Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 126

  • Australie : les chrétiens exclus de la sphère publique ?

    IMPRIMER

    De AC Wimmer sur Catholic News Agency :

    Les chrétiens exclus des sports australiens ? Les évêques tirent la sonnette d'alarme après la démission d'un dirigeant.

    7 oct. 2022

    Deux archevêques australiens ont mis en garde contre l'exclusion des chrétiens de la sphère publique après la démission d'un dirigeant de club de football parce que sa communauté ecclésiale est pro-vie et enseigne que la pratique de l'homosexualité est un péché. 

    Un jour après avoir été nommé directeur général des Essendon Bombers, un club de football australien de Melbourne, Andrew Thorburn a démissionné de son poste à la suite d'une réaction publique négative.

    L'homme de 57 ans est président de l'église City on a Hill, qui est affiliée au diocèse anglican de Melbourne.

    Le Premier ministre de l'État de Victoria, Daniel Andrews, du Parti travailliste australien, s'est joint aux critiques, condamnant la position de l'Eglise sur les actes homosexuels et l'avortement comme "absolument épouvantable".

    Selon un rapport du Sydney Morning Herald, le président d'Essendon, David Barham, a demandé à Thorburn de choisir entre son poste de PDG et sa présidence de l'église.

    Thorburn a choisi son église.

    Après sa démission, M. Thorburn a déclaré : "Il est devenu clair pour moi que ma foi chrétienne personnelle n'est pas tolérée ou autorisée sur la place publique, du moins par certains et peut-être par beaucoup."

    Dans une déclaration publiée mercredi, l'archevêque Peter Comensoli de Melbourne a déclaré : "Cette situation envoie un message effrayant aux croyants ordinaires, ... qu'on ne peut pas leur faire confiance pour exercer un leadership et un service dans la communauté. Je leur offre un mot d'encouragement."

    "Mais franchement, si Essendon ne peut pas être inclusif et juste envers les supporters qui ont une foi religieuse, il est peut-être temps de trouver un nouveau club", a-t-il ajouté.

    Dans l'État de Victoria, où le football australien est tout simplement "le foot" et jouit d'une dévotion fervente et d'une réputation égalitaire et inclusive, les mots de l'archevêque ont renforcé son point central : "Ce fut un moment de polarisation et de division. Il n'a pas été question de respecter la diversité".

    M. Comensoli a ajouté que ses pensées allaient aux "familles qui ont longtemps soutenu leur club et qui se demandent maintenant si leurs croyances sont acceptables pour les dirigeants du club auquel ils appartiennent ou qu'ils parrainent".

    La démission de Thorburn n'est pas la première fois que le sport, autrefois "grand unificateur de l'Australie, nous donne des exemples croissants de marginalisation intolérante et mesquine des chrétiens", a déclaré l'archevêque Anthony Fisher de Sydney dans une déclaration le 6 octobre.

    M. Fisher a mentionné les cas du joueur de rugby Israel Folau et des "sept de Manly", deux exemples récents dans lesquels un autre code de football a été mêlé à une controverse publique sur les attitudes envers les LGBT.

    Le respect et l'égalité, les "vertus" de notre époque, ne cessent de démontrer qu'il s'agit d'une voie à sens unique", a déclaré M. Fisher.

    "Toute organisation qui prône la tolérance, l'inclusion et la diversité tout en excluant des personnes en raison de leurs croyances religieuses doit se poser de sérieuses questions."

    "Les personnes croyantes continuent à apporter tant à notre pays dans le sport, la santé, l'éducation et la protection sociale, dans la vie professionnelle et politique, dans les familles et les communautés religieuses. Ils méritent eux aussi d'être inclus, non pas comme des parias mais comme des participants", a déclaré Fisher.

    Le christianisme est la religion la plus répandue en Australie, avec 43,9 % de la population s'identifiant comme chrétienne et 20 % comme catholique lors du recensement officiel du pays en 2021.

  • ONU : un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement ?

    IMPRIMER

    De Stefano Gennarini, J.D. sur C-Fam News :

    Les bureaucrates de l'ONU prétendent qu'il y a un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement

    NEW YORK, 7 octobre (C-Fam) À l'Assemblée générale cette semaine, de hauts fonctionnaires de l'ONU et des experts en droits de l'homme ont critiqué ce qu'ils considèrent comme un " retour de bâton " contre l'avortement et l'idéologie du genre.

    Åsa Regnér, directrice exécutive adjointe d'ONU Femmes, a déclaré : "Des forces qui s'aggravent menacent de réduire à néant des décennies de progrès." Regnér et d'autres fonctionnaires de l'ONU et experts en droits ont rencontré des diplomates pour discuter des questions touchant les femmes dans la politique sociale de l'Assemblée générale, la première réunion de ce type à se dérouler entièrement en présentiel depuis la pandémie de COVID-19.

    Mme Regnér a présenté à la commission le rapport de son agence sur la manière dont les gouvernements mettent en œuvre l'objectif d'égalité des sexes dans les Objectifs de développement durable. Son rapport inclut le statut juridique de l'avortement comme mesure des progrès en matière d'égalité des sexes. Ce point a été très controversé, car l'avortement ne faisait pas partie des objectifs de développement durable à l'origine.

    Mme Regnér n'a pas été la seule bureaucrate de l'ONU à revendiquer l'avortement comme un droit et à se plaindre de la supposée réaction négative.

    Gladys Acosta Vargas, présidente du comité qui suit la mise en œuvre du traité de l'ONU sur les questions relatives aux femmes, s'est plainte que le droit à l'avortement ait été "supprimé dans certains [pays]". Elle a déclaré que son comité était "dans l'œil du cyclone" lorsqu'il s'agissait de promouvoir l'idéologie du genre et l'avortement.

    La présidente du groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, Dorothy Estrada-Tanck, a été encore plus explicite en appelant les pays à "constitutionnaliser" l'avortement comme un "droit fondamental" dans leurs constitutions nationales.

