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Religions - Page 43

  • Dans l'indifférence complice de l'Occident : les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    [Del Valle] Les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde, dans l'indifférence complice de l'Occident

    Mardi 22 décembre 2020

    Noël, fête chrétienne de la naissance du Christ sauveur et donc de la joie, ne doit pas faire oublier que les violences religieuses dans le monde frappent majoritairement les chrétiens, comme l'a reconnu le Parlement européen en 2011. Les persécutions anti-chrétiennes sont tantôt officielles, en pays musulman, communiste ou hindouïste, tantôt le fait de groupes radicaux, islamistes, hindous ou bouddhistes. Les zones les plus touchées sont l'Afrique musulmane, le Moyen-Orient et l'Asie. Pour notre chroniqueur Alexandre del Valle, le “bilan”  2020 confirme le fait que, comme chaque année depuis des décennies, la “solution finale des chrétiens” se poursuit dans la quasi-indifférence générale.

    Chaque année, l'index publié par l'association chrétienne PORTE OUVERTES dresse un état des lieux qui ne cesse de se détériorer. Sur 50 pays étudiés, l'ONG évalue à 260 millions le nombre de chrétiens persécutés, soit une augmentation de 16% depuis 2014. Depuis 2017, après le pic terrible des massacres perpétrés par Daech en 2015, le nombre de chrétiens tués chaque année dans le monde oscille entre 3 000 et 4 000 âmes. La « première place » revient à la Corée du Nord communiste, où 50 000 chrétiens sont retenus dans les camps de concentration du régime. Vient ensuite le Nigeria, où des dizaines de milliers de chrétiens ont été assassinés par les islamistes depuis les années 1990. Les chrétiens d'Afrique subsaharienne sont aujourd'hui les plus persécutés au monde. Mais leur sort fait bien moins souvent la une que celui des musulmans en Occident, soi-disant victimes de « l'islamophobie ».

    Les chrétiens des pays islamiques, diabolisés comme « 5e colonne des Croisés » alors qu'ils étaient là avant les musulmans

    Les populations chrétiennes sont en déclin dans la totalité des pays du Proche-Orient, Liban compris, et ils sont voie de disparition en Irak, où leur nombre est passé de 1,5 million en 2003 à moins de 200 000 aujourd'hui... soit une baisse de 87% en 20 ans. En 2010, un attentat perpétré dans l'église Notre-Dame du Salut, à Bagdad, fit 50 morts. Les chrétiens de Syrie, bien que protégés par Bachar el-Assad, sont aujourd'hui moins de 745 000, contre 2,2 millions avant la guerre civile. En Turquie, depuis les assassinats du leader arménien protestant Hrant Dink (2006), du père Andrea Santoro, tué à Trébizonde, le 5 février 2006, du père Adriano Franchini, poignardé à Smyrne en décembre 2007, de Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, décapité à Iskenderun par son chauffeur en juin 2010, et depuis le massacre de dizaines de chrétiens turcs évangéliques à Malatya, en mars 2007, le peu de chrétiens resté dans ce pays a peur. Ils sont aujourd'hui 90 000, contre trois millions en 1900. Et la Turquie négatrice du génocide de 1915 des Arméniens et Syriaques « continue le travail » en Azerbaïdjan, en massacrant les Arméniens du Haut-Karabakh.

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  • Noël devient jour férié sur tout le territoire irakien

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    Une dépêche de l'Agence Fides (avec un peu de retard) :

    ASIE/IRAQ - Accueil favorable de l'appel du Patriarche de Babylone des Chaldéens de la part du Parlement irakien reconnaissant Noël comme jour férié pour l'ensemble du pays

    17 décembre 2020

    Bagdad (Agence Fides) – A compter de cette année, Noël devient jour férié sur tout le territoire irakien. C'est ce qu'ont décidé les membres du Parlement irakien, exprimant à l'unanimité leur accord à la proposition faite au cours de ces derniers mois et devenue publique à l'occasion d'une rencontre entre le Président irakien, Barham Salih, et le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako. La mesure prend une importance particulière notamment dans la perspective de la visite apostolique que le Pape François a prévu d'effectuer en Irak du 5 au 8 mars prochains.

    Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, immédiatement après avoir appris la nouvelle de cette décision unanime du Parlement, a diffusé un Message dans lequel il remercie le Président irakien, Barham Salih, le Président du Parlement, Muhammad al Halbousi, et tous les parlementaires « pour le vote exprimé pour le bien de leurs compatriotes chrétiens », invoquant sur eux tous la bénédiction et la récompense de Dieu.

    Le 17 octobre dernier, ainsi que l'a indiqué en son temps l'Agence Fides (voir Fides 19/10/2020), le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako, a adressé au Président irakien, Barham Salih, lors d'une réunion intervenue à la résidence du Chef de l'Etat le 17 octobre. Au cours de l'entretien – indiquent les sources officielles du Patriarcat chaldéen et de la Présidence de la République irakienne – le Président Barham Salih – ingénieur kurde diplômé en Grande-Bretagne où il se trouvait expatrier aux temps de Saddam Hussein – a reconnu et exalté le rôle des communautés chrétiennes dans la reconstruction du pays, réaffirmant son engagement à favoriser de toutes les manières le retour des chrétiens évacués dans leurs territoires de provenance, à commencer par Mossoul et la plaine de Ninive, qu'ils ont dû abandonner au cours des années de l'occupation djihadiste.

    Le gouvernement avait déjà déclaré Noël jour férié una tantum en 2008 mais les années suivantes, la disposition en question n'avait pas été officiellement renouvelée au niveau national, étant appliquée au cours des années récentes dans la seule province de Kirkuk.

    L'an dernier (voir Fies 04/12/2019), le Cardinal avait donné des dispositions afin que Noël soit célébré de manière sobre, sans moments conviviaux publics en signe de proximité vis-à-vis des familles des centaines de morts sur l’ensemble du territoire national et se poursuivent même après la démission du Premier Ministre, Adel Abdel Mahdi. Pour cette raison furent également annulés les traditionnelles réceptions qui voient autorités politiques et religieuses se rendre au siège du Patriarcat pour l’échange de vœux avec le Patriarche et ses collaborateurs. (GV) (Agence Fides 17/12/2020)

  • Des découvertes archéologiques majeures à Gethsémani

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    De Vatican News :

    21 décembre 2020

    Découvertes archéologiques majeures à Gethsémani

    De surprenantes découvertes archéologiques remontant pour certaines à l’époque de Jésus ont été faites des derniers mois à Gethsémani. Elles ont été présentées ce matin à Jérusalem en présence du Custode de Terre Sainte, le père Francesco Patton et des archéologues qui ont mené cette importante campagne de fouilles, parmi lesquels Amit Re’em de l’Autorité israélienne des Antiquités.

    Nous sommes à quelques pas du petit jardin situé juste à l'extérieur de la vieille ville de Jérusalem, au pied du Mont des Oliviers, là où Jésus s'est retiré en prière après la dernière Cène, avant d'être trahi par Judas et arrêté. Au fil des siècles, le site est devenu un lieu de pèlerinage autour de la Basilique dont les origines remontent à l'époque byzantine et qui, grâce à une contribution internationale - d'où son nom d'Église de toutes les nations - a été reconstruite par l'architecte Antonio Barluzzi dans les années 1920.

    Afin de permettre au flux ininterrompu de visiteurs de passer en toute sécurité du jardin, où Benoît XVI célébra la messe en mai 2009, à la Basilique, un tunnel souterrain a été creusé sous l'allée. Et c’est ainsi que durant les travaux, une incroyable surprise s’est présentée aux ouvriers: au bout du tunnel, se trouve une série de salles annexes à l'ancienne Basilique de l’Agonie, datant de l'époque des Croisades. Plus frappante encore est la découverte, à mi-chemin du tunnel, d'un bain rituel juif creusé dans la roche, datant du premier siècle après J.C. : «jusqu'à présent, nous n’avions jamais rien trouvé à Gethsémani qui remonte au temps de Jésus. Cette découverte a été identifiée parce que les bains rituels juifs sont très caractéristiques: ils comportent une série de marches qui se terminent par un bassin peu profond», explique le père Eugenio Alliata, éminent archéologue du Studium Biblicum Franciscanum.

