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Culture - Page 106

  • Y a-t-il une idéologie commune des médias ?

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    Nous  remercions Paul Vaute, licencié-agrégé en histoire et en communication, et journaliste professionnel honoraire, de nous partager cette étude éclairante et documentée sur le monde médiatique :

    Y A-T-IL UNE IDÉOLOGIE COMMUNE DES MÉDIAS ?

       Selon l'expression consacrée, le réalisateur verviétois Bernard Crutzen a fait le buzz en quelques jours, fin janvier, avec son documentaire intitulé Ceci n'est pas un complot, diffusé sur Internet [1]. Le succès ne s'est pas démenti depuis. Consacré au traitement par les médias de l'actuelle crise sanitaire, ce film de septante minutes entend démontrer que la plupart des journalistes se sont faits, en la matière, les relais des autorités politiques, sans distance et sans critique. La thèse de l'auteur, telle qu'il l'expose, est que "le traitement médiatique déroule le tapis rouge pour ceux qui rêvent d'une société hygiéniste et sécuritaire, pour laquelle nous n'avons pas voté".

       Il est bien sûr légitime et même salutaire de dénoncer les outrances anxiogènes auxquelles cèdent trop souvent des professionnels de l'information – ainsi d'ailleurs que des non-professionnels opérant dans les réseaux sociaux. Mais leurs motivations et les effets qu'ils produisent, escomptés ou non, sont beaucoup plus complexes et plus diversifiés que Crutzen ne l'envisage. Les médias, publics comme privés, sont notamment en quête d'audience et leurs gestionnaires savent depuis Marshall McLuhan, et même avant, qu'il est plus rentable de s'adresser au cerveau droit des individus, celui des émotions, qu'à leur cerveau gauche, celui de la raison.

       Plus fondamentalement, si une méfiance assez généralisée entoure aujourd'hui la presse, la radio et la télévision – pour s'en tenir aux trois piliers encore provisoirement principaux –, ce n'est que partiellement en raison de leur allégeance supposée au pouvoir, ou à l'opposition, ou à tel ou tel parti ou obédience. Les influences économiques et politiques, armées des leviers de la publicité et des subventions, existent certes, et on a plus de chance de trouver le Graal à Walibi qu'un journal totalement indépendant dans nos press shops. Mais il existe, malgré tout, encore un peu de pluralité. Ainsi, on ne peut pas dire que les objections aux mesures de confinement ou à leur trop grande sévérité, venant entre autres des acteurs économiques et culturels, n'ont pas été répercutées. On ne peut pas prétendre que les situations de détresse engendrées par lesdites mesures n'ont pas trouvé écho. Dans un autre registre, on ne peut pas soutenir que les faits de corruption, de faux, d'abus de biens sociaux…  dont se sont rendus coupables des personnalités de toutes couleurs en Belgique n'ont pas reçu une couverture médiatique proportionnée à leur importance.      

       Ce qui est ici en cause n'est pas une question d'adhésion ou d'indocilité au "système", et pas davantage de dosage dans la parole donnée aux différentes structures idéologiques et convictionnelles. Ce fut trop souvent la limite des débats portant sur l'objectivité à la RTB(F), récurrents à partir des années '70 du siècle dernier. Il s'est trop souvent agi de calculs d'apothicaire quant aux temps d'antenne accordés aux représentants et aux positions des différents partis, le tout pondéré selon les heures de haute ou de basse écoute, sans oublier l'ordre de passage des avis contradictoires (à qui le dernier mot ?). Ces critères quantitatifs ne permettent pas d'appréhender des modi operandi beaucoup plus subtils. Car le militantisme implicite de maints ténors du micro ou du petit écran n'est pas celui des tribunes électorales. Il se soucie beaucoup moins de la composition des futures enceintes parlementaires que de promouvoir une vision des enjeux sociaux, sociétaux, culturels, éthiques, internationaux..., notamment par la hiérarchisation des sujets traités, les angles de vue, les montages, les rapprochements suggérés, jusqu'au choix même des mots et aux signes non verbaux.

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  • Parce que c'est aujourd'hui Satan qui mène le bal !