    Plusieurs pays occidentaux pro-avortement ont souligné leur volonté de promouvoir l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels dans les résolutions de l'ONU par le biais de termes tels que santé et droits sexuels et reproductifs.

    La déléguée du Royaume-Uni a déclaré que la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs était une "priorité absolue" pour son pays. Elle a souligné "l'importance cruciale de l'avortement sans risque", appelant les pays à aligner leurs lois sur les directives de l'Organisation mondiale de la santé.

    Un représentant de l'Union européenne a déclaré avec insistance qu'ils allaient promouvoir "la santé et les droits sexuels et reproductifs", y compris les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels.

    Un délégué belge a attaqué les religions et les cultures qui n'acceptent pas l'avortement et l'idéologie du genre comme des "idéologies de base."

    Jusqu'à présent, le débat au sein de la troisième commission a été unilatéral, les pays pro-avortement et pro-LGBT déclarant leur intention de promouvoir ces politiques sociales controversées. Les pays traditionnels ne s'engagent généralement pas dans des polémiques lors de débats ouverts. Ils garderont probablement leurs déclarations pour le moment où les résolutions seront négociées à huis clos et où elles seront finalement adoptées par l'Assemblée générale dans son ensemble, en décembre.

    La commission, qui s'occupe des questions sociales, négociera une douzaine de résolutions liées aux questions féminines où l'avortement et les questions homosexuelles sont débattues chaque année. Pour la plupart des délégués, ce sera la première fois qu'ils se réuniront en personne pour négocier une résolution de l'ONU. La décision de la Cour suprême des États-Unis qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, la décision qui avait établi le droit à l'avortement en vertu de la Constitution américaine en 1973, est toujours présente dans l'esprit de tous.

  • Bruxelles, 20 et 21 octobre : "Vous serez comme des dieux", pièce de théâtre de Gustave Thibon par les Compagnons de la Toison d'Or

    IMPRIMER
    Vous Serez Comme Des Dieux

     La troupe de théâtre 

    Les Compagnons de la Toison d'Or 

    vous invite à assister à son interprétation de

    " Vous serez comme des dieux "

    de Gustave Thibon.

    Mise en scène par Valérie de la Rochefoucauld

    Imaginez un temps où la mort est abolie par les exploits techniques humains et où les êtres autorisés à vivre sont ceux fabriqués en laboratoire.

    L'héroïne de cette pièce, Amanda, malgré l'amour sincère et partagé avec Helios, refuse ce monde parfait où le bonheur sans angoisse est imposé à tous.

    Elle réussit à déjouer intérieurement les effets du sérum de persuasion et mène ceux qu'elle aime sur le seul chemin qui lui semble vivable, souhaitable et juste.

    Plongez dans cet univers à l'aide d'un répertoire mystique très fort dont se saisissent les jeunes comédiens que ces thèmes n'intimident pas, de par la force même de leur jeunesse.

    Teaser - Vous serez comme des dieux 20-21/10/2022

    Informations pratiques

    Jeudi 20 octobre 2022

    18h30 Apéro-dinatoire

    20h Représentation

    Vendredi 21 octobre 2022

    18h30 Apéro-dinatoire

    20h Représentation

    unnamed.jpg

    Réservez vos places en envoyant un e-mail à l'adresse suivante :

    vousserezcommedesdieux@gmail.com

    Vous recevrez un e-mail de confirmation de votre réservation.

    Participation aux frais : 10€ 

    Paiement sur place en espèce ou à l'avance par virement:

    Bénéficiaire : Les Compagnons de la Toison d'Or

    IBAN : BE20 0689 4474 4156

    Communication : Prénom Nom + date de la représentation + nombre de places réservées

  • Peut-on bénir une union homosexuelle ? Quelle pastorale pour les couples de personnes de même sexe ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? L'analyse du Club des Hommes en noir

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? L'analyse du Club des Hommes en noir

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? Quelle pastorale pour les couples de personnes de même sexe ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec autour de Philippe Maxence, les abbés Célier et Barthe, le Père Thomas et Anne Le Pape. 

  • Belgique : Shanti (23 ans) s'est fait euthanasier

    IMPRIMER

    Du HuffPost :

    Attentats de Bruxelles : une victime choisit l’euthanasie face à ses souffrances psychologiques

    Shanti De Corte, jeune étudiante flamande, faisait partie des victimes de l’un des attentats survenu le 22 mars 2016 à l’aéroport de Bruxelles National.

     
    Incapable de se remettre du traumatisme vécu durant l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, Shanti De Corte a eu recours à l’euthanasie. (Photo d’illustration)

    BELGIQUE - C’est un récit éprouvant mais important qui émane de la presse belge ce mercredi 5 octobre. Âgée de seulement 23 ans, Shanti De Corte, a décidé de recourir à l’euthanasie, après un long parcours thérapeutique et hospitalier pour tenter de se remettre de l’attentat survenu sous ses yeux dans le hall des départs de l’aéroport de Bruxelles National.

    Comme le raconte la RTBF, la jeune flamande a choisi de mettre un terme à sa vie, entourée de sa famille le 7 mai 2022, près de six ans après avoir été témoin de l’un des attentats survenu à Bruxelles le 22 mars 2016, à l’aéroport de Bruxelles National. Sortie indemne de cette attaque terroriste ayant causé la mort de 18 personnes (dont deux terroristes) et fait au moins 92 blessés, la jeune femme a suivi un long parcours pour se remettre de cet épisode traumatisant, en vain.

    Questionnée par le média belge, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie explique que la loi a bien été respectée et que la « jeune fille était dans une souffrance psychique telle que sa demande a été logiquement acceptée ». Toujours selon le journal, une information judiciaire concernant cette euthanasie a été ouverte au parquet d’Anvers, sans que l’information ne puisse être confirmée pour l’heure.

