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Médias - Page 42

  • France: qui sont les membres de la très indépendante commission sur les abus sexuels dans l’Église (ciase)?

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    La Ciase va rendre son rapport le 5 octobre 2021, après plus de deux ans de travail. Les 21 membres qui entourent le président de la Commission, Jean-Marc Sauvé (photo) vice-président hre du Conseil d'Etat Français, ont tous des parcours très différents. Explications de Sophie Lebrun sur le site web de « La vie » mises à jour le 4 octobre 2021 au milieu des exercices cathartiques déjà préventivement publiés à son de trompes par les médias cléricaux :

    « À l'annonce en novembre 2018 de la création d'une « Commission indépendante sur les abus sexuels sur mineurs et personnes vulnérables dans l’Église » (Ciase), une question se posait : quelle « indépendance » pouvait avoir cette structure finalement créée par les évêques de France ? La nomination à sa présidence, le 20 novembre, de Jean-Marc Sauvé a été un premier signe de la volonté de l’Église catholique de donner carte blanche à cette commission.

    « C'est un grand serviteur de l'État qui a montré par mille missions périlleuses et difficiles qu'il était à la hauteur de la situation avec impartialité. C'était difficile de trouver mieux », commentait alors Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref).

    A lire aussiAbus sexuels dans l’Église : La commission Sauvé veut libérer la parole

    La liste des 21 membres choisis par le vice-président honoraire du Conseil d’État est venue le confirmer. Ceux qui craignaient un « entre-soi catholique » seront rassurés : la commission rassemble d'abord des spécialistes de la protection de l'enfance. C’est le cas notamment de Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat de renom, expert Unicef et membre du bureau du Conseil national de la protection de l'enfance ou de Carole Daminani, directrice de l'association Paris Aide aux victimes ou encore de la vice-présidente de la Commission de lutte contre la maltraitance du Haut Conseil de la famille, Alice Casagrande. Ces personnalités, qui font toute autorité dans leur discipline, ont une longue expérience de l'écoute des victimes, de l'enquête et de l'analyse à partir de cas complexes.

    Les « spécialistes » du christianisme rejoignant la Commission sont du même acabit dans leur domaine : Jean-Marc Sauvé a trouvé un équilibre entre un très bon connaisseur des milieux catholiques, l'historien Philippe Portier, spécialiste du rapport entre politique et religion, et deux théologiens reconnus pour leur regard sur l'éthique : le catholique Joël Molinario est professeur à l'Institut catholique de Paris, directeur de l'Institut supérieur de pastorale catéchétique et expert au Vatican auprès du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation ; la protestante Marion Muller-Colard est docteure de la Faculté protestante de l'Université de Strasbourg et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).

    Le dossier de présentation de la Ciase souligne de façon crédible que « les opinions philosophiques et religieuses sont diverses : elle compte des croyants de différentes confessions ainsi que des incroyants, agnostiques ou athées ».

    A lire aussiPédophilie, pédocriminalité, abus sexuels : de quoi parle-t-on (et pourquoi) ?

    L'absence des victimes

    Pas de victimes, s'est toutefois désolée l'association La Parole Libérée. Ni d'experts qui traitent particulièrement des abus sexuels sur mineurs ou personnes vulnérables : le choix du président Sauvé est assumé, car il estime ainsi garantir une « impartialité » au travail de la commission. « Pas de combat ni d’engagement derrière soi, explique-t-il au Monde. C’est également la raison pour laquelle j’ai décidé, après m’être posé la question, de ne pas faire siéger de représentants d’associations de victimes. »

    Les 22 membres de la Commission, président compris, se retrouvent dès le vendredi 8 février pour leur première réunion de travail. Ils devront agir vite : on attend qu’ils adoptent une méthodologie et un plan d'action dans un délai de trois mois. « Les méthodes de travail de la commission seront déterminées par elle seule », affirme le dossier de présentation de la Commission tout en martelant : « La commission ne dépend de personne, ne reçoit aucune directive de quiconque. »

    A lire aussiAu moins 10 000 victimes d’abus sexuels dans l’Église, les derniers chiffres de la Ciase avant leur rapport »

    Ref.

    Ciase : qui sont les membres de la très indépendante commission sur les abus sexuels dans l’Église ?

    JPSC

  • Un quart des Belges voudraient la fin de notre démocratie parlementaire

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    "Ce sondage de la RTBF révèle que plus de la moitié des Belges trouvent que la démocratie parlementaire fonctionne mal. La particratie belge est à bout, il faut du renouveau, ce système ne s'oxygène plus suffisamment. Cela fait des années que le constat est là mais rien ne change..." (Etienne Dujardin sur twitter)

    Du site de la RTBF :

    Sondage RTBF : un quart des Belges veulent la fin de notre démocratie parlementaire

    Comment les Belges voient-ils la démocratie ? La RTBF a commandé une étude auprès de l’institut de sondages Kantar pour prendre le pouls auprès des citoyens. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils remettent sérieusement en question le fonctionnement de la démocratie en Belgique.

    Moins d’un Belge sur cinq est satisfait de la manière dont notre système démocratique marche. Plus de la moitié de la population trouve que notre démocratie parlementaire fonctionne mal mais reste le meilleur système. Et pour finir, près d’un Belge sur quatre estime que notre système démocratique doit être supprimé et remplacé par un autre.

    cliquer sur les trois petits points, ensuite sur le logo figurant un écran

    Le niveau d’éducation des personnes interrogées influence la confiance dans le système démocratique : les personnes qui ont un diplôme d’études supérieures sont beaucoup moins nombreuses à vouloir supprimer ce système (16,4% contre une moyenne de 24%).

    De leur côté, plus de 60% des pensionnés estiment que notre démocratie va mal, sans pour autant trouver d’alternative.

    Dictature vs démocratie

    La situation politique actuelle ressemble plutôt à une dictature ou à une démocratie ? Pour répondre à cette question, les personnes interrogées ont donné une réponse sur une échelle allant de 0 (la dictature) et 10 (la démocratie).

