Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 168

  • Egypte : une nouvelle loi sur le statut des chrétiens

    IMPRIMER

    De Vatican News (Lisa Zengarini) :

    Le Parlement égyptien va approuver une nouvelle loi sur le statut des chrétiens

    Le Parlement égyptien est sur le point d'approuver une nouvelle législation, élaborée en collaboration avec les églises chrétiennes locales, concernant le statut juridique personnel des chrétiens dans le pays.

    12 janvier 2022

    Une loi longtemps attendue sur le statut juridique personnel des chrétiens en Égypte devrait être approuvée prochainement par le Parlement égyptien. Selon un membre de la commission parlementaire législative, le projet de loi devrait être examiné peu après l'ouverture de la nouvelle session du Parlement, le 23 janvier.

    L'élaboration de la nouvelle législation, qui comprend des dispositions sur des questions sensibles liées au droit de la famille, est un long processus qui a débuté en 2014 et auquel toutes les Églises égyptiennes ont participé.

    Un long processus

    Le ministère de la Justice a mis fin au processus de rédaction en juin 2021 après 16 sessions, au cours desquelles il a consulté des experts juridiques, des responsables gouvernementaux et des représentants des Églises pour parvenir à un consensus sur la formulation du texte.

    Les discussions ont notamment porté sur des sujets délicats comme le divorce et la séparation légale des conjoints, sur lesquels les Églises chrétiennes ont des approches ecclésiales différentes. Les dirigeants chrétiens ont remis leur proposition de texte commune aux autorités égyptiennes le 15 octobre 2020. 

    Coopération avec les Eglises

    La coopération avec les dirigeants chrétiens pour la rédaction de la loi confirme les bonnes relations existantes entre les Églises locales et l'actuel gouvernement égyptien dirigé par le président Abdul Fattah al-Sisi.

    Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le président égyptien a fait un certain nombre de gestes amicaux envers les Églises chrétiennes locales, notamment l'Église copte orthodoxe, la plus grande communauté chrétienne du pays.

    Al-Sisi est le premier président égyptien à avoir assisté à des liturgies de Noël coptes orthodoxes. à plus d'une occasion, il a défini la communauté copte comme une partie essentielle de l'identité égyptienne.

    En 2015, il a vivement réagi à la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens détenus par l'État islamique en Libye et, en juillet 2016, il a annoncé qu'il renforcerait les sanctions contre ceux qui fomentent la violence religieuse.

    Le 30 août de la même année, le Parlement égyptien a approuvé une nouvelle loi visant à faciliter la construction de nouvelles églises en Égypte, ce qui a été pendant des années une raison majeure de tension avec la majorité musulmane, en particulier dans le sud. L'amélioration des relations n'a toutefois pas empêché les attaques islamistes contre les chrétiens d'Égypte.

    Les chrétiens représentent environ 10 % des 87 millions d'habitants du pays.  

  • Les horreurs du communisme et la résilience de la foi en Albanie

    IMPRIMER

    Dom Simon Jubani - Du fond de l'enfer j'ai vu Jésus en croix

    De  Filip Mazurczak sur The Catholic World Report :

    Les horreurs du communisme et la résilience de la foi en Albanie

    Une critique de l'ouvrage de Dom Simon Jubani, à la fois déchirant, inspirant et parfois irritant, 'From the Depths of Hell I Saw Jesus on the Cross' : Un prêtre dans les prisons de l'Albanie communiste.

    12 janvier 2022

    Affiche albanaise en 1978 : "Marxisme-Léninisme : Drapeau victorieux" (Image : Robert Schediwy/Wikipedia)

    Bien que tous les régimes communistes aient persécuté la religion à des degrés divers, nulle part la campagne antireligieuse n'a employé des méthodes de cruauté aussi diaboliquement créatives, et nulle part elle n'a été aussi minutieuse qu'en Albanie. Isolée du reste du monde pendant la guerre froide, tout comme la Corée du Nord aujourd'hui, peu de personnes en dehors des Balkans occidentaux et de la diaspora albanaise connaissent l'histoire tragique récente du pays. Espérons que les mémoires choquantes de Dom Simon Jubani, un prêtre catholique qui a passé vingt-six ans dans la prison communiste albanaise, serviront de correctif, même si certains fragments donneront la chair de poule à la plupart des lecteurs.

    En tant qu'historien qui traite du XXe siècle européen, en particulier des crimes contre l'humanité perpétrés par le Troisième Reich ainsi que par l'URSS et ses satellites communistes, j'ai lu d'innombrables récits désagréables sur la cruauté humaine. Cependant, je peux identifier le texte le plus troublant que j'ai lu dans ma vie jusqu'à présent.

    Durant l'année universitaire 2009-2010, alors que j'étais en dernière année de collège, je lisais Catholic Martyrs of the Twentieth Century de Robert Royal. Le chapitre que je n'oublierai pas pour le reste de ma vie est celui consacré à l'Albanie communiste. Mon visage a pâli et j'ai eu la nausée en lisant les méthodes de torture employées contre les jésuites albanais, qui consistaient notamment à presser contre leurs aisselles des œufs brûlants sortis directement de l'eau bouillante (ce qui leur donnait des brûlures au troisième degré à un endroit très sensible) ou à leur ouvrir les muscles du mollet, à y verser du sel et à recoudre les plaies, ce qui provoquait une douleur au moins aussi intense que celle ressentie lors de la crucifixion.