    « De sérieux troubles psychologiques avant l’attentat »

    Lors de ce jour de mars 2016 décisif dans la vie de Shanti De Corte, elle devait prendre l’avion pour un séjour scolaire à Rome. Un voyage qu’elle n’effectuera jamais et qui se transformera en long chemin de croix pour la Flamande, sortie traumatisée de l’attentat.

    « Il y a certains élèves qui réagissent plus mal que d’autres à des événements traumatisants. Et pour l’avoir eue deux fois en entretien, je peux vous dire que Shanti De Corte faisait partie de ces élèves fragiles. Pour moi c’est clair, elle avait déjà de sérieux troubles psychologiques avant l’attentat. Je l’ai donc aiguillée vers la psychiatrie », raconte à la RTBF la psychologue de l’école ayant pris en charge les élèves après l’attentat revendiqué par l’État islamique.

    Rapidement, Shanti est hospitalisée dans une structure psychiatrique pour soigner ses souffrances psychologiques. « Avec tous les médicaments que je prends, je me sens comme un fantôme qui ne ressent plus rien. Il y avait peut-être d’autres solutions que les médicaments », écrivait-elle alors sur son mur Facebook, déjà habituée à ce type de séjour en psychiatrie avant même l’attentat de l’aéroport.

    « Je vais maintenant partir en paix »

    La convalescence de Shanti De Corte prend une autre dimension entre 2018 et 2020. Victime d’une tentative d’agression sexuelle par un patient de l’hôpital où elle est internée, cela ne l’empêche pas de prendre la parole pour témoigner de son parcours. Des hauts et des bas qui conduiront finalement la jeune fille à tenter de se donner la mort en 2020, avant d’enchaîner « plusieurs demandes d’euthanasie pour souffrance psychique inaltérable », toutes refusées.

    C’est en avril 2022 que Shanti dépose une nouvelle « demande d’euthanasie pour souffrance psychiatrique irrévocable ». Une demande finalement acceptée avant sa mise en œuvre début mai. Mettant un terme définitif à ses profondes souffrances.

    « J’ai ri et j’ai pleuré. Jusqu’au tout dernier jour. J’ai aimé et j’ai eu le droit de ressentir ce qu’était le véritable amour. Je vais maintenant partir en paix. Sachez que vous me manquez déjà », livre-t-elle comme ultime message sur son compte Facebook qui lui servait aussi de journal de bord dans sa vie.

    Un recours à l’euthanasie qui suscite toutefois quelques débats en Belgique, après le refus de Shanti de participer à une semaine thérapeutique organisée à Ostende par une autre victime de l’attentat de 2016. « Il n’y avait rien à perdre à accepter l’offre de soin proposée par l’équipe thérapeutique ostendaise » estime le neurologue au CHU Brugman Paul Deltenre, lié au dossier médical de Shanti.

  • Un synode pour saper la foi catholique ? Les propos cinglants du cardinal Müller

    IMPRIMER

    De Raymond Wolfe sur LifeSiteNews :

    Le cardinal Müller déclare que le synode du pape François est une "prise de contrôle hostile de l'Église" dans une interview explosive.

    C'est une façon de saper la foi catholique", a déclaré le cardinal Gerhard Müller à propos du synode sur la synodalité, dans l'un de ses commentaires les plus acerbes à ce jour sur la direction de l'Église sous le pape François.

    7 octobre 2022

    (LifeSiteNews) - Le cardinal Gerhard Müller a dénoncé le synode sur la synodalité dans certains de ses commentaires les plus forts jusqu'à présent sur la direction de l'Église catholique sous le pape François, décrivant le processus synodal comme une "prise de contrôle hostile" de l'Église qui menace de "mettre fin" au catholicisme.

    Dans une interview explosive diffusée jeudi sur EWTN's The World Over, l'ancien chef du plus haut bureau doctrinal du Vatican a condamné les opinions hétérodoxes exprimées par les dirigeants du Synode et dans les rapports synodaux, et a déploré l'accent mis par l'initiative sur "l'autorévélation" par opposition à la foi catholique.

    "C'est un système d'autorévélation et c'est l'occupation de l'Eglise catholique" et "la prise de contrôle hostile de l'église de Jésus-Christ, qui est une colonne de la Vérité révélée", a déclaré le cardinal Müller à Raymond Arroyo, chez EWTN. "Cela n'a rien à voir avec Jésus-Christ, avec le Dieu trinitaire, et ils pensent que la doctrine n'est que comme le programme d'un parti politique qui peut la changer en fonction de ses électeurs."

    Le Synode sur la synodalité, lancé par le pape François en 2021, est un processus pluriannuel qui consiste à recueillir les opinions des laïcs catholiques - et même des non-catholiques - dans chaque diocèse du monde avant le Synode des évêques à Rome en octobre prochain. Le pape François a décrit l'objectif du synode comme étant de créer "une Église différente", et les hauts responsables synodaux ont indiqué qu'il pourrait entraîner des changements dans la doctrine et la direction de l'Église.

    Le rapporteur général du synode, le cardinal Jean-Claude Hollerich, a suscité l'indignation et des accusations d'hérésie au début de l'année pour avoir affirmé que l'enseignement catholique sur le caractère pécheur des actes homosexuels n'était "plus correct" et devait être "révisé". Les rapports synodaux nationaux de plusieurs pays occidentaux ont également mis en évidence des appels à des changements doctrinaux, notamment sur l'homosexualité et l'ordination des femmes, et le site officiel du Vatican pour le Synode sur la synodalité a à plusieurs reprises suscité l'indignation des catholiques en faisant la promotion des relations homosexuelles et des groupes activistes dissidents.

    À la question de savoir si le synode s'annonce comme "une tentative de destruction de l'Église", le cardinal Müller a répondu sans ambages : "Oui, s'ils réussissent, mais ce sera la fin de l'Église catholique."

    Il a comparé l'état du processus synodal à l'hérésie de l'arianisme et à la "forme marxiste de création de la vérité", insistant sur le fait que les catholiques "doivent y résister".