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    En moyenne, deux Belges sur trois considèrent qu’ils vivent dans une démocratie. Ici, les personnes de plus de 65 ans et les diplômés de haute école/université font largement partie de ce groupe. De l’autre côté, plus d’un citoyen sur quatre trouve que notre situation politique se rapproche d’une dictature.

    En croisant les données, on peut d’ailleurs voir que, plus une personne est convaincue de vivre dans une dictature, plus elle souhaite changer de système.

    Changer le système ? Mais comment ? Dans le sondage, les citoyens devaient aussi répondre à cette affirmation : " Notre société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader. " Résultat ? Plus d’un Belge sur trois approuve cette affirmation.

    Parmi les sondés, 37,4% des Belges estiment qu’ils sont d’accord voire totalement d’accord avec le fait que la société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader.

    Et ce sont surtout les jeunes, les inactifs, les ouvriers et les personnes avec un diplôme de primaire ou de secondaire inférieur qui veulent un régime fort. L’un des chiffres marquants de ce sondage RTBF est en effet le pourcentage des jeunes de 25 à 34 ans qui marquent leur accord sur cette affirmation. Près de 47% de ces jeunes sont d’accord ou totalement d’accord. Un sur deux !

    Ce que révèlent aussi ces différentes données, lorsqu’on croise les réponses avec la 1ère affirmation de notre sondage, c’est que ceux qui estiment que notre système démocratique doit être supprimé sont beaucoup plus nombreux, par rapport à la moyenne, à être favorable à un pouvoir fort et centralisé.

    Une différence est également perceptible entre les régions sur la question : près de 43% des Wallons veulent qu’un seul leader ait le pouvoir contre 35% des Flamands et 32% des Bruxellois.

    En 2018, la VRT publiait par ailleurs un sondage qui révélait qu’un quart des jeunes électeurs (entre 18 et 23 ans) ne croyaient plus en la démocratie et préférerait un leader autoritaire.

    Qui influence votre quotidien ?

    Le monde politique, les personnes les plus riches, la police et l’armée… Qui prend les décisions qui influencent votre quotidien ? Les 1004 personnes interrogées pour cette étude menée du 20 au 27 septembre avaient le choix entre sept catégories. Pour chacune d’entre elles, ils devaient mettre une cotation en pourcentage. Au final, les citoyens considèrent que le monde politique, les marchés financiers / les banques et les médias sont les acteurs qui influencent le plus leur vie quotidienne.

    Même si les citoyens pointent clairement l’influence du monde politique dans leur vie, la majorité des Belges (60%) estiment que ces mêmes politiques n’ont plus de réelles capacités d’améliorer leur quotidien et qu’ils ne peuvent quasi rien changer.

    À l’échelon local, les bourgmestres n’ont pas vraiment la cote : 44% des Belges trouvent que leur bourgmestre est le responsable politique qui répond le mieux à leurs besoins et attentes. La confiance est beaucoup plus marquée chez les seniors et chez les personnes qui estiment que la démocratie fonctionne bien.

    Conséquence ou non de la crise du coronavirus, plus de 7 Belges sur 10 trouvent que l’Etat améliore leur niveau de vie grâce au système de soins de santé. Des différences sont néanmoins à noter entre les régions : moins de 70% des Flamands sont d’accord avec cette affirmation, contre 83% des Bruxellois.

    Télécharger ci-dessous davantage d’éléments à propos du sondage RTBF KANTAR

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  • Avortement : un débat confisqué

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    Bien qu'il s'agisse de la situation en France, on n'aura aucun mal à adapter les considérations exposées ci-dessous à la situation en Belgique :

    De Pascale Morinière en tribune sur le site du journal la Croix :

    « Est-il encore possible de parler de l’IVG aujourd’hui ? »

    Alors que l’ONU a déclaré le 28 septembre Journée mondiale pour le droit à l’avortement, Pascale Morinière, médecin et présidente des Associations Familiales Catholiques (AFC), dénonce une confiscation du débat par les défenseurs de l’IVG.

    Le 16 août 2021, la chaîne C8 a diffusé le film américain Unplanned qui raconte l’histoire vraie d’Abby Johnson qui, après avoir passé huit ans à travailler dans un centre du Planning familial américain, prend la décision de le quitter, ébranlée après avoir découvert la réalité concrète d’un avortement par aspiration, pour devenir une militante anti-avortement.

    La diffusion de ce film a aussitôt déclenché au milieu de la torpeur estivale une avalanche de réactions de la part du Planning familial et de responsables politiques.

    Des critiques violentes ont été émises dans la presse notamment par Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, considérant que ce film – qui tient surtout du récit ou du témoignage - constituait « une remise en cause d’un droit fondamental pour les femmes acquis de haute lutte » ou encore qualifiant ce long métrage « d’outil de propagande anti-avortement abject ».

    Quelles que soient les opinions personnelles que l’on peut avoir au sujet de l’avortement et près de 50 ans après sa dépénalisation, on ne peut se résigner à accepter que le débat soit à ce point confisqué.

    Un rapport de force stérile

    Est-il encore possible de réfléchir au principe même de l’IVG, de prendre du recul sur l’expérience acquise en ce domaine, de comprendre ce que les femmes, leurs conjoints quand ils existent, leurs familles vivent réellement lorsqu’ils y sont confrontés, de comparer nos politiques publiques à celles d’autres pays, ou encore d’analyser sérieusement les causes de ces événements… sans être immédiatement accusé de vouloir remettre en cause ce « droit fondamental acquis de haute lutte » ?

    Les responsables politiques, tous bords confondus, portent une lourde responsabilité dans le jeu de rôle idéologique qu’ils ont contribué à installer depuis si longtemps. Malgré la gravité du sujet, on assiste à un rapport de force stérile entre d’une part, les tenants du droit à l’IVG et, d’autre part, ceux qui seraient coupables d’égratigner ce qui est devenu un totem de la République.