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    De Pascal Dasseleer sur son blog tout neuf que nous vous recommandons chaleureusement en lui souhaitant tout le courage nécessaire pour la maintenance de cette nouvelle tribune :

    De Charybde en Scylla

    Pourquoi courir de Charybde en Scylla ? Parce que le « monde » va de pis en pis. Ce qui demeure de la civilisation chrétienne occidentale, née à partir du VIème siècle sur les décombres du monde antique, est en train de mourir sous nos yeux. Cet écroulement n’est pas neuf : il a été initié il y a déjà plusieurs siècles. Mais, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il connaît une accélération peu commune pour s’imposer aujourd’hui avec une évidence qui n’est plus contestable. Je ne suis ni prophète, ni devin ; et je ne tire ni les cartes, ni ne possède aucune boule de cristal : cet effondrement pourrait donc encore durer un certain temps, mais il semble acquis que nous marchions à pas lents et décidés vers le gouffre. L’éclipse de l’intelligence et la profonde irrationalité qui en découle, le mensonge, la confusion des esprits, la dépravation des mœurs, le mépris de la vie humaine et le meurtre légal, le cynisme, l’hypocrisie et l’arrogance des gouvernants, les démissions, la veulerie et la lâcheté de ceux qui ont le pouvoir de réagir atteignent aujourd’hui des sommets. D’aucuns diront qu’il en fut toujours ainsi et il est en effet certain que, depuis sa chute, le monde n’a rien eu et n’aura jamais rien d’un paradis. Mais l’histoire humaine a connu des périodes de croissance et d’épanouissement et d’autres de décadence avérée. Il semble que notre époque compte plutôt au rang des secondes. C’est aujourd’hui Satan qui mène le bal !

    lire la suite sur le blog De Charybde en  Scylla

  • Le Doyen d'Arlon : "je ne veux plus me taire devant les incohérences des mesures et le mépris dont culte et culture sont l’objet"

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    De cathobel.be :

    OPINION – Culte et culture, des essentiels, que diable !

    Depuis un an, les orientations choisies, les décisions prises, le vocabulaire utilisé, voire labellisé, révèlent une certaine conception de l’être humain qui nous pose question. Parmi celles-ci, qu’en est-il de l’essentiel pour vivre ou survivre ? Peut-on se contenter de ce qu’offrent les commerces dits essentiels, les déplacements dits essentiels, les relations dites essentielles… ?

    Certes, préserver la santé des citoyens est une intention plus que louable. Alors qu’aujourd’hui le déconfinement s’amorce timidement, le monde de la culture proteste avec raison en s’affirmant le parent pauvre des décisions successives. En tout temps, la culture nous est précieuse. Elle permet de prendre de la hauteur, d’interpeller, de critiquer et sert de garde-fou à une instrumentalisation de l’être humain aux seules fins économiques ou techniques. La culture ne serait-elle pas du registre de l’essentiel ?

    Et le spirituel, qu’en est-il ? Ne risque-t-il pas d’être remisé au vestiaire ? Pendant ces jours de pandémie, les cultes, comme on les désigne officiellement, n’ont guère droit au chapitre. Pourtant, l’actualité touche directement leur raison d’être : le sens de la vie, la cruauté de la mort, l’épreuve de la souffrance … Ceux qui ont interrogé leur foi, écouté une Parole de Vie, accueilli la paix intérieure, se sont laissés réconforter par la prière, ont mesuré que la dimension spirituelle n’a rien de secondaire, qu’elle est même vitale. Osons l’affirmer : le spirituel est de l’ordre de l’essentiel pour vivre en humain.

    Or, les dernières décisions du Comité de concertation manifestent non seulement leurs incohérences mais, une fois encore, le mépris des cultes et de la culture. En outre, elles confirment une indifférence insupportable réduisant l’être humain à une mécanique dépourvue d’esprit. Réduits à la catégorie du ‘non essentiel’, culte et culture ne sont pas pris en considération. Une célébration dans une église peut réunir 15 personnes alors qu’un concert dans le même lieu est interdit. Désormais les funérailles religieuses peuvent réunir 50 personnes (heureuse nouvelle pour les familles endeuillées) mais la messe dominicale seulement 15, que ce soit dans l’église du village ou dans la basilique de Koekelberg. Au même moment, ils sont des centaines au supermarché du coin se croisant, se heurtant ou faisant la queue ; ils sont plus de 50 à un procès d’assise mais interdit de théâtre et de cinéma et réduit à quelques-uns pour une liturgie communautaire.

