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Société - Page 121

  • L’Association médicale mondiale reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté

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    De gènéthique.org :

    L’Association médicale mondiale renouvelle son refus de l’euthanasie

    8 novembre 2022

    Du 5 au 8 octobre, l’Assemblée générale de l’Association médicale mondiale (AMM) a eu lieu à Berlin. A cette occasion, elle a révisé sa déclaration sur les soins médicaux de fin de vie.

    L’AMM insiste sur le fait que « la phase de fin de vie doit être reconnue et respectée comme une partie importante de la vie de la personne ». La prise en charge doit tenir compte « des aspects physiques, psychologiques, sociaux et spirituels ou existentiels des maladies incurables et des autres affections de la fin de vie ».

    L’association rappelle également qu’elle « reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté » (cf. Euthanasie : L’Association Médicale Mondiale résiste aux pressions des canadiens et des néerlandais ) et formule des recommandations.

    Préserver la dignité et la liberté

    La déclaration insiste sur l’importance des soins palliatifs. Ils « font partie des soins médicaux de qualité ». Leur objectif « est de préserver la dignité et la liberté du patient en dépit de symptômes éprouvants » rappelle l’AMM.

    « La formation des professionnels de santé devrait comprendre l’enseignement de soins de fin de vie ». En outre, « les gouvernements et les instituts de recherche sont encouragés à investir davantage dans l’élaboration de traitements visant à améliorer les soins de fin de vie ». L’AMM recommande aussi que les associations médicales nationales s’opposent « aux lois ou règlementations qui empêchent indûment les médecins de prodiguer des traitements intensifs et cliniquement fondés des symptômes des patients en fin de vie, conformément aux bonnes pratiques ».

    Ne pas causer intentionnellement la mort

    L’association rappelle son attention à la gestion de la douleur. Elle précise que « les médecins devraient s’assurer que le patient est convenablement traité contre la douleur et l’inconfort (..] afin de s’assurer qu’une souffrance physique ou mentale inutile n’influence pas la prise de décision ».

    Dans certains cas, et en dernier recours, l’AMM accepte qu’une sédation profonde puisse être proposée (cf. La sédation, une aide pour accompagner fin de vie ou un instrument pour y mettre un terme ?). Elle insiste toutefois sur le fait qu’elle « ne doit jamais être utilisée pour causer intentionnellement la mort du patient et doit être réservée aux patients en fin de vie ». Le médecin devra en outre « s’efforcer d’obtenir le consentement éclairé du patient ou, à défaut, de son mandataire de santé ».

    Discuter à tous moments

    L’AMM insiste en outre sur l’information du patient, comme de ses proches. « La communication entre eux et les membres de l’équipe de soins constituent l’un des piliers fondamentaux de la qualité des soins de santé en fin de vie » précise-t-elle.  Les médecins sont ainsi invités à discuter à tous moments avec leurs patients, à les informer sur l’évolution de la maladie comme sur les traitements et possibilités de les soulager. Ces discussions « doivent être renouvelées régulièrement pour tenir compte des éventuels changements de souhaits des patients ».

    Répondre aux besoins du patient

    Afin de connaitre les souhaits des patients, l’AMM les encourage à rédiger des directives anticipées écrites, ou à désigner un représentant.

    L’autonomie des patients doit être respectée. Toutefois, « si un patient fait part de son souhait de mourir ou exprime des pensées suicidaires, le médecin a le devoir d’engager avec lui une discussion ouverte et confidentielle pour comprendre les motifs et raisons de ces pensées » (cf. “La demande de mise en œuvre d’une procédure active d’euthanasie est rarissime”).

    « Des ressources psychologiques, sociales et spirituelles [doivent être] à la disposition des patients et de leurs proches pour les aider à faire face à l’anxiété, à la peur et la tristesse associées à la fin de vie» ajoute l’AMM. L’association recommande aussi qu’un accompagnement au deuil après le décès soit mis en place.

  • Arnaud Dumouch réagit aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France

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    11 nov 2022 : Réaction aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France (15 mn) 

    https://youtu.be/Ev5K2ficPCA  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Les Révélations se succèdent sur les abus sexuels dans l’Eglise depuis 50 ans. 

    Est-ce à dire que notre foi dans l’Eglise une, sainte, était fausse ? Bien sûr que non. L’Eglise n’est pas sainte parce qu’elle serait composée de saints mais parce que l’Esprit Saint la conduit vers la vie éternelle. 

    Certains parlent de quitter l’Eglise catholique. Saint Jean Bosco qui était prophète et vit les épreuves futures de l’Eglise, nous avertit de ne jamais quitter les trois blancheurs que sont Jésus, Marie et le Magistère doctrinal du pape. 

