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Société - Page 132

  • Etats-Unis : une victoire majeure pour le droit à l’objection de conscience et les soins médicaux humains

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : une décision de justice pour protéger l’objection de conscience

    2 septembre 2022

    Aux Etats-Unis, une décision de Cour d’appel fédérale affirme que le gouvernement américain ne peut pas exiger d’établissements chrétiens qu’ils pratiquent des avortements ou des “opérations de transition de genre”. Le 26 août, un panel unanime de la 5e cour d’appel fédérale a confirmé la décision d’un tribunal inférieur les protégeant contre la disposition « anti-discrimination » de l’Affordable Care Act (ACA). Elle concerne les fournisseurs de soins de santé qui reçoivent un financement fédéral.

    Selon Joe Davis du Becket Fund for Religious Liberty, avocat des plaignants, la décision est « une victoire majeure » pour le droit à l’objection de conscience et les soins médicaux humains.

    Un autre recours en Virginie

    En Virginie, une infirmière de MinuteClinic, une division de CVS Health, Paige Casey, a été licenciée après avoir refusé de fournir des produits abortifs en raison de ses convictions religieuses. Elle a donc décidé de poursuivre CVS Health car l’entreprise lui avait accordé les années précédentes une exemption pour motif religieux.

    Alliance Defending Freedom, un groupe juridique à but non lucratif qui assiste la soignante, affirme que la loi de Virginie interdit aux employeurs de prendre des mesures disciplinaires lorsqu’un employé s’oppose à un avortement pour des raisons religieuses.

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    Sources : Reuters, Brendan Pierson (30/08/2022) ; Washington Times, Matthew Barakat (31/08/2022)

  • Quand l'obligation dominicale n'est plus praticable

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    Du Nederland Dagblad :

    Diocèse de Roermond : la messe dominicale hebdomadaire n'est plus obligatoire pour les paroisses

    Il n'est plus possible pour chaque paroisse du Limbourg de célébrer l'Eucharistie chaque semaine. Le diocèse de Roermond reconnaît cette douloureuse réalité dans une lettre adressée aux paroisses du Limbourg.

    1 septembre 2022

    Selon le diocèse, il y a une pénurie structurelle de bénévoles dans la région, et il n'y a pas assez de prêtres pour diriger les célébrations. Comme ils organisent parfois plusieurs célébrations dans différentes paroisses en un week-end, la charge de travail est trop importante pour certains. C'est ce qui ressort de la lettre du diocèse.

    En outre, dans certains endroits, les croyants présents à la célébration sont trop peu nombreux. Entre autres choses, les coûts de chauffage sont un problème. Le diocèse se demande également s'il ne serait pas préférable de rassembler le petit nombre de croyants, qui sont répartis dans différentes paroisses, dans une célébration eucharistique commune. Cela se passe dans d'autres diocèses des Pays-Bas depuis bien plus longtemps.

    En 2016, le personnel diocésain a souligné l'importance de la célébration hebdomadaire dans chaque paroisse. Ce faisant, le diocèse du Limbourg a voulu montrer que l'Église ne se retire pas, mais veut être présente dans la société. Le vicaire général René Maessen a déclaré à ce sujet dans sa lettre : "Une église vitale ne peut se passer de l'eucharistie dominicale, qui est au cœur de toute la vie de l'église".

    Une célébration hebdomadaire ne sera peut-être plus possible partout, mais le diocèse tient à souligner que les paroisses ne peuvent prendre cette décision que si elles n'ont vraiment pas d'autre choix. Maessen souligne qu'une telle décision est presque toujours irréversible. Les paroissiens pourraient considérer cette mesure comme un premier pas vers la fermeture d'une église.

    La décision formalise ce qui se passe déjà dans la pratique.

  • Le Dr Bernard Nathanson ou le miracle de la miséricorde divine

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    De Thomas Maino sur le National Catholic Register

    Le miracle de la miséricorde divine du Dr Bernard Nathanson

    Il n'y a aucun péché qui ne puisse être pardonné si l'on s'offre à Dieu en toute humilité.

    1er septembre 2022

    Depuis l'annulation de Roe v. Wade cette année, les tensions concernant cette décision n'ont fait qu'empirer. Jusqu'à présent, huit États ont complètement interdit l'avortement, et d'autres devraient suivre. Des centres de grossesse ont été endommagés par des activistes pro-avortement, avec un incident impliquant l'utilisation d'un cocktail Molotov.

