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Foi - Page 528

  • 9000 églises fermeront au Canada d'ici 10 ans

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    Sur le site Info Présence religieuse (Canada) :

    Au Canada, 9000 églises fermeront d'ici 10 ans

    Selon la Fiducie nationale du Canada, quelque 9 000 églises fermeront au cours des 10 prochaines années au Canada, soit environ le tiers de toutes les églises au pays. Les églises rurales, à l'instar de celle-ci, à Saint-Joseph-de-la-Rive, dans Charlevoix, sont plus à risque.

    Selon la Fiducie nationale du Canada, quelque 9 000 églises fermeront au cours des 10 prochaines années au Canada, soit environ le tiers de toutes les églises au pays. Les églises rurales, à l'instar de celle-ci, à Saint-Joseph-de-la-Rive, dans Charlevoix, sont plus à risque.   (Archives Présence/P. Vaillancourt)

    Selon la Fiducie nationale du Canada, quelque 9 000 églises fermeront au cours des 10 prochaines années au Canada, soit environ le tiers de toutes les églises au pays.

    «Ce sera définitivement une mauvaise chose», a déclaré l'architecte Roberto Chiotti au journal ontarien The Catholic Register. «Vous savez, c'est notre théologie en pierre.»

    Robert Pajot, du National Trust, est plus ou moins résigné au fait qu'un grand nombre d'immeubles du Canada portant des croix sont en train de devenir excédentaires par rapport aux besoins de la société.

    «Oui, nous allons en perdre. Oui, certaines pourront avoir un usage commercial, d'autres être transformées en condos», a-t-il déclaré.

    Il existe environ 27 000 lieux de culte au Canada, ce qui signifie qu'environ un tiers d'entre eux seront vendus, démolis ou abandonnés au cours de la prochaine décennie. Certains endroits seront épargnés, comme l'archidiocèse de Toronto, où aucune fermeture n'est prévue. L'archidiocèse a construit près d'une église par an depuis le début du XXIe siècle.

    «L'archidiocèse de Toronto a la chance de compter sur une forte population immigrante qui a un engagement de foi local, ce qui explique en partie la célébration de la messe dans plus de 35 langues chaque semaine», a déclaré Neil MacCarthy, porte-parole de l'archidiocèse.

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  • Ils ont choisi le Christ

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    ils-ont-choisi-le-christ-tea-9791033608660_0.jpegJean-François Chemain, agrégé et docteur en Histoire, a enseigné dix ans en ZEP. Il répond ici aux questions que Christophe Geffroy lui pose pour le mensuel « La Nef » à propos de son nouveau livre consacré à la conversion des musulmans :

    « La Nef – Vous avez rencontré un certain nombre de musulmans devenus catholiques : comment se sont faites ces rencontres et, d’après cette expérience, qu’est-ce qui a poussé ces musulmans à la conversion, alors que rien ici ne les y incite et que quitter l’islam signifie risquer sa vie ?

    Jean-François Chemain – L’Église ne fait à peu près rien pour évangéliser les musulmans. Je suis donc frappé de constater que les personnes que j’ai interrogées ont été directement touchées par le Christ, ou la Vierge, qui leur sont apparus « réellement », ou en songe, ou encore qui ont réalisé pour eux des miracles. On ne peut non plus négliger deux facteurs importants : la rencontre avec des chrétiens vivant leur foi, sans esprit d’évangélisation, et aussi le rejet de l’islam perçu comme n’apportant pas de réponses satisfaisantes à des gens qui cherchent Dieu.

    Comment résumeriez-vous l’attitude des chrétiens face à ces conversions, depuis le chrétien du rang de la paroisse, jusqu’aux curés et aux évêques ? Est-ce reçu comme une bonne nouvelle ?

    L’accueil est très divers. Mais trop souvent on assiste à une certaine gêne de prêtres, peu préparés à la situation, ou inquiets des conséquences pour la sécurité de l’intéressé, ou encore engagés dans le dialogue interreligieux jusqu’au relativisme. Pour les laïcs c’est souvent la même chose. On a un discours convenu comme quoi il vaudrait « mieux être un bon musulman qu’un mauvais chrétien », comme si on ne pouvait pas aussi être « un bon chrétien » qui vaudrait mieux qu’un « mauvais musulman » !

