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Société - Page 400

  • Quand la Cour européenne des droits de l'homme pose ses conditions à l'application de la charia en Europe

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    De Grégor Puppinck sur le site Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Charia : ce que révèle la décision de la CEDH

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) accepte l’application de la charia en Europe. Et ce depuis le 19 décembre depuis l’arrêt « Molla Sali contre Grèce ».

    FIGAROVOX/ANALYSE - Grégor Puppinck décrypte pour FigaroVox un arrêt de la CEDH rendu le 19 décembre dernier. Celui-ci pourrait selon lui ouvrir la porte à une application de la charia en marge du droit commun.


    Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est membre du panel d'experts de l'OSCE sur la liberté de conscience et de religion. Il a récemment publié Les droits de l'homme dénaturé (éd. du Cerf, novembre 2018).


    La charia a-t-elle sa place en Europe? Si oui, à quelles conditions? Ce sont les questions que se posent actuellement les instances du Conseil de l'Europe.

    Jusqu'au 18 décembre, la Cour européenne des droits de l'homme estimait que la charia est, dans son principe même, incompatible avec les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme. Tel n'est plus le cas aujourd'hui: la Cour accepte maintenant son application en Europe à certaines conditions, malheureusement imprécises.

    En 2003, la CEDH avait validé la dissolution d'un parti politique islamiste - pourtant vainqueur aux élections - au motif qu'il souhaitait instaurer la charia en Turquie. Les juges de Strasbourg avaient alors conclu, sans ambages, à «l'incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie» et avec les normes de la Convention européenne des droits de l'homme (arrêt Refah Partisi et autres c. Turquie du 13 février 2003).

    Or, dans un arrêt Molla Sali contre Grèce du 19 décembre 2018, la Cour a omis de réitérer cette condamnation de principe de la charia, et en a accepté l'application en marge du droit commun grec.

    Cela s'explique d'abord par le fait que l'application de la charia en Grèce n'est pas nouvelle. Héritage de l'Empire Ottoman, elle a continué à s'appliquer aux populations musulmanes passées sous juridiction grecque après la reconquête de la Thrace occidentale. Les Traités de Sèvres (1920) et de Lausanne (1923) réglant après la guerre le sort des «minorités» en Turquie et en Grèce prévoyaient que celles-ci puissent continuer à vivre selon leurs propres usages. Par suite, les juridictions grecques ont estimé que la charia devait s'appliquer obligatoirement à tous les membres de la communauté musulmane de Thrace, en matière de mariage, divorce et de succession.

    La Cour européenne a condamné cette application forcée de la charia… mais pas la charia en elle-même.

    C'est ce que conteste une femme devant la Cour européenne des droits de l'homme. Celle-ci, en effet, s'est vue privée de l'essentiel de l'héritage de son défunt époux du fait de l'application de la charia à sa succession, alors même que celui-ci avait choisi de lui léguer ses biens en application du droit commun. La justice grecque avait annulé ce testament, jugeant que le couple musulman avait l'obligation de régler la succession selon la charia, la faisant largement échoir aux sœurs du défunt. Il s'agissait donc, pour la Cour européenne, de juger si «la loi musulmane sacrée» peut être appliquée de force à des ressortissants grecs au motif, en particulier, de la «protection des minorités» et du respect des engagements internationaux de la Grèce.

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  • La naissance de Jésus nous invite à adopter un nouveau style de vie : la suggestion d'un jeune couple croyant

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    Invitation à adopter un nouveau style de vie

    CONTRIBUTION EXTERNE publiée sur la Libre le 

    N’est-ce pas surprenant qu’un Dieu naisse dans une mangeoire, dans le dépouillement le plus complet ? Noël serait-elle la promesse qu’un monde nouveau est possible où les puissants se font proches des personnes pauvres ? Une opinion de Hugues et Calixte Bocquet, jeunes mariés.

    Depuis quelques semaines, au cœur du sombre hiver, la Belgique s’illumine de mille feux, les marchés de Noël envahissent les grands places, les sapins sont présents dans nos maisons. À Bruxelles, dans le quartier de Pétillon, des voisins se réunissent chaque semaine pendant l’Avent, pour préparer Noël lors d’une prière de quartier. Ils découvrent les histoires de chacun : l’un vit dans la rue, l’autre est une personne isolée, une jeune fille se prépare à un voyage humanitaire. Ensemble, ils essayent de comprendre ce que signifie la fête de Noël au-delà des traditionnels échanges de cadeaux. Ils se rappellent la joie qui est à l’origine de cette fête : la naissance d’une personne, il y a plus de 2000 ans, un certain Jésus de Nazareth. Alors que, comme tous les Belges, ils sont préoccupés par une actualité difficile et instable, Noël devient pour eux une invitation à chasser les peurs pour s’approcher des plus faibles de notre société. Ils vous révèlent leurs découvertes.

