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BELGICATHO - Page 301

  • Le dogme de l'Assomption (KTO)

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    De KTO Télévision :

    Le dogme lui-même tient en quelques mots : « Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste ». C’est pour La Foi prise au mot l’occasion d’une émission à la fois théologique et historique. Théologique, puisque cela nous permet de revenir sur ce qu’est l’Assomption. Mais aussi historique puisque nous allons découvrir dans cette émission pourquoi et comment Pie XII est arrivé à la conclusion qu’il était nécessaire de proclamer ce dogme et pourquoi il le fit en engageant sa fameuse infaillibilité pontificale, sur laquelle il sera bon de revenir. Nous partons donc à la découverte du dogme de l’Assomption en compagnie des deux invités de Régis Burnet : Martin Dumont, secrétaire général de l’Institut de recherche pour l’étude des religions à la faculté des lettres de Sorbonne-Université, et Sophie Binggeli, enseignante en théologie à la Faculté Notre-Dame et responsable du cours de théologie mariale aux Bernardins.

  • Petit abécédaire de l'Eglise synodale

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    De l'abbé Benoît Espinasse sur La Porte Latine :

    Abécédaire de l’Église synodale

    1er août 2023

    Jargon | Confusion | Révolution

    Le pape François a convoqué un synode sur la synodalité dont la première session se tiendra à Rome au mois d’octobre prochain. Pour le préparer, le Vatican a publié très officiellement un Instrumentum Laboris[1] qui regroupe les questions sur lesquelles les évêques devront s’interroger. Le « cauchemar malsain »[2] continue.

    Ce petit abécédaire ne fait que citer le document officiel du Vatican auquel les indications de pages renvoient, sans aucune prétention d’exhaustivité. Sans doute des lecteurs soucieux d’un écrire ensemble dans un style synodal sauront-ils proposer des entrées supplémentaires en esprit de coresponsabilité …

    Charabia

    Ouvrir l’IL à n’importe quelle page. Pour exemple :

    « La communion à laquelle l’Église est appelée est une relation dynamique d’échange de dons, témoignant d’une unité transcendante dans la diversité » (p. 35).

    Colonialisme et Néocolonialisme

    « Comment aborder de manière franche, prophétique et constructive les relations entre la culture occidentale et les autres cultures, y compris au sein de l’Église, en évitant les formes de néocolonialisme ? » (p. 40).

    « Une clé de l’opposition prophétique aux colonialismes nouveaux et destructeurs est l’ouverture de lieux de service gratuit, inspirés par l’imitation du Christ, qui est venu non pas pour être servi mais pour servir (cf. Mc 10,45) » (p. 41).

    Constitution de l’Église

    « La synodalité se révèle être une dimension constitutive de l’Église depuis ses origines, même si elle est encore en voie de concrétisation » (p. 14).

    « Les dimensions synodales et hiérarchiques, toutes deux constitutives de l’Église » (p. 53).

    « Comment l’instance continentale peut-elle être intégrée au droit canonique ? » (p. 58).

    Décision

    Voir Processus décisionnel partagé

    Déficience mentale, premier obstacle à la synodalité

    « Quels sont les obstacles (mentaux, théologiques, pratiques, organisationnels, financiers, culturels) qui s’opposent à la transformation des organes participatifs actuellement prévus par le droit canonique en organes de discernement en commun effectifs ? » (p. 56).

    Divorcés-remariés

    Voir LGBTQ+, Polygamie

    Évêques (l’exercice de leur ministère)

    « Les évêques devraient-ils discerner ensemble ou séparément des autres membres du peuple de Dieu ? Les deux options (ensemble et séparément) ont-elles leur place dans une Église synodale ? » (p. 50).

    Évêques (leur nomination)

    « C’est pourquoi une formation spécifique à ces compétences[3] est nécessaire pour celles et ceux qui occupent des postes de responsabilité et d’autorité est soulignée[4], ainsi que la mise en œuvre de procédures de sélection plus participatives, en particulier en ce qui concerne les nominations d’évêques » (p. 51).

    « Comment réviser le profil de l’évêque et le processus de discernement pour identifier les candidats à l’épiscopat dans une perspective synodale ? » (p. 50).

    Femmes

    « Des réponses concrètes doivent être élaborées ensemble pour une plus grande reconnaissance de la dignité baptismale des femmes et pour la lutte contre toutes les formes de discrimination et d’exclusion dont elles sont victimes dans la communauté ecclésiale et dans la société » (p. 45).

    « Toutes les assemblées continentales appellent à aborder la question de la participation des femmes à la gouvernance, à la prise de décision, à la mission et aux ministères à tous les niveaux de l’Église, avec le soutien de structures appropriées afin que cela ne reste pas une simple aspiration générale » (p. 46).

    « La plupart des Assemblées continentales ainsi que les synthèses de nombreuses Conférences épiscopales demandent que la question de l’accès des femmes au diaconat soit réexaminée. Peut-on l’envisager et comment ? » (p. 46).

    Inclusion

    « Que devons-nous faire pour impliquer [les pauvres] de plus en plus dans notre cheminement ensemble, en laissant leur voix remettre en question notre façon de faire lorsqu’elle n’est pas assez inclusive ? » (p. 32).

    « Il s’agit d’un besoin profond d’imiter le Maître et le Seigneur également dans la capacité de vivre un paradoxe apparent : ‘proclamer avec audace son enseignement authentique tout en offrant un témoignage d’inclusion et d’acceptation radicales’ » (p. 33).

