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Doctrine Sociale - Page 8

  • Pas de François sans Vatican II

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    Tout, dans l'Eglise, commencerait-il avec Vatican II ?

    De Cindy Wooden sur Catholic News Agency via le site Présence (Canada) :

    Le pape rappelle à quel point le concile Vatican II a façonné sa théologie

    Dans la préface d'un nouvel ouvrage, le pape François rappelle à quel point le concile Vatican II a façonné sa théologie.   

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    (CNS photo/Libreria Editrice Vaticana)

    Le pape François a déclaré que le concile Vatican II a tellement façonné sa vision théologique et pastorale qu'il n'a peut-être pas été aussi explicite qu'il aurait dû l'être pour souligner ces liens, notamment en ce qui concerne les contributions du concile à l'enseignement social catholique.

    « Dans l'histoire de l'Amérique latine dans laquelle j'ai été immergé, d'abord comme jeune étudiant jésuite puis dans l'exercice de mon ministère, nous avons respiré un climat ecclésial qui a absorbé avec enthousiasme et fait siennes les intuitions théologiques, ecclésiales et spirituelles du concile et les a inculturées et mises en œuvre », écrit-il dans la préface d'un nouveau livre.

    « Le concile est devenu l'horizon de notre croyance, de notre langage et de notre praxis, c'est-à-dire qu'il est rapidement devenu notre écosystème ecclésial et pastoral », a-t-il ajouté. « Tout simplement, le concile était entré dans notre façon d'être chrétiens et d'être Église, et tout au long de ma vie, mes intuitions, mes perceptions et ma spiritualité ont été simplement générées par les suggestions de la doctrine de Vatican II. »

    La préface du pape François à "Fraternité, signe des temps : l’enseignement social du pape François" a été publiée le 28 septembre par Vatican News. Le livre, qui sera publié en italien le 30 septembre par la maison d'édition du Vatican, est écrit par le cardinal Michael Czerny et le père Christian Barone, un théologien italien.

    La traduction anglaise, "Siblings All, Sign of the Times: The Social Teaching of Pope Francis", sera publiée par Orbis Books en 2022.

    Le livre présente une lecture théologique de l'encyclique du pape, "Fratelli Tutti, sur la fraternité et l'amitié sociale, mais aussi de son enseignement social dans son ensemble, en soulignant sa continuité avec l'enseignement social pontifical et, en particulier, la vision du concile Vatican II de l'Église catholique en dialogue avec le monde et au service de celui-ci.

    Le pape François a déclaré qu'aujourd'hui, plus de 50 ans après que le concile a conclu ses travaux, « il est nécessaire de rendre plus explicites les concepts clés du concile Vatican II, les fondements de ses arguments, son horizon théologique et pastoral, les arguments et la méthode qu'il a utilisés ».

    Le concile a affirmé la vision « d'une Église ouverte, en dialogue avec le monde », a-t-il dit. Et ce dialogue a mis en évidence le besoin « d'une Église qui se mette au service de l'humanité, en prenant soin de la création et en proclamant et réalisant une nouvelle fraternité universelle, dans laquelle les relations humaines sont guéries de l'égoïsme et de la violence et sont fondées sur l'amour mutuel, l'acceptation et la solidarité ».

    Du même souffle, le pape François a averti que le message chrétien ne peut jamais être réduit à un programme social, ni être séparé de la vie réelle au point de se concentrer uniquement sur le spirituel et l'au-delà.

    « Le cœur de l'Évangile est l'annonce du royaume de Dieu, qui est la personne de Jésus – Emmanuel et Dieu avec nous », a écrit le pape. « En lui, en effet, Dieu manifeste définitivement son projet d'amour pour l'humanité, en établissant sa seigneurie sur les créatures et en insérant dans l'histoire humaine le germe de la vie divine, qui la transforme de l'intérieur. »

    Le royaume de Dieu, a-t-il ajouté, « est une réalité vivante et dynamique qui nous invite à la conversion et demande à notre foi de sortir du caractère statique d'une religiosité individuelle ou réduite au légalisme, pour être au contraire une recherche inquiète et continue du Seigneur et de sa parole, qui nous appelle chaque jour à collaborer à l'œuvre de Dieu dans les différentes situations de la vie et de la société. »

    Alors que le royaume de Dieu ne sera pleinement établi qu'à la fin des temps, Jésus a déjà commencé à le construire et il continue à le faire, demandant à chaque chrétien de participer à l'effort, a déclaré le pape. « Chacun de nous peut contribuer à réaliser l'œuvre du royaume de Dieu dans le monde, en ouvrant des espaces de salut et de libération, en semant l'espérance, en défiant la logique mortifère de l'égoïsme par la fraternité évangélique, en s'engageant dans la tendresse et la solidarité en faveur de nos voisins, surtout les plus pauvres. »

  • "La nourriture pour tous est un devoir moral"

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    De Vatican News (Isabella Piro) :

    Mgr Gallagher : la nourriture pour tous est un devoir moral

    Lors du sommet de l'ONU sur les systèmes alimentaires, Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, a lancé un appel en faveur de systèmes alimentaires durables et de modèles de production et de consommation circulaires.

