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Société - Page 129

  • Un "appel à la prière pour l’Église flamande schismatique"

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    Lu sur le Forum Catholicum :

    L’Église catholique flamande s’est formellement mise dans une situation schismatique avec son approbation officielle de la bénédiction des relations homosexuelles. Pour les catholiques qui souhaitent rester fidèles à la doctrine continue de l’Église, il s’agit d’une situation sans précédent à laquelle ils doivent essayer de trouver la réponse appropriée. Dans l’appel de prière suivant, nous exposons également en détail notre position à ce sujet, en terminant par quelques suggestions préliminaires.

    Appel à la prière pour l’Église flamande schismatique

    Alea iacta est. Les dés sont jetés. Les évêques flamands n’ont pas pu résister à leur désir de donner au monde l’exemple d’une inclusivité contemporaine cohérente. Les relations sexuelles peuvent désormais être bénies, avec l’approbation épiscopale officielle. Un homosexuel pratiquant religieusement a même été nommé pour « coordonner » la demande pour cela. Il est difficile de déduire exactement en quoi consiste sa tâche à partir des communications à ce sujet. Quoi qu’il en soit, il doit veiller à ce que tous ceux qui ont une préférence non hétérosexuelle ne se sentent pas seulement les bienvenus dans l’Église flamande (ce qui a en fait toujours été l’attitude ecclésiastique correcte), mais se sentent aussi définitivement libérés de tout sentiment troublant de péché dans ses actes sexuels.

    Probablement la plupart des chrétiens (et peut-être même les évêques impliqués ?) ne se rendent pas compte que cette décision signifie la fin de l’Église catholique en Flandre. La logique élémentaire et l’amour de la vérité ne peuvent que conduire à la conclusion que l’Église flamande a déraillé et se trouve dans une position schismatique. Après tout, « catholique » signifie universel. Mais comment pouvez-vous prétendre être « universel » si vous adoptez une position qui est en contradiction formelle avec ce qui est mondialement considéré comme la morale catholique, avec toutes les déclarations officielles connues à ce sujet de la part des plus hautes autorités ecclésiastiques, avec l’enseignement continu de l’Église depuis le début du christianisme et avec les directives bibliques et les condamnations indubitables en la matière ?

    Cela ne peut être fait qu’en violant la vérité et en manipulant et en réinterprétant la Bible et le catéchisme de l’Église catholique jusqu’à ce que l’on arrive finalement à des conclusions qui sont à l’opposé de ce qui est dit littéralement. De préférence on invoque dans ce cas l’exhortation post-synodale  Amoris Laetitia du pape François.  Sur ce sujet Mgr Bonny  a prétendu devant la VRT : « Si le pape parle d’accompagner, d’intégrer et d’une Église qui doit être ouverte à tous, alors cette décision est tout à fait dans la même ligne ». Qu’une  autorité ecclésiastique éminente développe un tel raisonnement manipulateur est très préoccupant. Le Christ lui-même était « ouvert » à tous les pécheurs et leur montrait son pardon. Mais, bien sûr, Il n’a jamais approuvé leurs péchés, et encore moins les a « bénis ». Sa position était claire : « Celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux» (Mt 5:19).  Également dans Amoris Laetitia, il n’y a aucune trace d’approbation pour une telle bénédiction ecclésiastique, ou quoi que ce soit qui puisse objectivement être interprété comme l’élimination de  la nature essentiellement pécheresse des relations sexuelles qui ont lieu en dehors du mariage hétérosexuel. (Voir CEC :  Nos 2357 à 2359).

    Amoris Laetitia contient littéralement la déclaration suivante, enregistrée au Synode sur la famille (de 2014) : « en ce qui concerne le « projet d’assimiler au mariage les unions entre personnes homosexuelles, il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. »  (AL 251). En contraste frappant avec cela est l’un des principaux arguments avec lequel on tente de justifier ce déraillement fatal de la morale ecclésiastique en Flandre.  Il est basé  sur la supposée « durabilité pour la vie » de la promesse de fidélité mutuelle du couple gay qui souhaite être béni. Dans le mariage chrétien, cette  durabilité  n’est pas une obligation religieuse dénuée de sens, mais une condition fondamentale pour accomplir notre mission humaine de reproduction saine et d’éducation dans les meilleures conditions psychologiques et biologiques.  Dans une relation qui ne peut pas en soi conduire à la procréation, on peut bien sûr aussi faire une promesse similaire, mais cela doit être justifié par d’autres arguments, qui  sont moins décisifs et beaucoup plus subjectifs ou émotionnels par nature, tels que « l’amour » mutuel, « l’amitié », ou  « le désir de prendre soin les uns des autres ». Tant qu’il reste au moins un lien  symbolique  avec la fertilité fondamentale qui caractérise  le  mariage chrétien authentique, on peut encore parler d’une analogie acceptable (par exemple en cas d’infertilité non désirée d’un couple hétérosexuel). Mais cette analogie est complètement perdue dans les relations où il s’agit de la satisfaction de désirs homosexuels, au détriment de la fertilité potentielle des partenaires impliqués.  Dans certains cas, ces relations peuvent s’accompagner d’un besoin mutuel de « fidélité à vie ».  Cependant, les chiffres statistiques montrent que  cette dernière  est une fleur extrêmement rare au sein de la communauté gay, dont l’existence est remise en question par la plupart des homosexuels eux-mêmes. (1)

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  • Le dilemme des rois des Belges qui signent contre leur conscience

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Sur l'euthanasie, le dilemme des rois des Belges qui signent contre leur conscience

    Malgré leurs convictions personnelles, Albert II et Philippe ont été successivement contraints par la Constitution belge d’entériner les lois sur l’euthanasie. Retour sur l’histoire d’une série de bras de fer institutionnel.
    22/09/2022

    La Belgique n’a jamais vécu sous la monarchie absolue. Le roi est paradoxalement moins sacralisé et inaccessible que le président de la République française.

    Il incarne bien l’unité nationale, joue un rôle dans la formation du gouvernement, mais son seul pouvoir est de signer les lois votées par le Parlement pour qu’elles puissent entrer en application. Simple formalité, cette « sanction royale » ne s’exprime pas sur le fond des textes, ce qui donne au monarque le surnom de « notaire du gouvernement ».

