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Foi - Page 600

  • L'abeille fait son miel des fleurs qu'elle rencontre

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    De l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « metablog » : 

    J’écris dans Monde et Vie que la France est encore un peu chrétienne, même quand elle est «mal» chrétienne. J’entends par là qu’il existe une culture, un substrat chrétien. Vous pouvez être athée autant que vous voudrez, votre athéisme ne sera jamais celui d’un athée japonais de culture shinto. Et je cite en exemple le «christianisme laïcisé» de Jaurès, «comme celui de Mélenchon». J’avoue avoir pensé aussi à Michel Onfray. Le hasard fait que je tombe cette semaine sur deux citations – à moins que ce ne soit l’inverse et qu’elles ne me tombent dessus, pour illustrer mon propos. Je vous les donne, vous jugerez. 

    Jean-Luc Mélenchon, dans Famille Chrétienne: «Avant de commencer notre entretien, nous offrons à Jean-Luc Mélenchon le dernier numéro de Famille Chrétienne. Il l’ouvre, son doigt tombe sur l’Evangile de Noël, le Prologue de Jean. Le texte est en français, mais lui le traduit instantanément: ‘‘In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum…’’. Il récite avec naturel, presque évidence, la voix plus basse que de coutume. Ancien servant de la messe tridentine, Jean-Luc Mélenchon n’a rien perdu de son latin. Ni de son enthousiasme : ‘‘ça c’est trop beau! C’est tellement… C’est vrai!’’»

    Michel Onfray, qui publie DécadenceLe Point en offre quelques extraits dont celui-ci:

    «La civilisation du rock, de la BD, du cinéma et de la télévision, de la boîte de nuit et de la tabagie, de la pilule et du divorce, de l’alcool et des produits stupéfiants, du Frigidaire et de l'automobile, de la bombe atomique et de la guerre froide, de l'amour libre et des loisirs, de l'argent et des objets, avance en broyant tout sur son passage. Vatican II ne peut rien y faire. II semble même qu'en ayant voulu être un remède le concile a augmenté la maladie: en faisant de Dieu un copain à tutoyer, du prêtre un camarade à inviter en vacances, du symbolique une vieille lune à abolir, du mystère de la transcendance une plate immanence, de la messe une scénographie décalquant le schéma de l'émission télévisée, du rituel une aventure puisant indistinctement dans le succès des chansons du moment ou dans l'art naïf des croyants les plus allumés, du message du Christ un simple tract syndicaliste, de la soutane un déguisement de théâtre, des autres religions des spiritualités valant bien celle du christianisme, l'Eglise a précipité le mouvement en avant qui annonçait sa chute.»

    Qu’on ne s’y méprenne pas. Comme Michel Onfray, Jean-Luc Mélenchon défend «des positions à l’extrême opposé de celles de l’Eglise catholique» (Famille Chrétienne dixit). Mais de même que le philosophe: «lorsqu’il parle de foi, Jean-Luc Mélenchon évoque une réalité qu’il connaît en sa chair» (Famille Chrétienne toujours). Identité chrétienne…

    Le plus souvent, c’est là qu’arrive un intégriste. Peu importe sa méthode: colère ou ricanement, elle sent toujours la même aigreur. L’intégriste fonctionne par grand système: «Vous qui êtes des nôtres, vous n’avez pas le droit de goûter Pius Parsch, qui célébrait avant l’heure ad populum». Ou encore «Puisque je vous désigne comme catholique-de-droite, vous n’avez pas le droit d’apprécier etc, etc». Peu importe que cela vienne de dedans ou de dehors: c’est le même intégriste, le même gardien de camp intellectuel, qui vous interdit de quitter le sien – ou d’y poser le pied. 

    Ref. L'abeille fait son miel des fleurs qu'elle rencontre

    L’odeur du parfum subsiste quelque temps, alors même que celui-ci s’est évaporé du flacon. Mais pour combien de temps ? Quant à la remplacer par celle du vinaigre…

    La source  du « bonus odor » est évidemment ailleurs. 

    JPSC   

  • 18-25 janvier : Semaine catholique de l’Unité

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    Dans cette perspective, Jean-Marie Dumont (FC) et Maria Chiara Biagioni (agence SIR) ont interviewé le métropolite Hilarion  responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou :

    hilarion alfeyev of volokolamsk-vienna.jpg« EXCLUSIF MAG – Pour le responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, catholiques et orthodoxes doivent se rapprocher pour faire face ensemble aux défis actuels.

