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Société - Page 91

  • Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI

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    De zenit.org :

    Benoît XVI dispensé de procès en Allemagne

    Absence de preuves de dissimulation d’abus sexuels

    Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI et deux autres ecclésiastiques d’avoir couvert des abus sexuels commis sur des mineurs. La décision a été prise par la justice civile après que des enquêtes ont été menées sur la base du rapport d’abus de l’archidiocèse de Munich-Freising.

    Dans des déclarations à la presse, le procureur a indiqué que l’acte principal n’était pas vérifiable et que, de plus, il était déjà prescrit. Par conséquent, les personnes présumées n’ont pas été interrogées au cours de cette procédure et il n’y a donc pas eu de signalement de lancement ni de clôture de la procédure, a ajouté le procureur Hans Kornprobst. Il a en outre estimé qu’il n’y avait pas de « preuves suffisantes d’actes criminels concernant le cardinal Ratzinger, le cardinal Wetter et le vicaire général de l’époque, le P. Gerhard Gruber. »

    Le procureur Kornprobst a déclaré que les faits exposés, qui étaient d’ailleurs déjà connus, « ne permettent pas de déduire un comportement pénalement répréhensible », ajoutant que dans les autres cas, les preuves concrètes sont inexistantes ou ne sont que des rumeurs.

  • Un documentaire de Disney présente la discussion du pape François avec la génération Z sur les questions LGBTQ, l'avortement, etc.

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    De Peter Pinedo sur Catholic News Agency :

    Un documentaire de Disney présente la discussion du pape François avec la génération Z sur les questions LGBTQ, l'avortement, etc.

    21 mars 2023

    Disney sortira le 5 avril un nouveau documentaire intitulé "The Pope Answers", diffusant une longue conversation entre le pape François et 10 membres de la génération Z, discutant de la position de l'Église sur les questions LGBTQ+, l'avortement, les abus du clergé, le féminisme, et plus encore.

    Tourné à Rome et réalisé par les cinéastes espagnols de gauche Jordi Évole et Marius Sanchez, le documentaire est entièrement en espagnol et sera diffusé exclusivement sur Hulu aux États-Unis.

    La société de production d'Évole, Producciones del Barrio (Neighborhood Productions), est connue pour des documentaires tels que "Mr. Trump, Pardon the Interruption", qui étudie l'impact des politiques frontalières de Trump sur les communautés hispaniques, et "What You Give Me", qui explore le sens de la vie avec le musicien espagnol Pau Dones, aujourd'hui décédé.

    Évole est également connu pour avoir animé, réalisé et produit l'émission d'information espagnole "Salvados" ("Sauvés", 2008-2019), qui a suscité la controverse en raison de ses critiques et de son humour satirique à l'égard de l'Église catholique. Dans un épisode, Évole a visité le sanctuaire Torreciudad de l'Opus Dei et a été filmé en train de servir d'enfant de chœur à la messe.

    La bande-annonce de "Le pape répond", que vous pouvez regarder ici, montre une conversation informelle entre François et un petit groupe de jeunes qui discutent de certaines des positions les plus controversées de l'Église et de certains des problèmes les plus difficiles de la société.

    Parmi les questions posées par le pape :

    "Savez-vous ce qu'est une personne non binaire ?". 

    "Si je n'étais pas féministe, est-ce qu'il serait mieux d'être chrétien ?" 

    "Que faisons-nous de ces femmes [qui ont avorté], dans l'Église, en tant qu'institution ?"

    À la fin de la conversation, François dit : "J'ai beaucoup appris de vous, cela m'a fait beaucoup de bien et je vous remercie pour ce que vous avez fait."

    Dans un communiqué commun publié le 15 mars, les réalisateurs Évole et Sanchez ont déclaré que le documentaire représentait "une occasion unique de réunir deux mondes qui ne se touchent normalement pas, de voir l'une des personnes les plus influentes du monde dialoguer avec un groupe de jeunes adultes dont la vie heurte parfois de front les postulats de l'Église".

    Ce n'est pas la première fois qu'Évole travaille avec François. Certaines des déclarations les plus connues du pape sont issues d'entretiens avec Évole.

    Dans une interview de 2019 à l'émission "Salvados" d'Évole, François a clarifié la position de l'Église selon laquelle les "tendances homosexuelles ne sont pas un péché ... le péché est l'action, de la pensée, de la parole et de l'acte, avec liberté."

    En 2020, lors de l'émission "The Évole Thing" sur les pandémies, le pape a comparé le coronavirus à la nature "qui nous donne une secousse pour que nous prenions soin de la nature".

    "Il y a un dicton que vous connaissez sûrement : Dieu pardonne toujours, nous pardonnons de temps en temps, la nature ne pardonne jamais, les incendies, les inondations, les tremblements de terre", a-t-il déclaré.

    Lors d'un long entretien en tête-à-tête avec Évole en 2019, François est resté ferme sur sa position selon laquelle l'avortement ne peut jamais être acceptable à aucun moment, même en cas de viol. 