    Pourquoi les responsables catholiques n’ont-ils pas le souci de l’évangélisation des musulmans, comme si le nécessaire dialogue excluait l’évangélisation ?

    La cause me paraît en être une lecture erronée de Nostra Aetate, que beaucoup interprètent comme mettant islam et christianisme sur le même plan de vérité. Or la simple lecture du texte suffit à comprendre qu’il appelle à « respecter les musulmans » pour les aider à progresser. Le respect n’est pas un but en soi, mais le climat dans lequel doit se dérouler l’évangélisation. Et puis Evangelii nuntiandi dira dix ans plus tard qu’aucune considération d’aucune sorte ne doit faire obstacle à l’annonce. Les autorités musulmanes considérant que c’est leur manquer de respect que d’évangéliser les musulmans, certains acteurs du dialogue en déduisent pourtant qu’il ne faut pas évangéliser. Et puis dans un pays qui a fait de « l’islamophobie » un délit, les convertis sont des « islamophobes objectifs », puisqu’ils ont préféré le christianisme à l’islam. Les autorités d’un diocèse francilien n’ont pas hésité à qualifier une association de convertis de « lobby islamophobe », dissuadant leurs ouailles de participer à l’un de ses forums. Il est stupéfiant que dans les difficultés que traverse l’Église, certains n’aient rien de mieux à faire que de stigmatiser ceux qui veulent la rejoindre !

    Vous évoquez une autre raison à l’ostracisme dont sont victimes les convertis de l’islam : leur amour de la France ! Pourriez-vous nous expliquer cela ? Ces convertis n’ont-ils pas un rôle prophétique pour contribuer à nous redresser, à redonner du courage à nous qui sommes si engoncés dans notre confort et nos lâchetés ?

    Ce fut ma grande surprise, au cours des entretiens que j’ai menés, de découvrir cet amour charnel, filial, de la France que les convertis interrogés ont spontanément manifesté. Certes ce discours est peu audible aujourd’hui, il sentirait le « rance » et le « moisi ». De la part de personnes qui ont été touchées par l’Esprit, cela m’interpelle pourtant ! Le Christ a bien dit à Marcel Van, ou à Mariam, la petite sainte palestinienne, qu’il avait une affection particulière pour la France.

    Connaissez-vous des cas où un musulman a pu se convertir sans risquer de pressions et de représailles de la part de sa communauté musulmane ?

    Je n’en ai personnellement rencontré aucun. Tous les convertis que je connais vivent leur foi dans la discrétion, sinon la clandestinité, même si la contrainte familiale et communautaire s’exerce à des degrés divers. Cela ne laisse pas d’interroger dans le pays des « droits de l’homme », et de la laïcité, qui affirme le droit d’avoir la religion de son choix, et d’en changer. Et je n’ai encore pas connaissance d’élu qui soit prêt à monter au créneau sur cette question. Le sujet est bien trop « casse-gueule » !

    Jean-François Chemain, Ils ont choisi le Christ. Ces convertis de l’islam dont on ne parle pas, Artège, 2019, 168 pages, 15 €.

    © LA NEF n°313 Avril 2019

    Ref. Ils ont choisi le Christ

    De leur foi musulmane, les convertis conservent la radicalité. Ils se retrouvent logiquement beaucoup mieux dans la profession de foi « Dieu ou rien » d’un cardinal comme l’africain Robert Sarah que dans celle du pape François selon qui, de toute façon, Dieu autorise la multiplicité des religions, et mieux encore dans la parole de Jésus à Thomas qui l’interroge : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? »  et auquel le Christ répond : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et, dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu… » ( Jean, 14, 5-7) .

    Jean-François Chemain, agrégé et docteur en Histoire, a enseigné dix ans en ZEP. Il est l’auteur notamment de Kiffe la France (Via Romana, 2011), Une autre Histoire de la Laïcité (Via Romana, 2013), Tarek, une chance pour la France ? (Via Romana, 2017).

    JPSC

  • Poursuite de la controverse sur les enseignements dogmatiques de Vatican II

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    Sur la « possibilité de salut offerte à tous » de M. Dumouch.