    Il est temps de sortir de ce silence assourdissant. Bravo aux artistes qui se sont fait entendre au risque d’encourir des soucis avec la justice. Alors que les chrétiens se préparent à Pâques, sommet de l’année liturgique et plus grande fête chrétienne, les autorités du pays n’envisagent aucun ajustement de bon sens quant aux normes en vigueur pour l’exercice des cultes. Allons-nous rester silencieux et une fois encore faire le gros dos ? Personnellement, je ne veux plus me taire devant les incohérences des mesures et le mépris dont culte et culture sont l’objet. Dimanche, autour d’un cercueil (vide), nous nous recueillerons nombreux pour le repos éternel du vieil homme instrumentalisé et réduit à sa corporéité. Dimanche, autour d’un cercueil (vide), nous prierons dans l’espérance de la résurrection d’un homme nouveau pris au sérieux dans toutes ses dimensions et respecter dans sa liberté.

    Abbé Pascal ROGER, doyen d’Arlon

  • L'Abbaye de la Cambre réaffectée en espace culturel : "ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation"

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    Les "autorités ecclésiastiques" auraient donc préféré faire partir les prémontrés et mettre fin à leur activité pastorale fructueuse à La Cambre pour faire de l'Abbaye un centre culturel...

    De bx1.be :

    L’Abbaye de la Cambre va accueillir des concerts et expositions à l’avenir

    Aile capitulaire Abbaye de la Cambre - Beliris

    L’aile capitulaire de l’Abbaye de la Cambre va bientôt être réaffecté en espace “essentiellement culturel”, annonce Beliris, l’organe de coopération urbanistique entre le fédéral et la Région bruxelloise.

    Selon Beliris, ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation afin d’ouvrir ce bâtiment “en grande partie vacant” à d’autres activités culturelles et privées. L’objectif serait d’y organiser à terme expositions, concerts de musique classique, formations, conférences et événements privés.

    Les façades, la menuiserie extérieure et le toit de l’aile capitulaire, datant du XIIIe siècle, ont été restaurés en 2015, et l’intérieur de l’aile devrait bénéficier d’une rénovation pour poursuivre ses nouvelles activités.

    Sept bureaux d’études ont soumis une offre, et c’est finalement le bureau Origin Architectures & Renovation qui a été retenu. “Les anciens éléments de valeur seront conservés et intégrés à l’intérieur” du bâtiment, annonce Beliris, qui souhaite préserver “un monument d’importance historique”.

    Une étude complète sur cette réaffectation, d’un budget de 318 000 euros, est désormais prévue pour “environ 5 ans”. Des travaux pour “étudier en détail la structure historique de l’édifice” sont également prévus durant cette période.

    Gr.I. – Photo : Beliris

  • "Les reculs dramatiques de la chrétienté" sous la loupe de Renaud Girard

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    De Renaud Girard sur le Figaro Vox :

    Renaud Girard: «Les reculs dramatiques de la chrétienté»

    8 mars 2021

    CHRONIQUE – À la dénatalité qui affecte la chrétienté occidentale, s’ajoute la déconstruction des sociétés au profit de communautés, aujourd’hui indifférentes les unes aux autres, demain peut-être hostiles.

    Lumineuse fut la visite de trois jours du pape en Irak, qu’il a achevée le 8 mars 2021. Ce fut le retour en Mésopotamie d’un peu de cette lumière du Christ, qu’avaient apportée les apôtres Thomas et Thadée dès le premier siècle, c’est-à-dire six cents ans avant que cette terre ne fût envahie par l’islam des cavaliers de la péninsule arabique. « Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance! » , a dit François aux habitants de Qaraqosh, dernier îlot chrétien dans la plaine de Ninive, qui fut martyrisé par l’État islamique de 2014 à 2016, et dont la population est brutalement passée de 50.000 âmes à 25 000. «Vous n’êtes pas seuls! L’Église tout entière vous est proche…», a répété le pape à ces fidèles qui exultaient, rescapés du chaos engendré par l’invasion américaine de l’Irak de 2003. Avant elle, décidée au nom de la démocratie par un président qui lisait la Bible tous les soirs, les chrétiens étaient un million et demi en Irak. Ils sont aujourd’hui moins de 150.000.