    LGBTQ+

    « Quelles mesures concrètes sont nécessaires pour atteindre les personnes qui se sentent exclues de l’Église en raison de leur affectivité et de leur sexualité (par exemple, les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames, les personnes LGBTQ+, etc) » (p. 33). Voir Divorcés-remariés, Polygamie

    Lieux théologiques

    « Les questions posées par l’IL expriment la richesse du processus dont elles sont issues : elles sont chargées des noms et des visages des participants et participantes, elles témoignent de l’expérience de foi du Peuple de Dieu et portent ainsi l’empreinte d’une signification transcendante » (p. 8).

    « De la première phase émerge la conscience de la nécessité de prendre l’Église locale comme point de référence privilégié, comme lieu théologique où les baptisés font concrètement l’expérience de marcher ensemble » (p. 8).

    Migrants

    « Les mouvements migratoires sont un signe de notre temps et les « migrants sont un ‘paradigme’ capable d’illuminer notre temps » » (p. 31).

    « L’accueil des migrants devient-il une occasion de cheminer avec des personnes d’une autre culture, surtout lorsque nous partageons la même foi ? » (p. 32).

    Ministères (nouveaux)

    « L’expérience de cheminer ensemble dans l’Église locale permet d’imaginer de nouveaux ministères au service d’une Église synodale ».

    « Grandir en tant qu’Église synodale implique un engagement à discerner ensemble quels ministères doivent être créés ou promus à la lumière des signes des temps, comme une réponse au service du monde » (p. 44).

    « Comment promouvoir le ministère d’animateur des processus de discernement en commun, en veillant à ce que ceux qui l’exercent reçoivent une formation et un accompagnement adéquats ? » (p. 54).

    Ministère ordonné

    « Il y a un appel clair à dépasser une vision qui réserve aux seuls ministres ordonnés (évêques, presbytres, diacres) toute fonction active dans l’Église, réduisant la participation des baptisés à une collaboration subordonnée » (p. 43).

    « Quels sont les chemins de formation à mettre en œuvre pour favoriser dans l’Église une compréhension de la ministérialité qui ne se réduise pas au ministère ordonné ? » (p. 44).

    « [Les Assemblées continentales] notent l’inquiétude généralisée face à un exercice du ministère ordonné qui n’est pas adapté aux défis de notre temps, loin de la vie et des besoins du peuple, souvent confiné à la seule sphère liturgico-sacramentelle » (p. 47). Voir séminaire, Ordination des hommes mariés.

    Œcuménisme

    « La synodalité et l’œcuménisme sont deux chemins à parcourir ensemble, avec un objectif commun : un meilleur témoignage chrétien. Celui-ci peut prendre la forme d’une vie commune dans un « œcuménisme de la vie » à différents niveaux, y compris les mariages interconfessionnels, mais aussi de l’acte suprême de donner sa vie en témoignage de la foi au Christ dans l’œcuménisme du martyre » (p. 37).

    « Comment la devise œcuménique du pape François « Marcher ensemble, travailler ensemble, prier ensemble[5] » peut-elle inspirer un engagement renouvelé en faveur de l’unité des chrétiens de manière synodale ? » (p. 38).

    Ordination des hommes mariés

    « Est-il possible, comme le proposent certains continents, d’ouvrir une réflexion sur la possibilité de revoir, au moins dans certains domaines, la discipline sur l’accès au presbytérat d’hommes mariés ? » (p. 48).

    Peuple de Dieu, premier sujet du gouvernement de l’Église synodale

    « Le processus synodal peut devenir « un dynamisme de communion qui inspire toutes les décisions ecclésiales », parce qu’il implique réellement tous les sujets – le Peuple de Dieu, le Collège des évêques, l’évêque de Rome – chacun selon sa fonction » (p. 57).

    Polygamie

    Voir LGBTQ+, Divorcés-remariés

    Primauté pontificale

    « Comment le processus synodal en cours peut-il contribuer à « trouver une forme d’exercice de la primauté qui, sans renoncer à l’essentiel de sa mission, soit ouverte à une situation nouvelle ? » (p. 38).

    « Le synode 2021–2024 démontre clairement que le processus synodal est le contexte le plus approprié pour l’exercice intégré de la primauté, de la collégialité et de la synodalité » (p. 59).

    Processus décisionnel partagé

    « Les Assemblées continentales ont exprimé un désir de processus décisionnels plus partagés, capables d’intégrer la contribution de l’ensemble du Peuple de Dieu (…). L’expression de ce désir accompagne celle d’une insatisfaction à l’égard des formes d’exercice de l’autorité dans lesquelles les décisions sont prises sans consultation » (p. 53).

    « Comment un acte non collégial pourrait-il discerner ce que l’Esprit dit à l’Église à travers la consultation du Peuple de Dieu qui « ne peut se tromper dans la foi » » (p. 59).

    Séminaires

    « Les candidats au ministère ordonné doivent être formés à un style synodal et à une mentalité synodale. La promotion d’une culture de la synodalité implique le renouvellement du cursus actuel des séminaires et de la formation des formateurs et des professeurs de théologie, afin d’orienter de façon plus claire et plus décisive la formation vers une vie de communion, de mission et de participation. La formation à une spiritualité synodale est au cœur du renouveau de l’Église » (p. 24).

    « Un renouvellement des programmes des séminaires est également nécessaire, afin qu’ils soient plus orientés vers la synodalité et plus en contact avec l’ensemble du Peuple de Dieu » (p. 47).