    Remplacer la «culture du gaspillage» par une «culture du soin» afin de «protéger la dignité inhérente à chaque personne et de préserver notre maison commune» : telle est l’invitation faite par Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, à l'occasion du tout premier sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra le 23 septembre à New York en mode virtuel.

    L’archevêque britannique a souligné «l'urgente nécessité d'intensifier l'action internationale pour transformer les systèmes alimentaires et combattre l'insécurité alimentaire et la malnutrition». «L'accès à la nourriture est un droit de l'homme fondamental et essentiel pour une vie digne», a déclaré le Secrétaire aux relations avec les États, qui a redit que «la nourriture pour tous est un devoir moral».

    Au XXIe siècle, la faim est une véritable honte

    Faisant écho aux paroles du Pape François, Mgr Gallagher a souligné qu'au XXIe siècle, «la faim n'est pas seulement une tragédie pour l'humanité, mais aussi une véritable cause de honte». D'où l'appel à passer des paroles aux actes, c'est-à-dire «des déclarations et de la formulation de stratégies à une action efficace et urgente».

    Mgr Gallagher a donc lancé ces interrogations : Comment transformer les systèmes alimentaires mondiaux pour favoriser le développement durable, régénérer les systèmes sociaux après la pandémie de Covid-19, promouvoir le développement intégral de l'humanité et protéger l'intégrité de la planète? La réponse, explique-t-il, repose sur sept principes fondamentaux : accroître la résilience, renforcer les économies locales, améliorer la nutrition, réduire les déchets alimentaires, fournir une alimentation saine et accessible à tous, assurer un environnement durable et respecter les cultures locales.

    Promouvoir le développement humain intégral et poursuivre le bien commun

    Nourrir les affamés ne suffit pas : nous devons également «fournir aux pauvres et aux personnes en situation de vulnérabilité les ressources dont ils ont besoin pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille à long terme». Et cela signifie, en substance, «leur offrir davantage de possibilités d'utiliser et de posséder des terres, des ressources financières et des formations». Les systèmes alimentaires durables et les modèles de production et de consommation circulaires sont donc les principaux outils pour «une existence juste et équitable», a insisté Mgr Gallagher, rappelant également que la science et les technologies avancées sont essentielles dans ce domaine, à condition qu'une telle approche soit guidée par «des principes éthiques visant à promouvoir le développement humain intégral et à poursuivre le bien commun».

    Les dimensions «humaine, économique, environnementale et technologique» devront donc être intégrées dans la vision des systèmes alimentaires : une vision qui peut devenir une réalité, a conclu le Secrétaire pour les relations avec les États, grâce à l'aide du Saint-Siège, «à travers les nombreuses initiatives de l'Église catholique mises en œuvre dans le monde».

    Les objectifs du sommet

    Dirigé par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le sommet sur les systèmes alimentaires se déroule pendant la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies. «Il s'agit d'une occasion historique de donner à tous les gens les moyens d'exploiter le pouvoir des systèmes alimentaires pour mener notre rétablissement de la pandémie de Covid-19 et nous remettre sur la voie de la réalisation des 17 objectifs de développement durable d'ici 2030», explique une note de l’ONU.

    L’évènement avait été précédé d'un pré-sommet organisé par le gouvernement italien à Rome en juillet. À cette occasion, Mgr Gallagher avait transmis un message du Pape François dans lequel il avait souligné qu'il est du devoir de tous d'éradiquer l'injustice de la faim dans le monde par des politiques courageuses. Il invitait donc à concentrer les efforts sur des systèmes alimentaires durables et respectueux de l'environnement, sur la centralité du secteur agricole et rural et sur la promotion de la famille, au sein de laquelle «nous apprenons à profiter des fruits de la Terre sans en abuser».

    La faim dans le monde est un crime contre l’humanité, déclare François

    Lire aussi : Pourquoi les biens sont-ils destinés à tous ?

  • Le message du pape pour la journée mondiale du migrant et du réfugié 2021 (26 septembre)

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    De Vatican.va (3 mai 2021) :

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA 107ème JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ 2021

    [26 septembre 2021]

    « Vers un nous toujours plus grand »

    Chers frères et sœurs !

    Dans la Lettre encyclique Fratelli tutti, j’ai exprimé une préoccupation et un désir, qui occupent encore une place importante dans mon cœur : « Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas “les autres”, mais plutôt un “nous” ! » (n. 35).

    C’est pourquoi j’ai pensé consacrer le message de la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié à ce thème : « Vers un nous toujours plus grand », souhaitant ainsi indiquer un horizon clair pour notre parcours commun dans ce monde.