    Aux côtés des pauvres

    "Aujourd’hui, un Sauveur nous est né". C’est cette phrase que nous entendons raisonner dans l’ensemble des églises le soir de Noël. Cette annonce de l’incarnation de Dieu résonne avec force à l’heure où nous ne savons comment apaiser les violences, réduire les inégalités, prendre soin d’une planète malade. Mais qui est donc ce sauveur ? Pour les chrétiens, la fête de Noël offre un signe saisissant, une véritable espérance : pendant cette nuit du 24 au 25 décembre, Dieu se fait petit enfant. Il choisit de naître dans l’amour et l’abnégation d’un couple modeste. Marie et Joseph nous montrent alors que Noël n’est pas la fête de ceux qui mettent leur joie dans "la splendeur apparente" et de "ceux qui ne font confiance qu’à leurs propres forces" mais celle de ceux qui sont capables de recevoir cet enfant.

    Sonnant aux portes pour demander l’hospitalité, ce jeune couple attendant famille est laissé dehors par les habitants de Bethléem. Marie donnera donc naissance dans une grotte, laissant son fils dans une mangeoire. N’est-ce pas surprenant qu’un Dieu naisse dans une mangeoire, dans le dépouillement le plus complet ? Noël serait-elle la promesse qu’un monde nouveau est possible où les puissants se font proches des personnes pauvres ? Ce mystère, seuls ceux qui avaient le cœur ouvert et disponible ont pu le contempler : les bergers les premiers ont reçu l’annonce de la naissance de l’Enfant, et non les notables de la ville. Bien au chaud dans leurs auberges, ils ne pouvaient reconnaître les signes de la venue de Jésus : leur porte était fermée à double tour, comme leurs cœurs à la venue du Sauveur. Jésus passera ensuite toute sa vie à visiter les plus faibles, se faisant proche des veuves, des prostituées, des aveugles et des lépreux.

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  • Des chrétiens algériens menacés d'emprisonnement pour une conversion

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    D'Aleteia.org :

    Algérie : des chrétiens bientôt condamnés pour une conversion ?

    Le procureur de Tiaret, dans l'ouest du pays, a requis une peine de trois ans sans possibilité de libération conditionnelle pour Habiba Kouider, 37 ans, convertie au christianisme et jugée pour pratique illégale d'une religion non musulmane.

    En Algérie, quatre Algériens protestants comparaîssent ce 25 décembre pour avoir « incité un musulman à changer de religion » et « exercé un culte dans un lieu non autorisé ». Ils risquent jusqu’à cinq années de prison et une amende importante.

    Après la béatification des martyrs d’Algérie ce 8 décembre à Oran, c’est un autre visage que donne à voir le pays. Quatre Algériens chrétiens protestants, dont trois issus de la même famille, vont comparaître, devant une cour de justice kabyle, pour avoir « incité un musulman à changer de religion » et « exercé un culte dans un lieu non autorisé », rapporte Le Figaro.

    Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison

    Alors que le verdict est attendu ce 25 décembre, les faits remontent à juillet dernier. D’après le quotidien, un conflit familial a opposé une femme, musulmane, à son mari, musulman converti au christianisme. L’épouse a porté plainte contre son époux et dénoncé une famille chrétienne qui voulait « les aider à calmer ce différend » et qu’elle accuse d’avoir « fait pression » sur elle pour la convertir. Les accusés, originaires de la ville de Bechloul, une ville située dans le nord-est de l’Algérie, risquent entre trois et cinq ans de prison ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à un million de dinars (l’équivalent de 7.600 euros, ndlr).

    Lire aussi : Les chrétiens, ferment d’unité et lueur d’espérance en Algérie

    Pour mémoire, ces motifs d’accusation existent en Algérie : ils reposent sur une « ordonnance » adoptée par le pays en février 2006.