    « Quelles peuvent être les propositions de réforme des séminaires et des maisons de formation, afin qu’ils puissent être des lieux préparant les candidats au ministère ordonné à grandir dans un style d’exercice de l’autorité propre à une Église synodale ? Comment repenser la Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis et ses documents d’application au niveau national ? Comment repenser en ce sens les cursus des facultés de théologie ? » (p. 52).

    Synode

    « Marcher ensemble, c’est-à-dire faire synode » (p. 7).

    Vatican II

    « La référence commune ne peut être que la vision de Vatican II » (p. 9).

    « Une réception sereine du Concile Vatican II émerge, avec la reconnaissance de la dignité baptismale comme fondement de la participation de chacun à la vie de l’Église. La dignité baptismale est aisément reliée au sacerdoce commun comme fondement des ministères baptismaux » (p. 43).

    Notes de bas de page

    1. Instrument de travail[]
    2. Le cardinal Pell, peu avant sa mort, avait qualifié le premier document de travail pour le synode publié par le Vatican, intitulé Élargis l’espace de ta tente, de « cauchemar malsain ».[]
    3. « une attitude de service et non de pouvoir ou de contrôle, la transparence, l’encouragement et le développement des personnes, la compétence et la capacité de vision, le discernement, l’inclusion, la collaboration et la délégation », p.51[]
    4. Note de La Porte Latine : la faute de syntaxe est dans le document original.[]
    5. On remarquera qu’il est désormais difficile de se voiler la face en distinguant entre prier ensemble d’une part et être ensemble pour prier d’autre part. Le masque est levé.[]
  • Qui sont les deux cardinaux chargés par le pape de piloter le prochain synode mondial sur la réforme de l'Eglise ?

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Ces deux cardinaux choisis par le pape pour piloter un synode décisif

    Pour Mario Grech et Jean-Claude Hollerich, si l’Église veut attirer les gens vers le Christ, elle n’a qu’un seul avenir, celui de «s’adapter» à tout prix. 

    Deux cardinaux guident la diligence du prochain synode mondial sur la réforme de l’Église. L’un est un homme d’action, l’autre est plutôt en retenue. Les deux ont été choisis par le pape François. L’actif, c’est le Maltais Mario Grech. Né il y a soixante-six ans sur l’île de Gozo, où Saint Paul aurait fait naufrage, ce diplômé d’un doctorat de droit canonique à Rome est devenu prêtre puis évêque de ce petit diocèse de 67 km2 et de 30.000 fidèles.

    En 2015, le poste de l’archevêché de Malte échappe de justesse à cet «intrigant ambitieux», selon ses adversaires, parce que des prêtres de son diocèse ont dénoncé à Rome et publiquement ses manières «brutales», son goût pour les «biens matériels» et la mauvaise gestion de cas de prêtres pédophiles. Cela n’empêchera pas François de le nommer secrétaire général du synode des évêques en 2019, puis cardinal en 2020. Ses interventions en conférence de presse, où il répète des slogans aussi ronflants que vides, sont confondantes à ce niveau de responsabilité mondiale. Mais cet organisateur est là pour faire fonctionner la machine synodale.

    Siège à ses côtés un redoutable jésuite d’une toute autre envergure. Jean-Claude Hollerich a 64 ans. Il est archevêque du Luxembourg. François ne lui a pas confié les rênes, le fouet et le frein de la diligence mais la carte et la route à suivre. Et surtout, les obstacles et impasses à éviter. C’est lui la tête pensante. Son tact de missionnaire - il a passé une partie de sa vie au Japon comme professeur d’université après avoir étudié en Allemagne - et sa détermination tranquille de religieux de la Compagnie de Jésus seront ses atouts maîtres.

    S’il ose dire - pour rassurer le bon peuple - comme il l’a fait publiquement en conférence de presse de présentation de l’instrument de travail du Synode le 20 juin, qu’il n’a pas «d’agenda», donc pas de programme précis pour ce synode à venir, il faut l’entendre à la manière jésuite, dans un sens ambigu. Car il détaille par ailleurs son agenda à longueur d’interviews comme dans La Croix L’Hebdo, en janvier dernier.

    Une «révolution anthropologique»

    Quelle est la vision de l’Église de celui qui a la charge décisive de «rapporteur» du prochain synode, autant dire de président? Il considère que le monde vit une «révolution anthropologique» qui apporte un «changement de civilisation». Selon lui, l’expression du message de l’Église est devenue archaïque et «incompréhensible» pour le plus grand nombre. Si l’Église veut attirer les gens vers le Christ, elle n’a qu’un seul avenir, celui de «s’adapter» à tout prix. Mais elle doit commencer par «écouter» en dialoguant «humblement» avec ceux qui ne fréquentent pas les assemblées et qui sont «aux marges», «sans exclusion» aucune, afin de créer un nouveau «langage».

    L’Église, dans le même temps, doit se réformer à l’intérieur en donnant toute sa place au «sacerdoce de chaque baptisé» avant celui du «sacerdoce ministériel», celui des prêtres, qui a été survalorisé de son point de vue. Elle doit accorder aux femmes des responsabilités et un statut de «diacre». Elle doit aussi revisiter ouvertement la question de la «sexualité des prêtres» qui ne devraient pas nécessairement être assignés au «célibat».

    Pour Jean-Claude Hollerich, l’Église doit récuser toute «exclusion» des «couples homosexuels» qu’elle ne peut toutefois «pas marier» mais «bénir». Il aime à dire qu’il faut inventer une pastorale qui parle «à l’homme actuel» et non à celui qui n’existe plus, en abandonnant des méthodes d’une époque définitivement «dépassée». Ce qui ne serait pas une évolution «libérale» de l’Église mais «radicale», à l’image du pape François, assure-t-il.