    En « incapacité de régner » pendant 36 heures

    Pourtant, tout le monde se souvient de la crise institutionnelle lors de la dépénalisation de l’avortement, en 1990. Le roi Baudouin (1951-1993), lié à la communauté charismatique catholique de l’Emmanuel avait refusé de signer cette loi contraire à sa conscience. Stupeur générale dans le royaume !

    Après plusieurs tentatives pour faire plier Baudouin, dont la force de caractère est légendaire, un tour de passe-passe est trouvé : le gouvernement déclare le roi en « incapacité de régner » pendant 36 heures, le temps de signer la loi. Le Parlement rend ensuite au souverain ses pouvoirs, par un vote unanime.

    Baudouin a l’intuition que d’autres débats vont s’ouvrir, en particulier sur l’euthanasie. Il envisage donc de modifier la sanction royale, pour donner au monarque la possibilité de se distancier publiquement de certaines lois, tout en les signant. Sa mort empêche un tel projet de voir le jour, même si son frère Albert II (1993-2013), revenu au catholicisme après une vie tumultueuse, lui succède avec le désir de marcher dans ses pas.

    Lorsque la coalition gouvernementale « arc-en-ciel » ouvre l’accès à l’euthanasie en 2002, Albert II souhaite se mettre à son tour en « incapacité de régner », mais, cette fois, les dirigeants belges le lui refusent catégoriquement. Un ancien vice-Premier ministre de l’époque, cité dans l’ouvrage Belgique, un roi sans pays (Plon, 2011) des journalistes Martin Buxant et Steven Samyn, menace le souverain : « Sire, c’est non. C’est hors de question ! On a pardonné à votre frère parce qu’il était un saint. Mais on ne vous pardonnera jamais le même agissement. C’est impossible : il faut laisser passer cette loi. » Soumis à une intense pression et soucieux des équilibres institutionnels, Albert II finit par céder.

    Au Luxembourg, la riposte constitutionnelle au grand-duc

    Au contraire, dans le Luxembourg voisin, le grand-duc Henri décide d’imiter Baudouin – son oncle – en refusant de sanctionner la dépénalisation de l’euthanasie, en 2008. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, riposte en changeant la Constitution luxembourgeoise : le grand-duc perd le pouvoir de signer les lois, et ne peut plus que les promulguer.

    Fils d’Albert II, monté sur le trône en 2013 et connu pour sa piété, Philippe aurait-il pu suivre l’exemple de son cousin Henri avec la loi sur l’euthanasie des mineurs, en 2014, comme l’y encourageait une pétition internationale de 210 000 signatures ? Certains observateurs estiment que cela aurait pu être fatal à la Couronne, donc à l’unité du pays. En effet, la monarchie demeure soutenue par une majorité de Belges (58,2 % en 2017), mais les nationalistes flamands et le Parti socialiste wallon ne cachent pas leur préférence pour une république.

    « Philippe a dû signer contre sa conscience ce texte inique, regrette un ecclésiastique bruxellois. Mais juste après la signature, il est allé visiter des hôpitaux d’enfants. Il a voulu, par ce geste-là, montrer quelle était sa conviction profonde. » L’unique marge de manœuvre d’un roi prisonnier de la raison d’État.

  • Belgique : regard extérieur sur une Eglise sinistrée

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    L'Église catholique belge : en perte de vitesse mais toujours influente

    Le catholicisme belge subit une forte déperdition. Alors pourquoi continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ?

    22 septembre 2022

    L'Église catholique de Belgique fait la une des journaux cette semaine, après que les évêques ont publié un texte pour la bénédiction des couples de même sexe. Mais ce n'est pas seulement cette semaine que le pays a attiré l'attention des cercles catholiques - le catholicisme belge jouit depuis longtemps d'une influence considérable au sein de l'Église mondiale, surtout depuis le concile Vatican II. Pourtant, la Belgique n'occupe que la 28e place sur la liste des pays ayant la plus grande population catholique, derrière la République dominicaine et le Kenya.

    Alors pourquoi le pays continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ? Le Pillar y jette un coup d'œil.

    Un cardinal, le Conseil et la coresponsabilité

    La Belgique n'est pas un pays facile à comprendre. Pendant des siècles, cette bande de terre stratégique a été le "champ de bataille de l'Europe". La nation, qui a déclaré son indépendance des Pays-Bas en 1830, est composée de deux grands groupes ethniques : les Flamands, majoritaires, qui parlent un dialecte néerlandais, et les Wallons, minoritaires, qui parlent français.

    La Belgique compte 11,5 millions d'habitants et a des frontières communes avec les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg et la France. Sa capitale, Bruxelles, est le centre de l'Union européenne, une alliance politique et économique de 27 États membres. Le pays est relativement prospère, mais les étrangers le considèrent souvent comme profondément divisé sur le plan culturel et son gouvernement comme dysfonctionnel, le surnommant "l'État en faillite le plus réussi du monde". (...)

    On dit souvent qu'il n'y a pas de Belges célèbres, mais en fait, le pays a produit des saints légendaires tels que saint Jean Berchmans et saint Damien de Molokai.

    Peu après l'indépendance de la Belgique, un important centre d'érudition catholique a été établi dans la ville de Louvain. (L'université catholique de la ville s'est divisée dans les années 1960 selon des lignes linguistiques, ce qui a alors entraîné l'effondrement d'un gouvernement belge).

    Les prouesses académiques de l'Église belge ont eu une influence lorsque le pape Jean XXIII a convoqué les évêques du monde entier à Rome pour un Conseil œcuménique en 1962. Les théologiens et les évêques belges contribuèrent vigoureusement aux sessions de Vatican II, et le cardinal Leo Jozef Suenens fut le premier à le faire. Selon sa nécrologie parue dans le New York Times, Suenens a contribué à influencer l'orientation du concile en envoyant au pape une critique des documents préparatoires. Avec le soutien de Jean XXIII, le cardinal a présenté une vision alternative lors de la première session du Conseil. Le pape a ensuite nommé Suenens à une commission chargée de rationaliser l'ordre du jour du Conseil. Paul VI l'a ensuite nommé l'un des quatre modérateurs du Conseil.

    Le New York Times a décrit Suenens comme un champion de la "modernisation des vêtements et du style de vie des religieuses catholiques, de l'élargissement des responsabilités des laïcs, de l'ordination d'hommes mariés comme diacres, de la retraite obligatoire des évêques et du renouvellement des liens avec les autres branches du christianisme et avec le judaïsme". Quelques années après Vatican II, Suenens a publié un livre largement discuté dans lequel il affirmait que le Vatican revenait sur l'engagement du Concile en faveur de la "coresponsabilité des laïcs".

