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Religions - Page 40

  • Le pape en Irak : Abraham, notre père commun ?

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le pape en Irak, l'enjeu d'Abraham

    05-03-2021

    Le pape François arrive aujourd'hui en Irak pour un pèlerinage "sous le signe du père Abraham". Dans un pays dévasté par la guerre et la haine religieuse, c'est un appel à la coexistence pacifique dans la reconnaissance d'une fraternité commune entre chrétiens et musulmans. Mais le pape doit surmonter le double risque d'un appel qui ignore la situation politico-militaire réelle et d'un syncrétisme qui censure la diversité de la conception de Dieu, à commencer par la figure d'Abraham lui-même.

    En attendant l'arrivée du Pape

    Un pèlerinage "sous le signe du père Abraham, qui unit musulmans, juifs et chrétiens en une seule famille" : c'est ainsi que le pape François a défini le voyage historique en Irak qui commence aujourd'hui. Et le rendez-vous le plus symboliquement important de ce voyage est certainement celui de demain à Ur des Chaldéens, lieu de la vocation d'Abraham, point de départ d'un voyage qui devait conduire à la Terre promise. Le Pape indique un chemin de réconciliation, la reconnaissance d'une fraternité qui passe avant toutes les divisions et les différences, dans une terre dévastée par une guerre dont les chrétiens sont les premières victimes (...).

    Mais la référence au père Abraham, aussi suggestive soit-elle, risque d'être tragiquement simpliste et contre-productive si elle ne s'accompagne pas d'une double prise de conscience de la situation concrète en Irak et des conceptions différentes que les chrétiens et les musulmans ont d'Abraham lui-même, pour ne pas parler de Dieu.

    Quant à la situation sur le terrain, il est clair que la paix et la coexistence ne pourront jamais être fondées sur la dénonciation générique de la violence entre différents groupes ethniques et religieux. Les choses doivent être appelées par leur nom, les persécutés et les persécuteurs, les milices et les armées d'occupation et les personnes sans défense contraintes de fuir ne peuvent être mis sur le même plan. C'est pourquoi la semaine dernière, le père Rebwar Basa a invoqué comme modèle souhaitable le discours que Jean-Paul II a prononcé en Sicile contre la mafia, invitant les assassins à se convertir.

    Après la défaite d'Isis en 2017, ce sont les milices chiites qui ont empêché les chrétiens de retourner chez eux dans la plaine de Ninive. Dans la NBQ du 26 février, Don Aisen Elia Barbar a mis en garde à juste titre contre une probable exploitation par les dirigeants chiites et le risque que l'enthousiasme pour la visite du Pape fasse oublier la situation réelle des chrétiens irakiens, qui n'a jamais été aussi proche de l'extinction sur cette terre qu'ils ont habitée depuis l'époque de l'Eglise apostolique et où ils parlent encore la langue de Jésus.

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  • Qui sont les chrétiens d'Irak ?

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    De Radio Vatican via zenit.org :

    « Qui sont les chrétiens d’Irak? », réponses de Radio Vatican

    Moins de 2 % de la population, soit 400 000 personnes

    ***

    «Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, (…) Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu» (Ac 2, 9.11). Le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres témoigne de l’évangélisation de la Mésopotamie, territoire de l’Irak actuel, dès les temps apostoliques.

    Les premiers siècles: une Église missionnaire

    Les chrétiens irakiens sont donc les héritiers d’une implantation religieuse très ancienne, bien antérieure à la naissance de l’islam au VIIe siècle. L’Église chaldéenne a été fondée à Babylone par saint Thomas, en route vers l’Inde, et par ses disciples, parmi lesquels Addaï et Mari. Ils évangélisèrent des païens et des juifs exilés. Vers l’an 70 après Jésus-Christ, une église est déjà construite à Séleucie; vers 90, l’Église est établie à Arbèle et Adiabène, au nord de l’actuel Irak, comme le relève Mgr Petrus Yousif, Professeur à l’Institut Catholique de Paris et à l’Institut Pontifical Oriental de Rome. Elle s’appelle alors « Église de l’Orient ». Les communautés grandissent, et au début du IVe siècle se concrétise l’unification hiérarchique, alors même que les persécutions persanes se déchaînent.