    Concrètement, après ce nettoyage sur les abus sexuels, il reste deux choses à corriger avant le renouveau :  

    1° Les abus d’autorité (les harcèlements moraux dans l’Eglise) : « Nous n’avons pas assez défendu la morale » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    2° Les abus des évêques, des prêtres et des professeurs de théologie contre la foi : « Nous n’avons pas assez défendu la doctrine de la foi » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    Une autre vidéo sur ce thème par le Père dominicain Paul-Adrien D’Hardemare op : https://www.youtube.com/watch?v=NP-4Ov1Tfhc 

  • La mort d'une figure emblématique de la Flandre post-catholique

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    De Philippe Keulemans sur Het Nieuwsblad via kerknet.be, cette apologie d'une figure de la communauté LGBT qui était persuadé que le Christ lui-même était gay... :

    La foi a guidé la vie de Will Ferdy

    8 novembre 2022

    Will Ferdy a été le premier Flamand connu à faire son coming-out en 1970 ; il a également déclaré être sincèrement religieux.

    Le chanteur flamand Will Ferdy est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Il est né Werner Ferdinande à Gand le 9 mars 1927, mais ses amis l'appelaient Will. Il déménage ensuite de Gand à Anvers et troque sa carrière de cabarettiste pour celle de chanteur.

    Sa carrière s'est étendue sur plus de 66 ans et a produit une œuvre de plus de 500 chansons, souvent très engagées, sur disque. Malgré de nombreux prix et distinctions, il était rarement diffusé à la radio ces dernières années. En 1970, il est le premier Flamand connu à déclarer ouvertement son homosexualité, d'abord à la radio, puis dans l'émission Inspraak. À contrecœur, il est devenu une figure de proue de la communauté gay. Elle lui a aussi appris ce qu'est une vraie amitié et un vrai amour. Il a par la suite témoigné qu'il a payé un lourd tribut à sa sincérité et à sa vulnérabilité et qu'on lui a souvent barré la route ou qu'on ne lui a même pas demandé son avis. Mais en même temps, il a témoigné qu'il n'a pas regretté une seule seconde sa sortie. 

    Fidèle

    À sa mort, plusieurs de ses amis proches ont témoigné qu'il était toujours resté très religieux malgré toutes ses épreuves. Lorsqu'il tombait malade, il leur demandait également d'allumer une bougie pour lui. Dans l'une de ses dernières interviews avec Het Nieuwsblad, il a déclaré qu'il avait subi de nombreuses cicatrices dans sa vie, mais qu'il les avait également toutes oubliées. Dans ma vie, il y a un fil conducteur : l'amour et le respect. Aimez quelqu'un de tout votre cœur et de toute votre âme, mais n'exigez jamais d'un autre ce qu'il ne peut vous donner, disait-il à l'époque. Il a également témoigné de sa foi inébranlable : L'Église n'a rien à voir avec cela. Je crois, mais je ne connais pas Dieu. Je crois en quelque chose, mais pas en un homme avec une longue barbe. Le Christ est pour moi un ami, un grand exemple. Je prie beaucoup. Chaque soir, pour tous mes amis. Si je prie pour quelque chose, je l'obtiens. Je sais que cela peut paraître terriblement risible et naïf, mais c'est vrai. (...) Ma foi m'a toujours sauvé. Partout. Même après ma sortie en 1970, quand je suis tombé en dépression. Le médecin avait prescrit des médicaments. Je ne les ai pas pris. Je m'en suis sorti moi-même. Mes prières étaient suffisantes.

    Reposez-vous

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait une vie après la mort, il n'a pas pu répondre. S'il ne reste rien, c'est la plus grande paix que vous puissiez avoir. La mort ne me fait pas peur. Seulement le chemin. Donner et montrer de l'amour, c'est ça la vie. Les gens qui s'aiment vraiment sont la plus belle chose qui soit. Je suis heureux d'avoir vécu cette expérience.

    Source : Het Nieuwsblad

    Lisez l'interview complète de Will Ferdy dans le Het Nieuwsblad.

  • Le wokisme : un "fantasme de la droite conservatrice". Vraiment ?

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    D'Aymeric de Lamotte en contribution externe sur le site de La Libre:

    "Le wokisme est la purge culturelle en cours"

    Réponse à l’opinion de Margherita Romengo publiée sous le titre "Quand la droite conservatrice fabrique le wokisme".

    Une chronique "J’assume !" d’Aymeric de Lamotte, avocat et Directeur général adjoint de l’Institut Thomas More.

    Dans une chronique parue le mois dernier consacrée au wokisme, Margherita Romengo écrivait en substance que ce nouveau phénomène serait un fantasme de la “droite conservatrice” — l’expression est répétée à sept reprises dans un texte de trente lignes sans n’être jamais définie. Sa pensée reflète celle de la gauche francophone belge. Quant à la France, nous ignorions que le centre où l’on pourrait placer Emmanuel Macron — “Je suis contre la woke culture”, a-t-il dit —, en passant par l’intégralité de la gauche universaliste — dont Caroline Fourest fait partie, n’en déplaise à Madame Romengo —, jusqu’au communiste Fabien Roussel appartenait à cette fameuse “droite conservatrice”. Ils seront ravis de l’apprendre.