    Il est décourageant d'entendre de telles anecdotes, et difficile de succomber à la tentation de croire que ces hommes et ces femmes qui soutiennent le meurtre dans l'utérus sont si dévoués à leur croyance que leur cœur endurci ne peut être adouci de manière à apporter un soutien inconditionnel à la vie. Mais une transformation radicale par la grâce de Dieu est ce qui est arrivé à l'une des personnalités pro-avortement les plus influentes de l'histoire américaine.

    Le Dr Bernard Nathanson a reçu une éducation qui, rétrospectivement, peut être considérée comme ayant influencé son manque d'intérêt pour les enfants à naître. Son père a répudié son judaïsme et a vécu comme un athée. Il était une piètre figure paternelle, maltraitant verbalement la mère de Bernard parce qu'il n'avait jamais reçu la dot promise par son beau-père. 

    Bien que Bernard ait reçu une éducation juive traditionnelle, son père a attaqué ses croyances, ce qui a entraîné la transmission de l'athéisme de père en fils. Sa mère, qui accepte sans broncher la haine de son mari, poursuit un jour Bernard avec un rasoir après qu'il a imité son père et l'a insultée.

    Nathanson grandira et fera carrière dans le domaine médical, tout en ne parvenant jamais à avoir un mariage stable, les divorces étant l'issue lorsque les plaisirs physiques temporaires s'émoussent.

    Lorsque la petite amie du jeune Nathanson tombe enceinte, il la fait avorter, craignant qu'élever un enfant à ce moment-là ne fasse dérailler sa carrière. Avec une autre petite amie, il a même pratiqué l'avortement lui-même, tuant son propre enfant de ses propres mains.

    Nathanson a fondé l'Association nationale pour l'abrogation des lois sur l'avortement, ou NARAL, avec Larry Lader et Betty Freidan. Leur objectif est inscrit dans le titre de leur organisation : obtenir la légalisation complète de l'avortement en Amérique. Une partie de la stratégie consistait à attaquer l'Église catholique, le rocher de la moralité. Il a expliqué leur stratégie comme suit :

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  • 40% des moins de 35 ans croient en la sorcellerie

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    Lu ICI :

    Derrière l’affaire Pogba, la recrudescence de la croyance dans la sorcellerie : 40% des moins de 35 ans croient en la sorcellerie, contre 25% des plus de 35 ans

    Le footballeur Paul Pogba ferait l’objet d’un chantage rocambolesque, qui a justifié l’ouverture d’une enquête judiciaire. En cause notamment, des messages dans lesquels le joueur demanderait à un marabout de jeter « des sorts » à Kylian Mbappé. L’affaire prêterait à sourire si 40 % des jeunes de moins de 35 ans ne croyaient pas sérieusement en la sorcellerie.

    Un marabout, de la sorcellerie, des « sorts » jetés à Kylian Mbappé. Ce n’est pas un Kamoulox, mais bien les éléments d’une extravagante procédure judiciaire, ouverte au début du mois d’août. Selon les informations de franceinfo, le footballeur Paul Pogba a confié aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé qu’il était menacé par des amis d’enfance, originaires comme lui de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne).

    Ces « amis » lui réclameraient 13 millions d’euros. Selon le témoignage du footballeur français, ces hommes l’ont plusieurs fois intimidé, accompagnés de son propre frère, Mathias. En mars dernier, Paul Pogba aurait même été entraîné dans un appartement parisien, et menacé par deux hommes armés de fusils d’assaut.

    « Grandes révélations »

    Aux enquêteurs, Paul Pogba a aussi expliqué que cette bande menacerait de divulguer le contenu d’une clé USB. Des messages y seraient stockés dans lesquels Pogba demanderait à un marabout de jeter « un sort » à ses adversaires et à certains de ses coéquipiers, dont Kylian Mbappé, son partenaire en équipe de France. Une demande que le joueur dément, tout en reconnaissant avoir déjà payé un marabout de son entourage pour se protéger des blessures.

    L’objet de ce chantage présumé pourrait prêter à sourire s’il n’était pas pris très au sérieux par les protagonistes. Dans une vidéo publiée ce samedi 27 août, Mathias Pogba menace son frère Paul de « grandes révélations ». Dans des posts sur Twitter, Mathias Pogba fait explicitement référence à cette histoire de « sorcellerie » qui, dans son esprit, pourrait ternir l’image de son frère et l’empêcher d’être sélectionné pour la prochaine Coupe du Monde.