    Le recul dramatique des communautés chrétiennes en Orient est un phénomène que François n’a pas éludé. Il a qualifié l’exil des jeunes chrétiens fuyant l’Orient islamique de «dommage incalculable», non seulement pour leurs communautés millénaires, mais aussi pour les sociétés qu’ils laissent derrière eux. Symbole qui va dans le bon sens, le gouvernement du chiite modéré Kazimi a décidé, en l’honneur du voyage du pape, de faire désormais du 6 mars la «journée de la tolérance» en Irak.

    L’autre geste important du pape fut sa rencontre avec l’ayatollah Sistani, qui est le marja (source d’imitation) le plus respecté du chiisme. Contrairement au sunnisme, qui a banni l’ijtihad (le libre effort de réflexion) au XIe siècle, le chiisme admet la libre interprétation des textes sacrés fondateurs de l’islam. Le débat – et donc l’ouverture à la croyance de l’autre – existe encore en chiisme. Voilà pourquoi le dialogue entre christianisme et islam pourrait peut-être se faire plus facilement avec le chiisme qu’avec le sunnisme, surtout depuis que ce dernier a été préempté par le salafisme (strict retour à la charia du siècle de Mahomet). Pour le moment, ce dialogue n’a hélas pas encore sérieusement commencé.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 7 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche de carême

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Oculi mei »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/3YwRoC9EQZA

    La thématique de ce dimanche

    oculimeieinsiedeln.pngAux Ve et VIe siècles, ce dimanche était pour les catéchumènes un jour de « scrutin », c’est-à-dire de réunion préparatoire au baptême, au cours de laquelle se pratiquaient des exorcismes. Si les textes que nous lisons aujourd’hui ne sont plus ceux de l’ancienne messe de scrutin, ils ne manquent pas d’un certain rapport avec les exorcismes de notre baptême où s’est ouverte notre lutte contre Satan.

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  • Christianisme et immigration : un texte de première importance de Pierre Manent

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    De Pierre Manent sur le site de la Nef (mars 2021):

    Christianisme et immigration : le christianisme face à la religion de l’humanité

    L’Académie catholique de France a organisé le 6 février 2021 un colloque sur le thème « Christianisme et migration ». Pierre Manent y a fait une intervention remarquée : « Le christianisme face à la religion de l’humanité ». Nous le remercions vivement de nous avoir confié ce texte de première importance.

    Une sorte de raccourci, ou de court-circuit, s’est installé depuis de nombreuses années dans l’opinion, spécialement dans l’opinion chrétienne, entre « message chrétien » et « accueil des migrants ». Comme si l’accueil des migrants résumait l’exigence et l’urgence du message chrétien aujourd’hui. Comme si « être chrétien aujourd’hui » trouvait sa pierre de touche dans l’accueil sinon inconditionnel du moins le plus large possible des migrants. Je voudrais m’interroger sur le bien-fondé de cette perspective.

    Je ferai d’abord quelques remarques très rapides sur les migrations. L’opinion dominante, celle qui gouverne les gouvernants, soutient qu’il s’agit d’un problème fondamentalement, sinon exclusivement moral, que l’accueil des migrants relève d’un impératif catégorique, tempéré éventuellement par les possibilités limitées des pays d’accueil. Selon cette vue, nous savons en quoi consiste la bonne action, ou le bien agir, et le débat ne peut légitimement porter que sur l’appréciation des circonstances. Or, cette perspective emphatiquement morale repose sur un présupposé politique qui est rarement interrogé, à savoir que les migrations constitueraient le phénomène majeur de l’époque, le phénomène le plus significatif, et par rapport auquel tous les autres devraient être considérés. C’est l’argument sous-tendant le pacte de Marrakech.

    Évidence morale ou postulat politique ?