    Toutes les violations du cinquième commandement (qui incluent non seulement le meurtre direct mais aussi le non-respect de la vie humaine) sont mauvaises, mais de telles tortures dépassaient de loin tout sadisme ou psychopathie imaginable. Les êtres humains ont toujours été cruels, mais une méchanceté aussi imaginative exige quelque chose de plus que l'iniquité ordinaire ; elle doit être d'origine démoniaque. Les méthodes employées par les communistes albanais me rappellent une déclaration favorite de feu Leszek Kołakowski, qui a fait remarquer qu'il pouvait comprendre comment quelqu'un pouvait croire en Dieu, mais qu'il était incompréhensible que quelqu'un puisse ignorer l'existence du diable (Kołakowski a attribué cette phrase à un philosophe français dont il ne se souvient pas du nom).

    Lire la suite

  • Chine : un libraire chrétien condamné à 7 ans de prison

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Province du Zhejiang : les autorités chinoises confirment la condamnation à 7 ans de prison d’un libraire chrétien

    13/01/2022

    Début janvier, un tribunal a rejeté l’appel de Chen Yu, propriétaire d’une librairie chrétienne en ligne, condamné à sept ans de prison et à 200 000 yuans (27 600 euros) d’amende en 2020. Chen Yu, également connu sous le pseudonyme de Zhang Mai sur les réseaux sociaux, aurait vendu plus de 20 000 livres, dont une majorité de Bibles et de livres chrétiens. La police l’a accusé Yu d’être une « force anti-Chine ». Après sa condamnation en 2020, une organisation humanitaire a réagi en soulignant que « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux ».

    Une sculpture en marbre à l’entrée de l’université Aletheia (Taipei), avec une citation biblique (Pr 9, 10) : « La sagesse commence avec la crainte du Seigneur »

    Une cour d’appel chinoise a maintenu une condamnation à sept ans de prison pour le propriétaire d’une librairie chrétienne en ligne, qui a été condamné en 2020 pour avoir vendu illégalement des livres religieux chrétiens. Le tribunal de Linhai, à Taizhou dans la province du Zhejiang, a rejeté l’appel et confirmé la condamnation visant Chen Yu, responsable de la librairie Wheat Bookstore à Taizhou, selon une information publiée le 11 janvier par le site Bitter Winter. Chen Yu a été arrêté le 1er septembre 2020, et condamné pour « opération commerciale illégale » pour avoir vendu des livres chrétiens. Le même mois, il a été condamné à sept ans de prison et à verser 200 000 yuans (27 633 euros) d’amende par le tribunal de Linhai.

    Chen Yu, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme Zhang Mai, a été une personnalité reconnue pour les chrétiens du Zhejiang. Il aurait vendu plus de 20 000 livres, dont une majorité de Bibles et de livres chrétiens. Il comptait des clients dans plusieurs provinces chinoises, notamment celles du Henan et de Shandong. Il gérait sa librairie via Weidian, une application chinoise en ligne qui compte plus de 80 millions de vendeurs dans 211 pays. Chen Yu avait plus de 10 000 clients.

    Selon les médias locaux, il aurait enragé les autorités en ayant vendu des livres religieux chinois publiés aux États-Unis et à Taïwan. Il a également vendu plusieurs milliers de livres du pasteur Wang Yi, un leader populaire de l’Église de l’alliance de la pluie d’automne (Early Rain Covenant Church) de Chengdu, condamné à neuf ans de prison en 2019. Le pasteur Wang était accusé « d’inciter à la subversion contre le pouvoir de l’État », et ses livres ont été interdits à travers la Chine.

    « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux »

    La police a accusé Chen Yu d’être une « force anti-Chine », et des agents de police ont assailli les maisons de ses clients en confisquant leurs achats, selon Radio Free Asia. Après sa condamnation en 2020, une organisation humanitaire a réagi en soulignant que « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux ».

    La Chine communiste est un État officiellement athée. Toutefois, le gouvernement reconnaît cinq religions organisées (bouddhisme, taoïsme, catholicisme, protestantisme et islam). Selon la loi chinoise, toutes les religions et activités religieuses doivent adhérer strictement aux règles imposées par le Parti communiste chinois.

    En 2018, de nouvelles règles sur les Affaires religieuses ont été publiées, permettant de considérer toute activité religieuse sans autorisation officielle des autorités comme une infraction pénale passible de poursuites. Ces nouvelles règles comprennent notamment une interdiction sur toutes les prédications et publications soutenant les religions et l’endoctrinement religieux. Au fil des années, les autorités chinoises ont arrêté, torturé et emprisonné des membres du clergé chrétien et de l’Église locale ainsi que des éditeurs accusés de produire et vendre des livres religieux dont la Bible, aussi bien de manière numérique que sur papier. La Chine est classée au 17e rang sur 50 pays où les chrétiens rencontrent le plus de persécutions, selon l’organisation chrétienne américaine Portes Ouvertes.

