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Justice - Page 15

  • Affaire Ouellet : le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

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    Sur le site canadien d'information religieuse "Présence", François Gloutnay fait cette analyse :

    Le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

    Affaire Marc Ouellet

    L’enquêteur nommé par le pape dans cette affaire n’a toujours pas remis les résultats de son enquête à «la personne qui affirme avoir été offensée» par l’ex-archevêque de Québec.

    Vos estis lux mundi

    En mai 2019, le pape François a promulgué le motu proprio Vos estis lux mundi qui rappelle aux évêques et prélats du monde entier qu’ils peuvent eux aussi faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils ont commis des inconduites ou des abus sexuels ou encore s’ils ont dissimulé de tels gestes qui auraient été commis par des personnes sous leur juridiction.

    Dans ce texte juridique de 19 articles, en vigueur depuis le 1er juin 2019, il est clairement précisé que tous les évêques, peu importe leur rang, qu’ils soient de simples évêques diocésains ou encore des cardinaux, des patriarches (des Églises orientales) et «des légats du pontife romain», peuvent faire l’objet de plaintes.

    Une agente de pastorale de l’archidiocèse de Québec, sans même le savoir, a obligé, il y a plus de dix-huit mois, les autorités diocésaines à se conformer aux règles édictées par le motu proprio (en français: de son propre mouvementde sa main propre) papal.

    C’est qu’au Canada, chaque diocèse catholique est tenu de mettre en place un comité chargé de recevoir et d’étudier avec célérité toutes les allégations d’abus contre les personnes mineures ou vulnérables. Au terme de ses enquêtes, ce comité diocésain remet ses recommandations à l’évêque local qui doit alors décider si le prêtre ou le laïc qui a fait l’objet d’une plainte doit être sanctionné.

    En janvier 2021, les membres du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec ont reçu un signalement rédigé par une agente de pastorale, appelée F. dans les documents déposés hier dans le cadre d’un recours collectif contre l’archidiocèse.

    Dans une longue lettre, F. allègue avoir été victime de gestes répréhensibles de la part d’un prêtre diocésain.

    Elle évoque toutefois, avant d’en venir aux faits principaux, différents événements, déplacés ou déplorables, vécus depuis qu’elle travaille en Église, soit une quinzaine d’années. C’est ainsi qu’elle raconte qu’en 2008, l’archevêque de Québec lui-même se serait montré trop insistant envers elle, alors une jeune stagiaire, allant jusqu’à lui masser les épaules publiquement à leur toute première rencontre.

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  • Les allégations concernant le cardinal Ouellet vont alimenter les critiques à l'égard du Vatican

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    De JD Flynn sur The Pillar :

    Les allégations concernant le cardinal Ouellet soulèveront les critiques à l'égard du Vatican

    17 août 2022

    Les médias canadiens ont rapporté mardi que le cardinal Marc Ouellet a été accusé, dans le cadre d'un recours collectif, d'avoir touché de manière inappropriée une stagiaire, de l'avoir embrassée lors d'une fête d'ordination en 2010, puis d'avoir glissé sa main dans son dos et d'avoir touché son postérieur.

    Le cardinal n'a pas encore fait de déclaration au sujet de ces allégations, et le Saint-Siège n'a pas indiqué officiellement si un processus canonique sera entrepris.

    Les allégations sont du genre peu susceptible d'être poursuivies comme des crimes, et ni la culpabilité ni l'innocence ne sont particulièrement susceptibles d'être prouvées. Ouellet restera très probablement pendant un certain temps dans une position intermédiaire, ni disculpé ni condamné. 

    Mais la façon dont le Vatican a traité l'affaire - dans les 19 mois qui ont suivi la date à laquelle le pape François a apparemment pris connaissance des allégations - est susceptible de susciter des critiques à l'encontre du pontife, renouvelant l'accusation fréquente selon laquelle François ne sait pas comment traiter les allégations d'inconduite sexuelle parmi les évêques.

    En 2010, la femme aurait été une stagiaire de 25 ans à la chancellerie de l'archidiocèse de Québec, que M. Ouellet a dirigé de 2003 à 2010, avant d'être nommé à la tête de la Congrégation pour les évêques. 

    Selon CTVNews, la femme a allégué plusieurs incidents d'attouchements non désirés de la part de Ouellet, qui ont apparemment commencé peu après le début de son stage en 2008. 

    La femme allègue que le cardinal lui a fait un massage non désiré et plusieurs câlins non désirés, qu'il a embrassé sa joue sans sa permission, qu'il a touché son postérieur et, à une occasion, qu'il l'a "maintenue fermement contre lui, caressant son dos avec ses mains".

    La poursuite indique que M. Ouellet était apparemment connu de certains membres de la chancellerie de Québec comme étant "très amical", et elle prétend que d'autres femmes avaient eu un "problème" avec le penchant apparent du cardinal pour les attouchements non désirés.

    La victime présumée a déclaré à Radio-Canada que les attouchements étaient "assez intrusifs pour, disons pour quelqu'un qui est mon supérieur, qui est l'archevêque de Québec".

