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Société - Page 204

  • Demain, des prêtres majoritairement classiques et des diocèses désertifiés

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    Lu sur Pro Liturgia :

    En 1970, il y avait encore 50 000 prêtres en France. C’est à cette époque qu’a fleuri le slogan « il y a trop de prêtres ; c’est aux fidèles de prendre l’avenir de l’Église en mains. »

    En 2020, il n’y a plus que 6 000 prêtres dont moins de 3 000 ont une charge pastorale (les autres offrant leurs services tant que leur santé le leur permet).

    Quant aux fidèles qui devaient prendre l’Église en mains en formant ce fameux « peuple de Dieu qui marche joyeux », ils sont les grands absents et ceux qui s’obstinent à vouloir « jouer au curé » dans les paroisses désormais privées de prêtre ne sont de loin pas les plus appréciés des simples pratiquants.

    Certaines estimations donnent entre 2 000 et 3 500 prêtres actifs d’ici trois ans pour une pratique dominicale ne touchant plus que 2 à 3% des fidèles se disant catholiques. Des chiffres qui devraient alerter nos pasteurs diocésains et les pousser à changer de « logiciel pastoral ». Ce qu’ils refusent de faire depuis de trop nombreuses années.

    Une chose demeure certaine : parmi les prêtres de demain, les plus « classiques » auront une place croissante mais souvent difficile à tenir. On les reconnaîtra à ce qu’ils porteront la soutane (au moins à l’église), respecteront la liturgie du mieux qu’ils pourront, défendront ouvertement les valeurs du catholicisme, lutteront courageusement contre la « dictature du relativisme », fuiront les compromissions avec la bien-pensance au goût du jour, s’opposeront enfin à toute pastorale s’employant à détruire le peu qui reste de l’Église catholique dans les paroisses.

    Bref, les diocèses et les paroisses, après des années de divagations, pourront lentement se libérer de la domination des vieux progressistes responsables du déclin de la foi - progressistes qui n’auront guère pu se renouveler - et ce sera « printemps » annoncé dès les lendemains de Vatican II et si longtemps attendu.

    Mais ne nous y trompons pas : d’ici là, de nombreux diocèses seront devenus de véritables déserts religieux. Déjà les séminaires diocésains sont vides et certaines églises ne sont plus ouvertes qu’à l’occasion de funérailles transformées en « hommage au défunt », ce qui, sous couvert de pastorale, est un premier pas vers l’athéisme.

    Dans les années à venir, donc, les prêtres « classiques » seront majoritaires.

  • L’Afghanistan : un réservoir de djihadistes en puissance

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    De Sébastien Lignier sur le site de Valeurs Actuelles :

    Alexandre del Valle : « L’Afghanistan est un réservoir de djihadistes en devenir »

    Le géopolitologue Alexandre del Valle revient sur l’idéologie complexe qui anime les talibans, redevenus maîtres de l'Afghanistan depuis le départ des troupes américaines. L’essayiste critique la politique occidentale et rappelle l’importance de contrôler rigoureusement la future vague migratoire. Entretien.

    Alexandre Del Valle. Cela fait déjà plusieurs mois que les talibans contrôlent la quasi-totalité du pays, mais ils n’avaient pas encore repris Kaboul. Ils attendaient le départ définitif des Américains, qui avait été repoussé à fin août. Tout le monde savait que cela allait arriver. Personne parmi les experts et les décideurs ne peut affirmer que la conclusion de cette guerre est surprenante. Évidemment, il y a encore eu beaucoup de mensonges. Notamment des déclarations de dirigeants occidentaux qui insinuaient que les Talibans n’oseraient pas reprendre la capitale. En vérité, on sait très bien que ce départ qui, comme en Irak, a été effectué sans “service après-vente”, était en somme un feu vert adressé aux talibans. Un signal envoyé pour dire qu’on avait collectivement accepté, sans le dire, qu’ils redeviennent les maîtres du pays. Et d’ailleurs, les négociations de Doha ont été plus ou moins dans ce sens. Il y a eu des négociations russes avec les talibans qui ont été dénoncées, hypocritement, par les Occidentaux. Alors qu’au même moment, depuis 2017, les Américains eux-mêmes avaient entamé des discussions dans cette perspective. Notamment avec le Qatar, qui a servi d’intermédiaire pour trouver un accord permettant de replacer les talibans au pouvoir. Tout cela était écrit. Et tout cela était connu, prévisible et absolument pas surprenant.

    De nombreuses personnalités politiques s’inquiètent d’un nouvel essor du djihadisme, alors qu’Al-Qaïda a soutenu officiellement cette semaine le retour des talibans au pouvoir. Quels sont les liens entre les deux organisations ?