    Alors que se déroule du 18 au 25 janvier, dans l’Église catholique, une semaine de prière pour l’unité des chrétiens, quel regard portez-vous sur l’état des relations œcuméniques entre Moscou et Rome ?

    Nous avons de très bonnes relations, très constructives, et un dialogue constant. Quels que soient les sujets, il existe plusieurs niveaux de discussions. Il y a eu cette rencontre entre le patriarche Cyrille de Moscou et le pape, à Cuba, en février 2016. Je rencontre régulièrement le cardinal Kurt Koch [président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, Ndlr]. Et il y a d’autres instances où sont abordés tous les sujets qui nous concernent.

    L’Église orthodoxe russe s’associe-t-elle à cette semaine pour l’unité ?

    Nous n’avons normalement pas de célébrations en dehors de notre calendrier liturgique. En effet, la constitution de notre calendrier s’est plus ou moins terminée il y a mille ans. Bien sûr, nous y avons ajouté des mémoires de saints, des célébrations. Mais chez nous, cela ne fonctionne pas comme dans l’Église catholique.

    Le thème de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est « Nous réconcilier. L’amour du Christ nous y presse ». Que vous inspire ce thème, en lien avec l’état du monde ?

    Je pense que c’est le Christ qui nous réconcilie. Si nous vivons dans le Christ, nous pouvons faire face aux défis de notre monde et donner le témoignage de notre unité.

    Après la rencontre de Cuba, se sont développés  des projets communs aux catholiques et aux orthodoxes pour venir en aide aux chrétiens et à toute personne en difficulté dans le monde, notamment en Syrie. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    Nous avons choisi la Syrie, car les gens souffrent dans ce pays. C’est un pays où il y a la guerre, des victimes, des réfugiés, et ils ont besoin d’aide. Nous avons organisé des missions humanitaires communes. Nos représentants se sont rendus dans différentes communautés, villes et villages pour analyser la situation et identifier les besoins réels. Bien sûr, ce n’est pas suffisant pour résoudre les problèmes de ce pays. Pour y arriver, il faut des solutions politiques. Mais nous y travaillons également. Le pape François a des échanges avec des responsables de différents pays à ce sujet, et le patriarche Cyrille fait de même.

    Souhaitez-vous renforcer ces liens avec l’Église catholique, aller vers plus de collaboration pratique  ?

    Oui ! Je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble, sans être administrativement unifiés. Nous sommes confrontés aux mêmes changements et nous pouvons toujours améliorer notre coopération. Très souvent, nous agissons séparément. Par exemple, le pape fait une déclaration et le patriarche Cyrille fait de même. Cependant, le message qui émane de chacun d’eux a plus de portée quand ils parlent d’une seule voix.

    C’est ce qui s’est passé à La Havane. Ils n’ont rien dit de révolutionnaire ou de nouveau. Mais ce qui était important, c’est qu’ils étaient ensemble et qu’ils aient dit cela d’une seule voix, qu’ils aient été capables de discuter et d’entreprendre des actions communes. Je crois que, de cette manière, nous serons toujours plus forts.

    Le 16 décembre dernier, vous avez rencontré le pape François comme vous l’avez fait à plusieurs reprises depuis son élection. Pouvez-vous nous dire quelques mots de cette rencontre ? 

    J’ai rencontré le pape six fois depuis son élection. En décembre, je suis venu le féliciter pour ses 80 ans. En effet, celui-ci avait lui-même envoyé un de ses représentants, le cardinal Koch, quelques semaines avant, pour féliciter le patriarche Cyrille pour ses 70 ans. Ils ont une différence de dix ans. Cela a été l’occasion pour moi de lui parler et de discuter des sujets d’intérêt commun.

    Quelle impression avez-vous du pape François ?

    Le pape est une personne très humble. Il est aussi très bien informé : je n’ai pas besoin de faire de grandes explications, car il connaît beaucoup de choses. C’est donc très facile de discuter avec lui.

    Après la rencontre de Cuba, pensez-vous qu’il serait possible d’avoir une autre rencontre entre le pape et le patriarche Cyrille ?

    Cela pourrait être possible. Mais, actuellement, nous ne travaillons pas à planifier une telle rencontre. Cela ne fait pas partie des projets.

    Et qu’en est-il d’une visite en Russie ?

    Elle n’est pas à l’ordre du jour.

