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Samedi 4 avril 17h00, Messe des Rameaux en solidarité avec Haïti, Carême de Partage 2020 avec Entraide & Fraternité
Messe des Rameaux en solidarité avec Haïti
Samedi 4 avril 17h00
Hosanna ! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! Célébration du dimanche des Rameaux anticipée ce samedi 4 avril. Elle est présidée par le père salésien Rodney Barlathier, de la paroisse saint-François de Sales à Liège.
Cette messe est dédiée à la campagne de carême de partage 2020 d'Entraide et Fraternité au profit de Haïti, frappé de plein fouet par une crise économique, politique et par le virus : www.entraide.be.
Dieu serait-il en colère ? Je ne le crois pas. Dieu n'a pas envoyé le coronavirus. N'est-ce pas plutôt l'inconscience humaine qui a favorisé sa rapide diffusion ? Dieu n'envoie pas d'épidémie, il envoie son Esprit Consolateur à ceux qui sont dans la peine face à un deuil ; il donne la force aux malades. Il nous invite à tirer profit du temps libéré pour nourrir notre foi et retrouver la vigueur de notre premier élan vers le Christ. De son Esprit d'amour seulement viendra la société de demain, celle de l'après-confinement, une société que nous voulons plus juste, plus respectueuse de l'homme, de la planète et de Dieu.
Cette année, beaucoup ne pourront pas se rassembler pour célébrer la Semaine Sainte et la fête de Pâques. Face à cette situation exceptionnelle, nous avons préparé une Semaine Sainte spéciale confinement.
Tout d'abord, le frère Marc-Antoine Bêchétoille du couvent de Lyon a adapté chacune de ses méditations pour établir un lien avec ce que nous vivons.
Ensuite, l'équipe de Théodom a préparé une série vidéo aussi riche que variée pour chaque jour de la semaine. Vous retrouverez un lien vers ces vidéos en bas de vos mails quotidiens.
Enfin, de nombreuses communautés dominicaines se mobilisent pour vous proposer des célébrations en direct sur internet. Cliquez ici pour retrouver l'ensemble de ces propositions.
Rejoignez-nous, marchons ensemble vers la grande fête de Pâques. C'est le moment favorable de s'y préparer ! En vous inscrivant gratuitement, vous recevrez chaque jour par mail, une méditation du frère Marc-Antoine Bêchétoille et une vidéo ThéoDom.
Bonne Semaine Sainte !
frère Benoît Ente, op Responsable de Carême dans la Ville
Neuvaine de Prière au Très-Saint Sacrement de Miracle de Bruxelles
à l’occasion de son Jubilé (650 ans)
le 12 avril 2020 Jour de Pâques
Ostensoir avec les Hosties miraculeuses au XVIIème siècle
Le Miracle Eucharistique de Bruxelles, le Très-Saint Sacrement de Miracle, authentifié par l’Eglise en 1402, a eu lieu à Bruxelles le 12 avril 1370 : des Hosties consacrées ont miraculeusement saigné. Pendant plus de 600 ans, trois de ces Hosties ont été vénérées à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule, dans la Chapelle du Très Saint Sacrement du Miracle qui lui fut consacrée (aujourd’hui salle du trésor). Chaque année, les Hosties étaient portées, en procession dans les rues de Bruxelles, et à la Grand-Place, ou des Messes chantées étaient célébrées avec bénédictions solennelles finales.
Plusieurs indulgences ont été octroyées à perpétuité, par le pape Eugène IV en 1436, pour les fidèles qui les visitent et les prient et/ou participent aux messes célébrées chaque jeudi dans la Chapelle du Miracle (aujourd’hui salle du trésor), qui leur est consacrée dans la Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule, Bruxelles
Prière au Très-Saint Sacrement de Miracle
Seigneur Jésus, Toi qui par ce Miracle Eucharistique, le 12 avril 1370 nous as laissé un signe de prédilection pour cette ville de Bruxelles, afin que grandisse notre foi en Ta Présence Vivante, Toi qui as promis de délivrer de toute tribulation ceux qui viendraient prier devant le Très-Saint Sacrement de Miracle. Nous Te supplions, en cette grande fête jubilaire, par Ta Présence vivante dans ces Saintes Hosties, de libérer la ville de Bruxelles, notre pays, l’Europe, le monde entier de cette épidémie comme Tu le fis lors des épidémies de peste en 1489 et 1529 subitement éradiquées suite à la procession des Hosties miraculeuses. Afin que tout homme reconnaisse que Toi seul es le Salut et la Guérison et que le culte de ce Miracle Eucharistique Te soit rendu en cette ville, par les fidèles qui viendront adorer Ta présence Vivante dans le Très-Saint Sacrement de Miracle.
