fenêtre, fermez votre cœur. Ainsi, nous nous défendons contre cette séduction, car le diable est rusé, il est intelligent. Il a essayé de tenter Jésus avec des citations bibliques, en se présentant comme un grand théologien. Attention. Avec le diable, nous ne conversons pas, et avec la tentation, nous ne devons pas entrer en dialogue. La tentation vient : nous fermons la porte, nous gardons le cœur.

    Il faut être le gardien de son propre cœur. Et c'est pourquoi nous ne conversons pas avec le diable. C'est la recommandation - garder le cœur - que nous trouvons chez divers pères, les saints. Et nous devons demander cette grâce d'apprendre à garder le cœur. C'est une sagesse de savoir comment garder son cœur. Que le Seigneur nous aide dans ce travail. Mais celui qui garde son cœur, garde un trésor. Frères et sœurs, apprenons à garder le cœur.

  • Selon Peter Seewald, François veut effacer l'héritage de Benoît XVI

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    De la Nuova Bussola Quotidiana (Nico Spuntoni) :

    L'INTERVIEW
    Seewald : François voulait effacer l'héritage de Benoît XVI

    Couples gays, messe en latin, abus sexuels, purge des hommes les plus liés à Benoît XVI, nomination de Fernández : le pape François a tout fait pour détruire ce que son prédécesseur avait construit. Un an après la mort de Benoît XVI, son biographe et ami Peter Seewald s'exprime.

    27_12_2023

    Même s'il n'avait pas été élu au trône papal, Joseph Aloisius Ratzinger aurait été une figure incontournable de l'histoire de l'Église. En 2005, cependant, le Seigneur a appelé l'un des plus grands théologiens vivants, l'homme à qui saint Jean-Paul II a confié la garde de l'orthodoxie catholique pendant 23 ans, à devenir pape. Le pontificat de Benoît XVI s'est achevé, de manière traumatisante, il y a plus de dix ans, comme sa vie terrestre s'est achevée il y a un an, privant l'enceinte de Saint-Pierre de ce "service de prière" promis lors de sa dernière audience générale, le 27 février 2013.

    A la lumière également de la rentrée sous le signe d'une discontinuité revendiquée au dicastère pour la doctrine de la foi, qu'en est-il de l'héritage de Ratzinger dans l'actuel pontificat ? La Nuova Bussola Quotidiana s'est posé la question dans cet entretien avec Peter Seewald, journaliste allemand, ami et biographe de Benoît XVI avec lequel il a écrit quatre livres d'entretiens.

    Est-il juste de dire que la relation entre Benoît XVI et François était "très étroite", comme l'a récemment déclaré François ?

    Bonne question. Nous nous souvenons tous des paroles chaleureuses prononcées par le cardinal Ratzinger lors du requiem de Jean-Paul II. Des mots qui touchent le cœur, qui parlent d'amour chrétien, de respect. Mais personne ne se souvient des paroles de Bergoglio lors du requiem de Benoît XVI. Elles étaient aussi froides que l'ensemble de la cérémonie, qui ne pouvait qu'être assez brève pour ne pas trop honorer son prédécesseur. C'est du moins l'impression que j'ai eue.

    C'est un jugement sévère.

    Je veux dire, comment manifeste-t-on l'amitié ? Par une simple déclaration en paroles ou en la vivant ? Les différences entre Benoît XVI et son successeur étaient grandes dès le départ. Dans le tempérament, la culture, l'intellect et surtout dans l'orientation des pontificats. Au début, Benoît XVI ne savait pas grand-chose de Bergoglio, si ce n'est qu'en tant qu'évêque en Argentine, il était connu pour son leadership autoritaire. Il a promis l'obéissance à son successeur. François a manifestement considéré cela comme une sorte de chèque en blanc. Même son prédécesseur est resté silencieux afin de ne pas donner la moindre impression de vouloir s'immiscer dans la gouvernance de son successeur. Benoît a fait confiance à François. Mais il a été amèrement déçu à plusieurs reprises.

    Que voulez-vous dire par là ?