    40 % des jeunes croient en la sorcellerie

    Un signe, sans doute que dans la société française, la sorcellerie n’est plus considérée comme une lubie farfelue. Une fraction croissante de la population accorde du crédit à cette pseudoscience, définie par le Larousse comme une « pratique magique en vue d’exercer une action, généralement néfaste, sur un être humain (sort, envoûtement, possession), sur des animaux ou des plantes ».

    Une enquête de l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès en décembre 2020 observait une recrudescence de cette superstition. « Alors que cela touchait à peine un Français sur six il y a quarante ans (18 % en 1981), la croyance dans les envoûtements et la sorcellerie séduit maintenant près de trois Français sur dix : 28 %, soit une hausse de 7 points depuis 2000, mais surtout de 10 points depuis 1981 », révélait l’enquête.

    Ces croyances sont particulièrement répandues chez les plus jeunes. « Aujourd’hui, 40 % des moins de 35 ans croient en la sorcellerie contre 25 % des plus de 35 ans », poursuivait l’enquête de la Fondation Jean Jaurès qui expliquait notamment cette recrudescence par le fait que « les générations nées à partir des années 1980 sont beaucoup moins marquées par une défiance vis-à-vis des croyances religieuses et le matérialisme dominant jusque-là depuis l’après-guerre ».

    (…)

    Marabouts

    En Afrique de l’ouest (Sénégal, Mali, Guinée), les marabouts sont des « lettrés musulmans, [qui] assument différents rôles, celui d’enseignant du Coran, de régulateurs de conflits, ils président aux cérémonies religieuses des baptêmes, des mariages, des funérailles », relevait l’anthropologue Liliane Kuczynski dans un article scientifique paru en 2010.

    (…) Marianne

  • Le "coming out" d'un jeune prêtre sorti du placard

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    De Bas Kulture (Lettre du Pays Basque) :

    J'ai fait mon coming-out : cette année, je suis sorti du placard ! 

    Un message posté sur les réseaux sociaux par un jeune prêtre :

    « Comme vous l'avez entendu, cette année j'ai décidé de faire mon coming-out. Après avoir vu tant de gens qui vantent leurs « diversités » et les applaudissent et leur disent « quel courage », etc. Je me suis posé la question et pourquoi pas moi ? Alors j'ai pris ma décision, cette année le Père Alvaro sortirait du placard !

    Je me suis décidé et j'ai sorti ma soutane du placard : à partir de janvier j'ai commencé à l'utiliser tous les jours du matin jusqu'à avant de dormir. Juste comme ça à la brava, pas d'annonces solennelles, pas d'explications préalables. Sans chercher des louanges pour cela et sans craindre les moqueries et les insultes ou les regards d'étrangeté.

    Quelle était ma surprise ? Beaucoup de choses.

    - Premièrement, je n'aurais jamais pensé que porter une soutane quotidienne pourrait me rendre aussi heureux en tant que prêtre. Cela m'a facilité dans la rue de faire autant de bien que je ne l'aurais jamais imaginé. J'ai béni, conseillé, aidé, confessé tant de gens avec qui la confiance a été donnée en me voyant en soutane.

    - Deuxièmement, à ma grande surprise, même en marchant dans des endroits très divers comme le centre commercial, le cinéma, les restaurants, les pachangas, les piñatas, les tianguis, la zone de tolérance du centre-ville, la foire du livre, etc. Et étant tombé sur toutes les tribus urbaines existantes et pour n’avoir, en cinq mois, reçu aucune insulte ou manque de respect de la part de qui que ce soit ; même des gens ouvertement anticatholiques. 
    Ce qui est triste dans tout ça, la seule moquerie sérieuse que j'ai reçue pour l'utiliser était de la part d'un prêtre.

    - Troisièmement, c'est malheureusement si inhabituel que le prêtre diocésain porte une soutane noire que j'ai généralement été confondu avec un religieux. Ces mois-ci, j'ai été confondu avec : un Franciscain, un Augustin, un moine, un missionnaire, un séminariste, et même un Karatéka... Cela me fait penser à quel degré nous avons été laïcisés pour que le prêtre diocésain ne soit plus associé à la soutane dans la vie quotidienne. 