    En araméen, le mot Gethsémani signifie “pressoir”, “lieu où l’on travaille l’huile”. «Pendant le travail de l'huile ou du vin, poursuit le père Alliata, le juif pieux qui les prépare, s'il veut qu'ils soient casher, c'est-à-dire purs selon la Loi, doit se préparer en prenant un bain rituel dans une baignoire spéciale». Si à Jérusalem l’on trouve fréquemment des pièces archéologiques remontant à l'époque du roi Hérode le Grand ou des procurateurs romains comme Ponce Pilate, rien à Gethsémani n’avait été trouvé de contemporain à Jésus jusqu’à présent.

    La série de pièces datant de l'époque arabe de Jérusalem, -il y a entre mille et deux mille ans-, qui a été mise à jour au-delà de l'embouchure du tunnel, est également importante: «les découvertes sont postérieures à la conquête musulmane de Jérusalem en 638 après J.C. Les fouilles ont révélé une chapelle chrétienne avec une abside, très bien conservée, un autel et une inscription en grec qui demande à Dieu d'accepter l'offrande de ses fidèles comme il l'a fait pour Abraham. Le Patriarche est en effet considéré comme le modèle du croyant en Dieu, celui dont l'offrande est agréable au Seigneur», indique encore le père Alliata. Selon toute probabilité, un hospice pour les pèlerins se rendant à Jérusalem se trouvait autour de la chapelle et atteste de la présence continue des chrétiens dans la ville sainte, même après la conquête musulmane.

    Vatican News Service - PO

  • Inde : les minorités religieuses, dont les chrétiens, victimes d'intolérance et de discrimination

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    De Vatican News :

    Inde : l’intolérance religieuse envers les minorités croît

    L'intolérance religieuse se développe en Inde et les musulmans, mais aussi les chrétiens, en sont les principales victimes. C’est ce que confirme le rapport sur la situation des minorités en Asie du Sud 2020 publié par le Minority Rights Group International (MRG).

    C’est le dernier rapport du Minority Rights Group International (MRG), une ONG britannique présente aujourd'hui dans 150 pays, et qui travaille depuis plus de 50 ans contre la discrimination et les violations des droits de l'Homme des minorités dans le monde.

    Parmi les pays examinés par le rapport, qui montre une aggravation générale dans tous les pays de la région, l'Inde se distingue cette année. L’ONG y constate une augmentation de la violence, des mesures discriminatoires prises par les autorités, mais aussi des discours de haine contre les minorités.

    Le gouvernement pointé du doigt

    C'est un phénomène auquel le revirement nationaliste imposé par le gouvernement de Narendra Modi, dominé par le parti hindou Bharatiya Janata (Parti du peuple indien - BJP), a sans doute contribué, comme le confirme A.C. Michael, coordinateur national du Forum chrétien unifié, à l'agence Ucanews: «l'action du gouvernement est systématique : en fait, ils ont commencé à adopter des lois qui contrastent avec le caractère laïque et démocratique de la République indienne», dit-il.

    «Propager la haine contre les minorités est devenu un moyen pour les politiciens de ce parti de rester au pouvoir et d'en acquérir plus. S'ils continuent à réussir et à gagner des élections, cette tendance à la violence contre les minorités se poursuivra», ajoute A. C. Michael.