    Bergoglio a continué à écrire de belles lettres au pape émérite après son élection. Il savait qu'il ne pouvait pas tenir la dragée haute à ce grand et noble esprit. Il a également évoqué à plusieurs reprises les dons de son prédécesseur, le qualifiant de "grand pape" dont l'héritage deviendra de plus en plus évident d'une génération à l'autre. Mais si l'on parle vraiment d'un "grand pape" par conviction, ne faut-il pas tout faire pour cultiver son héritage ? Comme Benoît XVI l'a fait pour Jean-Paul II ? Comme on peut le constater aujourd'hui, le pape François n'a pas fait grand-chose pour rester dans la continuité de ses prédécesseurs, en effet.

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  • L'Apôtre saint Jean est saint Jean l'Evangéliste

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    Du Forum Catholique (Jean-Paul Parfu) :

    L'Apôtre saint Jean est saint Jean l'Evangéliste

    St Jean l'Apôtre était originaire de Galilée. Il était, avec St Jacques le Majeur, l'un des Fils de Zébédée et de Marie Salomé. Comme St Paul un peu plus tard, qui était originaire de Tarse dans l'actuelle Turquie, le futur St Jean devait faire des études à Jérusalem et avait dû être repéré par le Grand-Prêtre, en raison de son intelligence et de sa spiritualité.

    Jean Ferrand a écrit un magnifique post sur le sujet, que je reproduis intégralement ci-dessous, et auquel je renvoie en bas de page. St Jean l'Apôtre et St Jean l'Evangéliste sont une seule et même personne, conformément à la Tradition. (...)

    "Le roman du prêtre Jean", par Jean Ferrand

    "Plus qu’une nouvelle biographie de Jésus, le livre de Petitfils est un roman, je n’ose pas dire un roman-feuilleton, qui entend montrer qu’en réalité l’apôtre Jean n’était pas l’apôtre Jean mais un disciple secret, un prêtre du Temple de Jérusalem, portant le même nom de Jean (puisque les écrits qu’il nous a laissés sont placés sous ce vocable).

    Ce prêtre se serait trouvé par hasard au Jourdain, au moment du baptême de Jésus. Ou plutôt, il aurait fait partie de la délégation « des prêtres et des lévites » (Jn 1,19), descendue de Jérusalem pour interroger Jean-Baptiste, et il se serait secrètement rallié à sa cause ainsi que, subséquemment, à celle de Jésus.

    Il devient disciple de Jésus dès le Jourdain et le suit à Cana, où il rencontre pour la première fois Marie. Il assiste au miracle, descend à Capharnaüm, puis remonte presque aussitôt à Jérusalem pour la première Pâque du ministère public. Il approuve l’action de Jésus qui purifie le Temple de ses marchands. Naturellement, il est sur place pour l’entretien de Jésus avec Nicodème. Mais il ne le suit plus dans le reste du ministère judéen puis galiléen. Il aura en permanence ses antennes auprès de lui pour le renseigner sur les faits et sur son enseignement. Quels furent ses informateurs, toujours placés aux premières loges ? Les apôtres sans doute.

    Quand Jésus monte à Jérusalem pour les fêtes juives, naturellement Jean, le prêtre de Jérusalem, redevient un témoin visuel.

    La dernière Cène se déroulera dans sa maison, à Jérusalem. Car, sans aucune preuve, l’auteur admet que le jeune homme portant une cruche, le soir de Pâque, et suivi par les apôtres Pierre et Jean, fut Jean, le futur évangéliste, et la maison où il les conduisit celle de son père. En tant qu’hôte, et disciple préféré, ce Jean aurait assisté au dernier repas à la droite de Jésus. Treizième apôtre, si l’on peut dire, au milieu des apôtres. Mais curieusement, le même évangéliste Jean ne reproduira pas le récit de l’institution de l’eucharistie.

    Enfin, il sera un témoin direct de la Passion, bénéficiant par son état d’entrées chez les grands prêtres. Avec les saintes femmes, il soutiendra Marie au pied de la croix, alors qu’aucun des Douze ne sera présent. Et de la bouche même de Jésus, il la recevra en héritage. Alors que Jean, fils de Zébédée, mourra peu après la persécution d’Agrippa, comme le veulent certaines traditions, Jean l’évangéliste, lui, s’expatriera à Ephèse, Eglise fondée par Paul, et y mourra très âgé du temps de Trajan, non sans nous avoir donné l’Apocalypse, l’Evangile et trois épîtres.