  • L'Église espagnole perd une célébration liturgique sur trois en moins d'une décennie

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    De Dani Domínguez sur lamarea.com :

    L'Église espagnole perd une célébration liturgique sur trois en moins d'une décennie.

    Le mariage est le rite qui subit la plus forte baisse : entre 2013 et 2021, 53,5 % de mariages en moins seront célébrés à l'église.

    14 août 2023

    En 2013, 254 222 baptêmes catholiques ont eu lieu en Espagne, la principale célébration liturgique de l'Église, suivie des premières communions, des confirmations et des mariages. Huit ans plus tard, les baptêmes n'ont pas atteint les 150 000 pour l'ensemble de l'année 2021, dernière année pour laquelle la Conférence épiscopale fournit des données. Une baisse de 41 % pour ce type de célébration d'initiation au christianisme, qui n'est cependant pas celle qui a subi la plus forte chute.

    La sécularisation de la société espagnole est également visible dans la baisse du nombre de communions, le deuxième rite catholique : alors qu'en 2013 on en comptait près de 250 000, en 2021 on en comptera à peine plus de 180 000, soit 26,75 % de moins. Les confirmations subissent une baisse moins importante : de 118 000 à 103 500, soit une perte de 12,2 %. À l'autre extrême, les mariages, qui en huit ans sont passés de 54 000 à un peu plus de 25 000, soit une baisse de 53,55 %.

    En moins d'une décennie, l'Église espagnole a perdu une célébration liturgique annuelle sur trois. La pandémie de COVID-19 a clairement influencé le déclin de ces rites, principalement en 2020, où les baptêmes, les communions, les confirmations et les mariages ont atteint un niveau historiquement bas en Espagne. En 2021, même si la différence est moindre, le dernier adieu a de nouveau dépassé le nombre de mariages : 27 045 onctions et 25 762 mariages.

    Cependant, le processus de sécularisation s'est poursuivi au fil du temps et, depuis 2013, les baptêmes, les premières communions et les mariages ont subi un déclin progressif année après année. Seules les confirmations ont connu une petite embellie en 2016 et 2017, mais à partir de là, elles ont également commencé à diminuer progressivement.

    La perte de foi se reflète également dans les ressources humaines de la Conférence épiscopale elle-même. En dix ans (2012-2021), le nombre de prêtres est passé de 19 347 à 16 126, soit une baisse de 16,6 %. Le nombre de moniales et de moines cloîtrés a également diminué (de 10 899 à 8 326), ainsi que celui des catéchistes (de 109 334 à 87 923).

    L'argent public augmente

    La sécularisation ne se traduit toutefois pas par une diminution du montant des fonds publics perçus par la religion catholique en Espagne. Par le biais de leur déclaration de revenus, les contribuables peuvent donner 0,7 % de leurs impôts à l'Église, la seule organisation disposant d'une case séparée. Depuis 2010, le nombre de déclarations de revenus est resté pratiquement inchangé : quelque 7,4 millions de personnes ont coché la case en faveur de l'Église. Malgré cela, le montant total de l'argent injecté dans ses caisses a augmenté de manière significative : de 250 millions d'euros en 2010 à 321 millions d'euros en 2021, soit environ 70 millions d'euros de plus.

    L'allocation fiscale n'est cependant pas le seul transfert d'argent public vers les comptes de l'Église. Au cours de la dernière décennie, le ministère de la Défense a dépensé près de 40 millions d'euros pour payer les salaires des prêtres militaires servant dans les forces armées. Actuellement, ce service d'assistance religieuse compte 84 membres dont les salaires ont augmenté ces dernières années. Ainsi, les dépenses pour leurs salaires s'élevaient à 2,7 millions d'euros en 2012 ; dix ans plus tard, en 2021, elles atteignent 3,3 millions d'euros, auxquels il faut ajouter les "frais de société".

    Une enquête de lamarea.com a montré en avril dernier que les communautés autonomes dépensent plus de 7,2 millions d'euros pour payer l'assistance religieuse dans les hôpitaux. Ce chiffre ne reflète toutefois pas la réalité, car ni la Catalogne, ni la Galice, ni les îles Canaries n'ont fourni leurs données.

  • Qui était le mentor du nouvel archevêque ?

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    D'Erik De Smet sur KerkNet :

    Le Père Emile, le mentor du nouvel archevêque [portrait]

    14 août 2023

    Lors de sa présentation en tant que nouvel archevêque, Luc Terlinden a explicitement désigné le curé Émile Vandenbussche (1930-2014) comme son mentor. Un portrait.

    Luc Terlinden (links) in 2010 in Lourdes met de toen zorgbehoevende Émile Vandenbussche. Op latere leeftijd was hij blind.  © Aartsbisdom Mechelen-BrusselLuc Terlinden (à gauche) à Lourdes en 2010 avec Émile Vandenbussche, alors en soins. Plus tard, il est devenu aveugle. Archidiocèse de Malines-Bruxelles

    Né le 27 juin 1930 à Anderlecht, Émile Vandenbussche fait partie des dernières grandes " années d'ordination " du séminaire archidiocésain, alors unitaire. La tradition voulait que les premiers du collège choisissent la prêtrise diocésaine. Le cardinal Van Roey l'a ordonné prêtre le 26 décembre 1955.