Pater, Ave, Gloria.
Reposoir de la Procession du Saint-Sacrement de Miracles Grand’ Place- Bruxelles 1960.
Ce temps de confinement nous donne l’occasion de découvrir ou de redécouvrir la « communion spirituelle », c’est-à-dire la possibilité de vivre une expérience proprement eucharistique à distance de la célébration elle-même et de la communion sacramentelle, mais bel et bien dans le désir de pouvoir participer à la Messe.
De manière analogue, la « contrition parfaite » est un chemin pour accueillir la grâce du pardon alors qu’il n’est matériellement pas possible de se confesser. L’Eglise enseigne que celui qui désire se « laisser réconcilier avec Dieu » sacramentellement mais qui en est empêché physiquement peut malgré tout retrouver en vérité la paix, avec Dieu, avec lui-même, avec les autres.
Comment ? En procédant comme pour la confession pleinement sacramentelle, c’est-à-dire en commençant par se placer devant le mystère de l’amour sans limite de Dieu ; dans cette lumière, il est possible de faire un « examen de conscience », c’est-à-dire de reconnaître ce qui dans nos vies est manquement à l’amour de Dieu et du prochain ; une fois nos manquements formulés, nous pouvons en demander pardon dans un esprit de « contrition », c’est-à-dire de regret profond par amour de Dieu du mal commis ; le signe de la vérité de cette « contrition », ce qui peut la « parfaire », c’est l’accomplissement d’un véritable acte de charité à l’égard de telle ou telle personne qui en a besoin.
Cette démarche ne relativise pas le sacrement puisque le désir du sacrement en fait partie. Elle peut même enrichir la qualité de nos futures confessions préparées par ce travail intérieur.
Le rafraichissement de notre tunique baptismale par la confession pascale est pour chacun une étape importante de l’année liturgique et spirituelle. En l’absence de confession possible pour le plus grand nombre cette année, ayons recours à la joie et à la profondeur de la « contrition parfaite ». En attendant de retrouver le bonheur de la confession !
Le tableau de Van Eyck est baigné de la spiritualité de son époque, notamment de L’Imitation de Jésus-Christ.
La douce lumière des Pays-Bas baigne la vision de L’Agneau mystique des frères Van Eyck, lumière naturelle tamisée par les brumes du Nord, et lumière surnaturelle émanée de L’Imitation de Jésus-Christ, très certainement due à leur voisin et contemporain, Thomas a Kempis.
« Devotio moderna »
Nous sommes à cet automne du Moyen Âge célébré par Huizinga, au moment où s’éteignent les derniers feux de la chrétienté, et où s’éveille ce qu’il est convenu d’appeler la devotio moderna – courant de spiritualité et de réforme intérieure, toute d’intériorité et de recueillement. Là où l’iconographie médiévale était dominée par le Christ Pantocrator dans une vision de gloire du mystère chrétien, l’Imitation nous dit que « toute la gloire et la beauté de Jésus sont à l’intérieur, et c’est là qu’il vient fréquemment visiter son ami, qu’il s’entretient doucement avec lui et le console gracieusement, avec une abondance de paix et une familiarité vraiment incroyable » (Imitation, II, 7).