    En 345, le Patriarche envoie une grande mission au Malabar (en Inde), une région déjà évangélisée par saint Thomas. À partir de 646, commence une véritable épopée missionnaire vers la Chine, puis la Mongolie. L’Église d’Orient parvient jusqu’en Mandchourie, à Sumatra et aux frontières du Japon à l’Est, jusqu’à Chypre à l’Ouest et jusqu’au Yémen au Sud. Aux XIIe et XIIIe siècles, l’Église d’Orient compte plus de 200 diocèses et représente la moitié de la chrétienté en nombre de fidèles et en superficie.

    De grandes écoles catéchétiques et théologiques se mettent en place, comme celles d’Édesse, d’Antioche et de Nisibe. D’illustres auteurs contribuent au rayonnement de ces centres de production littéraire et spirituelle, tels que saint Éphrem.

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  • Le pape en Irak : un "voyage historique"

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    Pope Plans Historic Visit To Iraq As Its Christian Populations Dwindle |  KPBS

    Du Père Charbel Eid en Opinions sur le site de la Libre :

    Le voyage du Pape en Irak sera historique pour le Moyen-Orient

    Du 5 au 8 mars, François se rend en Irak pour un voyage qui marquera les esprits, et au cours duquel il posera des gestes symboliques et concrets pour soutenir les chrétiens d’Orient et encourager le dialogue avec l’islam.

    Du Père Charbel Eid, coordinateur des opérations pour l'aide à l'Eglise en détresse (AED) au Moyen-Orient

    Ce vendredi 5 mars, le pape François atterrira en Irak pour son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la pandémie, mais surtout pour un voyage historique, notamment à Mossoul et sur la plaine de Ninive occupée par les djihadistes du groupe État islamique entre 2014 et 2017. Ce séjour marquera les esprits pour plusieurs raisons qu’il est important de rappeler.

    La première est qu’il constituera un encouragement sans précédent pour les chrétiens d’Irak, qui n’ont reçu la visite d’aucune personnalité gouvernementale étrangère depuis plus de cinq ans. Or, cette communauté fut l’une des cibles privilégiées d’organisations terroristes et, par d’insoutenables persécutions, fut largement forcée de fuir le pays pour ne jamais y revenir tant les tensions restent importantes et les infrastructures publiques détruites. Ainsi, jusqu’en 2003, l’Irak comptait un million et demi de chrétiens. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000, selon l’ONG Hammourabi, qui milite pour la défense des droits de la minorité chrétienne.

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  • "Touche pas à mon culte" : une banderole suspendue sur les échafaudages du Palais de Justice de Bruxelles

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    Lu sur le site de la Libre :

    Une banderole "Touche pas à mon culte" suspendue sur les échafaudages du Palais de justice de Bruxelles

    L'action précède de quelques heures le Comité de concertation de ce vendredi.

    Ce vendredi matin, quelques heures avant une nouveau Comité de concertation qui doit statuer sur la prolongation ou non de mesures sanitaires, une banderole "Touche pas à mon culte" a été suspendue sur les échafaudages du Palais de justice de Bruxelles.

    Pour l’instant, l’action n’a été revendiquée par aucun des groupes qui ont organisé des manifestations (autorisées celles-là) ces dernières semaines, et deux pétitions qui ont recueilli plus de 10 000 signatures.

    Ce qui indigne ces croyants est le nombre des 15 personnes maximum autorisées à se tenir dans un édifice religieux, quelle que soit sa taille ou le nombre de ses pièces. Les manifestants, comme les évêques par la voie officielle, demandent donc à ce que cette jauge soit proportionnelle à la taille des édifices religieux, comme c’est le cas pour les magasins par exemple.