    Elle a allégué un incident au cours duquel le cardinal a parlé de "se soigner" avant de lui donner un baiser sur la joue.

    "Cela m'a mis très mal à l'aise, surtout le mot "se traiter". Comme si j'étais son cadeau", a-t-elle affirmé.

    Finalement, selon la femme, "je me suis sentie poursuivie. Il est devenu de plus en plus envahissant, de plus en plus intense, au point que j'ai cessé d'assister à des événements. J'ai essayé d'éviter autant que possible d'être en sa présence".

    Les allégations semblent correspondre à un schéma familier, une histoire racontée fréquemment dans les années qui ont suivi l'émergence du mouvement #MeToo : Ouellet avait l'habitude de dépasser les limites au travail, ne respectait pas l'intégrité corporelle d'une jeune femme subordonnée, et ses ouvertures la mettaient mal à l'aise - d'une manière peut-être autrefois courante chez les hommes puissants, mais qui n'est plus tolérée. 

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  • Au risque de l’histoire : L’Eglise sous Vichy

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    Un des clichés les plus répandus sur l’Eglise en France aurait été son inaction, voire sa compromission, pendant la seconde Guerre Mondiale, avec les autorités donc, par voie de conséquence, l’Allemagne nazie. D’ailleurs, plusieurs évêques n’ont-ils pas fait repentance le 30 septembre 1997 en reconnaissant publiquement la responsabilité de l’Eglise dans la Shoah ? De son côté, le Général de Gaulle n’a-t-il pas fait sanctionner bien des évêques au lendemain de la Libération ? Aujourd’hui, le magazine Au Risque de l’Histoire choisit de répondre à la question : quelle est la place des catholiques dans le sauvetage des Juifs en France ? Existe-t-il une Résistance catholique ? Y a-t-il une dette des Juifs envers l’Eglise ? Christophe Dickès reçoit Jacques Semelin et Jérôme Cordelier :

  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

  • Chine : Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

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    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais. Lu sur le National Catholic Register :

    « Le cardinal Joseph Zen doit être jugé le mois prochain, avec quatre autres personnes, en lien avec son rôle d'administrateur d'un fonds juridique pro-démocratie. Il semble qu'il n'ait pas été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui aurait entraîné des sanctions beaucoup plus graves. 

    Le cardinal Zen, 90 ans, est l'évêque émérite de Hong Kong, un ardent défenseur de la liberté religieuse et de la démocratie, et un critique acerbe de l'accord du Vatican de 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. 

    Les autorités de Hong Kong ont arrêté le cardinal Zen le 11 mai et il aurait été libéré sous caution du poste de police de Chai Wan plus tard dans la journée. À l'époque, il semblait qu'il serait inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la mesure imposée par Pékin qui criminalise les définitions larges de la sédition et de la collusion avec des forces étrangères. Le cardinal Zen a été arrêté aux côtés de plusieurs autres personnalités pro-démocratie, dont l'avocate Margaret Ng et la chanteuse-activiste Denise Ho. 

    Tous sont ensuite inculpés pour non-enregistrement du 612 Humanitarian Relief Fund , qui a aidé les manifestants pro-démocratie à payer leurs frais juridiques jusqu'à sa dissolution en octobre 2021. Les avocats des accusés font valoir qu'ils avaient le droit de s'associer en vertu de La loi fondamentale de Hong Kong - essentiellement la constitution. 

    En plus des cardinaux Zen, Ho et Ng, le chercheur en études culturelles Hui Po-keung et l'ex-législateur Cyd Ho sont accusés de ne pas avoir demandé l'enregistrement de la société locale pour le fonds entre le 16 juillet 2019 et le 31 octobre 2021, le Hong Kong Free Press (HKFP) a rapporté. Tous les accusés ont plaidé non coupables ; Cyd Ho est déjà emprisonné pour une autre accusation. 

    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais, a rapporté HKFP. Sans l'acte d'accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale, les accusés ne pourraient encourir qu'une amende. 

    Le cardinal Zen a offert la messe après sa comparution devant le tribunal en mai et a prié pour les catholiques de Chine continentale qui font face à la persécution. 

    « Le martyre est normal dans notre Église », a-t-il dit. "Nous n'aurons peut-être pas à le faire, mais nous devrons peut-être endurer de la douleur et nous armer de notre loyauté envers notre foi."

    Hong Kong est une région administrative spéciale de Chine avec son propre gouvernement, et ses citoyens jouissent historiquement d'une plus grande liberté de religion que sur le continent chinois, où les croyants religieux de tous bords sont régulièrement surveillés et restreints par le gouvernement communiste. Mais ces dernières années, Pékin a cherché à renforcer le contrôle sur les pratiques religieuses à Hong Kong sous prétexte de protéger la sécurité nationale. En 2020, une loi radicale sur la sécurité nationale est entrée en vigueur, criminalisant les libertés civiles auparavant protégées sous les rubriques de « sédition » et de « collusion étrangère ».