    (Avec Ucanews)

  • Paris : grande Marche pour la Vie ce dimanche 16 janvier

    IMPRIMER

    Mobilisés pour la vie,
    le dimanche 16 janvier à Paris

    Ni les confinements, ni la crise sanitaire qui ne s’arrête plus, ni le coronavirus, ni l’effondrement économique et social, n’ont empêché le gouvernement et les parlementaires d’attaquer la vie humaine naissante.

    La loi dite « Gaillot » vient d’être adoptée (le 30 novembre 2021) en 2nde lecture à l’Assemblée Nationale.

    Elle contient notamment :

    • L’allongement des délais légaux d’accès à l’avortement de douze à quatorze semaines,
    • La suppression de la clause de conscience des professionnels de santé,
    • L’allongement des délais légaux d’IVG à domicile de 5 à 7 semaines de grossesse,
    • La pratique de l’IVG chirurgicale par les sages-femmes jusqu’à 10 semaines de grossesse,
    • La suppression du dernier délai de réflexion de 48 heures entre les deux consultations d’IVG pour les mineures.

    La vie humaine n’a jamais été autant attaquée !
    La vie humaine vous attend nombreux, pour une Marche historique.

    Rendez-vous le dimanche 16 janvier 2022 à Paris !

    Toutes les informations ici

  • La RDC de Tshisekedi toujours rongée par la mal gouvernance : pour longtemps ?

    IMPRIMER

    franc-congolais-un-fond-d-affaires-139908896.jpg

    Au Congo, la disparition de la forte personnalité du Cardinal Laurent Monsengwo, décédé au mois de juillet 2021, laisse l’Eglise à la merci des petits jeux d’une caste politique corrompue et le peuple entre la torpeur et le fatalisme : un tunnel sans issue prochaine à l’horizon (JPSC). Rapport de l’observatoire de la dépense publique (Odep) de la RDC :

    « Le rapport de l’Odep est sans appel. Les pratiques de corruption se sont aggravées pendant l’année 2021 en République démocratique du Congo (RDC). L’ONG y dénonce une institutionnalisation des mauvaises pratiques, avec un Parlement transformé « en temple de la corruption », une Inspection générale des finances (IGF) qui banalise les violations de la loi, mais surtout un gouvernement court-circuité par les conseillers de la présidence « qui assurent les fonctions de ministre, sans aucun fondement juridique ». Un triste constat alors que le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses principales priorités.

    Un Etat budgétivore

    En épluchant les comptes, l’Odep ne comprend pas pourquoi, les institutions de la République sont aussi gourmandes en argent public. Les dépenses de la présidence ont explosé de plus de 200%, tout comme celles de l’Assemblée nationale (103%), du Sénat (133%) et de la Primature (131%). Le gouvernement Sama Lukonde avait pourtant promis de réduire le train de vie de l’Etat, alors que les dépenses pour la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, à l’électricité ou aux infrastructures manquent cruellement.

    La présidence a augmenté le nombre de ses personnels de 455 en 2018, à 1.018 en 2021. Idem à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la Primature, qui ont fortement augmenté le nombre de leurs collaborateurs. Une situation qui amène également une forte disparité de salaire. Dans un cabinet politique, les salaires se situent entre 800 dollars et 3.000 dollars alors que la rémunération moyenne d’un enseignant est de 180 dollars. L’Odep estime qu’il est possible de revaloriser de 100 dollars le salaire des enseignants « si le gouvernement opte pour la suppression d’institutions budgétivores comme le CNSA » et en réduisant son train de vie.

    Des projets lancés sans études, sans devis, sans calendrier…

    La gratuité de l’enseignement de base, l’une des mesures phares du programme présidentiel, est elle aussi épinglée par l’ONG spécialisée dans la bonne gouvernance. Il manque toujours 1,25 milliards de dollars pour couvrir les besoins réels de cette mesure. Bilan : les parents continuent de payer, les classes sont surchargées et les enseignants sont en colère. L’Odep pointe également la surfacturation d’écoles au Kasaï-Oriental dans le cadre de projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie pour plus d’un million de dollars.

    Le projet « Tshilejelu », censé réhabiliter des kilomètres d’infrastrures routières dans tout le pays, a été lancé sans études de faisabilité, sans mise en concurrence, sans devis, selon le rapport de l’Odep. Des frais d’études jamais validés ont tout de même été décaissés par l’Office de voirie et de drainage (OVD) pour… 7 millions de dollars. Ces mauvaises pratiques auraient été réalisées « en connivence avec certains conseillers de la présidence de la République ». Résultat : la majorité des travaux n’ont même pas commencé.

    Un dircab de la présidence tout-puissant

    Un autre projet a été lancé dans les mêmes conditions douteuses : Kinshasa « zéro trou ». Là encore, aucune étude, aucun calendrier n’ont été avancés. Pire, pointe le rapport de l’Odep, le ministre du budget n’a jamais approuvé le projet. Pour l’ONG, la raison en est simple, la République démocratique du Congo est actuellement gérée par un gouvernement parallèle, piloté directement par la présidence et son directeur de cabinet, Guylain Nyembo. Une situation, qui a pour conséquence, « la course à l’enrichissement illicite », se désole l’Odep. La Cour des comptes a récemment fait part de ses doutes sur la bonne utilisation de 50 millions de dollars alloués à la lutte contre le Covid par le FMI. Un peu plus de 31 millions ont été redistribués, sans respecter la procédure, vers la présidence ou l’Assemblée nationale.