    Seront-ils entendus ce vendredi ? Ce n’est pas certain. À tel point que les chefs des cultes "demandent que les mesures soient revues pour le 25 mars", soit quelques jour avant la Pâque juive et la Pâques chrétienne, pouvait-on lire ce jeudi soir sur le site Cathobel.

    Sans que l’on puisse objectivement quantifier la gronde, cette attente fâche un nombre croissant de croyants de différentes confessions. Ils sont de plus en plus nombreux à témoigner auprès de La Libre de leur incompréhension devant cette mesure qu’ils jugent illogique face aux jauges permises dans les centres commerciaux notamment ; ils se disent également déçus "du peu de considération" avec laquelle le monde politique tiendrait la dimension spirituelle de leur vie.

  • La reprise des cultes : le 25 mars ou la semaine des quatre jeudis ?

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    De

    Cultes : une demande en attente

    Crédit photo : (C) basilique de Koekelberg

    Accueillir plus de pratiquants selon la taille de l’église: un leitmotiv pour le 25 mars?

    Toutes confessions confondues, des voix se font de plus en plus entendre dans la rue, sous forme de pétitions mais aussi dans les coulisses du ministère de la Justice qui est . Ceci afin d’assouplir la  de 15 personnes dans les lieux en fonction de leur taille. Les évêques confirment avoir adressé une lettre allant dans ce sens à leur ministre de tutelle et au Premier ministre.

    ll s’agit donc d’une nouvelle lettre, adressée par les chefs des différents cultes en vue des mesures qui seront présentées par le  comité de concertation de ce vendredi 26 février.  Ils demandent une fois de plus (voir Les cultes veulent plus de dialogue  et d’adaptation) de revoir la jauge de 15 personnes en fonction de la taille des édifices. Tommy Scholtes explique qu’ils rappellent d’abord que beaucoup de personnes vivent la situation actuelle comme une difficulté. « Tant les chefs de cultes que les pratiquants ont besoin de perspective », dit-il.

    Même s’il n’y a pas eu de communiqué officiel sur le sujet, les évêques ne restent pas les bras croisés. « Il y a des rencontres par zoom avec le ministre responsable des cultes, Vincent Van Quickenborne (MR). Nous essayons que tout le monde soit aligné même si ce n’est pas facile de parler d’une seule voix. Les chefs de cultes demandent en tout cas de pouvoir faire partie du débat. En ce qui concerne l’Eglise catholique, nous assurons une présence effective auprès du ministre; côté francophone, Mgr Harpigny veille à être présent. »

    Les chefs de culte demandent donc que les mesures soient revues pour le 25 mars. Leur souhait: en fonction de la taille des édifices, que les célébrations puissent accueillir jusqu’à cent personnes. La requête des évêques va donc dans le sens de la demande du mouvement « Libérez nos cultes », à savoir  « revenir à un protocole sanitaire plus juste » mais, précise Tommy Scholtes, « nous ne voulons pas apparaître comme ceux qui savent mieux que les autres. Nous voulons être solidaires et voir quels sont les assouplissements possibles. »

    Pourquoi le 25 mars? « Tout d’abord il est sans doute encore trop tôt pour envisager d’élever la jauge de 15 personnes et d’autre part c’est juste avant la Pâque juive et la fête de Pâques chrétienne ». Tommy Scholtes explique que, tant que chiffres ne sont pas franchement à la baisse, il n’est pas question de demander une exception. « Comparé aux secteurs de l’Horeca et culturel, nous avons la chance que les églises ne soient pas fermées; on peut célébrer mais avec peu de monde ».

    Les évêques et tous les chefs de culte espèrent donc être entendus et, bien sûr, que la situation sanitaire s’améliore.

  • Cultes : les mesures sanitaires seront-elles modifiées ce vendredi ?