    Or, les migrants constituent un faible pourcentage de la population mondiale qui continue de vivre principalement dans des États constitués. Quels que soient les besoins et souhaits spécifiques des migrants, on n’a encore donné aucun motif sérieux de leur subordonner par principe les besoins et souhaits des populations non migrantes, qui ne sont pas nécessairement moins nécessiteuses. En pressant les États de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter les mouvements migratoires, on prive immédiatement les corps politiques de cette part essentielle de leur légitimité qui consiste à déterminer librement les conditions d’accès à leur territoire et à leur citoyenneté. En les pressant même de surveiller la manière dont leurs citoyens parlent des migrations, on s’arroge le droit de régler la conversation publique dans tous les pays du monde. Ainsi, au nom d’une évidence morale qui n’est qu’un postulat politique arbitraire, on affaiblit la légitimité et donc la stabilité des États constitués, en particulier de ceux qui sont les plus sensibles à cet argument, à savoir les pays démocratiques qui accueillent aujourd’hui un grand nombre de migrants et qui sont de loin les plus actifs lorsqu’il s’agit de leur porter secours.

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  • Le Diable dans la démocratie

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    De la rubrique "Au quotidien" de l'Homme Nouveau, n°162 :

    le Diable dans la démocratie

    Polonais, philosophe, ancien ministre et aujourd’hui député européen, Ryszard Legutko a constaté par expérience que le communisme et le libéralisme puisaient aux mêmes sources. Il s’en est expliqué dans un livre, Le Diable dans la démocratie (L’Artilleur). Il a répondu aux questions du Figaro (5 mars 2003).

    Je comprends votre inquiétude sur l’expansion du politiquement correct. Mais vous en rendez responsable la démocratie libérale. Est-ce justifié ? N’est-ce pas plutôt le progressisme post-1968 et le phénomène récent du radicalisme « des justiciers sociaux » qui est en cause ?

    J’explique dans le livre que le libéralisme, dès l’origine, veut instaurer une transformation sociale. Si vous lisez Hobbes ou Locke, figures de la philosophie libérale, ils commencent toujours par une situation hypothétique, prépolitique sur l’état de nature. Cela a des conséquences, car il résulte de cette perspective que toute institution a la charge de la faute. Le libéralisme a de ce point de vue privé les gens du respect de l’expérience et des institutions de longue durée. Prenez l’exemple de la famille. Elle a toujours été suspecte pour les libéraux. Ceux qui défendent la famille sont a priori dans une position plus faible, car c’est à eux de prouver qu’elle est importante. Le libéralisme de ce point de vue affaiblit les conservateurs, il invite au radicalisme et sans avoir d’arme théorique pour le contrer. Les libéraux finissent donc toujours par rendre les armes face aux radicaux.

    Selon Tocqueville, le libéralisme, c’est le pluralisme des idées, la capacité à accepter nos désaccords…

    Les sociétés sont par essence pluralistes, mais nous ne le devons pas aux libéraux qui, eux, ont une vue assez stérile et uniforme de la société. Distinguer entre le sexe féminin et masculin est une notion qui habite toute l’histoire de l’humanité, depuis des millénaires. Mais les libéraux ont décidé désormais qu’il y avait 50 genres, et non 2 sexes ! Vouloir introduire ces 50 genres implique un travail de destruction massif des structures existantes. En réalité, sous prétexte de diversité, c’est l’uniformité s’installe. On crée des « bureaux de diversité » partout - universités, administrations, business. Mais ces appellations cachent des bureaux « d’homogénéité », réduisant au silence ceux qui pensent différemment.

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  • Quand la Cour supérieure du Québec invite à enlever les mots père, mère, homme et femme du vocabulaire courant et des registres de l’état civil

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les tribunaux décréteront-ils que la Fête des mères et celle des pères sont offensantes?

    Nous avons reçu ce communiqué de presse.

    MONTRÉAL, le 4 mars 2021/CNW Telbec/—Le Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord et le groupe UVVC s’unissent pour demander au procureur général d’en appeler du jugement de la Cour supérieure du Québec qui demande au gouvernement d’enlever les mots père, mère, homme et femme de notre vocabulaire courant et des registres de l’état civil.