    Il y a plusieurs tendances au sein des talibans. Il y a une tendance que j’appellerais islamistes-nationalistes qui n’est pas internationaliste-califaliste. Et puis il y a une autre tendance, plus liée à la branche pakistanaise d’Al-Qaïda cette fois, qui adhère elle à un projet califal mondial. C’est ce genre de division à l’intérieur du mouvement qui en fait toute sa complexité. Au départ, les talibans étaient exclusivement intéressés par la zone afghane, en se greffant sur l’ethnie des Pachtounes, majoritaire dans le pays. Mais depuis l’alliance avec Oussama ben Laden, et parallèlement à l’expansion de la branche pachtoune pakistanaise des Talibans, ils ont pris le pouvoir en 1996 en cohabitant avec Al-Qaïda. A l’époque, il y avait eu des alliances voire même des mariages mixtes entre clans Arabes et clans talibans dans toute la zone Af-pak ! Il y a eu une sorte d’hybridation d’une partie des talibans, la branche internationaliste pro-Al-Qaïda et haqqani, mais pas de tous, car d’autres sont restés méfiants vis-à-vis du jihadisme internationaliste. Ce n’est pas cette partie non-négligeable pro-Al-Qaïda du mouvement qui a négocié avec les Américains et les Qataris. Ils ont négocié avec la branche plus traditionnelle des talibans, qui veut reprendre le pouvoir en Afghanistan mais qui n’a pas envie de participer au djihad mondial, afin de ne pas le payer par une intervention militaire américaine comme à l’époque du Mollah Omar en 2001.

    Depuis la prise de Kaboul, les talibans multiplient les messages “positifs” sur le respect des droits des femmes, sur la liberté de la presse ou encore sur l’accès à l’école pour les jeunes filles. Tout cela est-il vraiment compatible avec la charia que le mouvement veut instaurer ?

    C’est possible. Tout est une question d’interprétation de la charia elle-même. Cette dernière est une jurisprudence qui reprend des dispositions du Coran, temporelles et spirituelles, et qui ajoute à cela la tradition des hadiths, qui sont également des sortes de jurisprudences, puisque ce sont les commentaires des propos qu’aurait tenus Mahomet. La charia ne veut donc rien dire seule. Elle peut être interprétée de mille manières. Même une charia très radicale-wahhabite, comme en Arabie Saoudite par exemple, peut être appliquée à la lettre. Cela donne alors Daesh, avec des décapitations, des crucifixions… Si elle est appliquée de manière un peu plus “douce”, vous vous retrouvez avec le Qatar, qui a le même islam que les wahhabites de l’Arabie Saoudite, mais qui l’applique de manière rigoriste mais moins fanatique. Et encore une fois, la tendance idéologique qui a négocié avec les Américains à Doha est celle qui prétend appliquer une version dite classique de la charia, qui se rapprocherait de ce que l’Arabie Saoudite pratiquait sur son sol avant l’arrivée de Mohammed Ben Salmane (MBS) au pouvoir.

    Ça peut paraître surprenant pour nous, mais pour un Afghan moyen de 50 ou 60 ans, qui a une vision clanique de la société et des mœurs des plus rigoristes, les talibans sont redevenus ce qu’il y a de moins mal.

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  • Quand la foi déserte la catholique Irlande

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    De Patsy McGarry sur The Irish Times :

    L'archevêque catholique de Dublin affirme que la foi a "disparu" en Irlande.

    La réduction du nombre de fidèles peut être l'occasion de "réimaginer l'Église institutionnelle".

    16 Août 2021

    Les manifestations de la foi chrétienne en Irlande aujourd'hui "ont, pour ainsi dire, disparu", a déclaré l'archevêque catholique de Dublin, Dermot Farrell. Cette "crise sous-jacente de la foi" est "particulièrement aiguë parmi les jeunes générations", a-t-il déclaré.

    "Le commentaire public dans les médias en Irlande n'a pas été positif dans sa compréhension de l'Église et de son besoin de vocations, et de soutien public à ceux qui tentent de prêcher l'Évangile", a-t-il ajouté.

    Mgr Farrell a fait ces commentaires dans une interview accordée à l'édition 2021 de "Síolta", le journal annuel du séminaire national du St Patrick's College de Maynooth.

    "Les défis auxquels je suis confronté sont assez clairs. Nous avons un clergé vieillissant et très peu de vocations au sacerdoce diocésain ou à la vie religieuse. Il y a un déclin important du nombre de personnes qui pratiquent et vivent activement leur foi.

    "La foi a besoin de rituels, d'incarnation. Il faut voir chez les gens comment la foi est vécue. Aujourd'hui, la visibilité de la foi a, pour ainsi dire, disparu. Je suis également confronté à l'héritage des scandales d'abus sexuels qui ont porté atteinte à la crédibilité de l'Église. Les finances étant une fonction des chiffres, des problèmes financiers vont se poser, qui seront accélérés par la pandémie mondiale et ses conséquences", a-t-il déclaré.

