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Politique - Page 460

  • « La France doit être davantage laïque »

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    Et que dire alors de la Belgique, où le débat refait une fois de plus surface ?  Sur son blog, le Père Michel Viot commente les paroles du pape François aux « poissons roses » que le Saint-Père a reçus en audience privée pendant une heure et demie :

    7782148300_les-poissons-roses-avec-le-pape-francois.jpg« Cette affirmation ne vient pas du Grand Maitre du Grand Orient de France, ni du président de la Libre Pensée, ni du président de la République, mais du Saint Père lui- même, lors d’une audience accordée aux « poissons roses » (socialistes chrétiens se nommant eux- mêmes ainsi). Je n’ai pu avoir le texte complet et c’est dommage ! Il semble qu’il soit difficilement accessible. Aussi ne puis-je me fier qu’à Famille chrétienne, journal catholique à qui l’on peut faire confiance (n° du 03/03/2016).

    Il n’est pas douteux, que cette affirmation sera utilisée telle quelle tant par un certain « catholicisme » que je préfère ne pas qualifier, que par les laïcards de tout poil ! Aussi importe-t-il de citer quelques autres mots du Pape accompagnant cette affirmation et que rapporte Famille Chrétienne. Le Pape a poursuivi en précisant que la bonne laïcité devait toujours permettre la recherche et l’ouverture à la transcendance, et que c’était dans ce sens que la France devait être d’avantage laïque. Mieux encore, le Pape a ajouté que la laïcité à la française était un produit du siècle des lumières, où la religion n’est considérée que comme étant une sous culture.

    Ainsi le Pape François ne change strictement rien à la position de ses prédécesseurs qui se sont exprimés sur le sujet. Pour m’en tenir aux plus récents, je citerai Pie XII qui, dans une allocution à l’Union catholique de l’enseignement public le 26 mars 1951, mettait en garde vis-à-vis de « la déviation des grands mots équivoques de neutralité et de laïcité ». Dans un autre discours de mars 1958, il remplaçait, de sa main, l’adjectif « légitime » par « saine » concernant la laïcité. Paul VI parlera de « juste laïcité ». Jean Paul II appliquera le même adjectif à la séparation des pouvoirs politiques et religieux. Benoit XVI en juin 2005 évoquera pour l’Italie une saine laïcité … qui n’exclut pas les « références éthiques qui trouvent leur fondement ultime dans la religion »(1).

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  • « One of us » invite les citoyens européens à s’engager pour la défense de la vie

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    D'Adélaïde Pouchol le dans Éthique et tac sur le site de l'Homme Nouveau :

    Forum "One of us" du 12 mars 2016 :
    entretien avec Thierry de la Villejégu

    Forum ''One of us'' du 12 mars 2016 : <br />entretien avec Thierry de la Villejégu

    Entretien avec Thierry de la Villejégu, directeur général de la Fondation Jérôme Lejeune

    Propos recueillis par Adélaïde Pouchol

    « One of us », fédération d’associations européennes de défense de la vie, lance son premier forum le 12 mars prochain. En quoi cela consiste-t-il exactement ?

    Historiquement, « One of us » est le nom de l’une des premières Initiatives citoyennes européennes, dispositif que l’Union européenne a mis en place pour développer « la démocratie participative en Europe ». En 2015, l’initiative « One of Us » dénonçait le financement de la recherche sur l’embryon humain et des campagnes d’avortement extra-Union, par le budget européen. Et ceci, en contradiction avec les compétences juridiques de l’Union et en compétition avec celles des États membres qui pour certains interdisent ce type de recherche. Plus de deux millions de citoyens européens ont signé la pétition, faisant de « One of us », la première Initiative par le nombre de citoyens mobilisés. Ce très grand succès populaire n’a hélas pas été transformé en succès politique, car malheureusement la Commission de Bruxelles n’a pas joué le jeu. Elle a écarté toute discussion sur ce sujet brûlant, qui aurait pu l’amener à se prononcer sur l’identité humaine de l’enfant à naître.

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  • Quel type de politique peut et doit être menée au nom de Jésus ?