    Nos organisations partenaires regroupent des parents, des responsables d’églises de communautés de foi chrétienne et autres, ainsi que des leaders professionnels évoluant dans différentes sphères de la société québécoise. Nos membres ont été fortement ébranlés par la récente décision de la Cour supérieure du Québec.

    Nous nous interrogeons sur la décision de ne plus utiliser des mots dont les référents non subjectifs font partie de nos habitudes langagières depuis toujours, aussi bien que de l’éducation de nos enfants et de nos petits-enfants. Cette décision qui aurait un impact majeur dans notre société constituerait, d’après nous, une atteinte brutale à nos droits et à notre liberté d’expression.

    Nous croyons aux valeurs fondamentales qui ont permis à la société québécoise, durant plusieurs générations, de surmonter des crises, d’éduquer des hommes et des femmes capables de se développer, de s’épanouir et de former des familles. Nous croyons que nous pouvons nous exprimer librement et en tout respect pour tous, et que les mots père, mère, homme et femme sont des vocables de base dans toute société, la nôtre, en l’occurrence, qui est devenue une nation forte, grâce à nos pères et mères. D’ailleurs, comment les appeler autrement ?

    En tant que citoyens, parents et leaders solidement implantés dans la société québécoise, nous sommes vivement alarmés par ce jugement et nous demandons au gouvernement d’en appeler de cette décision de la Cour supérieure du Québec, et ce, pour le bien-être de notre société entière et pour la stabilité affective de nos enfants et petits-enfants.

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  • "Touche pas à mon culte" : une banderole suspendue sur les échafaudages du Palais de Justice de Bruxelles

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    Lu sur le site de la Libre :

    Une banderole "Touche pas à mon culte" suspendue sur les échafaudages du Palais de justice de Bruxelles

    L'action précède de quelques heures le Comité de concertation de ce vendredi.

    Ce vendredi matin, quelques heures avant une nouveau Comité de concertation qui doit statuer sur la prolongation ou non de mesures sanitaires, une banderole "Touche pas à mon culte" a été suspendue sur les échafaudages du Palais de justice de Bruxelles.

    Pour l’instant, l’action n’a été revendiquée par aucun des groupes qui ont organisé des manifestations (autorisées celles-là) ces dernières semaines, et deux pétitions qui ont recueilli plus de 10 000 signatures.

    Ce qui indigne ces croyants est le nombre des 15 personnes maximum autorisées à se tenir dans un édifice religieux, quelle que soit sa taille ou le nombre de ses pièces. Les manifestants, comme les évêques par la voie officielle, demandent donc à ce que cette jauge soit proportionnelle à la taille des édifices religieux, comme c’est le cas pour les magasins par exemple.

    Seront-ils entendus ce vendredi ? Ce n’est pas certain. À tel point que les chefs des cultes "demandent que les mesures soient revues pour le 25 mars", soit quelques jour avant la Pâque juive et la Pâques chrétienne, pouvait-on lire ce jeudi soir sur le site Cathobel.

    Sans que l’on puisse objectivement quantifier la gronde, cette attente fâche un nombre croissant de croyants de différentes confessions. Ils sont de plus en plus nombreux à témoigner auprès de La Libre de leur incompréhension devant cette mesure qu’ils jugent illogique face aux jauges permises dans les centres commerciaux notamment ; ils se disent également déçus "du peu de considération" avec laquelle le monde politique tiendrait la dimension spirituelle de leur vie.

  • L'ouverture de l'Afrique à la liturgie traditionnelle : un témoignage passionnant venu du Kenya

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    Christus Regnat in Kenya

    Du site "Paix liturgique"

    L'AFRIQUE OUVERTE A LA LITURGIE TRADITIONNELLE

    UN TEMOIGNAGE PASSIONNANT VENU DU KENYA

    La Lettre de Paix liturgique (lettre 785 du 23 Février 2021)

    Nous avons eu l’occasion de le signaler à plusieurs reprises, et notamment dans notre Lettre 678, l’Afrique est un continent très prometteur pour le développement de la messe traditionnelle. « L’Afrique, disions-nous, est sans doute le continent le moins touché par le phénomène de la messe traditionnelle, bien que la liste des pays où elle est célébrée ne soit pas négligeable. [… Mais] les demandes, sinon importantes mais en tout cas nombreuses, laissent penser que d’ici 20 ans toute l’Afrique sera concernée par la liturgie traditionnelle. »