    "Le modèle actuel de l'Église n'est pas viable", a-t-il ajouté. À Dublin, il faut "un programme efficace de catéchèse dans tout le diocèse pour compléter et, éventuellement, remplacer l'enseignement actuel de la foi aux jeunes. Avec le déclin progressif de la socialisation familiale en matière de religion, le rôle du catéchiste qualifié sera essentiel. À mon avis, la transmission de la foi aux jeunes est l'un des défis les plus sérieux auxquels notre Église est confrontée aujourd'hui."

    Pas de pessimisme

    Les évêques et les prêtres doivent "encourager un modèle institutionnel participatif d'Église avec un leadership de service", au centre duquel "se trouve le peuple de Dieu, qui représente 99,99 % des membres de l'Église. Lorsque cela est compris, tout le reste change", a-t-il déclaré.

    De manière générale, il n'est "pas pessimiste quant à l'avenir de l'Église de Dublin". Il a déclaré que "lorsque des jeunes se portent volontaires pour s'occuper des malades, des personnes âgées ou des pauvres, lorsqu'ils sont accompagnés, cela peut faciliter une dynamique où le Seigneur commence à parler et à émouvoir le cœur du jeune. Nous devons commencer par là plutôt que de dire aux gens d'aller à la messe".

    "Cette période de réduction des effectifs pourrait bien nous donner l'occasion d'être créatifs et de réimaginer l'Église institutionnelle. Nous n'avons pas été abandonnés par Dieu. C'est dans cette situation que l'on peut trouver Dieu", a-t-il ajouté.

  • Sur "le totalitarisme mou" (Rod Dreher)

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    Rod Dreher et « le totalitarisme mou »

    Si son nom circule peu dans les media français, Rod Dreher, 54 ans, figure parmi les « commentateurs chrétiens de tendance conservatrice les plus connus en Occident, du moins aux États-Unis », selon le site catholique canadien Le Verbe qui l’interroge sur son dernier essai Résister au mensonge : vivre en chrétiens dissidents (Artège). L’ancien collaborateur au New York Times rebondit sur le succès qui l’avait fait connaître, Le pari bénédictin ou comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (Artège, 2017). Issu d’une famille méthodiste, converti au catholicisme en 1993 puis à l’orthodoxie en 2006, Rod Dreher est l’une des plumes du mensuel The American Conservative, fondé il y a presque 20 ans par Pat Buchanan, ancien conseiller de Richard Nixon.

    Dreher, comme beaucoup d’Américains, raisonne de manière apocalyptique. À ses yeux, le christianisme s’effondre, l’Église est décadente, le mensonge gagne partout et « la société nous persécute de plus en plus ». Une sorte de survivalisme doit pousser les chrétiens à s’organiser contre le « totalitarisme mou ». Un concept difficile à définir : celui-ci « n’est pas dur au sens de la persécution, comme c’était le cas dans le bloc soviétique, mais c’est tout de même un totalitarisme parce qu’il insiste sur le fait qu’il n’y a qu’une seule façon de comprendre le monde, et que les gens doivent être punis s’ils ne la partagent pas ». Ainsi en va-t-il sur toutes les questions sociétales. Par exemple, les dogmes du wokisme, loin d’éveiller les esprits, mettent en sommeil tout débat libre et contradictoire. L’Amérique, sanctuaire de la liberté, en devient ainsi le tombeau.

    Cette idée n’est pas nouvelle. Déjà, en 1995, le célèbre journaliste de Newsweek Edward Behr (1926-2008) parlait d’Une Amérique qui fait peur (Plon, 1995) où il égrenait notamment les excès d'un féminisme échevelé et les abus du politiquement correct, un mot alors peu répandu chez nous. Mais c’est comme le dérèglement climatique : les choses vont plus fort et plus vite. Et le mal dont parlait Behr ne cessa de métastaser : pour Dreher, la société américaine se déchristianise à toute vitesse et victimes de l’embourgeoisement, la plupart des chrétiens ne s'en aperçoivent pas ou pactisent avec l'esprit du temps. Ils renoncent à l’idée même d’être persécutés. Mais pays de Disney, comprend-on seulement ce que cela veut dire vraiment ? 

    En réalité, le « totalitarisme mou » est un oxymore« Il est beaucoup plus difficile de résister à ce type de totalitarisme, car si vous l’acceptez, vous vous sentez bien », affirme Dreher. Allez expliquer ça aux gens. Le journaliste a beau citer le Meilleur des mondes, le roman d’anticipation Aldous Huxley paru en 1931, ce concept est contre-intuitif :

    Trois points caractérisent le « soft totalitarianism » :

    - il n’y a pas de goulag ;

    - tout se fait au nom de la compassion ;

    - les grandes entreprises donnent la mesure, plus que l’État.