    - Quatrièmement, pour une société « antireligieuse », le nombre de personnes qui me demandent ma bénédiction est remarquable, mais souvent, quand une personne me la demande, d’autres se trouvant dans l’environnement immédiat me la demandent aussi, spontanément.

    En conclusion, je suis très heureux d'avoir pris cette décision ; j'avais d’abord pensé le faire pendant un an, mais maintenant je peux affirmer que c'est quelque chose que je pratiquerai de manière habituelle. Cela m'aide, me rend heureux, aide les gens à trouver plus facilement un prêtre et la grâce. Cela rappelle encore aux éloignés que Dieu continue de rôder dans le monde; il me rappelle constamment que là où je marche, je représente Jésus et son épouse l'Église.

    Cela me rappelle que la méchanceté se déguise en « ange de lumière », c'est-à-dire que la haine ou le mépris, je l’ai surtout vu dans les yeux des Témoins de Jéhovah et de certains Chrétiens quand ils voient un prêtre. 
    Au contraire, beaucoup d'entre ceux (qui sont éloignés de l’Église, ndlr) j’ai pu mener des dialogues intéressants. Même les voyous du centre-ville sont venus avec respect pour me demander ma bénédiction. C'est drôle de voir d'où vient la haine. Celui qui a des oreilles comprend.

    De plus, ça me rappelle que je veux un jour devenir saint : imaginez-vous saint Jean Bosco, saint Ignace de Loyola, François-Xavier, saint Philippe de Neri, saint Thomas d'Aquin, saint François d'Assise, sans leur soutane ? Non ; je veux être un saint ? Oui, donc c'est bien de porter la soutane.

    L'utiliser m'a confirmé une vérité oubliée, la soutane est un sacramental, c'est-à-dire qu’elle suscite la grâce et prépare les gens à la recevoir. Le clergyman ne l'est pas.

    Enfin, je ne vais pas me donner des airs de grandeur en portant une soutane quotidienne. Cela ne me rend pas automatiquement ni plus grand ni plus saint que les autres prêtres. Mais ça m'aide énormément, j'invite les autres prêtres à être courageux, à sortir leur soutane du placard, à l'utiliser plus souvent et vous verrez le bien qu'ils se font à eux-mêmes et aux âmes. Vous ne le regretterez pas. 

  • Un bilan de Traditionis custodes

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    resize.jpgLa Curie agressive du pape François étoufferait-t-elle déjà le mouvement tradi ? Lu sur le site web « Riposte catholique » :

    Renaissance Catholique publie une bonne tribune de Côme de Prévigny qui dresse un bilan du Motu Proprio Traditionis custodes un an après sa publication :

    Le 16 juillet 2021, le pape François publiait le Motu Proprio Traditionis Custodes, provoquant un véritable atterrement parmi tous les catholiques attachés à la liturgie grégorienne. Ce faisant, le souverain pontife édictait des normes particulièrement restrictives à la célébration de la messe traditionnelle, précisant qu’il aspirait à sa disparition à long terme au profit de la messe réformée. Surtout, il mettait un terme à l’ère Summorum Pontificum qui, depuis seize ans, avait garanti à tout prêtre la liberté d’user du missel antique et favorisé la multiplication de paroisses et de chapelles où l’Usius antiquior du rite romain était assuré.

    Évidemment, la France, fille aînée de l’Église et patrie de la réaction aux innovations liturgiques, ne pouvait qu’être profondément affectée par cette décision drastique. Alors que la messe traditionnelle était célébrée dans près de deux cents cinquante lieux de culte au début de l’année 2021, la décision pontificale ne pouvait que rallumer une guerre dont on sait qu’elle a, par le passé, été particulièrement éprouvante pour le catholicisme dans notre pays. Un an après, quelles sont les conséquences de la décision du pape ? Dans quelle mesure s’est étendue son application par les évêques chargés de la mettre en œuvre ? De Dijon à Grenoble, les diocèses ont visiblement présenté des aspects contrastés.