    Selon le rapport de MGM, «les crimes haineux contre les minorités ont augmenté, prenant la forme de lynchages et de violences visant les musulmans, les chrétiens et les dalits». En outre, le gouvernement indien a promulgué ou renforcé des lois discriminatoires visant spécifiquement les minorités, notamment des lois controversées contre les conversions forcées présumées, dont les chrétiens sont souvent accusés à tort. Dernièrement, des lois ont également été ajoutées qui punissent sévèrement l'abattage des vaches, un animal sacré pour les hindous mais consommé par les musulmans et les chrétiens. 

  • Culte : appel à l'aide pour interpeller une nouvelle fois le Conseil d'Etat

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    Chers amis

    Cela n’a pu vous échapper : grâce à une requête déposée par la communauté juive, le conseil d'Etat a reconnu que l'interdiction du culte est inconstitutionnelle et a obligé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour permettre la pratique publique des religions reconnues.

    Suite à cela, le gouvernement a décidé d’autoriser les cérémonies religieuses jusqu'à un maximum de 15 personnes présentes. Cette mesure est en vigueur à partir du 13 décembre, indépendamment de la taille de l’édifice, qu’il s’agisse d’une chapelle, de la cathédrale de Tournai ou de la basilique de Koekelberg. Certains de ces édifices sont aussi des musées, activité qu’ils pourraient exercer avec une assistance bien plus nombreuse que pour l’eucharistie !

    Cette disposition du gouvernement est ridicule et méprisante envers les croyants et la constitution. Elle ne fait de plus que contourner l'arrêt du conseil d'état en dépit du bon sens et touche durement nos communautés chrétiennes.

    Sur avis de nos avocats, nous avons décidé d'interpeller une nouvelle fois le Conseil d'État au sujet de cette interdiction de facto du culte.

    Le succès de la semaine dernière a marqué un coup d’arrêt dans notre action juridique et notre collecte de fond, mais nous avons donc toujours besoin de votre aide pour défendre notre droit à recevoir les sacrements !

    Vous pouvez toujours contribuer de plusieurs manières, à savoir:

    • en faisant un virement sur BE93 0837 8173 9167, au nom de Wouter J.M. Suenens. (ce compte sera exclusivement utilisé pour cette action) ; 
    • ou avec le lien Paypal https://paypal.me/pools/c/8uY2IMW8rx ;
    • ou en faisant suivre ce message à tous vos amis ou connaissances disposés à soutenir l'initiative ;
    • enfin en soutenant par votre prière notre action, qui est entre les mains de la Providence.

    Depuis le début de notre action de la semaine dernière - avant la décision du Conseil d'Etat – nous avons récolté un peu plus de 3000 euros, que nous utiliserons intégralement pour financer cette procédure devant le Conseil d'Etat.

    Cependant, nous sommes toujours à la recherche d'environ 80 personnes souhaitant faire un don de 50 euros. Bien sûr, tout autre montant, quelle que soit sa taille, est plus que bienvenu.

    Si vous souhaitez nous aider d'une autre manière, ou pour toute question, n'hésitez pas à nous contacter à herwigdufaux@mac.com.

    Comme pour notre précédente collecte de fonds, nous retournerons, si nécessaire, les dons excédentaires au pro rata de nos donateurs après la fin de notre campagne. Et si cela s'avère impossible, nous en ferons don à une association belge ayant un but similaire ou dont l'activité est en ligne avec les enseignements de l'Église catholique.

    Nous vous remercions de votre aide.

  • "Quand les gens cessent de croire en Dieu, c'est pour croire en n'importe quoi..."

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    SORCELLERIE, ASTROLOGIE, VOYANCE… QUAND LES FRANÇAIS CROIENT EN N’IMPORTE QUOI

    À quel moment nos contemporains ont-ils perdu la foi, et la raison ? « Quand les gens cessent de croire en Dieu, ce n’est pas pour croire en rien, c’est pour croire en n’importe quoi », anticipait G.K. Chesterton. Il semble que ce soit désormais le cas.