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre (extrait) :

    (...) Ce vendredi, les mesures sanitaires seront-elles revues en la matière (pour les cultes) ? Nul ne le sait encore. "Les chefs des cultes reconnus ont adressé une nouvelle lettre au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne" (Open VLD), précise Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique. "Nous pensons que notre proposition est raisonnable. Nous ne demandons pas un assouplissement des règles, mais le fait qu'elles soient plus cohérentes entre elles, et que nous puissions donc ouvrir nos portes en fonction de la taille des édifices, comme c'est le cas dans les grandes surfaces. Nous constatons aussi que les Belges souffrent des mesures, et nous sommes convaincus que s'ils sont soutenus, aussi spirituellement, ils pourront mieux les affronter et plus longuement les respecter."

    Lors des dernières entrevues avec les chefs des cultes reconnus, le ministre de la Justice n'a jamais donné suite à leurs demandes, "mais il a promis que dès que des mesures d'assouplissement seraient prévues, les cultes seraient parmi les premiers concernés", ajoute Tommy Scholtès. Une promesse qui ne permet pas encore de savoir quand la basilique de Koekelberg, les églises, mosquées ou synagogues du pays retrouveront plus de 15 pratiquants.

  • Belgique : les maisons de religieux exclues des priorités de vaccination contre la pandémie de coronavirus

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    Les Belges sont-ils tous égaux devant les normes sanitaires ministérielles et autres relatives à la pandémie de coronavirus ? Après le numerus clausus impraticable limitant à 15 le nombre de fidèles autorisés à prendre part ensemble à un acte du culte dans une église, quelle qu’en soit la dimension, les pouvoirs publics en Wallonie et à Bruxelles auraient, maintenant, exclu des priorités de vaccination les résidents des maisons de repos de congrégations catholiques constituées pour les religieuses et religieux âgés. Un article de Sarah Poucet publié par le site web « cathobel » ce 24 février 2021 :

    mains-agees-275x150.jpg« Les maisons de repos de congrégations catholiques, accueillant religieux et religieuses, ne sont pas comprises dans les premières phases des plans de vaccinations bruxellois et wallon, alors que les maisons de repos classiques le sont. Discrimination ? L’affaire sera bientôt discutée au Parlement wallon.

    La Maison Saint-Claude La Colombière, située à Bruxelles, accueille une quarantaine de jésuites âgés qui terminent leur vie dans une maison qu’ils partagent. Comme dans des maisons de repos ordinaires, les résidents bénéficient de soins infirmiers avec un personnel soignant, de cuisine et d’entretien. Pourtant, les résidents de cette maison ne sont pas encore vaccinés. Après s’être adressé à Iris Care, en charge de la vaccination à Bruxelles, les responsables de l’établissement ont reçu une réponse indiquant que le vaccin arriverait en février. Depuis, plus de nouvelles et aucun vaccin à l’horizon. Si la Colombière a décidé de ne pas s’inquiéter et d’attendre patiemment, ce n’est pas le cas de tous les lieux de séjour pour religieux et religieuses. En effet, ils sont tous écartés des premières phases des campagnes de vaccination (wallonne et bruxelloise) qui concernent les homes et les collectivités comme les maisons pour personnes handicapées.

    Le Coreb, la Conférence des Religieux et Religieuses en Belgique, a décidé de fédérer les inquiétudes des différentes congrégations. Elle a envoyé ce vendredi 19 février une lettre aux ministres de la santé, dont Franck Vandenbroucke (sp.a), demandant que ces 1750 religieux et religieuses tout comme le personnel soignant de ces établissements, soient reconnus comme personnes à risque. Elle demande de mettre fin à cette différence de traitement avec les homes traditionnels en procurant rapidement le vaccin aux médecins référents de chaque communauté.

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  • Ils ont manifesté pour un assouplissement des mesures limitant les cultes

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    De l'Avenir.net :

    Juifs, musulmans et chrétiens manifestent à Bruxelles pour un assouplissement

    21 février 

    Des représentants des cultes juif, islamique et chrétien ont manifesté, dimanche, aux abords de la gare centrale à Bruxelles, pour réclamer des assouplissements aux mesures sanitaires qui touchent actuellement les cultes.

