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Justice - Page 15

  • Un évêque proche du pape condamné à 4 ans et demi de réclusion

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    Lu sur le site du Messaggero (Franca Giansoldati) :

    Un évêque, ami du pape François, reconnu coupable d'abus en Argentine; il avait été accueilli au Vatican

    Le prélat argentin, fait évêque par le pape François, a dirigé le diocèse d'Oran de 2013 à 2017, lorsqu'il a été pris dans des allégations le mettant en cause...

    4 mars 2022

    Cité du Vatican - La nouvelle est arrivée au Vatican comme un coup de tonnerre. De mauvaises nouvelles pour le pape François. L'évêque argentin ami, Gustavo Zanchetta - qu'il a accueilli à Santa Marta en 2017 en lui créant un bureau à l'Apsa - a été condamné à quatre ans et six mois de prison. L'infraction est un abus sexuel continu et aggravé à l'encontre de deux anciens séminaristes. La sentence a été prononcée immédiatement par les juges de la Chambre II du Tribunal d'Oráno, Argentine, María Laura Toledo Zamora, Raul Fernando López et Hector Fabian Fayos. Les juges ont également décidé que Zanchetta devait être enregistré dans la banque de données génétiques.

    Le procureur a parlé de soumission et de manipulation psychologique de la part de Zanchetta sur les séminaristes, qui étaient forcés de lui révéler des informations intimes. Il a fait référence au fait que la défense de l'évêque voulait utiliser le fait que l'un des plaignants avait été abusé dans son enfance.  La partie la plus difficile des arguments a été pour la défense de Gustavo Zanchetta, avec environ 90% des témoignages accusant l'ancien évêque d'abus de pouvoir et d'abus sexuels.

  • Vatican : 217 millions perdus dans l'achat d'un immeuble à Londres

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    Lu ici  (traduction automatique):

    Vatican : 217 millions d'euros perdus dans l'immeuble de Londres

    28 février 2022

    Un "trou" financier de 217 millions d'euros. C'est (pour l'instant) le résultat de l'achat de l'immeuble londonien, Sloane Avenue 60, acheté en 2014 (la première moitié, puis la totalité en 2018) par la Secrétairerie d'État, et qui est maintenant vendu à Bain Capital. La perte estimée jusqu'à récemment était de 100 millions de livres, désormais bien plus élevée. Le chiffre a émergé lors de l'audience au Vatican dans le procès qui voit s'accuser des financiers, des monseigneurs, des fonctionnaires et même le cardinal Angelo Becciu, qui a lancé en 2014 l'opération immobilière. Depuis un an, le pape a retiré la gestion des fonds de la Secrétairerie d'État, les concentrant (avec d'autres entités) dans l'Apsa et sous le contrôle du Secrétariat à l'économie, dirigé par la préfète Juna Guerrero Alves.

    Le palais de luxe a été acheté (en deux phases) pour 350 millions.

    La perte de 217 millions d'euros a été chiffrée par le promoteur de justice (le procureur du Vatican) Alessandro Diddi. La prestigieuse propriété de Sloane Avenue avait été achetée pour un coût indiqué de plus de 350 millions, et réalisée en deux phases, et qui impliquait les financiers Raffaele Mincione et Gianluigi Torzi. Le procès, qui a débuté en juillet, est toujours bloqué sur des questions de procédure : lors de la dernière séance, l'avocat de l'IOR, la partie lésée, est intervenu, soutenant les raisons de la "banque" de se constituer partie civile. L'IOR, a rappelé l'avocat, en citant un interrogatoire dans le cadre du procès, "ristournait" chaque année ses bénéfices au Pape, pendant plusieurs années ils s'élevaient à 50 millions, qui ensuite - selon l'avocat - les mettait à la disposition du Secrétariat d'Etat.

    Mardi 1er mars, l'ordonnance de Pignatone sur les demandes de nullité

    Le président du Tribunal de Pignatone, après plus de trois heures de discussion au cours desquelles il a également écouté l'ancien président de la Cour constitutionnelle Giovanni Maria Flick qui défend la partie lésée Apsa, a reporté l'audience à mardi, la séance au cours de laquelle il devrait rendre l'ordonnance avec laquelle il sera décidé sur les nombreuses demandes de nullité avancées par les défenses et donc, éventuellement, d'entrer dans la phase de mérite du processus. Les défenses de quelques défendeurs, dont Domenico Aiello qui assiste Nicola Squillace, ont réitéré les objections de nullité du procès et ont stigmatisé le modus operandi du bureau du Promoteur de Justice. Flick, défenseur de l'APSA, a au contraire souligné la légitimité de l'Administration du patrimoine du Saint-Siège, dirigée par Nunzio Galantino, à se constituer partie civile dans le procès. "L'investissement dans un bien immobilier est réalisé pour la première fois en 2014 - a déclaré Flick - mais le bien est blindé dans une structure financière empêchant l'Apsa de mener à bien ses prérogatives". La phase préliminaire - ajoute l'ancien ministre - "a duré sept mois et un jour. L'Autorité du Vatican était à la disposition des accusés. Les parties ont pu présenter leurs préoccupations, il est temps d'aller plus loin ".