    François a déclaré à Évole qu'il pouvait comprendre le désespoir que la femme dans un tel scénario pouvait ressentir, mais qu'"il n'est pas licite d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème."

    Est-il permis d'engager quelqu'un pour éliminer [l'enfant] ?" a demandé le pape François.

    Peter Pinedo est correspondant de l'ANC à Washington. Diplômé de l'Université Franciscaine, Peter a travaillé auparavant pour Texas Right to Life. Il est premier lieutenant dans la réserve de l'armée américaine.

  • France : un père et une mère transgenres

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : Un père et une mère transgenres

    23 mars 2023

    Le mois dernier, une petite fille est née à l’hôpital Jacques-Cœur de Bourges de parents tous les deux transgenres. En effet, Mattéo, qui a accouché, est né femme et devenu homme à l’état civil. Victoire, de son côté, est née homme et devenue femme à l’état civil. Cette naissance serait une première en France (cf. Naissance au sein d’un « couple transgenre »). Le docteur Julien Cirier, chef du service de gynécologie-obstétrique et du pôle femme, mère, enfant de l’hôpital, explique dans un article publié dans le journal interne que « tout a été mis en œuvre “pour se rapprocher le plus possible d’une situation classique” ». « Il n’y avait pas de raison de faire une prise en charge différente. L’équipe a fait comme d’habitude », indique-t-il.

    Une transition suspendue

    Mattéo, « très fusionnel avec sa mère, témoin des souffrances qu’elle a subies à cause des hommes », pense que « ce traumatisme d’enfant l’a conduit à vouloir devenir un homme pour la protéger ». De son côté, Victoire affirme avoir « su “dès la naissance” ». Et, à l’âge de 16 ans, elle a « découvert la notion de transidentité, à travers les vidéos postées par une personne transgenre » à laquelle elle s’est « identifiée », raconte-t-elle.

    Mattéo et Victoire ont envisagé la PMA. Leur demande a été refusée par une clinique qui leur a expliqué ne pas pouvoir « mettre un homme enceint » (cf. « Homme enceint » : la campagne du Planning familial reçoit le soutien du gouvernement).

    Pour obtenir cette grossesse, ils ont suspendu leurs traitements hormonaux et Victoire a « temporairement renoncé aux interventions chirurgicales ». Elle compte désormais les planifier « pour achever sa transition ».

    Pas de congé maternité

    Mattéo est un homme à l’état civil. Pour la Sécurité sociale aussi. « Le dossier est toujours bloqué à la Sécu. Dès le début de ma grossesse, tout a été bloqué », indique-t-il, regrettant pourtant « qu’on ne lui ait pas accordé un congé de maternité ». Il a obtenu un congé de paternité.

    Après avoir lancé des démarches en juin dernier pour ce qui concerne l’état civil, l’extrait d’acte de naissance indique « simplement » que la petite fille est née de Victoire et Mattéo. Cependant, « une annotation concernant le changement de sexe est portée sur son acte de naissance intégral ». Victoire a demandé « qu’il soit bloqué et que l’on ne puisse plus jamais le consulter », expliquant en garder une copie pour le montrer à sa fille.

    Mais le livret de famille indique que Mattéo est la mère de l’enfant. « Ce qu’aucun des deux ne peut accepter. » Leur avocat a entamé des démarches.

    Source : Le Berry Républicain (23/03/2023)

  • La disparition des rituels traditionnels nous fait-elle passer à côté de quelque chose ? (Annelies Verlinden, Ministre de l'Intérieur)

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    D'Annelies Verlinden sur le site de Knack :

    La disparition des rituels traditionnels nous fait-elle passer à côté de quelque chose ?

    22 mars 2023

    Les rituels relient les gens, et le fait de vivre des rituels ensemble peut rendre une société plus proche et reconnaissable. Ils constituent ainsi une main tendue dans un monde en pleine mutation", a écrit la ministre de l'intérieur Annelies Verlinden (CD&V) en réponse au jeûne du Ramadan.

    Dans notre société moderne et sécularisée, de nombreux rituels et traditions anciens ont été relégués dans la sphère privée. Pas du jour au lendemain, mais progressivement. Ils ont été remplacés par des alternatives commerciales, souvent partagées avec enthousiasme sur les médias sociaux. Manquons-nous quelque chose lorsque les rituels traditionnels disparaissent, ou les alternatives sont-elles suffisantes ?

    Aujourd'hui, la communauté musulmane entame le Ramadan : un mois de jeûne et de réflexion. La même semaine, les chrétiens sont à mi-chemin du carême qui les mènera à Pâques. Deux périodes qui revêtent encore aujourd'hui une signification particulière pour de nombreuses personnes. Les deux communautés de foi partagent alors la prière, la charité et le jeûne, et font le lien entre le repentir et le pardon des péchés.

