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Spiritualité - Page 252

  • Charles de Foucauld bientôt canonisé

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    BD-mort-de-Charles-de-Foucault.jpgLe Pape François a autorisé mardi la publication de huit décrets reconnaissant plusieurs miracles et martyres. Il a ainsi reconnu l’attribution à Charles de Foucauld, mort en 1916 à Tamanrasset, un deuxième miracle, ouvrant la voie à sa canonisation prochaine. De Michel Janva sur le site web du « Salon beige » :

    Le 29 juillet 1916, il écrivait à René Bazin :

    […] Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l’étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu’elle a avec les Français (représentants de l’autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d’elle. Le sentiment national ou barbaresque s’exaltera dans l’élite instruite : quand elle en trouvera l’occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l’islam comme d’un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant. L’empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d’habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d’habitants rompus au maniement de nos armes, dont l’élite aura reçu l’instruction dans nos écoles. Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens.

    Il ne s’agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

    Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du medhi, il n’y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu’à l’approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’ engage à subir avec calme son épreuve; ” l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération “, disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècle mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.

    De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du medhi… […] »

    Ref. Charles de Foucauld bientôt canonisé

    JPSC

  • L'inventaire des Vierges couronnées de Belgique (feuillet du 27 mai)

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    2020_05_27_16_52_36_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

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    Selon l’agence cath.ch., intervenant à Rome lors d’un congrès consacré au motu proprio « Summorum Pontificum », le cardinal Koch, spécialiste de l’œcuménisme,  a affirmé que Benoît XVI savait bien que nous ne pouvions «nous arrêter à une coexistence entre la forme ordinaire et la forme extraordinaire du rite romain, mais que l’Eglise aurait à l’avenir de nouveau besoin d’un rite commun». Sur le site web « Pro Liturgia », Denis Crouan, commente :

    Missale_Romanum.jpg

    " Le cardinal Koch estime que les deux “formes” de l’unique rite romain de la messe ne peuvent pas coexister et seront réunies en une seule.

    Ce que certains fidèles attachés de façon exclusive à la forme dite “extraordinaire” feignent d’ignorer, c’est que le cardinal Koch dit exactement ce qu’a écrit le cardinal Ratzinger (cf. Lettre au professeur Lothar Barth) et qui se trouve répété sous une forme différente dans la Lettre aux évêques qui accompagnait le Motu proprio “Summorum pontificum” * : « Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions ; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel. » *

    Ce que, par contre, le cardinal Koch semble totalement ignorer, c’est que si les rites liturgiques sont partout observés dans la forme « extraordinaire », ils sont systématiquement “bricolés” ou “banalisés” - même par des évêques - dans la forme « ordinaire » ; ce qui, redisons-le une énième fois, est totalement interdit par l’Église (cf. Constitution “Sacrosanctum Concilium” et Présentation générale du Missel romain).

    Ainsi, avant de songer à pouvoir réunir les deux formes du rite romain, faudrait-il commencer par obliger tous les célébrants à respecter la forme “ordinaire” telle qu’elle est précisée dans le Missel romain post-conciliaire : priorité à la dignité, à l’effacement des ministres de l’autel, à la célébration “versus orientem” (voir les mimiques ou les minauderies du prêtre n’ayant très franchement rien d’intéressant), au chant grégorien. Il suffit d’assister à une messe dans n’importe quelle paroisse pour constater (à quelques rares exceptions près) que nous sommes vraiment très loin de cet idéal qui pourrait être le socle d’une réunification liturgique fructueuse. Disons même que certains de nos évêques nous en éloignent avec, dirait-on, un certain plaisir !

    * Ainsi que dans plusieurs courriers du cardinal Ratzinger envoyés au président de Pro Liturgia. "

    Ref. Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

    La question est en effet de savoir dans lequel des deux camps se situent les plus farouches opposants à une telle fusion et une autre encore de prendre conscience de la profondeur du schisme latent qui, au-delà des rites de la liturgie, divise aujourd’hui l’Eglise catholique.

    JPSC

  • Jean-Paul II "le Grand ": "le venin des crapauds n'atteint pas les étoiles"

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    Jean-Paul II a 100 ans !

    Une opinion de Mgr Léonard publiée sur le site de La Libre Belgique (p. 33) :

    27 mai 2020

    Après la mort de Jean-Paul II en 2005, j’avais écrit un article suggérant de l’appeler désormais “Jean-Paul II le Grand”, à l’instar de Léon le Grand et de Grégoire le Grand. D’où mon heureuse surprise que l’on ait posé récemment à Benoît XVI la question de l’opportunité d’une telle désignation. Avec sa prudence de Pape “émérite”, sa réponse ne fut ni “oui” ni “non”, mais elle avançait tant de qualités exceptionnelles de son prédécesseur qu’elle équivalait implicitement à un “oui” franc et massif.