    L’attentisme de l’épiscopat

    Compte tenu du poids du traditionalisme en France, les évêques n’ont pour l’heure rien organisé dans la précipitation et seules une vingtaine de messes ont été supprimées, généralement en raison de déplacements de desservants. Alors que 20 % des prêtres sont ordonnés dans notre pays pour célébrer l’ancien missel, que les mouvements de jeunesse qui y sont attachés sont les plus féconds en termes de vocations et d’engagement, il aurait été périlleux de procéder à une liquidation de cette mouvance, sans parler du poids financier qu’elle représente pour des diocèses à l’équilibre économique incertain. D’ailleurs, malgré les signaux hostiles venus de Rome et les intempéries exceptionnelles, l’édition 2022 du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame-de-Chrétienté, fut l’une des plus marquantes puisque 15 000 marcheurs ont sillonné les routes de Beauce, preuve du décalage qui se creuse entre les directives romaines qui voudraient supprimer le rite ancien et toute une jeunesse qui semble au contraire y aspirer.

    Aussi, seul un évêque de France sur cinq s’est risqué à signer un décret d’application de Traditionis Custodes tandis que la moitié d’entre eux l’ont fait dans la foulée de la publication du Motu Proprio, dans le but essentiel d’apaiser tous ceux qui, au-delà des attachements liturgiques, avaient été contristés par le texte pontifical et désarçonnés par la résurgence de cette guerre fratricide. Les évêques de diocèses importants, comme Lille, Bordeaux, Lyon, Versailles, Bayonne, Nanterre ont immédiatement signé des textes manifestant leur sollicitude à l’égard de tous les fidèles attachés à la messe traditionnelle. « Sachant les inquiétudes que suscite le motu proprio chez certains d’entre vous, je veux exprimer mon désir de poursuivre un dialogue que mes prédécesseurs ont initié avec tous ceux d’entre vous qui cherchaient à œuvrer pour l’unité de l’Église et la paix entre catholiques », écrivait par exemple Mgr Jean-Paul James[1].

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  • Euthanasie : un "modèle belge" ?

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    A la question  "Le président Macron a affirmé, en avril dernier : « Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge ». Que peut-on retenir de l’« exemple » des pays qui pratiquent l’euthanasie ?", Henri De Soos, juriste de formation et auteur de L’Impasse de l’euthanasie répond (source) :

    Parler de « modèle », c’est déjà une façon de valoriser une expérience considérée comme très positive. Le lobby pro-euthanasie s’y emploie au quotidien, en maintenant un véritable black-out sur les conséquences négatives à l’étranger. Mais que se passe-t-il réellement dans les pays ayant légalisé l’euthanasie ? Cet inventaire, que j’ai présenté le mieux possible sur 60 pages dans mon livre, met notamment en évidence :

    • la hausse continuelle du nombre d’euthanasies officielles, qui atteint près de 5% des décès aux Pays-Bas (à titre de comparaison, cela correspondrait à plus de 30 000 euthanasies à faire chaque année en France) ;
    • la persistance de très nombreuses euthanasies clandestines, prouvée par plusieurs études scientifiques en Belgique ;
    • l’absence de contrôle réel, les commissions chargées de cette mission se contentant d’une analyse formelle, a posteriori, des déclarations que les médecins veulent bien leur faire pour être « dans les clous » ;
    • des catégories de plus en plus larges de personnes concernées, soit par interprétation plus laxiste de la loi initiale, soit par de nouvelles lois. La liste se rallonge progressivement et en devient impressionnante : personnes avec une maladie grave et incurable, mais qui ne sont pas en fin de vie ; personnes dépressives, ou atteintes d’Alzheimer ; personnes handicapées ; détenus en prison ; mineurs (en Belgique et aux Pays-Bas) ; personnes invoquant une « polypathologie » (plusieurs problèmes de santé, pas forcément graves, liés à la vieillesse) ; et bientôt, personnes de plus de 70 ans simplement « fatiguées de vivre »…

    La Belgique cumule pratiquement toutes les dérives que je viens d’évoquer. Ce prétendu « modèle » se révèle en réalité un contre-exemple à ne surtout pas imiter ! Mais aura-t-on le courage de voir cette réalité ?

  • Inde (Punjab) : actes de vandalisme contre une église catholique

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Actes de vandalisme contre une église catholique au Punjab

    31 août 2022 

    Patti (Agence Fides) - Des actes de vandalisme et d'intimidation ont pris place contre une communauté catholique dans l'état indien du Punjab, au nord de l'Inde. Une statue de la Vierge Marie a été endommagée et le véhicule d'un prêtre a été brûlé à Patti. Comme l'a expliqué à Fides le père Thomas Poochalil, curé de la paroisse, l'incident s'est produit dans les premières heures du 31 août 2022, peu après minuit, près de l'église catholique de l'Enfant Jésus, dans le diocèse de Jalandhar. Une foule de militants non identifiés a frappé la statue de la Pieta devant l'église, et a mis le feu à une voiture. La foule a lancé des slogans tels que : "Nous sommes Khalistanais". Le mouvement du Khalistan est un mouvement séparatiste sikh qui cherche à créer une patrie pour les sikhs en établissant un État souverain, appelé "Khalistan", dans la région du Pendjab.