    Des millions de citoyens de Hong Kong, dont de nombreux catholiques, ont participé ces dernières années à des manifestations pro-démocratie à grande échelle à Hong Kong, qui ont culminé à l'été 2019. Des personnalités catholiques pro-démocratie telles que le cardinal Zen, le magnat des médias Jimmy Lai et l'avocat Martin Lee ont tous attiré l'attention des médias pour leur arrestation par les autorités chinoises. 

    Un prêtre de Hong Kong a déclaré à EWTN en avril que le Parti communiste chinois utilisait des tactiques idéologiques telles que la rééducation et la propagande pour saper la liberté de religion à Hong Kong. Un rapport de Reuters de fin décembre a documenté une réunion d'octobre 2021 au cours de laquelle des évêques et des chefs religieux chinois ont informé de hauts ecclésiastiques catholiques de Hong Kong de la vision du président Xi Jinping d'une religion aux "caractéristiques chinoises". 

    Le Vatican a évité de critiquer publiquement la répression des manifestations démocratiques à Hong Kong depuis qu'il a conclu un accord provisoire avec la Chine en 2018. Cet accord visait à unifier les 12 millions de catholiques du pays, divisés entre l'Église clandestine et les communistes. -administré l'Association catholique patriotique chinoise et ouvert la voie à la nomination d'évêques pour les diocèses chinois. Malgré l'accord, la persécution de l'Église clandestine s'est poursuivie et, selon certains, s'est intensifiée. »

    Ref. Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

     

  • Allemagne : un Iranien converti au christianisme se voit refuser le statut de réfugié

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    L'Allemagne refuse le refuge à un chrétien converti d'Iran

    12 août 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté le cas d'un Iranien converti au christianisme, qui fait appel de son expulsion d'Allemagne vers l'Iran, en invoquant la liberté religieuse. 

    Les militants craignent que la décision de la Cour signifie que cet homme de 44 ans risque la prison ou la mort, en raison de sa conversion religieuse.

    Hassan - dont le nom a été modifié pour protéger son identité et qui n'est enregistré que sous le nom de "H.H" dans les dossiers publics - est un ébéniste qui a demandé l'asile en 2018 et réside actuellement en Allemagne où il peut pratiquer librement sa foi. 

    Après que lui, sa femme et sa famille se sont convertis au christianisme, les forces de sécurité en Iran ont pris d'assaut leur maison et ont confisqué leurs livres, leur ordinateur, leurs passeports et leur Bible. Il a ensuite fui en Allemagne avec sa famille en passant par la Turquie.

    Dans une déclaration publiée le 11 août, Lidia Rieder, responsable juridique de l'ADF International, a prévenu que l'Iran était l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les chrétiens. Elle a déclaré : "Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. L'Iran est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, et les convertis sont particulièrement en danger. L'année dernière, la persécution religieuse s'est considérablement aggravée. Les soi-disant "déviants religieux" peuvent être condamnés à des peines de prison, les accusations de sécurité nationale sont continuellement utilisées pour cibler les minorités religieuses. Les tribunaux allemands doivent en tenir compte dans le traitement des demandes d'asile."

    La conversion d'Hassan au christianisme a été inspirée par le témoignage de son beau-frère, qui a été emprisonné pour avoir pratiqué sa foi chrétienne, puis tué. La femme de son beau-frère a également été maltraitée.

    "Le frère de ma femme était devenu une personne différente en devenant chrétien. Nous voulions voir si nous aurions ce sentiment en devenant chrétiens", a déclaré H.H. dans sa demande aux autorités allemandes.

    Mais le tribunal administratif de Greifswald, qui a entendu le cas de Hassan après son rejet par les autorités allemandes, a déclaré qu'il n'était "pas particulièrement probable" qu'un musulman se convertisse au christianisme, compte tenu de ce qui était arrivé à son beau-frère et à sa femme, après leur conversion.

    Cette semaine, la Cour européenne des droits de l'homme a ensuite refusé d'entendre les arguments de la défense d'Hassan, ce qui, selon les militants, lui fait courir un risque important d'expulsion.

    Dans une déclaration préparée par ADF International, Hassan a expliqué : "J'avais eu beaucoup de problèmes en Iran... J'avais beaucoup de questions, mais je n'étais pas autorisé à les poser. Lorsque je posais des questions, j'étais battu à l'école. Cela m'a conduit à vouloir savoir quel Dieu j'avais en face de moi. Un jour, mon beau-frère nous a dit à moi et à ma femme qu'il avait de bonnes nouvelles. Il y a un trésor, il y a un Dieu vivant, Jésus-Christ, nous sommes ses enfants et non ses esclaves... Il a dit qu'il y a un salut gratuit disponible... En Allemagne, je partage l'Évangile, j'organise des cercles de prière ici dans le logement. Je veux être un bon exemple, gagner les autres à la foi en Jésus-Christ. Mon plus grand objectif serait que mes enfants puissent trouver le Christ en toute liberté, et qu'ils fassent le bien."

    Dans une déclaration du 11 août, Kelsey Zorzi, directrice de la liberté religieuse mondiale à ADF International, a déclaré : "L'Iran échoue systématiquement à protéger le droit à la liberté de religion de ses citoyens. La loi iranienne doit être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international des droits de l'homme, qui protège le droit de chaque individu de choisir et de pratiquer librement sa foi. En attendant, des pays comme l'Allemagne ont la responsabilité d'aider à protéger les minorités religieuses vulnérables lorsqu'ils en ont l'occasion. Ignorer cette responsabilité peut avoir des conséquences fatales."