  • Permettre l'interruption d'une vie jusqu'à six mois de grossesse : une chose atroce selon le président colombien

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    Du site de RTL.Info :

    Le président colombien juge "atroce" la dépénalisation de l'avortement

  • Avortement : la Colombie succombe à son tour

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Colombie : l’avortement dépénalisé jusqu’à 24 semaines de grossesse

    22 février 2022

    Lundi 21 février, la Cour constitutionnelle de Colombie a rendu un arrêt par cinq voix contre quatre, dépénalisant l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. L’avortement est désormais autorisé jusqu’à ce délai « pour n’importe quel motif ».

    Jusqu’à présent, l’avortement était autorisé en Colombie uniquement en cas de viol, de danger pour la « santé de la mère », ou si le fœtus était atteint d’« une malformation compromettant sa survie ». C’est un arrêt de 2006 de la Cour qui avait précisé ces différents cas, prévoyant également une clause de conscience pour les médecins refusant de pratiquer cet acte.

    Les femmes colombiennes sont également autorisées à avorter au-delà de six mois de grossesse, dans les cas prévus par l’arrêt de 2006, a précisé la Cour.

    En Amérique latine, l’avortement est autorisé en Argentine, en Uruguay, à Cuba, au Guyana et dans différents Etats du Mexique [1] (cf. Mexique : Un quatrième Etat dépénalise l’avortement).

    [1] Oaxaca, Veracruz, Hidalgo et Mexico

  • Un nouveau décret important pour la liturgie traditionnelle : le pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

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    Fraternité st pierre 2022-02-04-audience-pape-francois-recadre-1050x465.jpg

    Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre Le vendredi 4 février 2022, deux membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France, et Vincent Ribeton, Recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad, ont été reçus en audience privée par le Saint-Père, le Pape François, pendant presqu’une heure.

    L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. À l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le Pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au Pontife Romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être « préservé, protégé et encouragé ».

    Lors de cette audience, le Pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions.

    Le Saint-Père a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie, confirmant pour les membres de la Fraternité, le droit d’utiliser les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir : le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Reconnaissants envers le Saint-Père, les membres de la Fraternité Saint-Pierre sont dans l’action de grâce pour cette confirmation de leur mission. Ils invitent tous les fidèles qui se sentent proches d’eux en tant que famille spirituelle à assister ou à s’unir par la prière à la Messe, demain, en la fête de la Chaire de saint Pierre, et à prier pour le Souverain Pontife.

    Voici le Décret du Pape François confirmant l’usage des livres liturgiques de 1962 :

    "Le Saint-Père François, concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique « Fraternité Saint-Pierre », fondée le 18 juillet 1988 et déclarée « de droit pontifical » par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Ils peuvent user de cette faculté dans les églises et oratoires propres ; partout ailleurs, ils n’en useront qu’avec le consentement de l’ordinaire du lieu, sauf pour la célébration de la Messe privée.

    Sans préjudice de ce qui a été dit ci-dessus, le Saint-Père suggère que, dans la mesure du possible, les dispositions du motu proprio Traditionis Custodes soient également prises en compte.

    Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de l’an 2022, neuvième année de mon pontificat.

    François"

    Refle pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

  • La Voie romaine

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    Tous les chemins mènent-ils encore rapidement à Rome, comme les voies romaines de jadis ?  Lu dans le mensuel « La Nef » (février 2022) :

    Sévillia-Diane-2021©DR-620x330.jpg« Diane Sévillia est mère de prêtre et membre de l’équipe de La Voie romaine qu’elle nous présente.

    La Nef – Qu’est-ce que La Voie romaine, comment est née cette initiative, qui en est à l’origine et quel but poursuivez-vous ?

    Diane Sévillia – La Voie romaine est une association fondée par des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle et qui, jeunes parents ou célibataires, appartiennent à la génération qui a grandi dans l’esprit du motu proprio Ecclesia Dei de Jean-Paul II en 1988 puis du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI en 2007. Sans nier la légitimité et la validité de l’Ordo de 1970, qu’ils pratiquent selon leurs activités ou leurs déplacements, ils ont fait le choix préférentiel de la messe traditionnelle, comme l’Église leur en a donné le droit, parce qu’ils estiment que leur foi est mieux nourrie par cette liturgie. L’initiative de la Voie romaine revient à Benoît Sévillia, frère et ami de nombreux prêtres des instituts Ecclesia Dei. L’objectif de l’association est de faire connaître au Saint-Père, par des lettres qui seront portées à Rome, la stupeur et l’incompréhension des fidèles attachés à la liturgie ancienne face au motu proprio Traditionis custodes, et plus encore devant ses conditions d’application très strictes. Mises en œuvre littéralement, celles-ci aboutiraient à la suppression du rite tridentin et empêcheraient les prêtres voués à cette liturgie d’exercer leur ministère. Il y a là une injustice face à laquelle les laïcs sont en droit de manifester respectueusement leur peine, et un ébranlement très profond pour eux qui doit être entendu par l’Église car il les frappe au cœur de leur foi.