    Nous avons reçu un commentaire de M. Dumouch à notre article précédent, portant sur la question de la « possibilité de salut offerte à tous » qu’il pense voir affirmée dans Vatican II (cf. ses « 9 propositions »). Etant donné la longueur de notre réponse, nous ne pouvions la publier dans un simple commentaire. C’est pourquoi nous avons souhaité publier notre réponse sous le format d’un article.

    Le lecteur trouvera, en italique et en vert, le texte du commentaire de M. Dumouch à notre article, et en-dessous de chaque paragraphe, notre commentaire.

    Cher Léon de saint Thomas,

    Si on suit les deux critères de l'Abbé Lucien pour qu’il y ait infaillibilité dans un acte du Magistère universel, alors la décision fondamentale du premier Concile œcuménique, celui de Jérusalem (voir Actes 15, 28 qui établit que les préceptes de la loi Mosaïque n'ont plus à être accomplis car le Christ les a accomplis, n'est pas une décision infaillible et engageant l'Eglise universelle...

    Les critères de distinction d’un acte infaillible du Magistère s’appliquent à un acte du Magistère et non à l’Écriture Sainte.

    En effet : le premier critère n'est pas accompli : la formulation est floue et non posée pour elle-même de manière précise. Lisez : "Actes 15, 28 L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges"

    Ah oui ? Lesquelles ne sont plus imposées ? La circoncision ? Les dix commandements ? Le Sabbat ? Les images ? Bref, on peut ergoter.

    Je crois que les critères de l'Abbé Lucien ne sont pas valables pour lire les décisions doctrinales du Concile De Jérusalem et du Concile Vatican II. Ce dernier concile fait autre chose en matière de formulation.

    Libre à vous de mettre au même niveau un texte de l’Écriture Sainte et les textes du concile Vatican II. Les Actes des Apôtres ne sont pas un acte du Magistère, mais la Parole de Dieu consignée par écrit. Ce n’est pas la même chose (cf. Dei Verbum n°10, distinction entre Tradition, Écriture et Magistère).

    [Addendum : d’ailleurs, il ne suffit pas de dire « je crois que les critères de l’Abbé Lucien ne sont pas valables (…) ». S’ils ne sont pas valables, il faut le montrer avec des arguments.]

    Il faut simplement regarder ceci : "Où voit-t-on, dans ce Concile œcuménique, une doctrine universelle du salut ? "

    Qu’il y ait une « doctrine universelle du salut » dans Gaudium et Spes 22, 5, je le concède. Que cette doctrine implique un salut universel de fait, réalisé ou à réaliser, je le nie (cf. ma réponse à la proposition n°6).

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  • Envisager l'hypothèse d'un pape hérétique ?

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Sur la question d’un pape hérétique : Mgr Athanasius Schneider éclaire le débat

    Voici un texte important. Mgr Athanasius Schneider, connu pour son engagement franc et  courageux au service de l'Eglise, de la foi, de la liturgie, a voulu apporter une réponse aux idées qui circulent concernant une éventuelle déposition d'un pape régnant, et de la perte de la charge pontificale du fait d'hérésie. Ces théories qui ajoutent à la confusion régnante depuis l'accession à la chaire de Pierre du pape François doivent être examinées à la lumière de la tradition et de la pratique multi-millénaire de l'Eglise.

    Il s'agit de répondre à de multiples questions : un pape peut-il être hérétique ? Cela s'est-il déjà produit dans l'Eglise ? Comment celle-ci a-t-elle répondu à cette situation ? Que peuvent et doivent faire les catholiques du rang ? 


    C'est ce que fait ici Mgr Schneider, avec sérénité et sans faux-fuyants. Son analyse constitue en même temps un défi à l'égard des catholiques fidèles, appelés à se mobiliser pour l'Eglise sans pour autant prendre le risque de la déchirer.


    Le texte si dessous est traduit de la version anglaise par mes soins et grâce à l'aide précieuse d'amis qui ont recherché les versions françaises des œuvres et textes cités, dans la mesure de leur disponibilité.


    Mgr Athanasius Schneider a amendé cette traduction afin qu'elle reflète exactement sa pensée et il s'agit donc de la version autorisée en langue française.


    En ces temps si troublés, et face à la tentation sédévacantiste, c'est un texte de grande importance. Partagez-le, faites circuler ce lien : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/03/pape-heretique-mgr-schneider.html. – J.S.