    Depuis 2019, les affaires de détournement de fonds publics se sont enchaînées autour du programme présidentiel des « 100 jours », des 15 millions de dollars destinés aux compagnies pétrolières et disparus dans la nature, ou de la très contestée taxe téléphonique RAM, dont la Commission économique parlementaire n’arrive pas à en trouver trace dans les comptes publics. Tout cela entache fortement l’image de chantre de l’anti-corruption qu’a voulu se forger Félix Tshisekedi à son arrivée à la tête de la RDC. Cela laisse enfin l’étrange impression qu’à la place du changement de système promis par le chef de l’Etat, une nouvelle élite corrompue a pris la place de la précédente, laissant la majorité des Congolais à leur triste sort. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia »

    Ref. La RDC de Tshisekedi toujours rongée par la mal gouvernance 

     

  • Des groupes radicaux israéliens menaceraient la présence des chrétiens à Jérusalem

    IMPRIMER

    Du site du Bharat Express News :

    Le chef d'une église de Jérusalem déclare que les extrémistes israéliens menacent la présence chrétienne de Jérusalem

    11 janvier 202206

    Le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem a accusé des groupes radicaux israéliens de menacer la présence des chrétiens dans la ville sainte, dans des propos que les responsables israéliens ont rejeté comme étant sans fondement.

    Dans une chronique publiée samedi dans le Times of London, Sa Béatitude Theophilos III a déclaré qu'il pensait que l'objectif était de chasser la communauté chrétienne de la vieille ville de Jérusalem, qui abrite des sites sacrés pour le judaïsme, le christianisme et l'islam.

    Israël a pris Jérusalem-Est, y compris la vieille ville, ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza lors de la guerre de 1967. Il a annexé Jérusalem-Est après la guerre, une décision qui n'a pas été reconnue au niveau international.

    "Notre présence à Jérusalem est menacée", a écrit le patriarche dans l'article, publié un jour après la célébration du Noël grec orthodoxe. "Nos églises sont menacées par des groupes radicaux israéliens marginaux. Aux mains de ces extrémistes sionistes, la communauté chrétienne de Jérusalem souffre énormément, a-t-il déclaré.

    "Nos frères et sœurs sont victimes de crimes haineux. Nos églises sont régulièrement profanées et vandalisées. Notre clergé est soumis à de fréquentes intimidations."

    En qualifiant les extrémistes d'Israéliens, la critique de Theophilos était plus personnelle et incisive que celle d'une déclaration collective publiée par les responsables d'autres églises de Jérusalem avant Noël.

    Leur déclaration parlait d'" attaques fréquentes et soutenues par des groupes radicaux marginaux ", mais s'abstenait de les identifier comme des Israéliens.

    Selon un rapport du département d'État américain publié l'année dernière sur la liberté religieuse dans le monde, le clergé et les pèlerins chrétiens ont continué à signaler des cas de harcèlement ou de crachats de la part de juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem.

    Depuis quelque temps, des groupes religieux signalent des actes de vandalisme sur des sites religieux de la ville. Theophilos n'a désigné aucun groupe radical par son nom ni cité d'incidents spécifiques. Il n'a pas apporté la preuve qu'ils étaient israéliens, ni que leur objectif était de chasser les chrétiens de la ville.

    Dimanche, un responsable israélien a déclaré que la réalité sur le terrain pour les chrétiens était complètement différente de celle décrite par le patriarche, citant une déclaration du ministère des Affaires étrangères du 22 décembre qui réfutait les précédentes affirmations des dirigeants de l'Église.

    "Depuis le jour de sa création, l'État d'Israël s'est engagé à protéger la liberté de religion et de culte pour toutes les religions, ainsi qu'à garantir la liberté d'accès aux lieux saints", a déclaré le fonctionnaire. communiqué de presse du ministère.

    "La déclaration des dirigeants de l'Église de Jérusalem est particulièrement exaspérante étant donné leur silence sur la situation critique de nombreuses communautés chrétiennes au Moyen-Orient qui souffrent de discrimination et de persécution.

    Dans sa chronique, Theophilos a déclaré que les radicaux qu'il critiquait "ne sont pas représentatifs de l'État d'Israël ou du peuple juif", et a appelé Jérusalem à rester une "communauté mosaïque" diversifiée dans le judaïsme, le christianisme et l'islam.

  • La "cancel culture" et la pensée unique évoquées dans le discours du pape au corps diplomatique (10 janvier 2022)

    IMPRIMER

    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉS AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
    POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Source

    Salle de la Bénédiction
    Lundi 10 janvier 2022

    Excellences, Mesdames et Messieurs !

    Le temps liturgique de Noël s’est achevé hier, une période privilégiée pour cultiver les relations familiales que nous vivons parfois de façon distraite et lointaine, occupés - comme nous le sommes souvent tout au long de l’année - par de nombreux autres engagements. Aujourd’hui, nous voulons en poursuivre l’esprit en nous retrouvant comme une grande famille qui se rencontre et échange. Au fond, tel est le but de la diplomatie : aider à mettre de côté les désaccords dans la cohabitation humaine, favoriser la concorde et expérimenter combien, lorsque nous dépassons les sables mouvants du conflit, nous pouvons redécouvrir le sens de l’unité profonde de la réalité [1].