    Certes, il s’agit d’un concept théorique nouveau, protéiforme, en mouvement, parfois invoqué à tort ou à travers, que les intellectuels sont en train de scruter un sourcil froncé l’autre interrogatif, mais il n’empêche qu’il existe bel et bien et qu’il sévit quotidiennement. Il est un dérivé du mot “woke” qui signifie “éveillé” en anglais. Il peut être défini comme une vaste entreprise de déconstruction et de destruction de tous nos référents occidentaux (histoire, langue, repères anthropologiques et civilisationnels), qui pointe du doigt systématiquement le même coupable prédésigné : l’homme blanc hétérosexuel occidental. Le wokisme se ramifie en plusieurs concepts : théorie du genre, décolonialisme, islamo-gauchisme, racialisme, écriture inclusive, antispécisme, culture de la censure et de l’intimidation, etc. Ces concepts servent une idéologie que l’on pourrait qualifier de “néoprogressisme”, qui s’affranchit dangereusement de la réalité.

    Quelle est cette tendance, si ce n’est du wokisme, qui consiste à préférer systématiquement le mot genre au mot sexe, jusqu’à vouloir supprimer ce dernier du Code civil comme le plaide à demi-mot Sarah Schlitz, secrétaire d’État fédéral chargé de l’Égalité des genres avec la complicité d’Alexander De Croo ? Un Petit guide pour une écriture respectueuse du genre, distribué récemment par le gouvernement fédéral conseille à l’administration de ne plus débuter ses courriers par Madame ou Monsieur. Quelle est cette attitude, si ce n’est du wokisme, assumée par la présidente de Disney, Karey Burke, qui consiste à considérer la transidentité chez les mineurs comme une avancée sociétale et qui pousse chaque enfant à s’interroger sur la pertinence du sexe qu’il a reçu à la naissance ? Est-ce que la gauche pense sérieusement que l’ostracisation de J.K. Rowling (elle n’a pas été invitée aux vingt ans d’Harry Potter, sa propre création) et les menaces de mort qu’elle reçoit parce qu’elle a ironisé sur le fait que “les personnes qui ont leurs règles” appartenaient sans doute au sexe féminin est un fantasme de la “droite conservatrice” ?

    Le wokisme s’exprime aussi par la pensée décoloniale ardemment défendue par Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral chargé de la Politique scientifique. Celle-ci n’opère pas un rééquilibrage fécond entre les apports européens et africains, mais s’échine plutôt à rejeter aveuglément — même à diaboliser — les premiers au profit des seconds. La justice l’a reconnu en condamnant récemment l’État belge, car il était impensable pour le Musée royal de l’Afrique centrale de relater simplement et justement un sauvetage héroïque des soldats belges en République Démocratique du Congo. En 2021, la sociologue française Nathalie Heinich a publié un tract aux éditions Gallimard, intitulé Ce que le militantisme fait à la recherche, qui montre bien que la neutralité axiologique — posture méthodologique essentielle dans un cadre scientifique — ne guide plus les chercheurs dans leur travail.

    Vivons-nous dans le même monde que nos néoprogressistes ? Ne voient-ils pas, comme nous, le pistolet braqué sur la tempe de celui dont la marche s’apprête à dévier du chemin goudronné par la doxa ambiante ? N’ont-ils pas assisté, comme nous, au spectacle macabre de ces réputations broyées par les meutes d’aristarques auto-proclamés ? Oseraient-ils aller dire aux collègues enseignants de Samuel Paty à qui l’on prie — encore maintenant, après la décapitation — de “ne pas faire de vagues”, que le wokisme est un fantasme ? Car, oui, la tyrannie des minorités est l’une de ses chevilles ouvrières. Margherita Romengo mentionne “la justice sociale” comme remède à la situation ; peut-être, mais pas n’importe laquelle de justice sociale, car c’est trop souvent par l’utilisation de cette notion que l’individu se victimise et que le corps social se fragmente davantage.

  • « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Primatologue de renommée mondiale : « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

    Le primatologue de renommée mondiale, Frans de Waal, publie un nouveau livre consacré au genre chez les primates.

    Que peuvent nous dire les grands singes des différences entre les sexes et au sein de chacun d’entre eux ? C’est à cette question, éminem­ment d’actu­a­lité, que s’est attelé le grand primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal dans Différents. Le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent). En s’intéressant en particulier aux chimpanzés et aux bonobos, les plus proches des humains, le professeur de psychologie à l’université Emory (États-Unis) et spécialiste du comportement social des primates montre à la fois que le genre n’est jamais complètement séparé du sexe, mais qu’y compris chez les singes, il en existe des expressions distinctes. Un voyage nourri de nombreuses études de cas, par un chercheur qui voit « dans les animaux des traits culturels, et dans les humains, naturels ». Extraits ci-dessous d’un entretien qu’il a accordé à L’Express.

    L’Express — Vous avez consacré près de cinquante ans à l’étude des grands singes. La question du « genre » est centrale dans l’étude des espèces. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de consacrer un ouvrage entier à la question ?