    Je ne sais pas combien de personnes participent au carême en silence ou non. J'en fais certainement partie, mais je ne sais pas toujours ce que font les gens autour de moi. Si vous annoncez que vous ne mangerez pas de viande pendant quarante jours ou que vous ne boirez pas d'alcool pendant tout le mois de février, vous êtes applaudi. Si vous dites aux gens que vous participez à un jeûne chrétien, un silence gênant s'ensuit souvent. Pourtant, toutes ces traditions peuvent être ramenées à une seule et même intention : se remettre en question et remettre en cause ses habitudes, sortir de sa zone de confort, faire un espace de réflexion et de purification, et partager cette expérience avec d'autres.

    Elle renvoie à une nécessité inhérente à l'être humain. Une nécessité qui, d'ailleurs, est accueillie avec empressement par les acteurs commerciaux. Ils proposent des solutions toutes faites au chercheur spirituel d'aujourd'hui. Le lieu de pèlerinage est peut-être déjà en train de changer : au lieu de Jérusalem, de la Cité du Vatican ou de Lourdes, c'est le mont Everest qui figure désormais sur la liste des choses à faire. Et ce, peut-être pour l'ultime selfie. Quarante jours de jeûne font place à OMAD et NOMAD tout au long de l'année : un repas par jour ou pas de repas du tout. Amazon compte plus de 10 000 livres sur le "jeûne intermittent" sur son étagère virtuelle.

    Alors que le jeûne n'apprend qu'à résister à la tentation de tout "dévorer" et de toujours opter pour la solution la plus facile ou la plus rapide. Prendre le temps de donner, de prier, de réduire ses dépenses. Car la "gratification instantanée" s'est entre-temps imposée partout. Et à en juger par le contenu des publicités, il semble qu'il s'agisse surtout de choses matérielles. La société de livraison de turbo Gorillas, par exemple, se vante que toutes vos courses seront à votre porte dans les 10 minutes suivant votre commande. Le manque réel demeure, mais le désir à court terme est satisfait.

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  • Le représentant du Saint-Siège à l'ONU : "Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui"

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    De Vatican News :

    Un chrétien sur sept victime de persécution, clame le Saint-Siège à l'ONU

    «La violence et les mesures répressives se sont intensifiées ces dernières années. Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autrui», a indiqué l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève lors de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme.

    Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui. C'est ce qu'a déclaré  le représentant du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d'autres Organisations Internationales à Genève, Mgr Fortunatus Nwachukwu qui vient d’être nommé par le Pape, secrétaire du dicastère pour l'Évangélisation, Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières. Dans son discours prononcé à l’occasion de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, le nonce a souhaité attirer l'attention de la communauté internationale sur «la situation de nombreux individus et communautés qui souffrent de persécutions en raison de leurs croyances religieuses». La paix exige aussi la reconnaissance universelle de la liberté religieuse, a poursuivi le prélat en citant le Pape. «Il est inquiétant que des personnes soient persécutées simplement parce qu'elles professent publiquement leur foi et que, dans de nombreux pays, la liberté religieuse soit restreinte». Selon lui, environ un tiers de la population mondiale vivrait dans ces conditions.

    Renforcement des mesures répressives et abus

    Ces dernières années, ajoute-t-il, une intensification des mesures répressives et des abus, y compris de la part des autorités nationales, a été remarquée à l'encontre des minorités religieuses dans de nombreux pays du monde. «Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autres groupes ou individus». En outre, il alerte sur la profanation et la destruction de lieux de culte et de sites religieux, ainsi que sur les attaques violentes contre les chefs religieux, «elles se sont récemment intensifiées et deviennent de plus en plus courantes, ce qui est effrayant».

    Une discrimination subtile et insidieuse

    Au nom du Saint-Siège, le diplomate s’inquiète de voir que «derrière une façade de tolérance et d'inclusion», une discrimination est perpétrée de manière «plus subtile et insidieuse» sur les croyants. «Dans un nombre croissant de pays, nous assistons à l'imposition de diverses formes de censures qui réduisent la possibilité d'exprimer ses croyances publiquement et politiquement, sous prétexte d'éviter d'offenser les sensibilités des autres», et ainsi, poursuit Mgr Fortunatus Nwachukwu, «on perd beaucoup d'espace pour un dialogue sain et même pour un discours public. Au fur et à mesure que cet espace diminue, notre capacité à exprimer le droit fondamental à la liberté religieuse, ainsi que la liberté de pensée et de conscience, qui sont également une condition préalable indispensable pour parvenir à la paix et à la construction d'une société juste, diminue également».

    Violence également dans les pays où les croyants ne sont pas des minorités

    Rappelant certains appels du Pape, le nonce a souligné qu’il est impossible d’ignorer le fait que la violence et les actes de discrimination contre les chrétiens, augmentent même dans les pays où ils ne sont pas minoritaires. La liberté religieuse y est également menacée «lorsque les croyants voient leur capacité à exprimer leurs convictions dans la vie de la société restreinte au nom d'une conception erronée de l'inclusion. La liberté religieuse, qui ne se réduit pas à la liberté de culte, est l'une des conditions minimales d'un mode de vie digne», a rappelé le prélat. Et de conclure, en affirmant que «les gouvernements ont le devoir de protéger ce droit et de veiller à ce que toute personne, d'une manière compatible avec le bien commun, jouisse de la possibilité d'agir selon sa conscience, y compris dans la sphère publique et dans l'exercice de sa profession de foi».

  • Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

    Depuis de nombreuses années, des voix bien informées mettent en garde le Vatican contre les dangers de la sinisation.

    20 mars 2023

    Alors que le Parti communiste chinois continue d'appliquer son programme de sinisation, imposant des contrôles de plus en plus stricts sur les religions et les cooptant pour promouvoir la doctrine marxiste, le Vatican reste largement silencieux en dépit de l'incompatibilité totale de ce programme avec la foi catholique.

    Dans un discours prononcé le 5 mars à l'occasion de l'ouverture du Congrès national du peuple chinois, le Premier ministre chinois sortant Li Keqiang s'est vanté de l'ampleur de la sinisation des religions, affirmant qu'elle avait été réalisée "progressivement" et soulignant la nécessité pour le PCC de "guider activement les religions pour qu'elles s'adaptent à la société socialiste".

    L'objectif global de la sinisation est l'acculturation et l'assimilation forcées de la culture communiste chinoise dans la société - un programme qui a conduit à la persécution brutale des Ouïghours islamiques dans la province chinoise du Xinjiang, ainsi que des minorités dans d'autres régions telles que le Tibet et la Mongolie intérieure.

    Dans le même temps, les autorités de la province du Henan, dans le centre-nord de la Chine, qui compte le pourcentage le plus élevé de chrétiens dans le pays, ont mis en œuvre le programme de sinisation avec zèle, obligeant tous les fidèles à s'inscrire pour pratiquer leur culte dans des églises, des mosquées ou des temples bouddhistes. 

    Par le biais d'une application téléphonique créée par le gouvernement, les croyants doivent fournir des informations personnelles telles que leur nom, leur numéro de téléphone, les détails de leur carte d'identité, leur résidence permanente, leur profession et leur date de naissance, a rapporté Asia News le 8 mars. 

    Dans le même temps, les organismes publics qui représentent ostensiblement les intérêts de l'Église catholique et d'autres intérêts de la société civile ne sont qu'une couverture pour approuver sans discussion une telle politique, estiment les observateurs de la Chine. 

    Le président chinois Xi Jinping, qui a fêté le 14 mars son dixième anniversaire en tant que secrétaire général du PCC, continue de consolider son pouvoir et celui du parti communiste chinois. Il reste également "pleinement engagé dans la sinisation de toute la société civile, en particulier des groupes religieux", a déclaré Nina Shea, maître de conférences et directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson. 

    "Le PCC suit le modèle soviétique des années 1970 et 1980 de répression des églises par la surveillance, la cooptation, la réglementation et l'endoctrinement", a déclaré Mme Shea au Register. "L'objectif est de mettre fin aux croyances et aux enseignements catholiques et chrétiens tout en conservant leurs formes publiques afin de dissimuler la répression et de mieux infiltrer l'Église et ses enseignements. 

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  • Synode allemand : Müller et Burke demandent des sanctions contre l'hérésie

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Synode allemand : Müller et Burke demandent des sanctions contre l'hérésie

    21-03-2023

    Les évêques qui ont approuvé de graves erreurs doctrinales, y compris la bénédiction des couples homosexuels et des personnes divorcées-remariées, doivent subir des sanctions s'ils ne se repentent pas. C'est ce que demandent les cardinaux Müller et Burke sur la base du droit canon. Mais Rome défend une ligne très différente.

    Que faire des évêques allemands qui ont approuvé, entre autres, la bénédiction des couples homosexuels et des couples divorcés-remariés ? Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, interviewé par Raymond Arroyo lors de l'émission The World Over (ici à partir de la minute 33:36), ne semble pas connaître d'hésitation particulière : "Ceux qui vont directement à l'encontre de la doctrine catholique [...] doivent subir un procès, être condamnés et démis de leurs fonctions, s'ils ne reviennent pas à la raison et n'acceptent pas la doctrine catholique". Il est en effet clair, a répété Mgr Müller, que "la majorité des évêques a voté explicitement contre la doctrine révélée". En effet, le cardinal allemand a expliqué qu'au commencement, Dieu a béni l'homme et la femme pour qu'ils soient féconds (cf. Gn 1, 27-28).

    Ce "au commencement" n'a pas une valeur simplement chronologique, mais indique le commencement, l''archè' primordiale qui donne sens à toutes les dérivations ultérieures. L'Église ne fait que poursuivre cette bénédiction divine. Celui qui s'arroge le droit de bénir des situations objectivement pécheresses, non seulement s'éloigne de l'ordre voulu par Dieu, mais, dit le cardinal, commet un acte "blasphématoire".