    Sur la question d’un pape hérétique

    Comment traiter le problème d’un pape hérétique de manière concrète ? Voilà une question qui n’a pas encore été réglée selon un consensus général au sein de la tradition catholique tout entière. À ce jour, aucun pape ni concile œcuménique n’ont fait de déclaration doctrinale à ce sujet, et ils n’ont pas davantage émis de norme canonique contraignante au sujet de l’éventuelle gestion d’un pape hérétique pendant la durée de sa charge.

    Il n’existe pas d’exemple historique d’un pape ayant perdu la papauté pour cause d’hérésie ou sous l’accusation d’hérésie. Le pape Honorius Ier (625-638) a été excommunié de manière posthume par trois conciles œcuméniques (le troisième concile de Constantinople en 681, le deuxième concile de Nicée en 787, et le quatrième concile de Constantinople en 870) en raison de son soutien à l’hérésie monothéliste, soutien qui avait contribué à la diffusion de cette hérésie. Dans la lettre par laquelle le saint pape Léon II (+ 682-683) confirma les décrets du troisième concile de Constantinople, il frappait d’anathème le pape Honorius (« anathematizamus Honorium »), s’exprimant ainsi à propos de son prédécesseur : « Honorius qui n’a pas purifié cette Eglise apostolique par l’enseignement de la tradition apostolique, mais a tenté de subvertir la foi immaculée en une trahison impie (texte grec : a permis que l’Eglise immaculée soit souillée par une trahison impie) » (Denzinger-Schönmetzer, n. 563).

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  • L'apologie de la Tradition selon Stéphane Mercier

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    Que devons-nous faire pour rester fidèles et pour protéger notre foi au milieu d’une si grande confusion ? Se fondant sur le livre de l’historien italien Roberto de Mattei, le Pr. Mercier nous a invités à réfléchir sur la signification de notre identité catholique au milieu de la crise que traverse actuellement l’Église, en la restituant dans le cours total de son histoire. Ce bref parcours historique a été suivi d'une réflexion sur le sens et la portée de la Tradition comme règle de notre foi au quotidien.

    « Apologie de la Tradition » par le Pr. Stéphane Mercier le mercredi 27 mars 2019 à Bruxelles

  • Pourquoi Emmanuel Macron est-il allé à la messe mardi dernier ?

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    D3JEe_eXQAAMcNm.jpgLe président de la République française  a assisté ce mardi 2 avril à une messe en l’église Saint-Louis-en-l’Île, dans le IVe arrondissement parisien, en l’honneur de son prédécesseur Georges Pompidou, mort il y a 45 ans. Lu sur le site web « aleteia » :

    « Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte Macron, a assisté ce mardi 2 avril à une messe en l’église Saint-Louis-en-l’Île (IVe arrondissement) à la mémoire du président Georges Pompidou, décédé il y a 45 ans. En effet, l’usage veut que tous les présidents de la République se rendent au moins une fois à l’une de ces célébrations durant leur mandat.

    Parmi les personnalités présentes se trouvaient Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, les anciens ministres Hervé Gaymard et Olivier Stirn, les anciens secrétaires d’État Alain Marleix et Pierre Lelong, les vice-présidents de l’Assemblée nationale Hugues Renson (LREM) et Marc Le Fur (LR), le député Pacôme Rupin (LREM) et le fils de Georges Pompidou, Alain Pompidou.

    Lire aussi :

    La foi des présidents de la Ve République

    Célébrée cette année par le curé de la paroisse, le père Olivier de Cagny, cette messe hommage a lieu tous les ans depuis la mort de Georges Pompidou, le 2 avril 1974. Dans ses dernières volontés, Georges Pompidou avait demandé une messe en latin accompagnée de chants grégoriens. Quarante-cinq ans après sa mort, son souhait a été encore exaucé, la messe ayant été animée par le chœur grégorien de Paris.

    Ref. Pourquoi Emmanuel Macron est-il allé à la messe mardi ?

    pompidou st sacrement 46075970484_29e8bdd4bd_b.jpgA retenir par les amateurs de plain-chant : un ensemble de voix féminines du chœur grégorien de Paris sera à Liège dans le cadre  de la semaine eucharistique organisée du 16 au 23 juin prochains. 