    Ainsi, une note de la Fondation Jean Jaurès intitulée « La vérité est ailleurs ? », revient sur les résultats d'une enquête réalisée par l'Ifop pour Femme actuelle le 30 novembre 2020. Le constat est édifiant : « contrairement à certaines idées reçues qui tendent à les réduire à des croyances obscures et marginales, l’engouement pour les parasciences est un phénomène à la fois majoritaire et de plus en plus répandu. » En effet, une majorité de Français (58%) déclare croire à au moins une des disciplines de parascience, à savoir l’astrologie (41%), les lignes de la main (29%), la voyance (26%), la numérologie (26%) ou la cartomancie (23%). Concernant la sorcellerie, 28% disent y croire (contre 18% en 1981), et même 69% des 18-24 ans…

    Selon Louise Jussian, auteur de la note, cet engouement pour la sorcellerie « peut être relié au goût prononcé des jeunes pour le paranormal, notamment véhiculé par les productions culturelles américaines. On ne compte plus le nombre de films et de séries reprenant les thématiques de sorcellerie qui ont envahi nos grands et petits écrans depuis la fin des années 1990 : du triomphe de la saga Harry Potter à la vague vampires et sorcières impulsée par la série Charmed et la pentalogie Twilight. » Les jeunes adultes d’aujourd’hui ont littéralement baigné dans cet univers qui a pu les marquer, sinon banaliser certaines croyances et pratiques.

    Les jeunes femmes, qui auraient tendance à consommer davantage les séries et films mettant en scène sorcières et autres êtres paranormaux, y sont plus sensibles encore. Ainsi, 53% des femmes de 25-34 ans croient eux envoûtements et à la sorcellerie, contre 23% des femmes de 65 ans et plus et 15% des hommes de 65 ans et plus. « On peut aussi y voir le retour en grâce de la figure de la sorcière dans certains milieux féministes », comme le fit Marlène Schiappa il y a quelques mois de cela, revendiquant dans une tribune que l’on réhabilite la figure de la sorcière afin d'en faire un symbole féministe. La transformation actuelle de l’astrologie en repère identitaire ne devrait pas améliorer les choses. « À travers l’astrologie, estime Louise Jussian, les jeunes parlent le même langage et utilisent les mêmes codes pour se comprendre et ils n’hésitent pas à le montrer, comme en témoignent les réseaux sociaux, notamment Instagram, où sont régulièrement postées des publications sur l’astrologie. »

    Plus largement, on peut aussi voir dans ces croyances ésotériques « des refuges au besoin de croire ».

    Comme le soulignait déjà en 2002 le politologue Daniel Boy dans son article « Les Français et les para-sciences : vingt ans de mesure » de la Revue française de sociologie, « une part de plus en plus importante du public se détache des systèmes de représentations du monde fortement structurés que constituent d’un côté le catholicisme orthodoxe, de l'autre l’athéisme militant. Or, les croyances au paranormal se développent précisément, en l'absence de ces systèmes de représentation du monde. »

  • Une blessure et un mépris de la foi

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    Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur la Libre :

    Le sentiment de ne plus exister

    Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par les croyants comme une blessure et perçu comme un mépris de la foi.

    Que la religion apparaisse dès le berceau de l’humanité, qu’elle soit un signe de l’hominisation du primate que nous sommes, voilà qui fait l’unanimité des historiens. Elle semble bien être une dimension anthropologique constitutive de notre humanité, même s’il y en a d’autres. Mais une tendance apparaît de plus en plus de nos jours, celle de la nier, d’en faire une étape dépassée de notre humanisation.

    Aujourd’hui, il est de bon ton d’accuser les religions de tous les maux, et particulièrement celle de la majorité au moins relative des Belges, la religion catholique. Sans aucune contextualisation historique ni sens de la mesure et à coups de simplismes affligeants, l’Église est traînée devant le tribunal médiatique ou vilipendée dans la conversation des cafés du Commerce entre la troisième et la quatrième chope. Son héritage est présenté comme négatif et les pages noires sont rassemblées en un seul volume, comme si tous les crimes de l’humanité avaient été commandités par Dieu et perpétrés par ses adeptes. J’exagère, bien sûr, réagissant à une caricature par une autre. Mais tout n’est pas faux ! Il n’est pas juste cependant de réduire l’Église à ses abus sexuels - une horreur aux conséquences dramatiques pour les victimes -, comme si elle en avait le monopole, et de ne considérer que les graves erreurs de son histoire que sont, par exemple, l’Inquisition, les croisades et les guerres de religion, oubliant que ces trois faits relèvent tout autant de l’histoire politique que religieuse, les deux étant hélas trop mêlés à l’époque (et pourquoi n’accuser qu’un des deux partenaires ?).