    Madeleine Teahan est l'ancienne rédactrice associée du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • Mort cérébrale et dignité, les questions posées par l'affaire Archie Battersbee

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Mort cérébrale et dignité, les questions posées par l'affaire Archie Battersbee

    08-08-2022

    Parmi les nombreuses questions soulevées par l'affaire Archie Battersbee, cet enfant de 12 ans décédé samedi dernier dans un hôpital londonien après que son respirateur a été débranché par les médecins et ordonné par les juges, il convient de souligner l'instrumentalisation de la mort cérébrale. Et l'ambiguïté du concept de dignité humaine.

    Archie Battersbee est décédé samedi après-midi..." : c'est ainsi que commence le communiqué de presse du Barts Healt NHS Trust, le fonds qui gère le Royal London Hospital, protagoniste de la bataille juridique contre les parents d'Archie pour pouvoir retirer le respirateur artificiel à l'enfant de 12 ans qui est dans le coma depuis le 7 avril. Donc, même l'hôpital nous dit qu'Archie est mort le samedi 6 août. Et pas le 10 avril, lorsque les médecins ont demandé à ses parents l'autorisation de prélever ses organes. Ni le 31 mai, le jour de l'IRM qui, selon le juge, aurait permis d'établir le décès du garçon. Il est mort le 6 août, après que le ventilateur qui le maintenait en vie ait été retiré ; il est mort par suffocation, et c'était un spectacle glaçant, a témoigné une personne présente. Donc, si les mots ont un sens, Archie était vivant jusqu'à 14 heures le samedi 6 août, de l'aveu même des médecins.

    C'est là que réside l'une des questions que le cas d'Archie a mis en lumière. Quand une personne peut-elle être déclarée morte ? Aujourd'hui, il est généralement admis que le décès d'une personne coïncide avec la mort cérébrale, c'est-à-dire l'arrêt définitif de toute activité cérébrale. Cette définition est toutefois de plus en plus contestée, comme nous l'avons documenté dans une enquête il y a quatre ans (ici, ici et ici).

    Le cas d'Archie nous fait également prendre conscience des risques auxquels on s'expose en prenant trop pour acquis le concept de mort cérébrale. Selon la législation actuelle, si toutes les procédures étaient suivies, il faudrait d'abord effectuer tous les tests et contrôles nécessaires pour arriver à un diagnostic de mort cérébrale ; et à ce moment-là, on peut officiellement déclarer la personne morte. C'est à ce moment-là que l'on peut éventuellement discuter du prélèvement d'organes.

    Dans le cas d'Archie, on a supposé qu'il y avait mort cérébrale sans avoir effectué tous les tests requis, à tel point que Hollie Dance, la mère d'Archie, s'est toujours plainte d'avoir été pressée de faire un don d'organes dès le deuxième jour de l'admission d'Archie au Royal London Hospital (trois jours après l'accident). Et cette série d'examens n'a jamais été achevée, à tel point que, dans l'arrêt de la Haute Cour du 13 juin, le juge a approuvé l'affirmation des médecins selon laquelle la mort cérébrale d'Archie était "hautement probable".

    Une affirmation qui a fait frémir même les évêques britanniques endormis : dans une déclaration du 23 juin, l'évêque auxiliaire de Westminster, John Sherrington, en charge de la vie à la Conférence des évêques, a déclaré que "la certitude morale est nécessaire avant de reconnaître la mort", c'est-à-dire que des "critères neurologiques précis" doivent être suivis. Ce qui "n'a pas été fait" dans le cas d'Archie. "On ne peut pas juger de la vie et de la mort sur la base de critères de probabilité en affirmant qu'"il est probable ou très probable" qu'il soit mort". L'évêque Sherrington a conclu en déclarant qu'il ne serait pas légal de retirer le maintien en vie sans la certitude de la mort.

    L'absurdité de la décision - un boomerang potentiel pour les médecins - a dû également être évidente dans la suite de la procédure judiciaire, à tel point que le discours s'est ensuite concentré exclusivement sur les "intérêts supérieurs" d'Archie. Et sur cette base, il a été décidé qu'Archie devait mourir, et mourir à l'hôpital. À tel point que son décès n'a été certifié que le 6 août, après que le ventilateur ait été débranché.

    Il convient donc d'enregistrer ce passage troublant dans lequel l'État décide de laisser mourir une personne, sans même plus se justifier par des critères objectifs.

    Un deuxième aspect que l'histoire d'Archie met en évidence concerne le concept de "dignité". Curieusement, les médecins et les juges, d'une part, et la famille d'Archie, d'autre part, ont souvent invoqué la dignité d'Archie pour soutenir leurs positions. La "dignité" a été invoquée pour le garder mort et la "dignité" a été invoquée pour le garder en vie et même pour le transférer dans un hospice alors qu'il n'y avait plus rien à faire. Qu'est-ce donc que la dignité ? Ou en quoi consiste la dignité humaine ? Est-il possible de reconnaître un sens objectif à une telle dignité ?

