Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 565

  • Succès du festival d’adoration Venite Adoremus  en Belgique

    IMPRIMER

    Succès du festival d’adoration Venite Adoremus  en Belgique

    Ce dimanche, en la fête du Christ -Roi, Mgr Delville a clôturé le festival Venite Adoremus pour le diocèse de Liège. Créé en 2006 dans le cadre de Toussaint 2006, le festival  organisait  sa 14ème édition dans toute la Belgique pendant onze jours et onze nuits. Trois cents communautés au moins ont participé au festival en organisant des moments d’adoration, de jour, de nuit, parfois plusieurs jours d’affilée. Les organisateurs ont voulu mettre l’accent sur les jeunes : un peu partout des enfants ont été invités devant le Saint-Sacrement pour louer, chanter et adorer.  Des groupes d’enfants adorateurs existaient déjà et se sont manifestés à l’occasion du festival. Des ados et des jeunes ont passé la nuit en se relayant devant l’ostensoir et des petits-déjeuners festifs clôturaient les longues nuits de veille. De multiples conférences ont été organisées, des Eucharisties festives avec ou sans musique.

    2021_11_23_09_49_53_Greenshot.png

    Pourtant la plupart des adorations se sont faites dans le silence, un silence habité bien entendu, un silence où la créature se laisse nourrir par l’amour de son Créateur… Des adorations humbles aussi et souvent fidèles et méconnues. Dans de nombreux lieux, cette prière existe depuis des années, sans faire de bruit. L’équipe de Venite adoremus en recensant avec joie tous ces lieux qui ont accepté de s’associer au Festival, veut aussi donner cette assurance que tous ces groupes font partie d’un vaste mouvement d’Eglise.

     «Nous ne sommes pas nombreux habituellement dans notre chapelle, nous dit une paroissienne. Savoir que nous sommes des milliers en Belgique est vraiment réconfortant ».  

    D’ailleurs le nombre de lieux est en forte augmentation. Voyez l’image de cette carte proposée sur le site veniteadoremus.be : elle montre une Belgique toute illuminée par la prière. Et cela va grandir encore !

    2021_11_23_09_48_07_Greenshot.png

    Chose assez originale, Venite adoremus est suscitée majoritairement par des laïcs. Evidemment nous ne pouvons pas nous passer de nos frères prêtres, - ce sont nos prêtres et nos évêques qui nous envoient en mission. Mais organiser un temps d’adoration est vraiment facile. Chacun peut y arriver. Nous vous y invitons. Il y a peut-être des combats, des réticences, des découragements, mais justement c’est un signe que c’est important : l’Eucharistie sauve le monde. Elle nous remplit d’une espérance confiante. L’Eglise en vit et sans elle, l’Eglise se fane. Comme l’a déclaré récemment Mgr de Kesel : «  Si on perd l’Eucharistie, on perd l’Eglise ».

    Pour Venite Adoremus, Liège

    Stéphan Junker

  • Rendre les cours de religion optionnels ?

    IMPRIMER

    De sur le site de La Libre :

    Nouvelle étape vers des cours de religion et de morale en option dans l'enseignement officiel

    Six députés de la majorité ont déposé une proposition de résolution dans ce sens. Déjà, Défi et le CDH exprime des regrets. Le texte sera prochainement discuté, éventuellement amendé puis soumis au vote au Parlement. Le gouvernement en étudiera ensuite les conséquences et le calendrier.

     
    Le groupe parlementaire chargé de travailler sur l’opportunité de faire passer d’une à deux heures par semaine les cours de philosophie et de citoyenneté a fini son travail. C’était un des engagements figurant dans la déclaration de politique gouvernementale.

    Après plus d’un an d’auditions et de discussions à huis-clos, six parlementaires de la majorité PS-MR-Ecolo (1) ont présenté, ce lundi, une proposition de résolution. Elle sera discutée dans quinze jours en commission Education puis soumise au vote en séance plénière, dans la foulée.

    Première recommandation: deux heures pour tous dans l'officiel

    Aujourd’hui, la philosophie et la citoyenneté font l’objet d’une heure de cours obligatoire par semaine dans l’enseignement officiel, où la deuxième heure de cours dits philosophiques peut être consacrée, au choix, soit à la philo et citoyenneté, soit à un des cours de religion ou à la morale. La première recommandation vise à passer à deux heures obligatoires d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté (EPC) pour tous les élèves de l’officiel.