    Dans ce jeu de rôle figé, les partisans du droit à l’IVG soutiennent l’extension d’un droit qui semble ne jamais trouver de point de butée définitif– une énième initiative menée par quelques députés, prône de nouveau depuis quelques semaines l’allongement du délai de l’IVG de 12 à 14 semaines – tandis que ceux qui souhaiteraient pouvoir en débattre sont par avance « disqualifiés » par les médias. Car au-delà des prises de position tranchées on constate en fait que le sujet n’est pas le même : quand les uns parlent du droit des femmes à « disposer de leur corps », les autres parlent du droit de l’enfant à naître.

    Un progressisme à sens unique

    La loi sur le délit d’entrave numérique votée en décembre 2016 a eu pour intention de donner un coup d’arrêt aux sites Internet qui tentaient de dissuader les femmes d’avorter. La décision du Conseil constitutionnel du 16 mars 2017 en a limité les effets en cantonnant ce qui tomberait sous le coup de cette loi à des informations - non des opinions - diffusées par une personne ayant autorité en la matière et adressées à une ou des personnes déterminées. On comprend dès lors qu’un long métrage dramatique comme Unplanned n’entre pas dans la catégorie des publications visées par la loi.

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  • Eglise romaine et Liturgie : pour une véritable réforme.

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    Lu dans l’ Éditorial du bimensuel « L’Homme nouveau rédigé par Philippe Maxence le 17 septembre 2021

    « Depuis la publication du motu proprio Traditionis custodes, l’inquiétude des catholiques vivant de la forme extraordinaire ne cesse de grandir. Est-elle fondée ? J’ai dit ici même que des informations convergentes laissaient entendre que les séminaires des instituts traditionnels seraient particulièrement visés. Leurs supérieurs ont de ce fait publié un communiqué commun (disponible sur notre site) faisant part de leur crainte et demandant un évêque comme médiateur. Comme le remarquait Jean-Marie Guénois dans Le Figaro (4 septembre 2021), ils n’ont, en effet, plus d’interlocuteur à Rome alors que certains membres de la Curie rêvent de prendre leur revanche sur une famille spirituelle riche en vocations et qui à leurs yeux incarne le pontificat de Benoît XVI.

    Le thermomètre de l’inquiétude grimpe

    À vrai dire, l’inquiétude commence à gagner également certaines communautés qui célèbrent la forme ordinaire en tentant de l’inscrire dans une herméneutique de la continuité. Craintes là aussi vaines ? L’avenir le dira concrètement, mais le passé récent parle. Il y a un an, la Congrégation pour le Clergé ordonnait la fermeture du séminaire diocésain de San Rafael en Argentine. Son crime ? Continuer à distribuer la communion de manière traditionnelle. On se souvient aussi de l’affaire des Franciscains de l’Immaculée, congrégation très florissante et dont les prêtres célébraient dans les deux formes. Elle a été anéantie. Faut-il rappeler aussi la triste affaire des Petites Sœurs de Marie Mère du Rédempteur, absolument pas traditionalistes, mais dont les usages ont été jugés trop conservateurs ? Cette congrégation, aussi, a été réduite à sa plus simple expression. En juillet dernier, au Costa Rica, la conférence épiscopale a non seulement interdit toute célébration de la forme extraordinaire mais aussi celle de la forme ordinaire en latin, tournée vers l’orient, ainsi que l’utilisation de vêtements liturgiques anciens. Un prêtre aurait été sanctionné dans ce sens. Forts de ces faits, des laïcs ont signé une Lettre aux catholiques du monde entier en demandant au Pape de revenir sur son motu proprio (texte sur notre site). Même demande de la part d’un prêtre, l’abbé Pellabeuf, au nom du respect e la constitution de Vatican II sur la liturgie? (ici).

    Prendre acte du réel

    Le constat est donc là : la paix liturgique installée par Benoît XVI semble brisée ; les discussions reprennent et les oppositions s’affirment. Au nom de quoi ? De la fidélité au concile dont nombre d’historiens affirment aujourd’hui qu’il a représenté dans les faits davantage l’étendard d’une remise en cause permanente qu’une règle certaine. Dans son dernier livre, L’Ivresse et le Vertige (1), l’historien Yvon Tranvouez, venu pourtant de l’extrême-gauche de Dieu et qui partage avec François une admiration pour Michel de Certeau, note ainsi que « Vatican II n’est plus qu’un mot de passe, un pavillon de complaisance ». Les mots sont forts. Ils traduisent au moins une certaine réalité trop souvent mise de côté par les clercs. Et pourtant, l’Église a besoin d’une véritable réforme pour faire face à un monde anti ou postchrétien pour que ses fidèles aillent au Ciel.

    Dans une telle situation, la première urgence, le premier pas d’une telle réforme serait de prendre acte de la réalité et de cesser de vivre comme si le monde ne reniait pas le christianisme. Voici des années que nous demandons une vraie réforme. Voici des années que nous l’attendons. Ecclesia semper reformanda : l’Église est toujours réformable. Encore faut-il la vouloir et la voulant, la réaliser.

    Difficile mais d’autant plus nécessaire

    Réforme encore, ou plutôt refondation, cette fois-ci. Le mot vient à l’esprit en observant le jeu des primaires en vue de l’élection présidentielle ainsi que les déclarations de candidature. Pas sûr que nous allions ainsi à l’essentiel. L’homme étant d’abord et par nature un être sociable et politique, il est urgent de dépasser les simples joutes électorales pour avancer vers une refondation d’une véritable polis. C’est le sens d’une tribune libre de notre ami Guilhem Golfin (2) dont nous faisons nôtre la conclusion : « il n’est d’autre voie que de procéder à une refondation politique afin de retrouver le sens de la communauté politique, du droit et de la justice, de la res publica authentique. L’avenir de la France passe par un tel changement, à fondement moral et spirituel. Y parvenir sera difficile, mais suppose pour commencer d’en percevoir la nécessité »…

    1. Yvon Tranvouez, L’Ivresse et le Vertige, DDB, 252 p., 20,30 €.
    2. Valeurs actuelles, 9 septembre 2021. Auteur notamment de Babylone ou l’effacement de César, Éditions de L’Homme Nouveau, 128 p., 12 €.