    On parle beaucoup, en Europe occidentale, d’une religion chrétienne où le Christ n’est pas présent, d’une foi sans le Christ. Cette question est-elle également présente en Russie ? 

    Dans son livre Jésus de Nazareth, Benoît XVI évoque le fait que, bien souvent, l’Église est plus centrée sur elle-même que sur Jésus-Christ. Cela peut être le cas aussi dans la dévotion populaire : ainsi, il arrive que les gens s’intéressent surtout aux signes extraordinaires et passent à côté de ce qui est vraiment important dans le christianisme, à savoir Jésus-Christ. J’admire le pape Benoît pour sa capacité à faire connaître la personne du Christ à travers ses livres, et pas seulement celui sur Jésus de Nazareth.

    En Russie, comment l’Église et la foi des fidèles se portent-elles ? 

    Durant les vingt-huit dernières années, l’Église dans notre pays a vécu une résurrection. Cela a commencé en 1988 avec la célébration du millénaire du baptême de la Russie. À ce moment-là, l’Église orthodoxe russe avait 6 000 paroisses. Aujourd’hui, elle en a 36 000. Cela signifie qu’en vingt-huit ans, nous avons ouvert plus de 28 000 églises, soit, en moyenne, 1 000 par an ou trois églises par jour. Je ne pense pas qu’il existe d’autre exemple d’une croissance aussi rapide dans l’Église. Peut-être à l’époque de Constantin, mais nous n’avons pas de statistiques sur cette époque. 

    En 1988, on répertoriait vingt et un monastères pour toute l’Église orthodoxe russe. Maintenant, on en compte environ quatre cents. J’entends souvent dire que nous vivons un déclin des vocations monastiques, que les jeunes gens ne veulent pas choisir la vie monastique. Or, dans chacun de ces quatre cents monastères, il y a des moines et des moniales, parfois trois cents, quatre cents ou cinq cents. 

    Parmi les défis communs, celui de la sécularisation. Comment les chrétiens peuvent-ils, selon vous, y faire face ensemble ? 

    Le cardinal Koch, lorsqu’il était évêque en Suisse, a dit que nous ne devions pas craindre un islam fort, mais un christianisme faible. Je crois que si nous sommes forts en tant que chrétiens, nous n’avons pas à craindre l’islam ou d’autres menaces. En effet, notre identité chrétienne nous donne une force qui vient directement de Dieu et du Christ.

    Les sociétés sécularisées, telles qu’elles existent dans beaucoup de pays de l’Europe, sont des sociétés très faibles d’un point de vue spirituel : il n’y existe pas de valeurs pour lesquelles les gens sont prêts à sacrifier leurs vies. Or, vous ne pouvez pas sacrifier votre vie pour des valeurs séculières. Et si vous n’êtes pas prêt à sacrifier votre vie, vous allez perdre la bataille. Je pense que ce n’est que lorsque nous renouerons avec nos racines chrétiennes et notre identité chrétienne que nous serons assez forts pour faire face aux défis de notre temps.  

    Ref. le site de l’hebdomadaire  « famille chrétienne » Aujourd'hui, catholiques et orthodoxes doivent témoigner de leur unité

    JPSC

  • Allemagne : religio depopulata

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    De Vittorio Messori dans la revue « Il vivaio » citée par notre confrère « Diakonos.be » :

     Munich, en Bavière, est un archidiocèse qui compte presque deux millions de baptisés. Séminaristes en 1959: 390. Séminaristes en 2015: 0. Vous avez bien lu, zéro. Pas un seul ! Le bureau diocésain des statistiques - autant l'Eglise allemande regorge d'argent et d'organismes, autant elle souffre d'une grande pauvreté de perspectives spirituelle et d'orthodoxie - vient de publier un document qui compare les chiffres de l'année 1959 (l'année où Jean XXIII a annoncé l'ouverture d'un concile) et 2015. En voici les chiffres, impitoyables et impressionnants: 

     Prêtres: 7.000 contre 2015 aujourd'hui

     Eglises: 3139 contre 1200 aujourd'hui.

     Catholiques déclarés à l'époque où la Bavière était considérée comme un bastion historique de la foi: 99,8% contre 48% aujourd'hui.

     Le document diocésain informe que la moitié des églises encore ouvertes et actives fermeront d'ici cinq ans. Commentaire de la curie diocésaine: "Si cette tendance baissière se poursuit dans les mêmes proportions, la survie du diocèse ne pourra être garantie que pour les 10 prochaines années seulement". Ecclesia fuit. 