    Qui sollicitez-vous pour écrire au pape François ? Et pensez-vous que de tels témoignages puissent modifier le motu proprio Traditionis custodes ?

    Des mères de prêtres, inquiètes pour leurs fils, ont eu l’idée d’envoyer un message au pape. De là est né le projet de faire écrire les catholiques attachés de différentes manières à ce rite et de les porter à Rome, à pied, lors d’une longue marche-pèlerinage à travers la France et l’Italie. Le but poursuivi est d’attirer l’attention du clergé, des fidèles et surtout du pape, afin de lui montrer à quel point les catholiques restés fidèles au Saint-Siège et attachés au rite traditionnel ne sont pas des catholiques de seconde zone. Nous espérons obtenir une audience à Rome. Quel en sera le résultat ? Dieu en décidera. Nous espérons au moins que les dispositions touchant les prêtres célébrant le rite tridentin seront allégées. Nous allons prier et implorer la Vierge Marie et tous les saints lors de notre longue route.

    Comment expliquez-vous ce ton si sévère de Rome à l’égard de catholiques qui sont pourtant des brebis parmi d’autres dans l’Église ? Voyez-vous quand même une part de vérité dans les reproches du pape aux « traditionalistes » ?

    Je sais qu’il existera toujours des personnes plus ultras que d’autres, mais on ne fait pas une loi pour un cas particulier. Si je regarde autour de moi, parmi mes amis qui assistent habituellement à la messe traditionnelle, aucun ne refuse d’aller à la messe de Paul VI, aucun ne nie la légitimité de Vatican II, même si certains textes du concile peuvent donner matière à discussion, comme il en a toujours été dans l’Église, et aucun ne croit appartenir à la « vraie Église ». Les reproches exprimés dans le motu proprio Traditionis custodes me semblent donc hors de propos. Dans le diocèse où j’habite, celui de Versailles, les relations entre les communautés traditionnelles et le clergé diocésain sont totalement pacifiées. Quant aux questions qui se posent aux prêtres, je n’ai pas à en juger car je ne suis qu’une mère de famille. Tout ce que je sais est qu’ils n’ont commis aucune désobéissance par rapport aux règles qui leur ont été données par l’Église. Et qu’ils ont un dévouement sans limite pour leurs brebis.

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  • Le cardinal Barbarin : "les fausses accusations contre moi sont une attaque contre l’Église"

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction de "Benoît et moi") :

    Barbarin : les fausses accusations contre moi sont une attaque contre l’Église

    « Même si j’ai été acquitté pour des faits qui se sont produits bien avant mon arrivée à Lyon, mon nom restera lié au scandale de pédophilie des prêtres ». « Ils m’ont peut-être fait payer le succès de la Manif pou Tous, mais un parlement n’a pas le droit de changer l’ordre naturel. » « J’ai réussi à me relever grâce aux prières de très nombreux amis ». « L’incendie de Notre-Dame a changé l’attitude des Français vis-à-vis de l’Église » .

    Le cardinal, ex-archevêque de Lyon, aujourd’hui aumônier des Petites Sœurs des Pauvres dans un petit diocèse, parle.

    En avril dernier, dans un silence général, la Cour de cassation française a rejeté le pourvoi formé par huit parties civiles contre l’arrêt de la Cour d’appel qui, en janvier 2020, avait acquitté le cardinal Philippe Barbarin de l’accusation de dissimulation des abus sexuels sur mineurs commis par l’ex-prêtre Bernard Preynat entre 1971 et 1991. L’ex-archevêque, qui n’est arrivé à Lyon qu’en 2002, est sorti la tête haute d’une affaire judiciaire qui l’a mis à rude épreuve et a déclenché une campagne médiatique sans précédent en France. Après avoir démissionné de la direction de l’archevêché, Barbarin travaille désormais comme simple aumônier dans une maison générale de religieuses à Saint-Pern. Il a raconté sa souffrance d’homme injustement accusé et sa proximité avec la souffrance des victimes de Preynat dans un livre, « En mon âme et conscience », publié il y a deux ans en France.

    Puis il est retourné dans le silence, engagé uniquement dans sa mission sacerdotale auprès des religieuses de Saint-Pern, avec des personnes âgées, des pauvres et des séminaristes. La semaine dernière, en Italie, nous avons de nouveau entendu parler de lui et de l’affaire Preynat après qu’un journal national [ndt: d’après mes recherches, il devrait s’agir du journal communiste Il Manifesto] ait publié la lettre que lui avait envoyée le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque, l’actuel cardinal préfet Luis Ladaria Ferrer. La justice française a pourtant reconnu définitivement, en deux phrases, que Barbarin n’a en aucun cas tenté de couvrir les crimes du prêtre pédophile. Le cardinal a accepté de parler à La Nuova Bussola Quotidiana pour revenir sur son épreuve médiatico-judiciaire.