    Ref. Pour une véritable réforme !

    JPSC

  • Olobi nini : « demokarasi azali mobali soko mwasi ? ». De 1960 à 2021, un concept toujours pas tiré au clair en RDC…

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    Décidément, Kinshasa et le pouvoir en République "démocratique" du Congo semblent retrouver certains des mauvais réflexes qui étaient de mise sous l’ancien régime tant décrié. Un commentaire d’Hubert Leclercq sur le site web de la "Libre Afrique" :

    « Ce mercredi 15 septembre 2021, une manifestation qui se voulait pacifiste emmenée par des partis politiques, des représentants de la société civile et des mouvements citoyens a été violemment prise à partie par les forces de l’ordre avant même de s’élancer.

    Une attitude déjà condamnée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en République démocratique du Congo (BCNUDH) MONUSCO-HCDH. En marge de ses violences, les policiers s’en sont également pris  à des journalistes qui faisaient leur travail, notamment Patient Ligodi, correspondant pour RFI et responsable du site d’informations Actualite.cd.

    Le journaliste, comme on peut le voir sur certaines vidéos sur les réseaux sociaux, a été tabassé par les policiers.

    Décidément, le pouvoir en place, accueilli comme une délivrance, comme la transition « démocratique » tant attendue en RDC, poussé dans le dos par une certaine communauté internationale prompte à oublier les « manquements démocratiques » du scrutin qui l’ont amené à la tête de l’Etat, commence à montrer un autre visage. Celui d’un pouvoir qui dérive déjà dangereusement, n’hésitant pas à molester et séquestrer les journalistes un peu trop critiques, comme ce fut le cas la semaine dernière avec la journaliste Tatiana Ossango et son collègue Michael Mika Ndeke. Les deux ont été arrêtés et séquestrés pendant une semaine dans les cachots de l’ANR, le service de renseignement, sans qu’aucune charge ne leur soit imputée, sans avoir accès à leurs avocats. Ils ont finalement été libérés en début de semaine.

    Dans le cas de Patient Ligodi, ce mercredi, il s’agirait d’une « bavure » !  Tatiana Ossango, elle, dans une conférence de presse surréaliste (digne des régimes dictatoriaux) a dû expliquer qu’elle avait été bien traitée, que les agents de l’ANR qui l’ont kidnappée en pleine rue alors qu’elle revenait paisiblement du marché avec sa fille de 4 ans, avant de la séquestrer pendant 12 jours,  s’étaient comportés comme de vrais parents !

    Mais les faits sont éloquents. Des journalistes qui faisaient simplement leur travail ont été arrêtés et/ou violentés. Les faits sont têtus. Et ces dérives sont des signes très inquiétants dans cette République que l’on voudrait vraiment démocratique du Congo.

    Ref. RDC : Les journalistes ciblés !

    JPSC

  • KTO : les Racines juives de la liturgie

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    « De nos jours, on assiste dans l’Église à une prise de conscience de plus en plus marquée des origines juives du christianisme. Comme une sorte de retour aux sources. L’apôtre Paul n’affirmait-il pas déjà clairement à la première génération de croyants d’origine païenne : « c’est la racine qui vous porte » (Romains 11.18) ? Le Christ lui-même n’a-t-il pas affirmé qu’il n’était pas venu non « abolir mais accomplir » la Loi (Matthieu 5,17). Les deux traditions de foi, juive et chrétienne , ont pour fondement le Dieu unique, le Dieu de l’Alliance qui se révèle aux hommes à travers sa Parole. Dans la recherche d’un comportement juste envers Dieu, les juifs se tournent vers l’enseignement de la Torah, les chrétiens vers le Christ comme source de vie nouvelle. Ce documentaire s’intéressera tout particulièrement à cet enracinement de la tradition chrétienne dans la religion juive visible dans la liturgie de la messe. Les Racines juives de la liturgie - Une production SUNSET PRESS 2020 - Réalisée par Alexandre Dolgorouky » (KTO)

    JPSC

  • "On ira tous au Paradis" ?

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    De Sixtine Chartier sur le site de La Vie :

    « On ira tous au paradis »: mais qu'a vraiment voulu dire le pape François ?

    Lors de sa conférence de presse dans l’avion de retour de son voyage en Slovaquie le 15 septembre, le pape François a prononcé une petite phrase qui suscite d'anciennes réflexions théologiques : irons-nous tous au paradis ?

    17/09/2021

    C’est une tradition à laquelle le pape François déroge rarement : la petite phrase aussi sibylline que polémique prononcée sur un ton badin lors de la conférence de presse donnée dans l’avion de retour d’un voyage apostolique.

    Cette année, de retour de Slovaquie, le pape répondait à une question sur les unions civiles et le mariage entre personnes de même sexe. François se dit favorable aux unions civiles pour les couples homosexuels mais pas au mariage en tant que sacrement. Rien de très nouveau jusque là, puisqu’il avait déjà pris position sur le sujet.

    Au détour de ses explications sur le sujet, très claires, il glisse : « Nous sommes tous égaux. Il faut respecter tout le monde. Et le Seigneur est bon. Il sauvera tout le monde. Ça il ne faut pas le dire trop fort. (rire) Le Seigneur veut sauver tout le monde. »

    À quoi bon un enfer ?

    Voilà qui ouvre de complexes réflexions théologiques au sujet du salut et des fins dernières. Car énoncer que Dieu « sauvera tout le monde » est pour le moins problématique du point de vue de la doctrine catholique. Concrètement, cela met en jeu l’existence de l’enfer : si Dieu sauve tout le monde, c'est-à-dire qu’il les emmène tous au paradis, à quoi bon un enfer ? Or l’Eglise catholique professe toujours son existence. 