    Cela fait quand même beaucoup de différences avec l’URSS, la Corée du Nord ou la Chine, où la compassion n’est pas le premier mot qui vous vient à l’esprit. À ce propos, Dreher donne un exemple : « Nous n’avons pas le droit de dire quoi que ce soit qui puisse être considéré comme une critique des personnes trans, car si nous le faisons, nous pourrions les pousser au suicide ». Difficile de qualifier pareille interdiction de « totalitaire » , en tout cas pas au sens que le XXe siècle donna à ce mot d’une noirceur terrifiante. Dreher se fonde sur des témoignages de personnes persécutées par les soviétiques ou les nazis mais on a bien du mal à y trouver des similitudes avec les réflexes mentaux produits par la société de consommation.

    La réflexion sur le totalitarisme est souvent biaisée par le regard que les Russes portent sur un Occident qu’ils jalousent et méprisent à la fois. Un monument comme Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) proclamait qu’ « on asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec les miradors »« La TV vous contrôle non en vous regardant mais par ce qu’elle vous montre », renchérissait l’écrivain fantasque Edward Limonov (1943-2020), dans le Grand hospice occidental (Bartillat). Il y récusait le mythe de Big Brother développé par George Orwell dans 1984. Orwell imaginait la dictature de demain sur les modèles nazi et soviétique, sans voir que les régimes casqués et bottés allaient devenir archaïques, inutiles et surtout contre-productifs : la résistance pacifique à l’oppression et le martyr triomphent toujours – moralement et donc, à terme, politiquement – de la persécution militairement planifiée.

    Le « totalitarisme mou » serait donc ça : le pouvoir définit ce qui est moral pour disqualifier ce qui menace son existence ou la place de ceux qui l'occupent. La parole ne fait qu'habiller une volonté de puissance. Rod Dreher a le mérite de vouloir éveiller à cette réalité qui n’est pas le propre de notre époque.

    Pour aller plus loin : Rod Dreher : « Si nous ne sommes pas prêts à souffrir, nous sommes perdus »
  • "Non" aux politiques anti-natalistes

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    De Camille Mukoso, SJ, sur Vatican News :

    Le Cardinal Ouédraogo dit «non» aux politiques anti-natalistes

    Le Cardinal Philippe Ouédraogo appelle les fidèles chrétiens à s’ériger aux antipodes des fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale. Pour lui, il est plus que temps de se tourner vers un christianisme de la vie.

    L’archevêque de Ouagadougou au Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouédraogo, a mis en garde ses ouailles contre les fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale en Afrique, notamment les tentatives de lier la pauvreté en Afrique au nombre de la population. «Nous [Ndlr : les Africains] devons dire NON à tous les concepts et politiques anti-natalistes», a déclaré l’archevêque de Ouagadougou lors de la célébration eucharistique marquant le 26e pèlerinage archidiocésain au sanctuaire de Notre-Dame de Yagma.

    Le contrôle des naissances n’est pas l’autre nom du développement

    Pour le cardinal Ouédraogo, il faut rejeter toutes les fausses politiques qui imputent à la démographie africaine le lourd tribut de la pauvreté du berceau de l’humanité. Il est vrai que l'Église est appelée à éduquer les chrétiens à la parentalité responsable, mais qu'on ne s'y trompe pas: «la voie du développement de nos pays n'est pas d'abord conditionnée par le contrôle des naissances», a souligné le président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, SCEAM. Selon lui, pour sortir l’Afrique du marasme de sa pauvreté tant décriée, les gouvernements doivent lutter contre la corruption, l'analphabétisme, la mauvaise gouvernance et les injustices sociales qui minent le continent plutôt que de s’en prendre à la vie. Et d’ajouter: «nous sommes convaincus que l'avenir de nos sociétés, et de notre Église en tant que famille de Dieu, dépend de l'avenir de nos familles».

    Promouvoir une culture de la vie

    Dans cette optique, le cardinal Ouédraogo a invité les fidèles à revenir aux valeurs traditionnelles africaines qui valorisent et promeuvent la vie. Il a également souligné le rôle de la famille dans la construction des sociétés et la promotion des valeurs humaines. «Nos familles chrétiennes doivent être de véritables communautés de vie et d'amour, unies dans la prière à l'exemple de la famille de Nazareth, qui était un lieu de prière», a exhorté l’archevêque de Ouagadougou.

    Le rôle des grands-parents et des personnes âgées 

    Faisant référence à la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, décrétée par le pape François, le cardinal Ouédraogo a lancé un appel à la solidarité et à la proximité, sans distinction de tribu ou de religion :«nous devons donc, à l'exemple de Marie, vivre la charité en rendant visite à toutes ces personnes âgées [Ndlr :référence faite à la visite à Elisabeth] qui se sentent seules et qui ont besoin de nous, même si elles ne sont pas de notre famille ou de notre religion». «La solidarité avec les personnes âgées est une forme très élevée de charité», a-t-il déclaré, avant de conclure: «dans notre contexte de médias sociaux, cela peut également s’étendre aux appels téléphoniques ou à des messages, sans oublier la joie que procure la présence physique».