    Bruxellois typique, avec une double identité, il a travaillé dans l'aumônerie paroissiale bruxelloise tout au long de sa carrière sacerdotale.

    D'abord comme vicaire paroissial au Sacré-Cœur à Anderlecht (1955-1959), puis à Sainte-Alène à Saint-Gilles (1959-1964). En 1963, il est chargé de fonder une nouvelle paroisse dans les quartiers populaires de Saint-Gilles. À l'époque, il y avait beaucoup de pauvreté et le quartier était caractérisé par l'arrivée d'étrangers, un phénomène nouveau à l'époque", raconte Mgr Herman Cosijns, qui l'a bien connu.

    Il y a construit une église moderne en solidarité avec les travailleurs espagnols et portugais. Il était important pour lui de valoriser les personnes vivant dans ces conditions. La paroisse a été baptisée Jésus-Travaileur/Jesus Worker, un nom spécial.

    Prière et foi vécue

    Émile Vandenbussche était postconciliaire, mais ne pouvait être qualifié de progressiste. (...) C'était un homme de prière et de foi vécue, un véritable homme intérieur qui vivait de sa vie de prière.

    En 1981, Vandenbussche est nommé doyen de Schaerbeek-Nord et curé de Saint-Servais ; non pas le Schaerbeek bourgeois, mais les quartiers ouvriers multicolores, bientôt connus et reconnus pour les problèmes causés par la concentration de nouveaux arrivants. De 1976 à 1983, il est en même temps responsable de la formation pastorale au séminaire diocésain.

    "C'était vraiment Charles de Foucauld à lui tout seul", dit Cosijns, "à travers le parcours des fraternités sacerdotales de Charles de Foucauld, je vois le lien avec Luc Terlinden." Il existe un autre lien : le prédécesseur de Terlinden en tant que vicaire général de l'archevêché, Etienne Van Billoen, était un très bon ami de Vandenbussche.

    Après 2000, Vandenbussche est devenu aveugle et a séjourné dans une maison de repos à Laeken.
    Le fait de ne plus pouvoir lire, et plus tard de ne plus pouvoir présider l'eucharistie, a été une lourde épreuve pour le prêtre bruxellois. Dans ses prières quotidiennes, il demandait à Dieu de lui montrer les signes du Royaume à venir et savait regarder le monde avec foi et espérance. Émile Vandenbussche est décédé en 2014. L'évêque auxiliaire Jean Kockerols l'avait alors décrit comme "un prêtre au parcours et à l'engagement uniques".

    Mystère pascal et eucharistie

    Dans l'homélie qu'il a prononcée lors des funérailles de Vandenbussche, le Père Etienne Van Billoen a déclaré que "la vie intérieure de Miels était caractérisée par deux aspects : le mystère pascal et l'eucharistie".

    Sa foi dans le Seigneur mort et ressuscité était inébranlable. Il en a fait l'expérience dans sa chair. Lui qui aimait rappeler qu'il n'y a pas de Pâques sans Vendredi saint, a connu beaucoup de Vendredis saints.

    Emile était depuis longtemps imprégné intérieurement du vrai sens de la participation à l'Eucharistie. Il ne s'agissait pas d'accomplir un rituel ou de se soumettre à une tradition. Pour lui, l'Eucharistie était le lieu pour se donner entièrement à Dieu, pour se sacrifier à l'imitation du Christ, afin de pouvoir ensuite se donner entièrement aux autres. Si la foi d'Emile dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ était si forte, c'est parce que pendant près de 59 ans, il s'est donné dans la célébration de l'Eucharistie".

    Une clé pour comprendre aussi la spiritualité de Luc Terlinden ?

  • Maredsous, 16 septembre 2023 : messe pontificale à l’occasion de l’Installation du 51ème Grand Maître de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem

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    Messe pontificale

    Le samedi 16 septembre 2023 à 11h dans l’église abbatiale, une messe pontificale sera célébrée à l’occasion de l’Installation du 51ème Grand Maître de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem, Son Altesse Royale le Prince François d’Orléans, Comte de Dreux.

    Le messe sera Présidée par Son Eminence le Cardinal Antoine Kambanda, Archevêque de Kigali, et en Présence de Monseigneur Noël Treanor, Nonce Apostolique pour l’Europe. Et concélébrée par le Père Abbé, Dom Bernard Lorent.

    Plusieurs personnalités royales seront également présentes.

    La chorale des Petits Chanteurs de Belgique animera la  célébration.

    La messe est accessible à tous.

    Seul impératif, il faudra être installé dans l’église au plus tard pour 10h30, la messe commençant à 11h précise.

  • La révolution du pape François "jette le trouble dans l'Eglise"

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Ordination d’hommes mariés, diaconat féminin... La révolution voulue par le pape François jette le trouble dans l’Église

    13 août 2023

    Le pape entend modifier en profondeur la gouvernance de l’institution catholique. Une voie contestée par de nombreux laïcs et prêtres.-- En cette fête de l’Assomption de Marie, le 15 août, le monde catholique célèbre l’un de ses plus grands rendez-vous de l’année. Encore bercé par le succès rassurant des JMJ au Portugal, l’Église vit toutefois dans la confusion face aux orientations que le pape entend imposer dès la rentrée à l’institution. La douce consolation estivale de Lisbonne pourrait se transformer en un véritable choc automnal.