    « C’est une question ancienne qui a été tranchée lors du 5e concile de Constantinople au VIe siècle », explique le dominicain Marie Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond. Le débat se concentre autour de la figure d’Origène, père de l’Eglise dont une partie de l’enseignement a été rejeté par ce concile œcuménique du début de l’ère chrétienne. En particulier, sa conviction que « toute la création retrouvera la splendeur perdue lors de la chute d’Adam ». Un concept théologique qui répond au nom technique d’ « apocatastase », explique le dominicain. 

    « Il n’y a pas de miséricorde sans justice »

    Sauver tout le monde après la mort : quel est le problème ? « Si nous sommes tous sauvés quoique nous fassions sur terre, que sauvegarde-t-on de la liberté humaine ? détaille le frère Marie Augustin. Est-ce que Dieu est tellement tout puissant qu’il puisse contraindre l’Homme au salut ? Dieu peut il nous imposer d’être sauvés contre notre gré ? »

    Il s’agirait d’une « prédestination inversée » qui suscite encore d’autres questions, explique le dominicain : « Si nous sommes tous destinés au salut, à quoi bon travailler au bien de notre prochain sur terre ? » Nous pourrions répondre que faire le bien n’attend pas forcément de rétribution. Néanmoins, se pose une question de justice : « Notre Dieu est un Dieu de miséricorde, précise le frère Marie Augustin. Il veut donc le salut de tous. Mais il n’y a pas de miséricorde sans justice ; on le voit bien à l’échelle humaine dans les affaires d’abus sexuels. C’est la même chose pour Dieu, il ne peut pas laisser le mal impuni. »

    « Il faut maintenir l’enfer comme possibilité réelle, mais il faut espérer qu’il soit vide » 

    N’est-il pas terrible de concevoir un Dieu autorisant l’existence de l’enfer ? Sur ce point, le dominicain renvoie à un court ouvrage écrit par le théologien Hans Urs Von Balthazar, L’enfer. Une question paru en 1992. « Il dit en somme : il faut maintenir l’enfer comme possibilité réelle, mais il faut espérer qu’il soit vide. » 

    Il faut aussi rappeler que le débat sur l’enfer est, comme toutes les questions eschatologiques (c'est-à-dire touchant aux fins dernières), hautement spéculatif.  Pour ne pas s’enferrer dans des débats abscons, frère Marie Augustin propose un critère simple : « Est-ce que ce que nous disons sur la vie de l’homme dans la vie éternelle est compatible avec notre expérience présente de la vie ? » La vie éternelle étant le prolongement de la vie terrestre, l’une ne saurait contredire radicalement l’autre. Et Dieu ne saurait se contredire lui-même. 

    Une stratégie de petites phrases

    Revenons au pape François. L’épisode de l’avion est difficile à interpréter car ambigu : sa petite phrase est immédiatement corrigée par l’assertion que Dieu « veut » sauver tout le monde, ce qui annule sa première assertion et est parfaitement conforme à la doctrine catholique. 

    « Cet épisode participe de son attitude générale assez ouverte, décomplexée, sympathique, estime frère Marie Augustin. Il sait très bien que ce sujet suppose une élaboration beaucoup plus profonde, mais n’estime-t-il pas que ces constructions théologiques subtiles n’intéressent pas grand monde aujourd’hui ? » En homme de média, le pape François n’ignore certainement pas cette réalité.

    Quant au fait que son intervention se situe au sein d’une question sur le mariage homosexuel, ce n’est pas anodin. « On voit bien que depuis le début de son pontificat, sur les questions LGBT, il adopte une stratégie de petites phrases, indique le dominicain. Une façon de contourner l’impossibilité catholique de faire évoluer les textes du magistère. » Cela donne la mesure du propos du pape qui s’adresse au grand public : « Certes l’Eglise ne vous paraît pas très inclusive aujourd’hui, mais vous verrez, dans l’éternité, elle sera inclusive. Le salut est offert à tous sans distinction malgré ce que les apparences laissent croire dans la vie de l’Eglise aujourd’hui : l’accès au salut ne se fait pas en fonction de l’orientation sexuelle. » 

    Comme l’écrivait le grand mystique espagnol saint Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ». 

  • L'ère de la manipulation de masse

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    De Anne-Laure Debaecker sur le site de Valeurs Actuelles :

    Tous manipulés

    À travers les décennies, les techniques développées par des ingénieurs du consentement n’ont eu de cesse de se développer et de s’améliorer pour influencer nos comportements, détaille David Colon. Entretien. 

    16 septembre 2021

    La « persuasion des foules » « trouve bel et bien son origine dans la démocratie » et, ainsi, des experts « fabriquent le consentement ou le dissentiment » depuis plus d’un siècle, explique David Colon dans son dernier ouvrage, les Maîtres de la manipulation . Professeur à Sciences Po Paris, membre de son administration et chercheur dans son centre d’histoire, l’enseignant a déjà consacré son précédent livre à la manipulation de masse. À travers vingt portraits de « maîtres de la persuasion » au cours du XXe siècle se dévoilent les mises en place de techniques publicitaires et de lobbying, développées pour influer sur nos actes de plus en plus discrètement. D’Edward Bernays à Walt Disney en passant par Goebbels, David Ogilvy ou encore Mark Zuckerberg, on découvre ainsi comment des hommes politiques, des idéologues, des industriels ont vu leurs intérêts servis et couronnés de succès par des entreprises de manipulation à grande échelle. On peut seulement regretter que le livre soit pudique sur le matraquage actuel opéré dans la sphère médiatique pour promouvoir le progressisme. 

    Valeurs actuelles. Dans notre XXIe siècle, en quoi consiste l’art de la persuasion de masse ? Par quels biais nous faisons-nous influencer voire manipuler ?