     Ce diocèse est gouverné depuis dix ans par le cardinal Reinhard Marx qui est catalogué comme "progressiste" et qui a été nommé 2013 par le pape Bergoglio au sein du groupe de cardinaux censé le conseiller pour gouverner l'Eglise universelle. Ne soyons pas idiots au point d'ignorer que l'état de pré-agonie de l'Eglise de Munich cadre parfaitement avec la crise que nous savons. Il faut tout de même sincèrement se demander quels "conseils" pour une relancer l'Eglise pourrait donner un cardinal archevêque qui dans son propre diocèse, après plus de dix ans en tant qu'évêque, n'a même plus un séminariste et dont on annonce la disparition à brève échéance.

    Note: en juin 2016, la Croix révélait que le diocèse de Munich était le plus riche d'Allemagne avec 5,5 milliards d'euros d'actifs. ...

    Ref. le diocèse de Munich est menacé de disparition

    JPSC

  • France : un catholique pratiquant sur deux voterait François Fillon

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    Un sondage exclusif Ifop pour Famille Chrétienne confirme une certaine adéquation entre François Fillon et le vote catholique pratiquant, à hauteur de presque 50 %. Mais Marine Le Pen reste en embuscade avec 25 % de suffrages. De Samuel Pruvot  dans l’hebdomadaire ‘Famille chrétienne » :

     

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    « Le match devrait se jouer entre François Fillon et Marine Le Pen. Selon un sondage exclusif Ifop pour Famille Chrétienne, le candidat LR totaliserait au premier tour de la présidentielle 49 % du vote des catholiques pratiquants (allant à la messe au moins une fois par mois) contre 25 % en faveur de Marine Le Pen. « Ce qui est nouveau dans ces résultats, » explique Jérôme Fourquet Directeur du Département Opinion d’Ifop, « c’est moins le tropisme des catholiques à droite que la répartition des voix entre François Fillon et Marine Le Pen. » Si le candidat de la Sarthe capte l’essentiel du vote catholique pratiquant, il perd presque 20 points chez les catholiques en général. « Les chrétiens pratiquants ont reçu cinq sur cinq tous les signaux envoyés par Fillon », analyse Jérôme Fourquet. Le dernier en date étant sa profession de foi de « gaulliste et chrétien » sur le plateau de TF1. On observe un phénomène inverse chez la candidate du Front national qui séduit plus les catholiques non pratiquants que les autres.

    Le vote catholique en faveur du FN est une relative nouveauté. « C’est le fruit du travail d’une Marion Maréchal-Le Pen », estime Jérôme Fourquet, « mais aussi l’impact des récents attentats en France. » Lors de la présidentielle 2012, un sondage Ifop pour Famille Chrétienne montrait que le vote des catholiques pratiquants pour le candidat FN était inférieur de 3,5 points à celui de la moyenne nationale. Tel n’est plus le cas aujourd’hui. Lors des élections départementales, en mars 2015, les catholiques pratiquants votaient à 15 % en faveur du FN. La percée du FN remonte aux régionales, en décembre 2015, avec un score de 25 %. Marine Le Pen bénéficie donc d’une sorte de marée montante, alimentée par le tsunami émotionnel des attentats notamment l’assassinat du Père Hamel. « Un quart du vote catholique va en direction de Marine Le Pen », résume Jérôme Fourquet. « Ce vote est stabilisé. C’est sans doute l’effet Fillon qui a entravé sa progression. »

    Le candidat Macron obtient certes 9 % des suffrages des catholiques pratiquants, mais cela reste très inférieur à sa moyenne nationale (17 %).

    On peut se demander où sont passés les catholiques de gauche. Les résultats sont cruels, à l’image des affres de la rue Solférino. Le candidat Valls obtient 7 % du vote catho pratiquant. « La gauche totalise à peine 20 % des suffrages si on compte Macron dedans », reprend Jérôme Fourquet. « Il faut dire que Macron a essayé d’envoyer des signaux aux catholiques, mais en usant des codes de la droite : Jeanne d’Arc à Orléans, le Puy du Fou ou encore la basilique Saint-Denis. Il aurait pu parler des migrants ou visiter Emmaüs ! »

    Dans le cas d’un second tour entre Marine Le Pen et François Fillon, ce dernier arriverait largement en tête chez les catholiques pratiquants avec 71 % de suffrages (63 % pour la totalité des catholiques).