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    Lu sur le blog de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    ob_368e17_etrangers-dans-la-cite014.jpgEtrangers dans la cité : l'Eglise comme alternative politique

    Dans leur livre à succès Étrangers dans la cité, que les Éditions du Cerf ont eu l’excellente idée de traduire en français aux (288 pages, 19 €), et dont l’édition américaine aurait été vendue à un million d’exemplaires, deux théologiens américains protestants mais plutôt « crypto-catholiques » – Stanley Hauerwas et William H. Willimon – réveillent vigoureusement les chrétiens, défiant les catégories habituelles.

    Quel type de politique « peut et doit être menée au nom de Jésus » ? (p. 43). Saint Paul déclare : « notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3,20). Pour Hauerwas et Willimon, l’Église est une communauté visible, une nouvelle polis, une structure sociale contre-culturelle, pérégrine, et les chrétiens des exilés résidant en terre étrangère. Elle « incarne une alternative sociale qui n’est pas réductible à la logique du monde ». (56)

    L’effondrement d’une certaine culture chrétienne (chrétienté constantinienne) entre 1960 et 1980 oblige de se poser de vraies questions. « Le travail du théologien n’est pas d’ajuster l’Évangile au monde moderne, mais d’ajuster le monde moderne à l’Évangile. » (64)

    La théologie protestante libérale a conduit les chrétiens à des compromis moraux avec un pouvoir immoral (solution finale, Hiroshima, Dresde, avortement…). La gauche comme la droite « avancent des solutions comme si le monde n’avait pas fini et commencé en Jésus. » (69) Dans les années 60, les pasteurs poussaient les chrétiens à s’engager en politique, à soutenir la démocratie tout en lui « rajoutant une vague coloration religieuse », oubliant qu’elle a pour objet premier l’individu soucieux de la satisfaction de ses désirs et revendiquant ses droits, ceux-ci étant garantis par l’État omnipotent.

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  • 6ème semaine pour la Vie au Parlement européen le 15 mars : venez nombreux !

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    Week-for-Life-2016-final-1.jpgLa 6ème semaine pour la Vie du Parlement Européen de Bruxelles se déroule le 15 mars et a pour thème « démographie contre enfants à la carte : quel futur pour l’Europe ».

    De 9 h à 12 h, des experts vont intervenir sur des thèmes comme « transhumanisme et démographie » - « le protocole de Groningen : entre eugénisme et compassion, quel visage de la démographie européenne » - « le prix de la globalisation : fabrique de la vie »- « comment améliorer l’homme grâce à la génétique ? »

    Mobilisez vous pour y assister, montrer que la défense de la vie compte pour vous, ne pas laisser ces quelques députés européens courageux seuls.

    Inscrivez vous sur https://docs.google.com/forms/d/1SPU9oyTwhXGPYa7YycCtGYLgENUFRoR6Fjikqy_e1W8/viewform

    ATTENTION :  carte d’identité/passeport obligatoire pour vous inscrire. Et à la question « One of Us Member Entity » répondre : "Fondation Lejeune".

  • Droits sexuels et reproductifs : de nouveaux droits de l'homme ?

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    Lu sur genethique.org :

    ONU : LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS ÉRIGÉS EN NOUVEAU DROIT DE L'HOMME ?

    Dans un commentaire adopté par 18 membres indépendants du Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR), et publié le 8 mars, les experts des Nations unis estiment que le droit à la santé sexuelle et reproductive est inséparable des autres droits de l’homme (cf. ONU : le secrétaire général ajoute l’avortement aux objectifs humanitaires).

    Leur commentaire général concerne l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui fait référence aux meilleures normes en matière de santé.
     
    Dans ce nouveau commentaire juridique qui doit faire autorité, les experts soulignent que le droit à la santé sexuelle et reproductive est une partie intégrante du droit général à la santé, et qu’il est fondamentalement liée à la jouissance des autres droits de l'homme, y compris les droits à l'éducation, le travail et l'égalité, ainsi que les droits à la vie, la vie privée et de la liberté de la torture, et l'autonomie individuelle
     
    Les membres du CESCR mettent en évidence les nombreux obstacles juridiques, de procédures, pratiques et sociaux des personnes qui ne sont pas en mesure d’accéder ni aux soins de santé sexuelle et reproductive, ni à l'information, et de la violation des droits de l'homme qui en résulte.
     