  • Messe de Noël à la cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa

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    De France 24 avec AFP:

    Dans  son homélie du 24 décembre, le soir de Noël, le nouvel archevêque de Kinshasa a évoqué la crise politique que traverse la RD Congo. Il a appelé à tenir la "promesse" des élections du dimanche 30 décembre. Le nouvel archevêque de Kinshasa n’a pas dérogé à la règle. Comme ses prédécesseurs, la politique a fait irruption dans son homélie du soir de Noël, lundi 24 décembre. Sur fond d’une interminable crise électorale, Monseigneur Fridolin Ambongo n’a pas manqué d’évoquer la situation que traverse la République démocratique du Congo pour sa première messe. "En cette période critique de l’histoire de notre pays, j’invite chacun et chacune au sens de la responsabilité et à la non-violence pour que nous puissions passer ce cap du 30 décembre 2018 dans la paix et la vérité", a-t-il déclaré devant des centaines de chrétiens rassemblés dans la cathédrale Notre-Dame du Congo.

    Le religieux de 58 ans a également dénoncé le "mépris de la dignité" que subissent ses compatriotes. "Est-ce excessif d'affirmer que le Congolais est en exil sur sa propre terre ? a-t-il demandé. Que d'humiliations et de manques de nécessaire vital", a poursuivi l’homme à la tête de l'archidiocèse de Kinshasa. 

    Manque de volonté

    Répondant au micro de RFI, Mgr Fridolin Ambongo a estimé qu’il y avait un réel manque de "bonne volonté de la classe politique Congo". Sinon, "une solution intermédiaire" aux machines à voter aurait été trouvée, a-t-il déclaré.Au cœur de la crise, les machines à voter suscitent des crispations. Une partie de l'opposition refuse l'utilisation de ces écrans tactiles qui doivent permettre aux électeurs de choisir leurs candidats et imprimer leur bulletin de vote. 

    À lire : En RD Congo, la campagne électorale prend un tour inquiétant

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est au centre d'un nouvel épisode dans cette interminable polémique : cet écran tactile n'est-il qu'un simple outil pour imprimer les bulletins avant le comptage manuel, comme elle le dit, ou aussi le support d'un vote électronique ? Dans un entretien à la chaîne TV5 Monde, le rapporteur-adjoint de la Céni a vendu la mèche en affirmant que les machines pouvaient servir à une transmission électronique des résultats, avant de se raviser.En apparence, la Céni continue de préparer les élections de dimanche à marche forcée. Fidèle à sa litanie de chiffres quotidiens, la Commission a annoncé samedi qu'elle avait accrédité au total "700 000 témoins, 270 000 observateurs nationaux et internationaux, 1 575 journalistes dont 84 internationaux".

    La communauté internationale prudente

    Tenu à l'écart par Kinshasa, le reste de la communauté internationale a continué de publier des communiqués d'une grande prudence face à ce nouveau report."Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies expriment leur espoir que ce report permettra la création des conditions favorables pour les Congolais afin qu'ils s'expriment librement le 30 décembre 2018", ont-ils écrit dans un communiqué. L'Union africaine, l'Union européenne, les États-Unis, le Canada, la Suisse, le Japon et la Corée du Sud ont répété la même chose dans un communiqué conjoint. Ils ont appelé "tous les acteurs à s'engager pour le succès d'un processus électoral crédible et apaisé qui mènera la RDC à un transfert du pouvoir en conformité avec la Constitution congolaise et l'accord du 31 décembre 2016". À cinq jours du vote, les élections, reportées pour la troisième fois, doivent désigner le successeur de Joseph Kabila. Après dix-huit ans passés au pouvoir dont deux mandats de cinq ans, le présidant sortant ne peut plus se présenter selon la Constitution de 2006.

    À lire : "RD Congo : l'Église catholique fait entendre sa voix pour l'élection présidentielle" 

    Pour l’archevêque, un énième report serait une menace à la stabilité du pays. "Ne pas tenir cette promesse, ce serait travailler à l'anéantissement de la paix", a-t-il alerté sous les applaudissements des fidèles. "La paix, la vraie paix qui vient de Jésus-Christ, pour notre pays aujourd'hui, c'est aussi que les résultats puissent être publiés et puissent réellement refléter la volonté du peuple", a ajouté Mgr Ambongo.

    JPSC

  • Messe du Jour de Noël : Plain-chant parisien (XVIIe-XVIIIe siècle)

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    Ensemble Organum. Les pages de la Chapelle. Notre Dame de Paris. Marcel Pérès, orgue et direction. Kyrie eleïson with organ improvisation by Marcel Pérès :


    Au temps du Roi-Soleil, le plain-chant connut une efflorescence  dont les messes du Liégeois Henry Du Mont, maître de chapelle de Louis XIV, ont laissé des traces populaires, jusqu’au concile Vatican II. Voici peu, un africain qui fréquentait l’église du Saint-Sacrement à Liège pouvait encore chanter par cœur la messe royale qu’il avait apprise dans les années 1950 au collège Notre-Dame de la Victoire à Bukavu. Ce collège jésuite de plus de deux mille élèves, rebaptisé « Alfajiri » à l’époque de Mobutu, comporte, encore aujourd’hui, une section latine et a conservé sa belle devise « stella duce » en hommage à Notre-Dame dont la statue surplombe toujours l’entrée principale de l’établissement construit pendant et après la guerre 1940-1945 sur la presqu’île de Nya Lukemba  surplombant le lac Kivu.