    Frans de Waal — La question du genre rencontre de plus en plus d’intérêt depuis quelques années. Mais en effet, elle était présente dans mes recherches depuis le départ. Par ailleurs, les gens sont d’ordinaire très curieux des différences de comportement entre mâles et femelles d’un point de vue biologique, qu’il s’agisse des grands singes ou des humains. La plupart du temps, les médias mettent l’accent sur l’aspect culturel de ces différences, comme l’éducation et la socialisation, mais leur aspect biologique reste un tabou. Dans les départements de psychologie, certains chercheurs ne veulent même pas toucher au sujet. Ils sont capables, par exemple, de donner tout un cours sur le comportement des enfants sans différencier les garçons des filles dans leur analyse.

    —  Quelle est la différence entre le sexe et le genre chez les grands singes ?

    — Le genre est l’expression comportementale et culturelle du masculin ou du féminin en fonction de modèles sociaux. Il n’est jamais complètement séparé du sexe. Penser le contraire, et dire par exemple que le genre est purement culturel, est une illusion. C’est la même chose pour l’humain : il n’y a rien dans l’humain qui soit purement culturel. Nous sommes des organismes, nous avons une biologie, un cerveau, des hormones, des organes génitaux.

    [...]

    — Dans votre livre, vous vous concentrez sur les deux espèces de grands singes les plus proches de nous, les chimpanzés et les bonobos. Ces derniers sont dominés par les femelles. Est-ce une exception chez les mammifères ?

    — Il existe quelques espèces chez les mammifères à être dans ce cas. Chez les primates, c’est rare — hormis par exemple, outre les bonobos, les lémuriens. Dans la plupart des cas, les groupes de singes sont dominés par les mâles. Mais le problème est que ce cas majoritaire a été considéré pendant longtemps comme s’appliquant à tous les primates. Il y a un siècle, une expérience célèbre a été menée sur les babouins de Monkey Hill au zoo de Regent’s Park à Londres. Les mâles se sont entretués, ce qui a popularisé l’idée que la dominance et le gouvernement masculins étaient naturels et généralisés. Or les conditions de cette expérience étaient complètement artificielles, ne reproduisant pas le cadre de vie naturel des babouins. Par ailleurs les babouins sont distants des humains, le mâle étant deux fois plus gros que la femelle et possédant deux grosses canines.

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  • La grande pitié de l'Egllise de France : 11 évêques, dont le cardinal Ricard, ont quelque chose à se reprocher

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    "... les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire." (Benoit XVI aux journalistes dans l'avion vers Fatima - 11 mai 2010)

    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Abus dans l’Église : combien d’évêques mis en cause ?

    C’est un nouveau coup de massue que vient de recevoir l’Église catholique. Onze évêques ou anciens évêques ont été ou sont actuellement mis en cause « devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique » pour des faits d’abus a indiqué ce lundi 7 novembre le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figure Mgr Michel Santier, évêque émérite de Créteil, dont les faits ont été révélés en octobre et le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, qui a reconnu dans un communiqué lu ce lundi 7 novembre s’être conduit de façon « répréhensible » avec une jeune fille de 14 ans il y a trente-cinq ans, alors qu’il était curé.

    Outre ces deux prélats, « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique et qui sont connus de vous », a indiqué Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figurent le cardinal Philippe Barbarin, relaxé en 2020 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles, Mgr Pierre Pican (décédé en 2018) et Mgr André Fort condamnés respectivement en 2001 et 2018 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles également, Mgr Emmanuel Lafont (Cayenne), Mgr Hervé Gaschinard et Mgr Jean-Michel Di Falco pour des accusations d’abus. 

    Deux autres, qui ne sont plus en fonction, « font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique », a-t-il détaillé. Un troisième fait quant à lui l’objet d’un signalement au procureur « auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

    Diversité « des faits commis ou reprochés »

    Réunis en assemblée plénière jusqu’à ce mardi 8 novembre, les évêques membres du conseil permanent et la présidence « ont pu vérifier avec les responsables concernés, l’état des procédures et de la situation concrète de chacun de ces évêques ». Sans donner d’autre détail quant à l’identité des personnes en question, le président de la CEF a insisté « sur la grande diversité des situations, des faits commis ou reprochés ».

  • "Dé-transition" : Oli London,  témoigne de sa conversion au christianisme

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    De Edie Heipel sur The Catholic World Report :

    Dé-transition : Oli London,  témoigne de sa conversion au christianisme

    5 novembre 2022

    Alors que de plus en plus d'hommes et de femmes partagent publiquement leurs histoires sur la façon dont ils ont "dé-transitionné", ou inversé leurs transitions de genre, un homme parle de la façon dont son expérience l'a conduit au Christ.

    Le chanteur britannique et influenceur viral sur les médias sociaux Oli London attribue à la Bible la nouvelle vie qu'il mène et le fait d'avoir pu "s'accepter" tel que Dieu l'a fait. "En fait, cela a en quelque sorte sauvé ma vie. Elle m'a ramené à qui je suis en tant que personne, en trouvant Dieu", a déclaré London à CNA jeudi.

    Les "problèmes d'identité" sont à l'origine de la transition

    Dès l'âge de 13 ans, London a expliqué à CNA qu'il a lutté contre la dysmorphie corporelle et les "problèmes d'identité", ce qui l'a conduit à détester son apparence. Il a été victime d'intimidation à l'adolescence parce qu'il était en surpoids.

