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Médias - Page 45

  • Slovénie, Hongrie, Pologne : Bruxelles veut la tête des gouvernements chrétiens

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    De Luca Volontè sur La Nuova Bussola Quotidiana :

    SLOVÉNIE, HONGRIE, POLOGNE
    Bruxelles veut la tête des gouvernements chrétiens

    8-7-2021

    Les nations chrétiennes dans le collimateur, les envies de guillotine explosent à Bruxelles. Le Premier ministre slovène propose-t-il de restaurer les valeurs originelles de l'UE et de préserver l'autonomie nationale ? Des accusations d'autoritarisme sont immédiatement lancées. La Hongrie d'Orban et la Pologne conservatrice sont attaquées, la première surtout à cause de la loi anti-pédophilie.

    Les nations chrétiennes dans le collimateur, les envies de guillotine explosent à Bruxelles. Le Premier ministre slovène a présenté, mardi 6 juillet, les priorités du semestre au cours duquel il dirigera l'Europe dans la matinée d'hier en déclarant : " pour nous, Slovènes, le retour à l'Europe a coïncidé avec un retour aux valeurs de la démocratie et de la liberté... aujourd'hui, l'UE est différente de celle dans laquelle nous sommes entrés... ". nous devons revenir à une vision à long terme, en revenant aux valeurs de nos pères fondateurs et en créant une Europe en paix avec elle-même ... les critères transparents et compréhensibles pour tous les citoyens de l'État de droit (protéger les droits de l'homme et la liberté d'expression) ... la dignité de chaque individu dont découlent les droits humains fondamentaux... nous devons comprendre que si nous parlons d'État de droit, ce sont les systèmes nationaux indépendants qui doivent décider de ce qui est bien et de ce qui est mal, et non les majorités politiques, l'indépendance du pouvoir judiciaire est nécessaire ainsi que la liberté des médias avec la lutte contre les " fake news "... Tout cela sera discuté le 23 août, lors de la Conférence sur la mémoire du totalitarisme en Europe.

    Les socialistes, les libéraux, les verts et les gauchistes, dont les partis frères slovènes sont dans l'opposition, n'ont pas manqué l'occasion d'accuser le Premier ministre Jansa et son gouvernement de vouloir conditionner la liberté des médias et du système judiciaire et l'ont appelé à aborder et à résoudre les questions et les critères relatifs à l'"État de droit". Lors de la conférence de presse qui a suivi le débat, le Premier ministre Jansa est revenu sur les valeurs et l'État de droit, rappelant qu'"il existe des valeurs très claires dans le traité de Lisbonne et des mécanismes tout aussi clairs de vérification et de sanction, par des organes indépendants, pour les pays qui violent ces valeurs". Enfin, la clarté et la fermeté, mais hier, lors des débats au Parlement sur le Conseil européen et celui qui a suivi sur l'État de droit en Hongrie et en Pologne, il y a eu un degré inquiétant d'animosité de la part de la Commission, de la présidence du Conseil et du Parlement. Lors du premier débat, au lieu de présenter les décisions et les évaluations de la réunion du Conseil sur l'immigration, la Russie, la Turquie et le marché unique, tant Mme Von der Leyen que M. Michel ont utilisé la plate-forme pour attaquer la Hongrie de M. Orban sur la loi anti-pédophilie sans aucun respect institutionnel. Les socialistes, les libéraux, les gauchistes et les verts étaient tous d'accord, le Parti populaire a parlé des relations avec la Russie, et seuls les groupes identitaires et les conservateurs ont dénoncé la honte d'un débat au Conseil qui ne portait au contraire que sur la loi anti-pédophilie de la Hongrie.

    Plus tard dans la journée, le débat qui a suivi sur "l'État de droit en Hongrie et en Pologne" a été une nouvelle occasion pour la commissaire Vera Jurova de montrer sa haine pour ces deux pays : "nous évaluons, mais nous n'hésiterons pas à intervenir". Ce que la Commission a dit toute la journée d'hier est faux : la violation de l'article 21 de la Charte de Nice n'existe pas. Dans l'ensemble de la Charte et dans cet article, la "non-discrimination" ne concerne que : "... le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, le handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle". L'orientation sexuelle est très différente des doctrines sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle" énoncées par la Commission européenne.

    Ces derniers jours, Orban et la Hongrie ont été soumis non seulement à la fureur institutionnelle de Bruxelles, mais aussi aux attaques des médias et du Conseil de l'Europe. Lundi 5, les pages de nombreux journaux européens ont publié des extraits du dernier rapport de Journalistes sans frontières, qui place Orban, ainsi que les chefs d'État avec lesquels l'Europe entière fait des affaires depuis des décennies, parmi les "prédateurs" de la liberté de la presse. Dommage que les dirigeants de l'opération soient très clairs, parmi les bailleurs de fonds de l'organisation on trouve l'Agence suédoise des affaires étrangères (SIDA), le ministère des affaires étrangères et de nombreuses agences culturelles du gouvernement français, le département anglais du développement étranger, la fondation Ford et la fondation Open Society de George Soros qui soutient l'organisation des journalistes avec des centaines de milliers d'euros par an. Après la révélation du mystère par la ministre hongroise de la Justice Judit Varga, la presse hongroise a fait état, mardi 6 juillet, de l'"avis" de la Commission de Venise (organe international du Conseil de l'Europe qui garantit aux États un "soutien constitutionnel") sur les réformes constitutionnelles approuvées en décembre dernier, dont la plupart concernent "la famille, le mariage, les parents de sexe masculin et féminin et la sexualité biologique des personnes". Le texte de l'"avis" approuvé les 2 et 3 juillet derniers, tout en reconnaissant la compétence nationale dans les domaines de la famille, de l'éducation et de la protection de l'enfance, critique le fait qu'il n'y ait pas eu de consultations publiques, d'implication des oppositions et met en garde contre de possibles violations de la Convention européenne des droits de l'homme. L'intrigue est dévoilée : si les définitions constitutionnelles de la parentalité, du sexe biologique, etc. étaient contraires à la Charte européenne, la voie serait ouverte plus facilement à des sanctions européennes contre la Hongrie pour violation des valeurs et de la non-discrimination.