    "C'est comme les anciennes hérésies de l'arianisme, quand Arius pensait selon ses idées ce que Dieu peut faire et ce que Dieu ne peut pas faire", a déclaré le cardinal. "L'intellect humain veut décider de ce qui est vrai et de ce qui est faux".

    Les dirigeants du Synode "rêvent d'une autre église [qui] n'a rien à voir avec la foi catholique" et qui est "absolument contre", a poursuivi le cardinal Müller. "Ils veulent abuser de ce processus pour faire bouger l'Église catholique et pas seulement dans une autre direction, mais dans la destruction de l'Église catholique."

    "Personne ne peut opérer un glissement absolu et se substituer à la doctrine révélée de l'Église", a-t-il souligné, "mais ils ont ces idées étranges", comme par exemple que "la doctrine n'est qu'une théorie de quelque théologien."

    Ce n'est pas du tout le cas, a souligné le prélat allemand :

    La doctrine des Apôtres est un reflet et une manifestation de la Révélation de la Parole de Dieu. Nous devons écouter la Parole de Dieu, mais dans l'autorité de la Sainte Bible, de la Tradition Apostolique, et du Magistère, et tous les conciles ont dit auparavant qu'il n'est pas possible de substituer la Révélation donnée une fois et pour toujours en Jésus-Christ par une autre révélation.

    En réponse à une image récente publiée par le compte Facebook du Synode, qui montrait une femme prêtre et des images de "fierté" LGBT, le cardinal Müller a déclaré : "Je pense qu'il y a un désir de s'approprier un pouvoir qui n'existe pas. Ils veulent être plus intelligents que Dieu lui-même".

    Il a également reconnu que le Synode sur la synodalité est une tentative de créer un troisième concile du Vatican non officiel.
    "Il est très étonnant que cela soit autorisé sous l'autorité et dans ce contexte du Vatican", a-t-il dit, "et que cela donne l'impression que c'est vraiment possible, que l'Église avec le pape ou avec ce secrétaire général du synode, ils sont autorisés à être l'audience du Saint-Esprit. Et l'Esprit Saint n'est qu'une fonction pour eux, il n'est qu'instrumentalisé.

    "Cela n'a rien à voir avec l'Esprit Saint (...) qui se révèle dans la Sainte Trinité", a poursuivi le cardinal Müller. "C'est une manière de saper la foi catholique et l'Église catholique".

    'Comment est-il possible que le cardinal Grech soit plus intelligent que Jésus?'
    Le cardinal Müller a réservé certains de ses commentaires les plus cinglants au cardinal Mario Grech, libéral convaincu et pro-LGBT, secrétaire général du Synode des évêques, dont le bureau est chargé de synthétiser les rapports synodaux soumis au Vatican depuis le monde entier.

    Le cardinal Grech, qui est largement considéré comme un candidat possible à la papauté, a suggéré le mois dernier que le Synode pourrait entraîner des changements radicaux dans l'enseignement catholique sur le mariage et la sexualité et a déclaré que les "questions complexes" telles que la communion aux divorcés et remariés et la "bénédiction" des couples de même sexe "ne doivent pas être comprises simplement en termes de doctrine".

    "Qu'est-ce que l'Église a à craindre si ces deux groupes de fidèles ont la possibilité d'exprimer leur sens intime des réalités spirituelles dont ils font l'expérience ?", a-t-il déclaré lors d'une présentation devant plus de 200 évêques américains et autres dirigeants catholiques. "Ne serait-ce pas là une occasion pour l'Église d'écouter le Saint-Esprit parler à travers eux également ? a-t-il demandé.

    Le cardinal Müller a qualifié les commentaires de Grech d'"absolument contraires à la doctrine catholique" et les a comparés au protestantisme et à l'hérésie du modernisme :

    "Voici une herméneutique de l'ancien protestantisme culturel et du modernisme, selon laquelle l'expérience individuelle a le même niveau que la révélation objective de Dieu, et Dieu n'est que tout pour vous, que vous pouvez projeter vos propres idées et faire un certain populisme dans l'Eglise. Et il est certain que tous ceux qui, en dehors de l'Église, veulent détruire l'Église catholique et ses fondements sont très heureux de ces déclarations, mais il est évident que c'est absolument contraire à la doctrine catholique. Nous avons la révélation de Dieu en Jésus-Christ, et elle est définitivement close et achevée en Jésus-Christ - elle est pleinement présente - et nous devons suivre Jésus et non pas répondre à nos souhaits subjectifs. Il est absolument clair que Jésus a parlé de l'indivisibilité du mariage.

    "Comment est-il possible que le cardinal Grech soit plus intelligent que Jésus-Christ ?" a demandé le cardinal Müller, se demandant d'où Grech tient "son autorité pour relativiser la Parole de Dieu."

    Il a également réfuté l'affirmation récente de Grech selon laquelle le Synode sur la synodalité est capable "d'ouvrir des scénarios" qui n'ont même pas été "imaginés" par le Concile Vatican II.

    "Tout le monde sait qui a commencé le premier semestre de sociologie que l'Église et les autorités de l'Église ne peuvent pas changer la Révélation", a rétorqué le cardinal Müller.

    Il a ajouté que Grech, en outre, n'est même pas "un théologien reconnu" et "n'a aucune importance dans la théologie académique."

    "Comment peut-il présenter ici une nouvelle herméneutique de la foi catholique, uniquement parce qu'il est secrétaire d'un synode qui n'a aucune autorité sur la doctrine de l'Église ?". a demandé le cardinal Müller.

    "Tous ces synodes des évêques et le processus synodal n'ont aucune autorité, en aucun cas une autorité magistérielle."

  • « Et si Dieu existait ? » : grande Conférence et public rayonnant hier jeudi 6 octobre à 20h à l’Université de Liège

    IMPRIMER

    Bolloré.jpg

    Bollloré 221006-façade-université.jpg

    Bolloré 311297690_10159142710377339_428853929061132851_n.jpg

    Hier, jeudi 6 octobre, s’est tenue la Grande conférence « Et si Dieu existait ? » dans la prestigieuse salle académique de l’Université de Liège. Les deux conférenciers Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré sont les co-auteurs du best-seller « Dieu, la science, les preuves », vendu à plus de 200.000 exemplaires.