    London, qui a maintenant 32 ans, réside à Londres, en Angleterre.

    "Je suis sûr que beaucoup de jeunes peuvent s'identifier à cela. À l'école, parfois, nous sommes tous victimes d'intimidation à cause de notre apparence ou de ce que nous sommes", a déclaré London. "Mais c'est un peu ce qui a stimulé mon parcours au départ - le fait d'avoir cette sorte de haine de moi-même."

    Après avoir déménagé en Corée du Sud pour enseigner l'anglais en 2013, London dit avoir été "bombardé" de messages sur la façon dont la chirurgie plastique pouvait transformer ceux qui étaient "jugés pas beaux".

    La Corée du Sud est la "capitale mondiale de la chirurgie plastique", réalisant 24 % des retouches esthétiques dans le monde.

    London a commencé à consulter des médecins spécialistes de la chirurgie plastique pour changer l'aspect de son visage, et a finalement subi 32 opérations. "C'est en quelque sorte la raison pour laquelle j'avais des problèmes avec mon identité. Je n'étais pas sûr : suis-je censé être féminin ? Suis-je censé être un garçon ? Plus je subissais d'opérations, plus je voulais avoir l'air féminin."

    London a fait l'objet de critiques pour avoir pratiqué des chirurgies de féminisation du visage à l'image des pop stars coréennes. Un article récent de Fox News disait de London que "son désir de ressembler à un Coréen provenait de sa vie en Corée du Sud et de son amour pour le peuple et la culture de ce pays".

    Le désir de revenir à "ce que Dieu a fait de moi".

    London a déclaré qu'au début de 2022, il a commencé à être "heureux" de son apparence après avoir subi de multiples opérations chirurgicales, notamment une chirurgie du menton, un lifting du visage, un lifting du cou, une chirurgie des yeux et le rasage de la graisse des joues et de l'os du front pour rendre son visage plus féminin.

    "Quand j'ai vu les résultats de tout cela, j'étais super, super heureux. Je me suis dit : 'vous savez quoi, je suis mieux. En tant que femme, je suis plus belle. Je pense que je vais me sentir plus heureuse. Peut-être que c'est la raison pour laquelle j'ai eu toutes ces luttes d'identité toute ma vie, [parce que] je suis piégée dans le mauvais corps.'"

    C'est alors que London a commencé sa transition sociale en femme, portant des vêtements, des chaussures et du maquillage féminins. Mais il a dit qu'il "ne se sentait pas bien".

    Puis, en août, London est entré dans une église catholique. "Il y a trois mois, j'ai commencé à lire la Bible après avoir visité une église catholique", a déclaré London - qui était auparavant athée - ajoutant que la gentillesse accueillante de chacun l'a encouragé à continuer à y aller.

    London se souvient qu'il a parlé avec un prêtre après le service, qui lui a donné une Bible. "J'ai commencé à y aller plusieurs fois par semaine. J'ai commencé à lire la Bible moi-même à la maison", a-t-il déclaré. "J'ai réalisé que Dieu m'avait fait d'une certaine façon, qu'il m'avait fait tel que je suis. Pourquoi diable voudrais-je changer cela ? Pourquoi est-ce que je me soumets à toutes ces procédures extrêmes ? Ce n'est pas ainsi que Dieu m'a fait, ce n'est pas ce que je devais être dans la vie".

    London a déclaré que son expérience à l'église catholique lui a fait comprendre que changer son apparence n'était pas important - ce qui était important était "à l'intérieur". "Laisser Jésus et Dieu entrer dans mon cœur [a] sauvé ma vie. Cela m'a ramené à qui je suis en tant que personne, en trouvant Dieu."

    Son prochain plan ? Se faire baptiser.

    "Je me considère comme chrétien mais je penche plutôt vers le catholicisme. J'aimerais me faire baptiser bientôt", a déclaré London. Il a ajouté qu'il aimerait être baptisé en Amérique par un "prêtre très respecté [qui] a une bonne connexion avec Dieu et [un] système de croyance solide".

    London pense que le baptême l'aidera à guérir des "traumatismes" passés de ses opérations chirurgicales et de la "mentalité" de vivre en tant que personne trans. "L'une des choses que j'ai le plus appréciées dans la Bible est l'histoire du traitement du lépreux par Jésus", a déclaré London. "Cette personne était rejetée par la société. Personne ne voulait aller vers cette personne parce qu'ils pensaient qu'elle était infectée. Et puis Jésus ... a voulu aider cette personne. Il l'a lavée."

    Depuis que London a parlé de son histoire sur les médias sociaux et dans des interviews, il a dit avoir reçu "des milliers et des milliers de messages de chrétiens et de catholiques" priant pour lui et envoyant des encouragements. Il a exhorté les catholiques à tendre la main aux personnes atteintes de dysphorie de genre, en particulier les enfants, et à les inviter à l'église. "Si vous pouvez leur apporter un soutien moral et prier pour eux, je pense que cela les aidera incroyablement et les aidera à changer de vie. La plupart de ces enfants sont perdus, ils sont désorientés", a-t-il dit. Tout à coup, vous avez une personne chrétienne qui vous dit : "Tiens bon, reste fort". Je suis vraiment reconnaissant aux catholiques et aux chrétiens qui ont fait cela jusqu'à présent."