    Pour ces experts, par exemple, « le manque de services de soins obstétricaux d'urgence ou le refus de l'avortement conduisent souvent à la mortalité et la morbidité maternelles, qui à son tour constitue une violation du droit à la vie ou à la sécurité, et dans certaines circonstances, peuvent être assimilées à la torture, ou traitements cruels, inhumains dégradants ».
     
    Le commentaire général codifie les vues du Comité sur cette question et veut donner aux États qui ont ratifié le Pacte un éclairage sur leurs obligations en matière de santé sexuelle et reproductive.
     
    Pour autant, ce Commentaire général ne lie pas les Etats, il n’a pas force de loi. Par ailleurs, le traité PIDESC ne mentionne pas la santé sexuelle et reproductive, et consacrer toute un commentaire à cette question semble excessif. Enfin, le droit à l'avortement n’apparait dans aucun des traités de l'ONU, mais souligne la volonté de l’organisation mondiale de promouvoir sa vision de la santé reproductive, incluant l'avortement, auprès d’un certain nombre d’Etats encore réticents.
  • Liège, 14 mars : conférence d'Andrea Riccardi : "Ecrire une nouvelle page d'histoire avec la miséricorde"

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    A l’invitation de l'évêque de Liège, Mgr Delville, le professeur Andrea Riccardi donnera une conférence le lundi 14 mars 2016 à la cathédrale de Liège dans le cadre de l’année jubilaire de la miséricorde. Elle portera le titre : « Ecrire une nouvelle page d’histoire avec la miséricorde ». Andrea Riccardi est fondateur de la communauté de Sant’Egidio, et professeur d’histoire du christianisme à l’université de Rome.

  • Marcher pour la Vie à Bruxelles le 17 avril prochain

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    De Mars voor het Leven 2016 zal een groot succesverhaal worden; we zullen er allen verenigd zijn om de eerbied voor het menselijk leven, vanaf de bevruchting tot zijn natuurlijke einde, te verdedigen.

    La Marche pour la Vie 2016 s’annonce être un grand succès, nous y serons tous unis pour défendre le respect de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle.

    http://marchforlife.be/le-17-avril-2016/ - https://www.facebook.com/March4LifeBrussels/?fref=nf

  • 8 mars : quand le féminisme dévoyé dérape dans le militantisme pro-IVG à outrance

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    Il suffit, pour s'en rendre compte, de consulter ce communiqué de presse éloquent émanant du "Conseil des femmes francophones de Belgique" :

    COMMUNIQUE DE PRESSE DU CFFB: 8 mars 2016 : restons au 21è siècle

    Droit au choix pour l’avortement, non à la protection de l’embryon, non au statut juridique des fœtus, et non aux violences faites aux femmes, tels sont les messages du Conseil des Femmes et des ses associations membres que nous relayons avec détermination. Attention les clignotants sont au rouge et nous ne permettrons pas les reculs dans notre pays. Restons au 21è siècle et avançons ensemble !

    IVG hors du code pénal : l’avortement, mon droit, mon choix !

    A  l’initiative du Centre d’action laïque à l’occasion de la Journée des droits des femmes (8 mars), le CAL, le Conseil des femmes francophones, qui regroupe une grande majorité d’associations féministes en fédération Wallonie-Bruxelles et le GACEHPA, groupement des centres extra-hospitaliers pratiquant l’avortement, relancent leur revendication d’une sortie de l’avortement du code pénal belge. Ce combat féministe historique - qui date du début des années 1970 - n’a abouti qu’à une dépénalisation partielle en 1990.

    Nous estimons qu’au 21è siècle, il est grand temps de sortir de la stigmatisation de l’avortement ! Ce combat féministe historique est aussi un marqueur du respect des droits des femmes dans notre société.

    C’est pourquoi en ce 8 mars nous voulons rappeler que le droit à l’avortement est « notre droit, notre choix » ; pour cela il faut en finir avec la formule archaïque  du code pénal, dans lequel l’avortement reste «  un crime contre l’ordre des familles et la morale publique » et en faire une question de santé publique !

    Lorsque l’IVG est libre et facile d’accès, cela signifie que bon nombre de droits des femmes sont respectés ; lorsqu’il est mis en péril ou décrié, cela démontre que les droits des femmes de manière générale sont fragilisés. Or aujourd’hui, l’avortement reste considéré comme une faute et très peu de femmes osent témoigner par crainte du regard des autres et de la culpabilisation. Le CFFB et les associations membres refusent que l’on continue à considérer les femmes comme des citoyennes irresponsables qu’il faudrait surveiller !