    "Le personnel de la police a été informé et l'enquête est en cours. Nous demandons le soutien et la prière en ce moment choquant pour tous ceux d'entre nous qui resteront sur le campus", rapporte le père Poochalil. "Nous demandons l'intercession de notre patronne, Notre Dame Reine de la Paix, pour que la paix et la tranquillité règnent et que, dès que possible, les auteurs soient traduits en justice", ajoute-t-il.

    Ces dernières années, des violences ciblées contre les églises et leur personnel, tels que les prêtres, les religieuses, les pasteurs et les chrétiens, ont été signalées dans plusieurs États de l'Inde. Toutefois, le gouvernement fédéral nie l'existence d'"actes de violence ciblés" à l'encontre des chrétiens. Le United Christian Forum (UCF), un groupe de réflexion réunissant des chrétiens de diverses confessions, a recensé pas moins de 127 cas de violence contre des chrétiens au cours des 103 premiers jours de 2022 en Inde, alors que 486 cas d'attaques ont été documentés en 2021. En Inde, 2,3 % des quelque 1,4 milliard d'habitants sont chrétiens.

    (SD-PA) (Agence Fides 31/8/2022)

  • Espagne : "tragique et terrible"

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Nouvelle attaque contre la vie dans l'Espagne socialiste

    01-09-2022

    Les quatre années de gouvernement de Pedro Sanchez ont fait de l'Espagne un "modèle" d'agression législative contre la vie, la liberté d'enseignement et l'Église catholique elle-même. La nouvelle libéralisation de l'avortement, qui vient d'être approuvée, n'est que le dernier acte d'une action systématique visant à éradiquer toute mémoire et anthropologie chrétiennes. "Terrible", ont commenté les évêques espagnols. (...)

    Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez est en place, en fait, depuis 2018 à ce jour, après avoir remporté deux élections successives (juin 2018 et avril 2019) et son autorité au sein du Parti socialiste européen est démontrée par la nomination de Josep Borrell (Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité) et celle d'Iratxe García Pérez (chef de groupe socialiste au Parlement européen). La coalition gouvernementale est une "salade russe" où le sécessionnisme politique et le populisme marxiste sont cimentés par le pouvoir socialiste.

    Au cours de ces quatre années, Sanchez a imposé les pires réglementations du continent contre la vie humaine, la famille, la civilisation chrétienne, l'éducation et la mémoire du pays : l'antichristianisme dans sa forme la plus pure.

    Le gouvernement Sanchez est l'héritier naturel de l'agressivité " iconoclaste " incarnée par Zapatero qui, de 2004 à 2011, a introduit le divorce fallacieux, libéralisé l'avortement, promu l'homosexualité et les adoptions pour les couples gays et imposé une laïcité anticatholique. A plusieurs reprises et dans les moindres détails, La Bussola a suivi les décisions inciviles prises par le socialiste Sanchez et sa clique dirigeante : un exemple concret de ce qui pourrait arriver en Italie avec la coalition de centre-gauche au gouvernement.

    Dès le début, Sanchez a clairement indiqué sa prédilection pour l'idéologie LGBTI et tout "droit" sur les questions de bioéthique (utérus à louer) et de vie humaine (avortement). Avec l'entrée définitive de Podemos (l'autre parti de la gauche radicale) dans l'exécutif, suite à l'accord de gouvernement de novembre 2019, l'action dévastatrice des socialistes a pris un nouvel élan. Ils ont profité de Covid 19 pour imposer des interdictions sur les célébrations liturgiques catholiques, les interdisant à partir d'avril 2020, mais pas sur les célébrations du Ramadan.