    Et pour son avenir ? London a déclaré qu'il prévoit d'utiliser sa plate-forme pour aider les personnes sans foi, en particulier les adolescents et les enfants qui luttent contre la dysphorie de genre, à s'accepter pour la façon dont "ils ont été destinés par Dieu." "Je veux essayer de diffuser ce message d'acceptation de soi, [que] nous sommes tels que Dieu nous a faits. Acceptons-le. Aidons-les à s'en rendre compte."

    À Londres, en Angleterre, où London vit actuellement, le service national de santé du pays a arrêté ce mois-ci les traitements transgenres pour les enfants après avoir déterminé que la dysphorie de genre est le plus souvent une "phase transitoire" et que les bloqueurs de puberté et les médicaments hormonaux ont de graves effets sur la santé.

    London "remercie Dieu" de ne pas avoir pris d'hormones féminisantes ni subi d'autres interventions chirurgicales. "On pousse les enfants dès l'âge de 12 ans à prendre des bloqueurs de puberté et des traitements hormonaux de substitution. Je ne crois pas que ce soit bien. Les enfants ont besoin d'être des enfants", a-t-il déclaré.

  • Le pape à Bahrein : "Il ne suffit pas de dire qu’une religion est pacifique, il faut condamner et désigner les violents"

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    De Maximilien Bernard sur Riposte Catholique :

    Il ne suffit pas de dire qu’une religion est pacifique, il faut condamner et désigner les violents

    A l’occasion du « Bahrain Forum for Dialogue: East and West for Human Coexistence », le pape François a déclaré :

  • Le processus synodal comme instrument de changement de l’Église ? Dieu n’est pas présent dans ce processus synodal accablant

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    paus_straalt_hoop_uit.jpgLu sur le web de « Riposte catholique » : sur son blogue, Mgr Rob Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc (Pays-Bas), dénonce le processus synodal :

    « Le jeudi 27 octobre, le Secrétariat du Synode des évêques à Rome a présenté le document de travail pour la phase continentale du synode “Pour une Église synodale : communio, participatio, missio”. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse présidée par le cardinal Grech et tenue au centre de presse du Saint-Siège à Rome. Le document était intitulé “Augmente l’espace de ta tente” (Esaïe 54:2). Sur la base de tous les documents finaux des réunions dans les différents Continents, le Secrétariat du Synode des Évêques compile ensuite l’Instrumentum Laboris, le document de travail pour les réunions synodales de 2023 et 2024.

    Le mantra du processus est : écouter. Qui ? Tout le monde. Le document de travail contient un bon nombre de citations.

    “Ces citations ont été choisies parce qu’elles expriment de manière particulièrement puissante, belle ou précise des sentiments qui sont exprimés plus généralement dans de nombreux rapports. L’expérience synodale peut être lue comme une voie de reconnaissance pour ceux qui ne se sentent pas suffisamment reconnus dans l’Église.”

    Les contours du processus synodal sont de plus en plus clairs. Il fournit un mégaphone pour les opinions non religieuses. Le document indique où le chemin synodal devrait finalement mener :

    “Cela signifie une Église qui apprend en écoutant comment renouveler sa mission évangélisatrice à la lumière des signes des temps, afin de continuer à offrir à l’humanité une manière d’être et de vivre dans laquelle tous peuvent se sentir inclus comme protagonistes”.

    Qui sont ceux qui se sentent exclus. Par. 39 :

    ” Parmi ceux qui appellent à un dialogue plus significatif et à un espace plus accueillant, nous trouvons aussi ceux qui, pour diverses raisons, ressentent une tension entre l’appartenance à l’Église et leurs propres relations d’amour, comme : les divorcés remariés, les parents isolés, les personnes vivant dans des mariages polygames, les personnes LGBTQ, etc. “.

    En bref, ceux qui ne sont pas d’accord avec les enseignements de l’Église catholique. Ce que le document de travail semble suggérer, c’est que nous établissions une liste de plaintes et que nous en débattions ensuite. La mission de l’Église est différente. Ce qui n’est pas : examiner toutes les opinions et ensuite arriver à un accord. Jésus nous a commandé autre chose : annoncer la vérité ; c’est la vérité qui vous rendra libres. Le commentaire selon lequel l’Église ne prête aucune attention à la polygamie est particulièrement curieux. D’ailleurs, le document n’accorde aucune attention aux traditionalistes. Ceux-ci se sentent également exclus. En effet, le pape François les considère littéralement comme tels (Traditionis Custodes). Apparemment, il n’y a aucune empathie pour ce groupe.