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  • RDC : « l’homosexualité est un désordre moral contraire à la loi naturelle et à notre culture africaine » (Cardinal Fridolin Ambongo)

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    De NewsDayfr.com:

    25 décembre 2023

    La doctrine de l'Église catholique sur le mariage n’a pas changé. C’est ce qu'a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa en RDC et  président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (Sceam), dans son message à l’occasion de Noël 2023 et ce, en réaction à la déclaration du Vatican approuvant la bénédiction des couples de même sexe bien qu’en dehors des rituels liturgiques. 

    Pour l’archevêque de Kinshasa, l’homosexualité enfreint la loi naturelle du mariage et la culture africaine.

    « L’union homosexuelle n’est pas acceptée dans notre église. Même si les personnes homosexuelles devraient être traitées avec respect, compassion et délicatesse, l’homosexualité reste toutefois un désordre moral contraire à la loi naturelle et à notre culture africaine », écrit-il.

    Selon lui, le mariage demeure une union hétérosexuelle, selon la doctrine de l’église catholique romaine. 

    « Comme institution divine, le mariage demeure une alliance entre un homme et une femme. Les deux forment une communauté de vie, ordonnée aux biens des conjoints, ouverte à la protection », a-t-il renchéri.

    Dans une déclaration le 18 décembre dernier, le Vatican avait autorisé la bénédiction des couples homosexuels et ceux en situation d’irrégularité en dehors de la liturgie. Cette déclaration a créé un tollé au sein de  plusieurs communautés de l'Église catholique à travers le monde, essentiellement sur le continent africain. 

    Relire : La CENCO rejette la bénédiction des couples de même sexe en RDC, en réponse à la déclaration du Vatican

    A Kinshasa, la Communauté famille chrétienne, une structure rattachée à  l’église catholique milite contre la propagation des conceptions occidentales sur l’homosexualité. Du 5 au 7 décembre dernier, elle a organisé une formation des journalistes sur la famille et le mariage.

    « Le mariage n’est pas d’abord un droit positif, simplement édicté par un législateur, l’Etat en l’occurrence, qui l’instaure par le code de famille dans différents pays. Il est surtout un droit naturel par le fait qu’il a été institué par le créateur lui-même et ne doit avoir lieu qu’entre les hétérosexuels », expliquait l’abbé  Mathieu Musua, docteur en philosophie et professeur émérite à l’Université catholique du Congo (UCC).

    Bruno Nsaka

  • L'homélie du pape François pour la solennité de la Nativité du Seigneur

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    SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

    HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

    Basilique vaticane
    Dimanche 24 décembre 2023

    Le recensement sur toute la terre (cf. Lc 2, 1). Tel est le contexte dans lequel Jésus est né et sur lequel l’Évangile s’attarde. Il aurait pu l’évoquer rapidement, mais il en parle avec précision. Ce faisant, il met en évidence un fort contraste : tandis que l’empereur compte les habitants du monde, Dieu y entre presque en secret ; tandis que ceux qui commandent cherchent à s’élever parmi les grands de l’histoire, le Roi de l’histoire choisit la voie de la petitesse. Aucun des puissants ne le remarque, seuls quelques bergers, relégués aux marges de la vie sociale.

    Mais le recensement en dit plus. Dans la Bible, il n’a pas laissé un bon souvenir. Le roi David, succombant à la tentation des grands nombres et à une prétention malsaine à l’autosuffisance, avait commis un grave péché précisément en recensant le peuple. Il voulait en connaître la force et, en neuf mois environ, il obtint le nombre de ceux qui savaient manier l’épée (cf. 2 S 24, 1-9). Le Seigneur s’indigna et un malheur s’abattit sur le peuple. En cette nuit, cependant, Jésus le “Fils de David”, après neuf mois dans le sein de Marie, naît à Bethléem, la ville de David. Il ne sanctionne pas le recensement et se laisse humblement dénombrer.Un parmi tant d’autres. Nous ne voyons pas un dieu en colère qui châtie, mais le Dieu miséricordieux qui s’incarne, qui entre faible dans le monde, avec la proclamation : « Paix sur la terre aux hommes » (Lc 2, 14) qui le précède. Et notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde (cf. Lc 2, 7).