    D’entrée de jeu, le modérateur, Emmanuel Tourpe, a fait référence aux critiques formulées contre le livre, et a demandé s’il était judicieux d’utiliser l’expression « preuve de l’existence de Dieu ». Les auteurs insistent sur la signification du vocable ‘preuve’ : un ensemble d’arguments concordants et convaincants. Contrairement aux preuves absolues existant dans des sciences abstraites comme les mathématiques, les preuves relatives à la vie réelle laissent une marge de liberté pour se laisser convaincre ou non.

    Bolloré bis 221006-le public-vu-du-haut.jpg

    Bolloré 221006-les-deux-conférenciers.jpgOlivier Bonnassies cite Louis Pasteur (et Francis Bacon) : « Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène ». Parmi les cent citations de savants, du chapitre douze du livre, Michel Bolloré lit celle du Prof. George Wald (de Harvard), prix Nobel de médecine en 1967 : « Il n’y a que deux façons d’envisager l’origine de la vie ; l’une est la génération spontanée se poursuivant par l’évolution, l’autre c’est une création surnaturelle, œuvre de Dieu. Il n’y a pas deBolloré 221006-Tourpe-devant-conférenciers.jpg troisième possibilité. La génération spontanée de la vie à partir de la matière inerte a été scientifiquement infirmée par Pasteur et d’autres, il y a 120 ans. Ceci nous laisse avec la seule conclusion que la vie a été créée par Dieu. Cela, je ne l’accepterai pas pour des raisons philosophiques, parce que je ne veux pas croire en Dieu. En conséquence, je choisis de croire en ce que je sais être scientifiquement impossible : la génération spontanée conduisant à l’évolution. »

    Bolloré 221006-depuis-coin-de-la-salle-2.jpg

    Le public, composé de 275 personnes, était rayonnant devant les arguments de haut vol, mais pédagogiques, brillamment proposés par les conférenciers, tous deux ingénieurs et philosophes. Il y avait Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, et le chanoine Jean-Pierre Pire, doyen de Liège. Toutes les tranches d’âge étaient bien représentées.

    La soirée était l’initiative conjointe de cinq associations liégeoises : L’Union (Cercle royal des étudiants catholiques de Liège), RCF, Île-de-Meuse, Sursum Corda, Calpurnia. Une belle expérience de réflexion sur la question de l’existence d’un Dieu créateur ! L’enregistrement audio et visio sera accessible via la page internet : https://iledemeuse.be/et-si-dieu-existait/

    Contact :

    Jean-Paul Pinon, info@iledemeuse.be  0497 52 77 51

  • L'évêché de Liège est-il favorable à l'adoption par des couples homosexuels ?

    IMPRIMER

    A chacun de s'en faire une opinion...

    Et l'évêque de Liège, qu'en pense-t-il ? Pourrait-il nous rappeler quel est l'enseignement de l'Eglise en la matière ? Que disent les actes émanant du magistère concernant les unions homosexuelles et l'adoption d'enfants par des personnes du même sexe ? Monseigneur est-il d'accord pour que des expositions soient organisées dans la cathédrale pour y jeter la confusion en présentant toutes les formes de couples et d'assemblages "familiaux" comme autant d'expressions équivalentes de l'amour ?

  • Se poser la question de Dieu

    IMPRIMER

    De Christophe Geffroy, directeur du mensuel « La Nef » :

    « Sans doute pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une civilisation n’a officiellement aucun Dieu; ses instances autorisées agissent en toutes choses comme si Dieu n’existait pas. Cette civilisation, c’est la nôtre, l’Occident, jadis chrétien et aujourd’hui profondément déchristianisé en un temps record. Certes, chacun peut croire, pratiquer une religion, mais la foi est désormais une affaire privée censée ne pas empiéter dans la sphère publique.

    L’alternative est très simple : ou Dieu existe ou il n’existe pas, il n’y a pas de tierce position. Officiellement, en tant qu’institution étatique, nous avons donc fait un choix : il n’existe pas. Bien que nos régimes se veulent « neutres » (« laïques ») et pensent être parvenus à cette neutralité en protégeant la liberté de religion et de culte – dans la limite de l’ordre public –, ils sont, de fait, athées. Dans la situation historiquement inédite qui est la nôtre, peut-être est-ce là un moindre mal et finalement le seul équilibre viable qui maintienne encore une certaine paix civile.

    Le rejet de Dieu sans conséquence ? 

    Que les non-croyants, apparemment devenus majoritaires, se satisfassent de cet état ou même le défendent semble normal et naturel. En revanche, cela est plus surprenant de la part des croyants : n’est-il pas extraordinaire qu’ils ne s’interrogent jamais sur le rejet de Dieu au sein de nos sociétés surdéveloppées et de ses possibles conséquences ? Historiquement, n’y a-t-il donc aucun lien entre l’effacement de Dieu de la Cité et des consciences, d’une part, et le lent déclin d’une Europe apostate, d’autre part ? Est-ce simple hasard si, dans ce contexte, surgissent en Occident des idéologies matérialistes criminelles, à l’origine de deux atroces conflits mondiaux, véritable suicide collectif européen ? N’y a-t-il également aucun lien entre cet effacement de Dieu et l’exacerbation d’un hubris prométhéen qui revendique l’autonomie de l’homme, de sa volonté toute-puissante déliée de toute limite, morale notamment ?

    Dans notre postmodernité, nous bénéficions de conditions de vie et de santé jamais atteintes, et pourtant le mal-être n’a jamais été aussi répandu ; nombre de nos contemporains affirment être moins heureux que les générations précédentes. Cette crise n’est-elle pas la conséquence du vide intérieur qui nous anime, de l’absence de sens donné à nos vies ? Assurément, même si le sujet est tabou, la principale dimension de la crise que nous vivons est spirituelle et tient à l’ignorance de Dieu.