    Culture sans frontières…

    JPSC

  • Ces pays où il ne fait pas bon fêter Noël

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    Lu sur aleteia.org :

    Ces pays dans lesquels le petit Jésus a interdiction de naître

    Il y a généralement deux causes à l’hostilité d’un gouvernement de voir Noël être célébré : l'idéologie communiste et le fondamentalisme islamique.

    Si l’Enfant-Jésus, la Vierge Marie et saint Joseph ont affronté en leur temps la vicieuse persécution d’Hérode, la situation des chrétiens d’aujourd’hui dans plusieurs pays du monde se révèle parfois tout aussi difficile quand il s’agit de célébrer la Nativité. Si dans les pays occidentaux, on déplore parfois la sécularisation rampante et la surenchère commerciale qui entoure la période de l’Avent, ailleurs célébrer la naissance de Jésus est officiellement interdit quand cela ne conduit pas à risquer la mort. Voici huit pays qui se distinguent tristement pour interdire, ou presque, au petit Jésus de naître le 25 décembre :

  • Avant d'offrir un parfum...

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    De Constance du Bus (source) :

    o.57037.jpgTransgression parfumée

    Elle est partout. Dans les gares, dans les abris-bus, dans les métros, sur le côté des avenues à Bruxelles. Elle apparaît parfois sur un panneau-dérouleur, pour mieux surprendre. Elle accroche le regard de tous, enfants comme adultes, cette  femme qui a loué son corps pour faire augmenter le chiffre d’affaire de Givenchy. Et cet enfant de 7 ans qui la regarde, mi gêné, mi perplexe. Il vient d’apprendre à lire, à l’école ; il reconnaît le mot écrit sur l’affiche…

    Ce n’est pas le croquis souriant d’une mère de famille proposant la meilleure huile d’olive qui soit. C’est une expression de bête traquée, une peur déterminée dans les yeux, le visage blême et amaigri, les lèvres rouge sang, fébriles, légèrement entr’ouvertes, brillantes comme une pomme qu’on a envie de croquer de façon presque acharnée. Elle nous regarde, épaules nues, à moitié retournée devant ce mur blanc carrelé, comme si elle avait été acculée au fond d’un couloir de cuisine ou de métro parisien.

    Le parfum de cette victime assumée, on le voit à peine : la tension est trop forte pour s’en préoccuper. Il se nomme « L’Interdit ». Et tout est là. Mais qu’est-il interdit de faire à cette femme ? Est-il interdit de céder à l’attraction étourdissante d’un parfum ? Bon sang, si ce n’était que ça, on ne choisirait pas un mot si clignotant pour quelques gouttes d’alcool aromatisé. Alors, serait-il interdit de la désirer ? Peut-être. De plonger la tête dans son cou ? Sans doute. De faire l’amour contre ce mur blanc carrelé et froid, à un être si vulnérable qui mélange angoisse et tentation ? Certainement. Mais voilà le produit.

    Qu’est-ce qu’on vend, au fait ? Le parfum ou la femme ?

    A l’heure où les pommes croquées étiquettent bon nombre de nos écrans et gadgets inséparables, qui s’inquiète encore d’une instigation omniprésente et si décomplexée à la transgression ? Qui s’inquiète encore de la réduction d’un être humain à l’état d’objet ? Que dit cette femme à toutes celles qui vont « craquer » pour ce parfum, sinon qu’il leur assure d’être une proie délicieuse et parfaite pour celui qui n’y résistera pas ?