    Dans l’enseignement libre confessionnel, le texte suggère aussi d’améliorer les conditions de l’organisation de l’EPC qui ne fait pas l’objet d’un cours spécifique à ce stade. Il est suggéré d’y examiner la piste d’une heure de cours proprement dit. Dans le non confessionnel, l’extension à deux heures de philo et citoyenneté par semaine pourrait être soutenue.

    Deux: respecter le droit de chacun à une éducation morale ou religieuse en proposant des cours à option

    Que deviendront les cours de religion dans l’enseignement officiel? Les signataires recommandent qu’on continue à les proposer de manière optionnelle, sur base volontaire. Les conditions doivent être suffisamment confortables pour que le droit de chaque élève à une éducation morale ou religieuse, prévue par la Constitution, soit respecté. Les six députés recommandent aussi d’étudier toute autre modalité d’organisation, par exemple dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.

    Trois: faire les comptes

    Très important: avant la mise en oeuvre d’un quelconque changement, il faudra en estimer le coût budgétaire.

    Quatre: soutenir les enseignants

    Autre précaution: il faudra également assurer la soutenabilité du cadre humain, budgétaire, statutaire et organisationnel. En clair, cette réforme concernera de nombreux enseignants. L’idée est de leur permettre aux professeurs de religion ou de morale qui souhaitent enseigner la philo et citoyenneté de suivre une formation à la neutralité. Les informations et l'offre devront être suffisantes.

    Mais que fera-t-on de ceux qui ne veulent pas? Les signataires bottent en touche et renvoient la balle au gouvernement.

    Cinq: inspecter

    Enfin, une inspection spécifique devra être organisée pour ces importants contenus.

    Concertation et entrée en vigueur progressive

    Les six députés insistent sur la concertation préalable au choix qui sera finalement opéré. Au gouvernement d’anticiper ses conséquences et d’imposer le timing. On sait déjà que l’idée n’est pas de s’enfermer dans un calendrier, d’autant que d’autres importantes réformes sont sur la table. L’option d’une entrée en vigueur progressive, comme l’entrée dans le tronc commun du Pacte d’excellence, est évoquée.

    Dans l'opposition, Défi exprime ses regrets

    Conformément à la méthode de travail choisie, les députés de l’opposition auront le loisir de faire des propositions d’amendements.

    Chez Défi, Joëlle Maison et Michaël Vossaert déplorent que des recommandations communes n’aient pas pu être dégagées et jugent la proposition incomplète. Très impliqué dans le débat, le parti revendique depuis toujours un cours d’Éducation à la philosophie et à la citoyenneté de deux heures hebdomadaires et le passage des cours de religion en cours facultatifs, hors de la grille horaire des élèves.

    Pour Défi, le fait religieux, l'histoire des religions et le dialogue interconvictionnel ne doivent pas disparaître de l'école. "La connaissance des différentes religions et grands courants de pensée, de leurs origines, pratiques, rites, ainsi qu'un dialogue et des échanges encadrés pédagogiquement entre élèves, constituent un socle indispensable à la connaissance de l'autre mais aussi un préalable indispensable à la cohésion sociale", estime Joëlle Maison.

    Ce dialogue figurait d’ailleurs dans les recommandations du rapport du groupe de travail Philosophie et citoyenneté présentées, en juin 2018, par les trois mêmes formations politiques (PS, MR et Ecolo) mais en a totalement disparu aujourd’hui. C’est le principal regret de Défi qui demande aussi l’extension, dans le réseau libre également, à un référentiel de deux heures de cours hebdomadaires.

    Le CDH déplore que le PS se soit une nouvelle fois "enfermé dans ses dogmes"

    Même position au CDH. "Nous regrettons que le PS se soit une nouvelle fois enfermé dans ses dogmes", réagit Alda Greoli, "et que ni le MR ni Ecolo ne soient sensibles au dialogue interconvictionnel et à la pluriculturalité de notre société." Et de critiquer le renvoi des questions religieuses dans la sphère privée sous couvert d'une pseudo option. "On parle beaucoup de citoyenneté mais très peu de questionnement philosophique. C'est pourtant fondamental."