Peste et guerre
Et tandis qu’au-dehors la guerre de Cent Ans et la grande peste dévastent l’Europe, le centre de gravité de la vie chrétienne, en même temps qu’il s’intériorise, se déplace de la terre vers le Ciel. « La paix viendra au jour déterminé, que le Seigneur connaît ; alors il n’y aura plus le jour et la nuit, mais la lumière perpétuelle, la clarté sans fin, la paix solide et le repos assuré. Tu ne diras plus : "Qui me libérera de ce corps de mort ?" (Ro 7, 24), et tu ne t’exclameras plus : "Malheur à moi, car mon exil se prolonge !" (Ps 119, 5) car la mort sera détruite et le salut sera complet, l’angoisse aura disparu, il n’y aura que joie et bonheur, en douce et gracieuse compagnie » (III, 47).
Vision de paix
Le triptyque de L’Agneau mystique anticipe cette vision de paix, vision tout intérieure, car « le Royaume de Dieu est au-dedans de vous, dit le Seigneur » (II, 1).
On comprend alors la place d’Adam et Ève sur les volets extérieurs du retable ; les deux inscriptions latines placées sous leurs pieds l’explicitent : « Adam nous précipite dans la mort » et « Ève fut la cause de la mort ».
Du péché d’Adam à l’Apocalypse, toute l’histoire du salut porte l’humanité et la création tout entière vers l’Agneau immolé, dont le sang jaillissant vient jusqu’à nous par le calice de l’eucharistie : « Nous te rendons grâce, Créateur et Rédempteur des hommes, toi qui pour manifester ta charité au monde entier as préparé un repas magnifique, au cours duquel tu nous offres à manger non pas la figure d’un agneau, mais ton corps et ton sang très saints ! Tu y réjouis tous les fidèles par un festin sacré, et tu les enivres du calice du salut, et ils y trouvent toutes les délices du paradis. Et les anges s’y rassasient avec nous, quoique leur félicité y soit plus douce que la nôtre » (IV, 11).
L’exposition Van Eyck, au musée de Gand, qui devait se tenir jusqu’au 30 avril, est restée ouverte un mois et demi ; elle a eu un peu plus de chance que la grande exposition Raphaël, au Quirinal à Rome, qui a fermé trois jours après son ouverture. En ce temps de confinement chez soi, un site permet de regarder à la loupe, en macrophotographie, les œuvres de Van Eyck, dont L’Agneau mystique : http://closertovaneyck.kikirpa.be
et aussi, de Mélina de Courcy :
« Avec Van Eyck, le spirituel est dans la matière »
Les douze panneaux peints du retable de l’Agneau Mystique de Gand, lorsqu’il est fermé, illustrent la scène de l'Annonciation. C’est la scène primordiale où tout bascule. L’espace clos de la chambre est élargi aux dimensions de l’univers. Marie, l’Ange Gabriel, juifs, païens, donateurs, disciples, tous attendent, groupés autour de deux petits panneaux centraux presque vides. Celui de gauche ouvre sur l’extérieur, le droit est envahi par le silence d’une nature morte. Une aiguière, un bassin luisent doucement, surmontés d’un trèfle de lumière sous un pinacle, tel un tabernacle.
Plus étrange encore, un linge blanc constitue la partie la plus claire du tableau. Le tissu rêche devient linceul. Ce point mort bat comme un cœur, autour duquel les personnages semblent danser une ronde. Le peintre le place au centre, comme si l’objet le plus quotidien symbolisait une présence. L’ordinaire devient extraordinaire. Autant d’indices où l’esprit épouse la matière, qu’il transcende.
Dans la réalité, il y a le symbole, qui donne à voir au-delà des apparences, et de tout confinement. Van Eyck interroge ainsi la banalité supposée, la richesse cachée, la profondeur insoupçonnée du sens de notre existence quotidienne. Le spirituel est dans la matière. Il demeure partout où l’on veut bien le voir.
De « Paix Liturgique », lettre 738 du 24 mars 2020 :
« Le catholicisme hollandais avant Vatican II, malgré des signes annonciateurs de craquements et un certain nombre de faiblesses, était extrêmement florissant. Il distançait le protestantisme en perte de vitesse et avait toute la vigueur et l’implantation associative, scolaire, caritative, du catholicisme de langue néerlandaise dans la Belgique voisine. Le clergé hollandais des années 1950 fournissait d’importants bataillons dans les congrégations, et même des renforts à certains diocèses français dont le clergé se raréfiait.