    Dans quelle mesure votre participation active à la saison de la Manif pour tous a-t-elle influencé le lynchage médiatique dont vous avez été victime ? Vous ont-ils fait payer ce succès?

    Beaucoup de choses ont été dites, mais qui peut le prouver ? Certains articles « de soutien » ont fait le lien. Tout d’abord, je tiens à préciser que je suis l’ami de nombreuses personnes homosexuelles; beaucoup d’entre elles accepteraient de témoigner. Comme tous ses disciples, le Seigneur me demande d’aimer et de servir tous ceux qu’il met sur mon chemin, sans juger personne. Mais si le premier livre de la Bible nous dit que « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair », je ne vois pas pourquoi un Parlement a brusquement le droit de changer le sens du mot « mariage ». J’avais dit, comme d’autres, que si on touchait à ce bastion du mariage, toute la société serait bouleversée. Certains se sont moqués de cette déclaration qui était considérée comme « alarmiste » à l’époque. Moins de dix ans plus tard, nous constatons que les décisions de justice normalisent les situations de « multiparentalité » et que la maternité de substitution est à nos portes. Par ailleurs, je garde à l’esprit que nous sommes en démocratie et que, dans ce contexte, nous avons le droit d’exprimer notre accord ou notre désaccord sur un projet de loi, voire sur une loi en vigueur. Il arrive que les députés eux-mêmes souhaitent modifier une loi, même récente. C’est le cas actuellement, à l’Assemblée nationale, de la loi sur l’euthanasie, votée à l’unanimité par le Parlement français il y a tout juste quinze ans et que de nombreux députés veulent aujourd’hui modifier.

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  • Karnataka (Inde) : une statue du Christ démolie sur ordre des autorités civiles

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Une statue du Christ dans l'état de Karnataka démolie sur ordre des autorités civiles

    16 février 2022

    Kolar (Agence Fides) - Les autorités gouvernementales du district de Kolar, dans l'État indien du Karnataka, ont donné l'ordre de démolir une statue de Jésus-Christ, érigée il y a 18 ans dans le village de Gokunte. Comme l'a confirmé à Fides l'Église locale, l'ordre de démolition a été exécuté le 15 février, en présence de représentants des autorités civiles, de policiers et de la population locale. Selon l'ordre de démolition, la statue avait été construite sur un terrain de l'État, réservé comme pâturage pour les animaux. L'officier responsable a expliqué : "Nous avons démoli la statue sur la base de l'ordonnance de la Haute Cour, qui a confirmé qu'elle avait été construite sur des terres publiques. Toutefois, les dirigeants chrétiens de la région affirment que la statue a été démolie illégalement alors que l'affaire était toujours en instance devant le tribunal.

    La communauté catholique s'était opposée à la démolition. S'exprimant sur la question, le père Theres Babu, prêtre et avocat, a déclaré que "la lettre de démolition ne nous a jamais été notifiée ni montrée". Selon le prêtre, une nouvelle audience sur l'affaire a été programmée pour le 16 février. L'un des fidèles locaux, Rayappa, a déclaré à Fides : " La nuit dernière, pour la démolition, il y avait plus de 400 policiers. Nous prions devant la statue depuis 2004. Ils ne nous ont même pas écoutés et l'ont tout simplement détruit avec des bulldozers. Nous l'avions construit grâce à une petite collecte de fonds auprès des villageois". Selon les villageois, certains membres d'une organisation hindoue radicale voulaient créer des tensions dans la région et ont déposé un recours auprès de la Haute Cour, demandant la démolition de la statue.

    Les prêtres de l'église voisine de St Francis Xavier disent que toute la communauté est sous le choc de la démolition.

    Depuis plusieurs décennies, nous disposons d'un accord écrit de l'autorité pour utiliser le terrain de 300 acres où se trouvait la statue, en continuant à y mener des activités pastorales et sociales. Mais il y a deux ans, un membre d'un groupe hindou a déposé un recours devant la Haute Cour, contestant notre utilisation des terres.

    La statue de Jésus avait été construite sur une colline surplombant le village de Gokunte, qui compte une population de 500 à 600 personnes (plus de 100 familles), presque toutes catholiques. L'église de St Xavier à Gokunte est l'une des plus anciennes présences catholiques dans le district de Kolar. La paroisse a été confiée aux Missionnaires de St François de Sales en 1977. La paroisse compte également un foyer pour enfants pauvres, une maison de pèlerins et de nombreuses autres activités de promotion sociale telles que des centres de formation professionnelle pour les femmes (école de couture) et une école d'anglais pour les garçons.

    (SD-PA) (Agence Fides 16/2/2022)

  • RDC: un détachement militaire belge attendu à Kindu (Maniema)

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    roi-philippe-690x450.jpgLe Roi des Belges Philippe et la Reine Mathilde effectueront une visite officielle en République démocratique du Congo le mois prochain, a annoncé le Palais mercredi.