    Le recensement de la terre entière, en somme, manifeste d’une part la trame trop humaine qui traverse l’histoire : celle d’un monde en quête de pouvoir et de puissance, de célébrité et de gloire, où tout se mesure à l’aune des réalisations et des résultats, des chiffres et des nombres. C’est l'obsession de la performance. Mais en même temps, dans le recensement, le chemin de Jésus, qui vient nous chercher par l’incarnation, se singularise. Il n’est pas le Dieu de la performance, mais le Dieu de l’incarnation. Il ne renverse pas les injustices d’en haut par la force, mais d’en bas par l’amour ; il ne se déploie pas avec un pouvoir illimité, mais s’immerge dans nos limites ; il n’évite pas nos fragilités, mais les assume.

    Frères et sœurs, nous pouvons nous demander cette nuit : en quel Dieu croyons-nous ? Au Dieu de l’incarnation ou au Dieu de la performance ? Oui, parce que il y a un risque de vivre Noël avec en tête une idée païenne de Dieu. Comme s’il était un maître puissant dans le ciel, un dieu lié au pouvoir, au succès mondain et à l’idolâtrie du consumérisme. Toujours revient la fausse image d’un dieu détaché et susceptible, qui se comporte bien avec les bons et se fâche avec les mauvais ; un dieu fait à notre image, utile seulement pour résoudre nos problèmes et supprimer nos maux. Au contraire, Il n’utilise pas de baguette magique, Il n’est pas le dieu commercial du “tout et tout de suite” ; il ne nous sauve pas en appuyant sur un bouton, mais il se fait proche pour changer la réalité de l’intérieur. Et pourtant, combien est ancrée en nous l’idée mondaine d’un dieu distant et contrôleur, rigide et puissant, qui aide les siens à l’emporter sur les autres !Très souvent, cette image est enracinée en nous. Mais il n’en est pas ainsi : il est né pour tous, lors du recensement de toute la terre.

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  • Belgicatho vous souhaite un Noël radieux et lumineux

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    A tous les amis, lecteurs et visiteurs de ce blog, nous souhaitons une belle, sainte et joyeuse fête de la Nativité.

    Que, malgré tout ce qui peut obscurcir notre ciel, la lumière de Noël irradie dans notre vie, habite et réchauffe notre cœur. 

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    Berceuse de la Mère-Dieu

    Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
    Mon enfant tout chaud sur mon coeur qui bat,
    J'adore en mes mains et berce étonnée,
    La merveille, ô Dieu, que m'avez donnée.

    De fils, ô mon Dieu, je n'en avais pas.
    Vierge que je suis, en cet humble état,
    Quelle joie en fleur de moi serait née ?
    Mais vous, Tout-Puissant, me l'avez donnée.

    Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba
    Votre grâce ? ô Dieu, je souris tout bas
    Car j'avais aussi, petite et bornée, 
    J'avais une grâce et vous l'ai donnée.

    De bouche, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour parler aux gens perdus d'ici-bas...
    Ta bouche de lait vers mon sein tournée, 
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De main, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las...
    Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De chair, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour rompre avec eux le pain du repas...
    Ta chair au printemps de moi façonnée,
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De mort, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour sauver le monde... O douleur ! là-bas,
    Ta mort d'homme, un soir, noir, abandonnée,
    Mon petit, c'est moi qui te l'ai donnée.


    Marie Noël

  • L'âne et le boeuf : un beau conte pour Noël du père Xavier Dijon

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  • 4e dimanche de l'Avent : "Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils"

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    L'Annonciation par Simone Martini (Sienne - XIVe s.) (Florence, Uffizi)

    Missel.free propose l'évangile du jour opportunément enrichi et expliqué par des commentaires (en bas de page) empruntés à d'importants maîtres spirituels:

    Suite du saint Évangile de notre Seigneur
    Jésus-Christ selon Saint Luc (I 26-38).