    On a longtemps vécu avec la conviction que l’éducation et l’information nous préservaient des dispositifs de manipulation de masse. Or, de plus en plus de recherches tendent à accréditer l’idée que nous sommes davantage influencés et manipulés aujourd’hui que par le passé. Nous sommes en effet à la fois beaucoup plus en quête d’informations et beaucoup plus informés. Nous passons quotidiennement des heures en contact avec des écrans et, par eux, nous sommes ainsi exposés tous les jours à de la propagande et des opérations publicitaires, dont certaines opèrent à notre insu. Elles sont le produit du travail d’“ingénieurs du consentement” ou d’“ingénieurs des âmes”, que j’appelle les “maîtres de la manipulation”. Au cours du siècle qui s’est écoulé, ceux-ci ont inventé et déployé des techniques et des dispositifs toujours plus perfectionnés de persuasion de masse.

    Pour illustrer cet art, votre livre met en avant une vingtaine de portraits de ces maîtres de la manipulation. Sur quels critères les avez-vous retenus ?

    J’ai retenu vingt personnages qui ont en commun d’avoir eu l’intention de persuader ou de manipuler les masses, qui ont eu la capacité de le faire à grande échelle, ce qui n’est pas donné à tout le monde, et qui ont atteint leur but en produisant des effets mesurables. Tous sont des hommes, ce qui s’explique par le fait que le milieu dans lequel ils évoluent est très largement masculin, qu’il s’agisse de la publicité, du cinéma, de la communication politique ou des géants du numérique. Beaucoup d’entre eux se connaissent, s’inspirent les uns des autres, se plagient parfois, et rivalisent d’ingéniosité pour s’imposer face à leurs concurrents. À travers ces vingt portraits, je retrace un siècle d’histoire de la persuasion et de la manipulation de masse.

    Comment expliquer l’écrasante majorité d’Américains dans vos portraits ?

    Les États-Unis sont le creuset de l’industrie de la manipulation de masse. Depuis le début du XXe siècle, ils sont la première puissance économique mondiale et ont vu naître la consommation de masse, les relations publiques, le marketing, les études de marché, les sondages, la publicité scientifique… Ils accueillent les plus grands centres d’étude de la communication, de la propagande et des comportements humains. Ils ont ainsi dominé l’art de la manipulation de masse et continuent de le faire à travers certaines entreprises de la Silicon Valley comme Facebook, qui est le plus grand outil de manipulation de masse de l’histoire, capable de modéliser, de prédire et d’influencer les attitudes et les comportements de 2,8 milliards d’utilisateurs.

    Vous distinguez différentes approches concurrentes de la persuasion, lesquelles ?

    La première est celle de l’exposition, qui repose sur la conviction que plus on expose les individus à une publicité ou à un programme politique, plus on a de chance de les encourager à adopter le comportement voulu. La deuxième est une approche scientifique, qui consiste à déterminer un contenu persuasif en fonction des effets mesurés par des expériences ou des études de marché. La troisième est l’approche psychologique, qui consiste à appliquer la psychologie à l’art de la persuasion en vue d’identifier et d’influencer les mobiles des conduites humaines.

    Tout au long du XXe siècle, ces approches ont été plus ou moins concurrentes et distinctes. Elles tendent désormais à devenir complémentaires dans les dispositifs publicitaires proposés par Facebook et par d’autres firmes de la Silicon Valley. L’analyse prédictive du comportement des utilisateurs combine en effet une approche scientifique reposant sur l’exploitation de leurs données comportementales et l’élaboration de leur profil psychologique, et une approche par l’exposition consistant à déterminer le moment le plus approprié pour porter, souvent de façon répétée, un message individualisé à la connaissance des individus ciblés. C’est ce qui fait des services publicitaires des plates-formes comme Facebook des outils de manipulation individualisée de masse, et les rend d’autant plus redoutables que les dispositifs de persuasion sont de plus en plus difficilement perceptibles. La manipulation est devenue furtive.

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  • La 'barbarie du déchiquetage' des poussins peut être montrée, critiquée et criminalisée, mais pas celle du 'déchiquetage' des bébés à naître

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    De Thomas Maria Renz, évêque auxiliaire, diocèse de Rottenburg-Stuttgart :

    source : kath.net/news

    14 septembre 2021

    « La 'barbarie du déchiquetage' des poussins peut être montrée, critiquée et criminalisée, mais pas l'autre, celle de 'déchiqueter' les bébés à naître. Comme c'est irrationnel ! » Contribution de l'évêque auxiliaire Thomas Maria Renz

    Stuttgart (kath.net/pl) Cet appel radio m'a récemment incité à m'asseoir et à prêter attention au volant d'une voiture. Un cerf circulait sur une section de l'autoroute, le modérateur a donc demandé aux conducteurs de conduire particulièrement prudemment dans cette zone. Avant-hier, j'ai été pris dans un embouteillage à Rottenburg près du Neckar, car juste devant moi, trois jeunes cygnes à plumes grises, peu impressionnés par les gens autour d'eux, voulaient traverser la rue à un rythme tranquille. Et tous les conducteurs ont naturellement fait preuve de patience. Il est extrêmement étonnant à quel point les gens deviennent attentifs et prudents dans la rue dès que des animaux s'y déplacent. Plus ils sont petits, vulnérables et sans défense, plus les gens sont sensibles et attentifs à eux : lors des migrations de crapauds, de familles de canards,

    La vue du faible en danger réveille l'instinct protecteur de beaucoup et plus les animaux menacés sont petits, plus l'effet de pitié est grand. En 2020, plus de 40 millions de poussins mâles ont été déchiquetés ou gazés en Allemagne parce qu'ils n'étaient pas économiquement rentables. Pendant longtemps, cela n'a pas seulement été une épine dans le pied des militants des droits des animaux. En 2019, le Tribunal administratif fédéral a jugé que les questions de bien-être animal l'emportaient sur les intérêts économiques et a déclaré que la « barbarie du déchiquetage » (FAZ) n'était autorisée que pour une période transitoire ; Selon le ministre fédéral de l'Agriculture, cela devrait enfin être terminé en 2022.