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  • Quand une vidéo encourageant les femmes à refuser l'avortement devient virale

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    De Katie Yoder sur le National Catholic Register :

    Une vidéo virale encourage les femmes à refuser l'avortement : "Vous pouvez le faire".
    Bien que la narratrice reconnaisse que ses mots peuvent sembler durs, elle affirme : "Je ne vais pas vous mentir. Pas quand la vie de votre bébé est en jeu".

    5 juillet 2021

    Une vidéo virale met en cause la société et les médias qui font pression sur les femmes pour qu'elles choisissent l'avortement. Son message est simple : Les femmes ont une capacité incroyable, digne de Wonder Woman, de choisir la vie pour leur bébé à naître - et de réussir. Elles peuvent, en d'autres termes, choisir la vie pour deux.

    Le 29 mai, le groupe pro-vie canadien Choice42 a publié sa vidéo animée encourageant les femmes enceintes à choisir la vie. Le court-métrage suit une jeune femme effrayée, aux yeux écarquillés, qui fuit les sombres monstres de la pression sociale et s'efforce de gravir une montagne. La vidéo a attiré des centaines de milliers de vues sur les médias sociaux et a connu un tel succès que, le 28 juin, le groupe a publié une version en portugais, destinée à des pays comme le Brésil. Elle donne du pouvoir aux femmes en leur disant que, oui, "vous pouvez le faire".

    EWTN Pro-Life Weekly a mis en lumière un extrait de cette vidéo de deux minutes le 26 juin. 

    "Vous êtes donc enceinte. Vous ne l'aviez pas prévu. Vous ne l'avez pas voulu. Et maintenant, vous avez un choix à faire", dit le narrateur au début de l'animation. "Respirez. Vous pouvez le faire."

    "Peu importe ce qui se passe dans votre vie, vous pouvez vous lever et affronter tout ça", ajoute-t-elle. "Vous pouvez y arriver."

    Mais, prévient la narratrice, "je vais être franche avec vous".

    "Les choix que notre société et les médias vont vous présenter ne sont pas tous égaux", dit-elle. "En ce moment même, le cœur de votre bébé bat déjà. Cela a commencé environ 21 jours après la conception. Nous parlons ici d'un autre être humain, et pas de n'importe quel être humain. Votre bébé."

    La vidéo poursuit en avertissant que "l'avortement va probablement être suggéré, voire poussé sur vous" également "par les personnes les plus proches de vous".

    Mais, insiste le narrateur, "vous êtes déjà la mère de ce bébé".

    "Cet enfant est déjà là dans le monde, il vit et grandit en vous", dit-elle. "Et ce que ces gens vous suggèrent, c'est de tuer votre propre bébé."

    Bien que la narratrice reconnaisse que ses paroles puissent sembler dures, elle ajoute : "Je ne vais pas vous mentir. Pas quand la vie de votre bébé est en jeu".

    Mais les femmes enceintes ne sont "pas seules, loin s'en faut".

    "Demandez de l'aide si vous en avez besoin", dit la narratrice. "Nous vous aiderons."

    En tant qu'organisation, Choice42 fait exactement cela : Elle existe pour exposer l'avortement pour ce qu'il est et pour donner aux femmes enceintes les moyens de choisir la vie en leur apportant un soutien émotionnel, des programmes éducatifs et une aide financière.

    La fondatrice et directrice, Laura Klassen, consacre son temps à la création de vidéos comme celle-ci et d'autres, dans lesquelles elle porte souvent sa perruque rose caractéristique. Celle-ci, dit-elle, a pris six mois à créer.

    Nous nous sommes dit : "Pourquoi ne pas en faire une vidéo", a-t-elle expliqué à EWTN Pro-Life Weekly. "Il s'agit d'une vidéo qui s'adresse principalement aux jeunes femmes et que nous diffusons afin de pouvoir transmettre notre message à un plus grand nombre de femmes, même si nous ne leur parlons pas en tête-à-tête."

  • L'omniprésence du sexe et la grande misère du désir

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    De Nicolas Kinosky sur le site de La Nef :

    Fric, sexe et fun

    La misère du désir, son empire et son marché

    Le sexe est partout, dans la publicité, à la télévision, sur un internet. Il est devenu un bien consommable et louable. Parallèlement, les individus sont de plus en plus frustrés ; à la misère du salariat se joint celle du désir, cible de l’extension du marché. Tentons de Comprendre l’articulation entre misère du désir et capitalisme ; sexualité et consommation cool.

    Pour comprendre la relation entre le désir et le marché, établissons déjà que le marché va là où il peut aller et que rien ne l’arrête. Non pas que le capitalisme soit immoral, il est amoral. Ensuite, comprenons qu’il a besoin, ce même capitalisme, d’hommes sans structures, sans nation, sans Dieu, interchangeables et dominés par leur désir de consommation justifié par le travail qu’ils exercent. Devenus des atomes, ils sont aliénables par tous les moyens, de toutes les manières et à toutes les modes. De nos jours, cela était vrai antecovidium mais se vérifie mille foi intercovidium, l’individu est en crise : crise du salariat, crise de l’identité, crise de la virilité et misère du désir. La crise de la virilité souffre d’un paradoxe : la pression mise sur l’homme et la déconstruction des stéréotypes masculins en vue de faire des êtres sans identité, sans genre, sans sexe, indéterminés. Mais intéressons-nous précisément à la dernière des crises énoncées, celle du désir. Nous vivons dans des sociétés liquides faites d’individus consommateurs et salariés ; pourtant ces sociétés garantissent, en même temps, la pleine jouissance et le parfait épanouissement des individus, PMA/GPA d’un côté, mais confinements, tests, vaccins et pass sanitaire, de l’autre. L’homme est libre en tant qu’individu mais piqué, masqué, sous-couverture. Tout est permis mais rien n’est possible, disait Michel Clouscard, cela même est l’articulation du capitalisme.