    Et cet enfant de 7 ans qui la regarde, mi gêné, mi perplexe. Il doit attendre son bus, et ce soir il repassera au même endroit. Elle sera toujours là. « Maman, pourquoi il est marqué ‘L’interdit’ sur le panneau ? » …

    Oh, mais ne vous en faites pas, la nouvelle génération saura se tenir ; Madame la ministre de la Jeunesse et de l’Egalité des chances a annoncé l’allocation de 250.000 euros à l’éducation sexuelle et affective des jeunes en Fédération Wallonie Bruxelles pour l’année 2019. L’accent sera mis sur la lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles dans les lieux festifs. (La Libre, 20/11/2018). On se souvient, je l’espère, du site Allesoverseks proposé par le ministère de l’éducation en Flandre, rédigé par Sensoa et sponsorisé par Durex… On y découvre des liens vers des sites pornographiques, « ou des dessins très précis qui illustrent les techniques adéquates pour réaliser les meilleurs attouchements ou pénétrations possibles » (La Libre, 20/10/2017). Un site recommandé à partir de 10 ans.

    Que doit-on craindre ou espérer d’une telle mesure « éducative » ? Doit-on s’attendre à un paradoxe de la même nature en Belgique francophone, qui voit une société encourager à la prévention d'une main, et inviter à la transgression et à l'instrumentalisation de l'autre ? Qu’est censée répondre la mère à la question de son enfant, dans ce climat malaisant qui s’évapore du mélange sulfureux d’une transgression encouragée et d’une prévention angoissée ? Et cette question qui me taraude terriblement fort ces derniers jours, comme celle de la chanson : « Qui a le droit, qui a le droit, qui a le droit, d’faire ça, à un enfant qui croit vraiment c’que disent les grands ? » « Maman, dis, c’est quoi qui est interdit ? Je ne comprends pas… »

  • La crise des abus sexuels au coeur du message du Pape à la Curie romaine

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    La lumière plus forte que les ténèbres: le pape redit l’engagement de l’Eglise contre les abus de conscience, de pouvoir, ou sexuels

    Discours à la curie romaine (traduction officielle)

    « L’Eglise ne se ménagera pas pour faire tout ce qui est nécessaire afin de livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits. L’Eglise ne cherchera jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas. Il est indéniable que certains responsables, par le passé, par légèreté, par incrédulité, par impréparation, par inexpérience ou par superficialité spirituelle et humaine, ont traité de nombreux cas sans le sérieux et la rapidité requis. Cela ne doit plus jamais se produire. C’est le choix et la décision de toute l’Eglise »: dans son discours annuel à la curie romaine, à l’occasion des voeux de Noël, le pape François analyse le mécanisme des abus de conscience, des abus de pouvoir et des abus sexuels et redit la ligne de conduite qu’il demande à tous dans l’Eglise.

    Le pape a tenu ce discours à 10h30, ce vendredi 21 décembre 2018, devant ses plus proches collaborateurs, mais aussi devant la presse internationale, en direct sur Vatican News, et en streaming, depuis la Salle Clémentine du palais apostolique du Vatican. Le pape a été accueilli par le doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano.

    Le pape a remercié les professionnel des media qui ont « donné la parole aux victimes » et démasqué « des loups ».

    Il a appelé à aider l’Eglise à « reconnaître les cas vrais, en les distinguant des faux, les accusations des calomnies, les rancœurs des insinuations, les rumeurs des diffamations ».

    Il a appelé les agresseurs à s’en remettre à la justice et à se convertir.

    Le pape est parti de l’exemple du roi David et de l’analyse de « son irrésistible régression morale et de conscience » et continue à agir « comme si de rien n’était ».

    Il décrit cet enchaînement, dénonçant le péché de qui a seulement peur d’être « découvert »: « A partir des étincelles de la paresse et de la luxure, et du fait de “baisser la garde”, l’enchaînement diabolique des péchés graves commence: adultère, mensonge et homicide. Prétendant, étant roi, pouvoir tout faire et tout obtenir, David cherche à tromper aussi le mari de Bethsabée, les gens, lui-même et même Dieu. Le roi néglige sa relation avec Dieu, il transgresse les commandements divins, il porte atteinte à sa propre intégrité morale sans même se sentir en faute. »

    Le pape a médité sur la lumière de Noël et l’attente de la venue du Christ: « Prenant donc appui sur la ferme conviction que la lumière est toujours plus forte que les ténèbres, je voudrais réfléchir avec vous sur la lumière qui relie Noël – la première venue dans l’humilité – à la Parousie – la seconde venue dans la gloire – et nous confirme dans l’espérance qui ne déçoit jamais. Cette espérance dont dépend la vie de chacun de nous et toute l’histoire de l’Eglise et du monde. »

    Le pape a réaffirmé que la lumière l’emporte sur les ténèbres: « La logique divine qui ne s’arrête pas devant le mal, mais le transforme au contraire radicalement et progressivement en bien, et également la logique démoniaque qui transforme même le bien en mal, pour conduire l’humanité à rester dans le désespoir et dans les ténèbres. »

    Voici la traduction officielle en français de cet important discours, une étape dans la préparation du grand sommet mondial de février prochain sur la question de la protection des mineurs. Mais pas seulement, c’est un vademecum pour une conversion perpétuelle: « La force d’une institution, quelle qu’elle soit, ne réside pas dans le fait qu’elle est composée d’hommes parfaits (c’est impossible) mais dans sa volonté de se purifier continuellement », a aussi dit le pape François qui a achevé son discours sur la « tendresse » et la « lumière » de Noël.