    Une juste autonomie

    La religion fut hégémonique dans toutes les civilisations. C’est une étape de notre histoire. Elle était à dépasser, mais sans jeter pour autant le bébé avec l’eau du bain. Il fallait faire droit aux autres dimensions de notre humaine condition qui étaient sous la coupe des institutions religieuses et de leur hiérarchie. Ainsi les dimensions politiques, philosophiques, scientifiques, artistiques, éthiques. La modernité, c’est l’autonomisation des différentes sphères de l’activité humaine. La date symbolique en France pourrait être la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905. En Belgique, la question avait été traitée dès la Constitution de 1831 en termes de liberté et d’égalité des cultes, État et religions se reconnaissant dans une indépendance réciproque.

    De plus en plus, cependant, les croyants, surtout les pratiquants, ont le sentiment de ne plus exister aux yeux de leur propre pays. Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par eux comme une blessure et perçu, à tort ou à raison, comme un mépris de la foi. Une pétition qui circule dans les milieux chrétiens a déjà recueilli 12 000 signatures. Il n’aura fallu pas moins qu’un arrêt du Conseil d’État, suite à la demande de la communauté juive, pour remédier aux restrictions disproportionnées de l’exercice collectif du culte.

    Une approche critique

    Sur le plus long terme, la question récurrente des cours de religion en est un autre signe. Il y a une volonté manifeste d’en réduire l’espace sinon de les supprimer. Or, la religion est un fait social, quelle que soit la position de chacun à son propos. Le fait religieux, sans confusion avec le prosélytisme, mérite d’être enseigné comme tout autre fait historique, scientifique ou littéraire. On sait la place qu’il a prise dans l’histoire et qu’il occupe dans l’actualité. L’école devrait en permettre une connaissance sérieuse, accompagner une distance critique et préparer à un dialogue vrai. Cela ouvrirait aussi les jeunes à la dimension spirituelle qui, elle, est une caractéristique première de notre humanité. Les religions en ont été et en sont encore un véhicule important de transmission. L’ignorer risque bien de faire le lit des fondamentalismes et des extrémismes et de nous enfoncer dans le matérialisme consumériste et l’individualisme tant décriés, et à raison.

    Lire aussi : Pourquoi nos politiques gomment-ils la dimension spirituelle des citoyens qu’ils représentent ?

  • Liberté des cultes et prévention sanitaire du Covid19 en Belgique: un accord inter-religieux surréaliste

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    Suite à l'arrêt du conseil d'État publié ce mardi et invalidant la mesure interdisant les célébrations religieuses publiques, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a rencontré ce mercredi les représentants des différents cultes.

    Il a été convenu, sous réserve d'un accord de gouvernement ce jeudi et d'un comité de concertation ce vendredi, que les célébrations publiques pourront reprendre dès ce dimanche avec un maximum de 15 personnes dans les églises, mosquées, temples ou synagogues, pour autant qu'il puisse n'y avoir qu'une personne par 10 mètres carrés, précise le cabinet du ministre de la Justice. Cette règle sera la même pour tous les cultes et nécessitera le respect des différentes mesures sanitaires, dont le port du masque.

