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Idées - Page 98

  • Dominique Lambert, un scientifique et un philosophe aux convictions fortes

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    Sur le site de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique :

    La philosophie comme médiatrice d'un dialogue libre et sans renoncement entre science et théologie. Entretien avec Dominique Lambert

    Il semblait acquis, au point d'en devenir évident, qu'une conviction ne pourrait composer avec l'objectivité scientifique qu'une démarche bancale. Le statut même d'une croyance, d'une foi, d'une adhésion à une « vision du monde » semblait les rendre étrangères au champ de la recherche scientifique et exiger l'évitement mutuel de l'expérience personnelle et de l'expérience scientifique. La traditionnelle méfiance des physiciens, biologistes, chimistes ou mathématiciens envers les domaines humains, trop humains que sont par exemple le droit ou la morale, semblait en outre créer à bon compte une unité de façade dans la diversité de ces disciplines scientifiques. La réalité est toute autre. Et Dominique Lambert, physicien et philosophe, « pour comble » féru de théologie, va nous le démontrer.

    Né à Namur il y a cinquante-trois ans, Dominique Lambert n'avance pas à cloche-pied : après une licence en physique théorique à l'UCL (en 1984), il décroche une licence en philosophie dans la même université (en 1986), où il fait ensuite un doctorat... de sciences physiques (1988), avant d'obtenir un autre doctorat en... philosophie en 1996. Il a reçu plusieurs prix, tant en philosophie (le Prix Dopp 1998, un Concours annuel 1999 de la Classe des Lettres de l'Académie royale de Belgique) qu'en sciences (Prix de la Fondation Lemaître) ou encore pour ses travaux de liaison entre science et théologie (Prix 2000 de l'ESSSAT - European Society for the Study of Science and Theology). Il est aujourd'hui professeur à l’Université de Namur, en faculté des Sciences... et en faculté de Philosophie et Lettres (pour l'épistémologie).

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  • Rousseau ou les clairs-obscurs d'une existence

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    Du Cardinal Paul Poupard dans l'Osservatore Romano : 

    «Cher Jean-Jacques, sommes-nous vraiment si bons? Titrait en couverture, La Vie, pour  «2012 L’Année Rousseau». Qui de nous n’a en mémoire son aphorisme fameux: «La nature a fait l’homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable». Vaste sujet de confrontation et de discussion! A des années de distance, je viens de relire l’œuvre polémique du philosophe Jacques Maritain, Trois réformateurs, Luther ou l’avènement du moi, Descartes ou l’incarnation de l’ange, Rousseau ou le saint de la nature (Plon, 1925).

    Le paysan de la Garonne ne cesse de lancer ses flèches aiguisées, et elles sont nombreuses, contre la duplicité de Jean-Jacques: «La raison chez un tel homme a un double rôle. Tantôt elle se met au service de la passion, déployant alors une prodigieuse virtuosité dans l’argumentation sophistique, c’est le Jean-Jacques moraliste, stoïcien, plutarquien, tout guindé de vertu, réprobateur des vices de son siècle, le Rousseau des Discours, de la Lettre à d’Alembert et du Contrat social. Tantôt la raison, comme une lampe impuissante, assiste aux ivresses du mauvais désir, elle en discerne avec perspicacité la malice; mais, comme elle se garde d’intervenir, demeurant toute au spectacle, elle ne fait en réalité qu’en augmenter l’attrait en lui donnant je ne sais quelle saveur de perversité intelligente et artistique, puisqu’il appartient à l’artiste, selon le mot d’Aristote, de rester artiste quand il pèche en le voulant. C’est l’indolent Jean-Jacques, le vrai Jean-Jacques qui s’abandonne au plaisir et qui voit qu’il fait mal, et qui garde les yeux levés vers l’image du bien, et qui prend à la fois ses délices dans le bien qu’il aime sans le faire et dans le mal qu’il fait sans le haïr. L’homme de Rousseau est l’ange de Descartes qui fait la bête. Rousseau a introduit dans la littérature, et dans la réalité de notre vie, ce type d’innocent, qui n’est que la débâcle mentale d’une humanité qui s’abandonne. Autant dire qu’il n’y a chez Jean-Jacques aucune rectification de la volonté, de là ses actions viles et sa veulerie morale. C’est essentiellement par cette lâcheté devant le réel que s’explique l’abandon de ses cinq enfants et ses crises passionnelles, ses ruptures d’amitié, ses impuissantes frénésies, le narcissisme équivoque de ses sentiments, toutes les hontes et toutes les misères de sa vie. Il est un exemple pour l’humanité, un professeur de vertu, un réformateur des mœurs, et c’est à ce moment même que le futur auteur de l’Emile fait l’abandon de son troisième enfant. Rousseau est un tempérament religieux. C’est l’Evangile, c’est le christianisme qu’il manie en les corrompant.