Comme en bien d’autres endroits où s’étaient reconstitués des semblants de chrétienté (Bretagne, Canada, Irlande, etc.), le bouleversement qui a accompagné et suivi le Concile a provoqué un effondrement extrêmement spectaculaire. Là comme ailleurs, la crise sociale qui culmina en 68 avait été précédée par une révolution ecclésiastique, avec entre autres figures celle du théologien dominicain Edward Schillebeeckx, et comme événement emblématique la parution, en 1966, du fameux Catéchisme hollandais, qui prenait les plus grandes libertés avec l’orthodoxie. Le siège métropolitain d’Utrecht était occupé par le cardinal Willebrands, qui était en même temps président du Secrétariat pour l'Unité des chrétiens et qui incarnait l’esprit œcuménique le plus avancé (« On ne doit pas parler de "retour" pour les chrétiens séparés », avait-il déclaré).
Au début des années 1980 le catholicisme hollandais était ainsi un champ de ruines. Jean-Paul II fit tous ses efforts, par une politique de nominations systématiquement « classiques », pour tenter une renaissance « restaurationniste » au milieu des décombres. L’homme de ce retournement conservateur de ce qui restait de l’Église hollandaise fut le cardinal Simonis, successeur de Willebrands à Utrecht en 19833.
Simonis « poussa » Willem Jacobus Eijk, qui avait soutenu une thèse de doctorat sur l’euthanasie et un autre sur les manipulations génétiques, et qui était un spécialiste d’éthique médicale. Né en 1953, évêque en 1999, Wim Eijk fut nommé par Benoît XVI archevêque d’Utrecht en 2007, en remplacement du cardinal Simonis, et cardinal (in extremis, disent certains !) en 2012. Il a présidé jusqu’en 2016 de la Conférence des Évêques.
Et puis, il est entré discrètement en scène dans les débats présents en donnant son appui aux dubia concernant la communion aux divorcés remariés et en s’interrogeant sur les silences du magistère à propos de la communion aux luthériens.
Du coup, des Pays-Bas, où avait triomphé le progressisme à l’époque conciliaire, se lève une étoile d’espérance.
Liturgie: approbation d’une « Messe votive en temps de pandémie »
« Bénis ton peuple, garde-le sain et sauf, sois pour lui un défenseur »
2 avril 2020
« Bénis ton peuple, garde-le sain et sauf, sois pour lui un défenseur »: le dicastère romain pour la liturgie a publié, le 30 mars 2020, un décret en 7 langues – latin, italien, espagnol, anglais, portugais, français, allemand -, du cardinal Robert Sarah et de Mgr Arthur Roche, pour une « messe votive en temps de pandémie ».
La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en réponse à de nombreuses demandes parvenues du monde entier, indique qu’elle propose la célébration d’une messe « spécifique pour implorer de Dieu la fin de cette pandémie ».
Elle peut être célébrée « tous les jours sauf aux solennités, aux dimanches de l’Avent, du carême et du temps pascal, pendant l’octave de Pâques, le 2 novembre, le mercredi des cendres, et pendant le Semaine Sainte, tant que durera la pandémie ».
Le site indique les textes pour les lectures, les antiennes et les prières. L’Evangile est l’épisode de la Tempête apaisée dans saint Marc que le pape François a commenté le 27 mars, place Saint-Pierre.
Hier, 1er avril (mais ce n'était pas un poisson d'avril !) plusieurs associations de laïcs catholiques ont lancé collectivement une supplique pour la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie. Cette initiative intervient dans le contexte d’un monde « aujourd’hui ébranlé par une crise inédite, crise sanitaire, sociale, économique et plus fondamentalement, crise de civilisation » et elle se réfère à « un acte spirituel particulièrement fort posé le 25 mars dernier par 24 conférences épiscopales du monde pour invoquer la protection du Seigneur et de la Vierge Marie (…) à la demande d’un groupe de laïcs qui avait recueilli des milliers de signatures » comme l’indique un site du Vatican.
