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Foi - Page 394

  • Témoignage : comment Marie s'est relevée d'un avortement

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    Du site de La Nef (mis en ligne le 18 février 2021):

    Avortement : comment je me suis relevée !

    J’ai fait tuer mon premier enfant. Voilà comment, quatorze années après cet avortement qui a bouleversé ma vie, je résume froidement la situation.

    Je m’appelle Marie, j’ai maintenant 34 ans et rares sont les jours qui passent sans que je ne revive cet horrible moment.

    J’avais vingt ans, j’étais étudiante et amoureuse de mon compagnon depuis 6 mois. Je suis tombée enceinte car ce désir était enfoui en moi. Mais je n’ai pas accepté la réalité. Sur mes carnets, j’écrivais : « il n’y a pas de vie en moi, seulement un amas de cellules. » Aujourd’hui, je ne comprends toujours pas comment j’ai pu penser et écrire une telle absurdité.

    Les formalités administratives se sont enchaînées très vite. À l’époque, quelques jours de réflexion m’ont été laissés, mais mon immaturité, mon ignorance des conséquences que cet avortement allait entraîner et le fait que je n’avais pas réussi à en parler à mes parents, n’ont fait que me précipiter vers cet acte irréversible.

    Toutes mes cellules se souviennent du comprimé à avaler avant l’opération. Mon corps n’oublie pas l’intrusion violente d’un outil, l’aspiration absurde de ce que j’avais de plus cher. Mon cœur s’est emballé si vite que j’ai poussé un cri strident : la peur de mourir me tenaillait. Mais ce n’est pas moi qui mourais.

    À la sortie de l’hôpital, des larmes coulèrent et un soulagement m’envahit. Je me disais que la tempête était passée. Mais c’était sans compter sur la mémoire de mon corps, et sur mon esprit qui chercherait le pardon, avec rage, pendant des années.

    Par la suite, cinq années s’écoulèrent dans l’insouciance de la jeunesse. Puis vient le jour où je tombais de nouveau enceinte, grossesse « socialement » désirée cette fois. J’avais 25 ans et j’étais toujours avec le même homme. La joie m’envahit quelques secondes puis elle laissa place à la peur. Une peur stressante, qui m’oppressait, serrait mon estomac. La nuit je cauchemardais en poursuivant quelqu’un avec un couteau que je finissais par tuer. Je me réveillai en sursaut, trempée de culpabilité. J’avais peur de cette vie qui grandissait en moi. Neuf semaines plus tard, emportée par une douloureuse couleur rouge, je perdais cette minuscule promesse : c’était comme si mon corps se souvenait. Mais de quoi ? Je ne comprenais pas. Pourquoi cette fausse couche ? Ma conscience fermait encore les yeux pour me préserver de la folie qui pourrait me submerger. Mais mon inconscient, lui, se souvenait.

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  • L'ouverture de l'Afrique à la liturgie traditionnelle : un témoignage passionnant venu du Kenya

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    Christus Regnat in Kenya

    Du site "Paix liturgique"

    L'AFRIQUE OUVERTE A LA LITURGIE TRADITIONNELLE

    UN TEMOIGNAGE PASSIONNANT VENU DU KENYA

    La Lettre de Paix liturgique (lettre 785 du 23 Février 2021)

    Nous avons eu l’occasion de le signaler à plusieurs reprises, et notamment dans notre Lettre 678, l’Afrique est un continent très prometteur pour le développement de la messe traditionnelle. « L’Afrique, disions-nous, est sans doute le continent le moins touché par le phénomène de la messe traditionnelle, bien que la liste des pays où elle est célébrée ne soit pas négligeable. [… Mais] les demandes, sinon importantes mais en tout cas nombreuses, laissent penser que d’ici 20 ans toute l’Afrique sera concernée par la liturgie traditionnelle. »