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  • Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

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    De Marie-France Cros sut le site web de La Libre Afrique :

    Stan 64 9a67c8188c822b79a6eb12eeeebd6cfc.jpg"La polémique en Belgique au sujet du “décolonialisme” – mouvement d’effacement des œuvres coloniales porté par des organisations antiracistes à la suite des protestations, aux États-Unis, contre l’assassinat du noir Georges Floyd par un policier blanc – se nourrit d’une participation inattendue. L’Université de Kisangani – ex-Stanleyville – s’inquiète, en effet, de la stigmatisation des para-commandos belges qui, le 24 novembre 1964, mirent fin aux exactions des rebelles Simbas dans cette ville.

    En juillet 2020, sept associations d’anciens para-commandos et officiers belges ayant servi en Afrique avaient protesté auprès du Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren au sujet de la nouvelle présentation d’une des sculptures de l’époque coloniale ornant la grande rotonde de l’établissement. L’œuvre d’Arsène Matton, “La Belgique apportant la sécurité au Congo” représente la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. À cette statue (comme aux quinze autres de la grande rotonde) est maintenant superposé un voile semi-transparent, où est imprimée une image post-coloniale censée créer “un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine”.

    Ce voile représente un militaire en arme, avec le texte : “Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères”. La première phrase a fait tiquer les associations plaignantes, qui avaient écrit une lettre ouverte au directeur général du musée, Guido Gryseels, y voyant une “atteinte à l’honneur et à la réputation des para-commandos belges”.

    Plainte en justice

    Ayant opté pour une vision “décoloniale” de son travail, ce dernier avait refusé de changer quoi que ce soit au dispositif. En janvier dernier, les associations de paras avaient donc cité à comparaître devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles, Pierre-Yves Dermagne (PS), du cabinet du ministre du Travail et de l’Économie et compétent pour la Politique scientifique, et le secrétaire d’État Thomas Dermine (PS), qui a la Politique scientifique dans ses attributions.

    L’affaire n’a pas encore été jugée. Mais les paras belges ont reçu un appui inattendu de six chercheurs en histoire du Droit et professeurs de l’Université de Kisangani – nouveau nom de Stanleyville.

    Dans un ouvrage collectif sous la direction du professeur Ursil Lelo di Makungu, vice-doyen à la faculté de Droit de cette université, les auteurs soulignent “la grande difficulté” de “la transmission de la vérité vécue d’un peuple à une certaine période bien précise”. Et d’ajouter que “si la colonisation ne peut pas être considérée comme une valeur, elle ne peut pas non plus être considérée comme une permission pour la falsification de l’histoire”. Et de mettre en garde contre “la falsification de l’histoire par les mouvements antiracistes et décoloniaux en Belgique et en Europe”.

    Les auteurs estiment que l’opération “Dragon Rouge” du 24 novembre 1964 était “une intervention d’humanité”. Et de rappeler que le gouvernement – rebelle à Léopoldville (ancien nom de Kinshasa) – de Christophe Gbenye retenait des centaines d’otages européens à Stanleyville. Lorsque les parachutistes belges prirent la ville, le 24 novembre,  ils “libérèrent environ 2.000 Européens, dont une centaine furent massacrés”, selon l’historien Isidore Ndaywel. Le 26 novembre, une opération de même type avait été menée à Paulis, où d’autres otages européens étaient prisonniers des Simbas. La défaite du gouvernement Gbenye ramènera Stanleyville et sa région dans le giron de l’État central.

    “L’unanimité de l’histoire orale”

    Les auteurs observent une “tension” à l’Onu entre les principes d’intervention humanitaire et de respect de la souveraineté d’un État. Mais assurent que le voile dénigrant l’opération “Dragon Rouge” qui a été déposé sur la statue du Musée de Tervuren “pose problème aussi pour les Stanleyvillois” parce qu’il “frise une contre-vérité face à l’unanimité de l’histoire orale racontée par les anciennes générations […] mais également les survivants de la guerre des rébellions, qui ne cessent de considérer cette opération comme essentiellement une opération d’humanité”.

    Les auteurs insistent : les Boyomais (NDLR : habitants de Stanleyville/Kisangani) “considèrent cette révision volontaire et fantaisiste (NDLR : de l’histoire) comme un manque de respect considérable envers les morts et rescapés bénéficiaires de l’opération “Dragon Rouge”, un acte de mépris envers les otages, les victimes et les morts des graves massacres des rebelles Simbas, qui sont restés impunis”.

    Rappelons que les rebelles Simbas avaient tué plusieurs dizaines d’Européens, missionnaires et civils, et des milliers de Congolais. Le consul de Belgique à Stanleyville, Patrick Nothomb (futur père de l’écrivain Amélie Nothomb) a fait une description saisissante de ces jours de peur dans son livre “Dans Stanleyville”, où il raconte la plus grande prise d’otages du XXè siècle".

    Ref. Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

    Quand les Congolais du Congo disent non aux falsifications « indigénistes » de leur histoire nationale : à verser au dossier des idéologues du Musée de Tervuren et de la Commission parlementaire belge qui prétendent rectifier l'histoire du Congo. Sur le même thème voir aussi notre écho à la parution de la trilogie  « Le Roi génial et batisseur de Lumumba » et singulièrement le troisième tome: Le Congo, 135 ans et +  publié voici peu par Marcel Yabili, avocat congolais de Lubumbashi (Elisabethville)

    JPSC

  • Fin du sacré, fin de la civilisation ?