    Cependant, il est complètement fou et irrationnel que des photos de poussins déchiquetés ou gazés puissent être publiées sans plus attendre, mais pas des photos d'embryons humains déchiquetés ou démembrés après un avortement par aspiration. Alors que l'une est délibérément destinée à avoir un effet dissuasif, l'autre contredit le politiquement correct commun et est absolument désapprouvée, bien que les deux photos ne montrent rien d'autre que la réalité nue et sans fioritures. Une réalité peut être montrée, l'autre non, bien que les deux fois nous ayons affaire à des créatures impuissantes, minuscules et sans défense. Une « barbarie du déchiquetage » peut être montrée, critiquée et criminalisée, mais pas l'autre. Et encore plus fou et irrationnel pour moi c'est qu'une grande partie de la population est visiblement prête

    C'est là que l'endoctrinement idéologique de plusieurs décennies selon lequel l'avortement n'est qu'une affaire de femmes et que la décision à ce sujet doit être subordonnée au droit de la femme à l'autodétermination déploie son plein effet. Le fait que le droit de l'un à l'autodétermination s'achève au plus tard lorsque le droit d'exister de l'autre ne semble pas pouvoir conquérir la majorité dans notre société aujourd'hui. Une idéologie aussi inhumaine, selon laquelle même le Parlement européen a récemment classé la majorité des « avortements comme un droit de l'homme », se reflète malheureusement aussi dans la plupart des programmes des partis qui seront probablement représentés au prochain Bundestag.

    Alors que le SPD, le FDP, le GRÜNEN et le LINKE réclament plus ou moins sans vergogne l'abolition des §§ 218 et 219 StGB et veulent faire de l'avortement un soin médical de base tout à fait normal comme l'appendicectomie et ainsi les dépénaliser (« le nécessaire professionnel la formation car elle doit faire partie des études de médecine »), le programme électoral de la CDU/CSU est tout bonnement muet sur ce sujet important. Seule l'AfD parle dans son programme électoral d'une « culture d'accueil pour les enfants » et que « les enfants à naître ont droit à la vie ». Au moins sur ce point, l'AfD semble avoir repris la position précédente des partis de l'Union, qui ne vaut pas une ligne dans son manifeste électoral de 139 pages. Ironiquement la CDU/CSU,

    Pour les bébés à naître, selon les coalitions et les alliances gouvernementales qui se dessinent après l'élection fédérale, le pire est à craindre. Mais qui pourrait en toute bonne conscience le décrire comme un progrès dans l'humanité, dans l'humanité, quand le ventre de sa mère devient l'endroit le plus insalubre et dangereux pour les plus faibles et les plus vulnérables de notre propre espèce ? Le rejet strict de l'infanticide prénatal fait partie de l'ADN chrétien depuis l'origine et n'est donc pas négociable. Déjà dans la Didache (doctrine des douze apôtres), l'un des premiers témoignages écrits sur la vie des chrétiens dès le 1er siècle, il est dit : « Il ne faut pas tuer l'enfant en avortant ou tuer le nouveau-né ».

    Ce oui inconditionnel au droit à la vie de toute personne, y compris les handicapés et les malades, est incontesté pour les chrétiens depuis 2000 ans. Mais parce qu'aujourd'hui ce n'est plus une évidence même au sein des églises qui se réfèrent à Jésus-Christ et en même temps semble dispensable pour les partis qui ont encore le "C" dans leur nom, un fort est nécessaire au moins une fois par an engagement envers le droit à la vie de l'enfant à naître. Quiconque peut prendre le temps, qui a le courage et qui veut faire quelque chose d'innovant pour une culture de la vie aura l'occasion de le faire samedi à Berlin. Pendant la « Marche pour la vie », les croyants en Christ peuvent voter avec leurs pieds ce qu'ils défendent,

    Une autre possibilité de ne pas simplement accepter tacitement l'injustice du cent mille infanticide dans l'utérus, qui crie au ciel, est la pétition "Pas d'avortement jusqu'à la naissance" au prochain Bundestag allemand, auquel seulement 35 000 personnes ont adhéré actuellement (www.1000plus .net) . Dans un pays de 83 millions d'habitants, au moins 100 000 devraient être trouvés et motivés pour soutenir une telle pétition : au moins un adulte par enfant avorté par an dans notre pays ! Il est temps que les chrétiens montrent le drapeau que la protection de la vie humaine ne doit pas être une option et que chacun a le droit à la vie à chaque étape de sa vie. Dans un monde éclairé, le conte des vieilles femmes doit enfin être rangé, un avortement ne concerne pas la vie humaine, mais seulement un « tissu de grossesse » ou un « tas de cellules » qui est brièvement retiré. Pourquoi ne serait-il pas possible chez l'homme ce qui va de soi chez l'animal : que la vue du plus faible en danger éveille l'instinct protecteur de beaucoup et que l'effet de pitié soit d'autant plus grand que les créatures menacées sont petites ?

    Évêque auxiliaire Thomas Maria Renz
    Diocèse Rottenburg-Stuttgart

  • Le catholicisme : en perte de vitesse ?

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    De rfi  (Romain Auzouy) :

    Le catholicisme est-il en perte de vitesse ?

    13/09/2021
    Isabelle de Gaulmyn, rédactrice chef du journal la Croix, auteure ne nombreux livres, entre autres, « Les cathos n’ont pas dit leur dernier mot » éditions Bayard

    Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’université  Paris Est-Créteil, auteur de nombreux livres, entre autres,  « Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France » septembre 2021

    Père Cédric Burgun, prêtre du diocèse de Metz, vice-doyen de la Faculté de droit canonique de l’institut catholique Paris,  auteur du livre « Prêtres, envers et malgré tout » éditions du Cerf

    Pour écouter, cliquer sur ce lien : https://aod-rfi.akamaized.net/rfi/francais/audio/magazines/r260/debat_du_jour_20210913.mp3?dl=1

  • Pour faire face au totalitarisme qui vient...