    Bonnes œuvres, petites congrégations

    Le rapport annuel de l'Église belge est une publication colorée et brillante d'une centaine de pages. Avec ses photos excentriques de jeunes et ses pages mettant en avant les œuvres de charité, le rapport suggère que le catholicisme belge est bien vivant. Mais au milieu de la publication, il y a une section statistique. Et là, le tableau commence à s'assombrir. Le rapport note que 1 261 personnes ont demandé à être rayées des registres de baptême en 2020. Cette année-là, 33 paroisses ont été fermées et 17 églises sont tombées en désuétude (dont deux données à d'autres communautés chrétiennes). Il n'y a eu que quatre ordinations sacerdotales dans le pays, tandis que trois prêtres diocésains ont quitté le ministère. Plus de la moitié des prêtres diocésains restants en Belgique sont âgés de plus de 75 ans.

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  • Une introduction à la lecture de Fratelli Tutti "à l'attention des Gentils"

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  • Le cardinal Müller condamne fermement l'initiative des évêques flamands

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    Du Cardinal Müller sur LifeSiteNews :

    22 septembre 2022

    "Demeurer dans l'Esprit de Vérité" (Jn 14,17). Une correction fraternelle des évêques de Flandre/Belgique.

    Par Gerhard Card. Müller

    Les évêques flamands ont publié le 20 septembre 2022 une déclaration sur la pastorale des personnes homosexuelles. Ils proposent également une sorte de liturgie avec des prières de bénédiction pour les personnes de même sexe vivant ensemble dans le mariage. Ils pensent pouvoir se référer à l'exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François. Ce faisant, ils prennent la plus haute autorité de l'Église pour cautionner une pastorale dite inclusive sans se détourner du péché. Or, une telle approche est diamétralement opposée à la Parole de Dieu sur le mariage, la famille et la création de l'homme en tant qu'homme ou femme. Cependant, l'intention bien intentionnée de souligner la dignité inconditionnelle de chaque être humain, quel que soit son comportement, bon ou mauvais, est renversée par les contradictions flagrantes contre les principes herméneutiques et le contenu de la foi révélée de l'Église.

    Le magistère du pape, des conciles œcuméniques ou des assemblées épiscopales régionales " n'est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant rien d'autre que ce qui a été transmis, parce qu'il entend la Parole de Dieu avec révérence par mandat divin et avec l'assistance de l'Esprit Saint, la gardant sainte et l'interprétant fidèlement, et parce qu'il tire de cet unique trésor de la foi tout ce qu'il propose de croire comme révélé par Dieu ". (Dei verbum 10 ; cf. Lumen gentium 25). Ainsi, la déclaration de l'épiscopat flamand et les efforts similaires dans d'autres parties du monde constituent une transgression formelle de la compétence à l'égard de l'Église universelle et une opposition hérétique à la vérité révélée de la bénédiction spécifique (bénédiction) du Créateur sur le mariage d'un homme et d'une femme (Gn 1,28).

    2. L'intimité de l'eros, du sexus et de l'agapè ne vient, dans l'ordre de la création et de la rédemption, selon la sainte volonté de Dieu, qu'à un homme et une femme qui se sont librement donné le mot "oui" pour toute la vie et en toutes circonstances.

    L'autorité de Dieu révélée en Jésus-Christ ne doit pas être relativisée et brisée en fonction de la sagesse religieuse passagère et des intuitions philosophiques des "personnes qui font autorité" (Karl Jaspers) dans l'histoire du monde. Car Jésus-Christ est la Révélation eschatologique de Dieu en personne. Dans le Logos fait chair, toute la Vérité de Dieu est contenue. La Vérité révélée de Dieu, que l'Église a consignée telle quelle et sans altération dans "l'enseignement des apôtres" (Ac 2,42), ne peut être dépassée, complétée ou corrigée par aucune science spéculative ou empirique issue de la raison créée de l'homme. Et c'est pourquoi seul le Fils de Dieu et l'unique Sauveur du monde a pu, au-delà des adaptations pragmatiques (des "pharisiens" d'alors et d'aujourd'hui) aux faiblesses de la nature humaine déchue, revenir à la volonté originelle du Créateur pour le mariage de l'homme et de la femme. Le Fils de Dieu, qui seul connaît le Père et nous révèle sa volonté (cf. Mt 11, 27 ; 28, 18-20), nous rappelle la nature du mariage avec les caractéristiques de monogamie, d'indissolubilité et d'ouverture aux enfants que Dieu leur a donnés. Seuls un homme et une femme peuvent devenir "une seule chair" (cf. Mt 19, 6). Et Lui seul pouvait élever le mariage au rang de sacrement de la Nouvelle Alliance, qui participe à l'unité du Christ et de l'Église et la signifie réellement (cf. Ep 5, 21-32 ; 1 Co 7, 39 ; He 13, 4).

    Ainsi, les évêques flamands, en rapprochant le partenariat homosexuel du mariage de l'homme et de la femme institué par Dieu, obscurcissent les enseignements du Christ et de son Église. Ils vont à l'encontre du renouvellement de l'homme par le Christ notre Sauveur. Ils capitulent devant la logique du vieux monde, qui veut limiter de façon pragmatique les conséquences de la Chute uniquement selon le raisonnement humain, au lieu de "revêtir l'Homme nouveau, créé à l'image de Dieu dans la justice et la sainteté véritables." (Ep 4,24). Aussi bien le monde païen d'avant le Christ que le monde d'aujourd'hui, qui ne connaît pas le Christ (Rm 1,26-32) ou qui s'est encore détourné de lui, ou les chrétiens qui font avec lui un compromis paresseux, relativisent le caractère unique du mariage de l'homme et de la femme. Ils trahissent sa dignité en dégradant le mariage de l'homme et de la femme comme étant une forme arbitraire parmi d'autres d'intimité et de satisfaction des désirs sexuels.

    3. La pastorale de l'Église a pour tâche de conduire les hommes à Dieu à la manière du Christ, le Bon Pasteur. Cela inclut l'invitation à surmonter, avec l'aide de la grâce, nos penchants égoïstes et nos tentations de pécher, et à vivre une vie telle qu'elle est agréable à Dieu et donc aussi telle qu'elle est bonne pour nous et nous rend heureux en Dieu (cf. Rm 12,2).