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    Un échange entre Michel Onfray et Patrick Buisson où il est question de la perte du sacré et de la spiritualité :

    Fin de civilisation ?  Sur le même sujet, un commentaire de Gérard Leclerc extrait du site web de "France Catholique" :

    "Le cardinal De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines, vient de publier un essai sur la situation des chrétiens dans une société qui n’est plus chrétienne (Foi & religion dans une société moderne, Salvator). Faute de l’avoir lu, je ne me permettrai pas d’interpréter sa pensée. Je m’interroge néanmoins sur l’analyse qu’il peut faire de cette société. S’il lui accorde des crédits, quels sont-ils ? Peut-être ses jugements sont-ils accordés à la complexité du monde actuel. Mais je me pose tout de même une question. Signale-t-il le basculement spirituel, moral, d’une civilisation qui, de chrétienne, est devenue a-chrétienne ? Un Chesterton, un Bernanos étaient particulièrement sensibles à un tel basculement, car pour eux, un monde qui avait perdu le sens de Dieu, était mûr pour les pires déviations.

    Athéisme et christianisme

    Ce qui me frappe, aujourd’hui, c’est que ce sont le plus souvent des non-chrétiens, ou des gens éloignés de la pratique religieuse, qui se montrent les plus attentifs au caractère judéo-chrétien de notre civilisation et à la perte irréparable que constitue le naufrage de cet héritage. Le cas de Michel Onfray est particulièrement significatif. Il a commencé sa carrière philosophique à l’enseigne d’un athéisme revendiqué et d’une déconstruction du christianisme. Et voilà qu’il déclare dans Le Figaro du 18 juin : « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle.  » . De ce déclin, il nous offre une analyse qui fait plus que froid dans le dos et qui devrait singulièrement alerter tous ceux qui, du côté chrétien, chantent les louanges de notre bel aujourd’hui. Le mieux est de le citer longuement.

    «  La fin du sacré tuile avec la prochaine civilisation qui sera probablement post-humaniste. Rien ne pourra moralement interdire son avènement qui s’effectue avec d’actuelles transgressions qu’aucune éthique, aucune morale ne saurait arrêter. L’intelligence artificielle qui crée des chimères faites d’humain et d’animaux, la marchandisation du vivant, l’abolition de la nature naturelle au profit de l’artifice culturel, constituent une barbarie qui, un jour, sera nommée civilisation, car toute civilisation nouvelle est dite un jour barbare par les témoins de ceux qui voient la leur s’effondrer. Nous sommes dans le temps nihiliste du tuilage qui tuile la décomposition et le vivant (…). Eu égard à ce qui nous attend, et en regard de l’idéologie “woke“ qui travaille à l’avènement de ce nouveau paradigme civilisationnel, bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle.  »

    Le rôle des non-chrétiens

    Voilà qui contraste avec les complicités des chrétiens qui saluent sans regrets «  feu la chrétienté  ». Faut-il donc un non-chrétien pour mesurer les dégâts irréversibles d’une mutation de civilisation ? Peu importe que je sois en désaccord avec Michel Onfray sur la cause de ce décrochage. Cause qu’il attribue à une Renaissance qui annoncerait les Lumières. Érasme et Pic de la Mirandole sont des génies chrétiens qui attestent combien l’humanisme post-médiéval ne va pas sans un ressourcement aux origines chrétiennes. Fides et ratio marchent de concert. Mais le problème actuel n’est pas là. Il réside dans une déshumanisation consécutive à une déchristianisation. « Ôtez le surnaturel, écrivait Chesterton, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel. »

    JPSC

  • RDC : Le Congo, 135 ans et +

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    Extraits d’un « vient de paraître » lu sur le site web « Mémoires du Congo » (*) :

    Beeld-1.jpg« [… ] C’est pour en finir avec des histoires épouvantables et indignes, qu’un Congolais de la RD Congo, Marcel Yabili  (**) a écrit une trilogie : «Le roi génial et bâtisseur de Lumumba» (***). Il a ainsi révélé les fake news (Tome1) et organisé un tribunal (Tome 2) sur Léopold II. Le troisième volume est consacré à 135 ans d’hommes désireux et dignes de droits fondamentaux et de vraies histoires, surprenantes et souvent agréables.

    L’auteur avait été consulté par la Commission parlementaire (****) chargée du passé colonial : « Il y a des choses claires et dépourvues de doute. J’ai demandé qu’on cesse de parler de génocide et d’enrichissement personnel de Léopold II qu’on ne peut confondre avec l’État congolais. J’ai aussi trouvé inexact de mélanger le Congo avec les nouveaux venus et les petits Rwanda et Burundi. Surtout, j’ai exprimé mon indignation à ce que l’histoire de mon pays soit décidée par un vote de députés belges».

    Actuellement, le magazine «Le Vif» consacre un numéro spécial de 180 pages au Colonialisme: de l’oeuvre civilisatrice à l’heure des comptes.

    « A-t-on jamais imaginé l’Angleterre commémorant sa colonisation violente des États-Unis d’Amérique? Ou l’Allemagne, ses deux colonisations meurtrières et prédatrices de la Belgique lors des deux guerres mondiales?» s’étonne l’auteur.

    «Le choix éditorial et les discours belges sur l’ancienne colonie ne sont pas innocents. D’une part, si le Congo prospérait comme il le mériterait, personne n’aurait osé l’insulte de parler du temps colonial. Finalement, la véritable question n’est pas le passé, mais la gouvernance et le vécu quotidien au Congo même. D’autre part, on recherche les vexations et les humiliations qu’ont subies les Congolais en stigmatisant une malveillance du passé du Blanc, mais une infériorité encore actuelle du Noir. Cette mise en scène de Congolais dégradés et marqués au fer par le Belge est sans conteste de l’apologie du racisme».

    Yabili 2 téléchargement (1).jpgL’auteur livre un exemple du jour. La RTBF a annoncé avec fracas que « les œuvres d’art pillées par la Belgique seront restituées à la RDC». Il s’agit, en fait, de seulement 0,3% des pièces qui se trouvent au musée de Tervuren, soient 283 sur 85.000 objets. Dans cette affaire, il est impossible d’annoncer la vérité, à savoir que 99,7% des œuvres congolaises à Tervuren n’ont pas été pillées. Mais la RTBF a choisi délibérément d’exprimer l’humiliation et la victimisation des Congolais pour moins que rien.