    L'Ange Gabriel[1] fut envoyé par Dieu[2] dans une ville de Galilée, appelée Nazareth[3], à une jeune fille, une vierge[4], accordée en mariage[5] à un homme de la maison de David, appelé Joseph[6] ; et le nom de la jeune fille était Marie.

    L'Ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce[7], le Seigneur est avec toi[8]. »

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  • La maternité de Marie - 4e dimanche de l'Avent

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    4582851e.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde (fsJ) (Homelies.fr - Archive 2008)

    Après Jean-Baptiste, la liturgie de ce jour introduit la seconde figure clé de l’Avent : la Vierge Marie. Plus encore que le Précurseur, elle est le modèle pour l’Eglise durant le « grand Avent » préparant le retour glorieux du Seigneur, mais aussi pour l’accueil du même Epoux dans ses venues quotidiennes, sous le voile des différentes formes que revêtent sa présence réelle au milieu de nous. Jour après jour, l’Eglise doit être cette terre vierge qui se laisse féconder par la « pluie bienfaisante » qui descend des nuées, afin de « donner naissance au Sauveur » (Or. ouv.) dans les âmes des fidèles. L’Eglise, c'est-à-dire l’ensemble des baptisés rassemblés dans une même foi, mais aussi chacun d’entre nous, dans le face à face personnel qui constitue l’essence même de notre vie spirituelle. Car Dieu veut habiter parmi nous, faire en nous sa demeure éternelle : tel est « le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté » (2nd lect.). Et ce mystère, c’est que tout être humain est prédestiné à accueillir « la germe impérissable, la Parole vivante de Dieu » (1 P 1, 23), afin de collaborer à la naissance du Christ en lui.

    On ne peut dire plus clairement que la femme en sa maternité, est l’archétype de l’humanité dans le plan de Dieu. La Vierge enceinte nous révèle la capacité de la nature humaine à recevoir Dieu en sa chair. A l’heure où la société cherche légitimement à trouver la place spécifique de la femme au sein de la culture, il est bon de se souvenir que la finalité de toute vie humaine est de participer à un mystère d’enfantement : « afin que le Christ soit formé en vous » (Ga 4, 19). Ce qui suppose que face à Dieu, la dimension spirituelle de l’être humain est essentiellement féminine. « A la paternité divine comme qualificatif de l’être de Dieu, répond directement la maternité féminine comme spécificité religieuse de la nature humaine, sa capacité réceptive du divin » (Paul Evdokimov).

    C’est pourquoi l’annonciation dépasse l’événement de l’incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge : il est l’annonce de la maternité de l’Eglise tout entière, c'est-à-dire de chacun des croyants, qui tous sont appelés à participer à l’enfantement du Corps du Christ, né de la Vierge Marie. Nous imaginons sans peine que pour accueillir un tel hôte, il y aura besoin de quelques transformations intérieures, disons d’un certain rafraîchissement des peintures et des papiers peints. Heureusement, le Seigneur nous fait dire « qu’il nous fera lui-même une maison » dans laquelle nous pourrons vivre avec lui « des jours tranquilles, délivrés de tous nos ennemis » (1ère lect.). Ce que Dieu a accompli en Marie par une grâce prévenante, il veut l’accomplir également en nous par une grâce purifiante qui nous rende digne de devenir son Temple. En fait ce grand œuvre est déjà commencé : depuis le jour de notre baptême, nous sommes « le Temple de Dieu et l’Esprit de Dieu habite en nous » (1 Co 3, 16). Nous aussi, « la puissance du Très-Haut nous a pris sous son ombre » afin d’enfanter en nous le « Fils de Dieu ».

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  • Non, Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

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    De La Sélection du Jour (Louis Daufresne) :

    Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

    Qui n'a jamais entendu dire que Jésus n'est pas né un 25 décembre et que si l'Église avait pris cette date, c'était pour christianiser la fête païenne du solstice d'hiver ? Cette OPA symbolique du pape Libère en 354 fonctionna du feu de dieu. Le christianisme effaça le Soleil de l'horizon – et pour toujours. Les Romains ne croyaient-ils pas pourtant qu'il était invaincu ? À sa place, l'Église mit sur le trône de l'humanité le Soleil de justice. Intelligemment, elle s'appropria le meilleur du paganisme antique. L'Occident est l'héritier de cette épopée là.