    La France a, l’an dernier, érigé l’IVG comme un droit. Le Luxembourg, dont la loi était sensiblement la même que la nôtre, a sorti l’IVG du Code pénal fin 2014. La Belgique, qui se distingue par ses lois progressistes en matière d’égalité, doit participer à cette évolution démocratique.

    En Europe, et en Belgique, les reculs face à l’IVG augmentent.

    Hormis l’Irlande, Malte et Chypre où l’avortement est quasi toujours interdit, les reculs ou tentatives de reculs sont de plus en plus nombreux. Rappelons-nous le cas de l’Espagne où le pire a été évité en janvier 2014 grâce à une mobilisation européenne.  Aujourd’hui c’est en Pologne que le gouvernement veut encore aggraver une situation déjà intolérable. En Italie, où 80 % des médecins refusent de pratiquer un avortement, les femmes qui avortent malgré tout devront des milliers d’euros d‘amende selon la loi qui vient d’être votée.  Ailleurs, en Grèce et dans les pays méditerranéens en général, les pressions sociales ou religieuses, y compris sur les politiques, augmentent. Idem en Allemagne, en Croatie, au Portugal ou en Hongrie, où la nouvelle Constitution protège l’embryon dès la conception : malgré la loi de dépénalisation, impossible donc pour les femmes d’obtenir une IVG.

    Mais aussi chez nous en Belgique !

    Oui, chez nous, le droit à l’avortement est menacé par certains partis au niveau Fédéral ! Là, comme dans d’autres pays européens, la protection de l’embryon devient aujourd’hui la voie privilégiée pour mettre l’avortement en question, et donc en péril. Les diverses propositions issues principalement de partis flamands de la majorité (CD&V, SP.A, Open VLD) ainsi qu’une proposition du CDH visant à donner un statut au fœtus dès la conception inquiètent donc particulièrement les mouvements féministes. En Belgique, l’idée vise à aider les mères qui vivent une fausse couche à faire leur deuil, en leur donnant la possibilité d’inscrire le fœtus à l’état civil, même après une fausse couche de quelques semaines... Pour le CAL, le CFFB, le GACEHPA, mais aussi de nombreux médecins, infirmières, centres de planning, officiers de l’Etat civil et hommes et femmes politiques, il y a là une réelle menace pour le droit à l’avortement. Certains textes évoquent même une obligation pour la « mère » de prendre un congé de trois mois si elle fait une fausse couche après 20 semaines de grossesse ! Ces propositions de loi sont au programme de la commission Justice du mercredi 9 mars prochain.  Il est plus que temps de se mobiliser pour éviter de telles dérives antiféministes.

    Restons donc vigilant-e-s !

    Donnons à l’Europe un signal fort. Au cœur de l’Europe, rejoignons les pays volontaristes en matière de droit des femmes ! Disons NON à la perpétuation de la stigmatisation des femmes et de l’avortement. NON à l’IVG dans le code pénal. OUI à une loi de santé publique ! Non au statut du fœtus ! (...)

     

  • Comprendre la tragédie syrienne loin des raccourcis médiatiques

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    De Jean-Claude Guillebaud sur teleobs.nouvelobs.com :

    Et si l'on tentait de comprendre la tragédie syrienne sans raccourcis médiatiques, avant de prétendre être capable de l'expliquer ?

    Il ne faut jamais désespérer. Périodiquement, un retour du (grand) journalisme vient congédier la sottise des "simplificateurs médiatiques". Ces dernières semaines, chacune à sa façon, deux consœurs ont magnifiquement honoré notre métier. Le 18 février, sur France 2, Samah Soula accueillait dans son magazine de géopolitique, "Un œil sur la planète", une reprise minutieuse des cinq dernières années de la tragédie syrienne. Signés Frédéric Crotta, les reportages diffusés allaient bien au-delà d'une "reprise". Certains d'entre eux étaient même stupéfiants tant ils venaient corriger l'interprétation de la crise syrienne mille fois psalmodiée, sans plus d'examen, par le "médiatique".