    Les évêques flamands, en revanche, induisent en erreur les personnes confiées à leur soin pastoral qui sont affectées par des penchants homoérotiques, ainsi que leurs parents et leurs connaissances. En effet, ils leur proposent, pour apaiser leur conscience, une prétendue "prière de bénédiction" pour les partenariats homosexuels, comme une sorte de placebo, qui éveille en eux l'illusion que les actes homosexuels ou les contacts sexuels hors mariage sont licites devant Dieu et ne constituent pas un péché grave comme les autres transgressions des 6e et 9e commandements du Décalogue (cf. Rm 1,26s ; 1 Co 6,9). La véritable pastorale se préoccupe de l'être humain individuel dans ses espoirs et ses besoins, ses possibilités et ses échecs, et n'est pas aveuglée par les fausses apparences des idéologies politiques et des hérésies anthropologiques qui promettent le salut mais plongent des millions de personnes dans la misère.

    4. En ce temps de confusion, qui touche même les pasteurs et les enseignants de l'Église, chaque évêque devrait méditer la parole de l'Apôtre [saint Paul] à son collaborateur et successeur Timothée, qui s'applique aussi à lui et devient un jugement : " Je t'adjure par Dieu et par Jésus-Christ, le Juge à venir des vivants et des morts... Prêche la parole, tiens-toi debout, que cela te convienne ou non... Car les temps viendront où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais chercheront des maîtres selon leurs propres désirs, pour chatouiller leurs oreilles... ". Mais sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais ton travail de prédicateur de l'Évangile, accomplis fidèlement ton ministère." (2 Tim 4:1-5).

  • Assemblée générale des Nations Unies : la déclaration de l'Organisation Internationale pour la Famille

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    Du site International Family News (E. Douglas Clark) :

    Alors que débute l'Assemblée générale des Nations Unies, l'OIF propose aux ambassadeurs un plan pour protéger la famille, la Déclaration de l'Organisation internationale pour la famille aux représentants permanents de toutes les missions de l'ONU à New York.

    L'Organisation internationale pour la famille a transmis la déclaration suivante aux représentants permanents de toutes les missions de l'ONU à New York.

    Un temps de réflexion et de protection

    Déclaration de l'Organisation internationale pour la famille

    22 septembre 2022

    Alors que s'ouvrent ce mois-ci la 77e session de l'Assemblée générale et le 14e Congrès mondial des familles (https://wcfmexico.org), l'Organisation internationale pour la famille (qui parraine le Congrès mondial des familles) se souvient de déclarations puissantes émises précédemment par les Nations Unies et les Congrès mondiaux.

    "La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État." -Déclaration universelle des droits de l'homme, article 16(3)

    "La famille, qui est l'élément naturel et fondamental de la société, doit bénéficier de la protection et de l'assistance la plus large possible. -Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, article 10(1).

    "L'enfant, pour l'épanouissement complet et harmonieux de sa personnalité, a besoin d'amour et de compréhension. Il doit, dans la mesure du possible, grandir sous la garde et la responsabilité de ses parents et, en tout cas, dans un climat d'affection et de sécurité morale et matérielle". -Déclaration des droits de l'enfant, principe 6  

    "La famille est la pépinière des compétences économiques, des habitudes financières, des attitudes à l'égard du travail et de l'art de l'indépendance financière. La famille est une agence de réussite éducative plus forte que l'école. La famille est un meilleur professeur d'imagination religieuse que l'église. La planification politique et sociale dans un ordre social sage commence par l'axiome suivant : "Ce qui renforce la famille renforce la société" ..... Les rôles d'un père et d'une mère, et des enfants par rapport à eux, est le centre absolument critique de la force sociale". -L'ambassadeur américain Michael J. Novak

    "La réalisation de chaque objectif de développement du millénaire doit commencer par la famille. La famille est le principal instrument de la transformation de la société." -Ambassadeur du Bangladesh, Iftekhar Ahmed Chowdhury, à l'Assemblée générale, 10e anniversaire de l'Année internationale de la famille.

    "Nous reconnaissons le rôle vital de la famille dans la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international et confirmons notre engagement à renforcer la contribution des familles aux efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable en promouvant des politiques axées sur la famille et en donnant la priorité aux besoins et aux priorités de la famille aux niveaux national et international." -Groupe des amis de la famille, Nations Unies

    "À travers les âges, les philosophes politiques, les historiens de la société et les dirigeants civiques et religieux ont fait l'éloge de la famille comme étant le fondement de l'ordre social, le socle des nations et le bastion de la civilisation..... Le fait est que la famille est une communauté universelle et irremplaçable, enracinée dans la nature humaine et à la base de toutes les sociétés de tous les temps. Berceau de vie et d'amour pour chaque nouvelle génération, la famille est la première source d'identité personnelle, d'estime de soi et de soutien pour les enfants. C'est aussi la première et la principale école de la vie, la mieux placée pour enseigner aux enfants l'intégrité, le caractère, la morale, la responsabilité, le service et la sagesse..... La première obligation de l'État... est de respecter, défendre et protéger la famille en tant qu'institution". -Le représentant américain Wade Horn à l'Assemblée générale, 10e anniversaire de l'Année internationale de la famille.

    "Dans le monde entier, les familles constituent [un] phare de liberté et la source d'aide, d'espoir et de stabilité pour les individus et les nations. En tant que l'un des piliers de la civilisation et le rempart de la liberté, les familles doivent rester fortes et nous devons les défendre." -Ancien président George W. Bush, message écrit au 10e Congrès mondial des familles, Tbilissi, Géorgie 2016.

    "Pour nous tous, la famille est l'institution sociale la plus importante. C'est la famille qui façonne la personnalité humaine. La famille est le lieu où l'expérience spirituelle, culturelle et sociale des générations précédentes est partagée..... C'est dans la famille qu'une personne apprend les concepts initiaux du bien et du mal, les personnes qui l'entourent et la raison de sa venue dans ce monde - le but de la vie". -Président Igor Dodon, discours au 12e Congrès mondial des familles, Chisinau, Moldavie, 2018.

    Excellence, afin de faciliter la protection la plus large possible de la famille, nous vous soumettons respectueusement, à vous et à votre capitale, les suggestions suivantes.