    L’histoire du « nous »

    Cet horizon est présent dans le projet créatif de Dieu lui-même : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous” » (Gn 1,27-28). Dieu nous a créés homme et femme, des êtres différents et complémentaires pour former ensemble un nous destiné à devenir toujours plus grand avec la multiplication des générations. Dieu nous a créés à son image, à l’image de son Être Un et Trine, communion dans la diversité.

    Et lorsque, à cause de sa désobéissance, l’être humain s’est détourné de Dieu, celui-ci, dans sa miséricorde, a voulu offrir un chemin de réconciliation non pas à des individus, mais à un peuple, à un nous destiné à inclure toute la famille humaine, tous les peuples : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu » (Ap 21,3).

    L’histoire du salut voit donc un nous au début et un nous à la fin, et au centre le mystère du Christ, mort et ressuscité « afin que tous soient un » (Jn 17,21). Le temps présent, cependant, nous montre que le nous voulu par Dieu est brisé et fragmenté, blessé et défiguré. Et cela se produit surtout dans les moments de grande crise, comme maintenant avec la pandémie. Les nationalismes fermés et agressifs (cf. Fratelli tutti, n. 11) et l’individualisme radical (cf. ibid., n. 105) émiettent ou divisent le nous, tant dans le monde qu’au sein de l’Église. Et le prix le plus élevé est payé par ceux qui peuvent le plus facilement devenir les autres : les étrangers, les migrants, les marginaux, qui vivent dans les périphéries existentielles.

    En réalité, nous sommes tous dans le même bateau, et nous sommes appelés à nous engager pour qu’il n’y ait plus de murs qui nous séparent, qu’il n’y ait plus les autres, mais un seul nous, aussi grand que toute l’humanité. C’est pourquoi je profite de cette journée pour lancer un double appel à marcher ensemble vers un nous toujours plus grand, m’adressant d’abord aux fidèles catholiques puis à tous les hommes et femmes du monde.

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  • L’engagement chrétien dans la cité et la bonne manière d’agir dans le monde

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    Du père Jean-Baptiste Bienvenu sur Padre Blog :

    DIEU OU LE MONDE : SE PRÉPARER POUR L’ANNÉE ÉLECTORALE

    21 Sep 2021r
     

    Au début d’une année dont la teneur politique va aller croissant jusqu’à l’élection présidentielle, Don Maxence Bertrand (communauté Saint-Martin) propose avec Dieu ou le monde (éditions du Cerf) une contribution sur l’engagement chrétien dans la cité. Une lecture nourrissante pour chercher la bonne manière d’agir dans le monde, une lecture exigeante pour résister à la tentation d’utiliser l’évangile de manière mondaine, c’est-à-dire avec les moyens et les objectifs du monde. Padreblog est parti à la rencontre de l’auteur.

    Padreblog : Vous pointez le fait que l’engagement des chrétiens dans les activités de l’Église peut prendre le pas sur leur engagement dans la cité qui est leur vocation première. Comment un employé chrétien peut-il changer le monde dans son travail ?

    Don Maxence : Nous avons la grâce d’avoir de très belles communautés chrétiennes en France, peu nombreuses, mais souvent accueillantes, ferventes et missionnaires. La vie familiale de nos paroisses est fondamentale pour la mission de l’Église. Beaucoup d’énergie s’y déploie et c’est une grande grâce ! Mais, en effet, à la suite du Christ et forts de ce soutien communautaire, il nous faut entrer dans le monde et garder une énergie et une audace pour traduire l’évangile en acte dans la vie du monde, dans la vie professionnelle, dans la vie publique, dans la vie sociale. Ces engagements qui, sur le plan de la mission, sont apparemment silencieux, sont en réalité éloquents et féconds : le témoignage exemplaire d’un employé peut vraiment être une semence de la grâce. La bonté, le service, l’honnêteté, la bienveillance et la paix sont autant d’attitudes chrétiennes qui témoignent d’une vraie force d’âme et évangélisent en profondeur.

    Vous déployez, à la suite de saint Paul, la figure de l’ambassadeur. Comment cette image peut-elle s’appliquer aux chrétiens dans l’année électorale qui se profile ?

    Saint Paul évoque l’image de l’ambassadeur pour parler du chrétien dans le monde. L’image est géniale, parce que l’ambassadeur est un homme épris de son pays, de sa culture et de sa langue et il veut communiquer tout cela. Mais il ne peut le faire qu’en rencontrant et en connaissant vraiment ceux auxquels il s’adresse. Dans cette année qui risque d’être tendue médiatiquement, il nous faudra demander un surcroît de paix et de profondeur. Il faudra surtout distinguer ce que veut dire « agir avec les moyens du monde » et « agir de façon mondaine ». Agir avec les moyens du monde : électoraux, intellectuels ou politiques, oui ! Agir de façon mondaine : par l’anxiété, la colère déversée sur des réseaux sociaux, la fascination pour une personnalité politique, non ! Notre espérance est une ancre dans le ciel, pas sur la terre (Hébreux 6, 19).