  • Le conflit philosophique qui sépare adversaires et partisans du mariage gay

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    C'est Jeanne Smits qui traduit sur son blog un article du plus haut intérêt paru sur un site australien : 

    Le chemin vers le « mariage » des homosexuels a été pavé par Rousseau


    Ière partie : La philosophie grecque et le réalisme d'Aristote 

     
    Un remarquable article sur les questions philosophiques qui sous-tendent l’affaire du « mariage » des couples de même sexe vient d’être publié par le site australien MercatorNet. Son auteur est Robert R. Reilly, ancien membre de l’administration de Reagan, spécialiste des affaires internationales et de l’islam. La deuxième partie sera mise en ligne la semaine prochaine.

    Il s’agit de comprendre, en effet, ce qui sépare fondamentalement les partisans et les adversaires du « mariage pour tous », et de préciser les notions de nature et de « contre-nature » de manière à mieux aborder les débats, les conflits et pire qui vont se multiplier dans les mois qui viennent.

    Cette première partie aborde la philosophie classique et réaliste. La deuxième montrera comment Rousseau – et les « Lumières » – ont modifié le sens du mot nature. – J.S.
     
    Inéluctablement, le problème des droits « gay » dépasse largement la question des pratiques sexuelles. Il s’agit, comme l’a proclamé la militante homosexuelle Paula Ettelbrick, de « transformer le tissu même de la société (…) et de réaménager de manière radicale la manière dont la société considère la réalité ».
     
    Etant donné que notre perception de la réalité est en jeu dans ce combat, la question suivante se pose inévitablement : quelle est la nature de cette réalité ? Est-elle bonne pour nous, en tant qu’êtres humains ? Correspond-elle à notre nature ? Chaque partie dans ce débat prétend que ce qu’elle défend ou propose correspond à la nature.
     
    Les adversaires du mariage des couples de même sexe disent qu’il est contre-nature ; ses partisans affirment qu’il est « naturel » et que donc ils y ont « droit ». Mais les réalités visées par chaque camp ne sont pas seulement différentes, mais opposées : chacune est la négation de l’autre. Que signifie véritablement le mot « nature » dans ce contexte ? Les mots peuvent être les mêmes, mais leurs significations sont directement contradictoires, selon leur contexte. Il est donc d’une importance vitale de comprendre les contextes plus larges où ils sont utilisés, et les visions plus larges de la réalité dont ils font partie, puisque le statut et la signification du mot « nature » seront décisifs pour la suite.
     
    Revoyons donc brièvement comment la loi naturelle voit la « nature » et les distinctions qu’une vue objective de la réalité nous permet de faire par rapport à notre existence en général et à la sexualité en particulier. Le point de départ doit être que la nature est ce qui est, indépendamment de ce que quiconque désire ou abhorre. Nous en faisons partie, et nous y sommes assujettis. Elle ne nous est pas assujettie. Ainsi nous verrons comment, une fois le statut objectif de la nature perdu ou renié, nous perdons la capacité de posséder une quelconque véritable connaissance de nous-mêmes et de la manière dont nous devons être en relation avec le monde. Cette discussion pourra sembler parfois un peu décalée par rapport aux questions qui nous préoccupent directement, mais elle ne l’est pas. Elle en est le cœur et l’âme. Sans elle, le reste de notre discussion n’est plus qu’une bataille d’opinions.


    Lire la deuxième partie (Aristote ou Rousseau ?)