    Juste avant les Journées mondiales de la jeunesse, le pape a en effet confirmé, par des actes forts, sa volonté de réformer l’Église, à tout prix et en trois directions. En premier lieu sa gouvernance, que François veut plus démocratique et décentralisée. La vision théologique catholique ensuite qui ne doit plus être conservatrice mais progressiste, au diapason des évolutions de la société moderne. Et enfin sa succession, qu’il prépare en réduisant à une minorité congrue les cardinaux opposés à sa vision de l’Église parmi ceux qui éliront son successeur.

    Ainsi, le 20 juin, faisait-il publier un audacieux «document de travail» (instrumentum laboris), qui guidera le prochain synode réformateur sur la gouvernance de l’Église. Cette assemblée réunira au Vatican trois cents évêques et expert laïcs en deux sessions, programmées en octobre prochain et un an plus tard. Le 7 juillet, le Vatican dévoilait la liste décisive des participants à ce synode, choisis, en majorité, pour leur opinion en faveur de la réforme.

    Parmi eux, François a voulu par exemple nommer James Martin, un jésuite américain, leader de la défense de la cause LGBTQ+. Ce religieux est un symbole. Il est aussi extrêmement efficace et ne sera pas inerte lors de l’assemblée pour faire avancer le dossier de la bénédiction des couples homosexuels, l’une des réformes publiquement demandées par ce synode.

    Les décisions «irréversibles» du pape

    Parmi les autres réformes débattues, la gouvernance de l’Église, elle, ne serait plus aux seules mains des prêtres et évêques. Des laïcs de base seraient impliqués selon une méthode plus démocratique, moins hiérarchique. Rome ne serait plus d’ailleurs la centrale de pouvoir, lequel devrait se décliner au niveau local ou continental, selon les dossiers. Quant aux femmes, elles pourraient bénéficier de nouvelles responsabilités et, un jour, d’un statut diaconal, la requête est déposée. Le célibat sacerdotal, enfin, sera lui aussi discuté pour ouvrir, pourquoi pas, la prêtrise à des hommes mariés.

    Le 1er juillet, François a pris une autre décision capitale. Il a nommé son ami et fils spirituel, Mgr Victor Manuel Fernandez, 61 ans, au poste clé de préfet du dicastère de la Doctrine de la foi. À partir de la mi-septembre, cet Argentin, mentor théologique du pontificat de François, va donner le ton à l’échelle mondiale de l’Église catholique. Comme le fit, au même poste, un certain cardinal Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II. Sauf que Fernandez apparaît comme l’anti-Ratzinger sur le plan théologique.

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  • La fermeture du corridor de Latchin est un crime contre humanité

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    De Vatican News :

    Mgr Minassian: la fermeture du corridor Latchin est un crime contre humanité

    Le patriarche de l'Église catholique arménienne appelle à l’action face à la tragédie en cours dans le territoire contrôlé par l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, où 120 000 personnes vivent dans des conditions inhumaines. L'Arménie demande une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU.

    Des mesures concrètes sont nécessaires, plus que des démonstrations de solidarité. Le patriarche de l'Église catholique arménienne, Raphaël Bedros XXI Minassian, s'adresse avec découragement à l'agence de presse de la Conférence épiscopale italienne, et lance un énième cri d'alarme sur ce qui se passe depuis plusieurs mois autour du corridor de Latchin, dans le Haut-Karabakh. Le corridor, seule liaison terrestre entre l’enclave, peuplée majoritairement d’arméniens et la République d'Arménie, est bloqué par les Azéris depuis décembre 2022. 120 000 Arméniens, dont 30 000 enfants, sont de plus en plus isolés, sans approvisionnement en nourriture, médicaments, ou carburant. Personne n'entre ni ne sort de l’enclave et la situation humanitaire est au plus bas. Une tragédie qui a vu à plusieurs reprises le Pape manifester sa préoccupation et appeler à des solutions pacifiques pour le bien de la population. Mgr Minassian appelle toutes les personnes impliquées dans la protection des droits de l’homme à passer des déclarations à l’action.

    Un nouveau génocide est en cours

    «Ils avaient promis de laisser la voie libre», a dit le patriarche à l’agence de presse catholique italienne SIR, «au lieu de cela, le corridor reste encerclé et bloqué» depuis huit mois: «C'est un crime contre l'humanité. Il y a des enfants, des personnes âgées, des malades, des affamés. Et face à ce scénario de désespoir, personne ne fait rien. Déclarez au moins qu'un nouveau génocide est en train de se produire», lance la patriarche en direction des grandes puissances, l'Europe, les Etats-Unis, la Russie, qu’il estime «témoins d'un génocide du 21ème siècle» mais qui «ne font rien», exactement comme cela s'est passé en 1915, rappelle-t-il, lorsque «des ambassadeurs du monde entier étaient présents, témoins de ce qui se passait mais n'ont rien fait pour arrêter le génocide. Aujourd'hui, l'histoire se répète. Un accord de paix a été présenté, mais il n'est pas respecté. Nous sommes ouverts à la paix, mais sans conditions et sans injustice».

    L'Arménie demande une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU

    L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent ce territoire, habité en majorité par des Arméniens, depuis plus de 30 ans. Après que la guerre a éclaté en 2020, la Russie a négocié un accord de cessez-le-feu qui a permis à l'Azerbaïdjan de reprendre une grande partie de ce territoire. La trêve n'a toutefois pas débouché sur la paix. Des pourparlers entre les deux parties, sous la médiation de l'Union européenne, sont en cours depuis environ deux ans. Aujourd'hui, l'Arménie demande aux Nations unies d'organiser une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité pour discuter de cette crise humanitaire.