    Publiez une proclamation nationale sur la famille. Pour des modèles possibles, voir notre Déclaration mondiale de la famille (www.worldfamilydeclaration.org) et la résolution législative de l'État du Mississippi (http://billstatus.ls.state.ms.us/documents/2004/html/SC/SC0520SG.htm).  

    Si votre constitution ne reconnaît pas déjà la famille comme l'unité de groupe naturelle et fondamentale de la société, envisagez d'ajouter une telle disposition. Pour des exemples, voir les dispositions similaires dans plus d'une centaine de constitutions citées dans notre Déclaration mondiale de la famille.

    Établir des critères pour évaluer les lois, politiques et règlements proposés à la lumière de leur impact potentiel sur la famille. À titre d'exemple, voir le décret du président Ronald Reagan sur la famille (www.presidency.ucsb.edu/documents/executive-order-12606-the-family).    

    Placer la famille au centre de tous les plans de développement. Bien que les Objectifs de développement durable ne mentionnent pas la famille, son rôle central dans le développement est essentiel pour la réussite.

    Évitez les agendas ou les accords qui porteraient atteinte à la famille. Certains d'entre eux se cachent sous le nom de "droits" mais empiètent en réalité sur les droits de la famille, la seule unité de groupe reconnue par la DUDH comme ayant des droits.

    Merci beaucoup pour votre temps et votre considération.

    Sincèrement,

    Organisation internationale pour la famille

    Tags : Politique familiale Droits de l'homme Organisation internationale pour la famille Objectifs de développement durable Nations unies Déclaration universelle des droits de l'homme WCF Congrès mondial des familles

    E. Douglas Clark est avocat et directeur de l'ONU et de la politique internationale à l'Organisation internationale pour la famille. Pendant deux décennies, Doug a été à l'avant-garde de la défense de la famille aux Nations Unies en tant que lobbyiste et stratège, dirigeant des équipes et consultant des décideurs politiques à New York et dans le monde entier. Parmi ses écrits figurent la Déclaration mondiale de la famille et des articles dans The Natural Family : An International Journal of Research and Policy et Ave Maria International Law Journal. Après avoir obtenu un MBA et un JD à l'université Brigham Young, il a exercé la profession de banquier.

  • La Belgique : le pays où l'on planifie sa mort

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Euthanasie : Belgique, le pays où l’on planifie sa mort

    Vingt ans après sa dépénalisation, l’euthanasie est entrée dans les mœurs du royaume. Ses conditions sans cesse étendues, malgré des critiques persistantes, ont bouleversé la société dans son rapport à la fin de vie. Enquête

    21/09/2022

    Un matin de septembre 2017, Amélie, 76 ans, habitant près de Liège, dans l’est de la Belgique, reçoit un faire-part dans sa boîte aux lettres. Pas d’annonce d’une naissance ou d’un mariage, mais de l’euthanasie de son beau-frère et de sa belle-sœur, le même jour à Knokke-le-Zoute, au bord de la mer du Nord. « Nous avons pris la décision de partir ensemble », lit-elle sur la carte, en français et en néerlandais. « Quinze jours avant, nous étions chez eux, sans qu’ils nous disent rien !, s’émeut-elle. Mon beau-frère avait des problèmes de dos. Ma belle-sœur avait aussi une mauvaise santé. Ils avaient nonante (90, ndlr) et nonante-deux ans. »

    En y repensant, Amélie oscille entre colère et fatalisme. « Se tuer soi-même, c’est un crime ! Mon mari en a beaucoup souffert… Mais il y a tellement de gens qui le font que ça devient normal. »

    Depuis 20 ans, la Belgique a dépénalisé l’euthanasie : un exemple grandeur nature offert aux législateurs français, tentés de dupliquer le « modèle belge » vanté par Emmanuel Macron lors de sa réélection de 2022. A contrario, les opposants à l’euthanasie y voient un pays en proie à des dérives incontrôlables.

    A lire aussi : Euthanasie : le « modèle belge » s’exportera-t-il en France ?

    Qu’en est-il vraiment ? À la source de la loi belge, il y a la souffrance d’innombrables foyers, réelle, indéniable. « Voir souffrir ceux qu’on aime est la plaie la plus douloureuse qui soit », nous explique la veuve d’un Liégeois atteint d’un cancer et récemment euthanasié.

    Lutte culturelle traditionnelle et clivage linguistique

    Il y a aussi ces médecins comme François Damas, ancien chef du service des soins intensifs de l’hôpital la Citadelle, dominant la ville de Liège. « Quand on a commencé à débattre de la fin de vie, j’ai réagi comme tous les docteurs : de quoi se mêlent-ils ? Et puis, il y a eu un événement dans le service. »

    En 2000, il a pris la défense de collègues accusés d’avoir pratiqué une euthanasie, alors illégale. « Je me suis rendu compte qu'il y avait une insécurité juridique majeure nécessitant de réviser la loi », raconte François Damas, aujourd'hui membre de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), fer de lance de la dépénalisation de l’euthanasie.

    Et il y a cette lutte, aussi vieille que la Belgique, entre catholiques et libéraux. Unis pour s’affranchir de la domination des Pays-Bas en 1830, les deux camps ont chacun leur « pilier » culturel : l’Université catholique de Louvain (UCL), le quotidien La Libre Belgique, la démocratie-chrétienne pour les uns ; l’Université libre de Bruxelles (ULB), fondée par la franc-maçonnerie, Le Soir, le socialisme ou la droite libérale pour les autres. Un clivage complexifié par la querelle linguistique entre Flamands et Wallons, scindant les universités et les partis à la fin des années 1960.

    A lire aussi : L’euthanasie divise les électeurs chrétiens

    Mais en 1999, les élections portent au pouvoir une coalition « arc-en-ciel », entre écologistes libéraux et socialistes, sans les chrétiens-démocrates. « Nous avons bénéficié d’une fenêtre pour voter l’euthanasie, mais aussi le mariage et l’adoption pour couples de même sexe et la PMA », énumère Jacqueline Herremans, avocate bruxelloise et présidente de l’ADMD, qui a participé en coulisses à la rédaction de la loi.