    Cette visite, à l’invitation du président Félix Tshisekedi, se déroulera du dimanche 6 mars au jeudi 10 mars. Les Souverains seront accompagnés du Premier ministre Alexander De Croo, de la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès et de la ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir.

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    Ceci explique-t-il aussi cela : enfin la Belgique se mouille par ailleurs (un peu) dans la lutte contre l’interminable chaos meurtrier déstabilisant l’Est du Congo depuis les guerres transfrontalières de la fin du siècle dernier.

    « Un détachement militaire belge est attendu cette année à Kindu (la capitale de la province du Maniéma), annonce le gouvernement du Royaume de Belgique. La demande avait été formulée en octobre 2021 par le gouvernement congolais. Ces militaires seront aussi en mission à Kinshasa. « L’objectif ultime est de rendre les Congolais résilients afin qu’ils puissent résister de manière indépendante aux conflits dans leur pays », dit le ministère belge de La Défense.

     Au total, 25 militaires belges du Régiment d’Opérations Spéciales (SOR) s’installeront au camp de Lwama à Kindu où des militaires de la 31ème Brigade de Réaction Rapide sont formés afin d’apporter une réponse aux groupes terroristes. Ils instruiront les soldats congolais de la 31ème Brigade. De plus, deux officiers seront eux affectés à l’École de Commandement et d’État-Major (ECEM) de Kinshasa et un autre au quartier général de la MONUSCO pour établir « des liens avec les autorités locales et contribuera à l’élaboration de stratégies de sécurité ».

    Au camp de Lwama, «au cours des quatre premières semaines de la formation Train the Trainer, les soldats seront formés pour devenir des experts dans leur domaine. Au cours des huit semaines suivantes, les experts se transmettront mutuellement leurs connaissances », précise le ministère de La Défense belge.

    L’expertise militaire sollicitée concerne « les domaines des techniques d’orientation, de l’assistance médicale d’urgence sur le terrain (tactical combat casualty care) et des techniques de détection et de neutralisation des engins explosifs improvisés (counter-IED) ». 

    L’intention est qu’après trois mois, chaque instructeur de la 31ème Brigade ait une formation de base élargie et puisse être déployé presque n’importe où, précisent les autorités belges.

    Et d’ajouter:

    « La stabilité régionale est d’une grande importance, tant pour les Congolais que pour notre propre pays, en effet, l’instabilité sur le continent africain impacte notre sécurité (terrorisme) et notre économie (piraterie) ».

    Un autre détachement belge est attendu en septembre « afin de contribuer au suivi de la première mission. Au cours de cette phase, Coach The Trainer, trois bataillons seront formés. La formation sera alors désormais entièrement entre les mains des Congolais et continuera à bénéficier du soutien de la part de la Belgique ».

    Lire aussi: 

    Ref. RDC: un détachement militaire belge attendu à Kindu

  • La justice ordonne que né homme il soit déclaré « mère » de son enfant

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    Né homme, la justice ordonne qu’il soit déclaré « mère » de son enfant

    La Cour d’appel de Toulouse s’est prononcée ce matin sur la filiation d’un enfant engendré au cours d’une relation sexuelle entre sa mère et une femme trans, à savoir son mari ayant obtenu le changement à l’état civil de la mention de son sexe masculin en sexe féminin.

    La Cour ordonne la mention du mari devenu femme trans sur l’acte de naissance de l’enfant comme « mère ».

    Pour l’Association Juristes pour l’enfance, cette décision qui fait prévaloir le désir et la volonté des adultes sur la réalité de la filiation de l’enfant.

    La volonté d’une personne de vivre dans le sexe opposé à son sexe biologique relève de sa vie privée, mais n’a aucune légitimité à impacter l’état civil de l’enfant : le fait d’avoir engendré un enfant ne confère pas le droit de trafiquer son état civil pour l’adapter au ressenti personnel du ou des parents, même entériné par l’état civil des intéressés.

    Quel que soit le cheminement des personnes et leur ressenti intime, parler d’une femme qui fournit des spermatozoïdes relève de l’utopie. Contrairement à ce que certains voudraient croire et faire croire, car il s’agit bien d’une croyance, une personne qui engendre un enfant en fournissant ses spermatozoïdes dans une relation sexuelle ne peut être que père.

    Cette personne peut se présenter dans la vie courante comme femme et même être désignée comme telle à l’état civil, il reste qu’elle a engendré comme père. Tel est le réel.

    D’ailleurs, pour les enfants de cette femme trans nés avant son changement de la mention du sexe à l’état civil, la loi est bien claire sur le fait que ce changement n’a pas de conséquence sur leur état civil. Cette femme trans est donc toujours désignée comme père à l’égard de ses enfants aînés, alors même qu’elle se présente au quotidien comme femme. Le bon sens comme la justice imposaient d’appliquer la même solution à l’enfant né après le changement de la mention du sexe à l’état civil.