  • Maximilien Kolbe, apôtre de l'Immaculée

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    Voici une prière du saint martyr fêté ce jour et qui témoigne de son attachement à l'Immaculée. Sa biographie figure ICI; le moins qu'on puisse dire est que ce saint qui s'est sacrifié dans un camp de la mort n'est vraiment pas en phase avec le climat "spirituel" qui sévit dans l'Eglise depuis des décennies, en particulier depuis le Concile Vatican II.

    Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l'ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur.

    Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété.

    Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier.

    Qu'en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées. Ainsi s'étendra sans fin le règne du Coeur divin de Jésus.

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

  • 14 août : saint Maximilien Kolbe

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    maximilien Kolbe.jpgLe Père Maximilien Kolbe est né le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola en Pologne, et baptisé le même jour à l'église Notre Dame de l'Assomption. Ses parents, ouvriers tisserands sont de fervents catholiques. Ils habitent une modeste maison où ils ont installés un petit autel à Notre Dame. Les enfants reçoivent une solide éducation. Raymond, délicat et chétif avait un tempérament vif et obéissant. Très doué pour les études, il va à l'école de Pabianice.

    Un événement marque l'enfance de Raymond. En 1904-1905, sa maman le gronde, il prie Marie et se trouvant à l'église, la Vierge lui apparaît tenant dans ses mains deux couronnes : une blanche signe de la pureté, et une rouge signe du martyr. Il les accepte toutes les deux. Toute sa vie se réalisa selon ce dessein. Dès ce moment, il se confie totalement à Marie. La prière devient pour lui source de grâces et de conversion.

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  • Faire aimer l'Immaculée, le testament de saint Maximilien Kolbe

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    De Chiara Chiessi sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Faire aimer l'Immaculée, le testament du père Kolbe

    Militia of the Immaculata Custom Ink Fundraising

    13-08-2022

    Dans son "testament spirituel", prononcé à Rome en 1933, saint Maximilien Kolbe a légué à ses confrères la mission de répandre la dévotion à l'Immaculée, le chemin vers Jésus, "jusqu'aux extrémités de la terre". Pour y parvenir, il faut s'appuyer sur trois armes (prière, travail, souffrance) et utiliser tous les moyens, à commencer par la presse.

    A l'occasion de la fête de saint Maximilien Marie Kolbe (1894-1941), qui tombe le 14 août, nous approfondissons les enseignements de son "testament spirituel", prononcé à Rome en mai 1933. Nous voyons ici à l'œuvre toute sa grande et ardente âme d'apôtre marial, désireux d'amener l'humanité entière à Marie, jusqu'au bout du monde et jusqu'au martyre, dans le camp de concentration d'Auschwitz.

    Au retour de son voyage missionnaire au Japon, saint Maximilien est resté quelques jours à Rome, au Collège séraphique international. Là, après avoir convoqué tous les clercs dans l'Aula Magna, il prononce son testament spirituel. "Nous devons donc tous nous approcher de l'Immaculée Conception pour pouvoir nous approcher plus facilement de Jésus. [...] Nos pères ont lutté pour l'Immaculée Conception, et maintenant, après la victoire, il ne nous est pas permis de nous reposer, car c'est précisément maintenant que ce qui est connu en théorie doit être traduit en pratique".

    Auparavant, le saint polonais avait expliqué comment ses prédécesseurs franciscains s'étaient battus avec acharnement pour la définition du dogme de l'Immaculée Conception, et comment il appartient maintenant à la génération actuelle de faire en sorte que l'Immaculée Conception règne dans chaque cœur. On se souvient en effet de la querelle menée par le théologien franciscain Duns Scot, qui a vécu entre le 13e et le 14e siècle, originaire d'Écosse et surnommé le Thin Doctor en raison de la subtilité de sa pensée. Pour affirmer la doctrine de l'Immaculée Conception, Scot s'est opposé à la pensée thomiste de l'époque, à savoir que la Vierge a été sanctifiée pendant qu'elle était dans le sein de sa mère, mais après avoir été marquée par le péché originel. Scot a surmonté l'obstacle avec la thèse de la rédemption préventive : en prévision des mérites de son Fils, la Vierge a été rachetée par Jésus.

    Mais revenons au testament du père Kolbe, qui condense en quelques lignes les principaux enseignements que le saint a voulu transmettre à ses enfants : "Lorsque vous apprendrez ma mort, sachez que vous êtes, par testament, mes héritiers. Jusqu'à présent, nous avons tous travaillé ensemble pour l'Immaculée Conception ; lorsque je serai mort, rappelez-vous que c'est votre tour de continuer, c'est à vous que je recommande la Milice de l'Immaculée Conception. Sans limites et sans retenue, consacrez-vous à la cause de l'Immaculée Conception, affrontez pour elle tous les sacrifices, jusqu'à l'effusion de sang s'il le faut et vous devez répandre la Milice de l'Immaculée Conception jusqu'aux extrémités de la terre, car c'est une cause sainte et c'est la volonté de la divine Mère que nous, Frères Mineurs Conventuels, qui dans le passé avons prôné son Immaculée Conception, répandions maintenant aussi son culte. Voici mon testament".