    La force de l’évangile, c’est d’affirmer le surcroît de vie que nous apporte le salut (en grec, zoè), au-delà de la préservation de la vie biologique (bios). Comment votre livre peut-il éclairer les lecteurs pris dans les convulsions du Covid ?

    L’expérience que nous avons de la vie divine, de ce surcroît de vie, nous la trouvons ordinairement dans l’Église et dans les sacrements. C’est une magnifique participation à la vie de Dieu, anticipée dès ici-bas. C’est aussi l’assurance que Dieu conduit notre histoire. Il est le bon berger qui nous ramène à la maison. Dans les épreuves du désert, Israël est souvent tombé dans le piège des ruminations intérieures alors que Dieu éprouvait sa confiance (Deutéronome 8, 1-5). Notre foi ne nous épargne pas les épreuves, mais nous éduque à la confiance et à la paix intérieure. Ce livre voudrait aider à discerner les racines de nos actions, de nos jugements et de nos engagements. Pour que notre vie soit imprégnée de l’évangile. 

    En écho à Blaise Pascal, vous décrivez l’attitude de « chercher en gémissant ». Y a-t-il dans le rapport des catholiques au monde une tentation idéaliste qui les empêche d’assumer cette nécessaire souffrance ? 

    Chercher en gémissant, c’est en effet consentir à l’imperfection de ce monde sans résignation, mais sans idéalisme non plus. Dans telle ou telle situation éprouvante et parfois malveillante, quel bien puis-je tout de même accomplir ? Je ne peux pas trouver des prétextes pour attendre que les conditions soient meilleures pour agir chrétiennement. Je crois profondément à l’originalité et à l’inventivité de l’Esprit-Saint. Au XIXème siècle, en pleine crise industrielle, les pères de familles disparaissent dans les usines et désertent malgré eux leur famille et leurs enfants. La crise est industrielle mais elle devient rapidement familiale et éducative. Saint Jean Bosco aurait pu s’insurger contre l’industrie et ses méfaits, il aurait pu attendre et espérer des temps meilleurs. Mais, docile à l’Esprit-Saint, il a pris la question de la pauvreté à bras le corps et il a fondé des écoles. Aujourd’hui, la crise n’est plus industrielle, elle est spirituelle, sociale, sanitaire… Quelle sera la réponse de Dieu ? Quelle sera la sainteté du XXIe siècle ?  

    [Propos recueillis par le père Jean-Baptiste Bienvenu]

  • Un "Pacte Catholique Mondial sur la Famille"

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    De Vatican News :

    Vers un "Pacte Catholique Mondial sur la Famille"

    L'Année de la Famille - Amoris Laetitia sera l'occasion d'élaborer un document mondial sur la valeur de la famille, à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

    À l'occasion de l’Année de la Famille - Amoris Laetitia voulue par le Pape François, le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie (DLFV) et l'Académie Pontificale des Sciences Sociales (PASS), avec la collaboration du CISF (Centre International d’Études sur la Famille), ont lancé ces dernières semaines une enquête pour construire un Pacte Catholique Mondial sur la Famille, c'est-à-dire un programme commun d'actions pour promouvoir la famille dans le monde à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

    Le Pacte impliquera les Centres d'études et de recherches sur la famille présents dans les Universités catholiques des cinq continents, à travers la collecte d'informations et de recherches effectuées sur l'importance culturelle et anthropologique de la famille, avec un regard particulier sur les relations familiales, la valeur sociale de la famille et les bonnes pratiques de politique familiale au niveau international. Le Pacte Catholique Mondial sur la Famille sera présenté dans le cadre d'un événement de clôture, avant la Rencontre Mondiale des Familles en juin 2022.

    (Communiqué du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie)

  • Le cardinal secrétaire d'État du Vatican a exhorté le Vieux Continent à redécouvrir ses racines chrétiennes

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    De Catholic News Agency :

    Cardinal Parolin : l'Europe a besoin de la foi en Dieu alors qu'elle lutte contre "l'hiver démographique".

    5 juil. 2021

    Le cardinal Pietro Parolin a déclaré dimanche que l'Europe a besoin de la foi en Dieu alors qu'elle est aux prises avec un "hiver démographique".

    Prêchant lors de la messe dans la cathédrale de Strasbourg en France le 4 juillet, le secrétaire d'État du Vatican a exhorté le continent à redécouvrir ses racines chrétiennes. "L'Europe a besoin d'espoir si elle veut mettre fin à l'hiver démographique, qui n'est pas d'abord le résultat d'une crise économique ou sociale, mais de l'affaiblissement de l'espérance et du sens authentique de la vie et de l'existence", a-t-il déclaré. Il a poursuivi : "L'Europe a besoin de la foi en Dieu, qui est Père ; elle a besoin de la confiance dans ses potentialités, notamment spirituelles."

    Ses commentaires font suite à un discours du pape François en mai soulignant le faible taux de natalité de nombreux pays européens. Mgr Parolin célébrait une messe marquant les 1 300 ans de la mort de sainte Odile, patronne de l'Alsace, une région du nord-est de la France bordant l'Allemagne et la Suisse.