    « Noël prouve que les graves maux commis par certains ne pourront jamais ternir tout le bien que l’Église accompli gratuitement dans le monde », a conclu le pape en reconnaissant – ce n’est pas la première fois, et à la suite de Benoît XVI – que des « saints » travaillent à la curie romaine.

    Le pape a offert à chaque collaborateur le « Précis de Théologie Ascétique et Mystique » d’Adolphe Tanquerey (1924), sur la vie intérieure.

    Après avoir donné sa bénédiction, le pape François a salué individuellement chacun de ses collaborateurs.

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  • Les chrétiens pakistanais sont souvent réduits à un semi-esclavage

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    De Josué Villalon sur le site Aleteia.org :

    Pakistan : « Les chrétiens vivent souvent dans des conditions de semi-esclavage »

    PAKISTAN

    Mgr Joseph Arshad, le Président de la Conférence épiscopale du Pakistan, insiste sur le fait que le dialogue interreligieux est fondamental pour la paix dans son pays.

    Mgr Joseph Arshad est l’archevêque d’Islamabad-Rawalpindi et Président de la Conférence épiscopale du Pakistan. Sa tâche immense ne l’empêche pas d’être proche des plus démunis et nécessiteux. La Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse a eu un entretien avec le prélat, lors de sa visite à la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Faisalabad. Le cas récent de l’acquittement d’Asia Bibi, une mère chrétienne accusée de blasphème et qui était encore dans le couloir de la mort il y a quelques semaines, permet à nouveau à l’Église de miser sur le dialogue interreligieux et la paix, dans un pays ravagé par l’extrémisme, la corruption et la violence terroriste.

    Lire aussi : Les proches d’Asia Bibi en danger

    Aleteia : Quelle est la situation actuelle dans le pays, après l’élection d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau Premier Ministre en août dernier ?

    Mgr Joseph Arshad : le nouveau Premier Ministre, Imran Khan, tente de faire face à de très grands problèmes dans le pays, tels que le chômage, en particulier des jeunes, la corruption et la forte croissance démographique. Le Pakistan compte déjà plus de 200 millions d’habitants. Le slogan du parti de Khan a été « éliminons la corruption ». Ce message s’est répandu au sein de la population qui avait assisté au pillage des ressources du pays et de l’argent destiné à l’éducation et à la santé. Nous pensons que c’est peut-être une bonne occasion d’aller de l’avant et d’améliorer la vie des gens.

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  • Le Vatican fait-il bien de soutenir le pacte de l'ONU sur les migrations ?

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    De Laurent Dandrieu sur le site du Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    « Certains utilisent des passages de la Parole de Dieu pour cautionner les migrations »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Laurent Dandrieu déplore le soutien du Vatican au Pacte mondial des migrations. Il invite les chrétiens à écouter la souffrance des peuples européens en situation d'insécurité culturelle et à réaffirmer avec conviction le droit de rester dans son pays.

    Laurent Dandrieu est rédacteur en chef des pages Culture à Valeurs Actuelles. Il a publié Église et immigration, le grand malaise. Le pape et le suicide de la civilisation européenne, aux Presses de la Renaissance en 2017.

    Depuis le début du pontificat, les prises de position répétées du pape François en faveur des migrants suscitent de nombreuses incompréhensions et critiques chez beaucoup de fidèles, qui les jugent irréalistes, contraires aux règles élémentaires du bien commun ou tout simplement incompatibles avec la survie des nations européennes et avec le droit des peuples européens à la continuité historique de leurs identités.

    Et depuis le début du pontificat, ceux qui soutiennent ces positions du pape rétorquent à ses détracteurs qu'il ne s'agirait, de la part de François, que d'une stricte mise en œuvre de la charité évangélique, d'un rappel vigoureux de la parabole du bon Samaritain et des appels de Jésus à accueillir l'étranger, que cela interdirait toute critique et fermerait la porte à tout débat. À mesure toutefois que le pontificat avance et que les textes et les déclarations s'accumulent, cette ligne de défense paraît de moins en moins tenable, les interventions du pape sur le sujet apparaissant de plus en plus clairement pour ce qu'elles sont: des positions qui ressortent de la politique - mais une politique malheureusement colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun.