    L’auteur se veut plus précis.

    «La vérité sur le Congo est une question d’honnêteté. On ne s’est jamais penché sur les Congolais.Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg Le hasard de la différence de peaux montre qu’un raciste se contente de regarder des ombres noires, sans jamais voir des êtres humains et leurs personnalités. En Europe, on regarde le plus grand crime imputé à Léopold II, celui d’avoir fait  «travailler» les Congolais, mais on ne voit pas que les Congolais ont mis le «travail» dans leur devise, la même qu’au temps de Léopold II. Les Congolais sont des léopoldiens qui se sont approprié des frontières négociées par Léopold II; ils n’acceptent pas la balkanisation du pays etc.»

    Le livre est particulier. L’abondance d’informations inédites et précises se lisent comme un roman. Car tout en parlant du passé lointain, l’auteur rapporte au fur et à mesure ce qu’il vit en temps réel. Tout se mélange et on dispose pour la première fois de clefs de lecture de l’histoire du Congo sur «135 ans et +».

    Ce n’est pas un livre d’histoire; c’est un thriller! On débute avec les affabulations sur les humiliations pour apprécier comment le vrai Congo pourrait être raconté. On finit par découvrir que le drame de ce grand pays est de n’avoir toujours pas eu la véritable indépendance! Celle que la colonisation elle-même ne pouvait lui transmettre… »

    Marcel Yabili, Le roi de Lumumba (T3) 135 ans et+, Mediaspaul, 2021 336 p, 22€.

    _________

    (*) Mémoires du Congo est une association qui a pour objet de pérenniser l’histoire que la Belgique partage avec le Congo, le Rwanda et le Burundi, toutes périodes confondues.Elle organise des Forums, la projection des témoignages recueillis et publie une revue trimestrielle. Plusieurs documentaires audiovisuels relatifs à la période du Congo belge notamment sur l’administration territoriale, l’agronomie, l’enseignement, la médecine, les arts, et bien d’autres, ont été enregistrés et sont disponibles sur notre site Web. A ce jour, plus de 300 témoignages de Belges, Congolais et autres nationalités ont été recueillis. http://www.memoiresducongo.be/

    (**) avocat à Lubumbashi (Elisabethville)

    (***) Publiée aux éditions Mediaspaul

    https://www.congoforum.be/fr/2021/06/vient-de-paraitre-chronique-litteraire-135-ans-et-marcel-yabili/

    (****) Contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori, il ne s’agit pas d’une commission du parlement congolais mais du parlement belge en mal de repentance nationale. Sauf erreur, cette commission, dont les Congolais du Congo ne sont pas demandeurs, joue actuellement les prolongations pour au moins un an et toutes les questions restent ouvertes : pour accoucher d’une souris ?

    JPSC

  • Quand la personnalité du pape prend le pas sur la fonction qu'il exerce

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    De Leonardo Lugaresi sur Settimo Cielo :

    Le problème de la personnalité dans l'Église. Le pape et les mouvements

    Le décret du 3 juin 2021, approuvé sous une forme spécifique par le pape, par lequel le dicastère pour les laïcs a imposé des limites temporelles strictes aux mandats de gouvernement des associations et des mouvements reconnus par le Saint-Siège et a demandé que soit garantie la participation active de tous les membres aux procédures d'élection de leurs dirigeants, semble destiné à avoir un impact significatif sur la vie et la nature de nombre de ces réalités qui ont joué un rôle si notable dans le panorama ecclésial du dernier demi-siècle.

    Il est légitime de se demander si ces normes ne tendent pas à annuler la différence entre mouvement et association, dissolvant en fait la première forme dans la seconde.

    On dira que les mouvements avaient déjà pris une forme associative au moment où ils avaient demandé et obtenu la reconnaissance officielle de l'Église, mais jusqu'à présent il ne pouvait s'agir que d'un habillage formel, porté pour des besoins juridiques externes, mais qui intérieurement ne changeait pas la substance, qui restait - ou prétendait rester - celle d'une société librement agrégée et dynamisée par l'attraction d'une personnalité charismatique, dont l'autorité ne consiste pas en une somme de pouvoirs statutairement définis mais en une suprématie librement reconnue (qui s'étend dans une certaine mesure à ceux qu'il désigne comme ses collaborateurs), indépendamment de toute forme de consentement électoral et sans aucune limite temporelle. La "potestas" qui est reconnue à ce type de figure d'autorité, en d'autres termes, ressemble beaucoup plus à celle d'un père qu'à celle du représentant d'un système juridique.

    Même après sa reconnaissance formelle en tant qu'association de fidèles, un mouvement peut donc continuer à avoir une forme de gouvernement inspirée de ce principe : les élections aux postes gouvernementaux, par exemple, peuvent certes être organisées, mais comme un simple accomplissement bureaucratique, étant entendu pacifiquement entre les membres du mouvement qu'il ne s'agit pas de véritables élections. Maintenant, probablement, tout cela devra changer, ou du moins c'est la volonté du Pape que cela change.

    Il y a ceux qui, ces derniers jours, ont souligné comment l'intervention du Vatican s'inscrit dans une politique de régulation, sinon de réduction, des espaces de liberté des expériences communautaires au sein de l'Église, qui caractériserait le pontificat actuel et qui se serait déjà manifestée, par exemple, dans la constitution apostolique " Vultum Dei quaerere " de 2016 à propos de la vie contemplative des femmes.

    Sans entrer dans les mérites de ce point de vue, qui est certainement digne d'attention, on ne peut toutefois pas rester silencieux sur le fait que, dans ce cas précis, derrière la disposition du dicastère pour les laïcs, il y a aussi le fait objectif constitué par le nombre important de cas, survenus ces dernières années, "d'appropriation du charisme, de personnalisme, de centralisation des fonctions ainsi que d'expressions d'autoréférence, qui provoquent facilement de graves violations de la dignité et de la liberté personnelle et, même, de véritables abus", comme l'indique la note explicative accompagnant le décret. On peut se demander si le remède proposé est adapté au défaut qu'il entend corriger, mais il est difficile de nier l'existence du problème.