  • Après le provax et l'antivax, le freevax

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduit en français par Diakonos.be :

    Vaccins. Réponse à ceux qui refusent de servir de cobayes. Débat.

    À en juger par l’abondant courrier des lecteurs et par les réactions que nous avons reçus, l’intervention du professeur Pietro De Marco (photo, avec ses œuvres d’art exposées) sur Settimo Cielo le 9 août dernier ont véritablement fait mouche :

    > Apocalyptiques et libertaires. Les velléités de rébellion suicidaire des cathos antivax

    À proprement parler, la critique de De Marco ne touche pas seulement les catholiques, surtout issus des milieux traditionnalistes, qui se rebellent contre les règles en matière de vaccination qui ont été adoptées dans le monde entier. Certains penseurs laïcs et progressistes de premier plan, tels que les philosophes réputés Massimo Cacciari et Giorgio Agamben en Italie soutiennent des contestations analogues.

    À tous, De Marco leur reproche l’erreur grave de revendiquer la liberté de quelque imposition que ce soit, sans comprendre qu’ainsi, on se remet corps et âme à « un sympathique dictateur libertaire » qui « concède, et légitime même, toutes les libertés privées » et ce faisant, c’est non seulement la conception chrétienne de la politique et de l’État mais en définitive celle de l’homme lui-même qui part en fumée.

    Une voix au-dessus de tout soupçon est venue reconnaître la solidité de l’analyste de De Marco, celle d’Andrea Grillo, professeur de théologie à l’Athénée pontifical Saint-Anselme de Rome, qui a souvent débattu avec De Marco en adoptant des positions progressistes.

    « Contrairement à De Marco – conclut Grillo dans son commentaire – je ne suis nullement convaincu que le tournant libéral soit une catastrophe. Mais il me semble qu’il a effectué l’analyse des dynamiques en jeu dans les polémiques actuelles de main de maître et avec une détermination qui force le respect. Pour cela, je le remercie en me réjouissant pour son courage : chanter hors du chœur n’est jamais chose aisée ».

    Cependant, d’autres s’opposent à De Marco en adoptant une position médiane, ni favorable ni hostile au vaccin, mais en faveur d’une totale liberté de choix et donc également du refus de se faire vacciner, en tenant compte en toute conscience des potentiels effets indésirables du vaccin.

    C’est le cas du P. Mauro Gagliardi, 46 ans, théologien de premier plan et auteur, entre autres, d’un épais traité de dogmatique catholique, « La Verità è sintetica », édité chez Cantagalli et présenté en décembre 2017 avec force louanges au Vatican par le cardinal Gerhard L. Müller, le préfet sortant de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Voici ci-dessous la lettre dans laquelle Gagliardi argumente sa position, avec la réplique de De Marco.

    *

    La lettre de Mauro Gagliardi

    Cher M. Magister,

    J’ai lu avec attention la contribution de Pietro De Marco, qui nous a habitués à des réflexions de grande qualité, comme l’est – surtout par ses références savantes – également son récent article concernant les antivax. N’étant pas compétent en la matière, je n’entrerai pas dans le débat sociologique ou politique et, de plus, vu le climat dogmatique qui s’est désormais créé, je déclare d’emblée ne pas être antivax. Je pense toutefois que polariser le débat entre provax et antivax, entre illuminés et rétrogrades, entre « nomiques » – du grec « nomos », loi – et « anomiques », est réducteur. Il me semble qu’il existe au minimum une troisième option, celle du vaccin libre, de ce qu’on appelle le freevax.

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  • "Le christianisme n'est pas à vendre"

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    Lu sur De Standaard : 

    18 août 2021

    p. 26 : Le christianisme n'est pas à vendre

    Opinion de Monseigneur Johan Bonny :

    Dans le document de vision du gouvernement flamand, l'usage pastoral ou ecclésiastique d'un bâtiment d'église est à peine mentionné, au contraire. S'il est mentionné (à la toute fin, d'ailleurs), c'est de façon négative : l'usage ecclésiastique est vu comme un obstacle à la réaffectation par le pouvoir civil. Dans le cas de la réaffectation d'une gare, d'un cinéma ou d'un théâtre, ce langage serait approprié, mais pas pour un bâtiment religieux. Les évêques ont toujours insisté - et continueront à le faire - sur le fait que les bâtiments d'église sont des édifices sacrés et, en tant que tels, méritent le respect, également en cas d'utilisation secondaire ou de réutilisation. ... le christianisme n'est pas en vente. Ce que les juifs ne peuvent imaginer dans une synagogue, les musulmans dans une mosquée ou les francs-maçons dans un temple de la Loge, les chrétiens ne peuvent l'imaginer dans une église. Le respect mutuel s'applique à tous et, in fine, par fidélité à la tradition chrétienne qui, par la nature même de son message, donne la priorité au social sur le privé, au non-profit sur le profit, au commun sur le privé. Bien sûr, toute activité a un aspect social, mais tout aspect social ne profite pas à la société dans son ensemble. 