    L’affaiblissement du christianisme conduit à une incompréhension croissante de l’univers chrétien. La vision de la famille et des enfants, le concept de loi morale naturelle sont devenus inaudibles pour beaucoup, souvent plus par inculture que par hostilité. Lors d’un récent débat entre Fabrice Hadjadj et Antoine Bueno sur la limitation des naissances, ce dernier osait cet aveu révélateur : « Je ne comprends à peu près rien à la réponse de mon contradicteur. On ne parle pas la même langue » (1). Ces paroles sont terribles en ce qu’elles montrent combien les fractures s’aggravent au point même que l’on ne se comprend plus, si bien que disparaît peu à peu toute base minimum commune permettant la vie en société dans la paix et le respect de l’autre.

    Le triomphe du manichéisme

    Et ce facteur inquiétant est amplifié par l’extension de la pensée obligée qui ramène la complexité du monde à une vision manichéenne. Les sujets sur lesquels le débat devient impossible, pour lesquels existe une « vérité officielle », ne cessent de s’étendre : l’avortement, le genre, le Covid, le conflit russo-ukrainien… alimentant ainsi les fantasmes complotistes. Sur ces questions, les opposants à la doxa dominante ne sont pas traités comme de légitimes contradicteurs, ce qui devrait aller de soi en démocratie, mais comme des ennemis à éliminer : on ne discute pas avec de telles gens, on les discrédite, on les criminalise, on les exclut du périmètre de la respectabilité pour que, médiatiquement, ils n’existent plus.

    Je ne vois pas comment résorber les fractures évoquées plus haut, symptômes de la « décivilisation » et « barbarisation » de nos sociétés, sans parvenir à rechristianiser une partie des Français. Je suis intimement persuadé que c’est le rayonnement de toutes les âmes saintes qui recherchent Dieu sincèrement, les prières qui montent vers lui inlassablement qui empêchent le monde de se défaire complètement – d’où l’importance cruciale des ordres religieux contemplatifs.

    Dans la Bible, l’indifférence à l’égard de Dieu est fréquente ; et même lorsque Dieu s’est incarné en son Fils, combien l’ont écouté et ont cru en lui ? Dans l’Ancien Testament, le peuple élu a souvent renié Dieu, nous sommes analogiquement dans une situation comparable. Je ne dis pas que nos malheurs sont un châtiment divin, je dis que la rupture avec l’ordre surnaturel a brisé également l’harmonie de l’ordre naturel qui part ainsi à la dérive : les lois naturelles bafouées suffisent à nous faire perdre pied selon le cours normal des choses. Et dans la Bible, à chaque fois, le seul remède a été de revenir au Dieu de l’Alliance. Peut-être, nous chrétiens, devrions-nous prendre la Bible un peu plus au sérieux…

    Christophe Geffroy »

    Ref .Se poser la question de Dieu

    A propos de Christophe Geffroy

    Fondateur et directeur de La Nef, auteur notamment de Faut-il se libérer du libéralisme ? (avec Falk van Gaver, Pierre-Guillaume de Roux, 2015), Rome-Ecône : l’accord impossible ? (Artège, 2013), L’islam, un danger pour l’Europe ? (avec Annie Laurent, La Nef, 2009), Benoît XVI et la paix liturgique (Cerf, 2008).

  • INDE, Karnataka : la loi empêchant la libre conversion religieuse est "contraire à la Constitution et à la dignité humaine"

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - La loi empêchant la libre conversion religieuse au Karnataka est "contraire à la Constitution et à la dignité humaine"

    5 octobre 2022

    Bangalore (Agence Fides) - Le récent projet de loi qui vise à réglementer les conversions religieuses dans l'État indien du Karnataka - un État du sud-ouest de l'Inde comptant plus de 64 millions d'habitants - est contraire à la Constitution, viole la dignité humaine, la liberté de conscience et la liberté religieuse : c'est ce que déclare à l'Agence Fides le Père Irudhaya Jothi, un jésuite engagé dans les œuvres et les services sociaux de l'État.

    La législation que la Chambre haute de l'État du Karnataka (le "Conseil législatif du Karnataka", dans le système bicaméral) a finalement adoptée - après approbation par la Chambre basse en décembre 2021 - "est une loi draconienne est injustifiée", observe le religieux. "Son objectif est d'effrayer les chrétiens et les membres d'autres communautés, afin de renforcer le soutien aux partis nationalistes hindous", affirme-t-il. Les clauses actuelles du projet de loi", rapporte le jésuite, "peuvent être utilisées à mauvais escient pour décourager les communautés pauvres et opprimées, en particulier les Dalit (groupes intouchables et marginalisés) et les communautés tribales, d'accéder à l'éducation, à l'emploi et aux programmes de protection sociale".

    M. Zacharias, ancien secrétaire du Bureau pour les Dalits de la Conférence épiscopale indienne (CBCI) est d'accord : " La Constitution de l'Inde, rappelle-t-il à Fides, consacre le droit fondamental d'une personne à professer, pratiquer et propager toute religion choisie en conscience ". La promulgation de la loi anti-conversion est contraire à la Constitution indienne et doit être contestée devant une cour de justice".

    "La procédure de conversion d'une foi à une autre, note-t-il, est si lourde et bureaucratique qu'il est presque impossible de finaliser une conversion religieuse. En particulier, tous les Dalits qui souhaitent se convertir au christianisme seront gênés, note-t-il, "uniquement pour des raisons politiques"

    Le "projet de loi sur le droit à la liberté de religion au Karnataka" a été adopté par la Chambre basse du Karnataka le 23 décembre 2021, mais n'a ensuite pas été présenté à la Chambre haute car le "Bharatiya Janata Party" (BJP), la formation nationaliste hindoue qui en était le promoteur, n'avait pas la majorité dans cette chambre à l'époque. En 2022, grâce à des séances de vote administratif, le BJP a également obtenu la majorité à la Chambre haute, avec 41 membres sur 75. Le 15 septembre, le projet de loi a été introduit par le BJP et adopté.