  • La démocratie en crise

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    "... les démocraties traversent une crise profonde un peu partout dans le monde, à commencer par la France. Cette crise se traduit par une perte de confiance des citoyens à l’égard du personnel politique mais aussi à l’égard d’un Etat qui a perdu le souvenir de sa double légitimité. La démocratie de l’âge moderne en effet repose non seulement sur le pouvoir du peuple mais aussi sur le rapport de la nation à l’Etre suprême. Voici ce que déclaraient les députés de l’Assemblée nationale en 1789 au moment de la proclamation des droits de l’Homme et du Citoyen : « L'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen ». 

    Pour avoir perdu le souvenir de sa légitimité spirituelle, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité en sont venues à s’opposer et à se diluer. Les « libéraux », qui privilégiaient la liberté, en sont venus à s’opposer aux « socialistes », qui mettaient l’accent sur l’égalité, tandis que la valeur de fraternité, coupée de toute référence à la paternité et transformée en valeur de « solidarité », a progressivement disparu. Or en l’absence d’un référent symbolique il n’est plus possible de parler de vertu, à commencer par celle d’honnêteté. D’où l’échec de toutes les réformes de moralisation de la vie politique et des différentes tentatives de réintégrer du religieux et de la morale à l’école. Le principal reproche qu’on puisse faire au récent rapport Jospin est que pas à un moment il n’y est question de vertu personnelle ni d’éthique publique ni même de projet républicain. Tout se passe comme si la réforme de la démocratie pouvait avoir lieu de façon mécanique et institutionnelle sans participation des êtres humains. Il est logique que la Commission Jospin se préoccupe du contrôle entre autres institutions de l’autorité de la concurrence et des marchés financiers. Mais pour lutter contre la corruption elle ne parle pas à un seul moment de la vertu d’honnêteté. Elle se contente d’enfoncer la tête sous la terre du jargon administratif en condamnant la « situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de nature à compromettre l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction. » 
    Mais le « qui » démocratique ne peut se passer d’une réflexion de fond sur le « quoi » républicain. ..."

    C'est ICI, extrait de la présentation d'un colloque intitulé "La démocratie, valeur spirituelle", organisé à Paris au collège des Bernardins, les 19 et 20 avril 2013. Antoine Arjakovsky, codirecteur du département « Société Liberté Paix » au Collège des Bernardins présente cette rencontre.

    http://www.zenit.org/fr/articles/la-democratie-une-valeur-spirituelle

  • La presse espagnole censure une pub pro-vie

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     Source: http://leblogdejeannesmits.blogspot.be

    Parmi cinq quotidiens nationaux espagnols, seul le quotidien La Gaceta a accepté de publier l'annonce suivante qui interpelle le ministre de la justice, Alberto Ruiz Gallardon du Partido Popular au pouvoir, à propos de l'avortement. El Pais, El Mundo, ABC, et La Razon ont choisi de refuser le visuel de pleine page, à la dernière minute.

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     « Il y a des enfants qui ne souriront jamais. Ils seront morts avant.  Par votre faute, M. le Ministre. »

    « Vous pourriez faire beaucoup pour les sauver et vous ne le faites pas. Simplement, comme tant de puissants de ce monde, vous regardez ailleurs devant l'assassinat massif d'enfants à naître. Ce n'est pas “l'interruption volontaire de la grossesse », ce n'est même pas “l'avortement” : c'est, en vérité, un crime horrible. 

    Vous et votre parti, le PP, vous avez promis la modification de la loi d'avortement, cette funeste loi promue par Bibiana Aido, et vous n'avez pas tenu la promesse. Trois cents enfants meurent chaque jour en Espagne comme conséquence d'une norme dont très sérieusement nous doutons qu'elle puisse mériter de porter le nom de “loi”. 

    Vous, M. le ministre, vous ignorez systématiquement la protection de la vie de l'enfant à naître. Si la vie ne fait pas partie de vos priorités, permettez-nous de douter de la bonté de votre hiérarchie des valeurs. Nous ne voulons pas penser que, parmi vos convictions, se trouve celle selon laquelle le corps du fœtus est le même que celui de la femme et que par conséquent, il peut être éliminé comme s'il s'agissait d'une tumeur. Nous ne voulons pas croire que vous ne savez pas ce que dit la science à ce propos. Nous ne voulons pas croire davantage que vous ne voulez pas que les enfants sourient, ou qu'ils jouent, libres, dans un  monde où – les puissants mis à part – ils sont aimés. Protégez le droit à la vie – le seul qui garantisse les autres droits de l'homme – et modifiez la “loi Aido”. Ne continuez pas d'entasser des erreurs qui coûtent, chaque année, des milliers de vies humaines. »

     L'annonce avait été rédigée et financée par les membres de la plateforme HazteOir (http://www.hazteoir.org) qui entendent maintenant chercher d'autres moyens de la faire circuler.