  • "Abject" : tempête médiatique et politique autour du film "Unplanned" programmé par C8

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Polémique après la diffusion du film pro-vie « Unplanned » par C8

    Michael Kubeisy Unplanned, Saje Distribution

    17/08/21

    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a enregistré plusieurs saisines après la diffusion du film pro-vie "Unplanned" par C8 lundi 16 août. D’après ces signalements, le film pourrait constituer une entrave à l’IVG.

    La polémique n’en finit plus autour de la diffusion du film pro-vie « Unplanned » sur la chaîne C8 lundi 16 août dans la soirée. Plusieurs signalements ont été enregistrés auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) dénonçant une entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Car si les chaînes déterminent librement le choix de leurs programmes, il est possible d’alerter le CSA après diffusion « au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation ». L’organisme a donc annoncé qu’il allait instruire ce dossier. Pour mémoire, le délit d’entrave à l’IVG est passible, en France, de 30.000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement.

    En amont de la diffusion de ce film, plusieurs personnalités avaient réagi quant à la programmation de C8. Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Morano avait ainsi dénoncé « un outil de propagande anti-avortement abject » et « une fiction allant à l’encontre de nos valeurs ». Sans surprise, la ministre Marlène Schiappa avait emboîté le pas en twittant : « Accéder à l’IVG est un droit en France, nos aînées se sont battues pour l’obtenir, nous nous battons pour le garantir ! Non à l’entrave, non à la culpabilisation ».

    Mais de quoi parle exactement ce film ? Unplanned est l’histoire vraie d’Abby Johnson, jeune directrice de Planned Parenthood, l’équivalent américain du Planning Familial, devenue militante « pro-life » après avoir assisté à l’avortement par aspiration d’un fœtus de treize semaines. Taxé, à tort, de propagande anti-avortement, le film a rencontré un franc succès lors de sa sortie en salles aux États-Unis : 6 millions de dollars de recettes en un week-end, 21 millions de dollars de Box-Office et quatrième place au classement des sorties de la semaine. Un succès inattendu, au vu de la complexité du sujet abordé.

    « Ce film courageux a le mérite de traiter un sujet aujourd’hui tabou et de le faire à partir d’un fait réel », avait réagi l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, après avoir vu ce film en septembre 2020. « Il reflète ce que vivent bien d’autres femmes qui n’ont parfois pas la chance d’être accompagnées par un homme aimant et responsable comme celle dont il est question dans le film ».

  • L'homélie de l'évêque de Fréjus-Toulon pour l'Assomption à Cotignac : "revenir à l'âme de la France"

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Homélie de Mgr Rey pour la messe de l'Assomption à Cotignac

    17 août 2021

    Homélie de Mgr Rey pour la messe de l'Assomption <br>à Cotignac

    Ce dimanche 15 août Mgr Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, célébrait la messe de l'Assomption au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Il cloturait du même coup la Grande Marche de Saint Joseph, un pèlerinage entamé le 7 juin, au Sacré-Coeur de Montmartre. La messe était rediffusée sur la chaine de télévision C8. Mgr Rey nous autorise à publier le texte de son homélie.

    En ce dimanche où l’Eglise célèbre l’Assomption de la Vierge Marie, chers pèlerins, nous voici rassemblés en ce sanctuaire de Notre-Dame de Grâces, lieu d’apparition de La Vierge en 1519 à un pieux bûcheron, Jean de la Baume.

    Au cœur de la Provence, ce lieu est très lié à l’histoire de la France. En 1637, le frère Fiacre, religieux augustin effectuera un pèlerinage à N-D de Grâces, accompagné de beaucoup de prières dans tout le Royaume. Il intercéda auprès de la Vierge pour que le roi Louis XIII et son épouse Anne d’Autriche, après plus de 20 ans de mariage, obtiennent une descendance. Sa prière sera exaucée. Ainsi naîtra quelque temps après, Louis XIV. Celui-ci, en compagnie de sa mère, se rendra plus tard à Cotignac pour rendre grâce de sa naissance providentielle. Louis XIII fera officiellement consacrer la France à Notre-Dame de l’Assomption en 1638.

    Cotignac souligne le lien profond qui existe entre la France et la Vierge Marie, et plus particulièrement en ce jour où la Mère de Dieu est vénérée par l’Eglise comme la patronne principale de la France.