    Cette photographie de l’opinion catholique est forcément mouvante. « Le scrutin peut réserver des surprises », admet Jérôme Fourquet. Sondages ou pas, les événements restent nos maîtres, comme disait le personnaliste Emmanuel Mounier.   »

    Ref. Présidentielle : un catholique pratiquant sur deux voterait François Fillon

    JPSC

  • Sort bientôt : un album de 13 chansons françaises, écrites, composées et chantées par le Père Michel-Marie

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    "Par-ci, par-là", bande-annonce de l'album du Père Michel-Marie qui sortira le 24 mars 2017

    Le Père Michel-Marie chez Warner Music !

    Découvrez la bande-annonce du premier album du Père Michel-Marie Bonjour la vie qui sortira le 24 mars ! Un album de 13 chansons françaises, écrites, composées et chantées par le Père Michel-Marie.

    « Pendant des années, au temps de ma jeunesse, j’ai chanté de cabarets en piano-bars les plus belles chansons françaises, et j’ai vu de mes yeux le pouvoir bienfaisant et recréateur des mots quand ils sont revêtus de mélodies. Sur cette terre, nous ne chantons pas assez ! »

  • Abbaye de Fontgombault : un nouveau film video disponible

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    Tout le film video : commandez ici 

    fontgombault_mgr_maillard_dom_pateau.jpg

    Situé en France à proximité du Blanc en bordure de la Creuse, le monastère bénédictin Notre-Dame de Fontgombault est un lieu de tradition où les vocations sont nombreuses.  5 fondations sont nées en France et aux USA. Le plus récent essaimage concerne l’abbaye Saint-Paul de Wisques (voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=c5yZ8ZoKhLI ), dans le Pas-de-Calais proche de la frontière due notre plat pays

    JPSC.

  • La tendance aux baptêmes tardifs s'accentue en Flandre

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    Lu sur Het Laatste Nieuws (lundi 16 janvier, p. 14) :

    Treize enfants baptisés à Hoegaarden

    Pas moins de treize enfants âgés de 6 ou 7 ans ont été baptisés ensemble, hier à l'église Saint-Gorgonius; une tendance sans précédent à Hoegaarden. "Une fois, nous avons eu une demande de baptême à un âge tardif, mais aujourd'hui, soudainement treize à la fois, c'est très surprenant"a déclaré l'animatrice paroissiale Liesbeth Goris, qui veut faire du premier dimanche après l'Épiphanie un jour annuel de baptême. "Je pense que beaucoup de parents doutent quant à savoir s'ils veulent baptiser leurs enfants à la naissance." Goris explique le phénomène. "Ils veulent que leur enfant aie la liberté, mais ne savent pas dans quelle direction ils veulent aller. Il ne s'agit pas de conversions venant d'une autre religion, mais surtout de familles où l'un des partenaires n'est pas croyant." Le nombre élevé reste difficile à expliquer. "L'opposition de principe à l'égard de l'Eglise a pris fin. Les gens s'interrogent sur leur identité et ont peur de la situation instable dans le monde", dit Goris. "Nous leur souhaitons à tous la bienvenue, même si l'un des parents n'est pas déterminé. Je pense qu'il est également préférable d'avoir des enfants qui soient baptisés à l'âge de 6 ans, l'année de leur première communion."

  • Jean-Baptiste, heureux de montrer Dieu (homélie pour le 2e dimanche du temps ordinaire)

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    Prédication (archive du 19 janvier 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 1, 29-34) pour le 2e dimanche du temps ordinaire.

    http://www.delamoureneclats.fr

    Références bibliques : http://aelf.org/

    Évangile :

    « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29-34) Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint.’ Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

  • Le christianisme survivra, n'en déplaise à Michel Onfray

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    De Vincent Morch en Tribune sur le site du Figaro (Vox) :

    «N'en déplaise à Michel Onfray, le christianisme survivra !»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Dans Décadence, Michel Onfray annonce la fin de la civilisation judéo-chrétienne. Pour Vincent Morch, le sort de celle-ci n'est pas joué, même s'il est vrai que le christianisme, fondé sur la faiblesse et la liberté de l'homme, est intrinsèquement fragile.


    Diplômé de philosophie, Vincent Morch a enseigné en Afrique avant de travailler dans l'édition.