    Philippe Markiewicz, président du Consistoire Central Israélite de Belgique considère que la rencontre fut "globalement positive". L'accord qui s'y est esquissé permettra de respecter les prescriptions de la religion juive qui enjoignent un minimum de 10 témoins aux mariages, règle qui fut au cœur de l'arrêt du Conseil d'État requis par des juifs. "Cette décision n'est bien sûre pas idéale, mais elle permet un accord entre nous tous, ce qui est le plus important, commente encore Philippe Markiewicz. Le ministre a par ailleurs promis de nous revoir début janvier pour envisager la suite."

    Ref. Les célébrations religieuses publiques pourront reprendre avec un maximum de 15 personnes

    Les représentants des cultes rassemblés par le Ministre de la Justice se moqueraient-ils des attendus de la décision du Conseil d’Etat ?

    Cet arrêt pris en référé invite clairement les parties à mettre fin à la disproportion flagrante entre les exigences sanitaires préventives et celles du respect de la liberté des cultes inscrites dans la constitution et les conventions internationales souscrites par l’Etat belge.

    Il y a en effet lieu de s’interroger sur le sort actuellement réservé aux lieux de culte par les pouvoirs publics, au moment où l’on assiste à la réouverture, par les mêmes pouvoirs, des musées, piscines, échoppes et autre lieux moins essentiels : pour qui a eu l’idée d’arpenter samedi dernier la rue neuve à Bruxelles ou la médiacité à Liège, l’inégalité de traitement tombe sous le sens.

    Le pouvoir du dernier mot appartient en l’occurrence aux pouvoirs exécutif et judiciaire. Affaire à suivre, donc…

    JPSC

     

  • Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020

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    De Jacques Galloy (RCF) :

    Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020.

    Sur base d’une requête en référé introduit par des organisations juives d’Anvers, le Conseil d’Etat a ordonné ce 8 décembre 2020 dans son arrêt n° 249.177 que l’État belge modifie son régime d’interdiction des cultes, à tout le moins provisoirement, de sorte qu’une restriction éventuelle de l’exercice collectif du culte ne soit plus disproportionnée.

    En effet, l’arrêt considère qu’il est question d’une restriction disproportionnée de la liberté de culte du fait que l’autorité n’a même pas prévu la possibilité que l’exercice collectif du culte puisse au moins se dérouler dans certains cas, à titre exceptionnel et sous conditions, le cas échéant uniquement sur demande avec indication du lieu et du moment.

    L’action a été introduite le 4 décembre 2020 par un collectif juif d’Anvers: deux associations propriétaires d’une synagogue anversoise, deux membres pratiquant de la communauté juive d’Anvers ainsi qu’un couple sur le point de se marier le 14 décembre selon la tradition juive. Cette communauté s’apprête par ailleurs à fêter Hanoukka du 10 au 18 décembre 2020 durant laquelle des prières collectives doivent être récitées par dix hommes.

    Ils demandaient en particulier, dans un bref délai, et en étroite consultation avec les différents communautés de foi « à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d’une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect les règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus ».

    Les requérants ont relevé une violation de la liberté religieuse telle que garantie par la constitution belge, le traité européen droits de l'homme (CEDH”) et la Convention sur les droits civils et politiques (“BUPO”). Ils notent que “la reconnaissance de la liberté de culte faisait partie des principales exigences des insurgés belges en 1830. Cette garantie de la liberté de culte est devenue inviolable lors de la discussion de la Constitution de 1831. Les quelques exceptions à l’interdiction du culte ne sont adaptées qu'à une seule communauté de foi, c'est-à-dire les catholiques romains. Ils observent que, même en temps de guerre, les célébrations eucharistiques et l'exercice des sacrements n’ont jamais été interdits. Ces exceptions n’offrent pas de réconfort aux Juifs croyants. Par ailleurs, le fait de regarder un service religieux sur un écran ne permet pas à un croyant catholique, par exemple, de recevoir la communion,ou de permettre le déroulement de certaines traditions religieuses des Juifs orthodoxes. Par exemple, la prière juive doit absolument se faire en présence physique de dix hommes.”