     Cette annonce intervient à un moment où la pression monte sur le gouvernement de « droite » de Mariano Rajoy pour honorer ses promesses, et semble-t-il fait peur dans les gros médias – mais que craignent-ils ? 

  • Le "Gender pour tous" et les droits des parents

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    De Grégor Puppinck *

     Source: ZENIT.ORG

     Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l'école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.

    Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l'école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l'école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » pour « permettre à chaque élève de s'émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre ». Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que  « dans nos valeurs, l'Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d'en faire des citoyens libres »

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  • Anthony Flew a découvert le Dieu d’Aristote.

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    C’est ce qu’un correspondant nous communique sous l’intitulé : « l’athée le plus influent du 20ème siècle a changé d’avis ! ». L’info est sur « canalblog », mais la nouvelle date un peu :

     « Anthony Flew change d’avis en 2004 à l’age de 81 ans et croit désormais en l’existence de Dieu. Il écrit par la suite un livre intitulé «There is a God» (Il y a un Dieu) expliquant son changement de pensée. Dans son livre, on apprend à la page 74 que c’est lors d'un débat à l’université de New York qu’il a officiellement et publiquement annoncer son changement de pensée. Il déclara lors de ce débat qu’il pensait que l’origine de la vie pointait vers un créateur du fait des récentes recherches effectuées sur l’ADN. Il explique à la page 93 de son livre : «Je dois souligner que ma découverte du Divin s’est déroulé sur un plan purement naturel, sans aucune référence à des phénomènes surnaturels. Ça a été un exercice qui traditionnellement est appelé la théologie naturelle. Il n’a aucun lien avec aucune des religions révélées. Je ne prétends pas avoir eu d’expérience personnelle de Dieu ni une expérience qui peut être appelée surnaturelle ou miraculeux. En bref, ma découverte du Divin a été un pèlerinage de la raison et non de la foi»(Anthony Flew, «Il y a un Dieu» p. 93)

    Les principaux arguments avancés par Anthony Flew :

    [b] 1/ L’extrême complexité du fonctionnement de la molécule d’ADN ;

    [b] 2/ Les lois de la Nature ;[b] 3/ L’information présente dans l’ADN ;

    [b] 4/ L’ajustement si parfait des lois de l’univers

     Lire ici :

    http://rustyjames.canalblog.com/archives/2012/03/05/23685083.html"

    Antony Flew Garrard Newton (né à Londres le 11 février 1923 mort à Reading le 8 avril 2010) est un philosophe analytique britannique, souscrivant à une option évidentialiste en épistémologie. Il est avant tout connu pour ses travaux sur David Hume, et ses ouvrages sur la philosophie de la religion.

    Ayant longtemps proclamé son athéisme, Flew indique à la fin 2004 qu'il est devenu déiste, au sens ou il adhère à l'idée d'un Dieu aristotélicien (en)[1].

    Antony Flew découvre le dieu premier moteur de l’univers, vingt cinq siècles après le Stagirite. Mieux vaut tard que jamais. La philosophie des sciences nous fera toujours un peu sourire.

  • Un colloque international de l’académie royale de Belgique sur « la démocratie, enrayée » (30 mai-1er juin 2013)

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    C’est bien connu, les académiciens n’ont pas la mémoire courte. L’académie royale de Belgique organise du 30 mai au 1er juin prochains un vaste bouillon de culture politique, sous un titre emprunté (à la virgule près) à celui d’un essai sur le régime parlementaire belge de 1918 à 1958, publié en 1960 par François Perin, alors chargé du cours de droit public à l’université de Liège. La critique du petit professeur « gauchiste libertaire », mais en réalité plus libertaire que gauchiste,  fit grand bruit à l’époque : elle portait sur la crise de capacité législative des assemblées et stigmatisait l’absence d’indépendance et de liberté des parlements. Mais pouvait-on alors réinventer l’histoire dans le rétroviseur des sociétés libérales du XIXe siècle ?  Depuis le pamphlet du Voltaire « d’amon nos aûtes », la particratie belge n’a fait que croître et embellir.  Lui-même, après y avoir joué (comme parlementaire, ministre et aujourd'hui ministre d'Etat) sans trop avoir l'air d'y toucher, est d’ailleurs passé à autre chose. Dans son (dernier ?) essai (2011) intitulé  « Finissons-en ! », François Perin (86 ans) a d’ailleurs fait trois vœux : que la Flandre proclame son indépendance, que Bruxelles s’organise en ville internationale et que la Wallonie rejoigne la France. Sacré professeur ! Eh oui, le temps passe, même celui des colloques…