    Dès lors que la justice s’égare à reconnaître comme mère la personne qui a fourni les spermatozoïdes pour la conception de l’enfant, alors que signifie désormais le mot mère ?

    Ce n’est pas parce que la paternité et la maternité ne se réduisent pas à la dimension biologique que cette dimension pourrait être déformée. La déformation de la réalité pour faire prévaloir le seul ressenti des parents est une injustice à l’égard de l’enfant qui est privé de la réalité de sa filiation, remplacée par une filiation mythique car issue du mythe d’une femme fournissant des spermatozoïdes.

    Juristes pour l’enfance regrette la régression opérée par cette décision dans le respect dû à l’enfant, une fois de plus sommé de s’adapter pour réaliser le projet des adultes. Nous déplorons le choix des magistrats d’entériner l’accord des intéressés au mépris tant de la loi que de la réalité.

    La loi de 2016 qui a permis le changement de la mention du sexe à l’état civil sans modification morphologique, permettant la création de situations comme celle jugée à Toulouse aujourd’hui, n’a rien prévu pour les enfants nés après ce changement d’état civil du père ou de la mère. Nous demandons une intervention du législateur pour rétablir les droits et le respect de l’enfant.

    Communiqué de presse de l’association Juristes pour l’enfance du 9 février 2022.

  • Egypte : un chrétien à la tête de la Haute Cour constitutionnelle

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/EGYPTE - Pour la première fois, un chrétien copte devient président de la Haute Cour constitutionnelle

    9 février 2022

    Le Caire (Agence Fides) - Le président égyptien Abdel Fattah Al Sisi a nommé président de la Haute Cour constitutionnelle d'Égypte le juge chrétien copte Boulos Fahmy, jusqu'à présent vice-président de la même institution. Le nouveau président succède au juge Said Marei Amr, qui a démissionné pour des raisons de santé. Le décret républicain n° 51 de 2022, signé par le président al Sisi, établit que le nouveau titulaire de la fonction assumera le plein exercice de ses fonctions à partir d'aujourd'hui, mercredi 9 février.

    Boulos Fahmy, 65 ans, est le premier chrétien copte à occuper le poste suprême de la Cour constitutionnelle depuis sa création. Il est né le 1er janvier 1957 et est actuellement le quatrième juge le plus ancien membre de la Cour. Nommé au Parquet en 1978, il a gravi les échelons pour devenir juge à la Cour d'appel en 1997, puis Chef de la Cour d'appel en 2001. Le juge copte a exercé le rôle de suppléant. Il est président de la Cour constitutionnelle depuis 2014, après avoir occupé le même poste de 2010 à 2012.

    Le nouveau président de la Haute Cour constitutionnelle est l'auteur de nombreux ouvrages et recherches juridiques, et a reçu par le passé plusieurs missions de conseil de la part de ministères et d'institutions gouvernementales.

    La Cour suprême constitutionnelle d'Égypte est un organe judiciaire constitutionnel indépendant de la République arabe d'Égypte, créé en 1979 pour remplacer la Cour suprême créée dix ans plus tôt par le président Gamal Abd el Nasser. La principale fonction de la Cour est de vérifier et de confirmer la constitutionnalité des lois et des règlements émis par les autorités égyptiennes compétentes en la matière. La Cour constitutionnelle est également la juridiction suprême à laquelle il est fait appel en cas de conflits de compétences, et elle est appelée à résoudre les contradictions entre les jugements rendus par les autorités judiciaires.

    L'article 2 de l'actuelle Constitution égyptienne, entrée en vigueur en 2014, reconnaît les "principes de la charia islamique" comme la "principale source de législation". Après la Révolution de 2011, pendant l'intermède où le gouvernement était dirigé par les Frères musulmans, la Cour suprême a été l'un des principaux facteurs institutionnels d'opposition aux programmes d'islamisation rigide de la législation égyptienne.

    Les médias égyptiens ont présenté la nomination de Fahmy à la tête de la Cour constitutionnelle comme un nouveau signe de la volonté du président al Sisi de garantir aux chrétiens la possibilité d'accéder aux plus hautes institutions égyptiennes. Entre-temps, comme le rapporte l'Agence Fides (voir Fides 11/1/2022), le Parlement égyptien se prépare à approuver la nouvelle loi sur le statut personnel des citoyens chrétiens. Une loi attendue depuis des décennies par l'Église orthodoxe copte et les autres Églises et communautés ecclésiales présentes en Égypte, qui contiendra également des dispositions importantes sur des questions sensibles liées au droit de la famille.

    L'implication des Églises et des communautés ecclésiales présentes en Égypte dans le long processus de rédaction d'une nouvelle loi sur le statut personnel avait déjà commencé en 2014 (cf. Fides 22/11/2014). À l'époque déjà, le ministère de la Justice avait soumis un projet de loi aux chefs des différentes Églises, en leur demandant d'étudier le texte et de faire part de leurs considérations sur la question dans les meilleurs délais. L'élaboration du projet a pris plus de temps, principalement en raison des négociations visant à garantir la formulation d'un texte qui, tout en étant uniforme, protège les différentes approches ecclésiales sur des questions telles que la séparation conjugale et le divorce, qui sont réglementées différemment par les diverses confessions chrétiennes.