L’argumentaire, que vous trouverez dans le lien ci-dessous sélectionné aujourd’hui par LSDJ, indique que dans des contextes particuliers, comme celui particulièrement dramatique d’aujourd’hui, les chrétiens « ressentent le besoin de se tourner tout spécialement vers Dieu, et de se confier à Jésus, Marie et Joseph » et que « dans l’Histoire, de telles initiatives ne sont jamais restées sans réponse ».
C’est historiquement vérifiable, à condition que l'acte prononcé s'accompagne d'un engagement réel, et l’on peut se référer notamment à quelques cas bien connus :
- Le 10 février 1638, par un acte juridique enregistré par le Parlement et ayant force de loi, le roi Louis XIII consacre officiellement la France à Marie et institue la fête de l’Assomption, le 15 août, comme nouvelle fête nationale. C’est un moment clé, dont Louis XIV fixera la mémoire par une statue de Louis XIII offrant sa couronne à la Vierge dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Comme le rapporte Mgr René Laurentin dans l’étude qu’il réalise, en 1988, pour le 350ème anniversaire du vœu de Louis XIII, les contemporains sont stupéfaits de la joie du peuple et du déluge de grâces qui comble alors la France, à la suite de ce vœu : « Jamais aucun peuple, dans aucune occasion, n’a montré plus d’allégresse : c’est une grande et sûre preuve d’amour des sujets pour leur roi quand ils accueillent avec de tels transports d’être gouvernés par sa postérité », écrit Grotius, ambassadeur de la Suède protestante en 1638. « Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection. Toutes nos affaires reprirent avec tant de bonheur qu’il semble que ce soit un songe, ou que nos ennemis aient perdu cette haute estime qu’ils se donnaient de vouloir faire la loi à toutes les nations et surtout d’humilier la nôtre », s’étonne l’historien Lepré-Balain en 1647.
Des membres de la communauté LGBTTI demandent à l'évêque Ramón Castro Castro d’arrêter son message de haine. !!!!
Ce n'est pas la première fois que l'évêque dit que la pandémie doit être lue comme faisant partie des signes des temps et apprendre à les interpréter. "Lire les signes des temps, c'est prendre en considération le fait que Dieu est présent avec nous dans l’histoire." La pandémie de Covid-19 est un signe des temps" et pour l'évêque, c'est l'occasion d'interpréter ce que Dieu dit.
Toute l'humanité, sans distinction de race, de couleur de peau, de condition sociale ou de religion, "s'arrête" pour réfléchir à cause de la pandémie mondiale qui touche tout le monde. "Face à cela, que nous le voulions ou non, nous arrêtons... un tout petit virus vient dire à l'humanité qu'elle est fragile : "vous êtes vulnérables... ni votre succès ni votre pouvoir ne vous aideront, réalisez qui vous êtes, ne jouez pas avec Dieu", en insistant sur les faits qui ont mis en danger la vie humaine en la relativisant ou en écartant les faibles.
L'évêque a fait appel à ce que l'Église catholique a toujours prêché en termes de défense de la vie et de respect de la dignité humaine. Aujourd'hui, elle en est venue à "déterminer qui vit" et a rappelé le nombre d'avortements commis au cours de l'année écoulée. "Regardez, 50 millions d'avortements et l'être humain proclamant sa pseudo-liberté, c'étaient les enfants de Dieu, nous les avons tués ».
L'évêque a également évoqué la corruption, la violence, les vols, l'euthanasie des personnes âgées et des enfants... comme étant les fruits de cette cécité : "Nous nous sommes habitués à tout cela..." et il a même mentionné les changements d'identité sexuelle des écoliers dans d'autres pays, de sorte que "Dieu nous crie : 'Vous allez au fond du gouffre...' et j'ai toujours donné un exemple très clair : quand quelqu'un souffre d'une crise cardiaque, il est frappé fort sur la poitrine pour que le cœur réagisse.