    Les sanctions mentionnées par Mgr Müller sont clairement prévues par le Code de droit canonique en cas d'actes ou de déclarations hérétiques ou en tout cas contraires à ce que l'Église enseigne comme doctrine définitive, comme l'a également expliqué il y a quelques jours l'évêque de Springfield (Illinois), Mgr Thomas Paprocki (voir ici).

    Le cardinal Raymond Burke (ici à partir de la minute 14:33), ancien préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, confirme à son tour : "Dans le cas de la bénédiction des couples de même sexe, nous sommes confrontés à un enseignement immuable de l'Église" qui est directement contredit, tombant ainsi sous le coup des canons du droit canonique qui punissent ceux qui enseignent des hérésies et nient l'enseignement de l'Église. "Il s'agit de crimes, de péchés contre le Christ et de la nature la plus grave [...]. Le droit canonique prévoit des sanctions appropriées". Mgr Burke s'est inquiété de la projection du synode allemand sur l'Église universelle : "Ce qui se passe dans le synode en Allemagne est une anticipation de ce qui se passera pendant le synode sur la synodalité. Ce poison menace de se répandre dans toute l'Église et, par conséquent, "doit être arrêté".

    La ligne que Rome entend suivre semble bien différente. La réponse du Secrétaire d'Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, aux décisions de la Voie synodale allemande n'est certainement pas rassurante. En effet, Parolin s'est contenté d'annoncer la poursuite du dialogue et de faire une remarque sans réelle substance : "Une seule Eglise ne peut pas prendre une telle décision qui concerne l'Eglise universelle. Il faut du temps pour le dialogue". Il a ajouté : "Il y a toujours eu des positions différentes, parfois contradictoires, dans l'Église. Maintenant, tout cela va se rejoindre sur le chemin synodal". Comme pour dire que "l'Eglise universelle", lors de l'Assemblée générale ordinaire d'octobre prochain, pourrait légitimement libérer des pratiques et des positions contraires à l'enseignement constant de l'Eglise.

    La position de Parolin semble d'ailleurs suivre celle du Pape, qui avait mis en cause non pas le contenu, mais le modèle trop "élitiste" et périphérique du Synode allemand, l'appelant à s'intégrer dans l'Église. Tout le problème semble donc être de ne pas faire des catastrophes tout seul, mais tous ensemble. C'est pourquoi le cardinal italien a salué comme un signe positif la décision de l'Église allemande d'attendre 2026 pour offrir aux couples irréguliers la bénédiction de l'Église. Dommage, cependant, que les choses ne se passent pas exactement comme cela. En effet, le 10 mars, interviewé par la ZDF, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, avait déjà souligné que "la pratique de cette bénédiction existe déjà. Nous voulons la mettre en lumière. Cela signifie que nous, évêques, prenons position et disons : il est bon que nous le fassions. Ce qui est bon dans la relation d'un couple peut aussi recevoir la bénédiction de Dieu. Ce n'est qu'une conséquence logique". En substance, jusqu'en 2026, les bénédictions accordées aux couples irréguliers peuvent se poursuivre sans perturbation, mais toujours sans aucune officialité ; parce que l'on bénit ce qui est bon dans une relation, en prétendant qu'il n'y a pas de péchés graves sous-jacents à cette relation.

    Face à l'objection selon laquelle le pape ne serait peut-être pas d'accord, Mgr Bätzing n'a pas changé d'avis : "Il faut dire que nous pouvons et allons mettre en œuvre de nombreuses choses dans notre pays, parce que c'est conforme à la loi [...]. Nous avons décidé aujourd'hui de bénir ecclésialement les couples qui ne sont pas mariés dans l'Église : les couples de même sexe, les couples divorcés et remariés, les couples qui demandent une bénédiction. C'est quelque chose que nous faisons ici". Point. Après avoir répété une fois de plus que, quoi que dise Rome ou que décide le prochain synode, "nous le mettrons en pratique ici", au motif théologique qu'il a été décidé par plus de deux tiers des votants au synode allemand (dont deux tiers des évêques), Mgr Bätzing s'appuie sur la pratique déjà établie de l'Église belge et sur une supposée autorisation informelle du pape François : "Nous avons entendu aujourd'hui [lors de la cinquième assemblée synodale, ndlr] de la part de l'Église belge une déclaration sur la bénédiction des couples qui ne sont pas mariés dans l'Église. d.a.] l'Église belge nous a dit qu'elle le mettait déjà en pratique là aussi et que c'était déjà convenu avec Rome".

    Il ne faudrait surtout pas que le pape commence à discriminer les évêques sur la base de leur nationalité.

  • En quoi consiste le mythe populiste avec lequel le Pape François s’identifie ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    Bergoglio, péroniste et populiste. Il nie mais se contredit

    “Je n’aime pas tellement donner d’interviews, je le fais un peu malgré moi”, a déclaré Jorge Mario Bergoglio à son amie journaliste Elisabetta Piqué du quotidien argentin “La Nación”, pendant qu’elle l’interviewait à l’occasion de ses dix ans de pontificat.