    Le christianisme est une religion fondée sur la foi en la résurrection et en la divinité de Jésus de Nazareth. Cette foi née au seuil d'un sépulcre et bâtie sur des idées qui se situent aux limites de ce qu'il est possible d'admettre n'aura, pour de multiples raisons, jamais cessé d'être agonisante. Que ce soit à cause de ses ennemis déclarés, comme dans le cas des persécutions perpétrées par les empereurs romains ou par les républicains fanatiques de 1793, ou sous le poids de ses propres errances (songeons à la corruption de la Rome des Borgia), il n'est pas un siècle où elle n'aura été confrontée à des périls mortels - il n'a jamais existé, il ne pourra jamais exister, de «chrétienté triomphante». La réelle nouveauté de la période qui s'ouvre avec la Révolution française est la prolifération des déclarations de morts imminentes: le christianisme doit être prochainement aboli par une nouvelle religion (Robespierre, Hugo), par la science (Comte, Marx) ou par un nouveau type humain (Nietzsche). Lorsque Michel Onfray, dans son nouvel ouvrage Décadence, prétend faire le constat de la mort du christianisme, il se situe donc dans une tradition déjà longue. Or, en dépit de son incontestable déclin en Occident, il existe encore à ce jour des chrétiens. Il en existe même suffisamment pour remplir massivement, au grand étonnement de ceux qui les croyaient déjà six pieds sous terre, les rues des grandes villes françaises. Sont-ce là les derniers spasmes d'un cadavre? Ou les prémisses d'une résurrection?

    Le christianisme est né au seuil d'un tombeau. Et il y demeurera à jamais. Depuis deux mille ans il ne cesse d'osciller entre le Royaume des morts et le Royaume des cieux, entre la nuit du néant et la joie du Salut. Annonçant un Messie crucifié, il ne joue pas le jeu habituel qui régit la vie des humains, celui de la réussite et du pouvoir. Il ne flatte pas les instincts. Il ne surfe pas sur les appétits. Il place la révélation ultime du Dieu tout-puissant entre la faiblesse d'un nouveau-né et l'effroyable spectacle d'un innocent sacrifié. Il est une religion de la faiblesse. Il est donc, en lui-même, intrinsèquement fragile. Et fragile, il l'est d'autant plus qu'il proclame que les êtres humains sont fondamentalement libres, et que c'est librement qu'ils doivent se positionner par rapport à lui. Lors de son face-à-face avec Ponce Pilate, le Christ, le Fils de Dieu, n'a pas daigné faire ployer devant lui celui qui le jugeait en lui révélant toute sa gloire. Il a laissé se détourner de lui celui qui se demandait ce qu'était la vérité alors qu'il était la vérité même. Il l'a laissé face à sa conscience, son intelligence et son cœur, au risque de la croix, au risque de sa mort.

    Parce que, selon les chrétiens, c'est en se livrant pleinement à la liberté humaine que le Christ a opéré le salut du monde - une liberté réelle, effective, matérialisée par la croix, mais transfigurée, par-delà ses propres intentions et sa propre compréhension d'elle-même, par la grâce du matin de Pâques - leur religion constitue une avancée inédite et décisive dans l'histoire de l'humanité, et un leg infiniment précieux pour l'ensemble de celle-ci. En effet, il faut se souvenir qu'il est apparu dans un monde où la culture gréco-romaine dominante imaginait que les hommes comme les dieux étaient soumis au pouvoir inflexible de la fatalité. C'est cette intuition religieuse fondatrice qui a donné naissance au théâtre tragique où les spectateurs voyaient se nouer des intrigues dont ils connaissaient déjà le terme. Œdipe, quoi qu'il puisse faire, finira toujours par tuer son père et épouser sa mère. C'est aussi cette intuition qui, alliée au génie intellectuel grec, a donné naissance à la science. La raison, le logos, est en effet une conceptualisation de la fatalité: une chaîne de nécessités à laquelle il est impossible de contrevenir. Si l'on a dessiné un triangle sur le sable, alors il est nécessaire que la somme de ses angles soit égale à deux angles droits. Anodin appliqué aux mathématiques, ce principe s'avère hautement problématique à mesure que l'exigence de scientificité s'élargit à des domaines qui touchent à l'existence concrète des hommes - et, en premier lieu, à la politique et l'histoire.