    Je vous suis donc particulièrement reconnaissant d’avoir voulu prendre part aujourd’hui à notre “rencontre de famille” annuelle, une occasion propice pour nous formuler réciproquement les vœux pour la nouvelle année et pour regarder ensemble les lumières et les ombres de notre temps. J’adresse un remerciement particulier au Doyen, Son Excellence Monsieur George Poulides, Ambassadeur de Chypre, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique. À travers vous, je désire également faire parvenir mon salut et mon affection aux peuples que vous représentez.

    Votre présence est toujours un signe tangible de l’attention que vos pays ont pour le Saint-Siège et pour son rôle dans la communauté internationale. Nombre d’entre vous sont venus d’autres capitales pour cet événement, rejoignant ainsi le nombre conséquent des Ambassadeurs résidents à Rome, auquel sera bientôt s’ajouté celui de la Confédération Helvétique.

    Chers Ambassadeurs,

    nous voyons ces jours-ci combien la lutte contre la pandémie exige encore un effort considérable de la part de tous, et aussi combien la nouvelle année s’annonce difficile. Le coronavirus continue à créer de l’isolement social et à faire des victimes et, parmi ceux qui ont perdu la vie, je voudrais rappeler ici le regretté Mgr Aldo Giordano, Nonce Apostolique bien connu et estimé au sein de la communauté diplomatique. En même temps, nous avons pu constater que là où une campagne de vaccination efficace a eu lieu, le risque d’une évolution grave de la maladie a diminué.

    Il est donc important de poursuivre l’effort pour immuniser autant que possible la population. Cela exige un engagement multiple au niveau personnel, politique, et de la communauté internationale tout entière. Avant tout au niveau personnel. Nous avons tous la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes et de notre santé, ce qui signifie également le respect de la santé de qui nous est proche. Le soin de la santé est une obligation morale. Malheureusement, nous constatons de plus en plus que nous vivons dans un monde aux forts contrastes idéologiques. On se laisse souvent conditionner par l’idéologie du moment, souvent construite sur des informations infondées ou sur des faits mal documentés. Toute affirmation idéologique rompt les liens de la raison humaine avec la réalité objective des choses. La pandémie, au contraire, nous impose précisément une sorte de “cure de réalité” qui exige de regarder le problème en face et d’adopter les solutions appropriées pour le résoudre. Les vaccins ne sont pas des outils magiques de guérison, mais ils représentent certainement, en plus des traitements qui doivent être développés, la solution la plus raisonnable pour la prévention de la maladie.

    Lire la suite

  • Chine : les prélèvements forcés d’organes représentent des milliards de dollars

    IMPRIMER

    PRÉLÈVEMENTS D'ORGANES

    Les prélèvements forcés d’organes du régime chinois représentent des milliards de dollars

    1 janvier 2022

    La campagne, qui a débuté le 8 décembre, consiste à s’engager personnellement à ne pas recevoir de greffe d’organe de Chine en cas de problèmes de santé, afin de ne pas contribuer de manière irréfléchie à la pratique macabre du prélèvement forcé d’organes du régime.

    « C’est une abomination qu’aujourd’hui, au 21e siècle, des personnes innocentes, notamment des prisonniers de conscience, soient tuées pour que leurs organes soient prélevés à des fins lucratives », a déclaré Andrew Bremberg, président de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC), un groupe de défense basé à Washington.

    L’appel est coparrainé par la VOC et deux autres organisations à but non lucratif, End Transplant Abuse in China  (ETAC) et China Aid. L’engagement peut être pris sur le site Web de l’ETAC, et une carte personnalisée « J’ai pris l’engagement » peut être partagée sur les médias sociaux.

    Les groupes de défense des droits humains ont appelé les gens à prendre cet engagement pour « aider à mettre fin à l’industrie chinoise du meurtre pour les organes, qui représente des milliards de dollars ».

    En 2019, le Tribunal chinois, un tribunal populaire indépendant, a conclu que le régime chinois commettait des prélèvements d’organes forcés sur des prisonniers de conscience depuis des années, à une échelle significative.

    Selon le jugement final du tribunal (pdf) il est « certain » que les organes proviennent d’adhérents du Falun Gong emprisonnés et qu’ils sont « probablement la source principale ». Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle dont les pratiquants sont systématiquement persécutés par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

    Toujours davantage de preuves indiquent que les Ouïghours et d’autres minorités persécutées dans le nord-ouest de la Chine sont également victimes de prélèvements d’organes, de même que les Tibétains et les « églises de maison » chrétiennes (églises non officielles), selon le site Web de la campagne.

    Le prélèvement d’organes est une activité lucrative pour le PCC. Lors d’une audience du 29 novembre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Sir Geoffrey Nice, qui avait présidé le Tribunal chinois, a fait savoir que le régime chinois pouvait tirer jusqu’à un demi-million de dollars par corps.