    En plus d'être le légat du pape à la célébration de cet anniversaire, le cardinal italien a ordonné Mgr Gilles Reithinger, ancien supérieur général de la Société des Missions étrangères de Paris, comme évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Strasbourg.

    Dans son homélie, M. Parolin a souligné l'importance de la charité dans le renouvellement de l'Europe. "L'Europe a besoin de charité, pour mettre au centre de ses préoccupations ceux qui survivent en marge, dans la pauvreté ou dans l'exclusion, et pour gérer le phénomène migratoire avec sagesse et clairvoyance, afin de rendre possible une véritable intégration, qui devienne une source d'opportunités et de fraternité, et écarte le risque de séparations et de douloureux malentendus, spectres d'une culture qui nie que tous les êtres humains sont frères et sœurs, fratelli tutti", a-t-il déclaré, citant le titre de l'encyclique du pape François pour 2020.

    Le cardinal de 66 ans avait initialement prévu de se rendre à Strasbourg l'année dernière, mais il a été contraint d'annuler des voyages en juin et en novembre en raison de la pandémie de coronavirus. Il avait l'intention de visiter la ville située à la frontière franco-allemande pour marquer le 50e anniversaire de la présence du Saint-Siège en tant qu'observateur permanent au Conseil de l'Europe, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Strasbourg.

    Il a commencé sa visite de deux jours par une réunion sur le thème de l'Europe. Dans une allocution, il a déclaré que le Saint-Siège avait manifesté "un intérêt fort et vif pour les travaux des institutions européennes" depuis leur création. Il a rappelé la visite de François à Strasbourg en 2014, au cours de laquelle le pape s'était adressé à la fois au Conseil de l'Europe et au Parlement européen, qui siège également dans la ville. "L'Europe est particulièrement chère au pape François, non seulement en raison de ses origines familiales, mais aussi en raison de son rôle central dans l'histoire de l'humanité", a déclaré Mgr Parolin, faisant référence à l'ascendance italienne du pape argentin. "Il souhaite que l'Europe puisse redécouvrir ses racines chrétiennes, en partant de ce chemin de fraternité, qui a sans aucun doute inspiré et animé les Pères fondateurs de l'Europe moderne, en commençant précisément par Robert Schuman", a déclaré le cardinal, mettant en avant l'homme d'État français déclaré "vénérable" par le pape le mois dernier.

    Parolin a déclaré que dans une Europe pluraliste, la tâche de l'Église était d'"élever l'homme" non seulement dans son corps, "mais aussi dans son âme et son esprit." "Sans le respect de l'homme dans sa dignité naturelle et surnaturelle d'être à l'image et à la ressemblance de Dieu, son Seigneur et Créateur, la société ne sera jamais meilleure", a-t-il dit.

  • Le Bien commun, questions actuelles et implications politico-juridiques

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    Le nouveau département Hora Decima des éditions de l'Homme Nouveau est fier de vous présenter son premier livre : "le Bien commun, questions actuelles et implications politico-juridiques".

    Ce livre comble un manque. Il s’avère, en effet, que la conception classique du bien commun a été déformée et sa compréhension obscurcie. Sa nature est devenue extrêmement floue, le terme vidé de tout sens précis. C’est donc à l’impérieuse nécessité d’un travail de définition, d’exhumation historique et philosophique, que les textes réunis dans ce volume cherchent à répondre en s’attachant à retrouver la conception traditionnelle du bien commun, à mettre en évidence les idéologies qui l’ont dénaturée et, enfin, à expliquer les conditions de sa mise en œuvre. Avec une préface exceptionnelle de Guillaume Bernard

    Il est en précommande jusqu'au 15 août sur le site de l'Homme Nouveau. https://hommenouveau.aboshop.fr/commo...

    Les 100 premiers exemplaires seront numérotés !

    Hora Decima est un département des Editions de l'Homme Nouveau conçu pour un public exigeant, soucieux de découvrir des essais, des livres d'histoire, de théologie politique ou des productions universitaires accessibles, en écho aux problématiques d'aujourd'hui.

    ...

  • Un nouveau site consacré à la Doctrine sociale de l'Eglise : une somme incontournable libre d'accès

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    Alors que nous fêtons le 130ème anniversaire de la publication de Rerum Novarum, voilà qu'un nouveau site consacré à la Doctrine sociale de l'Eglise fait son apparition sur la toile : la consécration d'un travail magistral qui a coûté à son auteur de nombreuses années de labeur acharné. Chacun pourra consulter cette véritable somme et en télécharger les passages qui l'intéresseront. Merci à Claude Callens de mettre à notre portée l'enseignement social de l'Eglise sous une forme accessible. Saluons aussi le travail de l'informaticien expérimenté qui a converti les nombreux chapitres de cette somme en un site clair et commode d'utilisation.  
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    L'avertissement de l'auteur, Claude Callens :

    Ce travail n’est impressionnant que par son volume. En effet, pour le mener à bien il aurait fallu quelque génie ou, plus pratiquement, une équipe de spécialistes, théologiens, philosophes, moralistes, historiens, économistes, sociologues, politologues, polémologues, tous, en plus, versés en doctrine sociale chrétienne et en collaboration étroite et durable. ! Autant dire, dans ces conditions, que le projet était irréalisable.