    C'est ici que la différence entre une vision religieuse et une vision agnostique ou athée, entre la reconnaissance de l'homme comme transcendance et une conception matérialiste, devient claire. La véritable dignité de l'homme consiste à avoir été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et à être appelé à la vie éternelle. C'est pourquoi sa vie est indisponible, et son corps ne peut être traité comme un objet. Mais si cette créaturalité n'est pas reconnue, alors la dignité est réduite à la qualité de la vie (comme dans le cas de l'euthanasie et de l'avortement) ou en tout cas à des critères utilitaires : sous certaines conditions, on devient une charge pour la société. C'est la démonstration que sans Dieu, la dignité invoquée devient en réalité profondément inhumaine.

    C'est aussi ce que Benoît XVI a clairement mis en garde, en invitant même les athées à vivre "comme si Dieu existait" : "Ce serait bien", a-t-il dit dans un message aux participants de la "Cour des Gentils" le 16 novembre 2012, "si les non-croyants essayaient de vivre "comme si Dieu existait". Même si nous n'avons pas la force de croire, nous devons vivre sur la base de ce postulat, sinon le monde ne fonctionne pas. Il y a beaucoup de problèmes à résoudre, mais ils ne seront jamais complètement résolus si Dieu n'est pas placé au centre, si Dieu ne redevient pas visible dans le monde et décisif dans nos vies".

    Ce qui s'est passé à Archie en est une nouvelle fois la preuve.

  • Archie Battersbee est mort

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Archie Battersbee, 12 ans, est décédé après que l'hôpital britannique lui a retiré son assistance respiratoire.

    Archie Battersbee est mort le 6 août, deux heures après le retrait de son respirateur artificiel. Ses parents se battaient pour sa vie devant les tribunaux depuis fin avril.

    6 août 2022

    (LifeSiteNews) - Archie Battersbee, 12 ans, est décédé après qu'un hôpital du Royaume-Uni lui ait retiré le maintien en vie, suite à la défaite de nombreuses batailles juridiques menées pendant plusieurs mois par ses parents. 

    Annonçant son décès le 6 août, la mère d'Archie, Hollie Dance, a déclaré aux journalistes : "C'est avec ma plus profonde sympathie et tristesse que je vous annonce le décès d'Archie à 12h15 aujourd'hui."

    "Et je peux vous dire que je suis la maman la plus fière du monde. Un si beau petit garçon et il s'est battu jusqu'à la toute fin et je suis si fière d'être sa maman."

    La mort d'Archie est survenue un peu plus de deux heures après que le Royal London Hospital de Whitechapel, supervisé par le Barts Health NHS Trust, a retiré son système de maintien en vie à 10 heures du matin, le 6 août. Le jeune garçon était inconscient depuis le 7 avril, après avoir été trouvé dans cet état par sa mère. 

    Depuis, il était maintenu en vie et Mme Dance, ainsi que le père d'Archie, Paul Battersbee, étaient engagés dans une bataille juridique pour maintenir leur fils en vie. 

    Le contexte de la mort d'Archie

    Le 7 avril, Archie a été retrouvé inconscient avec une ligature autour du cou, dans ce que sa mère pense être un accessoire pour un défi sur les médias sociaux connu sous le nom de "blackout challenge".

    Les autorités hospitalières ont commencé les tests médicaux et les procédures judiciaires le 26 avril pour retirer son maintien en vie. Les parents d'Archie ont demandé à l'hôpital et aux tribunaux d'accorder plus de temps à Archie avant que cela ne se produise, et de lui faire passer d'autres tests médicaux pour évaluer si son état s'améliore, avant de prendre la décision de retirer son soutien vital. 

    Les médecins ont fait valoir qu'il était "hautement probable" qu'Archie soit déjà en "mort cérébrale" et, après que les médecins aient fait pression pour qu'il soit dans "l'intérêt supérieur" du garçon de mourir, la division de la famille de la Haute Cour a décidé, le 13 juin, de retirer son soutien vital. 

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  • Archie Battersbee : la Cour européenne confirme l'arrêt de mort

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Archie Battersbee, les pouces en bas de la Cour européenne. Maintenant c'est fini

    04-08-2022

    La Cour européenne des droits de l'homme "n'interférera pas" avec les décisions des tribunaux anglais. La dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril dernier, dont les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie, a donc échoué. La procédure doit avoir lieu ce matin, mais Hollie Dance, la mère d'Archie, demandera d'abord qu'il soit transféré dans un hospice pour les dernières heures de sa vie.

    Hollie Dance affirme toujours qu'elle se battra jusqu'à la dernière minute pour la vie de son fils Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans qui est dans le coma depuis le 7 avril et à qui les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie. Mais le verdict de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a rejeté hier soir la dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie, sonne comme l'ultime condamnation à mort.