    Les observateurs estiment que 60 000 à 100 000 transplantations ont lieu en Chine chaque année, ce qui dépasse de loin le chiffre officiel de 10 000 avancé par le régime. Par ailleurs, les organes destinés à ces greffes supplémentaires proviennent essentiellement de prisonniers d’opinion, insiste-t-on.

    Le PCC nie régulièrement les faits.

    « Le monde libre ne peut rester comme si de rien n’était alors que le Parti communiste chinois continue à mentir de manière flagrante sur cette pratique répandue en Chine », a déclaré M. Bremberg. « Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à s’engager personnellement à mettre fin à cette pratique horrible en s’engageant à ne pas recevoir de transplantation d’organes en provenance de Chine. »

    En juin, une douzaine d’observateurs des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils ont qualifié d’allégations crédibles de prélèvements forcés d’organes par le régime communiste chinois, visant des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens maintenus en détention. Parmi eux figuraient des rapporteurs spéciaux auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et les membres d’un groupe de travail sur la détention arbitraire.

    La campagne de l’ONU était inspirée du Forum international sur la liberté religieuse de Taïwan en 2019, lorsque China Aid avait rassemblé plus de 70 personnalités politiques, militants et chefs religieux pour qu’ils signent un engagement à ne pas recevoir de transplantations d’organes en provenance de Chine.

    « C’était magique à Taïwan lorsque nous avons tous pris l’engagement », a déclaré Bob Fu, président de China Aid.

    « Je suis ravi que cette initiative devienne mondiale, car elle renforcera notre mouvement et enverra un message clair à la Chine : elle ne peut plus cacher ce crime plus longtemps. »

  • Une situation qui préfigure le règne de l'Antéchrist

    IMPRIMER

    J’ai découvert Juan Manuel de Prada il y a des années (...). Il vient de publier un essai dont AM Valli reproduit ici une recension en italien, sur la situation « apocalyptique » (attention à ne pas se méprendre sur le sens de ce terme) que nous vivons. Je n’essaierais pas de résumer, j’en suis bien incapable. Je me contente de savourer, en invitant le lecteur à en faire autant.

    Ces jours que nous vivons. Et le règne de l’Antéchrist

    « Il y a une profonde signification surnaturelle dans tout ce qui se passe ». Ce sont les mots de Juan Manuel De Prada, auteur de Enmienda a la totalidad [1], un livre dans lequel l’écrivain espagnol d’origine basque, confronté à l’homologation des forces et des institutions politiques à une idéologie technocratique, récupère la pensée traditionnelle, en partant de la dimension surnaturelle de l’existence humaine, et dénonce la haine de la vie qui prévaut.

    Juan Manuel De Prada, brillant écrivain d’origine basque, est l’un des principaux intellectuels du catholicisme espagnol. Il est connu pour son anticonformisme, qui ressort avec force dans son dernier livre : Enmienda a la totalidad, un titre qui fait allusion à la nécessité d’un « amendement total  » concernant les idéologies contemporaines, qui sont fallacieuses dans leurs prémisses et ruineuses dans leurs conclusions.

    Dans ce dernier essai, l’écrivain espagnol oppose la pensée traditionnelle à la pensée unique de l’idéologie. Alors que les idéologies, explique De Prada, prônent un « être humain en évolution continue » et indéfiniment modifiable selon les désirs du pouvoir, la pensée traditionnelle défend un « être humain stable qui reconnaît dans sa nature un datum, quelque chose de donné, d’inamovible », une « nature spécifiquement spirituelle, que les idéologies renient ou méconnaissent ».

    Lire la suite sur Benoît et moi

  • Etats-Unis : des jésuites pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    Le livre d'un prêtre raconte la triste histoire de la complicité des Jésuites en matière d'avortement aux États-Unis

    COMMENTAIRE : Le défunt père jésuite Paul Mankowski savait à quel point certains de ses frères prêtres et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus.

    7 janvier 2022

    Vous avez besoin d'un ecclésiastique éminent pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement ? Depuis plus de 50 ans, les Jésuites ont l'homme qu'il vous faut à portée de main. C'est un grave scandale dans l'un des ordres les plus vénérables de l'Église.

    Le père jésuite Pat Conroy, qui a été aumônier de la Chambre des représentants de mai 2011 à janvier 2021, a donné une interview publiée cette semaine dans le Washington Post, dans laquelle il défend les politiciens catholiques qui favorisent l'accès à l'avortement. Il est allé jusqu'à citer Saint Thomas d'Aquin sur la conscience pour défendre sa position, ce qui est à la fois embarrassant et indigne d'une formation jésuite correcte.

    Pour ceux qui ont la mémoire longue, l'idée d'un jésuite éminent de la Chambre des représentants défendant des lois permissives sur l'avortement n'est pas nouvelle. Le père Conroy est une version à petit budget du défunt père jésuite Robert Drinan, mais il reste un porte-drapeau de ce que ses frères ont coutume d'appeler "la tradition jésuite". 

    Il y a 15 ans cette semaine, le père Drinan était de nouveau sous les feux de la rampe. Rappelons les circonstances. Début 2007, Nancy Pelosi est devenue la première femme présidente de la Chambre des représentants, couronnement d'une carrière politique remarquable. Le fait qu'elle soit à nouveau présidente 15 ans plus tard est une preuve supplémentaire de la formidable force politique qu'elle demeure.