    Bien sûr, il faut se garder de tout mettre dans le même sac : chaque cas doit être considéré individuellement et doit être étudié en profondeur avant de porter un quelconque jugement sur son bien-fondé, étant donné l'extrême délicatesse du sujet ; cependant, le nombre de " scandales " qui se sont accumulés ces dernières années est si élevé que, à mon avis, on ne peut plus en parler comme s'il s'agissait de cas isolés, même s'ils se répètent. Peut-être devons-nous plutôt nous demander si nous ne sommes pas en présence d'un phénomène global, inquiétant et à certains égards mystérieux, que nous pourrions appeler une crise des charismes.

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  • Employer le mot de féminicide n’a rien de neutre

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    Une tribune de Bérénice Levet dans le Figaro relayée par l'Homme Nouveau (Au quotidien, n°227):

    Vigoureuse tribune dans le Figaro (14 juin 2021) de la philosophe Bérénice Levet qui décrypte les sous-entendus idéologiques d’un vocabulaire qui s’impose dans nos vies par le biais des grands médias et des associations féministes.

    Les choses se sont incontestablement précipitées ces derniers temps. Il est désormais entendu qu’un homme qui tue son épouse, son ex-épouse, sa conjointe ou son ex-conjointe commet un « féminicide ». Et, signe des temps, sept ans après le dictionnaire Le Robert, l’édition 2022 du Larousse intronise ce vocable forgé dans l’arsenal du militantisme féministe.

    Le mot n’a en effet rien de neutre. Il est imprégné d’idéologie et charrie avec lui une interprétation de la réalité. L’adopter, c’est ratifier un certain récit, une certaine intrigue.

    Je n’ignore rien de l’atmosphère dans laquelle nous baignons. Mettre en question le mot, ce serait minimiser la chose. Le sophisme est évident, et grossier. Que le meurtre d’une femme soit un mal absolu ne souffre pas de discussion. Quasiment élevée au rang de langue officielle, la langue des féministes a acquis une autorité et une légitimité exorbitantes. Bien parler, bien penser, ce serait dire et penser la condition des femmes en puisant dans les catégories importées pour l’essentiel du féminisme américain. Nous ne devons pas nous laisser intimider. Ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui est menacée, mais d’abord, et surtout peut-être, de manière plus préoccupante encore, ce qui la sous-tend, et qui est au fondement de notre civilisation : la passion de comprendre, la passion d’interroger, la passion de la vérité et de la réalité. (…)

    C’est la réalité qui est en jeu, et elle seule doit être notre maître. Nous sommes ses obligés. (…)  N’est-ce pas la moindre des choses que de s’étonner, de se demander : que dit-on lorsque l’on parle de « féminicide » ?

    « Féminicide, lit-on dans Le Larousse : meurtre d’une femme ou d’une jeune fille en raison de son appartenance au sexe féminin. » Le néologisme a en effet été conçu dans les années 1970 pour signifier que les femmes sont tuées parce que femmes, en tant que femmes.

    La lecture de la définition ne rend-elle pas à elle seule éclatante la faille qui est au cœur de ce mot, le vice de forme ? L’homme qui tue sa compagne ou son ex-compagne ne tue pas une femme, il tue sa femme, la femme avec laquelle il vit ou avec laquelle il a vécu, avec laquelle il a peut-être eu des enfants. Féminicide il y aurait si quelque homme ou quelques hommes réunis s’emparaient d’un groupe de jeunes filles ou de femmes et les vouaient à la mort, les exterminaient pour la seule raison d’être nées femmes. Ce serait la seule acception rigoureuse.

    Premier vice, première faille. Ce mot fige chacun des deux sexes dans une essence, d’un côté, l’homme, sempiternel persécuteur, de l’autre, la femme, éternelle victime, perpétuelle proie de cet inaltérable prédateur. Reconduisant toute histoire particulière à une intrigue extrêmement sommaire, mettant aux prises un bourreau et sa victime, le bien et le mal, la victime perd toute singularité, toute unicité, tout visage. Elle n’est plus une femme avec sa personnalité, elle n’est plus un être de chair et de sang, elle devient la représentante d’une espèce, une généralité. D’être unique, elle déchoit au rang de simple représentante d’une espèce. Ce terme, censé rendre hommage aux femmes « tombées sous les coups » de leur compagnon ou ex-compagnon, produit l’effet exactement inverse : la victime se trouve dépossédée de son identité personnelle. Il est des hommages plus généreux, on me l’accordera.

    Il ne reste rien de l’unicité d’une vie. Rien de la singularité d’une histoire, de leur histoire exclusive et prise dans un faisceau de complexités. Que l’ambiguïté, l’ambivalence de certaines histoires individuelles vienne à être rappelée, nos activistes ne se laissent pas ébranler, ils ont à leur disposition, toute dégoupillée, une grenade qu’il tienne pour fatale : l’« emprise ».

    Cela ne retire absolument rien au caractère abominable de ces meurtres que d’admettre qu’ils s’inscrivent dans des histoires fatalement, et en l’occurrence funestement, mêlées, emmêlées. Mais précisément, la complexité, c’est ce avec quoi les militants, quels qu’ils soient au demeurant, sont fâchés, et contre quoi même ils sont en rébellion.

    Si le mot est défendu avec une telle ardeur et une telle obstination par les féministes, c’est qu’il présente, à leurs yeux, au moins, deux vertus : restreindre le terme d’« homicide » aux victimes de sexe masculin et imposer un terme équivalent pour les femmes ; élever le meurtre d’une femme, d’acte individuel au rang de « fait de société » et donc incriminer la structure même de nos civilisations.(…)

    On l’aura compris, employer le mot de féminicide n’a rien de neutre. (…) Nous avons là un exemple remarquable de la manière dont la novlangue féministe s’infiltre dans le langage ordinaire, avec la complicité ardente et zélée des politiques et de la plupart des médias. Et l’effet toxique, recherché par ses militants, est de criminaliser les hommes dans leur ensemble et aussi de jeter la suspicion sur l’hétérosexualité : la rencontre d’un homme et d’une femme, l’homme étant ce qu’il est, dans la logique néoféministe, est toujours susceptible de tourner à la tragédie.