    La Cour de Strasbourg a déclaré le recours "irrecevable" et, par conséquent, "n'interviendra pas dans les décisions des tribunaux nationaux autorisant le traitement de maintien en vie" d'Archie. Dans une déclaration, le tribunal a indiqué qu'il n'accorderait pas de mesures provisoires pour poursuivre le traitement médical car il n'accepte de telles demandes "qu'à titre exceptionnel" et "lorsque les requérants risquent autrement de subir un préjudice irréversible". 

    "C'est la fin - n'est-ce pas ? C'était le dernier espoir." Ainsi, Hollie Dance a commenté en larmes le dernier développement, apparaissant devant l'hôpital la nuit dernière après avoir reçu les nouvelles de Strasbourg. Pendant trois mois, Hollie s'est battue comme une lionne pour empêcher que son fils soit autorisé à mourir avant d'avoir pleinement vérifié l'état réel du cerveau d'Archie et essayé des thérapies pour améliorer sa situation. Sa conviction que le corps médical pouvait faire beaucoup plus pour Archie a été renforcée au cours des dernières heures, après que des offres d'hôpitaux en Italie et au Japon ont été reçues pour l'admission et le traitement d'Archie, en raison de la résonance internationale de cette affaire. Trop tard, évidemment, et de toute façon, si les cas précédents enseignent quelque chose - voir Alfie Evans - on peut considérer comme acquis que les autorités sanitaires auraient même fait déployer l'armée autour de l'hôpital pour empêcher le transfert.

    Ils n'attendent plus que la nouvelle heure fixée, ce matin, pour commencer la procédure selon le protocole de refroidissement dont nous avons déjà parlé il y a quelques jours. En fait, une date limite a été fixée depuis lundi, puis suspendue en raison des appels des avocats. Hier matin encore, en annonçant le nouveau report de l'arrêt du maintien en vie, le Barts Health NHS Trust - le fonds qui gère le Royal London Hospital - a assuré avec complaisance qu'il ne ferait rien tant que " toutes les questions juridiques en suspens n'auront pas été résolues ". Ils savaient parfaitement comment cela se terminerait : aucun juge, aucun tribunal ne renverserait les décisions précédentes et le jugement des médecins. Il s'agissait donc simplement d'être patient pendant un certain temps et d'être capable d'avoir le dos tourné à tous les jugements possibles.

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  • Archie Battersbee doit mourir

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Maintenant, il n'y a vraiment plus d'échappatoire. Archie Battersbee doit mourir

    03-08-2022

    Rejeté jusqu'au dernier recours devant la Cour suprême britannique, qui a donné raison aux médecins qui jugeaient la mort dans son "intérêt supérieur", pour Archie Battersbee il n'y a plus d'espoir : à 11 heures (12 heures, heure italienne), il commencera le retrait du maintien en vie, malgré l'annonce d'une dernière tentative désespérée auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Une sentence "brutale et honteuse", telle est la réaction de Hollie Dance, la courageuse mère du garçon de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril, qui a déclaré qu'elle se battrait encore "jusqu'à la dernière minute pour son fils".

    Ils exécutent mon fils... Je me battrai jusqu'à la dernière minute. Ce sont les premiers mots prononcés par Hollie Dance après la décision finale de la Cour suprême qui a mis fin à toute chance d'arrêter les médecins qui veulent retirer le maintien en vie de son fils Archie Battersbee. Et l'exécution a déjà été fixée à aujourd'hui, 3 août, à 11 heures. Hollie a annoncé que ses avocats feront encore une dernière tentative désespérée en faisant appel à la Cour européenne des droits de l'homme, mais l'hôpital a déjà fait savoir qu'il n'attendra pas d'autres décisions ou injonctions : à 11 heures, la procédure commencera. Les chances d'arrêter la machine de mort sont donc pratiquement nulles.

    Comme on s'en souviendra, Archie est un garçon de 12 ans qui est dans le coma, admis au Royal London Hospital avec de très graves lésions cérébrales depuis le 7 avril dernier, suite à un accident à la maison probablement causé par un défi en ligne. Le recours devant la Cour suprême - avec une demande d'arrêt des médecins en attendant que la Commission des Nations unies pour les droits des personnes handicapées examine le cas - était la dernière chance légale qui restait aux parents d'Archie pour gagner du temps. Mais les trois juges de la Cour suprême se sont rangés hier après-midi à l'avis de la Cour d'appel, qui avait déjà jugé le 1er août que l'injonction de la Commission des Nations unies de suspendre les procédures ayant conduit à la mort d'Archie n'était pas contraignante. Surtout face à ce qu'on a appelé une fois de plus le "meilleur intérêt" d'Archie, à savoir la mort.

    Lord Hodge, qui présidait hier le tribunal composé également de Lords Kitchin et Stephens, a réaffirmé, en annonçant la décision, que la question centrale du litige entre Barts Health NHS Trust - qui représente l'hôpital - et la famille d'Archie "ne concerne pas la guérison d'Archie mais le moment et la manière de sa mort". Et rappelant la décision du juge Hayden du 25 juillet, il a déclaré que "la poursuite du traitement médical ne sert qu'à prolonger sa mort". En effet, selon le même arrêt, "il n'y a aucune perspective d'amélioration significative". Même si le maintien en vie était maintenu, Archie mourrait en quelques semaines d'une défaillance des organes, puis d'une crise cardiaque". Donc nous pourrions aussi bien le faire sortir maintenant. Il n'échappera à personne que, selon la même logique, il serait permis d'éliminer toute personne en phase terminale, avec la possibilité - évidente - d'étendre à volonté les limites du concept de "phase terminale".