    Je m’y suis attelé pendant vingt ans sans avoir strictement aucune des compétences requises. Tout au plus voulais-je, au départ, mettre au propre, en deux cents pages, les préparations des cours de morale sociale que j’ai donnés durant près de cinquante ans, au hasard des demandes. Tout d’abord, par exemple, à partit de 1978 dans les Centres étudiants de formation et d’action culturelle et sociale à Namur, Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Mons et Liège ; puis plus systématiquement de 1995 à 2019 aux Séminaire et Studium Notre-Dame à Namur ; de 1993 à 2005, à l’Ecole de la Foi de Namur et, de 2006 à 2019, à l’Institut supérieur de théologie du diocèse de Tournai.

    Au fil des découvertes et des interrogations, les 200 pages prévues sont devenues 2.200…​

    Il ne s’agit certes pas d’une présentation exhaustive de l’enseignement social chrétien qui prétendrait faire concurrence au Compendium de la doctrine sociale de l’Église[1] qui, depuis 2005, est « un instrument très adapté » dont le pape Francois « recommande vivement l’utilisation et l’étude »[2]. Mon travail se veut beaucoup plus simplement une défense et illustration de quelques thèmes fondamentaux de cette doctrine sociale. Défense et illustration appuyées presque exclusivement sur des lectures en langue française qui ne sont pas nécessairement empruntées aux plus grands spécialistes reconnus…​. Une défense et illustration qui fait aussi la part belle aux textes de base qu’il était bon que les étudiants découvrent.

    Non seulement, le résultat est à revoir et à corriger en raison de l’incompétence de l’auteur mais il restera toujours, par nature, incomplet. Bien d’autres thèmes pourraient être abordés mais, plus fondamentalement, comme l’écrivait un grand connaisseur de la doctrine sociale de l’Église en se référant lui-même à deux autres spécialistes, la doctrine sociale de l’Église « est beaucoup moins déterminée et figée que nous ne sommes parfois tentés de le croire […]. Elle consiste en un « projet social » dont papes et docteurs s’efforcent, pour faire face aux exigences de l’époque, de déterminer toujours plus exactement les lignes directrices, au moyen d’une « méthode d’analyse » inspirée par la foi et basée sur une anthropologie religieuse, en vue d’« éveiller les hommes à une prise de conscience personnelle et réfléchie de la signification de leur foi pour la vie économique et sociale » […]. Il ne faut point s’étonner que l’expression de cette doctrine, à une date donnée et sur un point limité, puisse présenter quelque imprécision. »[3] Il faudra donc veiller à l’actualiser sans cesse pour incarner opportunément les principes fondamentaux sur lesquels elle doit se construire.

    Il faudra aussi revoir certaines dates et fonctions de quelques auteurs car le temps a passé. De plus, le lecteur s’efforcera, je l’espère, de pardonner quelques répétitions…​ Mais elles ne choqueront peut-être que ceux qui auraient la folie de lire l’ensemble.

    Appel est donc lancé à toutes les bonnes volontés pour améliorer cet essai, ne serait-ce que pour signaler coquilles, distractions, fautes diverses. Le manuscrit, en effet, vu sa masse, n’a pas trouvé de correcteur. Le lecteur occasionnel et bienveillant est invité à « cliquer » sur la rubrique « rapporter un problème » en haut et à droite de la page et suivre les instructions. Merci à lui, d’avance !

    Nous aurons à peine accompli tout ce qui dépend de nous, que Dieu prendra ce petit travail qui n’est rien, l’unira à sa grandeur et lui donnera tant de prix qu’il en sera lui-même la récompense.
    — Sainte Thérèse d’Avila
    Le Château de l’âme ou Le livre des demeures, Seuil, 1997, p. 103.

    1. Conseil pontifical « Justice et paix », Libreria editrice vaticana.
    2EG, n°184.
    3. FESSARD G. sj, De l’actualité historique, t.2: Progressisme chrétien et apostolat ouvrier, Desclée de Brouwer, 1960, pp. 234-235. L’auteur se réfère à deux autres jésuites : les P. J.-Y.Calvez et J. Perrin.
     