    Mais voici que nous avons eu la chance de rencontrer il y a quelques semaines le père Jean, un prêtre du Kenya qui termine sa thèse de Théologie en Europe et qui nous a étonnés par son amour et son enthousiasme envers la liturgie traditionnelle de l’Eglise latine. Nous lui avons demandé de nous parler de celle-ci qu’il a découvert il y a déjà plusieurs années et dont il a expérimenté la célébration auprès de fidèles de son pays. Il a eu plusieurs fois l’occasion de parler de celle-ci avec son évêque qui l’a encouragé à poursuivre dans cette voie tout en gardant une certaine prudence, d’où son anonymat, cette expérience n’étant pas du goût de tous parmi les prêtres du presbyterium local et au sein de la conférence épiscopale nationale

    Paix liturgique : Comment présenteriez-vous la liturgie traditionnelle ?

    Père Jean : Comme je vous l’ai dit lors de notre première rencontre elle est d’abord pour nous apaisante, presque au sens étymologique car elle génère chez nous la paix.

    L’usage du latin nous permet de repousser les permanentes rivalités linguistiques qui existent dans nos pays d’Afrique – pensez simplement que chez nous au Kenya il y a plus de 70 langues vivantes communément utilisés ! – de ce fait le choix d’une langue dans la liturgie est toujours perçu par les autres locuteurs comme une emprise des uns sur les autres et cela génère plus de conflits que vous pouvez imaginer.

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  • L'ouverture de l'Afrique à la liturgie traditionnelle : un témoignage passionnant venu du Kenya

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    Christus Regnat in Kenya

    Du site "Paix liturgique"

    L'AFRIQUE OUVERTE A LA LITURGIE TRADITIONNELLE

    UN TEMOIGNAGE PASSIONNANT VENU DU KENYA

    La Lettre de Paix liturgique (lettre 785 du 23 Février 2021)

    Nous avons eu l’occasion de le signaler à plusieurs reprises, et notamment dans notre Lettre 678, l’Afrique est un continent très prometteur pour le développement de la messe traditionnelle. « L’Afrique, disions-nous, est sans doute le continent le moins touché par le phénomène de la messe traditionnelle, bien que la liste des pays où elle est célébrée ne soit pas négligeable. [… Mais] les demandes, sinon importantes mais en tout cas nombreuses, laissent penser que d’ici 20 ans toute l’Afrique sera concernée par la liturgie traditionnelle. »

    Mais voici que nous avons eu la chance de rencontrer il y a quelques semaines le père Jean, un prêtre du Kenya qui termine sa thèse de Théologie en Europe et qui nous a étonnés par son amour et son enthousiasme envers la liturgie traditionnelle de l’Eglise latine. Nous lui avons demandé de nous parler de celle-ci qu’il a découvert il y a déjà plusieurs années et dont il a expérimenté la célébration auprès de fidèles de son pays. Il a eu plusieurs fois l’occasion de parler de celle-ci avec son évêque qui l’a encouragé à poursuivre dans cette voie tout en gardant une certaine prudence, d’où son anonymat, cette expérience n’étant pas du goût de tous parmi les prêtres du presbyterium local et au sein de la conférence épiscopale nationale

    Paix liturgique : Comment présenteriez-vous la liturgie traditionnelle ?

    Père Jean : Comme je vous l’ai dit lors de notre première rencontre elle est d’abord pour nous apaisante, presque au sens étymologique car elle génère chez nous la paix.

    L’usage du latin nous permet de repousser les permanentes rivalités linguistiques qui existent dans nos pays d’Afrique – pensez simplement que chez nous au Kenya il y a plus de 70 langues vivantes communément utilisés ! – de ce fait le choix d’une langue dans la liturgie est toujours perçu par les autres locuteurs comme une emprise des uns sur les autres et cela génère plus de conflits que vous pouvez imaginer.

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  • Les générations se suivent et se ressemblent...

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    L'Evangile du jour :

    Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »

    Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas.

    Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits.

    Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

    Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.