    Ils dénoncent notamment la limite de 15 personnes, qui selon eux entrave la liberté de culte, et demandent qu’elle soit adaptée.

    Depuis un arrêt du conseil d’État de début décembre, les lieux de culte sont accessibles et l’exercice collectif du culte y est autorisé. Les rassemblements y sont toutefois limités à 15 personnes, peu importe la taille ou le nombre de pièces dans le bâtiment de culte. Les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans accomplis et le ministre du culte ne sont pas pris en compte.

    Les opposants à ces mesures jugées trop restrictives rappellent que la liberté de religion est garantie par la Constitution. Ils demandent également que la limitation du nombre de personnes au sein d’un lieu de culte tienne compte de la taille du bâtiment. Ils soulignent encore qu’il y a quelques mois, alors que la situation sanitaire n’était pas moins grave qu’actuellement, jusqu’à 200 personnes étaient admises lors d’une célébration religieuse.

  • Va-t-on enfin entendre les cultes ?

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    D'

    Les cultes seront-ils (cette fois) entendus ?

    Revenir à un protocole sanitaire plus juste, c’est la demande adressée par des milliers de chrétiens, juifs et musulmans, signataires d’une nouvelle pétition adressée au gouvernement.

    Une nouvelle pétition a été lancée mercredi dernier. Elle circule sur les réseaux sociaux et dans les lieux de culte, pour demander que les mesures restrictives à la fréquentation des églises, synagogues et mosquées soient assouplies. Les initiateurs de cette pétition « Libérez nos  » veulent ainsi montrer au  qu’un grand nombre de croyants demandent la suppression de cette limite de 15 personnes par office. Le premier protocole sanitaire qui avait été établi l’année dernière après le déconfinement prévoyait une limite définie en fonction de la taille de l’édifice, qui allait jusqu’à 200 personnes, tout en respectant évidemment le port du masque, gel hydroalcoolique, distances entre les fidèles… La pétition rappelle que : « Un élargissement du nombre de personnes pouvant participer au culte est possible tout en prenant de justes mesures sanitaires. »

    Le père Marc Leroy, responsable de la pastorale francophone de la basilique de Koekelberg, est à l’initiative, avec d’autres, de cette pétition : « Dans quelques jours, se tiendra le prochain comité de concertation. Nous espérons pouvoir récolter un maximum de signatures pour montrer qu’il y a tout un peuple derrière. Des centaines de milliers de personnes pour qui Dieu a une place essentielle. » Des citoyens chrétiens, juifs et musulmans font cause commune à travers cette pétition mise en ligne depuis le 16 février.

    Se faire entendre

    Si l’objectif de 25.000 signatures était atteint, les initiateurs de cette mobilisation citoyenne pourraient aller la porter au Parlement pour faire entendre la voix des cultes. Lors des 24 premières heures, près de 5.000 signatures avaient déjà été récoltées. Du côté catholique, beaucoup de prêtres s’y sont engagés ainsi que Mgr Jousten, évêque émérite de Liège. Cette mobilisation prendra une autre forme visible ce dimanche puisqu’une délégation de 100 personnes représentatifs des différents cultes se rassemblera au carrefour de l’Europe.

    Le père Marc Leroy confie au micro de Régine Kerzmann (RCF Liège), la genèse de cette initiative

    http://audiostream.cathobel.be/uploads/2021/02/210219_Marc_Leroy.mp3

    La pétition en cours ainsi que la manifestation de dimanche prochain sont les nouvelles tentatives pour que les cultes soient reconnus lors des décisions gouvernementales dans la crise du coronavirus. Mi-janvier, une lettre avait été adressée de la part des représentants des cultes, au ministre de la Justice. Aucune réponse n’avait été apportée en retour. Et même plus grave, une heure avant que les représentants des cultes soient reçus au ministère, l’arrêté fixant les mesures sanitaires pour les cultes était publié. « Nous avons vu comment les évêques sont peu considérés« , résume le père Marc Leroy en colère. « Nous représentons aussi une activité essentielle« , ajoute-t-il

  • Invitation à signer une pétition pour libérer les cultes des restrictions imposées actuellement

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    Libérez nos cultes - Bevrijd onze erediensten - Entfesseln unserer Gottesdienste

    Citoyens juifs, musulmans et chrétiens, nous dénonçons la limitation actuelle du culte à 15 personnes.