    Le mot est donc une arme dirigée d’abord contre les hommes, contre notre civilisation. Le banaliser engage.

  • À Liège, ce samedi 12 juin 2021 à 18h en l’église du Saint-Sacrement, Mgr. Delville a commémoré solennellement la Fête-Dieu et béni les portes monumentales restaurées de l’église.

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    Nonobstant les contraintes en tous genres (spatiales en particulier) imposées par les normes sanitaires anticovid 19, limitant le nombre de fidèles dans la nef à 100 personnes (dont 20 choristes et instrumentistes), la messe s’est déroulée dans une atmosphère très participative, en particulier parmi les jeunes.

    Le reportage audiovisuel ci-dessous (cliquer sur le lien  https://youtu.be/Lc8ctnDmLnk) illustre la qualité de la musique liturgique (Sextuor grégorien de Drongen réuni et dirigé par Peter Canniere, Ensemble instrumental Darius, Choeur polyphonique Praeludium dir. Patrick Wilwerth, organiste) rehaussant une belle liturgie. Il se termine dans le narthex de l’église, avec le rite peu usité de la bénédiction des portes restaurées du sanctuaire, ouvertes à deux battants sur le Boulevard d’Avroy, en pleine circulation du samedi soir.

    On lira ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège au cours de cette messe commémorative de la Fête du Corps et du Sang du Christ célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain :

    « Chers Frères et Sœurs,

    Cette messe du S.-Sacrement est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer depuis huit mois en étant nombreux dans cette église. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions communier au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré et efficace de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés.

    Or Jésus a voulu, lors de la dernière Cène, donner un signe d’espérance à ses disciples et il leur a demandé de le reproduire en disant : « Faites cela en mémoire de moi ». Jésus a affirmé que le pain rompu était son corps et que la coupe de vin était « la nouvelle alliance en son sang » (1 Co 11,23-29). Cela signifie qu’il voyait son corps, bientôt rompu par sa mort sur la croix, comme une offrande brûlée en holocauste sur l’autel, comme l’agneau immolé qu’on offrait à Dieu dans le temple de Jérusalem : c’est un don fait à Dieu, qui est aussi un don de soi ; il monte vers Dieu, comme une fragile fumée d’encens monte vers le ciel. Quant à son sang versé, Jésus l’a vu comme le sang du sacrifice, le sang qui appartient à Dieu et qui retourne à Dieu. Cela manifeste que la force de vie de Dieu est présente dans ce sang et l’emportera sur la mort. C’est pourquoi il ajoute : « Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne. Jésus annonçait ainsi reviendrait ressuscité.

    Quant à nous, quand nous célébrons l’eucharistie, nous vivons aussi cette offrande et recevons le don de vie. Quand nous apportons à l’autel nos offrandes, le pain, le vin, parfois d’autres fruits de la terre, et même la collecte, nous offrons au Seigneur ce qui nous est cher, nous lui offrons toute notre vie, nous lui ouvrons notre cœur. Ce mouvement est souligné par la fumée de l’encens qui est répandue sur les offrandes et qui montre que nos dons sont agréés par Dieu. Puis, au moment de la consécration, le pain et le vin posés sur l’autel deviennent le corps et le sang du Christ, ils manifestent que la vie de Dieu est rendue présente en eux. Ce don s’accomplit dans la communion au corps et au sang du Christ, par laquelle Dieu fait alliance avec nous et nous fait entrer dans sa vie divine. Comme le disait Jésus dans l’évangile (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie.

    Pour valoriser ce don que Dieu nous fait, nous célébrons avec solennité l’eucharistie dans cette église du Saint-Sacrement, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, de ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous. Nous inaugurons aussi la fin des travaux réalisés en cette église du S.-Sacrement. La voûte et le toit ont été restaurés : cela ne se voit pas, mais cela vous garantit qu’ils ne vous tomberont pas sur la tête ! Mais ce qu’on voit, c’est la façade, magnifiquement restaurée, avec ses deux portes majestueuses, qui sont les plus grandes de Wallonie à être faites dans une seule pièce de bois. Leur restauration a été l’objet d’un travail minutieux réalisé par un ébéniste, de sorte qu’aujourd’hui on peut les pousser sans effort et sans les faire grincer. Nous les bénirons à la fin de cette célébration.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer la fête du Saint-Sacrement, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Comme le Christ s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté et à tous ceux qui ont souffert durant cette pandémie. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et, dans ce monde qui passe, soyons des témoins de la vie qui ne passe pas !

    Amen ! Alleluia ! »

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    JPSC

  • Lever l'excommunication de Luther ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Faut-il lever l'excommunication de Luther ?
    L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Faut-il lever l'excommunication de Luther ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Comme chaque vendredi, retrouvez Le Club des Hommes en Noir. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! 

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Barthe, Viot, du Père Thomas sj et de Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence s'interroge sur la sortie d'un texte qui viendrait limiter le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, rendant sa pleine légitimité à la forme extraordinaire du rit romain.

  • Quand "Complément d'enquête" s'attaque à la mémoire du Professeur Jérôme Lejeune

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    Dans sa dernière émission diffusée ce jeudi 10 juin, "Complément d'enquête" (France 2) s'en est pris à la mémoire de Jérôme Lejeune accusé d'avoir usurpé la découverte de la trisomie 21 dont le vrai inventeur serait Marie Gautier. En fait, c'est la réactivation d'une polémique surgie il y a plusieurs années et à laquelle la Fondation Jérôme Lejeune, en septembre 2018, a réservé le traitement suivant  :

    Jérôme Lejeune, pionnier de la découverte de la trisomie 21

    Toute une vie consacrée au soin de ses patients et à la recherche d’un traitement

    Le 26 janvier 1959, puis le 16 mars 1959, deux communications à l’Académie des sciences, établissant la présence de 47 chromosomes chez les enfants dits mongoliens, ont été publiées sous les signatures Lejeune, Gautier, Turpin, et dans cet ordre indiquant que le premier est le découvreur, que le dernier est le responsable de l’équipe et qu’entre les deux figure le contributeur à la découverte.