    Porté au Sénat notamment par Philippe Mahoux, élu socialiste de Namur, le texte est débattu deux ans avant d’être voté à la Chambre des représentants le 16 mai 2002, faisant de la Belgique le second pays d’Europe à autoriser l’euthanasie, après les Pays-Bas en 2001. « Nous n’avions pas de comparatif, et nous étions hantés par le doute : est-ce qu’on a raison ? », se souvient la présidente de l’ADMD. Le premier malade euthanasié est Mario Verstraete, souffrant de sclérose en plaques, le 29 septembre 2002.

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  • Les médecins catholiques encouragés à "s’enraciner dans une spiritualité solide"

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    D'I.Media via Aleteia :

    Le cardinal Parolin encourage les médecins catholiques à "s’enraciner dans une spiritualité solide"

    Par Hugues Lefèvre : Le cardinal Pietro Parolin est intervenu samedi dernier devant des médecins de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC) rassemblés à Rome pour un congrès sur le thème "Médecine : Restauratrice ou transformatrice ? La mission du médecin chrétien". Il a souhaité que la prière soit au cœur de leur vie de médecin.

    "Votre vie professionnelle doit s’enraciner dans une spiritualité solide, comme base de votre identité et de votre engagement responsable", a insisté le secrétaire d’État du Saint-Siège devant quelque 300 médecins ou étudiants en médecine membres de la FIAMC, une fédération qui rassemble 120.000 médecins dans le monde à travers 80 associations.

    Attention à la "culture de l’insensibilité"

    Le cardinal italien a souligné que, "sans une rencontre quotidienne dans la prière avec le "divin Médecin" […], votre foi risque de rester un point de référence quelque peu extrinsèque, avec toutes les conséquences morales et spirituelles que cela comporte".

    Dans ce monde où prime la "culture de l’insensibilité", il a fait appel à la mémoire des saints Côme et Damien, "des médecins qui soignaient gratuitement les gens". Avec d’autres, ils ont montré "que la médecine, lorsqu’elle est étroitement liée à une solide spiritualité fondée sur la rencontre directe avec Dieu, sera toujours une voie privilégiée d’évangélisation et de sainteté renouvelée pour l’Église, et donc un chemin de transformation pour l’Église et pour toute l’humanité".

    Le cardinal Parolin a aussi plaidé pour que les médecins puissent redevenir "des interlocuteurs responsables" alors que le monde médical actuel conditionne parfois les acteurs de santé pour atteindre des objectifs "partiellement ou totalement étrangers à la culture sanitaire et parfois en conflit avec la déontologie professionnelle elle-même".

    Des pistes ouvertes pour aider les médecins catholiques

    Le congrès de la FIAMC, qui a lieu tous les quatre ans, s’est déroulé à Rome du 15 au 17 septembre. Cette fédération, présidée par le chirurgien belge Bernard Ars, est rattachée à la fois au dicastère pour le Service du développement humain intégral ainsi qu’au dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie

    Dans des propos conclusifs, le docteur en Sciences et en Philosophie à l’Université de Namur Dominique Lambert, a relevé que ce congrès avait souligné la "nécessité de rassembler les médecins jeunes et moins jeunes […] pour soutenir leur vie spirituelle" dans un monde hautement sécularisé. Selon lui, il est aussi important de proposer "une formation continue spécifiquement dédiée aux médecins catholiques, en articulation avec la formation technique".

    Cette formation se déclinerait en quatre volets. D’abord une formation "philosophique" permettant de "fonder une éthique des pratiques médicales", a-t-il avancé, évoquant les défis que représentent "les pratiques d’euthanasie ou les projets transhumanistes". La deuxième formation serait théologique, afin de retrouver "les richesses de l’anthropologie biblique" ou de "la théologie du corps" de Jean Paul II.

    Le troisième volet s’attacherait à penser "l’agir technique et la foi, la technoscience et la foi". Enfin, une dernière dimension possible de la formation pourrait, selon Dominique Lambert, être celle d’une formation juridique et politique.

  • «Être proche pastoralement des personnes homosexuelles» : un document qui révèle les faiblesses de l’Eglise flamande

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    Vous ne pouvez pas le rater, ce 20 septembre, les évêques néerlandophones ont publié un retentissant document intitulé « Être proche pastoralement des personnes homosexuelles – Pour une église hospitalière, qui n’exclut personne.» Se basant sur une argumentaire pastoral disons très « large », les evêques flamands proposent notamment un « temps de prière » où les couples homosexuels chrétiens invoquent la bénédiction de Dieu sur leur engagement.

    Un document dont le contenu n’étonnera guère, tant il vient en quelque sorte légitimer ce qui se passe largement dans beaucoup de paroisses flamandes, dont probablement la mienne.

    Un document qui, après lecture attentive, mérite cependant qu’on s’y attarde. Pas tellement pour son contenu qui n’est guère surprenant ni d’une intelligence transcendantale, mais parce qu’il révèle en fait bien involontairement les faiblesses de l’Eglise flamande, et les raisons profondes qui l’amènent à émettre cette recommandation.

    Vous ne serez certainement pas surpris d’apprendre que le document n’insiste en rien sur l’importance de vivre la continence pour les personnes homosexuelles. C’est même un but implicite, voire carrément avoué d’abandonner cet objectif. Sur kerknet, le nouveau coordinateur « Foi et Homosexualité » du centre interdiocésain pour la pastorale familiale ne s’en cache pas la moins du monde. Commentant les objectifs centraux du texte, il déclare ainsi :

    Seksuele beleving is ook voor holebi’s een recht als het kadert binnen een trouwe, duurzame relatie.*

    Outre une clarification bienvenue pour qui entretiendrait le moindre doute sur le sujet, cette phrase met en lumière de manière saisissante le vrai fond du problème : la vision de la sexualité qu’entretient l’épiscopat flamand, et ce problème va bien au-delà de la question homosexuelle.

    Ainsi la sexualité n’est pas vécue comme le don intime de soi merveilleusement décrit par Saint Jean-Paul II mais un « droit » (« recht »). Elle n’est pas l’union sexuelle mais une « expérience » (« beleving ») sexuelle vécue pour elle-même, dissociation implicite des fins du mariage. Elle n’est pas vécue dans et comme une union sacramentelle mais « dans le cadre d’une relation fidèle et durable ». Il semble même partir du principe que les couples Hommes-Femmes vivent aussi (« ook ») des « expériences sexuelles » dans « le cadre d’une relation fidèle et durable ». Le degré de durabilité n’étant pas précisé.