    Le 26 janvier 2021, l’arrêté ministériel renforçant cette mesure a été publié une heure avant la rencontre prévue entre les représentants de nos différents cultes et le ministre compétent. Cela témoigne du peu d’estime pour nos représentants et à travers eux de chaque fidèle qu’ils représentent.

    Il y a quelques mois, alors que la crise sanitaire n’était pas moins grave et que les limites étaient plus larges (allant jusqu’à 200 par lieu de culte), le protocole négocié entre les représentants de culte et les autorités, garantissait la sécurité sanitaire. Les croyants l’ont respecté : distanciation, gel hydroalcoolique, masques, sens de circulation.

    Un élargissement du nombre de personnes pouvant participer au culte est donc possible tout en prenant de justes mesures sanitaires.

    La constitution garantit la liberté de culte. Dans les faits, une limitation du culte à 15 ne garantit pas cette liberté.

    Nous réclamons donc que cette jauge des 15 personnes soit modifiée et qu’il soit tenu compte de la superficie des lieux de culte.

    https://www.petitionenligne.be/liberez_nos_cultes_-_bevrijd_onze_erediensten_-_entfesseln_unserer_kulte?s=82949087

  • Inde : rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Protestations de chrétiens après l'introduction de rites et prières hindous obligatoires dans les écoles publiques et privées

    16 février 2021  

    New Delhi (Agence Fides) – Au sein du territoire fédéral Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu, dans l'ouest de l'Inde, dans toutes les écoles, les élèves de tout niveaux auront l'obligation de célébrer le Vasant Panchami (festival hindou qui marque la préparation à l'arrivée du printemps), en vénérant la déesse Saraswati (déesse de la connaissance). C'est ce que dispose une circulaire émise par les autorités compétentes et envoyée à toutes les écoles, circulaire qui a créé un malaise parmi les enseignants et les élèves qui ne sont pas de religion hindoue ainsi qu'au sein des instituts privés. Ainsi que l'a appris l'Agence Fides, le United Christian Forum (UCF), organisation qui promeut les droits fondamentaux et civils, a fait appel au gouvernement afin qu'il retire la directive ordonnant d'adorer les divinités hindoues. « La communauté chrétienne de Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu souffre à cause de la directive » a déclaré à Fides A. C. Michael, coordinateur national de l'UCF.

    Suivant la circulaire en question, toutes les écoles, publiques et privées – y compris les établissements chrétiens – doivent organiser le programme de la festivité, rendant hommage à la divinité et présenter ensuite un rapport de conformité accompagné de photographies d'ici le 17 février. La directive comprend la récitation de formules de prières hindoues et des rituels hindous dans toutes les écoles.

    La communauté chrétienne voit l'actuelle circulaire comme « une manière de limiter la pratique de sa propre foi et comme une violation de sa liberté ainsi que du droit d'administrer ses propres institutions » souligne A.C. Michael, responsable laïc catholique. La conduite de l'administration – affirme-t-il - « porte gravement atteinte à la liberté de religion et à la liberté d'instituer et d'administrer des institutions éducatives, prérogatives garanties par la Constitution indienne, en tant que garantie pour toutes les minorités religieuses ».

    « La communauté chrétienne, qui aime la paix, prie afin que l'Inde continue à prospérer et que le tissu séculaire de notre terre pluraliste demeure intact. Au nom de la communauté, le United Christian Forum demande à l'administration et à la Direction de l'Instruction de retirer immédiatement cette circulaire » note A.C. Michael.