    Déjà, à l'été 2017, le message annuel du pape à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié énumérait pas moins de 21 mesures proposées aux gouvernements des pays d'accueil qui, si elles étaient appliquées, interdiraient à ceux-ci l'exercice de cette “prudence” dans l'accueil des migrants pourtant théoriquement prônée par le pape, et la possibilité même d'une politique migratoire maîtrisée. Aujourd'hui, le soutien enthousiaste du Vatican au “Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières” ne fait que renforcer la conviction que le propos du pape n'est pas seulement de rappeler la dignité à laquelle a droit toute personne humaine, mais bien de promouvoir une vision du monde où la migration constitue l'horizon indépassable de l'humanité, et la voie de son salut.

    Preuve de cette adhésion enthousiaste, le pape avait dépêché à Marrakech, pour l'adoption du pacte, rien de moins que son Secrétaire d'État, Mgr Pietro Parolin. Rien d'étonnant à cela, puisque le journal la Croix souligne que «dès le début, le Saint-Siège avait (...) fortement promu le processus d'élaboration de ce pacte, en particulier à travers la section pour les migrants et les réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral, qui avait notamment publié vingt pistes d'action». Et, sur la place Saint-Pierre, dimanche 16 décembre, le pape François a tenu à saluer l'adoption de ce pacte qui permettra à la communauté internationale «d'œuvrer avec responsabilité, solidarité et compassion envers ceux qui, pour des raisons diverses, ont quitté leur pays».

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  • Désacralisation et cléricalisme

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    Chanoines-de-Lagrasse-à-Saint-Martin-du-Canigou.jpg« S’il est juste de dénoncer et combattre le « cléricalisme » en tant qu’abus d’autorité, il serait erroné de penser que la solution serait dans la désacralisation de la personne du prêtre. Explication.

    L’explosion de scandales mettant en cause des prêtres fait apparaître une profonde crise du clergé. Lorsque le pape François a pointé le cléricalisme comme abus de pouvoir, certains se sont empressés de reprendre le terme pour mieux attaquer l’identité sacerdotale. Plutôt que de pointer un doigt accusateur sur les prêtres, la crise actuelle ne nous invite-t-elle pas à un regard surnaturel ? Le cléricalisme a pris des formes très diverses en France, essayons de comprendre à quel cléricalisme nous avons affaire aujourd’hui.

    L’héritage empoisonné des années 1970

    Autour des années 1970, on a désacralisé les prêtres pour lutter contre le cléricalisme. Tout ce qui maintenait le prêtre à part devait être aboli. La soutane était trop cléricale ! On a vu des prêtres abandonner l’habit ecclésiastique pour être plus proches des laïcs, se faire tutoyer pour briser les barrières sociales archaïques. Devenu un homme comme les autres, que reste-t-il au prêtre ? Sa vie est fondée sur une identification au Christ qui le met à part, non pas au-dessus, ni en dehors, mais face à l’Église, comme dit Jean-Paul II. Sans cette dimension sacrée, que reste-t-il de l’identité sacerdotale ? Une fonction : gouverner la communauté. Certains clercs ont ainsi renoncé à tout leur être sacerdotal et se sont cramponnés à leur pouvoir sur la communauté. Au fond, n’est-ce pas tout ce qui leur était laissé ?

    Le cléricalisme d’aujourd’hui a sa racine dans cette négation d’hier. On a réduit la vie des prêtres à un pouvoir, une fonction dans les communautés. Or le prêtre gouverne pour servir les âmes, pour célébrer la messe et les sacrements. Nier la dimension sacrée du prêtre, c’est refuser que Dieu puisse mettre à part certains hommes pour le bien de tous. L’enjeu est de taille. Des hommes, pour lesquels l’Église a discerné une vocation d’origine surnaturelle sont chargés d’exercer l’autorité du Christ. Ils ne peuvent pas vivre ce charisme de manière anodine, comme une fonction au milieu des hommes. Ils doivent annoncer Jésus par toute leur vie, par la prière des Heures, leur désir de suivre les conseils évangéliques et de tenir leur place au sein des communautés.