    Il n’est donc en fin de compte guère étonnant voire logique, si telle est la vision de la sexualité de l'épiscopat flamand, qu’il leur soit insupportable d’en « exclure » les personnes homosexuelles, sodomie comprise. (Veuillez m’excuser d’appeler un chat un chat).

    Le deuxième point qui saute aux yeux se trouve dans le déroulé-type du « moment de prière d’amour et de fidélité » que proposent les évêques flamands. On observe bien-sûr que le texte évite soigneusement de franchir une ligne rouge supplémentaire et ne propose pas de bénédiction explicite par l’Eglise de leur union homosexuelle. Ce sont les personnes homosexuelles elles-mêmes qui invoquent la bénédiction de Dieu sur leur couple. Concession minimale et probablement indispensable à l’Enseignement de l’Eglise, mais concession néanmoins.

    Mais ce qui frappe bien plus encore, c’est la profonde mièvrerie du texte. Ainsi les « époux » se promettent « d’être là l’un pour l’autre », de « travailler à notre bonheur respectif », « approfondir notre engagement » etc… tandis que l’assemblée prie que « leur maison soit remplie de patience et de tolérance ». Un consternant succédané de formule nuptiale ou le kitsch le dispute à la bisounourserie.

    On pourrait s’amuser du sentimentalisme de ces formules non moins sincères. Ce serait malvenu mais manquerait également l’essentiel, qui est un problème bien plus large que la délicate pastorale des personnes homosexuelles. Ces médiocres formules qui réduisent l’église à ce que Paul Vaute appelle « une officine de bon sentiments » correspondent à la vision du mariage largement répandue en Flandre et ailleurs. Le mariage n’y est que rarement vécu comme un sacrement, l’union sacrée, éternelle, complémentaire et féconde d’un homme et d’une femme et de Dieu, mais comme l’occasion d’officialiser une relation devant famille et amis et d’exprimer de manière plus ou moins heureuse ses sentiments sous une forme vaguement sacralisée. Il n’est donc guère étonnant une fois de plus que le non-sens d’un engagement homosexuel échappe à l’église flamande dans son désir de ne point hiérarchiser les sentimentalismes ni de faire de vagues.

    Bien plus qu’un défi lancé à l’enseignement de l’Eglise ou une querelle théologique, ce texte n’est en fait que révélateur d’un état d’esprit général en matière de pastorale familiale, et dont ce texte n’est qu’un avatar somme toute parfaitement logique. Le mal est profond et la solution ne saura être qu’exigeante ! Pour survivre, l’Eglise flamande devra renoncer à la pratique sociologique et se tourner résolument vers l’évangélisation… dut-elle pour ça tourner le dos définitivement à la place qu’elle a longtemps occupée et se résoudre au martyre, médiatique pour commencer.

    Joseph (vit en Flandre avec sa famille)

    *On passera l’évidente et cocasse contradiction dans les termes mêmes de la phrase (Comment une personne « bi » pourrait-elle avoir « une » relation fidèle et durable ?) en supposant qu’elle n’est pas l’intention de l’auteur en utilisant le terme « holebi » (HOmo-LEsbian-BIsexual), qui est un terme générique en Flandre pour désigner les personnes homosexuelles.

  • Mobilisation pour la vie en Pologne : une réponse à la crise actuelle du mariage et de la famille

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    Narodowy Marsz dla Życia i Rodziny. Tłumy na Placu Zamkowym w Warszawie.  "Maszerujemy w obronie tradycyjnych wartości" | Warszawa Nasze Miasto

    De TVN Warzawa :

    Sous la devise " Je te promets ", environ 10 000 personnes ont parcouru les rues de la capitale polonaise dimanche pour participer à la Marche nationale pour la vie et la famille.

    "Des marches similaires sont organisées tout au long de l'année dans 150 villes de Pologne, et rassemblent plusieurs centaines de milliers de personnes", a déclaré Pawel Ozdoba, président du Centre pour la vie et la famille, qui était chargé d'organiser la marche.

    Le président polonais Andrzej Duda a salué les participants dans un message vidéo spécial.

    L'événement a eu lieu pour la 17e fois. Au cours de l'année, de telles marches sont organisées dans environ 150 endroits en Pologne et rassemblent des centaines de milliers de personnes.

    Je te le promets. La Marche pour la vie et la famille a traversé Varsovie.

    18 septembre 2022

    Marche pour la vie et la famille

    - Cette année, nous voulons rappeler aux époux et à ceux qui sont appelés à cet état le sens et la signification du vœu de mariage", a déclaré l'organisateur de la Marche pour la vie et la famille, Paweł Ozdoba. La marche a été précédée d'une prière commune et d'un spectacle d'Arka Noego. 

    Après la prière de l'Angelus dirigée par le recteur de la paroisse de la cathédrale, Monseigneur Bogdan Bartholomew, la 17e Marche nationale pour la vie et la famille s'est élancée dans les rues de la capitale en direction de l'église Sainte-Croix, rue Krakowskie Przedmieście. Elle s'est achevée par une Sainte Messe à 13 heures, présidée par le gardien spirituel de la communauté des "Guerriers de Marie", le prêtre salésien Dominik Chmielewski. Les participants à la 17e Marche nationale pour la vie et la famille ont défilé sous le slogan "Je te promets".

    Une réponse à la crise actuelle du mariage et de la famille

    Comme l'a expliqué le président du Centre pour la vie et la famille Paweł Ozdoba, la marche est une réponse à la crise actuelle du mariage et de la famille. - Elle est causée, entre autres, par divers programmes sociaux et politiques qui tentent de désavouer le mariage et la famille, de changer leur signification ou de redéfinir la compréhension du mariage, a-t-il déclaré.

    Il a souligné qu'"en dehors des situations pathologiques, il vaut la peine de se battre pour le mariage, d'essayer de le maintenir et de rechercher la compréhension. - Souvent, cela nécessite aussi une aide extérieure, par exemple en prenant conseil auprès d'un psychologue ou d'un autre spécialiste, mais l'expérience de nombreux couples montre qu'ils parviennent à surmonter les difficultés", a souligné Mme Ozdoba.

    Comme il l'a souligné, "à Varsovie, un mariage sur deux se brise, et à l'échelle nationale, un mariage sur trois se brise". - Le plus souvent, la principale raison de la rupture est la soi-disant incompatibilité de caractères", a-t-il ajouté.