    Consciente de l'étape qu'elle avait franchie en 2007, Mme Pelosi a organisé un gala de quatre jours pour marquer son accession à la présidence. Tout a commencé par une messe "en reconnaissance de la présidente élue de la Chambre des représentants, Nancy D'Alesandro Pelosi", à son alma mater, la Trinity University de Washington, D.C. Le célébrant principal et homéliste était le père Drinan, alors âgé de 86 ans. Ce fut son dernier grand événement public. Il est décédé plus tard le même mois.

    C'est là que se trouve l'histoire scandaleuse de la complicité des jésuites dans l'avortement en Amérique, une histoire racontée de manière plus complète dans un nouveau livre important du défunt père jésuite Paul Mankowski, qui savait à quel point certains de ses frères jésuites et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus. 

    Le père Robert Drinan était prodigieusement talentueux, même selon les normes élevées pour lesquelles les jésuites des années 1960 étaient connus. Il est devenu doyen de la faculté de droit du Boston College à l'âge de 36 ans, et a mené cette faculté vers de nouveaux sommets pendant 14 ans. En 1970, il se présente au Congrès du Massachusetts et est élu cinq fois comme démocrate, de 1971 à 1981. 

    En mai 1980, le pape saint Jean-Paul II lui a ordonné de ne pas se présenter à la réélection de novembre de la même année, et le père Drinan a donc quitté le Congrès en janvier 1981. La décision de Jean-Paul II s'inscrivait dans le cadre d'une interdiction plus large faite aux clercs d'occuper des fonctions politiques. Lorsque la décision définitive est venue du pape, le père Drinan a obéi, disant que la défiance était "impensable". La défiance avait été son modus operandi pendant une décennie, en fait.

    Le père Drinan s'est présenté en 1970 sur une plateforme anti-guerre du Vietnam et a été le premier membre du Congrès à présenter des articles de mise en accusation contre le président Richard Nixon. Après l'arrêt Roe v. Wade en 1973, il a défendu la décision et a été un vote fiable en faveur de l'élargissement de la licence d'avortement, y compris le financement par les contribuables, pendant toute la durée de son mandat au Congrès.

    Lire la suite

  • La liberté de religion est menacée en Belgique

    IMPRIMER

    De Mark Geleyn sur doorbraak.be :

    La liberté de religion est menacée en Belgique

    07/01/2022

    Nous ne savons pas encore s'il y aura une révision de la Constitution après les prochaines élections. Mais s'il y a une révision, elle portera aussi sur la liberté de religion dans ce pays. Pour beaucoup, c'est une surprise. La liberté de religion n'est pas un problème, n'est-ce pas ? Chacun fait ou croit ce qu'il veut. Si vous voulez toujours croire en Dieu, allez-y, mais n'embêtez pas les autres avec ça.

    La vision libérale du monde

    C'est à peu près l'opinion qui prévaut parmi les personnes qualifiées d'éclairées en Occident. Il s'agit d'une vision du monde qui s'est débarrassée du christianisme en tant que noyau de notre civilisation, ainsi que de la philosophie classique et de la pensée judéo-chrétienne, dans laquelle la raison doit tenir les désirs en échec.

    Dans le libéralisme des Lumières, l'autonomie de l'individu prévaut et un rationalisme qui doit servir les désirs, et non les inhiber. L'État est alors - en théorie - un cadre neutre dans lequel les ambitions des individus peuvent se complaire et ne doivent tenir compte que des ambitions des autres individus. C'est la philosophie de mon poing qui doit s'arrêter au nez des autres.

    Ce libéralisme domine aujourd'hui les sociétés occidentales. Cela ressemble à un programme de droits et de plus de droits, avec des contes pour enfants comme le contrat social que l'homme de la nature passerait pour se soumettre à un État. Et, avec ce cadre prétendument neutre de tolérance qui, au fil du temps, est devenu une idéologie intolérante. C'est le cadre dans lequel nous vivons actuellement.

    La constitution belge

    Cependant, les nobles principes du libéralisme classique sont magnifiquement formulés dans notre Constitution belge. En 1830, cette Constitution était un document très solide avec des principes de liberté dans un cadre de loi et d'ordre. Lorsque les fondateurs de la Belgique présentent leur Constitution au roi Léopold Ier, celui-ci réagit de manière quelque peu acerbe, mais conscient des limites de son pouvoir : "Elle est bien libérale, votre Constitution".

    Depuis lors, notre Constitution a été longuement remaniée. Mais heureusement, ce qui est resté, ce sont ces principes fondamentaux. L'une d'entre elles, importante, est la liberté de religion.

    La liberté religieuse sous pression

    Or, c'est précisément cette liberté de religion qui est mise à rude épreuve. Quelques exemples illustrent les enjeux de la pratique :

    Si le gouvernement flamand a mis en place cet été une police des religions pour contrôler les églises, les mosquées et les synagogues, il a laissé le contrôle des mosquées à risque réel à la police fédérale et à la sûreté de l'État. Que veut donc réellement ce gouvernement flamand ?