    Jusqu’à présent, le processus synodal ressemble davantage à une expérience sociologique et n’a pas grand-chose à voir avec l’Esprit Saint censé résonner à travers tous les bruits. On peut presque dire que c’est un blasphème. Ce qui apparaît de plus en plus clairement, c’est que le processus synodal va être utilisé pour modifier un certain nombre de positions de l’Église, le Saint-Esprit étant alors également jeté dans la mêlée en tant que défenseur, même si le Saint-Esprit a réellement insufflé quelque chose de contre-intuitif au cours des siècles. Ce que l’on peut surtout retenir des séances d’écoute, c’est une foi évaporée, qui n’est plus pratiquée et qui n’accepte pas les positions de l’Eglise. Les gens se plaignent que l’Église n’accepte pas leurs points de vue. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait vrai. Les évêques flamands et allemands vont loin avec eux, ce qui est en fait beaucoup plus tragique. Ils ne veulent plus appeler le péché péché. Ainsi, la conversion et la repentance ne sont plus discutées.

    Comme on pouvait s’y attendre, les appels à l’admission des femmes à la prêtrise comprennent

    “le rôle actif des femmes dans les structures de direction des organismes ecclésiastiques, la possibilité pour les femmes ayant une formation adéquate de prêcher dans les paroisses, ainsi qu’un diaconat et un sacerdoce féminins”.

    Un exercice inutile étant donné que les trois derniers pontificats ont explicitement déclaré que c’était une impossibilité. En politique, tout est ouvert à la discussion et au débat. Ce n’est pas le cas dans l’Église. Il existe une chose telle que la doctrine de l’Église qui n’est pas soumise au temps et au lieu. Mais le document de travail semble vraiment tout remettre en question. Ainsi, nous lisons au paragraphe 60 :

    ” L’appel à la conversion de la culture ecclésiale, pour le salut du monde, est concrètement lié à la possibilité d’établir une nouvelle culture, avec de nouvelles pratiques et structures. “

    Et puis ça.

    “Il est demandé aux évêques de trouver les moyens appropriés pour mener à bien leur tâche de validation et d’approbation du document final et de veiller à ce qu’il soit le fruit d’un authentique parcours synodal, respectueux du processus qui s’est déroulé et fidèle aux différentes voix du peuple de Dieu dans chaque continent.”

    Apparemment, la fonction d’évêque est réduite à la simple mise en œuvre de ce qui est finalement le plus grand dénominateur commun comme résultat d’un tirage au sort d’opinions. L’éventuelle phase finale du processus synodal ne peut que ressembler à une journée champêtre. Comme on pouvait s’y attendre, tous ceux qui n’obtiennent pas ce qu’ils veulent diront qu’ils sont exclus. À l’avance, c’est une recette pour le désastre. Si tout le monde obtient ce qu’il veut – ce qui n’est pas vraiment possible – le désastre est complet. L’Église se sera alors reniée et aura dilapidé son identité.

    Lors de la présentation du document de travail, le cardinal Grech a beaucoup insisté sur le fait que la tâche de l’Église est d’agir comme un amplificateur de tout son venant de l’intérieur de l’Église, même s’il est contraire à ce que l’Église a toujours proclamé. C’était différent autrefois. À l’époque de la Contre-Réforme, l’Église ne laissait rien à désirer en termes de clarté de ses opinions. Vous convainquez les gens en défendant la foi catholique de manière argumentée et avec une pleine conviction. Vous ne convainquez personne en vous contentant d’écouter et d’en rester là. Ce qui est ennuyeux, c’est que les évêques ont reçu l’instruction d’écouter et de documenter ce qui a été dit. Ces rapports étaient ensuite collectés au niveau des églises-provinces, puis transmis à Rome. Rapports contenant les hérésies nécessaires avec la signature de la conférence des évêques. Nous ne pouvions pas faire autrement, mais je n’en suis absolument pas heureux. De nombreux cardinaux, d’ailleurs, ont également ventilé ce son à Rome, demandant encore une fois ce qu’est réellement la synodalité. Il n’y a pas eu de réponse claire.

    Jésus a adopté une approche différente. Il a écouté les deux disciples déçus sur le chemin d’Emmaüs. Mais à un moment donné, il a pris la parole et leur a fait comprendre qu’ils s’égaraient. Cela les a amenés à faire demi-tour et à retourner à Jérusalem. Si nous ne faisons pas demi-tour, nous nous retrouverons à Emmaüs et serons encore plus loin de chez nous que nous ne le sommes déjà.

    Une chose est claire pour moi. Dieu n’est pas présent dans ce processus synodal accablant. Le Saint-Esprit n’a absolument rien à voir avec cela. Parmi les protagonistes de ce processus, on trouve à mon sens un peu trop de défenseurs du mariage homosexuel, des gens qui ne pensent pas vraiment que l’avortement est un problème et ne se montrent jamais vraiment défenseurs du riche credo de l’église, voulant avant tout être aimés par leur entourage laïc. Quel manque de pastorale, quel manque d’amour. Les gens veulent des réponses sincères. Ils ne veulent pas rentrer chez eux avec plus de questions. Vous éloignez les gens du salut. J’ai depuis abandonné le processus synodal. »

  • Iran : le simple fait d'être chrétien suffit à vous faire arrêter

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    De kath.net/news :

    Iran : être chrétien suffit pour se faire arrêter

    6 novembre 2022

    Le gouvernement britannique a publié un rapport sur la persécution de la minorité chrétienne en Iran.