    Le 25 décembre est-il un détail du calendrier ? Que Jésus soit né à cette date ou à une autre importe-t-il peu ? Pas sûr à l'heure où l'on s'échine à tout déconstruire. Un Michel Onfray affirme que Jésus n'a pas existé. Et il est très médiatisé.

    Or la vérité factuelle est l'assurance-vie du christianisme. Si le jour de l'incarnation devenait un mythe, Jésus ne serait plus qu'une figurine comparable à un bouddha posé sur une étagère. La Révélation deviendrait le passé d'une illusion, pour reprendre le titre d'un essai célèbre. Déjà atteintes par les abus, l'Église et la légitimité de sa parole s'en trouveraient anéanties. Noël ne serait plus une « marque déposée ». La débauche de consumérisme avait déjà dénaturé le sens de la Nativité, sans que l'institution n'y réagit avec virulence. Maintenant, la promotion d'un Noël dit « inclusif, diversitaire et féministe » s'emploie carrément à détourner l'événement, lequel ne ressemblera bientôt plus à rien.

    L'enjeu n'est pas mince. Normalien, agrégé de philosophie, Frédéric Guillaud se pose une question simple dans un essai intitulé Et si c'était vrai ? (Marie de Nazareth, 2023). Il pense que Jésus peut réellement être né le 25 décembre.

    Le calcul est le suivant : « Selon saint Luc, au moment de l'Annonce faite à Marie, date de la conception miraculeuse de Jésus, Élisabeth était enceinte de Jean-Baptiste depuis six mois. En outre, l'évangéliste nous apprend que la conception de Jean-Baptiste remontait au moment où son père, Zacharie, prêtre de la classe d'Abia, était en service au Temple. Or, des archéologues ont trouvé dans les manuscrits de Qumrân le calendrier des tours de service des différentes classes de prêtres. Il s'avère que, pour la classe d'Abia, c'était le mois de septembre. Voilà qui nous donne l'enchaînement suivant : conception de Jean-Baptiste fin septembre ; conception de Jésus six mois plus tard, c'est-à-dire fin mars ; donc, naissance de Jésus neuf mois plus tard… fin décembre ! CQFD. On rappellera au passage que, dans l'Église d'Orient, la conception de Jean-Baptiste est, comme par hasard, fêtée le 25 septembre, ce qui concorde avec la découverte des archéologues. »

    Mais l'histoire ne s'arrête pas à ce chapelet de concordances. Ce que l'on ignore le plus souvent, c'est que les Romains ont cherché à paganiser une fête chrétienne. Frédéric Guillaud explique : « Quand on évoque la fête romaine du Soleil, on s'imagine en effet qu'il s'agissait d'une fête immémoriale, fixée au 25 décembre depuis longtemps. Mais pas du tout. C'est une fête postchrétienne (…) créée de toutes pièces par l'empereur Aurélien en 274 – sous le nom de "jour natal du Soleil invaincu : Sol invictus" ». Dans quel but ? Il s'agissait, poursuit-il, « d'unifier l'Empire sous un culte unique, issu du culte oriental de Mithra, à une époque où le christianisme menaçait déjà sérieusement le paganisme. » Car les Romains, jusque-là, ne fêtaient rien le 25 décembre : « Les Saturnales se terminaient le 20 décembre », précise Guillaud.

    À cette époque, les chrétiens n'avaient pas encore officiellement fixé la date de Noël mais des communautés la célébraient déjà le 25 décembre. « En 204, Hippolyte de Rome en parlait déjà comme d'une date bien établie, dans son Commentaire de Daniel », rappelle Guillaud.

    Ainsi, selon cette version, s'effondre l'idée reçue que Noël récupère une fête païenne. C'est plutôt l'inverseSol Invictus étant une réaction romaine à l'aube croissante de la Nativité.

    Louis Daufresne

    Pour aller plus loin :

    Le 25 décembre, un coup marketing de l’Église ?