    J’ai souvent rencontré Jean-Paul II en privé ou lors de manifestations publiques et j’ai lu tous les textes qu’il a publiés au cours de son long pontificat. Tout le monde n’a pas approuvé son comportement et son enseignement. Cependant il fut pour beaucoup de catholiques, et de jeunes en particulier, une inspiration exceptionnelle. Car cet homme, si réservé dans les contacts personnels et si hermétique dans certains de ses écrits, avait une capacité extraordinaire de s’adresser aux foules. Ce qui subjuguait tout particulièrement les jeunes, c’était sa proximité, pleine d’affection et de miséricorde, en même temps que la clarté de son enseignement. Jamais de discours ambigu disant à la fois tout et son contraire. Fidèle à l’enseignement de Jésus, son langage était “oui” ou “non”, jamais les deux à la fois, et sans tomber pour autant dans un simplisme sans nuances. Il plaçait la barre très haut, en tous domaines, mais sans décourager ses frères et sœurs dans la foi, car il rayonnait cette miséricorde qui n’enferme jamais l’humanité dans ses misères.

    Il était pour ses contemporains la conjonction vivante de l’importance prioritaire de la prière et de l’engagement chrétien effectif. Un “bloc de prière” en même temps qu’un témoin prêt au martyre pour le service de Dieu et de l’homme.

    Son programme pour la célébration du Grand Jubilé de l’an 2000 reste, aujourd’hui encore, une inspiration inépuisable pour tous les acteurs de la pastorale. Et son encyclique Veritatis splendor , même si elle est de lecture exigeante, reste un phare précieux pour une théologie morale équilibrée. Sa riche contribution dans le domaine du respect de la vie humaine, de l’amour humain et de la morale sexuelle en est l’illustration concrète.

    Jean-Paul II était un intellectuel de haut vol, mais son engagement courageux quand il était archevêque de Cracovie, sous le régime communiste, a fait de lui, en même temps qu’un grand penseur, un témoin audacieux qui, comme Pape, a eu un retentissement politique de grande ampleur, d’autant plus que, par ses innombrables “visites pastorales”, il fut en quelque sorte “le curé du monde entier”.

    Enfin, sa volonté d’accomplir sa mission jusqu’au bout, jusqu’à son extrême faiblesse, a touché beaucoup de cœurs. Ce n’était pas sans inconvénients pour l’exercice concret de son ministère. Et Benoît XVI, en renonçant à sa charge effective, nous a montré qu’un autre choix est possible quand un Pape voit ses forces décliner. N’empêche que son attitude fut un ultime témoignage rendu à la dignité de l’être humain, même dans le plus grand dénuement.

    Certes, Jean-Paul II avait aussi ses limites, comme tout homme. Même un saint a des défauts et a pu commettre des erreurs. Mais d’instinct les foules, au lendemain de sa mort, pressentirent que ce Pape qu’elles avaient tant admiré était réellement un saint Pape.

    D’où mon étonnement devant une chronique récente : “Un enthousiasme qui retombe” (1). Elle cherche à être plus nuancée que les deux ouvrages qu’elle cite. Mais, au-delà des trois auteurs, qui, comme tout un chacun, méritent le plus grand respect, le contenu de leur production, depuis le plus nuancé jusqu’à ceux qui le sont moins, confronté à la grandeur exceptionnelle de saint Jean-Paul II, risque de réveiller, chez des lecteurs moins bien intentionnés que moi, le souvenir du dicton célèbre : “le venin des crapauds n’atteint pas les étoiles”.

    (1) Voir les pages Débats du 22 mai 2020 ou sur https://bit.ly/3c0KeOw

  • Communauté Saint-Jean : le printemps refleurira

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    Lu sur le Salon Beige :

    Quelques réflexions sur la Communauté Saint Jean

    Enfant d’oblats, je connais la communauté Saint Jean depuis quasiment ses origines. Et je lui dois beaucoup. De belles figures de prêtres m’ont permis de grandir dans ma vie spirituelle et dans ma foi. Les récentes informations concernant certaines attitudes du Père M-D Philippe et de frères ne peuvent me faire oublier les longs temps d’adoration en présence du Seigneur, les offices mais aussi les bons moments partagés, à Paray-le-Monial, à Rimont, à Saint Jodard…

    Avec les années et le recul, après avoir suivi ma route, une route marquée par l’épreuve d’un proche mal accompagné par un frère (qui a depuis quitté la vie religieuse), je me suis souvent demandé quel pouvait être le charisme de cette communauté, que pouvait-il rester de légitime en elle

    Aujourd’hui, en essayant de réfléchir à la crise sévère qui l’atteint, je ne peux pas m’empêcher de songer à nouveau à la nature de son charisme dans l’Eglise. Si le Christ est la pierre d’angle de l’Eglise, il en est aussi la tête et la Vierge Marie le cœur. Je pense que pour les frères de Saint Jean, on est un peu dans le même schéma. Plus on regarde vers le Christ et sa Sainte Mère, plus on comprend quel est le charisme de la Communauté. Ignorer cela, c’est ne rien comprendre, ni à l’Eglise, ni à ce qu’elle entend par « charisme ». En effet, un charisme ne peut se discerner que parce que le Christ en permet l’existence pour l’édification de son Corps qui est l’Eglise.