    Pour la première fois, on découvrait que l'opposition syrienne était éparpillée en une bonne centaine de groupuscules djihadistes financés par les Saoudiens ou les Qataris, et tous plus barbares les uns que les autres. Mieux encore : ils participent d'une effrayante industrie du massacre. Pour chacun d'eux, il s'agit de filmer un de leurs "exploits" et d'en envoyer une copie MP4 au futur "sponsor".  Le chèque suivra…

    On découvrait aussi que, derrière les raccourcis médiatiques et le politiquement correct, se dissimulent des conjectures pas encore élucidées. On pense à l'attaque chimique du quartier de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013. Personne n'est absolument certain que le régime soit "le" coupable. Selon certains témoins, il n'est pas impossible que ce doute, qui serait partagé par les services américains, ait pesé, le 31 août 2013, dans la décision de Barack Obama de lâcher in extremis François Hollande dans le projet de frappes de représailles.

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  • Les chrétiens de Turquie sous la menace

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    Lu sur cathobel.be (Benoît Lannoo) :

    La Turquie menacerait les chrétiens

    L’Union syriaque européenne (European Syriac Union – ESU) tire la sonnette d’alarme. Selon elle, les autorités turques menaceraient les villages situés au sud du pays.

    L’ESU est une organisation basée à Bruxelles qui a pour objectif la défense des intérêts des chrétiens assyriens, d’Irak, de et de , auprès des instances de l’Union européenne.

    Selon Rima Tüzün, porte-parole de l’Union syriaque européenne, le Parti de la justice et du développement (AKP) – au pouvoir à Ankara – et l’armée turque accroissent leurs pressions sur les villes et villages chrétiens situés entre la ville syrienne de Raqqa (fief de Daech) et la frontière syro-turque, mais aussi sur les rares chrétiens qui vivent encore ou à nouveau au sud-est de la Turquie elle-même.

    « La ville d’Idil par exemple – qui avant le génocide assyrien de 1915, était surtout peuplée de chrétiens – a été récemment bombardée par des F-16 turcs », explique la porte-parole. « Il est particulièrement alarmant que dans cette région, où certaines familles chrétiennes de la diaspora sont retournées depuis peu, les chrétiens se sentent de nouveau menacés. Le weekend dernier encore, des chrétiens assyriens ont été physiquement attaqués dans leurs maisons et dans leurs églises. »

    Dans ce contexte, estime Rima Tüzün, il est important de signaler que des leaders de l’AKP se servent de plus en plus souvent d’une rhétorique qui ressemble fort à celle du temps des massacres des chrétiens en 1915. Selon l’ESU, le Premier ministre turc Ahmet Davotuglu a ouvertement déclaré à Bingöl, une ville située dans la région où les Kurdes sont nombreux, « qu’ils collaborent avec les Russes comme des gangs arméniens ». Pour qui connaît un peu l’Histoire, on se souvient que des rumeurs populistes sur « des gangs arméniens collaborant avec les Russes » ont été l’élément déclencheur du génocide du siècle passé.

    Sur le front en Syrie, l’armée turque s’en prend également à la population civile dans les régions où vivent des minorités chrétiennes importantes. Ainsi, il y a quelques jours, au moment où les rebelles de l’Armée Syrienne Libre (ASL) défendaient la ville de Tel Abyad – qu’il contrôlent depuis l’été de 2012 – contre un assaut des extrémistes de Daech, les Turcs ont bombardé aveuglement la région. « Il faut absolument que les participants au prochain sommet de l’Union européenne avec la Turquie se rendent compte que ce pays Turquie ne respecte ni sa propre population chrétienne ni les chrétiens en Syrie », poursuit Rima Tüzün. « La Turquie n’est pas un état de droit à l’européenne et ne respecte pas le droit international », conclut Rima Tüzün.

  • La commission de contrôle de l'avortement est en panne depuis quatre ans

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    Belgique : Commission de contrôle de l'avortement en panne depuis 4 ans

    du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique

    Dans une question publiée le 28 décembre 2015 et restée sans réponse à ce jour, la députée Anne Dedry (Ecolo-Groen) s’inquiète de la persistance de l’absence de la commission d'évaluation de la loi du 3 avril 1990 relative à l'interruption de grossesse. Cela fait maintenant 4 ans que la Commission n’a pas été reconstituée, faute de candidats, semble-t-il. La députée s’inquiète des conséquences de cette panne de la Commission, induisant qu’aucun suivi des chiffres relatifs à l’avortement ne soit effectué en Belgique. Une proposition de loi du 13 novembre 2014 avait déjà souligné les dysfonctionnements du contrôle de l'avortement tout en faisant certaines suggestions.