    Si les synagogues (et les écoles) juives ont encore besoin de la protection de l'armée et de la police, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'État de droit de ce pays. Nous nous en tenons aux symptômes, mais nous ne nous attaquons pas à l'auteur du crime. Si, pendant la période de Noël, les autorités locales doivent placer les crèches de Noël dans un enclos en fer pour éviter le vandalisme, et qu'elles les laissent ensuite généralement tels quels, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'ordre public.

    Lire la suite

  • Le "wokisme" : un monstre né du pédantisme déconstructionniste

    IMPRIMER

    De

    Pierre-André Taguieff: «Du pédantisme déconstructionniste est né ce monstre qu'est le “wokisme”»

    Directeur de recherche honoraire au CNRS, Pierre-André Taguieff est philosophe, politiste et historien des idées. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, il a récemment publié Les nietzschéens et leurs ennemis. Pour, avec et contre Nietzsche aux Éditions du Cerf.


    L'idée de déconstruction, devenue rapidement vision idéologique et programme de travail sur les textes, s'est formée à partir des lectures françaises de Nietzsche et surtout de Heidegger au cours des années 1960 et 1970. Le mot «Dé-construction» (avec la majuscule) a été forgé par Gérard Granel au milieu des années 1960 pour traduire le terme polysémique employé par Heidegger : Abbau, dans son essai «Contribution à la question de l'être» (Zur Seinsfrage, 1956), texte rédigé en 1955 en hommage à Ernst Jünger. Le mot Abbau avait été auparavant employé par Heidegger, notamment dans son cours de 1927, «Les Problèmes fondamentaux de la phénoménologie», pour désigner la «déconstruction critique des concepts reçus qui sont d'abord nécessairement en usage, afin de remonter aux sources où ils ont été puisés». Cette idée directrice était présente chez Edmund Husserl qui, dans le § 60 des Méditations cartésiennes (1929), critiquait la «métaphysique dénaturée au cours de l'histoire», et se proposait, par la phénoménologie, de retrouver ou de restaurer «le sens de ce qui fut à l'origine fondé comme une philosophie première», ainsi que le rappelle Derrida dans «La Voix et le phénomène» (1967).

    Il faut pointer le grand malentendu sur la déconstruction : par son ambiguïté constitutive, l'entreprise derridienne, mi-philosophique mi-littéraire, située entre l'orthodoxie heideggérienne et l'avant-gardisme académique étatsunien, pouvait être mise à toutes les sauces, ce qui faisait croire à tous ceux qui s'en inspiraient qu'ils parvenaient ainsi aux sommets de l'inventivité intellectuelle.

    Pierre-André Taguieff

    C'est à la suite d'une rencontre avec Heidegger sur des questions de traduction de ses textes que Granel, comme il l'expliquera plus tard, a proposé le mot «dé-construction» pour «éviter “destruction” qui, même avec un tiret, renverrait à Zerstörung plutôt qu'à Abbau». Avant d'être publiée, la traduction par Granel du texte de Heidegger avait circulé dans les milieux heideggériens, et sa traduction d'Abbau par le mot «Dé-construction» avait retenu l'attention. Il a été aussitôt repris par Jacques Derrida, qui en a fait par la suite un drapeau. Au début de «De la grammatologie» – ouvrage publié en décembre 1967 – où il s'engage dans la déconstruction de l'«onto-théologie métaphysique» censée être propre à l'Occident, Derrida définit son geste comme «la destruction, non pas la démolition, mais la dé-sédimentation, la dé-construction de toutes les significations qui ont leur source dans celle du logos. En particulier la signification de vérité». Ce qui est visé, c'est ce qu'il appelle le «logocentrisme», cette «métaphysique de l'écriture phonétique» et, plus profondément, cette «ontologie qui, dans son cours le plus intérieur, a déterminé le sens de l'être comme présence et le sens du langage comme continuité pleine de la parole». L'objectif déclaré de l'ouvrage est de travailler à «l'ébranlement» de cette ontologie ou de cette «métaphysique de la présence» et de «rendre énigmatique ce que l'on croit entendre sous les noms de proximité, d'immédiateté, de présence». Et de préciser : «Cette déconstruction de la présence passe par celle de la conscience, donc par la notion irréductible de trace (Spur), telle qu'elle apparaît dans le discours nietzschéen comme dans le discours freudien».

    Il faut pointer le grand malentendu sur la déconstruction : par son ambiguïté constitutive, l'entreprise derridienne, mi-philosophique mi-littéraire, située entre l'orthodoxie heideggérienne et l'avant-gardisme académique étatsunien, pouvait être mise à toutes les sauces, ce qui faisait croire à tous ceux qui s'en inspiraient qu'ils parvenaient ainsi aux sommets de l'inventivité intellectuelle, et, plus particulièrement, aux critiques littéraires qu'ils étaient devenus philosophes et aux heideggériens les plus compassés qu'ils dansaient avec la langue. Tous disciples néanmoins de Derrida, s'il est vrai que la formule synthétique des prétentions derridiennes est de marier la «profondeur» heideggérienne à la «légèreté» nietzschéenne. Mais aussi, d'une certaine manière, de jouer Nietzsche contre Heidegger.

    Lire la suite