    Matthieu 12,38-42; EAQ; évangile du jour

  • KTO La foi prise au mot : la souffrance

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    Cette année 2021, la journée des malades prend une singulière actualité. Avec la pandémie la maladie a fait irruption dans nos vies avec une cruelle acuité. N’est-ce pas le moment de prendre un peu de recul pour savoir ce que la Bible nous en dit et ce que l’Église nous invite à comprendre ? Comment trouver un sens à la maladie et la souffrance ? Comment celle-ci peut-elle nous amener à repenser notre rapport à Dieu et aux autres ? Ces questions rejoignent la problématique du mal : pourquoi est-il permis par Dieu et comment apprendre à la dépasser ?

    Xerri 41etkuKsfIL._SX323_BO1,204,203,200_.jpgDans cet épisode de La Foi prise au mot Régis Burnet reçoit la théologienne Marie-Dominique Trébuchet et le psychanalyste et essayiste Jean-Guilhem Xerri (NdB : auteur, entre autres de « Prenez soin de votre âme », petit traité d’écologie intérieure, publié aux éditions du Cerf en 2018 et prix de l’humanisme chrétien en 2014 pour son essai « A quoi sert un chrétien »)

    JPSC

  • Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens...

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    L'Evangile du jour (source) :

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6, 7-15 :

    En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
    Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
    Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
    que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
    Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
    Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
    Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
    Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
    Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

  • La disparition d'un grand spécialiste du chant grégorien

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    Décès de M. Francis Pierrard (source)

    February 21, 2021

    Francis Pierrard est décédé. Comme le dit un de ses proches : « Nous devons à cet ami très cher une immense gratitude, car il nous a fait bénéficier de son abondante science du chant grégorien, de son talent de dirigeant, de son amour des arts inspirés de la foi catholique. C’est au cours de vingt-trois sessions estivales de chant grégorien, de cours et répétitions innombrables, de l’enregistrement de deux disques, de Semaines-Saintes très complètes et de fêtes grandioses qu’il nous a transmis la piété liturgique dont il était imprégné, et pour laquelle il suscitait l’enthousiasme."

  • "Pas de dialogue possible avec le Diable" (Pape François)

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    De Vatican News :

    Angélus: le Pape François appelle à suivre Jésus en résistant au Tentateur

    En ce premier dimanche du Carême, le Pape François est revenu sur le sens des 40 jours au désert vécus par Jésus, en invitant les chrétiens à résister, eux aussi, face à l’emprise de Satan.

    «Mercredi dernier, avec le rite pénitentiel des Cendres, nous avons commencé le voyage du Carême», a expliqué le Pape François au début de sa méditation. En ce premier dimanche de ce temps liturgique, «la Parole de Dieu nous montre la manière de vivre fructueusement les quarante jours qui précèdent la célébration annuelle de Pâques». Il s’agit de se mettre dans les pas de Jésus, qui s’est retiré 40 jours dans le désert, où il a affronté le Tentateur.

    Le Pape François s’est arrêté sur la signification du désert, un environnement à la fois «naturel et symbolique» qui est souvent évoqué dans la Bible. Le désert est le lieu de la solitude, qui permet une disponibilité à la Parole de Dieu, a expliqué François. «Mais c'est aussi le lieu de l'épreuve et de la tentation, où le Tentateur, profitant de la fragilité et des besoins humains, insinue sa voix mensongère, une alternative à celle de Dieu».

    La défaite apparente de Jésus est en réalité le prélude à sa victoire

    «Pendant les quarante jours vécus par Jésus dans le désert, commence le "duel" entre Jésus et le diable, qui se terminera par la Passion et la Croix», a expliqué l’évêque de Rome. «Tout le ministère du Christ est une lutte contre le Malin dans ses nombreuses manifestations: guérisons de maladies, exorcismes sur les possédés, pardon des péchés.»