    Aucun droit n'est accordé à la famille ou à la volonté de la personne condamnée à mort, en dépit de ceux qui brandissent l'euthanasie comme un droit personnel à une mort digne ou invoquent un testament de vie. En fait, Lord Hodge explique à nouveau que "bien qu'il existe des preuves qu'Archie avait des croyances religieuses, qu'il était très proche de sa mère et qu'il souhaitait ne pas la laisser seule", ce ne sont là "que quelques-uns des facteurs" que la Cour doit prendre en considération. En fait, il a été témoigné qu'Archie, bien que très jeune, avait clairement exprimé le désir d'être maintenu en vie s'il se trouvait dans une situation similaire, mais dans un jugement antérieur, il a été déclaré qu'Archie "ne pouvait pas prévoir la situation dans laquelle il se trouve maintenant".

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  • Un chrétien pakistanais condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un chrétien condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

    26 juillet 2022  
     

    Lahore (Agence Fides) - Un tribunal de Lahore a condamné à mort un chrétien accusé de blasphème en 2017. Ashfaq Masih, qui est aujourd'hui âgé de 34 ans, a été condamné à la mort par pendaison par un tribunal de première instance de Lahore, dans la province du Pendjab, dans un jugement rendu le 4 juillet. Ashfaq Masih, mécanicien de profession, est en prison depuis juin 2017 après qu'une plainte (First Information Report) a été enregistrée contre lui le 15 juin, en vertu de la section 295 "c" du Code pénal pakistanais, qui punit l'outrage au prophète Mahomet.

    Ashfaq Masih, marié et père d'une fille de huit ans, affirme qu'il n'a pas diffamé ni prononcé de paroles désobligeantes à l'encontre du prophète Mahomet. Dans sa déclaration à la cour, Ashfaq Masih a dit : "Je suis innocent, et l'accusation portée contre moi est fausse et sans fondement. J'ai été piégé pour avoir détruit mon petit atelier de mécanique où je réparais des motos et des vélos. Il y a un autre magasin pour le même travail dirigé par Muhammad Naveed. Je me suis disputé avec lui le 5 juin 2017 car la plupart des clients se rendent quotidiennement dans mon magasin pour des réparations."

    Dans sa déclaration, Ashfaq Masih a ajouté : "Muhammad Naveed était jaloux de mon travail, parce que mon travail se passait bien. Le 15 juin, un client du nom de Muhammad Irfan est venu dans mon magasin et, après que j'ai effectué les réparations, il a refusé de payer 40 roupies pakistanaises (environ 20 centimes d'euro), le coût de la main-d'œuvre, en prétendant qu'il était un croyant soufi et qu'il n'avait donc pas à payer".

    Ashfaq Masih a poursuivi : "En réponse, j'ai dit que je croyais en Jésus-Christ et j'ai demandé le paiement des réparations. Au lieu de payer pour le travail, Muhammad Irfan et Muhammad Naveed ont transformé l'affaire en une question religieuse et m'ont accusé de blasphème".

    Selon le défendeur Ashfaq Masih, Muhammad Naveed et Muhammad Ashfaq ont organisé une conspiration contre lui parce que son atelier fonctionnait bien et gagnait de l'argent. Ashfaq Masih raconte : "J'ai également été menacé par ces deux hommes qui voulaient que je quitte l'atelier. J'ai également donné les mêmes informations à l'officier de police qui m'a arrêté. Je n'ai jamais prononcé de mots désobligeants à l'encontre du prophète Mahomet, et je ne le ferai jamais. Je respecte le prophète Mahomet de tout mon cœur et de toute mon âme", conclut Ashfaq Masih.

    Joseph Jansen, président de l'ONG " Voice for Justice ", qui suit l'affaire, a déclaré à l'Agence Fides : " La condamnation à mort d'Ashfaq Masih suscite la déception et la peur de toute la communauté chrétienne du Pakistan, et en particulier de tous les autres prisonniers accusés de blasphème et de leurs familles. Jansen note : "De nombreux cas d'accusations de blasphème sont basés sur de fausses accusations, et instrumentalisent l'accusation pour régler des différends personnels. Il est triste de voir que de telles accusations, foulant aux pieds l'État de droit, conduisent à des violences collectives contre les accusés, qui ne peuvent se défendre".

    Joseph Jansen déclare en outre : "Les chrétiens du Pakistan sont profondément blessés par la condamnation à mort d'Ashfaq Masih, accusé à tort. Il est clair que toutes les preuves dans cette affaire sont fabriquées et qu'Ashfaq Masih n'y est piégé que pour avoir réclamé des frais de service pour la réparation de la moto d'un musulman".