    Réaction forte des évêques de Belgique

    Enfin, le porte-parole francophone de la conférence des évêques, Tommy Scholtes, critique fortement l'idée de rendre les cours de religion optionnels. "

    Cela me paraît une grave erreur", dit-il. "Si la constitution en son article 24 demande qu’on organise un cours, ce n’est pas pour le sortir de la grille. C’est dans l’intention du constituant de le faire dans le cadre scolaire, et non pas le mercredi après-midi ni le vendredi après 16h ou encore le samedi matin. C’est oublier que le religion et la morale font partie de manière constitutive de la vie sociale et culturelle des jeunes citoyens que sont les élèves. Transférer de manière facultative le cours en le rendant à option, c’est laisser place à toutes sortes d’initiatives qui seront organisées en dehors du contrôle d’une inspection scolaire. Ce type d’orientation ne respecte pas le citoyen, qui est aussi un être qui a une culture spirituelle. L’enseignement public se doit de contribuer à cette dimension de sa formation."

    --> (1) Les signataires de la proposition de résolution sont Latifa Gahouchi, Stéphanie Cortisse, Jean-Philippe Florent, Laurent Léonard, Hervé Cornillie et Kalvin Soiresse-Njall.

  • Avent 2021 : Quelles raisons d’espérer ?

    IMPRIMER

    AVENT 2021 : QUELLES RAISONS D’ESPÉRER ?

    Rencontre avec l‘abbé Claude GERMEAU

    Directeur du Foyer des Jeunes de Herstal

    le dimanche 5 décembre 2021 à 16h00 en l’église du Saint-Sacrement

    à Liège (Bd d’Avroy  132)

    IMG_001_crédit Atelier Nord.jpegNous pensions être sécurisés par nos découvertes scientifiques, technologiques et consuméristes mais depuis bientôt deux ans la pandémie persistante de la Covid 19, les violences climatiques et autres calamités nous perturbent.

    Alors, en ce temps de l’Avent 2021, quelles raisons d’espérer ?

    L’abbé Claude GERMEAU, directeur du Foyer des Jeunes de Herstal, vous en parlera le dimanche 5 décembre 2021 à 16 heures en l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège (face à la statue équestre de Charlemagne). Respect des mesures sanitaires requises.

    Renseignements : sursumcorda@skynet.be

     

    Messe avent 2021.jpg 

  • Des catholiques blessés dans un attentat mortel lors d'une parade à Waukesha, Wisconsin

    IMPRIMER

    De Catholic News Agency :

    Dernières nouvelles : Des catholiques blessés dans un accident mortel lors d'une parade à Waukesha, Wisconsin.

    Une voiture a foncé dans une parade de Noël à Waukesha, Wisconsin, le 21 novembre 2021.

    Waukesha, Wisconsin, 22 nov. 2021

    Un prêtre catholique, des paroissiens et des élèves d'une école catholique ont été blessés lorsqu'un véhicule utilitaire sport a foncé sur des marcheurs lors d'une parade de Noël à Waukesha, dans le Wisconsin, dimanche, a indiqué l'archidiocèse de Milwaukee.

    "Nos prières accompagnent les personnes qui ont été blessées et tuées lors du tragique incident de Waukesha", a déclaré Sandra Peterson, directrice des communications de l'archidiocèse, le 21 novembre.

    "Veuillez vous joindre à nous dans la prière pour toutes les personnes impliquées, leurs familles et ceux qui sont traumatisés d'avoir été témoins de cette scène horrible."

    Selon les autorités, au moins cinq personnes ont été tuées et 40 autres blessées lorsque le conducteur d'un SUV rouge a traversé des barricades et a foncé dans la foule qui défilait dans la rue principale de la banlieue de Milwaukee peu avant 16 h 40 le 21 novembre.

    La communauté catholique de Waukesha, qui comprend quatre paroisses, a confirmé sur Facebook tard dans la nuit de dimanche à lundi que plusieurs de ses membres ont été hospitalisés pour blessures.

    La communauté catholique faisait partie des participants à la parade. Les Milwaukee Dancing Grannies, l'équipe de danse Waukesha Xtreme et une fanfare ont également été frappés, selon le Milwaukee Journal Sentinel.

    Le département de police de Waukesha a déclaré avoir une personne d'intérêt en garde à vue.