    Le Pape a alors relevé ce paradoxe fondamental de la foi chrétienne: «Après la première phase au cours de laquelle Jésus démontre qu'il parle et agit avec la puissance de Dieu, il semble que le Diable ait le dessus, lorsque le Fils de Dieu est rejeté, abandonné et finalement capturé et condamné à mort. C’est comme si le Diable avait gagné. En réalité, la mort a été le tout dernier "désert" à traverser pour vaincre définitivement Satan et nous libérer tous de son pouvoir. Jésus a vaincu le désert de la mort, avec sa Résurrection.»

    Ne jamais dialoguer avec le Diable

    Tout comme la vie de Jésus, la vie du chrétien est «une lutte contre l'esprit du mal». Le Tentateur est toujours présent, prêt à nous séduire et à nous piéger. «Nous devons être conscients de la présence de cet ennemi rusé, intéressé par notre condamnation éternelle, par notre échec, et nous préparer à nous défendre contre lui et à le combattre. La grâce de Dieu nous assure, par la foi, la prière et la pénitence, la victoire sur l'ennemi», a expliqué le Pape, tout en rappelant que dans les tentations, «Jésus ne dialogue jamais avec le Diable: il le chasse. S’il répond au Diable, c’est toujours avec des Paroles de Dieu, des passages des Écritures. Il ne faut jamais chercher à dialoguer avec le Diable. Il n’y a pas de dialogue possible», avec nos propres mots, sinon nous serons vaincus, a averti François, en sortant de son texte. «Seulement la Parole de Dieu», a-t-il redit avec fermeté.

    Pendant le Carême, l'Esprit Saint nous pousse aussi, comme Jésus, à entrer dans le désert, non pas comme un lieu physique mais comme une «dimension existentielle dans laquelle nous pouvons nous taire, écouter la parole de Dieu, afin que s'accomplisse en nous la véritable conversion». C’est donc cela, le vrai chemin du Carême: «marcher dans les voies de Dieu, en renouvelant les promesses de notre Baptême: renoncer à Satan, à toutes ses œuvres et à toutes ses séductions», a conclu François, avant de confier les fidèles à l’intercession de la Vierge Marie.

    Le salut aux fidèles polonais: écouter le message de la Divine Miséricorde

    En saluant les fidèles après la prière de l'Angélus, le Pape a adressé un salut particulier aux Polonais. «Aujourd'hui, mes pensées vont au sanctuaire de Płock, en Pologne, où il y a 90 ans le Seigneur Jésus s'est manifesté à sainte Faustine Kowalska, en lui confiant un message spécial de la Divine Miséricorde. Avec saint Jean-Paul II, ce message est parvenu au monde entier, et ce n'est pas autre chose que l'Évangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité, qui nous donne la miséricorde du Père. Ouvrons-lui le cœur, en disant avec foi: "Jésus, j'ai confiance en Toi".»

  • La reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

    lundi, 22 février 2021

    Le 20 février, le Saint-Père François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer un certain nombre de décrets dont ceux concernant la reconnaissance des vertus héroïques de trois religieuses missionnaires italiennes appartenant à la Congrégation des Sœurs des Pauvres, Institut Palazzolo, mortes en République démocratique du Congo – alors Zaïre – en 1995 suite à l'épidémie d'Ebola. Les religieuses, qui avaient passé plusieurs décennies en mission en Afrique, engagées dans l'assistance sanitaire, trouvèrent la mort pour ne pas laisser sans soin ceux qui avaient été contaminés. A Kikwit, l'Ebola fit 220 victimes dont 176 moururent des suites de la maladie.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 21 février 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 1er dimanche du carême

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Invocabit me »; Kyriale de la messe XI  « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/xLLoMSlODLw

    Ce dimanche, le premier de ceux qui se rencontrent dans la sainte « Quarantaine » (Carême), est aussi l’un des plus solennels de l’année. C’est aujourd’hui que le Carême apparaît dans toute sa solennité. On sait que les quatre jours qui précèdent ont été ajoutés assez tardivement, pour former le nombre de quarante jours de jeûne, et que, le Mercredi des Cendres, les fidèles n’ont pas l’obligation d’entendre la Messe.