    La première marche a eu lieu en 2006 à Varsovie. Depuis lors, l'organisation de la marche a été prise en charge par plus de 150 villes et villages du pays.

  • France : les évêques plaident pour «une aide active à vivre» plutôt que pour une «aide active à mourir»

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    Du site du Figaro.fr :

    Fin de vie : les évêques catholiques pour «une aide active à vivre»

    Cette tribune, publiée sur le site du journal Le Monde vendredi 16 septembre, est signée par le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (sorte d'exécutif), qui compte dans ses rangs notamment Eric de Moulins-Beaufort, président, Jean-Marc Aveline, cardinal et archevêque de Marseille ou encore Laurent Ulrich, archevêque de Paris. Il intervient peu après l'avis rendu par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui accepte, pour la première fois, la possibilité d'une aide «active» à mourir.

    «Besoin de relation et de proximité»

     
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    «À l'écoute de malades, de soignants, de familles, d'acteurs des soins palliatifs, nous percevons que le besoin essentiel du plus grand nombre est d'être considérés, respectés, aidés, accompagnés, non abandonnés. Leur souffrance doit être soulagée, mais leurs appels expriment aussi leur besoin de relation et de proximité. L'attente la plus profonde de tous n'est-elle pas l'aide active à vivre, plutôt que l'aide active à mourir ?», interrogent-ils.

    Selon les évêques, «depuis plusieurs décennies, un équilibre s'est progressivement trouvé dans notre pays pour éviter l'acharnement thérapeutique et promouvoir les soins palliatifs. Cette voie française a pu faire école et dit quelque chose du patrimoine éthique de notre pays», plaident-ils.

    Question «délicate»

    Mais, regrettent-ils, les soins palliatifs «sont encore absents d'un quart des départements français». «Durant la crise liée au Covid-19, notre société a fait de lourds sacrifices pour sauver la vie, en particulier des personnes les plus fragiles (...)», font-ils valoir. «Comment comprendre que, quelques mois seulement après cette grande mobilisation nationale, soit donnée l'impression que la société ne verrait pas d'autre issue à l'épreuve de la fragilité ou de la fin de vie que l'aide active à mourir, qu'un suicide assisté ?», interrogent-ils.

    «La question de la fin de vie est si sensible et si délicate qu'elle ne peut pas se traiter sous la pression», plaident-ils, alors qu'un débat national va s'engager. Il est pour eux «nécessaire d'écouter sérieusement et sereinement les soignants, les associations de malades, les accompagnants, les philosophes, les différentes traditions religieuses pour garantir les conditions d'un authentique discernement démocratique.»

  • Le pape, Naples et les Napolitains : une nouvelle interview de François

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    Du site du Mattino :

    18 septembre 2022

    Interview exclusive du Pape François : "Naples est dans mon cœur; ici dans le Sud, l'histoire peut changer de cours".

    Votre Sainteté, Naples est une métropole qui domine la Méditerranée et qui, pour cette raison même, domine aussi votre pontificat de manière particulière. C'est en effet le bassin de la mare nostrum, lieu de transit des migrations et donc des grandes tragédies de ce temps, qui constitue l'espace privilégié de ses interventions, désormais centrées sur le retour tragique de la guerre au cœur de l'Europe et sur une pandémie qui, en plus de provoquer le deuil, semble avoir frappé et secoué l'humanité de l'intérieur.

    "Je suis allé à Naples. D'une certaine manière, ça me rappelle Buenos Aires. Parce que ça me rappelle le Sud. Et je suis vraiment du Sud. J'ai voyagé en Méditerranée, dans la mare nostrum, et j'ai vu de mes propres yeux les yeux des migrants. J'ai vu la peur et l'espoir, les larmes et les sourires pleins d'attentes trop souvent trahies. Je ne pourrai jamais oublier les paroles que leur a adressées à Lesbos en 2016 mon ami et frère, le patriarche œcuménique Bartholomée : Celui qui vous craint ne vous a pas regardé dans les yeux. Ceux qui vous craignent n'ont pas vu vos visages. Ceux qui te craignent n'ont pas vu tes enfants. Quand je pense à la Méditerranée, à Lesbos, à Chypre, à Malte, à Lampedusa, je pense que les terres que cette mer baigne sont précisément celles où Dieu s'est fait homme. Jésus est né ici, ce qui était son berceau est en train de devenir un cimetière sans pierres tombales, un mare mortuum. Et donc je pense aussi que nous ne devons pas oublier que l'avenir de chacun ne sera pacifique que s'il se réconcilie avec les plus faibles. Car quand on rejette les pauvres, on rejette Dieu qui est en eux, et on rejette la paix. C'est pourquoi je mets toujours en garde contre ceux qui veulent tisser le monde de la peur, de la méfiance, des murs et des guerres, au lieu de la confiance, de la fiabilité, des ponts et de la paix.

    Il est facile d'effrayer le public en instillant la peur de l'autre. Il est plus difficile de parler de rencontre avec l'autre, de dénoncer l'exploitation des pauvres, les guerres souvent largement financées, les accords économiques conclus à fleur de peau, les manœuvres secrètes de trafic d'armes et de prolifération de leur commerce. Mais c'est ce que nous sommes appelés à dire en tant que chrétiens : raisonner avec un schéma de paix et non de guerre, d'amour et non de haine ; même dans les moments qui nous semblent les plus sombres".

    Mais comment allons-nous sortir de la guerre ? A quoi ressemblera le monde après la guerre ?

    "Aujourd'hui, nous sommes mesurés par la guerre en Ukraine. Et aussi avec de nombreuses autres guerres. Dans son message pour la Journée mondiale de la paix en 2002, au lendemain de l'attaque des tours jumelles, saint Jean-Paul II a écrit que l'ordre brisé ne peut être pleinement rétabli que si la justice et le pardon sont combinés. Les piliers de la paix véritable sont la justice et le pardon, qui est une forme particulière d'amour. C'est le chemin. Il y a un temps pour tout. Avant le pardon, il y a la condamnation du mal. Il est pourtant essentiel de ne pas cultiver la guerre, mais de préparer la paix, de semer la paix. Ne pas se résigner à l'idée que pour vaincre le mal, il faut utiliser ses propres armes. Comme je l'ai répété lors de la réunion au Kazhakistan avec les chefs religieux, seul le dialogue est la voie à suivre. Et il est nécessaire de dialoguer avec tout le monde".

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