Il n'a pas manqué une occasion de rappeler les mesures drastiques prises pour empêcher la propagation du coronavirus, y compris dans les églises en suspendant les messes publiques pour le bien de tous. "Vous ne pouvez pas imaginer à quel point j'ai été dénoncé pour prendre ces décisions... tout comme je vous ai défendu contre les gouvernements corrompus, aujourd'hui je veux vous défendre de cette situation pour votre propre bien... Cela apporte la paix à notre conscience ».
Il a rappelé que pour la journée du 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, les autorités espagnoles ont déclaré que la liberté des femmes était plus importante que celle de coronavirus...!
Il y a quinze ans, le 2 avril 2005 à 21h37, Jean Paul II nous quittait après une longue maladie. Cloué dans son fauteuil quelques jours avant sa mort, il suivait le Chemin de croix du Vendredi saint à la télévision en priant. Jusqu’à son dernier souffle, il a choisi de témoigner de sa souffrance et apporter l’espérance. Un message puissant qui peut réconforter en particulier cette année tous ceux qui vont célébrer Pâques à l’heure de l’épidémie de coronavirus. De Marzena Devoud sur le site web « aleteia »:
L’image symbolique du pape Jean Paul II très malade, crucifix en main, suivant à la télévision le Chemin de Croix du Vendredi saint quelques jours avant sa mort, refait surface dans la mémoire collective de nombreux croyants aujourd’hui, quinze ans après sa mort. Une image réconfortante avec un message plein d’espérance pour tous ceux qui sont confrontés à la peur de la souffrance, de la maladie et aussi de la mort en ce temps de l’épidémie Covid-19.
C’était il y a quinze ans, jour pour jour, le samedi 2 avril 2005 à 21h37, Jean Paul II rendait son dernier souffle à l’âge de 84 ans, après une longue maladie et douloureuse agonie. Des milliers de fidèles rassemblés spontanément depuis deux jours place Saint-Pierre priaient, veillaient et chantaient. Ils voulaient l’accompagner dans ses dernières heures. Lui qui avait témoigné pendant ses dernières années du sens profond de sa souffrance. Atteint de la maladie de Parkinson et souffrant de graves séquelles de l’attentat dont il avait été victime place Saint-Pierre le 13 mai 1981, l’état de santé de Jean Paul II s’était brusquement dégradé en deux mois. Au cours de ses dernières apparitions à la fenêtre de ses appartements privés, le dimanche de Pâques (27 mars) et le mercredi suivant (30 mars), le pape polonais très affaibli n’avait pas pu parler aux fidèles qu’il avait toutefois béni.
«Jusqu’au dernier instant de sa vie Jean Paul II n’a pas souhaité cacher son face-à-face avec la mort.»
Le 31 mars, il recevait le sacrement des malades, le lendemain au matin, il parvenait encore à dire la messe et à méditer la Passion du Christ, avant d’entrer en agonie dans le huis-clos de sa chambre, entouré de quelques proches. Jusqu’au dernier instant de sa vie Jean Paul II n’a pas souhaité cacher son face-à-face avec la mort. Au contraire, il a tenu à montrer que la souffrance était une des voies qui permettent la rencontre avec Dieu. Et le Triduum pascal de l’année de sa mort en est un signe saisissant. Retour en arrière sur un temps historique :
Nous sommes le Vendredi saint, 25 mars 2005. Pour la première fois, depuis vingt-six ans, Jean Paul II ne peut pas présider les cérémonies du Triduum pascal, même s’il le désire ardemment. Il cherche alors à se rendre présent auprès des fidèles en leur transmettant de brèves méditations, qui sont lues lors de la liturgie de la Semaine sainte. « Je suis spirituellement avec vous au Colisée », écrit-il dans son message adressé à ceux qui participent ce Vendredi saint au Chemin de Croix. Il y décrit l’attitude intérieure avec laquelle il affronte toutes ses souffrances :
« L’adoration de la Croix nous renvoie à un engagement auquel nous ne pouvons nous soustraire, à la mission que saint Paul exprimait par ces paroles : «Ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Église.» (Colossiens 1, 24). J’offre moi aussi mes souffrances, afin que le dessein de Dieu s’accomplisse et que sa Parole fasse son chemin parmi les hommes. Je suis à mon tour proche de ceux qui, en ce moment, sont éprouvés par la souffrance. Je prie pour chacun d’eux. En ce jour, mémorial du Christ crucifié, je regarde et j’adore avec vous la Croix et je répète les paroles de la liturgie : Ô Croix, unique espérance, donne-nous patience et courage et obtiens au monde la paix ! », conclue le pape polonais.