    L’Introït est tiré du Psaume 90, qui forme à lui seul la matière de tous les chants de cette Messe. Tout nous y entretient de l’espérance que l’âme chrétienne doit concevoir dans le secours divin, en ces jours où elle a résolu de se livrer entièrement à la prière et à la lutte contre les ennemis de Dieu et d’elle-même. Le Seigneur lui promet, dans l’Introït, que sa confiance ne sera pas vaine.

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  • Le combat que le Christ mène pour ramener le cœur de chaque être humain à Dieu (homélie pour le 1er dimanche du carême)

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    Homélie de l'abbé Christophe Cossement, sur son blog, pour le 1er Dimanche du Carême :

    Le combat de Dieu pour nous

    21 février 2021

    En commençant ce carême, nous méditons une nouvelle fois sur le combat que le Christ mène pour ramener le cœur de l’humanité, de chaque être humain, à Dieu. Puisque Dieu nous veut libre il ne serait pas convenable qu’il nous ramène à lui d’un coup de baguette magique. L’homme est « père de ses actes », il est l’auteur authentique de ce qu’il veut faire. Ce ne serait donc pas juste que Dieu efface nos péchés, pur produit de notre volonté, d’un coup d’éponge. Agir ainsi serait tenir notre liberté pour une parenthèse irréelle, et nos actes pour des pacotilles, des égratignures sur le monde, alors que l’injustice sociale planétaire ou les désastres écologiques montrent bien l’impact de nos choix — et encore, ce n’en est que la partie visible, semblable à la partie émergée de l’iceberg. Si Dieu agissait ainsi, notre volonté ne serait pour lui qu’une vague gesticulation. Notre intériorité ne serait qu’un décor, et en réalité nous serions pour lui des objets qu’il récupérerait comme un joueur de billes récupère ses billes. Les gens qui pensent que Dieu peut nous pardonner comme ça d’une simple déclaration ne prennent pas au sérieux la liberté qu’il leur a donnée.

    Au contraire, pour nous ramener à lui, Dieu se fait homme. Il devient vrai homme et demeure vrai Dieu. En lui, l’humanité et Dieu se rencontrent enfin. Il devient vrai homme et choisit de s’exposer à ce qui a introduit la rupture entre l’homme et Dieu : la tentation du mal. Tous les hommes ont été tentés par satan, l’adversaire (c’est ce que ce nom signifie en hébreu : adversaire, accusateur). Et tous les hommes sont tombés, ils ont choisi de façons diverses le chemin du diable plutôt que celui de Dieu. Dans le cœur de tout homme il y a cette profonde blessure d’avoir choisi le mal. Tous sont tombés, sauf un seul, qui peut maintenant nous porter sur ses épaules : au désert le Christ est tenté par satan et lui résiste. En lui, l’humanité remporte la victoire.

    Pour l’instant, cette victoire n’est que la sienne, mais il l’étendra à tous ceux qui lui ouvrent leur cœur. Il l’étendra en vivant sa passion et en mourant sur la croix. Par sa passion — qu’il vit pour nous car sur lui le mal n’a aucune prise — il nous porte et nous fait traverser le péché et la mort. Nous n’avons plus qu’à lui tenir la main, à accueillir la grâce de sa victoire, à vivre des sacrements qu’il nous a laissés pour nous recréer intérieurement.

    Par sa passion et sa mort sur la croix, le Christ acquiert même le pouvoir d’aller prêcher aux esprits rebelles mort avant la Rédemption. Saint Pierre évoque « ceux qui jadis avaient refusé de croire lorsque se prolongeait la patience de Dieu, aux jours où Noé construisait l’Arche » (1 P 3,19-20). On peut imaginer que cela inclut aussi tous les peuples de toutes les époques qui n’ont pas eu l’occasion d’entendre annoncer le message de l’Évangile. Dieu donne aux justes de tous les temps l’occasion de connaître le salut par le Christ. C’est ce que nous disons lorsque dans le Credo nous affirmons que le Christ descendu aux enfers. Comme dit le Catéchisme, « il y est descendu en Sauveur, proclamant la bonne nouvelle aux esprits qui y étaient détenus » (CEC 632).