    La communauté catholique de Waukesha organisera un service de prière en direct le 22 novembre à l'église St. William, et a déclaré qu'elle prévoyait de fournir des conseils et un soutien aux paroissiens à la suite de la tragédie.

    "Nous continuons à surveiller l'impact de l'événement tragique d'hier et à aider nos paroissiens blessés et tous ceux qui étaient présents", a écrit le groupe sur Facebook.

    "C'est dans nos heures les plus difficiles que nous, en tant que communauté, nous tournons vers notre Seigneur pour trouver refuge, force et amour. Veuillez vous joindre à nous et à votre communauté pour prier."

    Les quatre paroisses catholiques de la ville ont diffusé en direct le chapelet et l'adoration eucharistique tous les soirs. Le chapelet qui a suivi l'incident du 21 novembre a suscité près de 300 commentaires, plus de 250 réactions et 53 partages.

  • Première édition des Prix du Patrimoine de la Ville de Liège Information/Invitation au vote

    IMPRIMER

    Votez pour le Projet de Restauration de l’église du Saint-Sacrement !

    journées du patrimoine 2021 affiche_patrimoine2021 verso.jpg

    Le vote est ouvert à tous, résidents ou non sur le territoire de la Ville de Liège

    Chaque personne peut voter une seule et unique fois pour un seul des projets présentés  

    Cette année, se déroulera la première édition des Prix du Patrimoine de la Ville de Liège. L’initiative a pour but de mettre à l‘honneur «des projets exemplaires par leur action visant à la conservation  ou à la restauration du patrimoine bâti, classé ou non ».

    58 projets, retenus par un jury réuni le 20 octobre dernier, ont été répartis dans trois catégories différentes. Le projet du Saint-Sacrement a été retenu dans celle des biens classés.

    Ce jury va bientôt désigner le lauréat de chaque catégorie ainsi que le Grand Prix du Patrimoine et du Matrimoine de la Ville de Liège.

    A côté de cela, le public peut lui aussi élire son projet lauréat et remettre un « Prix du Public ». C’est l’étape qui s’ouvre à vous maintenant. Vous êtes invités à voter pour votre projet préféré.

    Si vous voulez contribuer à l’élection du projet de la restauration de l’église du Saint-Sacrement, votez en cliquant sur la photo du projet C1 accessible via le lien ci-dessous :

    https://www.ppm-liege.be/projets/bc

    Vous devrez laisser votre adresse électronique lors du vote et confirmer votre vote en réponse à l’email que vous trouverez dans votre messagerie. 

    Sigle sursum corda.jpg

    Sursum Corda asbl pour la sauvegarde

    de l’église du Saint-Sacrement à Liège  

    UN NOUVEAU DÉFI POUR L’ASSOCIATION DE FIDÈLES « SURSUM CORDA » :

    Fete-Dieu-516-1024x768.jpg

    LA RESTAURATION DE L’ÉGLISE DU SAINT-SACREMENT À LIÈGE CONTINUE..!

    L’église du Saint-Sacrement que les Sœurs de l’Eucharistie ont quittée en 1993 fut menacée de désacralisation en 2003. Cette superbe église du XVIIIe siècle fut alors rachetée par l'asbl « Sursum Corda » : pour préserver sa destination originaire.

    « Sursum Corda » a entrepris de réaliser, par phases successives, un plan complet de réhabilitation de l’église confié à l’architecte Louis Schockert (Atelier-Nord). Une première phase portait sur la façade monumentale et le parvis de l’édifice ainsi que la stabilisation de la maçonnerie de la nef et des charpentes de sa toiture. Ce chantier ouvert en mars 2020 s’est achevé au mois de juillet 2021.

    Les prochaines phases porteront sur la restauration externe du chœur et de la tour de l’église (maçonnerie, pierre de taille, toiture), des vitraux et, à l’intérieur, des plafonnages de la coupole de la nef.

    Plus que jamais "Sursum Corda" compte sur la solidarité de ses amis pour parachever ensemble toutes les phases de l’entreprise ! 

    Pour l'aider, vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant votre obole :

    • au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, Rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles
    • avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.

    Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).