    Pendant 50 ans, il ne s’est rien passé. Mais, depuis 2009, la mémoire de Jérôme Lejeune a été attaquée par Marthe Gautier, née en 1925, seule survivante de l’équipe, qui prétend aujourd’hui avoir découvert toute seule la trisomie 21. Jérôme Lejeune aurait été un usurpateur et Marthe Gautier aurait été spoliée.

    Certaines de ces affirmations avaient été reprises par un avis du comité d’éthique de l’INSERM rendu public le 14 septembre 2014. Il affirmait que la part de Jérôme Lejeune « avait peu de chance d’avoir été prépondérante » et cantonnait son apport uniquement à la valorisation de la découverte.

    Face à ces accusations et à ce dénigrement du rôle de Jérôme Lejeune, la Fondation Jérôme Lejeune avait décidé de réagir. En 2009 elle s’était tue, constatant que les déclarations personnelles de Marthe Gautier ne connaissaient qu’une diffusion limitée. Néanmoins, en février 2014, quand elle a appris que Marthe Gautier s’apprêtait à intervenir sur la découverte de la trisomie 21 devant les Assises de génétique humaine et médicale à Bordeaux, la Fondation avait décidé de faire enregistrer ses propos par voie d’huissier, en vertu d’une autorisation accordée par la justice, afin de défendre la réputation de Jérôme Lejeune si ce dernier venait à être diffamé. L’intuition de la Fondation était juste. Cet avis du comité d’éthique de l’INSERM a réécrit l’histoire de la découverte à la suite de Marthe Gautier. La Fondation a donc été amenée à communiquer plusieurs éléments et documents de nature à éclairer une controverse qui n’a pas grand-chose de scientifique.

    C’est à Jérôme Lejeune, et non à Marthe Gautier, que le Pr Raymond Turpin, leur chef de service à Trousseau, a demandé de signer en premier la publication princeps de janvier 1959, désignant ainsi lui- même, aux yeux de l’histoire, celui qui resterait le découvreur de la cause du mongolisme. Et c’est d’ailleurs Jérôme Lejeune qui, à la suite de cette découverte, consacrera sa vie à recevoir en consultation les patients porteurs de trisomie 21, à chercher un traitement pour les soigner et à défendre leur vie, si précieuse à ses yeux.
    Jérôme Lejeune, pour sa part, n’a cessé de saluer la contribution de Marthe Gautier dans la découverte. Dans les échanges épistolaires entre les deux collègues, il n’y a nulle trace de polémique, au contraire.
    Le reste est une relecture d’un passé repeint aux couleurs des idéologies contemporaines pour créer et alimenter une pseudo polémique. Marthe Gautier, comme les jeunes femmes scientifiques de l’époque, aurait été victime d’un machisme mandarinal de la part de Lejeune. L’argument est ridicule puisque Lejeune était le cadet de Marthe Gautier et qu’il n’était pas le chef de service.

    SOMMAIRE 
    I. Résumé – Principaux points de la controverse

    II. Questions/Réponse
    A. Qui a découvert la cause de la trisomie 21 en fin de compte ?
    B. Marthe Gautier a-t-elle, comme elle l’affirme, été la 1ère à compter 47 chromosomes ?
    C. Est-ce que Lejeune a « séquestré » les préparations de Gautier ? Et donc volé la découverte à Gautier ?
    D. Est-ce que Marthe Gautier, comme elle l’affirme, ne connaissait pas Lejeune avant la découverte ? Travaillait-elle seule ? Les rapports entre les membres de l’équipe étaient-ils distants ou tendus ?
    E. Lejeune n’était-il qu’un simple stagiaire à l’époque, et inférieur en hiérarchie à Marthe Gautier ? Est-ce que Gautier a le rôle moteur dans la découverte qu’elle décrit ?
    F. Est-ce que Lejeune est ce personnage à la carrière « jusque-là peu brillante » et opportuniste que Marthe Gautier décrit ? Est-ce qu’il a publié « en toute hâte » le premier article sur la découverte pour doubler les autres équipes de recherche internationale ?
    G. Lejeune s’est-il attribué la découverte ? A-t-il reçu tous les honneurs par la suite pour son rôle dans cette découverte, et notamment le prix Kennedy sans en partager la récompense ?
    H. Pourquoi cette polémique arrive-t-elle maintenant ?

    III. Réponse de la Fondation à l’avis du comité d’éthique de l’INSERM (septembre 2014)
    IV. Focus : La technique ne fait pas la découverte
    V. Mythes et réalité : la véritable chronologie

  • Hongrie : le pape rencontrera bien Viktor Orban

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    Une information qui dément celles auxquelles nous avions fait écho :

    De KathNet :

    Le pape François rencontrera le Premier ministre Orbán !

    9 juin 2021

    Communiqué de presse intégral de la Conférence épiscopale hongroise : Une rencontre avec les dirigeants hongrois, dont le Premier ministre Orbán, est prévue avant la messe papale.

    Le pape François devrait arriver en Hongrie le 12 septembre 2021 pour la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international. Une réunion séparée avec les dirigeants hongrois, le président János Áder, le Premier ministre Viktor Orbán, des membres du gouvernement et d'autres responsables de haut rang est prévue avant la célébration.

    Nous trouvons regrettable que de fausses informations et des interprétations erronées du programme du Saint-Père, qui est toujours en cours d'élaboration en Hongrie, se soient répandues dans les médias locaux et internationaux. Par exemple, la rumeur selon laquelle le Saint-Père a exclu quelqu'un de son programme n'est pas vraie.

    Budapest, le 9 juin 2021