    "La Cour suprême a dit que la liberté de religion n'autorise pas les conversions forcées. La liberté de se convertir existe, mais pas sous la contrainte et l'incitation", a déclaré Araga Jnanendra, ministre de l'Intérieur de Karantaka, en présentant le projet de loi le 15 septembre et en justifiant la législation

    "La conversion religieuse doit être réglementée : telle est l'intention du projet de loi. Nous ne voulons pas priver qui que ce soit d'un droit, ni violer l'article 25 de la Constitution [qui garantit le droit de pratiquer et de propager une religion, ndlr]", a déclaré le Premier ministre du Karnataka, Basavaraj Bommai, expliquant l'objectif de la lo: "Nous voulons maintenir l'ordre public et prévenir les conflits religieux".

    L'écrivain et journaliste catholique John Dayal a commenté à Fides : "Ce n'est pas la façon de prévenir les conflits. En fait, la loi viole l'État de droit et la liberté de religion. Rappelons que l'Inde est une république démocratique qui a toujours sanctionné et protégé les droits fondamentaux de la personne, y compris la liberté de professer, de pratiquer et de propager sa religion".

    Selon le projet de loi, "nul ne peut convertir ou tenter de convertir, directement ou indirectement, une autre personne d'une religion à une autre par de fausses déclarations, la force, une influence indue, la coercition, l'incitation ou tout autre moyen frauduleux, ni par le mariage ; nul ne peut encourager ou organiser la conversion religieuse d'autres personnes".

    En cas de violation, une peine de prison de trois à cinq ans et une amende de 25 000 roupies indiennes (307 USD) sont prévues, tandis que la peine de prison s'élève à 10 ans et l'amende à 50 000 roupies (614 USD) pour ceux qui convertissent des mineurs, des femmes et des personnes issues des communautés "Scheduled Castes et Scheduled Tribes", considérées comme des groupes marginalisés et vulnérables

    Selon la procédure envisagée, si une personne a l'intention de changer de foi, le ministre du culte doit en informer le magistrat, qui l'annoncera publiquement sur un panneau d'affichage, en attendant les éventuelles objections qui, le cas échéant, seront examinées et étudiées. Par la suite, si aucune question n'a été soulevée, la personne concernée sera convoquée par le magistrat pour vérifier son identité et confirmer le contenu de la déclaration. En outre, une "plainte pour conversion forcée" peut être déposée au tribunal par les membres de la famille, les proches ou les amis d'une personne qui prétend avoir changé de croyance.

    La pratique consistant à proposer des règlements dans les différents États indiens afin de réglementer ou de limiter la conversion religieuse a été mise en place depuis quelques années dans la Fédération indienne, par le parti nationaliste Bharatiya Janata Party. Plusieurs États du nord, de l'ouest et de l'est de l'Inde, comme l'Uttar Pradesh, l'Himachal Pradesh, le Gujarat, le Chhattisgarh, l'Odisha, le Madhya Pradesh, l'Arunachal Pradesh, l'Uttarakhand et le Jharkhand, ont adopté des lois restreignant les conversions religieuses. Le Karnataka, dans le sud de l'Inde, est le dernier à avoir promulgué une telle loi. Les chrétiens indiens se sont toujours opposés à de telles mesures et, dans certains cas, ont déposé des recours judiciaires.

    (PA-SD) (Agence Fides 5/10/2022)

     
  • Un Islam européen ?

    IMPRIMER

    D'Annie LAURENT, déléguée générale de CLARIFIER, sur la Petite Feuille Verte (n°93) :

    L’islam peut-il être européen ?

    4 octobre 2022

    La présence croissante de populations musulmanes en Europe est une réalité objective. Faut-il pour autant en tirer la conclusion que, nonobstant son origine orientale, l’islam s’est européanisé moins d’un siècle après son avènement, comme l’idée tend à se répandre dans certains milieux intellectuels et politiques, où l’on va parfois jusqu’à voir en lui un élément constitutif de la civilisation du Vieux Continent ? En voici deux exemples significatifs, même si la notoriété et l’importance des personnes citées sont bien évidemment très différentes.

    Dans un article publié sur Facebook, Samuel Touron, étudiant à Sciences Po Toulouse et président de l’association Jeunes Européens, écrivait après avoir rappelé que l’islam s’est implanté en Europe dès 711 : « L’islam n’est-il pas une religion bien plus européenne qu’on ne le pense ? […] Contrairement à une idée reçue, l’Europe n’est pas un continent aux racines uniquement chrétiennes, n’en déplaise à ceux qui, lors des débats autour d’une Constitution pour l’Europe, souhaitaient voir inscrite l’adhésion aux valeurs chrétiennes comme facteur nécessaire pour intégrer l’Union » (19 mai 2021).

    Lors de l’accession de Charles III au trône britannique, le site musulman oumma.com a cité un extrait du discours qu’il avait prononcé le 27 octobre 1993 (en sa qualité de prince héritier) dans l’enceinte du Centre d’Oxford pour les Études islamiques dont il était le mécène. « L’islam fait partie de notre passé et de notre présent, et ce dans tous les domaines de l’activité humaine. Il a contribué à la création de l’Europe moderne : il fait partie de notre propre héritage et n’est pas un élément étranger […]. Au-delà, l’islam peut nous enseigner aujourd’hui une façon de comprendre le monde, et d’y vivre, que le christianisme a malheureusement perdu. L’islam […] refuse de séparer l’Homme et la nature, la religion et la science, l’esprit et la matière : il a su préserver une vision métaphysique, unifiée, de nous-mêmes et du monde qui nous entoure » (9 septembre 2022).