    Dans l’ADN de la Communauté, il y a quelque chose qui se situe clairement dans le prolongement du charisme de Saint Dominique, je place volontiers Saint Thomas d’Aquin au cœur de cet ADNcontemplata aliis tradere ; là se trouvent les deux axes qui structurent la vocation des frères de Saint Jean : une intense vie contemplative, nourrie par l’étude du Magistère de l’Eglise, l’Ecriture et la Tradition, et une intense vie apostolique, fécondée par le Christ, l’unique rédempteur de l’homme.

    Lorsque l’initiateur d’une congrégation vient à faillir, que la boussole s’affole devant les défaillances graves dûment constatées chez certains, me revient à l’esprit l’épisode de l’Evangile connu sous le nom de « la tempête apaisée ». Relisons-le :

    « Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque où il se trouvait, et il y avait d’autres barques avec lui. Survient un grand tourbillon de vent. Les vagues se jetaient sur la barque, au point que déjà la barque se remplissait. Et lui, à l’arrière, sur le coussin, dormait. Ils le réveillent et lui disent : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence ! Tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n’avez pas encore de foi ? » Ils furent saisis d’une grande crainte, et ils se disaient entre eux : « Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mardi (26 mai) de la 7ème semaine : "Nos amis les saints" (Georges Bernanos)

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  • Liège : pas de confinement pour la rénovation de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy !

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    l'église du saint-sacrement bientôt rénovée          686.jpg

    Malgré les aléas engendrés par les mesures prophylactiques exigées par la lutte contre la pandémie de coronavirus, le chantier de restauration de ce monument emblématique du XVIIIe siècle liégeois, ouvert le lundi 2 mars dernier, n’a jamais été interrompu !

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    A ce jour, les échafaudages sont montés, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du bâtiment, et les premiers travaux sont en cours, tant pour les renforcements structurels que pour le nettoyage de la façade et la restauration de ses superbes sculptures. Les grilles, les portes monumentales et l’escalier du perron ont, par ailleurs, été démontés pour être remis en état.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du lundi (25 mai) de la 7ème semaine : "Comment je suis devenu prêtre" (A. Bessières s.J.)

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du dimanche (24 mai) après l'Ascension : la souffrance (Mgr Ghika)

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  • Introit (grégorien) pour le dimanche dans l'octave de l'Ascension

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    Introitus  
    Ps. 26, 7, 8 et 9  

    EXÁUDI, Dómine, vocem meam, qua clamávi ad te, allelúia: tibi dixit cor meum, quaesívi vultum tuum, vultum tuum, Dómine, requíram: ne avértas fáciem tuam a me, allelúia, allelúia. Ps. ibid., 1 Dóminus illuminátio mea, et salus mea: quem timébo ? ℣. Glória Patri.

    Exaucez, Seigneur, ma voix qui a crié vers vous, alleluia! Mon cœur vous a dit :
    j'ai cherché votre visage ; je rechercherai votre visage, Seigneur : ne détournez pas de moi votre face.
     
    Le Seigneur est la lumière qui m’inonde, et mon salut, qui craindrai-je ? Gloire au Père...
  • Eux, ils sont dans le monde... Garde mes disciples dans la fidélité à ton nom (7e dimanche de Pâques)

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    La Lettre à Diognète (vers 190) 
    §5-6 : PG 2, 1174B-1175C (trad. Orval alt ; cf bréviaire et SC 33 bis)

    Les chrétiens ne se distinguent pas des autres hommes par leur pays, ni par leur langue, ni par l’habillement. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n'emploient pas un dialecte spécial, et leur genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'est pas sortie de l'imagination fantaisiste d'esprits excités ; ils ne prônent pas, comme tant d’autres, une doctrine humaine quelconque.

    Ils habitent donc, au gré des circonstances, des cités grecques ou barbares ; ils suivent les usages locaux pour ce qui est des vêtements, de la nourriture, des coutumes. Et cependant, ils témoignent clairement d'une manière de vivre qui sort de l'ordinaire. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais ils y sont comme des gens de passage. Ils prennent part à tout comme des citoyens, mais ils supportent tout comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie une terre étrangère… Ils vivent dans la chair, mais pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais leur cité est dans les cieux (He 11,16). Ils obéissent aux lois établies, mais leur façon de vivre va bien au-delà de la loi.

    Ils aiment tous les hommes, et pourtant tous les persécutent. Ils sont méconnus, condamnés, tués ; et c’est ainsi qu'ils viennent à la vraie vie. Pauvres, ils enrichissent un grand nombre ; manquant de tout, ils surabondent en toutes choses… Insultés, ils bénissent ; outragés, ils honorent les autres… Pour tout dire : ce que l'âme est dans le corps, voilà ce que les chrétiens sont dans le monde.

  • Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (23 mai) de la 6e semaine : les paradoxes du catholicisme (4) (Benson)

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