      Asbl « Sursum Corda »

    Nouvelle adresse du siège social : rue Albert et Louis Curvers, 32, 4053 Chaudfontaine (Embourg)

  • RDC : des détournements à la mesure du « système Kabila »

    IMPRIMER

    Une importante fuite de données bancaires révèle que des millions de dollars ont été transférés à des proches de l’ancien président Joseph Kabila. Mais de nouvelles révélations doivent être faites risquant d’éclabousser l’ensemble de la classe politique congolaise largement corrompue. Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    « Les soupçons de détournements de fonds dans l’entourage de l’ancien président Joseph Kabila ne sont pas une découverte après les révélations des Panama Papers, de Bloomberg, Global Witness ou du Centre Carter. Mais la colossale enquête « Congo hold-up », menée par un collectif de 19 médias et 5 ONG, révèle de nouveaux cas de fraudes, et surtout décrypte le mode opératoire de ces détournements. Dans les premières enquêtes, réalisées à partir de la fuite de plus de 3,5 millions de données bancaires, le montant des sommes détournées par Joseph Kabila et son entourage s’élèverait à 138 millions de dollars entre 2013 et 2018. Des fonds publics qui seraient tombés directement dans les poches de l’ancien président et de ses proches.

    Une banque, une société écran et des institutions sous contrôle

    Pour opérer ce hold-up sur l’argent destiné à l’Etat congolais, le système révélé par le collectif d’enquêteurs repose sur trois piliers : une banque contrôlée par la famille de Joseph Kabila (le BGFI Bank RDC) une société écran (Sud Oil) gérée également par la galaxie Kabila, et des institutions étatiques (Banque centrale, ministères… ) peu regardantes, voir complices, des malversations. Pour détourner 138 millions de dollars, et braquer les propres caisses de son Etat, Joseph Kabila a d’abord placé des personnes de confiance à la tête d’une banque privée, la BGFI Bank RDC. Cette filiale congolaise d’un groupe bancaire dont la maison mère se trouve au Gabon, était en effet dirigée par Francis Selemani Mtwale, le frère adoptif de l’ancien président. Et à l’ouverture de la filiale en 2010, la sœur de Joseph Kabila, Gloria Mteyu, s’est vue proposer gracieusement 40 % du capital.

    Détournements mode d’emploi

    Arrêtons-nous sur une partie de l’enquête menée notamment par Mediapart et RFI en France. Elle montre comment le clan Kabila aurait détourné 92 millions de dollars à des institutions publiques, stocké cet argent sur les comptes d’une société écran et enfin, retiré du cash auprès d’une banque « amie », la BGFI, contrôlée par une soeur et un frère adoptif de l’ex-président. Pour trouver où détourner l’argent, le camp Kabila a de l’imagination. Il se tourne d’abord vers l’ONU, qui verse 7,3 millions de dollars pour financer une mission de casques bleus congolais en Centrafrique. L’argent est alors versée à l’ambassade de RDC aux Nations unies, qui reverse 6,8 millions à l’Etat, via la Banque centrale du Congo (BCC) sur son compte… à la BGFI. « Si les 7 millions ont bien été versés à l’ambassade, le Congo n’en a jamais vu la couleur » explique Mediapart. Le virement atterrit directement sur les comptes de Sud Oil, une société fantôme proche de Kabila.

    CENI, Fonersiphonnés

    Autre tour de passe-passe. Pour organiser les élections de 2016, qui auront finalement lieu en 2018, la Commission électorale (CENI), emprunte 25 millions de dollars à la BGFI. Les frais font gagner à la banque « amie » 1 million de dollars. Le même jour, la BGFI emprunte de nouveau la même somme, cette fois-ci manuellement, et empoche encore 1 million de dollars, qui part… sur les comptes de Sud Oil. Mais ce n’est pas fini. L’argent du Foner, l’agence publique qui construit les routes au Congo, intéresse également l’ancien président. « Elle possède plusieurs comptes à la BGFI » affirme Mediapart, qui révèle que le Foner « émet 5 transactions importantes entre décembre 2014 et janvier 2015 vers un compte interne de la BGFI » : 852.000 dollars, puis deux fois 594.000 dollars, 586.000 et enfin, près de 600.000 dollars. Les 3,2 millions de dollars auraient dû transiter d’un compte du Foner à l’autre. Mais en fait, La BGFI vire la somme sur deux autres comptes : Sud Oil et sa filiale, Kwanza Capital.