    Tous deux omettent de mentionner que l’irruption musulmane en Europe dans le passé ne relevait pas d’un projet religieux assimilable par la doctrine chrétienne qu’il serait venu améliorer. De fait, le christianisme n’a rien emprunté à l’islam.

    Après l’évangélisation initiale qui suivit la Pentecôte, l’élaboration des dogmes chrétiens « fut l’œuvre de la série des grands conciles œcuméniques, et c’est à la philosophie grecque que les Pères de l’Église ont emprunté de l’outillage conceptuel », rappelle Rémi Brague (Cf. Au moyen du Moyen Âge. Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam, éd. Flammarion, 2008, p. 21).

    Cela n’empêche pas de reconnaître tout ce que l’Europe doit aux transferts de textes savants ayant transité par l’Orient arabisé et islamisé, assure cet auteur, tout en soulignant le rôle primordial – trop oublié – des chrétiens de Bagdad au IXème siècle dans la traduction de la science et de la philosophie grecques.

    Et Brague regrette la surdétermination idéologique qui s’est emparée du sujet (Id.). « Il y a toujours plusieurs mythes orientalistes sur le marché, selon les époques. On a eu parfois tendance à minorer le rôle des Arabes, ce qui était très injuste. Aujourd’hui, le balancier est reparti dans l’autre sens et certains – non pas des savants, bien sûr, mais des hommes des médias et des politiciens – voudraient nous faire croire que l’Europe doit tout à l’Islam » (Où va l’histoire ? Entretiens avec Giulio Brotti, Salvator, 2015, p. 92-93).

    Lire la suite

  • Nier la différence des sexes et des genres?

    IMPRIMER

    Du Père Charles Delhez S.J. sur le site de la Libre :

    Doit-on nier la différence des sexes et des genres?

    Dans notre civilisation moderne, les humains intensifient leur désir de toute-puissance jusqu’à dépasser des limites. Comme nier la différence des sexes et des genres.

    Les frontières de notre vie sont sans cesse à franchir pour élargir notre horizon. Mais n’y a-t-il pas des limites à respecter ? Or le rêve des humains a toujours été de les transgresser. Dans toutes les cultures, des mythes traduisent ce désir de toute-puissance, source de malheur. Adam et Ève, dans la Bible, veulent devenir comme des dieux et de même, chez les Grecs, Prométhée.

    La difficulté est de bien distinguer les frontières et les limites. Notre civilisation moderne mondialisée peine à cet exercice, et ce pourrait être sa perte. L’illustration la plus facile est celle de notre consommation. Durant l’été, nous avons franchi la date où notre Terre commence, cette année, à vivre à crédit. Le 28 juillet était le jour du dépassement global et, en Belgique, c’était déjà le 26 mars. Il nous faut actuellement, au niveau mondial, 1,45 planète pour assurer notre mode de vie. Nous avons dépassé les limites.

    Au niveau technoscientifique, nous connaissons la même tentation. Tout ce qu'il est techniquement possible doit-il être fait ? Les Grecs parlaient de l'hybris, cette démesure qui s'enracine dans l'orgueil. C'est contre elle que les sagesses antiques et les prophètes d'aujourd'hui nous mettent en garde. On n'arrête sans doute pas le progrès, mais encore faut-il l'orienter.

    La beauté de la différence

    Une autre limite est celle de la différence des sexes et des genres. Désormais, dans certains documents officiels et même scientifiques, on ne peut plus se limiter à cocher la rubrique Monsieur ou Madame, à cause de l'évolution des idées sur l'identité de genre. Il faut en effet prendre en considération le changement possible de genre ou le refus de toute référence à l'un d'eux. Nos corps sont génétiquement déterminés, avec, pour l'immense majorité d'entre nous, une sexuation claire et nette d'un des chromosomes. La sexualité fut un pas en avant dans l'évolution. La vie ne progressait plus par scissiparité, mais par rencontre, par conjugaison des différences biologiques. Ni le genre féminin ni le genre masculin n'épuisent à eux seuls la condition humaine. Ils sont différents : ce sont des données parfaitement objectivables qu'il nous faut apprendre à habiter. Cette limite borne notre désir de toute-puissance. Avons-nous le droit de nous autodéterminer comme si n'existait pas notre réalité de base, notre corps, avec ses prolongements dans notre caractère et en partie dans notre vécu de genre ? Va-t-on aller jusqu'à rayer le genre du Code civil, comme le suggère une petite minorité ? Aymeric de Lamotte (LLB, Débats, 24 mai 22) note qu'il s'agirait d'un changement inédit dans l'histoire de l'humanité civilisée.

    "Mais où allons-nous ?" se demandaient les signataires de la page Débats de La Libre du 7 juillet. Je partage leur inquiétude. Le rôle de toute culture est de donner des repères, d'indiquer les limites constitutives de la condition humaine. Que le sexe ne soit plus un marqueur important de notre identité ne risque-t-il pas de déstructurer, à terme, nos relations sociétales ? Mon propos est ici au niveau anthropologique et non individuel. Je m'abstiendrai donc de tout jugement. Ces minorités - transgenres, binaires, méta-binaires - auront toujours droit à un accueil respectueux. Nous ne savons pas en effet les combats intimes que chacun mène pour se sentir lui-même et heureux.

    L’ultime limite

    Nous avons aussi aujourd’hui de la peine avec cette limite ultime qui symbolise toutes les autres : notre mort. Ce que l’on appelle le transhumanisme véhicule cet espoir fou de la reporter et même d’en être quitte. Or, la mort est, elle aussi, constitutive de notre humanité - à la différence de celle des dieux dans toutes les mythologies. Ne permet-elle pas de faire de notre existence un chef-d’œuvre, qui comme toute œuvre d’art, doit être clôturé ? Un sonnet ne comporte que 14 vers ! La beauté de la mort est notamment de permettre le don de notre vie pour une cause qui nous dépasse, pour une personne que l’on aime. Notre existence biologique n’est pas un absolu. Ajoutons de la vie à nos années plutôt que des années à notre vie !