    Mais voici que nous avons eu la chance de rencontrer il y a quelques semaines le père Jean, un prêtre du Kenya qui termine sa thèse de Théologie en Europe et qui nous a étonnés par son amour et son enthousiasme envers la liturgie traditionnelle de l’Eglise latine. Nous lui avons demandé de nous parler de celle-ci qu’il a découvert il y a déjà plusieurs années et dont il a expérimenté la célébration auprès de fidèles de son pays. Il a eu plusieurs fois l’occasion de parler de celle-ci avec son évêque qui l’a encouragé à poursuivre dans cette voie tout en gardant une certaine prudence, d’où son anonymat, cette expérience n’étant pas du goût de tous parmi les prêtres du presbyterium local et au sein de la conférence épiscopale nationale

    Paix liturgique : Comment présenteriez-vous la liturgie traditionnelle ?

    Père Jean : Comme je vous l’ai dit lors de notre première rencontre elle est d’abord pour nous apaisante, presque au sens étymologique car elle génère chez nous la paix.

    L’usage du latin nous permet de repousser les permanentes rivalités linguistiques qui existent dans nos pays d’Afrique – pensez simplement que chez nous au Kenya il y a plus de 70 langues vivantes communément utilisés ! – de ce fait le choix d’une langue dans la liturgie est toujours perçu par les autres locuteurs comme une emprise des uns sur les autres et cela génère plus de conflits que vous pouvez imaginer.

    Lire la suite sur Paix Liturgique

  • L'ouverture de l'Afrique à la liturgie traditionnelle : un témoignage passionnant venu du Kenya

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    Christus Regnat in Kenya

    Du site "Paix liturgique"

    L'AFRIQUE OUVERTE A LA LITURGIE TRADITIONNELLE

    UN TEMOIGNAGE PASSIONNANT VENU DU KENYA

    La Lettre de Paix liturgique (lettre 785 du 23 Février 2021)

    Nous avons eu l’occasion de le signaler à plusieurs reprises, et notamment dans notre Lettre 678, l’Afrique est un continent très prometteur pour le développement de la messe traditionnelle. « L’Afrique, disions-nous, est sans doute le continent le moins touché par le phénomène de la messe traditionnelle, bien que la liste des pays où elle est célébrée ne soit pas négligeable. [… Mais] les demandes, sinon importantes mais en tout cas nombreuses, laissent penser que d’ici 20 ans toute l’Afrique sera concernée par la liturgie traditionnelle. »

    Mais voici que nous avons eu la chance de rencontrer il y a quelques semaines le père Jean, un prêtre du Kenya qui termine sa thèse de Théologie en Europe et qui nous a étonnés par son amour et son enthousiasme envers la liturgie traditionnelle de l’Eglise latine. Nous lui avons demandé de nous parler de celle-ci qu’il a découvert il y a déjà plusieurs années et dont il a expérimenté la célébration auprès de fidèles de son pays. Il a eu plusieurs fois l’occasion de parler de celle-ci avec son évêque qui l’a encouragé à poursuivre dans cette voie tout en gardant une certaine prudence, d’où son anonymat, cette expérience n’étant pas du goût de tous parmi les prêtres du presbyterium local et au sein de la conférence épiscopale nationale

    Paix liturgique : Comment présenteriez-vous la liturgie traditionnelle ?

    Père Jean : Comme je vous l’ai dit lors de notre première rencontre elle est d’abord pour nous apaisante, presque au sens étymologique car elle génère chez nous la paix.

    L’usage du latin nous permet de repousser les permanentes rivalités linguistiques qui existent dans nos pays d’Afrique – pensez simplement que chez nous au Kenya il y a plus de 70 langues vivantes communément utilisés ! – de ce fait le choix d’une langue dans la liturgie est toujours perçu par les autres locuteurs comme une emprise des uns sur les autres et cela génère plus de conflits que vous pouvez imaginer.

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