  • Le Christ-Roi aujourd’hui : une doctrine en creux

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    Une réflexion de l’abbé Claude Barthe publiée dans « Res novae » :

    théorie des deux glaives images.jpg« Notre propos dans cet article n’est pas d’examiner des projets politiques qui pourraient avoir en vue, même lointainement, un idéal de chrétienté, mais seulement d’examiner comment le catholicisme d’aujourd’hui, plongé dans une situation d’ultra-laïcité, considère ou plutôt ignore la doctrine du Christ-Roi. Pour saisir le formidable hiatus historique auquel il est confronté, on peut mettre en regard le symbole exprimé dans le narthex de la basilique Saint-Pierre de Rome, par la présence, à droite et à gauche, des statues cavalières de deux « évêques de l’extérieur », Constantin et Charlemagne[1], manifestant ce que l’Église attendait des pouvoirs civils chrétiens : qu’ils soient les protecteurs de l’Église et comme des introducteurs de leurs peuples vers le royaume éternel ; et à l’inverse, le refus symbolique du Président Chirac, à Rome, le 29 octobre 2004, d’insérer dans la constitution de l’Europe la mention, pourtant presque honteuse tant elle était modeste, de ses « racines chrétiennes ».

    L’impossible laïcité

    Rémi Brague dans son ouvrage Sur la religion[2], qui certes apporte des éléments tout à fait opportuns dans le débat sur la présence envahissante de l’islam, exprime sur le fond, de manière assez radicale, la négation devenue commune de la doctrine du Christ-Roi, laquelle, pense-t-il n’a jamais eu de réalité. Selon lui, « l’Église et État n’ont jamais été séparés, parce qu’ils n’ont jamais été unis », il suppose donc que l’État serait par nature neutre. Et du coup, il prend en bonne part le terme de « séparation » de l’intitulé de la loi de 1905, qui abrogeait les dispositions du concordat de 1801[3].

    Et cependant, les pouvoirs religieux et civil sont inséparables et distincts, comme le naturel l’est du surnaturel, du fait que l’un et l’autre exercent une emprise globale sur les mêmes individus qui ne sont pas, de manière schizophrène, spirituels d’une part, et d’autre part temporels, plus précisément politiques, puisqu’ils sont des êtres politiques comme dit Aristote[4]. Pouvoirs inséparables et distincts, et jusqu’à un certain point autonomes[5] – à la différence de la fusion indistincte que prône l’islam.

    Au reste, rendant ainsi à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, l’homme, dans les deux cas obéit à un pouvoir qui vient de Dieu (Rm 13, 1), dans l’ordre naturel pour le gouvernement de la Cité, et dans l’ordre surnaturel pour le gouvernement de l’Église. Mais César (les détenteurs du pouvoir civil), à l’image du père de famille, ne saurait être neutre, et a des devoirs religieux comme père de la Cité[6] et, comme tel, il doit créer toutes les conditions favorables pour que ceux dont il est chargé s’engagent librement dans la voie du salut éternel. 
    Léon XIII, dans Immortale Dei du 1er novembre 1885,explique que l’homme, destiné par Dieu à la béatitude éternelle que l’Église lui donne les moyens d’obtenir, a également grand besoin de la Cité terrestre pour parvenir à la perfection. C’est en effet le propre de la société civile (dans la mesure où elle cherche à poursuivre son but propre, c’est-à-dire de régler les réalités humaines selon la loi de Dieu), de conduire les membres de la Cité à mener sur la terre « une vie calme et paisible » (1 Tm 2, 2) en leur procurant le bien de la paix, le respect du juste, le cadre d’une vie honnête. Lorsque, au contraire, les institutions ne se réfèrent pas à la loi du Christ, c’est le salut du grand nombre qui est en péril. Et pire encore, lorsque ces institutions se sont données une essence laïque, hostile, du moins étrangère par nature à la loi du Christ.

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  • Comment le pape interprète le "tremblement de terre" qui a frappé le monde en 2020 sous la forme d'un nouveau coronavirus

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    De Vatican News (anglais) :

    Le pape François : "Nous devons sauver des vies, pas construire des armes pour les détruire".

    Un nouveau livre intitulé "Dieu et le monde à venir" sort en librairie ce mardi, dans lequel le pape François accorde une longue interview au journaliste italien Domenico Agasso (Edizione Piemme-LEV). Nous publions ici un extrait traduit de l'italien original.

    DOMENICO AGASSO

    Q : Votre Sainteté, comment interprétez-vous le "tremblement de terre" qui a frappé le monde en 2020 sous la forme d'un nouveau coronavirus ?

    "Dans la vie, il y a des moments d'obscurité. Trop souvent, nous pensons qu'ils n'arrivent qu'aux autres et pas à nous, à quelqu'un d'autre, dans un autre pays, peut-être sur un continent lointain. Au lieu de cela, nous nous sommes tous retrouvés dans le tunnel de la pandémie. La douleur et le chagrin ont franchi les portes de nos maisons, envahi nos pensées, attaqué nos rêves et nos projets. Et donc, aujourd'hui, personne ne peut se permettre de dormir tranquille. Le monde ne sera plus jamais le même. Mais c'est précisément dans cette calamité que nous devons saisir les signes qui peuvent s'avérer être les pierres angulaires de la reconstruction. Les discours ne suffisent pas à résoudre les urgences. La pandémie est un signal d'alarme sur lequel l'humanité est obligée de réfléchir. Ce temps d'épreuve peut ainsi devenir un temps de choix sages et clairvoyants pour le bien de l'humanité, de toute l'humanité."