    De fait, la conséquence la plus remarquable de la mise en retrait du christianisme dans la vie des idées est la prolifération concomitante de discours fatalistes. De toutes parts, on cherche à nous convaincre que tout est déjà écrit: le milieu de notre naissance conditionne notre vie ; la mondialisation est inévitable ; le capitalisme est voué à l'échec ; la Grande-Bretagne restera dans l'UE. Et si l'Islam correspond à un certain «air du temps», c'est précisément en ce sens qu'il est une religion fataliste. Il se révèle ainsi comme le surprenant pendant religieux d'une rationalité qui prétend enchaîner toute la destinée humaine dans des préceptes intangibles. Or, devant toutes ses injonctions aussi impérieuses que contradictoires, les derniers événements témoignent que les consciences se révoltent, et cette révolte - aussi absurdes et dangereuses que ses manifestations puissent revêtir - manifestent une immense aspiration à la liberté. Et cette liberté pratique objective n'est compréhensible qu'à partir d'une philosophie de la liberté, qui elle-même n'a pu naître que dans un environnement judéo-chrétien. Notre civilisation est judéo-chrétienne en ce qu'elle croit que l'être humain est un être libre, jusques et y compris dans les critiques et les reniements qu'elle a pu formuler envers ses racines.

    Non, n'en déplaise à Michel Onfray, le sort de notre civilisation n'est pas joué. Et tant que des hommes voudront être libres, ils puiseront, consciemment ou pas, à ses racines judéo-chrétiennes. Aux chrétiens, quant à eux, de se montrer dignes de l'héritage qu'ils ont reçu, en témoignant de la capacité de la foi à déplacer des montagnes, à faire advenir la Nouveauté qui libère et qui sauve.

  • La crise identitaire des catholiques français

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    Lu sur le site de RTL.be :

    Les catholiques français en pleine crise d'identité

    Les catholiques français vivent-ils une crise identitaire, face à l'islam et à la question migratoire? Le débat fait rage au sein de la première religion de France, alors qu'une enquête dresse jeudi un portrait complexe de l'opinion "catho".

    "Au secours, Jésus revient" (Libération), "le réveil des catholiques" (L'Express), "le pouvoir des catholiques" (L'Obs)... Ces dernières semaines, la presse généraliste s'est penchée de manière inattendue sur la place du catholicisme dans un pays largement sécularisé.

    Ces marques d'intérêt ne sont pas sans rapport avec la nette victoire à la primaire de la droite de François Fillon, catholique déclaré qui n'hésite plus à invoquer sa foi chrétienne pour défendre son projet présidentiel.

    Mais peut-on assimiler l'opinion catholique à la droite? Une étude sociologique relayée jeudi dans deux titres du groupe de presse Bayard - le quotidien La Croix et l'hebdomadaire Pèlerin - tente d'y voir plus clair.

    Cette étude Ipsos présente des chiffres qui étayent un ancrage à droite et "confirment que même si les catholiques sont plus réticents au vote FN que le reste des Français, ce parti tend quand même à se banaliser parmi eux", relèvent ses auteurs.

    Cependant, l'enquête identifie six familles de "catholiques engagés" - estimés à près de 12 millions en France parmi les 18 ans et plus, bien au-delà des seuls pratiquants - qui esquissent un portrait relativement divers.

    La première sous-catégorie (45%) est celle des "festifs identitaires", voyant l'Eglise comme une partie de l'identité française, défiants à l'égard du pape François et hostiles aux migrants.

    Derrière arrivent les "saisonniers fraternels" (26%), qui mettent en avant des valeurs d'hospitalité à l'égard des exilés.

    On trouve aussi des "conciliaires" (14%), attachés à une Eglise ouverte après Vatican II, et des "observants" (7%), très sensibles aux combats de la Manif pour tous sur le mariage et la filiation.

    Mais, étonnamment, même les "émancipés" (4%), les plus à gauche, sont décrits comme perplexes voire frileux à l'égard de l'accueil des migrants.

    - "Racines" chrétiennes -

    "La question migratoire est extrêmement clivante, à droite mais aussi à gauche", explique à l'AFP le sociologue du catholicisme Yann Raison du Cleuziou, l'un des auteurs de l'enquête, tout en invitant à la prudence sur l'interprétation de cette étude portant sur 1.007 "catholiques engagés".

    "A gauche, la défiance me semble s'exercer non à l'égard du migrant en soi, mais du musulman: mon hypothèse est que ces catholiques voient dans l'islam un facteur de régression et de conservatisme, notamment par rapport à la condition de la femme ou la laïcité", poursuit-il.