    En juin 2020, l'assaut contre la liberté d'enseignement et les écoles paroissiales a commencé, avec de durs affrontements entre l'exécutif et les associations d'écoles, de parents et l'Église catholique elle-même, qui reste la seule de la " vieille Europe " capable de défendre intelligemment les fidèles, la foi et la civilisation de son pays. Dans le même temps, en juin 2020, l'Observatoire de la liberté religieuse dans le pays enregistre une augmentation impressionnante des actes de vandalisme et de blasphème contre les églises et les symboles chrétiens. La loi sur l'euthanasie est finalement adoptée en mars 2021, malgré l'opposition de l'Église, du Comité de bioéthique, de l'Association médicale et des forces minoritaires au Parlement.

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  • Lorsque la vie bascule... Une fiction de Jean-Pierre Snyers

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    Lorsque la vie bascule...

    Une fiction de Jean-Pierre Snyers :

    Tout s'est passé très vite. Il n'aura fallu que quelques minutes pour que sa vie bascule. A 15 heures, il fumait tranquillement sa pipe, à 15 heures 10, il était menotté. Pourquoi? Il ne le savait pas. La seule raison donnée par les policiers fut qu'ils agissaient sur ordre du Parquet. Embarqué dans leur fourgon, il cherchait à comprendre de quel crime il était responsable. Certes, il était particulier et certes aussi, il avait ses idées (très souvent opposées à celles des médias), mais il ne se doutait pas qu'un jour, celles-ci le conduiraient entre quatre murs. Quoique... En regardant dans le rétroviseur du temps qui passe, il savait que le monde qui était devenu le sien aujourd'hui, ne ressemblait plus à celui qu'il connaissait dans sa jeunesse. Pas à pas mais sûrement, une espèce de police de la pensée s'était installée et, sous peine d'être muselé, inquiété, rejeté, on ne pouvait plus dire ce qu'on avait la liberté d'affirmer il y a quelques décennies. 
     
    De nature tourmentée et souvent pessimiste, dans le véhicule entièrement automatisé et guidé par les ondes qui l'emmenait, il scruptait le paysage de glace et de neige qui s'offrait à ses yeux. En effet, suite au changement climatique sous nos latitudes, les courants chauds du Gulf stream ayant quasiment cessé d'exister, la période hivernale était devenue similaire à celle qui caractérisait la Suède 25 ans plus tôt. Fort heureusement, nos forestiers avaient été prévoyants et c'est ainsi qu'ils avaient planté en abondance des pins sylvestre et des épicéas de Serbie, capables de résister à la fois à des étés secs et torrides et à un froid scandinave. Quant à ceux qui avaient misé sur les châtaigniers, les chênes, les frênes, les ormes, les noyers, les tilleuls, voire même sur des essences méditerranéennes, inutile de préciser que leurs plantations ressemblaient à de grands cimetières.

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  • L'avortement, idole sacrée de notre société du jetable

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    Du Père Thomas Petri sur le National Catholic Register :

    L'avortement : L'idole sacrée de notre société du jetable

    La cause catholique pro-vie est extrémiste, mais pas de la façon dont les défenseurs de l'avortement le supposent.

    29 août 2022

    Les défenseurs de l'avortement et les politiciens pro-avortement sont depuis longtemps de véritables extrémistes sur la question. Toute discussion visant à limiter l'avortement dans la législation a été condamnée avec véhémence comme une tentative de restreindre le soi-disant "droit à l'avortement." L'accès illimité et sans restriction à l'avortement est devenu une idole sacrée pour de nombreuses personnes dans la culture de mort dans laquelle nous vivons. 

    Nous le savons et les défenseurs de l'avortement le savent.

    (...) Après l'arrêt Dobbs de la Cour suprême, qui a annulé Roe v. Wade, les défenseurs de l'avortement et les politiciens prétendent que la cause pro-vie est extrémiste. Ils lancent de fausses accusations selon lesquelles la grossesse est intrinsèquement dangereuse et que la décision Dobbs entraînera davantage de décès de femmes, même s'il n'existe aucune collecte fiable ou cohérente de données sur la mortalité maternelle aux États-Unis pour prouver ces affirmations. Cependant, de multiples études menées dans d'autres pays, avec de meilleures données et de meilleurs rapports, ont montré que le risque de décès prématuré lié à l'avortement est quatre fois plus élevé que celui lié à l'accouchement. Ils accusent les pro-vie de mettre en danger les femmes qui ont des grossesses extra-utérines, même si aucun médecin gynécologue-obstétricien n'aurait recours à l'avortement provoqué pour traiter un état aussi dangereux. 