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Rod Dreher sur la résistance à l'idéologie laïque : "N'oubliez pas la valeur de la souffrance"

    L'auteur à succès discute de la montée du totalitarisme mou en Occident lors d'une interview du 31 août.

    Interview
    7 septembre 2021

    ROME - Alors que le "totalitarisme mou" coïncide avec une érosion des libertés civiles, et qu'une "cancel culture" alimentée par les "woke" conduit de nombreuses personnes religieuses et conservatrices sociales à s'autocensurer, l'auteur à succès Rod Dreher, offre ses propres idées et solutions, tirées des expériences de ceux qui ont souffert sous le communisme dans le bloc soviétique. Dans son livre Live Not By Lies (Ne vivez pas de mensonges) - A Manual For Christian Dissidents, publié en septembre 2020, il note comment ces citoyens ont reconnu les graines de la tyrannie en Occident il y a longtemps, et ont essayé d'avertir les Occidentaux depuis lors.  

    S'adressant au Register à Rome le 31 août, M. Dreher explique comment le totalitarisme croissant d'aujourd'hui ressemble, mais diffère aussi de la vie sous le communisme soviétique, ce que les fidèles peuvent apprendre de ceux qui ont souffert sous ces régimes lorsqu'il s'agit d'y résister, et pourquoi il vaut mieux éviter de se fier aux dirigeants de l'Église d'aujourd'hui.

    Auteur de l'ouvrage The Benedict Option (L'option bénédictine), qui appelle les chrétiens à s'exiler de la culture dominante pour construire une contre-culture résistante, M. Dreher écrit une chronique régulière pour le American Conservative et s'est converti à l'orthodoxie.

    Si nous commençons par le moment de la publication de votre livre Live Not by Lies, qu'avez-vous observé qui vous a incité à l'écrire ? Quelles preuves aviez-vous vues de cette tyrannie croissante qui vous ont incité à l'écrire ?

    En 2015, je crois, j'ai reçu un appel téléphonique d'un éminent médecin catholique aux États-Unis. Nous avions un ami commun, et il m'a dit : "Écoutez, je dois juste dire ceci à quelqu'un. Ma mère est assez âgée, elle vit avec moi et ma femme, elle est née en Tchécoslovaquie et a passé quatre ans dans un camp de prisonniers. ... Maintenant qu'elle est très âgée, elle nous dit, à ma femme et à moi, que les choses qu'elle voit se produire en Amérique aujourd'hui lui rappellent ce que c'était en Tchécoslovaquie lorsque le communisme est arrivé au pouvoir."

    Ainsi, lorsque je me rends à une conférence et que je rencontre quelqu'un qui a grandi dans le bloc soviétique et qui est venu en Amérique pour échapper au communisme, je lui demande simplement : "Est-ce que les choses que vous voyez se produire en Amérique aujourd'hui, avec la cancel culture, des choses comme ça, vous rappellent ce que vous avez laissé derrière vous ?" Chacun d'entre eux a répondu oui, catégoriquement oui. Si vous leur parliez suffisamment longtemps, ils exprimaient une profonde colère à l'idée que les Américains ne les prennent pas au sérieux. Alors, j'ai réalisé que j'avais un livre ici et c'est ce qui l'a motivé. Les avertissements spécifiques de ces personnes, ces émigrés, la cohérence de ce qu'ils avaient à dire et la profondeur de la colère que personne ne les écoutait.

    À qui avez-vous parlé pour ce livre, et comment les avez-vous trouvés ?

    J'ai dédié le livre à la mémoire du père Tomislav Kolakovic, dont je n'avais jamais entendu parler avant de me rendre à Bratislava, et j'ai été tellement impressionné par son histoire. [Lorsqu'il s'est enfui] en Slovaquie en 43, il a dit à ses étudiants : "La bonne nouvelle, c'est que les Allemands vont perdre cette guerre ; la mauvaise, c'est que les Soviétiques vont diriger ce pays à la fin. La première chose qu'ils vont faire, c'est s'en prendre à l'Église, nous devons être prêts."

    Il le savait et pouvait dire instantanément que le catholicisme slovaque, très clérical et passif, ne ferait pas le poids face à ce qui allait arriver. Il a donc commencé à préparer ses étudiants. Il réunissait ces groupes, composés principalement d'étudiants, pour prier, discuter et analyser intensément ce qui se passait, et ils décidaient.

    En l'espace de deux ans, un réseau de ces groupes s'est étendu à toute la Slovaquie, et certains prêtres les accompagnaient.

    Ils sont devenus la colonne vertébrale de l'Église clandestine. J'ai donc réalisé que nous vivions un moment à la Kolakovic en Occident. Nous devons profiter de la liberté dont nous disposons maintenant, la liberté de temps et la liberté de religion, telles qu'elles sont, pour nous préparer.

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  • Canada : destruction de livres jugés néfastes à l'égard des autochtones dont Tintin et Astérix

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    De Thomas Gerbet sur le site de Radio Canada :

    Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Obélix et une Autochtone légèrement vêtue, aux formes généreuses.

    Le livre Astérix et les Indiens a été retiré des bibliothèques du Conseil scolaire Providence.

    PHOTO : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ

    2021-09-07

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif.

    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    PHOTO :  CSP PROVIDENCE

    Des cérémonies semblables devaient se tenir dans chacune des écoles, mais la pandémie les a reportées à plus tard. L’idée initiale de brûler tous les livres a aussi été écartée, par crainte de susciter un tollé chez les parents d’élèves et les enseignants.

    Ces livres ont été recyclés ou sont en voie de l’être, explique la porte-parole du Conseil scolaire Lyne Cossette. Elle ajoute que les ouvrages retirés des bibliothèques avaient un contenu désuet et inapproprié.

    Il s’agit d’un geste de réconciliation avec les Premières Nations, et un geste d’ouverture envers les autres communautés présentes dans l’école et notre société.

    Une citation de : Lyne Cossette, porte-parole du Conseil scolaire catholique Providence

    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l'ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.

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