    (GV) (Agence Fides 9/2/2022)

  • Les conseillers de Benoît XVI fournissent une analyse du rapport sur les abus de Munich qui réfute les critiques

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    « Le card. Ratzinger n’a été impliqué dans aucune couverture d’abus » (traduction complète)

    Réponses au Rapport de Munich de janvier 2022

    Le pape émérite a publié, hier, 8 février 2022, une lettre qui est accompagnée d’un document publié par le Vatican en allemand, en anglais et en italien. Nous traduisons intégralement de l’italien ce texte rédigé par quatre collaborateurs de Benoît XVI.

    Ils répondent par les faits aux accusations du Rapport de Munich (quelque 1900 pages). Ce document explique notamment une erreur du mémoire de 82 pages, déjà reconnue par Mgr Georg Gänswein, le 22 janvier dernier, sur la présence de l’archevêque de Munich à une réunion en 1980.

    Dans sa lettre, le pape émérite remercie le pape François de son soutien.

    Le directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Andrea Tornielli, a pour sa part publié une mise au point, le 26 janvier, rappelant l’action décisive du cardinal Joseph Ratzinger puis de Benoît XVI pour lutter contre les abus. Il vient de publier une nouvelle prise de position dans ce même sens, après la publication de la lettre du pape émérite, le 8 février.

    Voici notre traduction rapide, de travail de l’annexe de la lettre du pape émérite Benoît XVI.

    AB

    Analyse des faits par les collaborateurs de Benoît XVI 

    Prof. Stefan Mückl – Rome (Droit canonique)

    Prof. Helmuth Pree – Ludwig-Maximilians-Universität, Munich (Droit canonique)

    M. Stefan Korta – Buchloe (Droit canonique)

    L’avocat Carsten Brennecke – Cologne (Droit à la liberté d’expression)

    Dans le rapport sur les abus de l’archidiocèse de Munich et Freising, on affirme que :

    Joseph Ratzinger, contrairement à ce qu’il prétendait dans le mémoire rédigé en réponse aux experts, était présent à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980 dans laquelle il parlait du prêtre X. Et l’on prétend que le Cardinal Ratzinger aurait employé ce prêtre dans l’activité pastorale, alors qu’il était au courant des abus qu’il avait commis, et aurait ainsi dissimulé ses abus sexuels.

    Cela ne correspond pas à la vérité, selon nos vérifications:

    Joseph Ratzinger n’était au courant ni du fait que le prêtre X était un abuseur, ni qu’il était inclus dans l’activité pastorale.

    Les documents montrent que lors de la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980, l’emploi du prêtre X pour une activité pastorale n’a pas été décidée.

    Les procès-verbaux montrent également que lors de la réunion en question, il n’était pas question du fait que le prêtre avait commis des abus sexuels. Il s’agissait exclusivement de l’hébergement du jeune prêtre X à Munich, car il devait y suivre une thérapie. On a répondu à cette demande. La raison de la thérapie n’a pas été mentionnée lors de la réunion.

    Lors de la réunion, il n’a donc pas été décidé d’employer l’agresseur dans une activité pastorale.

    Dans le rapport sur les abus de l’archidiocèse de Munich et Freising, il est indiqué que :

    En ce qui concerne sa présence à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980, Benoît XVI a sciemment déposé le faux, il a menti.

    Cela ne correspond pas à la vérité, en effet :

    La déclaration contenue dans le mémoire de Benoît XVI selon laquelle il n’a pas participé à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980 est en fait incorrecte. Cependant, Benoît XVI n’a pas menti ni consciemment dénoncé le mensonge : dans la rédaction du mémoire de Benoît XVI, ce fait a été soutenu par un groupe de collaborateurs. Il est composé de l’avocat Carsten Brennecke (Cologne) et des collaborateurs suivants pour le droit ecclésiastique : Stefan Mückl (Rome), qui au nom de Benoît XVI a examiné les documents, Helmuth Pree et Stefan Korta. Les collaborateurs ont été appelés parce que Benoît XVI ne pouvait pas analyser tout seul la masse de questions en peu de temps et parce que le cabinet d’avocats chargé de l’expertise posait des questions qui se référaient au droit canonique, de sorte que pour la réponse une compétence en droit canonique était nécessaire. Seul le professeur Mückl a été autorisé à consulter les documents en version électronique, sans se voir accorder la possibilité de stocker, d’imprimer ou de photocopier des documents.