    Un antique adage proclamait d’ailleurs « Regnum Galliae, Regnum Mariae »« royaume de France, royaume de Marie ». La multitude de cathédrales, églises, chapelles, oratoires et sanctuaires dédiés à Notre Dame et qui drapent notre pays, attestent de son patronage.

    Chaque peuple, comme chaque personne ou chaque famille est aimée de Dieu d’un amour unique qui correspond à sa vocation particulière, selon son histoire, selon son patrimoine spécifique, sa physionomie singulière… c’est ce que rappelle le catéchisme de l’Eglise catholique. « Une fois l’unité du genre humain morcelée par le péché, Dieu cherche à sauver l’humanité en passant par chacune des entités qui la composent » (n° 36).

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  • Haro sur C8

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    De Famille Chrétienne :

    Pourquoi la programmation de C8 autour du 15 août fait polémique

    La messe de l’Assomption raillée sur les réseaux

    C8 commencera par diffuser la messe de l’Assomption à 11 heures au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Celle-ci clôturera la Grande Marche de Saint Joseph, pèlerinage dans toute la France entamé en juin dernier. « Quelle audace dans la programmation, quel spectacle, quelle modernité. Bravo #C8 Étonnant, non? » a ironisé sur twitter Jean-Michel Apathie, éditorialiste sur LCI. Nombre d’internautes ont à leur tour déploré ce choix éditorial, insulté et raillé la chaîne.

     « Je suis très fière d’animer ce programme sur C8 le 15 août ! Il n’y a rien de plus audacieux et de plus transgressif que de diffuser une messe et de rappeler nos racines chrétiennes. On vous attend », a rétorqué la journaliste Véronique Jacquier. C’est elle qui présentera la retransmission avec le journaliste Louis Daufresne. La messe sera célébrée par l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey.

    « Pour nous, cette diffusion est surtout un clin d’œil de saint Joseph, ce n’était pas du tout prévu !, déclare à Famille Chrétienne Dominique Chevillard, l’un des responsables de la Grande Marche saint-Joseph. La chaîne a peut-être été attirée par notre pèlerinage, qui aura rassemblé toutes les générations dans un très beau mouvement de foi et d’espérance, et elle nous a contactés. L’Eglise est présente en France et a toute sa place, je ne vois pas de raison de vouloir la cacher à la télévision. »

    Le film « anti-avortement » Unplanned cristallise les tensions

    La messe n’est pas le seul point d’accrochage. Si C8 est dans le viseur des ayatollahs de la laïcité, c’est surtout parce qu’elle prévoit de consacrer plus de 12 heures d’antenne d’affilée à des thèmes considérés trop catholiques. Trois téléfilms sur des vies de saints succéderont à la célébration de Cotignac, tous distribués par Saje. Une maison connue pour ses films d’inspiration chrétienne. Il y aura d’abord le film « Jean-Paul II » à 13h05, puis le film « Mère Teresa » à 17h, et enfin « Saint Philippe Neri » à 20h30.

    Et ce n’est pas tout. Une autre polémique est née en parallèle, à l’annonce de la diffusion du film « Unplanned » le lendemain sur C8. Un film diffusé également par Sage, basé sur l’histoire vraie d’Abby Johnson, une bénévole du planning familial passée du camp des défenseurs de l’avortement au camp « pro vie », sorti aux Etats-Unis en 2019. Le débat s’est enflammé lorsque deux voix-off de la chaîne C8 (Chloé Sitbon et Guillaume Orsat) ont fait savoir fin juillet qu’elles refuseraient de contribuer à la diffusion du film.

    Le Planning familial a dénoncé de la « propagande » et un film « manipulateur », et réclame « à défaut d'interdiction »,  « la diffusion de messages informatifs pour encadrer ce film ». Plusieurs magazines féminins comme Terrafemina ou Madmoizelle se sont égalment insurgés. Saisi par de nombreux internautes invoquant le délit d’entrave à l’IVG, le CSA a répondu sur twitter : « Le CSA est le garant de la liberté d’expression et de la communication audiovisuelle. Il n’intervient pas dans la programmation des chaînes. […] Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation ». Encore faut-il que les détracteurs de C8 aient vu le film avant de réclamer son interdiction.

    Camille Lecuit

  • Liturgie, acculturation et inculturation : n’y perdons pas notre latin.