    Q : Quelles sont les urgences que vous percevez ?

    "Nous ne pouvons plus accepter allègrement les inégalités et les perturbations de l'environnement. La voie du salut de l'humanité passe par la création d'un nouveau modèle de développement, qui se concentre incontestablement sur la coexistence entre les peuples en harmonie avec la Création. Nous devons être conscients que chaque action individuelle ne reste pas isolée, en bien ou en mal, mais a des conséquences sur les autres, car tout est lié : Tout ! En changeant les modes de vie qui poussent des millions de personnes, surtout des enfants, à la famine, nous pourrons mener une existence plus austère qui rendra possible une répartition équitable des ressources. Cela ne signifie pas qu'il faille diminuer les droits de certaines personnes pour favoriser un nivellement par le bas, mais plutôt qu'il faut garantir des droits plus nombreux et plus larges à ceux qui n'en ont actuellement aucun."

    Q : Voyez-vous des signes encourageants ?

    "Il existe déjà aujourd'hui des mouvements populaires qui tentent de promouvoir ces notions et opérations "par le bas", ainsi que certaines institutions et associations. Ils tentent de concrétiser une nouvelle façon de voir notre maison commune : non plus comme un entrepôt de ressources à exploiter, mais comme un jardin sacré à aimer et à respecter, à travers des comportements durables. Il y a aussi une prise de conscience chez les jeunes, notamment au sein des mouvements écologiques. Si nous ne retroussons pas nos manches et ne prenons pas immédiatement soin de la Terre, avec des choix personnels et politiques radicaux, avec un tournant économique "vert" en orientant les développements technologiques dans cette direction, tôt ou tard, notre maison commune nous jettera par la fenêtre. Nous ne pouvons plus perdre de temps."

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  • Dix ans déjà !

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    Cela fait dix ans que belgicatho prend journellement son tour de veille. C'est en janvier 2011 que tout a commencé. Il s'agissait alors de monter au créneau pour rétablir la vérité et apporter notre soutien quand Benoît XVI était sous le feu incessant des attaques médiatiques et quand Mgr Léonard devenu archevêque de Malines-Bruxelles pourfendait bravement le politiquement et culturellement correct. Depuis lors, la situation a évolué mais l'orientation du blog est restée la même, vigilante et critique à l'égard d'un monde et d'une Eglise malheureusement à la dérive. Depuis 2011, quotidiennement, nous rassemblons les informations publiées çà et là qui nous paraissent aptes à éclairer le jugement et nourrir la réflexion pour les livrer à nos lecteurs. Cette publication est ainsi la 21.896ème que nous leur fournissons. Plus de 800 personnes sont abonnées à la newslletter qui est livrée chaque jour dans leur boîte électronique. La moyenne des visites quotidiennes effectuées sur belgicatho est de 500 environ. C'est probablement dérisoire mais dans le contexte belge actuel ce n'est sans doute pas tout à fait insignifiant. C'est aussi gratuit : jamais un appel de fonds n'a été lancé pour soutenir une activité qui est totalement désintéressée. Nous continuerons, bien sûr, tant qu'il nous sera donné de pouvoir le faire, avec le soutien moral et spirituel de tous nos amis. 

  • La doctrine sociale de l'Église : un rempart contre les petits groupes qui tyrannisent

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    Tribune de Robert Barron sur Aleteia.org :

    La doctrine sociale de l'Église, rempart contre les petits groupes qui tyrannisent

    14/01/21

    Économie, politique, culture... La doctrine sociale de l’Église préconise que ni le contrôle de l’État ni les libertés individuelles n’outrepassent un certain cadre. Elle promeut une redistribution large et juste du pouvoir économique et politique comme un idéal vers lequel tendre au maximum.

    Un élément crucial de la doctrine sociale catholique, qui est souvent mis de côté ou mal compris, est l’hostilité à toute forme de concentration du pouvoir dans une société, que ce soit dans le domaine économique, politique ou culturel. Guidée par un sage instinct, la doctrine sociale de l’Église prône, autant que faire se peut, une répartition équilibrée du pouvoir au sein de la communauté, afin d’éviter qu’un petit groupe tyrannise la majorité ou empêche des pans entiers de la population de bénéficier des avantages qui leur sont acquis de droit.

    Ce phénomène est particulièrement observable dans la sphère économique. Si une organisation parvient à obtenir le monopole dans son secteur économique, elle peut établir ses prix de manière arbitraire, embaucher et licencier selon son bon vouloir, éliminer toute concurrence qui proposerait de meilleurs produits et/ou de plus hauts salaires pour les employés… On peut penser ici à la politique de « trust-busting » (démantèlement des monopoles) menée par Theodore Roosevelt au début du XXe siècle, et aux problématiques similaires soulevées par Google, Facebook, Amazon ainsi que d’autres géants de la tech qui exercent une domination quasi absolue dans leur domaine.

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