    JPS

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  • Mariage pour tous: pourquoi François Hollande a tout à craindre du vote de la loi Taubira

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     Du site “Liberté Politique”:

    “ On ne comprend pas l’obstination de François Hollande et de la plupart des socialistes à faire passer en force le « mariage » homosexuel si on ne voit pas dans quelle vision de l’histoire, totalement simpliste, elle s’inscrit.

    Dans la culture (il faudrait plutôt dire inculture !) socialiste d’aujourd’hui, l’histoire de France n’est depuis 1789 qu’une longue marche en avant vers la lumière et le progrès que rien n’est venu interrompre et sur laquelle aucun doute n’est permis.

     Dans cette perspective linéaire, le « mariage pour tous » est la suite logique de l'égalité des droits prônée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, comme la légalisation de l’homosexualité, émancipant la loi et la morale des « tabous religieux » prolonge la laïcité de Jules Ferry.

     Un hégélianisme de supermarché

    Inspirés par un hégélianisme de supermarché pour lequel la vérité morale et politique est à chercher dans l’air du temps, les socialistes diront que l’évolution de mœurs est en soi normative, que les normes n’ont aucun caractère fixe, qu’elles évoluent avec les époques et qu’il est donc normal que ce qui paraissait impensable pour la gauche du XIXe siècle apparaisse comme un progrès dans les générations ultérieures, plus éclairées cela va de soi.

    Les mœurs précèdent d’ailleurs généralement la loi et le rôle du législateur sera de « mettre la loi en conformité avec les mœurs ». De cette évolution à sens unique vers le progrès et le bonheur de l’humanité, la gauche se flatte de représenter l’avant-garde parce que, fille des Lumières, elle croit n’être prisonnière d’aucun dogme. Et face à cette évolution, il y a, comme il y a toujours eu, selon elle, des forces de résistance, voire de réaction qui n’ont que le défaut d’avoir un temps de retard. Parmi ces forces, la droite, les religions en général, mais particulièrement l’Église catholique.

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  • De Mozart à Carlos Gardel (*) : question de style ?

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    Est-ce que cela recommence, comme au bon vieux temps des années conciliaires ?  Dans son homélie du vendredi-saint, le prédicateur officiel de la cour pontificale, le bien nommé Père Cantalamessa, s’empresse de ressortir un dique d'archive bien connu :  

     «  Nous devons faire en sorte que l’Eglise ne ressemble jamais à ce château compliqué et encombré décrit par Kafka, et que le message puisse sortir d’elle libre et joyeux comme lorsqu’il a commencé sa course. Nous savons quels sont les empêchements qui peuvent retenir le messager: les murs diviseurs, à commencer par ceux qui séparent les différentes églises chrétiennes entre elles, l’excès de bureaucratie, les restes d’apparats, lois et controverses passées, devenus désormais de simples détritus.  [ en italien, "i residui di cerimoniali", les restes des cérémoniaux].Il faut le courage d’abattre tout cela, et de ramener l’édifice à la simplicité et à la linéarité des origines. C’est la mission que reçut un jour un homme qui priait devant le crucifix de Saint Damien : « Va, François, et répare ma maison ».

    Et si on commençait alors par abolir l’esprit courtisan ?

    Carlota, la collaboratrice de notre consoeur du site « Benoît et moi »,  partage ici  la  perplexité de ceux qui s’efforcent de comprendre le nouveau pape et de l’accueillir sereinement (extraits) :

    « Je suis actuellement témoin de l’expression de beaucoup d’opinions contraires par rapport au nouveau pape François. Mais je crois que même en Argentine, il ne laissait personne indifférent. J’ai lu un article d’un curé de bidonville de Buenos Ayres parlant de son ex-évêque et qui disait : ou les gens le détestent ou ils l’adorent.