    Les demandeurs notent que “dans l'obscurité et le froid les mois d'hiver pendant lesquels les contacts sociaux ont été considérablement réduits, ils ont un besoin particulier de sens et de spiritualité. En outre, depuis plus de 2 000 ans à la même époque en décembre ont lieu des fêtes religieuses qui peuvent être célébrées, priées dans la synagogue.”

    Ils pensent que le gouvernement a eu le temps depuis le mois de mars d’élaborer des mesures proportionnées et dénoncent le manque de proportionnalité des mesures drastiques édictées. Les effets précis de certaines mesures ne peuvent être estimés avec une certitude scientifique totale, et les pouvoirs publics, agissant en appliquant le principe de précaution, optent pour des mesures fortes. L’interdiction pure et simple ne tient pas compte des protocoles mis en place et consciencieusement appliqués durant la période entre le premier et deuxième lockdown. Par ailleurs, il n'y a pas d'interdiction de mouvements non essentiels ou de visite de lieux non essentiels, ce qui permet la libre circulation dans l'espace public. Bref, les mesures gouvernementales doivent être davantage proportionnées.

    L’arrêté ministériel prévoit comme exceptions à l’interdiction de cultes d’une part la possibilité de mariage à 5 personnes maximum et d’autre part la retransmission filmée de cultes. Or, pour une cérémonie de mariage juif, au moins dix hommes juifs (un "minjan") doivent être présents. Par ailleurs, la foi juive ne permet pas de filmer dans une synagogue pendant que les gens prient ni que ces images soient diffusées à tous les croyants.

    En conclusion, le Conseil d'État ordonne, “à titre de mesure provisoire, que le défendeur remplace, au plus tard le 13 décembre 2020, les articles 15(3) et 15(4), et 17 de l'arrêté ministériel du 28 octobre 2020 concernant "les mesures urgentes visant à contrôler la propagation du coronavirus COVID-19", telle que modifiée par les décrets ministériels du 1er novembre 2020 et le 28 novembre 2020, par des mesures qui ne restreindront pas indûment l'exercice du culte. Il invite les différentes communautés de foi à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d'une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect des règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus".

    Source : http://www.raadvst-consetat.be/?page=news&lang=fr&newsitem=648
    Lisez l'arrêt complet en français deepl.com : https://www.pourlamesse-voordemis.be/decision-du-conseil-detat-besluit-van-de-raad-van-state/

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • Belgique : une reprise des célébrations religieuses à l'ordre du jour ?

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    Reprise des célébrations religieuses : les représentants des cultes rencontreront le ministre de la Justice la semaine prochaine

    Il ressort de cet article (réservé aux abonnés de la Libre) que :

    - L’ensemble des représentants des cultes et de la laïcité seront reçus dans le courant de la semaine prochaine par le ministre de la Justice en charge des cultes, le libéral Vincent Van Quickenborne (Open VLD).

    - Cette réunion se tiendra dans le cadre du dialogue régulier entre le ministre et les représentants des cultes reconnus, précise-t-on prudemment du côté du cabinet. Il s’agit donc d’un dialogue préalable mais qui n’augure en rien un prochain assouplissement des règles prises dans le cadre du comité de concertation.

    - Les cultes se rendront au cabinet en front commun et veulent emprunter le chemin du dialogue avec les autorités, et non celui de l’affrontement juridique, comme ce fut par exemple le cas en France de la part des évêques locaux.

    - Les évêques de Belgique devront trouver le juste ton (...) face à leurs troupes, dont près de 10 000 diacres, prêtres, religieux et laïcs (dont l’évêque de Liège Mgr Jean-Pierre Delville) ont signé cette semaine une lettre ouverte au Premier Ministre, appelant à la reprise des célébrations.

    - La rapidité et l’ampleur de la récolte des signatures soutenant cette lettre ouverte, à tous les étages de l’Église et dans toutes les provinces, a surpris les catholiques eux-mêmes.

    - Le cdH bruxellois demande lui aussi la reprise des célébrations, comme on peut le lire ce vendredi sur le site de La Capitale."