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  • Une exposition pour se convaincre de la vérité du Saint Suaire

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    D'ACI Stampa (Caterina Maniaci) :

    La Via Sindonis est une "provocation" pour l'homme d'aujourd'hui

    11 août 2023

    Au cœur de la lagune vénitienne, à Chioggia, dans l'église de San Domenico, gardienne de nombreux trésors d'art et de foi, tout est prêt pour accueillir le visiteur qui souhaite entreprendre un long et intense voyage à travers la foi et l'histoire, en commençant par les siècles du christianisme primitif, et même plus loin, à l'époque où le jeune fils d'un charpentier erre sur les terres de Palestine et prétend être le Fils de Dieu, venu annoncer le Royaume des Cieux, un royaume très différent de celui que les hommes ont imaginé... Que Jésus est condamné à une mort infâme, la mort sur une croix, après flagellation et autres tortures. C'est à partir de cette mort infâme, la mort sur la croix, suivie de la résurrection, que commence la grande aventure du christianisme.

    Il est difficile d'imaginer une telle souffrance, mais ici, à Chioggia, il est désormais possible de rencontrer l'Homme des Douleurs, enveloppé dans un drap qui, pour des millions de croyants au cours des siècles, est précisément le tissu dans lequel le corps du Christ a été enveloppé et dans lequel un témoignage atroce de blessures et de sang est resté imprimé de manière indélébile.

    Après le grand succès rencontré en Espagne, où elle a été visitée par plus de cent vingt mille personnes, dans la cathédrale de Salamanque, l'exposition internationale "L'homme mystérieux" est maintenant arrivée en Italie. Un voyage unique pour découvrir pour la première fois le visage et le corps hyperréaliste et tridimensionnel de l'Homme du Saint Suaire.

    L'exposition restera ouverte pendant longtemps, jusqu'au 7 janvier 2024. Développée par la société Artisplendore, elle est le résultat de quinze années de recherche de l'artiste et conservateur Alvaro Blanco, avec Radio Vatican, Vatican News et L'Osservatore Romano comme partenaires médiatiques.

    Un voyage condensé en six salles à travers l'art, l'histoire et la science, pour retracer les derniers moments de la vie du Christ et les événements particuliers liés au Suaire. La technologie de haut niveau fournie à l'exposition par ArtiSplendore permet l'expérience la plus immersive et la plus captivante possible. Pas moins de cinq cents représentations témoignent de l'évolution de l'iconographie du Christ au fil des siècles. Les objets décrits dans les récits évangéliques sont reproduits, les objets quotidiens comme les objets cruciaux, tels que les trente deniers de Judas. Et des lances, comme celles utilisées par les soldats romains qui ont piqué le Christ sur le chemin du Calvaire, vers la Croix. On y découvre également les vicissitudes et l'incroyable histoire du Suaire.

    C'est dans la dernière salle que se produit la rencontre à laquelle le visiteur s'est intérieurement préparé, dans laquelle l'art, l'histoire et la foi se rejoignent : voici la sculpture tridimensionnelle du corps enveloppé dans le Suaire, réalisée selon des critères scientifiques et médico-légaux précis et stricts, en latex et en silicone, et même avec des cheveux naturels. Voici donc l'"homme du mystère" : un corps nu d'environ 1,78 mètre, pesant 75 kilos, criblé de blessures correspondant aux tortures infligées, entre autres, avec le terrible flagelle romain, et à la crucifixion, le visage tuméfié et les cheveux trempés de sueur et de sang : pour les croyants, les signes certains de la passion et de la mort de Jésus.  Mais ce n'est pas le dernier mot.

    The Mystery Man - Mostra - Chioggia - Chiesa di San Domenico - Arte.it

    Et justement, pour prier intensément et méditer dans la lumière qui se réverbère sur le tissu sacré, le long d'un chemin qui mène de l'obscurité du tombeau à la lumière de la Résurrection, nous proposons la lecture des textes d'Emanuela Marinelli, grande érudite et experte en la matière. Une lecture précieuse même en ces temps d'obnubilation générale, en cet été qui semble de plus en plus associé à l'annulation des facultés intellectuelles et à la proximité miséricordieuse.

    Nous vous proposons à nouveau la lecture et la prière de "Piccola Via Sindonis. Un chemin de croix à la lumière du Saint Suaire", publié par Ares il y a quelques mois, écrit par Marinelli avec Don Domenico Repice.  "Le Linge Sacré est un moyen puissant et extraordinairement actuel de raconter l'histoire de Jésus avec la force éloquente des images, aujourd'hui très présentes dans l'univers de la communication. Cet Orma est donc un soutien précieux pour notre foi, un rappel puissant du mystère de l'Incarnation qui donne un sens à notre histoire", écrit le cardinal Enrico Feroci dans la préface.

    Rappelons également le volume publié il y a environ un an, toujours par Ares, intitulé "Via Sindonis", une exposition et une méditation plus vastes, qui vont toujours dans le sens de la Passi "ne et de la Résurrection.

    Nous savons, bien sûr, que le Suaire, conservé dans la cathédrale de Turin, a fait l'objet d'innombrables études scientifiques et historiques qui ont confirmé son authenticité, malgré de nombreuses tentatives pour l'infirmer.  La comparaison entre ce qui a été trouvé dans le drap, vénéré au cours des siècles, et ce qui est raconté dans les quatre Évangiles conduit à la conviction qu'il est important de faire connaître la précieuse relique comme un document de la Passion du Christ - une "provocation", comme on l'a appelée, même pour ceux qui ne croient pas - et introduit un nouveau chemin de croix, inspiré par le Suaire, en tenant compte de ce que nous vivons dans notre époque contemporaine difficile et complexe.

    Emanuela Marinelli, Domenico Repice, Little Via Sindonis, Ares Editions, pp. 344

    Emanuela Marinelli, Domenico Repice, Piccola Via Sindonis, Edizioni Ares, pp.160, euro 13