    Il est évident que chez les catholiques « non adultes » pour employer le langage de l’adversaire, il y a un énorme désarroi par rapport à l’élection du cardinal Jorge Bergoglio. J’ai même vu le rédacteur d’un blog hispanophone qui est tenu par un honnête homme dans le meilleur sens du terme, qui a pris l’attitude (que je respecte) très espagnole (catholique) de l’auto-flagellation morale : Si Benoît XVI (l’auteur de l’article l’aime beaucoup) est parti c’est que nous n’avons pas pendant son pontificat assez prié pour lui, c’est de notre faute, notre très grande faute…

    Il est évident que le Pape François n’a pas le même langage simple et lumineux que Benoît XVI, ni le même caractère et tempérament, et c’est tout à fait normal, ce sont deux hommes différents. Quelle surprise ! Par ailleurs la sur-représentation qui est faite de François pas les médias n’aide pas, pour ceux qui ont une sensibilité plus traditionnelle, à rester très sereins. Mais pourquoi attacher tant d’importance à ce que serait François avant de le voir agir, alors même que nous avons tant critiqué la présentation qui était faite de son prédécesseur par les médias ? Les journaux seraient-ils devenus objectifs et équilibrés au changement de pontificat ? Un miracle à faire enregistrer au Vatican !

    Je comprends néanmoins l’inquiétude de certains car leur reviennent à la mémoire toutes les injustices qu’ils ont subies à la grande époque des furieux (certains encore bien vivants) de l’esprit dit conciliaire (un esprit qui faisait bien mal écho à l’étymologie commune d’entente et conciliation) qui voulaient faire commencer l’Église aux années 1960, critiquant au mieux, effaçant au pire tout le reste (une attitude qui correspond bien aux habitudes des régimes totalitaires que certains avaient pour modèle en la personne idéalisée d’un certain Ernesto dit le Che pour sa façon très argentine de s’exprimer!). C’est comme si l’on avait voulu créer un homme nouveau de rien. Alors de penser que ce Pape François pourrait les priver, les catholiques de sensibilité plutôt d’avant le Concile, de tout ce que Benoît a tenté d’apporter, peut entraîner une angoisse qui exclut un minimum de rationalité pour n’être plus que sensations. Il ne faut pas, je crois céder, à cela. Il faut se rappeler combien notre bien aimé Pape désormais émérite nous a dit et redit, martelé même, mais avec une pointe de diamant et pas un marteau piqueur, la double nature de l’homme sans laquelle il n’est pas homme, la raison et la foi, le cœur et l’esprit….

    La suite ici : Le pape François et une chanson de Gardel

    A priori, nous pensons que ces craintes sont excessives et qu’une clarification pédagogique du fond dissipera, tôt ou tard, les premiers malentendus qui pointent. Le plus vite sera le mieux.

    ____

    (*) Carlos Gardel, chanteur, compositeur de tango naturalisé argentin (1890 ?-1935)

  • Le gender, une norme mondiale ?

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    Le gender, une norme mondiale ?Pour un discernement

    Marguerite A. PEETERS 
    Mame / Mame Adulte
    Essais 
    15/03/2013

    150 x 225 
    120 pages 

    Un point clair et précis sur l'origine et la propagation du concept de "genre" (gender), selon lequel l'identité masculine ou féminine est d'abord une construction sociale par un auteur spécialiste, directrice de l'Institute for Intelectual Dialogue Dynamics à Bruxelles.

  • Quand Philippe Nemo a les honneurs du Soir

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    Nous avions attiré l'attention de nos visiteurs sur la parution d'un livre libérateur publié par Philippe Nemo et intitulé "La belle mort de l'athéisme moderne" (P.U.F.). Aujourd'hui, le Soir (en page 13) publie une interview peu banale de ce philosophe qui soutient dans son livre que l'athéisme est en train de mourir philosophiquement, que l'illusion d'un savoir scientifique qui expliquerait tout est définitivement abandonnée, que le christianisme est "le seul à receler la vérité qui importe le plus à la vie humaine", que la laïcité militante est devenue une contre-religion qui a colonisé l'Etat… Nous en passons et des meilleures ! A ne pas manquer, en tout cas.