    >>> Ecouter Radio Notre Dame

  • Comment la spiritualité franciscaine a joué un rôle fondateur dans la dévotion envers l'Enfant Jésus

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    De Guillaume Daudé sur le Figaro Vox :

    «À la crèche, Dieu se dépouille entièrement pour se faire connaître et aimer des hommes»

    Fresque de Giotto dans la basilique supérieure d’Assise sur «Le miracle de la crèche de Greccio» (1296-1299).
    Fresque de Giotto dans la basilique supérieure d’Assise sur «Le miracle de la crèche de Greccio» (1296-1299). © Luisa Ricciarini / Bridgeman Images

    ENTRETIEN - Il y a 800 ans, Saint François d’Assise créait la première crèche à Greccio. Pour l’historien André Vauchez, la spiritualité franciscaine joue un rôle fondateur dans la dévotion envers l’Enfant Jésus en approfondissant le mystère de l’Incarnation.

    André Vauchez est historien médiéviste, membre de l’Institut de France. Spécialiste de l'histoire de la sainteté et de la spiritualité au Moyen Âge, il a notamment publié une biographie de référence sur François d'Assise (Fayard, 2009). Dernier livre paru: Sanctuaires chrétiens d'Occident, IVe-XVIe siècle (Le Cerf, 2021).

     

    LE FIGARO. – Il y a 800 ans, dans la nuit de Noël 1223, Saint François d'Assise créait une crèche vivante à Greccio. Est-il l'inventeur de la crèche ? Quel sens lui a-t-il donné ?

    André VAUCHEZ. – Il existe une dévotion à la crèche depuis les origines du christianisme, notamment à Sainte Marie Majeure, l'une des cinq basiliques majeures de Rome, où sont vénérées des reliques de la crèche dans une des nombreuses chapelles – quelques morceaux de bois censés évoquer la maison du Christ. Cette dévotion n'est pas centrale dans la vie religieuse des chrétiens de l'époque ; elle va le devenir avec Saint François qui joue un rôle fondateur dans le culte de l'Enfant Jésus.

    Dans les Vies de Saint François d'Assise de Thomas de Celano, écrites deux ans après la mort du saint, l'auteur raconte que François demande au seigneur de Greccio de préparer dans ce petit village une mangeoire et du foin, un bœuf et un âne pour mettre en place une crèche vivante. Cette mise en scène est tout à fait originale ; elle s'appuie seulement sur un passage du livre d'Isaïe dans lequel il est dit que lorsque Dieu visitera son peuple, celui-ci ne le reconnaîtra pas au contraire de l'âne et du bœuf. Cette référence assez vague devient très concrète avec François, à l'origine de la tradition selon laquelle les animaux soufflent sur le bébé de leur haleine chaude, lui offrant réconfort et chaleur.

    Face au spectacle de la crèche, François, après la lecture de l'Évangile, se met à prêcher sur un thème novateur : la nudité du Christ. Le Christ, vrai Dieu et roi de l’univers, se dépouille de ses ornements pour venir nu parmi les hommes en signe de pauvreté, explique-t-il. Sa manière de parler de l'enfant de Bethléem est si lyrique et exaltée qu'un homme du pays croit voir un enfant endormi dans la crèche, puis François s'approcher de celui-ci qui ouvre alors les yeux. Quelle est la signification de cette vision miraculeuse ? François a réveillé le message évangélique, il l'a ravivé dans le cœur de l'homme et a remis la figure du Christ au cœur du monde en exaltant la pauvreté de l'enfant de Bethléem.

    Saint François d'Assise, qui développe la dévotion envers l'humanité du Christ sans pour autant diminuer sa divinité. Son humanité est pour lui le prolongement de sa divinité, car Dieu veut se faire connaître et aimer des hommes.

    André Vauchez

    La nativité est un des épisodes de la vie du Christ le plus représenté. Pourquoi figurer la naissance du Christ ?