    Vous me direz : et qu’en est-il de ceux qui, parce qu’ils n’ont pas entendu parler de l’œuvre du Christ, ou qu’il n’en ont entendu parler que d’une façon déformée ou mièvre, n’ont pas eu l’occasion de se convertir ? Il me semble que nous ne pouvons rien dire au sujet de ceux qui sont morts dans l’injustice, la perversité ou le mensonge, mais seulement prier pour eux. La miséricorde de Dieu a des chemins qui nous surprendront, mais qui toujours prennent au sérieux la liberté humaine et le pouvoir de notre volonté.

    Quant à nous, reconnaissons le grand don de notre liberté et exposons-la toute entière à la volonté de Dieu. Que notre joie soit de dire : « que ta volonté soit faite ! » Et de la faire !

  • Ce que voit et expérimente de nos jours un catholique européen

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    Le site Pro Liturgia traduit ces réflexions du cardinal Walter Brandmüller figurant dans un article paru sur le site kath.net (19 février) :

    La deuxième décennie du troisième millénaire du calendrier chrétien - autrement dit de celui auquel appartient l’histoire de l’Église - a commencé. Et que voit et expérimente de nos jours un catholique européen ?

    Réponse : un exode massif hors des églises ; un esprit du temps anti-chrétien, « anti-divin », qui telles des bourrasques souffle dans l’Église et balaie des feuilles fanées ; le catholique européen voit le développement de ce qu’on pourrait appeler un « christianisme crypto-apostat ». Autant de réalités qui auraient été impensables... même sous les dictatures du 20e siècle.

    Chose nouvelle : désormais, ce ne sont plus seulement les chrétiens tièdes et peu intéressés à la foi de leur baptême qui quittent l’Église ; ce sont aussi ceux qui souhaitent protester contre des structures ecclésiales qui n’ont jamais produit quoi que ce soit et qui sont aujourd’hui en ruine. Ces structures tournent à vide sans inviter ceux qui en font partie à regarder ce qui se passe autour d’elles et sans se soucier de ce que devrait être l’Église de Jésus-Christ.

    Un bon nombre de fidèles sont actuellement déçus, perdus, ne reconnaissant plus l’Église qui leur était familière. Certains cherchent alors un havre spirituel dans les communautés davantage liées aux valeurs stables et sûres de la Tradition chrétienne, sans pour autant être « traditionalistes » au sens où on l’entend actuellement.

    Mais cette apostasie de masse et cette perte de la foi n’ont-elles pas été évoquées par Jésus lui-même lorsqu’il parlait des signes annonçant son retour imminent ? Il est vrai que les germes du modernisme sont à nouveau à l’œuvre. Au XXe siècle, les deux guerres mondiales et la résistance aux idéologies de l’époque n’avaient fait qu’interrompre les avancées de ce modernisme. Mais le voici de nouveau à l’œuvre. On peut dire que dans l’Église, il s’est réveillé en 1968, lors de la publication de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI. Un grand nombre de théologiens alors bien en vue refusèrent immédiatement ce document qui abordait les questions de l’amour humain. À y regarder de plus près, leur prise de position correspondait à l’incompréhension croissante du célibat sacerdotal : au nom de l’amour humain, il n’était pas rare, à cette époque, de voir des assemblées paroissiales applaudir lorsqu’à la fin d’une messe, le célébrant annonçait qu’il allait se marier. Les Pays-Bas furent à la pointe de ces manifestations ; la Belgique et la France rejoignirent rapidement le mouvement qui était alors présenté comme un « printemps de l’Église ».

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