Assis devant l’autel dans sa chapelle privée, il suit la célébration à la télévision, en méditant les différentes stations de la Passion du Christ. À la quatorzième station, il prend dans ses mains le Crucifix qu’il serre longuement contre son visage marqué par la souffrance. « Dans cette photo, – explique dans une interview visiblement ému Arturo Mari son photographe officiel, se référant au cliché mémorisant cet instant du Vendredi saint 2005 – il y a toute sa vie. Le Saint-Père ne pouvait aller en procession, mais il a pris part à la Via Crucis entièrement. Il priait devant l’écran ».
Cette image, critiquée d’ailleurs par certains comme « ostentation de la souffrance » résume le véritable sens de la souffrance pour chaque chrétien. Comme le Christ n’est pas descendu de la Croix, ainsi celui qu’il a choisi pour son vicaire y restera cloué, jusqu’à la fin.
«Son geste d’impuissance, de souffrance et d’amour à la fois comme son silence imposé bouleverse l’assistance, en direct et sous les caméras du monde entier.»
Mais l’amour du Christ est plus fort que la mort. C’est ce que le Pape veut dire le dimanche de la Résurrection, quand il apparaît à midi à la fenêtre de sa bibliothèque privée pour donner aux foules massées place Saint-Pierre et aux téléspectateurs du monde entier la bénédiction Urbi et orbi. La douleur qui paralyse son visage l’empêche de dire un seul mot. Il fait alors juste le signe de croix et tente de répondre d’un geste aux saluts des foules. Son geste d’impuissance, de souffrance et d’amour à la fois comme son silence imposé bouleverse l’assistance, en direct et sous les caméras du monde entier. Pourtant ce face-à-face avec la souffrance est profondément paisible. Jean Paul II témoigne de la signification rédemptrice de la souffrance.
Il l’avait d’ailleurs décryptée quelques années auparavant, dans sa Lettre apostolique Salvifici Doloris : « unie à celle du Christ, la souffrance humaine devient un moyen de Salut ». Jean Paul II n’avait pas peur de la mort. Uni au Christ, il savait qu’il allait vers Lui. Il a écrit ces lignes dans son testament : « Je Lui demande de vouloir me rappeler lorsqu’Il le voudra. Dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur… nous sommes au Seigneur » (Romains 14, 8).
«Pour Jean Paul II, l’homme au terme de son pèlerinage sur la Terre n’est pas condamné à tomber « dans les ténèbres (…) mais il est appelé à rencontrer le meilleur des pères, qui accueille avec amour son propre fils dans ses bras.»
Pour le Saint-Père, l’homme au terme de son pèlerinage sur la Terre n’est pas condamné à tomber « dans les ténèbres, dans un vide existentiel ou dans l’abîme du néant, mais il est appelé à rencontrer le meilleur des pères, qui accueille avec amour son propre fils dans ses bras, pour lui donner la plénitude de la vie, au sein de la Trinité » comme le rappelle dans son ouvrage Laissez moi m’en allez celui qui a accompagné Jean Paul II au plus près tout le long de son pontificat en tant que secrétaire particulier, Mgr Stanislaw Dziwisz.
Sachant qu’approchait pour lui le moment de passer à l’éternité, le pape a décidé, en accord avec ses médecins, de ne pas retourner à l’hôpital mais de rester au Vatican. Il voulait souffrir et mourir près de la tombe de l’apôtre Pierre et en communion de prière avec ses proches comme avec les foules rassemblées place Saint- Pierre. Il a rejoint la maison du Père dans la soirée du 2 avril 2005, la veille de la fête de la Miséricorde qu’il avait instaurée lui-même.