    Il chantera  le propre  de la messe la Fête-Dieu célébrée en latin (missel de 1962) par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, en l’église (photo) du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132), le samedi 22 juin à 18h00 .

    JPSC

  • "Christus vivit" ou quand le Pape offre aux jeunes une «balise sur un chemin synodal»

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Christus vivit: le Pape offre aux jeunes une «balise sur un chemin synodal»

    Six mois après le Synode sur “Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel”, un de ses fruits majeurs est rendu public ce 2 avril: l’Exhortation apostolique post-synodale Christus vivit («Il vit, le Christ»). Un document que le Pape François avait signé le 25 mars dernier, aux pieds de la Vierge Marie, dans le sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette. Dans ce texte divisé en neuf chapitres reprenant les principaux sujets abordés lors du Synode, le Saint-Père s’adresse directement aux jeunes, mais aussi «à tout le peuple de Dieu, à ses pasteurs et à ses fidèles, car la réflexion sur les jeunes et pour les jeunes nous interpelle et nous stimule tous».
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    «Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc: Il vit et il te veut vivant !». Ainsi commence le tout premier des 299 paragraphes de cette Exhortation apostolique post-synodale rédigée et signée par le Saint-Père. Le style du document magistériel est déjà perceptible dans ces quelques phrases: direct, vivifiant, plein d’espérance et jalonné par la personne du Christ. 

    Une exhortation apostolique écrite avec et pour les jeunes

    Le Pape lui-même explique sa démarche concernant la rédaction d’un document qu’il qualifie de «balise sur un chemin synodal». Une lettre écrite «avec affection» et en tenant compte des rencontres passées. «Je me suis laissé inspirer par la richesse des réflexions et des échanges du Synode de l’année passée [du 3 au 28 octobre 2018]. [...] Ainsi, ma parole sera chargée de mille voix de croyants du monde entier qui ont fait parvenir leurs opinions au Synode. Même les jeunes non croyants, qui ont voulu y prendre part par leurs réflexions, ont soulevé des questions qui ont suscité en moi de nouvelles interrogations», reconnaît le Souverain Pontife.

    Pour le fond, le Pape a voulu un texte «qui rappelle certaines convictions de foi et qui, en même temps, encourage à grandir en sainteté et dans l’engagement de sa propre vocation». Et concernant la forme, soit François s’adresse «directement aux jeunes» - le tutoiement est de mise dans la plupart des paragraphes -, soit il propose «des approches plus générales pour le discernement ecclésial», particulièrement utiles pour les pasteurs et les acteurs de la pastorale des jeunes et des vocations.

    Dans le Verbe de Dieu, des trésors de jeunesse

    Après un premier chapitre consacré aux figures marquantes de jeunes dans la Bible, le Pape attire l’attention de ses lecteurs sur «Jésus-Christ, toujours jeune», dont les aspects de la vie constitue une inépuisable source d’inspiration. «Cela implique qu’il faut mûrir dans la relation avec le Père, conscient d’être membre de la famille et du peuple, se disposer à être comblé de l’Esprit et à être conduit [...]. Rien de cela ne devrait être ignoré dans la pastorale des jeunes, pour qu’on ne crée pas des projets qui isolent les jeunes de la famille et du monde, ou qui les transforment en une minorité sélectionnée et préservée de toute contagion. Nous avons plutôt besoin de projets qui les fortifient, les accompagnent et les lancent vers la rencontre avec les autres, vers le service généreux, vers la mission», conseille également le Saint-Père. «Il est très important de contempler le Jésus jeune que nous montrent les Évangiles, car il a été vraiment l’un de vous, et en lui on peut reconnaître beaucoup de caractéristiques des cœurs jeunes», poursuit-il.

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  • À Liège le dimanche 7 avril 2019 à 10h, messe grégorienne de la Passion en l’église du Saint-Sacrement : plain-chant, orgue et violons de l’Ensemble Darius.

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    affiche_premier dimanche du mois.jpg

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  • Désacraliser la figure du prêtre ?

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    De Christophe Geffroy en éditorial (avril 2019) sur le site de La Nef :

    Désacraliser toujours plus ?