    Vive la sincérité. Depuis 2013, le nombre d’interview accordées par le Pape François s’élève à plus de deux cents, allant crescendo à l’approche de son décennat, avec un pic de sept interviews en à peine trois jours, entre le 10 et le 13 mars dernier.

    Des interviews par ailleurs kilométriques, comme celle accordée à Jorge Fontevecchia (photo), le fondateur du groupe éditorial argentin “Perfil”, dans laquelle le Pape François s’attarde avec insistance sur une question qui lui tient particulièrement à cœur depuis un certain temps.

    Il s’agit de la question de sa proximité avec le péronisme durant sa jeunesse, pour ne pas dire avec Juan Domingo Perón en personne.

    Pendant les premières années de son pontificat, cette proximité allait de soi dans ses biographies, même dans celles autorisées et contrôlées par lui. Aujourd’hui, en revanche, il ne perd plus une occasion pour la nier.

    Dans l’interview accordée à « Perfil”, il a de nouveau raconté que son grand-père maternel était d’une toute autre étoffe, c’était un “radical des ‘90”, un mouvement politique qui s’est distingué en Argentine lors d’une révolte armée en 1890, avant de se transformer en parti sous le nom d’Union civique radicale. Son grand-père était menuisier, et le pape Bergoglio se rappelle que, quand il était enfant, “un homme à la barbe blanche” appelé Elpidio venait souvent leur vendre de l’aniline et restait pour parler politique avec lui. “Et sais-tu qui Est-ce don Elpidio?”, lui demanda un jour sa grand-mère ? “Il a été vice-président de la république”. Tout à fait, entre 1922 et 1928. “L’amitié de mon grand-père avec les radicaux remonte à Elpidio Gonzàlez et notre famille a toujours hérité de cette identité radicale. Quand a commencé le mouvement péroniste, nous étions des antipéronistes acharnés”.

    Mais aussi un peu socialistes. Il rappelle que “papa achetait ‘La Vanguardia’”, qui était leur journal, vendu en porte-à-porte. Et qu’il se rendaient en famille sur la Plaza Francia à leurs rassemblements. “C’était comme se rendre en pèlerinage à Luján, y aller était sacré”.

    En fait, “ma famille était clairement antipéroniste”, insiste aujourd’hui le Pape François. “Bien sûr, en tant qu’évêque, j’ai dû accompagner une des sœurs d’Evita Perón, la dernière à mourir, qui est venue se confesser chez moi, une brave femme”. Et c’est comme cela que “j’ai pu dialoguer avec des braves péronistes, des personnes saines, tout comme il y a des radicaux sains”. Mais l’accusation d’avoir été péroniste, non, aujourd’hui le Pape ne l’accepte pas, et encore moins l’accusation “d’avoir fait partie de la Guardia de Hierro” pour avoir confié à certains d’entre eux la direction de l’Université du Salvador, parce qu’il n’avait “pas la moindre idée” de qui ils étaient.

    Certes, dans cette même interview accordée à Perfil, le Pape François reconnaît de grands mérites au péronisme, en particulier celui de s’être approprié la “doctrine sociale de l’Église” et d’avoir été “un mouvement populaire qui a rassemblé de nombreuses personnes avec des projets de justice sociale”. Mais il tient à répéter ne jamais y avoir pris part. Et de ne pas même avoir été un “sympathisant”, a-t-il déclaré à ses biographes autorisés Sergio Rubin et Francesco Ambrogietti dans leur dernière livre sur lui, “El Pastor”, paru en Argentine début mars.

    Quant à ces péronistes de la Guardia de Hierro qu’il prétend aujourd’hui n’avait jamais connus comme tels, il suffit de relire ce qu’il avait lui-même déclaré, comme Pape, aux journalistes Javier Càmara et Sebastián Pfaffen dans le livre “Aquel Francisco” de 2014 : “J’ai connu Alejandro Álvarez [l’un des fondateurs de la Guardia – ndlr] quand il était provincial de la Compagnie de Jésus, parce que des réunions d’intellectuels avaient lieu à l’Université du Salvador et je participais à ces réunions parce que j’étais en train de libérer l’université pour la confier à des laïcs. Álvarez a participé à l’une de ces réunions. Je l’ai rencontré une autre fois lors d’une conférence avec Alberto Methol Ferré. Puis j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes de la Guardia de Hierro, tout comme j’ai fait la connaissance de membres appartenant à d’autres courant du péronisme, à l’occasion de ces réunions qui se déroulaient à l’université du Salvador”. Et c’est précisément à eux que Bergoglio a confié l’université.

    Sans parler de ce que l’on peut lire dans ce qui est sans doute la biographie la plus documentée et la plus sérieuse sur le Bergoglio parmi toutes celles qui ont été publiées, sous la plume de l’anglais Austen Ivereigh, un auteur que le Pape affectionne tout particulièrement :

    “Bergoglio était non seulement proche de la Guardia de Hierro, mais en février et en mars de l’année 1974, via son ami Vicente Damasco, un colonel proche collaborateur de Perón, il a été l’un des dix ou douze experts invités à consigner leurs pensées dans l’ébauche du ‘Modelo nacional’, un testament politique autour duquel Perón avait l’intention d’unifier les Argentins après sa mort”.