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » sous la signature de Camille Lecuit :

    Le pape ne craint décidément pas de froisser les « tradis »

    « Le pape François ne craint décidément pas de froisser les « tradis ». Dans un message-vidéo à des religieux d’Amérique latine le 13 août 2021, il a adressé une sévère mise en garde : sans inculturation, la vie chrétienne et la vie consacrée aboutissent à des « positions gnostiques des plus aberrantes et ridicules ». Le pape a dénoncé notamment une « utilisation abusive de la liturgie » qui fait primer « l’idéologie » sur « la réalité des gens » et l’Évangile. Une déclaration qui intervient à peine un mois après la publication de son motu proprio restreignant fortement l’usage de la messe tridentine, et plusieurs invectives à l’égard des prêtres et fidèles trop attachés à la liturgie, qui ont récemment provoqué d’importants remous dans l’Eglise.

    Une foi « pas authentique »

    Dans la suite de son message, le chef de l’Église catholique a souligné l’importance du « défi de l’inculturation de la foi » pour les religieux, rappelant que « l’unité n’est pas l’uniformité mais l’harmonie multiforme » que crée l’Esprit Saint.

     « Une foi pas inculturée n’est pas authentique », a prévenu le souverain pontife, appelant à découvrir dans « l’âme du peuple » le chemin à poursuivre. Pour cela, selon lui, les religieux doivent entrer « dans la vie du peuple fidèle […] dans le respect de ses coutumes, de ses traditions ».

    Pour le pontife, il s’agit autant de permettre une « inculturation de la foi » que « d’évangéliser une culture ». Dans ce but, il faut « valoriser ce que l’Esprit Saint a semé dans les peuples », a-t-il insisté, parce que c’est un don pour l’Église locale mais aussi universelle.

    La « tentation de survie » de certaines communautés

    Le pape François a dans un second temps mis en garde contre la « tentation de la survie » qui touche les communautés qui regardent trop le nombre de membres – souvent déclinant – de leur communautés. « Il est bon de renoncer au critère des chiffres, au critère de l’efficacité » qui poussent à la « nostalgie », a-t-il indiqué.

    Au contraire, l’évêque de Rome a appelé à marcher avec Dieu « sur les chemins de l’espérance ». « Rejoignez le saint peuple fidèle de Dieu, respectez le saint peuple fidèle de Dieu, évangélisez, témoignez, et laissez le reste à l’Esprit Saint », a-t-il exhorté.

    Le pontife a recommandé d’adopter dans ce but « la joie sous toutes ses formes », c’est-à-dire aussi « la paix » et « le sens de l’humour ». « Il est si triste de voir des hommes et des femmes consacrés qui n’ont aucun sens de l’humour, qui prennent tout au sérieux », a-t-il affirmé. Et a conclu : « Être avec Jésus, c’est être joyeux, c’est aussi avoir la capacité de ce sens de l’humour qui donne la sainteté ».

    Prenons au mot les propos diffus et contradictoires du pontife, en observant qu’alors le rite latin, pour s’acculturer, ne peut pas prétendre en même temps se limiter à l’usage du seul missel de Paul VI.  Qui plus est, des variants dans le rite latin existent déjà : ambrosien à Milan, mozarabe à Tolède ou apparenté à Braga et (bien plus substantiel en nombre de pratiquants) un rite zaïrois où l’usage des langues véhiculaires de la RDC n’est pas exclusif du chant grégorien. Pourquoi alors exclure du lot les adeptes de l’ «usus antiquior » pratiqué par un nombre non négligeable de personnes en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde ?  Bref, culture, acculturation, inculturation, de quoi parle-t-on ? Pour ne pas y perdre notre latin, voici quelques réflexions afin d' y voir un peu plus clair sur ces concepts :

    Ref. Le pape François dénonce « l'utilisation abusive de la liturgie »

    JPSC

  • Christianiser la culture...

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    ...telle était l'ambition de Maximilien Kolbe que l'on fête aujourd'hui :

    "La santé de frère Maximilien n'est pas robuste. Malgré cela, il s'adonne avec courage aux études, passe brillamment ses examens et devient, en 1915, docteur en philosophie. Quatre ans plus tard, il obtient, avec le même succès, un doctorat en théologie. Entre temps, il a reçu l'ordination sacerdotale le 28 avril 1918. Il envisage sa formation intellectuelle dans le but d'instruire le prochain et de contribuer ainsi au salut des âmes.

    Son désir est de «faire servir tout progrès à la gloire de Dieu», c'est-à-dire de christianiser la culture moderne. «Les problèmes nouveaux et les recherches suscitées par le progrès du monde moderne, déclare, de nos jours, le Concile Vatican II, seront étudiés très soigneusement. On saisira plus profondément comment la foi et la raison s'unissent pour atteindre l'unique vérité... De la sorte, se réalisera comme une présence publique, durable et universelle, de la pensée chrétienne dans tout l'effort intellectuel vers la plus haute culture; et les étudiants de ces instituts (écoles supérieures, universités et facultés) seront formés à devenir des hommes éminents par leur science, prêts à assumer les plus lourdes tâches dans la société, en même temps que témoins de la foi dans le monde» (Gravissimum educationis, 10).

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