    Aucun des autres collaborateurs n’a été autorisé à consulter les documents. Après la visualisation des documents au format numérique (8 000 pages) et leur analyse par le Prof. Mückl, une nouvelle phase de traitement suivie par le Dr Korta, qui a commis par inadvertance une erreur de transcription. Le Dr Korta a noté à tort que Joseph Ratzinger n’était pas présent à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980. Cette erreur a donc échappé à ses collaborateurs: il ont écrit l’absence là où elle n’a pas eu lieu. Ils se sont fiés à une fausse indication, insérée par erreur, en omettant de demander explicitement à Benoît XVI s’il avait été présent à cette réunion. Sur la base de la transcription erronée du procès-verbal, on a plutôt supposé que Joseph Ratzinger n’était pas présent. Bien qu’il ait été tenu de vérifier ce qui était présenté sur la base de son propre mémoire, Benoît XVI n’a pas remarqué l’erreur due aux délais limités imposés par les experts, et il a fait confiance à ce qui était écrit, et donc son absence a été enregistrée.

    Cette erreur de transcription ne peut être imputée à Benoît XVI comme une fausse déposition consciente ou un « mensonge ».

    De plus, cela n’aurait eu aucun sens que Benoît XVI ait intentionnellement nié sa présence à la réunion : en fait, le procès-verbal de la réunion contient des déclarations de Joseph Ratzinger. La présence de Joseph Ratzinger était donc évidente. Par ailleurs, en 2010, plusieurs articles de presse ont fait état – sans démenti – de la présence du cardinal Ratzinger à la rencontre. De même, une biographie de Benoît XVI publiée en 2020 se lit comme suit : « En tant qu’évêque, lors d’une réunion de l’Ordinariat en 1980, il avait seulement accepté que le prêtre en question puisse venir à Munich pour suivre une psychothérapie » (Peter Seewald, Benedikt XVI, Droemer Verlag 2020, p. 938).

    Dans le rapport, on soutient que :

    Benoît XVI a eu un comportement erroné dans trois autres cas. En fait, même dans ces cas, il aurait su que les prêtres étaient des abuseurs.

    Cela ne correspond pas à la vérité, d’après nos vérifications en effet :

    Dans aucun des cas analysés par le rapport, Joseph Ratzinger n’a eu connaissance d’abus sexuels commis ou de soupçons d’abus sexuels commis par des prêtres. L’expertise n’apporte aucune preuve contraire.

    En ce qui concerne le cas du prêtre X, discuté publiquement dans la réunion de l’Ordinariat de 1980 en ce qui concerne le logement à lui accorder pour la thérapie, le même expert – lors de la conférence de presse du 20.01.2022, à l’occasion de la présentation du rapport sur les abus – a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que Joseph Ratzinger en ait eu connaissance. Lorsqu’un journaliste lui a demandé si les experts étaient en mesure de prouver que Joseph Ratzinger était au courant que le prêtre X avait commis des abus sexuels, l’expert a clairement déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que Joseph Ratzinger en était conscient. Selon l’opinion subjective des experts, ce serait simplement « plus probable ».

    Vous pouvez retrouver la conférence de presse sur le lien suivant : https://vimeo.com/668314410

    À la minute 2:03:46, vous trouvez la question du journaliste : « Ma question se réfère également toujours au cas du prêtre X. Le cabinet d’avocats peut prouver que le cardinal Ratzinger était alors au courant du fait que le prêtre X était un agresseur ? Que signifie « plus probable » dans ce contexte ? » […]

    Un expert répond : « […] Plus probable signifie que nous l’assumons avec une probabilité plus élevée. […] « .

    L’expertise ne contient aucune preuve qui corrobore l’accusation de comportement erroné ou de concours à la couverture.

    En tant qu’archevêque, le cardinal Ratzinger n’a été impliqué dans aucune couverture d’actes d’abus.

    Dans le rapport, on soutient que :

    Dans le mémoire présenté, Benoît XVI a minimisé les actes d’exhibitionnisme. Comme preuve de cette affirmation, l’indication suivante est donnée dans le mémoire : « Le curé X a été noté comme exhibitionniste, mais pas comme abuseur au sens propre. »

    Ce ne correspond pas à la vérité, en effet :

    Dans le mémoire présenté, Benoît XVI n’a pas minimisé les comportements exhibitionnistes, mais il les a expressément condamnés. La phrase utilisée comme prétendue preuve de la minimisation de l’exhibitionnisme est décontextualisée.

    En effet, dans son mémoire, Benoît XVI affirme avec la plus grande clarté que les abus, y compris l’exhibitionnisme, sont « terribles », « coupables », « moralement répréhensibles » et « irréparables ». Dans l’évaluation canonique du fait, introduite dans la mémoire par nous collaborateurs selon notre jugement, on voulait seulement rappeler que pour le droit canonique alors en vigueur l’exhibitionnisme n’était pas un crime au sens strict, puisque la norme pénale relative n’incluait pas parmi les cas les comportements de ce type.

    Pour cette raison, le mémoire présenté par Benoît XVI ne minimise pas l’exhibitionnisme, mais le condamne clairement et explicitement.

    Cette analyse des faits a été rédigée par les collaborateurs du pape émérite en allemand. Si des différences linguistiques sont constatées, c’est la version en langue allemande qui fera foi.