    « Dans l’Église, l’atmosphère devient angoissante et étouffante si les ministres oublient que le sacrement n’est pas un partage de pouvoir, mais au contraire une désappropriation de moi-même en faveur de Celui en la personne de qui je dois parler et agir. Lorsqu’à une responsabilité toujours plus importante correspond une désappropriation personnelle toujours plus grande, alors personne n’est l’esclave de personne ; alors c’est le Seigneur qui préside » (1). Comment aider les prêtres à suivre le Christ dans un esprit de service, sinon en acceptant qu’ils soient mis à part pour notre sanctification ? Voir dans le prêtre un homme de Dieu n’est pas une forme de sujétion des laïcs, mais plutôt la redécouverte, dans un esprit de foi, que Dieu appelle des hommes à son service aujourd’hui. Des hommes, avec leurs limites, qui ont reçu une grâce invisible : ils sont les intendants des dons de Dieu.

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  • L'urgence de prier pour l'Eglise comme on ne l'a jamais fait pour elle

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    De Samuel Pruvot et Marie-Catherine d'Hausen sur le site de l'excellent hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Michael D. O'Brien : « Nous devons prier comme nous n'avons jamais prié pour l'Église »

    Michael D. O'Brien, peintre et écrivain canadien, est l'auteur de nombreux romans, dont beaucoup sont publiés en français aux éditions Salvator

    MAGAZINE – Dans son dernier ouvrage, « Le Journal de la peste », l’écrivain Michael D. O’Brien dénonce la montée d’un nouveau totalitarisme en Occident. Une parole percutante.

    Canadien anglophone, né en 1948, il est marié, père de six enfants et grand-père. Élevé dans le catholicisme, il a perdu la foi à l’adolescence. Mais à 21 ans, il a reçu la grâce d’une conversion totale. Autodidacte, il est artiste peintre et romancier « pour le Christ ».

    En France, on aimerait bien pouvoir profiter de la trêve de Noël, où la justice et la paix seraient à l’honneur. Mais cela semble en contradiction avec notre monde occidental – la vieille Europe et l’Amérique du Nord – qui semble arrivé à la fin d’un cycle...

    C’est très vrai pour l’Europe et l’Amérique du Nord et du Sud. Les signes de décadence sont légion. On peut en voir les symptômes dans tous les arts, et particulièrement dans la glorification de l’art dégénéré, l’industrie du divertissement, et le pouvoir des nouveaux médias de contrôler et reformater la conscience. Nous vivons une révolution culturelle et, en fait, une révolution qui affecte toutes les sphères.

    Quel est le rôle des catholiques en Occident dans ce contexte difficile ?

    On assiste à une révolution sociale et politique imposée à toutes les nations. D’abord, la redéfinition de la morale sexuelle, dont la révolution des genres est un exemple évident. De même que la montée de la culture de mort, le fait d’appeler le bien mal, et le mal bien, d’appeler le meurtre de l’enfant dans le sein de sa mère un geste de compassion. On est dans un univers totalement inversé. C’est pourquoi il est si vital, pour les catholiques, de défendre la vérité. Nous devons accepter, comme Jésus, d’être des signes de contradiction. Mais une contradiction d’amour et de vérité en même temps.

    Votre roman qui vient de paraître en France,  Le Journal de la peste, porte un titre terrible ! Qu’est-ce que la peste, pour vous ?

    Pas simplement des conditions intellectuelles, mais principalement un état spirituel. Pas simplement une question d’analyse politique ou sociologique, mais une partie de la guerre dans les cieux qui atteint notre terre et dans laquelle nous sommes tous plongés.

    C’est l’Apocalypse ? !

    Je ne fais pas de prédictions. Mais, dans mes romans apocalyptiques, je fais émerger des questions. Si ce sont les temps prophétisés par Jésus, les Apôtres et les prophètes, alors il faut se poser la question : « Suis-je éveillé ? » Car Jésus nous dit : « Restez éveillés ! »

    On a quand même l’impression que les politiques de nos dirigeants occidentaux – Emmanuel Macron, ou encore Justin Trudeau au Canada – sont parfois des signes des derniers temps à voir certaines décisions, comme la probable libéralisation de la PMA.

    Je crois qu’à chaque fois qu’une idée va contre la vie et les Évangiles, elle relève d’un esprit d’Antéchrist. Mais il faut être prudent. On ne peut pas rejeter tel ou tel dirigeant en disant : « C’est l’Antéchrist. » Nous vivons au milieu de cet esprit qui envahit tout le monde occidental. Dans sa première épître, l’apôtre Jean dit, qu’un jour, l’homme du péché, le vrai Antéchrist, viendra. Et que de nombreux petits antéchrists le préfigurent.

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