    ÉDITORIAL

    La sage décision du pape François de ne pas accepter, pour le moment, la démission du cardinal Philippe Barbarin a été interprétée par certains comme la preuve que l’Église, décidément, ne voulait pas changer et n’avait toujours pas pris la mesure des problèmes d’abus sexuels en son sein, bref qu’elle n’était plus « crédible ». Curieusement, le fait de savoir si la condamnation du Cardinal était justifiée ou non en droit semblait ici sans importance, comme si sa personne s’identifiait à l’Église jugée par avance coupable et qu’il fallait qu’un haut prélat paye au nom de l’institution, la justice étant ici secondaire au regard du symbole.

    L’Église inactive ?

    Remarquons d’abord que l’hyper médiatisation de ces affaires donne l’impression que la vie de l’Église se résume désormais à cette question des abus sexuels, occultant le bien qu’elle continue de dispenser par l’admirable dévouement de nombre de ses membres, clercs comme laïques. Ce fonctionnement des médias a ceci de pervers qu’il n’offre aucun recul ni ne favorise la réflexion et la nuance : à peine une affaire est-elle passée qu’une autre survient, on feint alors de s’étonner de l’absence de mesures malgré l’accumulation des cas, alors qu’il s’agit le plus souvent de faits anciens bien antérieurs à l’époque où l’Église a commencé à prendre conscience de l’ampleur du drame et mettre en place progressivement les mesures qui s’imposaient. Car les mesures, il y en a eu de nombreuses depuis 2002, et nul ne peut reprocher à l’Église d’être demeurée inerte et indifférente au sort des victimes, même si, pour ces dernières, le mal est tellement profond et révoltant qu’aucune mesure humaine ne peut être à même de réparer les torts causés. Face à un tel fléau, combien d’institutions ont fait autant que l’Église catholique qui, rappelons-le, n’est pas la seule concernée ?

    Aujourd’hui, les victimes sont très clairement son souci prioritaire et l’on regrette que cela n’ait pas été toujours le cas, mais on ne peut revenir en arrière, il nous faut assumer maintenant les dossiers hier si mal gérés. Comment nier qu’il y ait eu d’insupportables abus de pouvoir et qu’il était nécessaire de corriger des comportements hérités des siècles passés où l’Église était en position dominante dans une société où son autorité était reconnue et respectée, voire même crainte en certains cas ? Le pape François a nommé cela d’un terme pour le moins ambigu en raison de l’histoire qu’il charrie : le « cléricalisme ». Mais soyons sérieux, comment ne pas voir que, face à ces comportements cléricaux, l’Église a déjà largement procédé à sa réforme interne ?

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  • "Les apports dogmatiques de Vatican II" : un lecteur réagit

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    Un lecteur, titulaire d'un master en théologie, réagit à la publication d'une note d'Arnaud Dumouch publiée sur notre blog :

    Analyse critique du texte : « Comprendre les apports dogmatiques de Vatican II en 9 canons »

    (publié sur Belgicatho)

    Nous trouverons dans les paragraphes en italique et en vert le texte de l’article critiqué, et en-dessous des différentes parties de ce texte, nos observations.

    Les Conciles de jadis se terminaient par une série de "canons" qui en résumaient la portée. Les Pères du Conciles Vatican II refusèrent d'agir ainsi, livrant au peuple de Dieu un texte long et difficile à comprendre.

    On se demande d’ailleurs quel était l’intérêt de ne pas adopter la clarté de formulation des conciles antérieurs…

    55 ans après la clôture du Concile, il peut être utile de donner un outil pédagogique simple qui distingue deux parties :  D'abord les apports admirables (et marqués d'infaillibilité) de ce Concile pour la doctrine de la foi. Mais aussi les décisions pastorales fragiles et sujettes à caution.

    Pour qu’il y ait infaillibilité dans un acte du Magistère universel (cas par exemple du concile œcuménique), il y a deux conditions (cf. Abbé Lucien, L’autorité magistérielle de Vatican II, dans la revue Sedes Sapientiae n°119 (mars 2012), p. 34) : 1° une affirmation directe, posée pour elle-même ; 2° que la doctrine affirmée soit présentée comme révélée, ou liée nécessairement à la révélation, ou absolument obligatoire pour les fidèles.