    L'ONG Voice for Justice, qui prépare un recours devant la Haute Cour, demande que justice soit rendue à Ashfaq Masih et qu'il soit immédiatement libéré. Elle exhorte le tribunal à punir ceux qui incitent à la violence ou la commettent sur la base de fausses accusations de blasphème.

    Ashiknaz Khokhar, un militant des droits des minorités au Pendjab, a déclaré à Fides : " Il est inquiétant de voir les tribunaux de première instance prononcer des condamnations à mort pour les personnes accusées de blasphème, même sans preuves suffisantes. Des groupes extrémistes exercent des menaces et des pressions sur les tribunaux, mais il est désormais très clair que la plupart des affaires de blasphème reposent sur de fausses accusations, liées à des différends personnels. Le gouvernement doit prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à l'abus des lois sur le blasphème et œuvrer à la protection des droits fondamentaux des citoyens et de leurs familles".

    Selon les données du "Center for Social Justice", entre 1987 et 2021, il y a eu 1 949 cas de personnes accusées de blasphème au Pakistan, dont 928 musulmans, 643 ahmadis, 281 chrétiens, 42 hindous et 55 de confession inconnue. Parmi elles, 84 personnes ont été tuées de manière extrajudiciaire, avant qu'un verdict final ne soit rendu.

    (AG-PA) (Agence Fides 26/7/2022)

  • Inde : La Cour Suprême va devoir auditionner une requête visant à mettre fin aux attaques contre les chrétiens

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    De Shruti Kakkar sur LiveLaw.in :

    11 juillet 2022

    La Cour suprême a ajourné lundi l'audition de la requête visant à mettre fin aux attaques contre les chrétiens.

    La Cour suprême a ajourné lundi pour le vendredi 15 juillet l'audition de la requête de l'archevêque du diocèse de Bangalore, le Dr Peter Machado, ainsi que du Forum de solidarité nationale et de l'Alliance évangélique de l'Inde, visant à faire cesser les attaques contre les communautés chrétiennes et leurs institutions dans le pays.

    L'affaire a été portée devant le banc des juges DY Chandrachud et AS Bopanna. Lors de l'examen de l'affaire, l'avocat principal Colin Gonsallves, au nom des pétitionnaires, a indiqué que près de 505 attaques avaient eu lieu contre la communauté en 2021. Compte tenu des observations de l'avocat principal, le juge DY Chandrachud, président du banc, a ajourné la plaidoirie pour vendredi, car les documents relatifs à la plaidoirie n'ont pas été distribués. "M. Gonsalves, ceci n'a pas non plus été distribué. Nous l'examinerons vendredi", a déclaré le juge Chandrachud. Selon les pétitionnaires, ils ont déposé la présente pétition contre le "sinistre phénomène de violence" et le "discours de haine ciblé" contre la communauté chrétienne du pays par des groupes d'autodéfense et des membres d'organisations d'extrême droite.

    Les pétitionnaires estiment que cette violence s'est accrue en raison de l'incapacité de l'appareil d'État à protéger ses propres citoyens. Les pétitionnaires ont fait valoir que le gouvernement central, les gouvernements des États et d'autres organismes publics n'ont pas réussi à protéger leurs propres citoyens. Les pétitionnaires ont fait valoir que le gouvernement central, les gouvernements des États et d'autres mécanismes de l'État n'ont pas pris les mesures immédiates et nécessaires contre les groupes qui ont causé une violence généralisée et des discours de haine contre la communauté chrétienne, y compris des attaques sur leurs lieux de culte et d'autres institutions gérées par eux.

    Instructions demandées : La pétition a demandé la mise en place d'équipes d'enquête spéciales composées d'officiers venant de l'extérieur des États où les incidents ont eu lieu, afin d'enregistrer des FIR, de mener des enquêtes criminelles et de poursuivre les délinquants conformément à la loi. Les pétitionnaires ont demandé que soit ordonné à chaque État d'assurer une protection policière lors des réunions de prière, et de déposer des rapports de clôture conformément à la loi, lorsque de fausses contre-réponses ont été déposées par les assaillants contre les victimes. Les pétitionnaires ont demandé que soit ordonné à chaque État d'assurer la protection policière des réunions de prière, et d'identifier et de poursuivre les membres des organisations politiques/sociales qui ont conspiré et fomenté les agressions décrites dans cette pétition.

    La pétition demande également que les gouvernements des États soient tenus d'évaluer correctement les dommages causés aux biens et de verser des compensations en conséquence, de créer un site Internet et de mettre à disposition des informations sur tous ces procès dans les États concernant des cas de violence communautaire contre la communauté chrétienne.

    D'autres instructions ont été demandées aux gouvernements des États pour qu'ils versent une compensation à tous les membres de la communauté victime qui ont été arrêtés illégalement, et qu'ils poursuivent les fonctionnaires de police qui manquent à leur devoir constitutionnel d'appliquer la loi du pays, en étant complices des attaques contre les minorités religieuses, en protégeant les agresseurs ou en bafouant la procédure légale.

    Les pétitionnaires s'appuient sur les directives émises par la Cour suprême en 2018 pour contrôler les lynchages collectifs dans l'affaire Tehseen Poonawalla.