    Pour être clair, la cause catholique pro-vie est extrémiste, mais pas de la manière dont les défenseurs de l'avortement le supposent. En fait, l'avortement est pour nous une question binaire, une question noire ou blanche. Il n'y a pas de gris. Les enfants à naître sont des enfants vivants : des personnes humaines créées à l'image de Dieu, avec une dignité intrinsèque et un droit inaliénable à vivre. Dans un monde devenu fou, où l'expression de soi est la seule "vérité" que beaucoup de gens reconnaissent et où l'acceptation est la seule vertu, il est inévitable que quiconque revendique une réalité objective - que les enfants à naître sont vivants et ont droit à la vie - soit taxé d'extrémiste. 

    Dans l'esprit de ce genre d'extrémisme, le pape François a déclaré publiquement que l'avortement était un "mal absolu". Dans son encyclique Evangelium Vitae (l'Évangile de la vie) de 1995, saint Jean-Paul II a noté que le droit à la vie est le droit fondamental sur lequel repose toute société et tout autre droit. Les enfants à naître sont sans voix, notait le saint pape, "au point même de ne pas avoir cette forme minimale de défense que sont les cris et les larmes poignants d'un nouveau-né". Lorsque leur vie est piétinée et rejetée, les droits et la dignité de toutes les personnes sont moins facilement défendus - c'est particulièrement le cas pour les personnes vulnérables et marginalisées. 

    Si nous reconnaissons qu'une certaine forme de mal existera dans le monde jusqu'à ce que le Seigneur Jésus-Christ mette définitivement fin à tout mal, cela n'abroge pas notre responsabilité de lutter contre le mal et d'atténuer son pouvoir dans la mesure où nous sommes capables de le faire avec talent et avec grâce. Le Seigneur a dit un jour à ses disciples : "Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc sages comme les serpents et innocents comme les colombes" (Matthieu 10:16). Oui, soyez sages comme des serpents - ne combattez jamais le mal par le mal, et passez par les petites fentes de l'armure du mal pour limiter son pouvoir et, si j'ose dire, pour faire le bien.

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  • USA : la Géorgie reconnaît la personnalité juridique du fœtus

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : La Géorgie reconnaît la personnalité juridique du fœtus

    29 Août, 2022

    Suite à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, une loi géorgienne de 2019, intitulée Living infants Fairness and Equality Act, est entrée en vigueur accordant la personnalité juridique à l’enfant à naître dès six semaines de grossesse, c’est-à-dire une fois qu’ « un battement de cœur humain [est] détectable ». Cette loi définit un « enfant à naître » comme « un membre de l’espèce Homo sapiens à n’importe quel stade de développement qui est porté dans l’utérus » de telle sorte que le 14ème amendement qui accorde le droit à la vie doit leur être applicable. La Cour d’appel du 11ème circuit a également reconnu que la notion de « personne » pouvait inclure les embryons et les fœtus.

    Des droits légaux accordés au fœtus

    De plus, dans un communiqué de presse du lundi 1er août, le ministère des finances géorgien a publié des directives autorisant la déclaration des embryons comme personnes à charge. Les parents du fœtus peuvent donc bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 3.000 dollars, mais aussi d’une pension alimentaire. Les enfants à naître doivent être inclus dans les recensements de population. Cette décision pourrait influencer le poids relatif des Etats, en matière électorale ou budgétaire.

    Vers la reconnaissance de la personnalité du fœtus dès la conception

    Georgia Right to Life et d’autres groupes ont demandé au gouverneur Brian Kamp de convoquer une session législative spéciale en vue d’adopter un amendement à la Constitution de l’Etat sur la personnalité fœtale. Ils souhaitent « des lois qui accordent aux fœtus les mêmes droits et protections juridiques que pour toute personne ». Si un tel amendement était adopté, aucune exception à l’avortement ne serait possible. « Un droit primordial à la vie de tous les êtres humains en tant que personnes à n’importe quel stade de développement, de la fécondation à la mort naturelle » serait en revanche affirmé.

    Les Républicains de la Chambre et du Sénat des Etats-Unis ont d’ailleurs présenté une législation qui établirait un droit à une pension alimentaire pour les enfants à naître dès leur conception, car « la vie commence à la conception », d’après les mots de Mike Johnson, député de Louisiane.

    Source : The New York Times, Kate Zernike (21/08/2022)