    La plupart des propositions présentées dans l’article comme infaillibles ne remplissent pas l’un des critères (souvent le 2ème), voire les deux.

    Si nous trouvons le temps, nous ferons également un commentaire des propositions décrites comme « décisions pastorales fragiles et sujettes à caution ». Il nous suffit pour l’instant que l’auteur de l’article en reconnaisse de lui-même déjà la faiblesse. 

    Ce travail a été commencé par un théologien laïc et thomiste, Arnaud Dumouch. Il serait intéressant que des laïcs l'améliorent et suggèrent à la hiérarchie d'en faire un document pour l'usage de l'Eglise universelle.

    Nous ne nous prononcerons pas ici sur le thomisme de M. Dumouch. Par contre nous pensons, et nous le verrons plus bas, que parmi les 9 propositions, certaines manifestent une ignorance de la pensée de Saint Thomas. 

    La liste des neuf principales vérités dogmatiques (infaillibles) développées dans Vatican II :

    Encore une fois, il ne suffit pas d’affirmer qu’il y en a : une affirmation infaillible se discerne avec des critères précis, ainsi que nous l’avons rappelé. 

    L'homme est par nature un être libre et la liberté religieuse est une condition de sa nature. C'est un nouveau "préambule de la foi".

    1° Sur ce point, nous nous rattachons à l’avis de l’Abbé Lucien (cf. articles dans la revue Sedes sapientiae, p. 53-57), et nous pensons qu’effectivement l’infaillibilité serait engagée dans le §1 de Dignitatis humanae n°2. Les deux critères sont remplis : 1° une affirmation doctrinale directe et par soi, et 2° un lien à la révélation. Attention : nous précisons que l’infaillibilité porte sur la déclaration dans ce passage, et non sur l’ensemble du texte.

     

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  • Quand le jour baisse sur l’Eglise catholique…

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    Sur le site web « Pro Liturgia » :

    Sarah le jour baisse ob_08de29_5bfba909-bb73-4651-a196-ba891908020e.jpeg

    Quelques petites vidéos dans lesquelles le cardinal Sarah, à l’occasion de la parution de son dernier livre, rappelle des points fondamentaux:
    ... sur la crise de la foi : cliquer ici
    ... sur la crise de l’Eglise : cliquer ici
    ... sur les raisons du combat à mener : cliquer ici
    ... sur la crise sacerdotale : cliquer ici.
    Le cardinal Sarah sait que la situation est grave; il descend donc dans l’arène pour mener “le bon combat de la foi”.

    Ref.  https://www.proliturgia.org/actua.html

    JPSC

    A lire également l'article de Christophe Geffroy sur le site de La Nef : Un monde à reconstruire

  • La barque ne coulera pas : voici pourquoi

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    De l'abbé Amar sur Padreblog :

    POURQUOI LA BARQUE NE COULERA PAS !

    Padreblog ? « Une parole réactive de prêtres sur l’actualité » proclame notre ligne éditoriale. Jamais celle-ci n’a pourtant été si peu réactive. L’avalanche des récentes révélations n’a pas vraiment rendu pressante l’envie d’écrire. Mais… c’est le carême. Puis il y a eu la parution du nouveau livre du cardinal Sarah et cet appel, via Twitter, d’un célèbre avocat parisien : « Et si, une fois la situation intégrée, on arrêtait de se regarder, de s’ausculter, de se psychanalyser, de se commenter, pour le regarder… Lui ? ».

    La scène se passe à Rome, le vendredi saint 2005. La foule des chrétiens, rassemblée ce jour-là pour méditer le chemin de croix, entend la méditation du prédicateur : « Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ». Celui qui parle ainsi sera élu pape quelques semaines plus tard sous le nom de Benoît XVI.

    Ces mots ont presque quinze ans. Et ils sont encore d’actualité. Au cœur même de l’Eglise, les contre témoignages sont flagrants, nombreux, scandaleux. Comme l’a avoué un jour le pape Benoît XVI, la plus grande persécution de l’Eglise ne vient pas d’ennemis « du dehors » mais « du dedans ». Mais ce qui heurte certainement le plus c’est que depuis des décennies, malgré les révélations et les déclarations, rien ne semble avoir bougé.

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