    Bergoglio n’est jamais devenu un activiste du parti, écrit encore Ivereigh, mais “il s’identifiait avec le péronisme, considérant que c’était le vecteur d’expression des valeurs populaires, du ‘pueblo fidel’”.

    Et c’est justement de cette proximité avec le “pueblo fidel” qu’est issu un autre qualificatif que François insiste aujourd’hui pour rejeter, celui de “populiste”.

    Dans son interview à “Perfil”, le Pape polémique sur un livre sorti en 2020 rédigé par Loris Zanatta, professeur d’histoire de l’Amérique latine à l’Université de Bologne et éditorialiste du quotidien le plus diffusé en Argentine, “La Nación”, sous le titre éloquent: “Il populismo gesuita. Perón, Fidel, Bergoglio”.

    Le Pape considère cette accusation de “populisme” comme étant intolérable pour lui, en raison de la déformation négative que ce terme a pris en Europe et qui renvoie, selon lui, au racisme hitlérien. Alors qu’en revanche le qualificatif juste, et dont il serait fier, serait celui de “popularisme” qui est “la culture du peuple avec sa richesse”.

    Et d’appuyer ses propos en citant Rodolfo Kusch, “un grand philosophe Argentin, pas très connu, mais qui a bien compris ce qu’est un peuple”.

    Le Pape Bergoglio l’avait déjà cité avec admiration dans son livre-entretien de 2017 avec le sociologue français Dominique Wolton: “Kusch a fait comprendre une chose: que le mot ‘peuple’ n’est pas un mot logique. C’est un mot mythique. On ne peut pas parler de peuple de manière logique, parce que cela reviendrait à faire uniquement une description. Pour comprendre un peuple, comprendre quelles sont les valeurs de ce peuple, il faut entrer dans l’esprit, dans le cœur, dans le travail, dans l’histoire et dans le mythe de sa tradition. Ce point est véritablement à la base de la théologie dite ‘du peuple’. Ce qui revient à dire marcher avec le peuple, voir comment il s’exprime. Cette distinction est importante. Le peuple n’est pas une catégorie logique, c’est une catégorie mythique”.

    Il l’avait également déclaré lors de l’une de ses conférences de presse en avion, sur le vol de retour du Mexique le 17 février 2016, rappelant que “le mot ‘peuple’ n’est pas une catégorie logique, c’est une catégorie mythique”.

    Mais c’est justement en cela que consiste le mythe populiste avec lequel le Pape François s’identifie et qui n’a rien à voir avec le concept européen de “popularisme”, qui renvoie à l’époque politique et culturel des grands partis populaires chrétiens d’Italie, d’Allemagne et d’autre pays.

    Ce mythe populiste est également le secret du succès médiatique du Pape François, favorisé par le fait qu’il prenne toujours le parti du peuple contre les institutions et les hiérarchies quelles qu’elles soient, y compris dans l’Église.

  • 21 mars : Journée mondiale de la trisomie 21

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    De Grégoire François-Dainville, Directeur de la Fondation Jérôme Lejeune :

    Chers amis,

    Cette année encore, la Fondation Jérôme Lejeune s’engage pour la journée mondiale de la trisomie 21. Elle propose, à cette occasion, une campagne pleine de pep’s, destinée à un public large et plutôt jeune qu’elle veut sensibiliser à la trisomie 21, pour permettre, à travers « un échange de regards », d’amorcer un dialogue.

    Pour atteindre cet objectif, la Fondation est descendue dans la rue, micro et caméra en main ; elle a interrogé passants, zoneurs et habitués du quartier des Halles à Paris. Une trentaine de personnes s’est prêtée au jeu des questions sur leur expérience de la trisomie 21. Les réponses, sincères, n’ont rien de formaté.

    « Maintenant, c’est à vous d’écouter les trisomiques », demande Théophile, 26 ans, les yeux plantés dans l’objectif de la caméra. Comme Alexis, 36 ans, et Maud, 29 ans, il a une trisomie 21. Tous les trois ont réagi aux réponses du micro-trottoir. Ils offrent à qui veut bien le recevoir, le témoignage d’une vie pleinement vécue, heureuse, avec ses aléas, ses difficultés, mais aussi ses petits pas et ses grandes victoires.

    Je suis heureux de partager avec vous la vidéo de la campagne avec le micro-trottoir et les réactions de Théophile, Alexis et Maud.  Vous pouvez les retrouver dès maintenant sur la page de la Fondation dédiée à la campagne.

  • La Belgique : premier état musulman d'Europe ?

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    "Une bombe démographique qui pourrait faire de la Belgique le premier état musulman d'Europe." Telle est l'analyse de Céline Pina sur Causeur. Un article relayé par le Salon beige.