    Consultant le rapport annuel relatif à la loi sur l’avortement des Pays-Bas, publié en octobre 2015,  Anne Dedry constate que 574 femmes résidant en Belgique se sont rendues aux Pays-Bas pour y subir un avortement. Cela pourrait s’expliquer par une législation néerlandaise beaucoup plus laxiste, puisque le délai légal d’avortement est de 22 semaines d’aménorrhée contre 14 en Belgique. Une bonne part des interruptions de grossesses tardives serait ainsi dirigée vers les cliniques néerlandaises.

    Source : lachambre.be

  • Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

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    Communiqué de presse de la FAFCE*

    Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

    Bruxelles, le 4 mars 2016

    Le 15 mars, la Commission des Questions sociales de la santé et du développement durable de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe va examiner un rapport préliminaire et probablement voter sur un projet de résolution et un projet de recommandation sur les Droits de l’homme et les questions éthiques relatives à la gestation pour autrui

    La Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) est très préoccupée par le risque de légitimer la pratique de la GPA, qui est une exploitation des femmes et des enfants.

    En Janvier, le Comité a décidé de ne pas examiner un conflit d’intérêt potentiel du rapporteur, le Dr. Petra de Sutter (Groupe socialiste, Belgique), qui est également le directeur du service de médecine reproductive à l’hôpital de Gand, où la GPA est pratiquée. De plus, le Dr. De Sutter a des liens publics avec une clinique indienne qui pratique la gestation pour autrui de façon commerciale.

    Les honorables collègues du Dr. De Sutter vont-ils continuer à négliger ces faits ? Comme nous l’avons déjà déclaré, ceci est une approche très surprenante dans une institution dont la mission est de soutenir les droits de l’Homme et l’état de droit.

    Plus encore, la FAFCE a fait état de plusieurs doutes au sujet de la transparence et de l’impartialité de la procédure dans son ensemble. Le dernier motif à ces doutes est le fait que ce rapport préliminaire sera examiné à huis clos. Ce sujet particulièrement sujet à controverse devrait faire l’objet d’un débat public et transparent. Il concerne la dignité de nombreuses femmes et nombreux enfants à travers le monde.

    Le président de la FAFCE, Antoine Renard, a déclaré : « Nous voyons maintenant un risque concret pour que le Conseil de l’Europe adopte un mauvais compromis : au lieu de promouvoir le Bien commun en travaillant à une interdiction internationale de la GPA, l’Assemblée parlementaire peut être tentée de choisir une solution de compromis sous l’influence forte d’intérêts idéologiques et financiers ». Cela contredirait également la position claire adoptée par le Parlement Européen, qui dit que « la GPA doit être interdite et traitée comme un sujet urgent dans les instruments relatifs aux Droits de l’homme ».

    La FAFCE, qui a un statut participatif au Conseil de l’Europe, a demandé aux membres de l’Assemblée parlementaire d’examiner en détail et avec le temps de réflexion nécessaire le sujet de la GPA, afin de protéger la dignité humaine et l’intégrité physique et mentale des enfants et des femmes. La FAFCE a présenté une note d’information (disponible aussi en anglaisallemandet italien) soulignant que le seul type de réglementation que le Conseil de l’Europe devrait promouvoir est une interdiction totale de la GPA au moyen d’un instrument international.

    LA FAFCE demande à toutes les organisations qui s’opposent à la GPA de joindre leurs forces et de se faire entendre. Tous les citoyens peuvent signer la pétition No maternity traffic et rendre leurs représentants à l’Assemblée parlementaire responsables de leurs décisions.

    La FAFCE en appelle également aux membres de la Commission des Questions sociales pour considérer le débat du 15 mars à Paris comme une opportunité de prendre position en faveur de la dignité de l'Homme et de travailler vers une abolition universelle de la GPA sous toutes ses formes.

    Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général
    Mob. +32 4 70 20 39 18
    info@fafce.org

    * La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.