    La persécution de la minorité chrétienne en Iran se poursuit sans relâche. C'est le résultat d'un rapport du gouvernement britannique, rapporte Fox News .

    Selon le rapport, le simple fait d'être chrétien suffit à vous faire arrêter. De nombreuses arrestations sont effectuées lors de descentes de police dans des rassemblements religieux. Les chrétiens évangéliques et les personnes qui se sont converties de l'islam au christianisme sont plus souvent touchés par les arrestations et les emprisonnements que la moyenne, a rapporté le gouvernement britannique dans un rapport présenté en septembre.

    En Iran, il y a entre 500 000 et 800 000 chrétiens sur une population totale de 86,7 millions. D'autres estimations évaluent le nombre de chrétiens à plus d'un million. L'Iran est une république islamique. La religion d'État est la version chiite de l'islam, selon laquelle il y a au total douze imams. Selon les chiffres officiels, 99,6 % de la population iranienne professe l'islam.

    Fox News a interrogé le chrétien iranien Mansour Borji, qui dirige l'ONG Article 18, sur les options dont disposent les États-Unis et d'autres puissances mondiales pour faire quelque chose contre la persécution des chrétiens en Iran. Borji a répondu que l'une des méthodes les plus efficaces utilisées par les gouvernements occidentaux est les sanctions contre les oligarques iraniens proches du régime et vivant à l'étranger. Leurs avoirs pourraient être gelés, il pourrait leur être interdit d'entrer dans le pays. Beaucoup de ces personnes ont joué un rôle important dans l'introduction de la discrimination et de l'oppression pratiquées par le régime iranien actuel.

    Un porte-parole du département d'État américain a déclaré que les États-Unis soulèveraient les violations des droits de l'homme par l'Iran aux Nations unies et dans d'autres forums multinationaux. Des informations sur d'éventuelles cibles de sanctions seraient échangées en coordination avec les pays partenaires.

  • Qui est l’homme de François au sein de l’Académie pontificale pour la Vie ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Il y a encore un autre jésuite dans l’équipe de François. À l’Académie pour la vie, on le connaît bien

    Dans cette escouade de jésuites que le Pape François a installé aux manettes de l’Église, dont pas moins de trois sont cardinaux, il faut encore ajouter un nom, que Settimo Cielo a coupablement omis dans son article précédent.

    C’est un nom qui circule peu. Et personne ne l’a cité, ces derniers jours, au plus fort des critiques qui se sont abattues sur l’Académie pontificale pour la Vie, alors que la personne qui porte ce nom en était en fait à l’origine.

    La polémique avait éclaté à la suite de la nomination, faite par le Pape le 15 octobre, de nouveaux membres de l’Académie, dont certains ne correspondaient que peu, voire pas du tout avec la finalité « pro vie » de l’Académie elle-même.

    La nomination la plus contestée avait été celle de l’économique américaine Mariana Mazzucato, ouvertement « pro choice » en matière d’avortement. Mais ensuite également d’un autre Américain, Alberto Dell’Oro, de Sheila Dinotshe Tlou du Botswana et du jésuite argentin Humberto Miguel Yáñez, professeur à l’Université pontificale grégorienne. C’est à ce dernier, spécialiste en pastorale de la famille, qu’on a reproché en particulier la désobéissance à l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI qui interdit le recours aux contraceptifs artificiels.

    Face à ces critiques, l’Académie pontificale pour la Vie, présidée par l’archevêque Vincenzo Paglia, membre historique de la Communauté de Sant’Egidio, a réagi le 19 octobre par un communiqué pour s’autojustifier, à l’enseigne du « dialogue » et de la « confrontation » entre thèses différentes, et ensuite une fois encore par un autre communiqué dans lequel on faisait savoir que Paglia, reçu en audience par le Pape François le jour même, avait reçu de lui « une pleine appréciation ».

    Aucun doute, en fait, que Paglia et le Pape soient en fait à l’origine de ces nominations. Par ailleurs, l’appréciation personnelle de Jorge Mario Bergoglio pour les positions de Mme Mazzucato en économie sont de notoriété publique.

    Mais bien peu savent qu’à l’Académie pontificale pour la Vie, il y a un autre jésuite qui, pour le Pape François, vaut et pèse bien plus que Paglia. Il se nomme Carlo Casalone. Il a 66 ans. Entre 1995 et 2008, il a été rédacteur de la revue des jésuites de Milan « Aggiornamenti Sociali » et de 2008 à 2014 supérieur de la Province d’Italie de la Compagnie de Jésus. Il enseigne aujourd’hui la théologie morale et la bioéthique à l’Université pontificale grégorienne et depuis 2013, il est Président de la Fondation Carlo Maria Martini, le célèbre jésuite et cardinal qui dans son dernier livre n’avait pas hésité à accuser « Humanae vitae » d’avoir, par son interdiction de la contraception artificielle, causé « un grand dommage » à l’Église, alors qu’il aurait fallu en revanche « une nouvelle culture de la tendresse et une approche de la sexualité plus libérée des idées préconçues ».

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