  • Une pluie miraculeuse

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    Du site du Midi Libre :

    Quelques heures après une procession contre la sécheresse, une pluie "miraculeuse" est tombée sur Perpignan

    19/03/2023

    Alors qu'une procession inédite a été organisée à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ce samedi 18 mars 2023 pour invoquer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, il vient de beaucoup pleuvoir dans la région !

    Hasard ou miracle ? Quelques heures après la très médiatique et hors du temps procession pour implorer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, on apprend qu'il a plu dans les Pyrénées-Orientales en 3 heures l'équivalent de 3 semaines de pluies d'un mois de mars !

    Comme le révèle L'Indépendant, une dépression, qui a traversé les P.-O. entre samedi soir 22 heures et ce dimanche matin, a fait tomber dans la région de Perpignan l'eau tant attendue depuis des mois. Car il faut bien dire que le département a basculé depuis plusieurs semaines en "alerte renforcée" à la sécheresse, et subit déjà des restrictions dignes d'un été très chaud...

    Le plus important cumul depuis septembre 2022

    Ainsi, et bien au-delà des précipitations anticipées par Météo France, il est en effet tombé 36,8mm de pluie en 24 heures à Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022.

    Alors que le prévisionniste tablait sur 10 à 15 mm de précipitations sur l'ensemble du week-end, il a finalement plu en quelques heures autant d'eau qu'entre janvier et février 2023 cumulés. 

  • Allemagne : la déchristianisation touche aussi l'Eglise protestante

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    Du site du journal La Croix (Delphine Nerbollier, correspondante à Berlin (Allemagne):

    Allemagne : pourquoi l’Église protestante perd aussi des fidèles 

    Alors que l’Église catholique allemande vient d’achever le Chemin synodal engagé pour tenter de répondre à la crise des abus sexuels et enrayer son déclin, les « sorties d’Église » touchent aussi depuis longtemps l’Église protestante outre-Rhin, et s’accélèrent ces dernières années. Aux raisons internes s’ajoute la vague de fond de la sécularisation du pays.

    16/03/2023

    L’Église protestante en Allemagne n’échappe pas à la crise qui touche l’Église catholique et qui l’a poussée à lancer son Chemin synodal. Les 20 Églises régionales luthériennes, réformées et unies du pays, regroupées sous le toit de l’EKD (Evangelische Kirche in Deutschland), n’en finissent pas de perdre des membres.

    Les derniers chiffres de 2022 en marquent une nouvelle fois l’ampleur. Avec 19,1 millions de membres, l’EKD ne représente plus que 22,7 % de la population : un niveau historiquement bas. Elle a perdu un demi-million de fidèles en 2022, entre les 365 000 décès et les 380 000 sorties volontaires – un chiffre en hausse de 35,7 % par rapport à l’année précédente. Et les 165 000 baptêmes ne compensent pas la chute.

    Qualifiée de « déprimante » par Annette Kurschus, la présidente de l’EKD, la situation n’a toutefois rien de nouveau. « Pendant des décennies, les sorties d’Église ont été plus élevées dans l’Église protestante que chez les catholiques, avec deux exceptions, en 2010, lors des révélations de scandales sexuels dans l’Église catholique, et en 2021 lors des scandales dans le diocèse de Cologne », rappelle Detlef Pollack, sociologue des religions à l’université de Münster.

    Des scandales sexuels aussi dans l’Église protestante

    « Nous nous trouvons toutefois désormais dans une situation différente. Le rythme des départs de l’Église catholique rejoint celui des protestants », ajoute-t-il. Durant les vingt dernières années, l’EKD a perdu 4 millions de membres, contre 3,5 millions pour l’Église catholique.

    L’une des raisons principales de cette régulière vague de départs chez les protestants est « leur relation plus distante que les catholiques avec leur communauté religieuse, constate Petra-Angela Ahrens, de l’Institut de sciences sociales de l’EKD. Cela s’explique par une socialisation religieuse primaire moins forte. Chez les protestants, on parle depuis longtemps d’un phénomène d’éloignement vis-à-vis de l’Église ».

    À cela s’ajoutent des problèmes internes, avec notamment la révélation de scandales sexuels dans la foulée de ceux frappant l’Église catholique. Si leur ampleur est nettement moindre – 842 cas connus depuis 1949 –, ces affaires ont fragilisé les instances dirigeantes, critiquées pour leur manque de réaction. En 2018, 41 % des personnes ayant quitté l’Église protestante disaient avoir été motivées, entre autres, par ces scandales (69 % pour les catholiques).

    Quant à l’impôt religieux, que doit verser tout membre de l’Église, il joue lui aussi un rôle dans ces décisions, bien qu’il reste secondaire et intervient généralement à la fin d’un long processus d’éloignement. « Lorsque l’indifférence par rapport à l’Église et l’absence de lien avec la vie communautaire s’imposent, la participation financière n’a souvent plus de sens », constate Petra-Angela Ahrens.

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