    La question identitaire agite en tout cas les commentateurs catholiques. Journaliste à l'hebdomadaire de droite "décomplexée" Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu publie jeudi un épais pamphlet intitulé "Eglise et immigration: le grand malaise" (Presses de la Renaissance). Sa thèse: le pape François a grand tort de marteler "l'unique impératif de l'accueil" de l'étranger, alors que "beaucoup de catholiques ressentent un malaise croissant sur ce sujet".

    "Cette inquiétude dont je me fais le porte-parole, on essaye de la minimiser en disant qu'elle est très droitière. L'étude menée par Bayard me donne raison, on s'aperçoit que cette inquiétude dépasse les clivages politiques", explique à l'AFP Laurent Dandrieu.

    Erwan Le Morhedec, blogueur très actif sous le nom de "Koz", n'est pas de cet avis. Dans un livre à paraître vendredi, "Identitaire - le mauvais génie du christianisme" (Editions du Cerf), ce catholique évoluant dans une droite plus modérée s'inquiète d'une peur "mortifère" exploitée selon lui par une extrême droite aux connexions néo-païennes. Une manipulation qui, juge-t-il, "agresse l'Eglise et subvertit" le message de fraternité évangélique.

    "Si l'identité est une revendication légitime, elle n'est pas la seule qui nous permettra de fonder quelque chose pour plus tard", dit-il à l'AFP. "Notre attention doit être orientée sur notre capacité à produire des fruits plutôt que de revendiquer des racines" chrétiennes, fait-il valoir.

  • L'Occident est devenu la tombe de Dieu

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    De Matteo Matzuzzi sur le site de Il Foglio :

    «L'Occident est devenu le tombeau de Dieu."

    Telles sont les accusations portées par le cardinal Sarah
    "La culture occidentale a été organisée comme si Dieu n'existait pas. C'est nous qui l'avons tué. L'homme ne sait ni qui il est ni où il va." 

    Le Cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
    "La vraie crise que connaît notre monde maintenant n'est pas principalement économique ou politique, mais c'est une crise de Dieu et en même temps une crise anthropologique», écrit le cardinal Robert Sarah préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue Vita e Pensiero, publié aujourd'hui. "Bien sûr, aujourd'hui, on ne parle que de la crise économique qui affecte le développement de la puissance européenne - et après seulement de ses orientations religieuses et éthiques plus spécifiques; l'intérêt économique est devenu prédominant d'une façon toujours plus exclusive".

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    Felix Nussbaum, “Trionfo della morte”, 1944

    Le silence de Dieu : l'homme postmoderne ne comprend plus l'éternité divine mystérieuse. Sans bruit, il tombe dans une agitation sourde et lancinante. Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah. 

    "La culture occidentale - écrit Sarah - s'est peu à peu organisée comme si Dieu n'existait pas, beaucoup aujourd'hui ont décidé de faire sans Dieu. Comme le dit Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombeaux de Dieu. Un bon nombre de fidèles ne fréquentent plus, ne vont plus à l'église, pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais, ce faisant, l'homme ne sait plus qui il est ni où il va: il y a une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie. La science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, la liberté jusqu'à la fin amère, les plaisirs sans limites, voilà aujourd'hui quels sont nos dieux. "

    La prière est silence; trop de bruit éloigne l'homme de Dieu "On ne peut qu'être frappé par le silence de Jésus devant le Sanhédrin, le gouverneur romain Pilate et le roi Hérode. Le vrai et bon silence appartient toujours à celui qui veut quitter sa place pour la laisser aux autres, et surtout au totalement autre, à Dieu ". Le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin réfléchit sur la valeur de l'ascétisme chrétien.

    Il est donc nécessaire de changer de perspective, explique le cardinal guinéen: «Nous devons rappeler qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être» (Actes 17:28) En Lui, tout existe, il est le commencement, le siège de toute plénitude, nous dit saint Paul; sans lui, rien n'a de subsitance : chaque chose trouve en Dieu son être véritable et sa vérité; ou il y a Dieu ou il n'y a rien. Certes il y a d'énormes problèmes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante, mais nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne un sens à tout. Nos préoccupations, nos problèmes, nos souffrances existent et nous préoccupent, mais nous savons que tout se résout en lui, nous savons qu'il y a Dieu ou rien. Nous le percevons non comme une évidence qui s'imposerait à nous du dehors mais qui vient de l'intérieur de l'âme, parce que l'amour ne s'impose pas par la force, mais en séduisant le cœur par une lumière intérieure. "