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  • Le nouveau directoire pour les affaires religieuses en Chine : une véritable gifle en pleine figure pour le Vatican

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Sur la nomination des évêques, la Chine fait cavalier seul.  Et le Pape s’incline

    « Une véritable gifle en pleine figure pour le Vatican ».  Voilà comment Bitter Winter, le journal en ligne numéro un au monde spécialisé dans l’information sur les religions en Chine, présente le texte intégral du nouveau directoire publié par l’Administration d’État pour les affaires religieuses pour rassembler dans une base de données unique toutes les informations sur le personnel religieux présent dans le pays et en pousser le contrôle jusqu’à un niveau quasiment Orwellien.

    > Enter the “Administrative Measures for Religious Clergy”: Be Afraid, Be Very Afraid

    À l’article 52 du directoire, on trouve de tout.  Par exemple, que la réincarnation d’un lama bouddhiste doit être autorisée par le Parti communiste chinois.

    Mais concentrons-nous sur l’article 16, celui qui concerne les évêques catholiques, leur nomination, leur consécration et leur reconnaissance officielle.

    Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège et la Chine ont signé un accord provisoire et secret sur la nomination des évêques, renouvelé pour deux années supplémentaires le 22 octobre 2020, un accord que le Pape François – dans son discours du 8 février de cette année au corps diplomatique – a défini comme étant « essentiellement pastoral », émettant le souhait « que le chemin entrepris se poursuive, dans un esprit de respect et de confiance réciproque, pour contribuer davantage à la résolution des questions d’intérêt commun ».

    Mais à lire le directoire qui vient d’être publié par l’Administration d’État pour les affaires religieuses, il n’y a absolument rien de pastoral.  Les modalités de nomination des évêques sont entièrement dans les mains des autorités de Pékin, à travers leur bras armé qu’est l’Association patriotique des catholiques chinois et ce collège épiscopal fantoche qu’est la Conférence des évêques catholiques chinois, non reconnue par Rome.

    La procédure part d’une « élection démocratique » du nouvel évêque de la part de la « communauté catholique » du lieu, elle se poursuit par « l’approbation » de la nomination de la part de la pseudo-conférence épiscopale, et aboutit par la « consécration » de la part d’un évêque aligné et est couronnée par l’enregistrement officiel du nouvel élu dans la base de données qui le contrôlera jusqu’à la tombe.

    Et le Pape ?  Et le Saint-Siège ?  Pas un mot, comme s’ils n’avaient pas voix au chapitre.

    Voici ce que prévoit l’article 16 du directoire :

    « Les évêques catholiques sont approuvés et consacrés par la Conférence des évêques catholiques chinois.  L’Association patriotique des catholiques chinois et la Conférence des évêques catholiques chinois rempliront, dans les vingt jours après la consécration de l’évêque, le formulaire pour la classification d’un évêque catholique et le remettront pour enregistrement à l’Administration d’État pour les affaires religieuses, en fournissant les documents suivants :

    1. Une copie de la composition de ménage de l’évêque et une copie de sa carte d’identité.
    2. Une déclaration émise par la communauté catholique de la province, de la région autonome ou de la municipalité sous l’autorité directe du gouvernement central sur l’élection démocratique de l’évêque.
    3. Une lettre d’approbation de la Conférence des évêques catholiques chinois.
    4. Le certificat de la consécration de l’évêque signé par l’évêque consécrateur.

    Le formulaire d’enregistrement des évêques catholiques sera exclusivement celui fourni par l’Administration d’État pour les affaires religieuses. »

    Ce directoire entrera en vigueur le 1er mai prochain.  Après cette date, rien ne laisse présager que le bilan de l’accord entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques sera meilleur que ce qu’on a enregistré jusqu’ici :

    > Loin dans le rouge.  Le bilan décevant de deux années d’accord avec la Chine