    La nativité est surtout représentée dans l'art médiéval et moderne mais pas vraiment dans les catacombes des premiers siècles, où l'on représente plutôt le Christ ressuscité, adulte, dans sa toute-puissance divine. Avec François et à partir du XIIIe siècle, l'humanité du Christ est redécouverte et se développe une vision plus sensible de sa personne. L'accent est mis sur la nativité, c'est-à-dire la venue de Dieu dans la chair, et corrélativement l'iconographie de la crèche se développe.

    En quoi la spiritualité franciscaine a-t-elle renouvelé la compréhension du mystère de l'Incarnation fêté à Noël ?

    L'Incarnation est un dogme fondamental dans le christianisme depuis les origines, mais il est approfondi et popularisé par Saint François d'Assise, qui développe la dévotion envers l’humanité du Christ sans pour autant diminuer sa divinité. Son humanité est pour lui le prolongement de sa divinité, car Dieu veut se faire connaître et aimer des hommes. Son message pourra ainsi être reçu par l'humanité. François représente en quelque sorte le passage d'un christianisme théologique à un christianisme sensible.

    Noël a-t-il toujours été une fête familiale ? Comment l'a-t-on fêté au Moyen-Âge et à travers les âges ?

    À partir de la crèche de Greccio, les franciscains ont développé cette pratique à travers la dévotion à l'Enfant Jésus. À partir de la fin du Moyen Âge et au XVIe et XVIIe, se multiplient les représentations de Jésus enfant. Noël devient la fête de l'enfance du Christ, et par extension celle de tous les enfants. Ce thème est très présent dans les Évangiles : «Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent» (Matthieu, 19, 14). Pourquoi ? Car l'enfant est totalement dépendant de son créateur et de ses parents ; c'est un être pauvre. Il est un symbole de dépouillement et en ce sens doit inspirer les chrétiens. François tient beaucoup à ce thème de la nudité. Quand il sent la mort approcher, il demande à ses disciples de le mettre par terre, dépouillé de ses vêtements, en signe de retour à Dieu, comme le prophète Job l'a exprimé «Nu je suis sorti du ventre de ma mère, et nu j'y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté».

    La crèche est un hommage au Christ enfant et à travers lui à tout enfant. Il ne faut pas oublier que la crèche est aussi devenue une œuvre d'art. Cette polysémie de la crèche fait qu'on n'a pas de raison d'y être hostile : croyants et non-croyants peuvent s'y rencontrer.

    André Vauchez

    Si Jésus, Marie et Joseph sont déjà présents dans le texte de Saint Luc, c'est à partir du XVIIe siècle que l'accent est mis sur ce qu'on appelle dès lors la Sainte Famille, donnée ensuite en modèle à toutes les familles au XIXe siècle lorsque le pape Léon XIII en fait une véritable dévotion.

    En 2019 dans la lettre apostolique Admirabile signum , le pape François a invité à renouer avec une lecture spirituelle de la crèche. N'est-elle aujourd'hui qu'une tradition culturelle ?

    Cette question se pose aujourd'hui de manière brûlante à cause des attaques en Justice contre l'installation des crèches dans les municipalités. La crèche devient une dimension fondamentale de la piété catholique à partir du XVIe et XVIIe siècle, alors que la crèche n'est plus l'apanage des franciscains. Elle devient une manifestation extérieure de la dévotion et fait partie de la culture chrétienne.

    Aujourd'hui la question est plus compliquée : si beaucoup en parlent aux enfants comme une tradition culturelle, pour certains la crèche reste une référence religieuse. Cette pratique n'est en tout cas pas ostentatoire, et n'est pas une occupation prosélyte du terrain. Elle est un hommage au Christ enfant et à travers lui à tout enfant.

    Il ne faut pas oublier que la crèche est aussi devenue une œuvre d'art, notamment en Italie du Sud – le musée de la crèche à la Chartreuse de San Martino au-dessus de Naples en est le plus bel exemple. L'art de la crèche s'est aussi développé dans les pays germaniques au XVIIe et XVIIIe siècle chez les Luthériens – le fameux marché de Noël de Strasbourg s'appelle « le marché de l'enfant de Jésus » en alsacien. Cette polysémie de la crèche fait qu'on n'a pas de raison d'y être hostile : croyants et non-croyants peuvent s'y rencontrer.