    Banque centrale et Gécamines ponctionnées

    « La Banque centrale du Congo (BCC) a elle aussi financé la famille Kabila » dénonce Mediapart. 30 millions de dollars « disparaissent étrangement » d’un compte de la BGFI pour réapparaître sur un autre compte de Sud Oil… du même montant. La Gécamines, le géant minier congolais, est elle aussi mise à contribution. En 2016, elle décide de payer ses impôts en avance. Depuis son compte à la BGFI, elle vire 2 millions de dollars à la BCC. Sauf que le virement tombe directement chez Sud Oil, « avec un libellé différent, pour brouiller les pistes ». En 2018, les comptes de la BGFI sont audités. Panique chez les Kabila, qui décident de « nettoyer » les opérations frauduleuses. La BGFI renvoie les 2 millions touchés par Sud Oil à la Gécamines et envoie les impôts à la banque centrale. Le vent du boulet n’est pas passé loin. Mais l’enquête « Congo hold-up » révèle la fraude. La Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), les journalistes et les ONG partenaires de l’enquête ont également détecté une somme de 33 millions de dollars qui a été déposée en espèces à la BGFI, ainsi que 72 millions de dollars « d’origine inconnue », qui ont transité par un compte de la BGFI à la Banque centrale du Congo.

    Lire la suite

  • Abbaye de Lagrasse : 14 écrivains y passent trois jours et publient un livre commun

    IMPRIMER

    Lu sur le site web "riposte catholique" ce 21/11/2021:

    Au printemps dernier, 14 écrivains sont allés en pèlerinages à l’abbaye de Lagrasse, où ils ont passé trois jours et trois nuits. Leur livre commun édité chez Fayard sur cette expérience inédite sort le 25 novembre prochain.

    Il a donné lieu à un très bel article du Figaro, sous la plume de Pascal Bruckner, qui publie les bonnes feuilles et commence ainsi : « Que l’on soit croyant ou non, arriver à Lagrasse pour quelques jours, partager la vie des frères, c’est subir une immersion instantanée dans une société aux antipodes de la nôtre : le silence en lieu et place du bruit, la frugalité plutôt que l’abondance, la coupure plutôt que la connexion. Logé dans une cellule sobre mais vaste, la chambre de l’évêque, qui donne sur un jardin splendide, on s’endort le soir, ­fenêtres grandes ouvertes, au chant des crapauds et du ­rossignol, on se réveille avant 6 heures sur le pas menu des chanoines qui se rendent à matines » .

    Il s’agit de Pascal Bruckner lui-même, Sylvain Tesson, Camille Pascal, Jean-René Van der Plaetsen, Frédéric Beigbeder, Jean-Paul Enthoven, Jean-Marie Rouart, Franz-Olivier Giesbert, Sébastien Lapaque, Thibault de Montaigu, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Boualem Sansal, Simon Liberati, Xavier Darcos. Ils reversent leurs droits d’auteurs à l’abbaye, pour les travaux de restauration.

    Préface de Nicolas Diat. Postface du père Emmanuel-Marie Le Fébure du Bus, Fayard/Julliard, 360 p., 23 €. Précommande en ligne

    .abbaye_lagrasse.jpg

    Ref. Abbaye de Lagrasse : 14 écrivains y passent trois jours et publient un livre commun

  • Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens a augmenté massivement

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Le nombre de crimes haineux documentés contre les chrétiens a augmenté massivement

    20 novembre 2021

    Un nouveau rapport de l'OSCE enregistre plus de 7 000 incidents dirigés contre les minorités et les religions pour 2020 - le nombre de "crimes haineux" contre les chrétiens a augmenté de 70 % - ainsi que beaucoup plus de rapports de crimes haineux antisémites

    Varsovie / Vienne (kath.net/KAP) Le bureau des droits de l'homme BIDDH de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a documenté plus de 7 000 crimes haineux contre les minorités et les croyants de différentes religions au cours de l'année écoulée. Selon le nouveau rapport « Hate Crime Data » publié à Varsovie mardi, le nombre de crimes haineux antisémites et antichrétiens a considérablement augmenté. 42 des 57 États membres de l'OSCE ont récemment communiqué des données pour le rapport annuel. Des groupes de la société civile ont rapporté des informations en provenance de quatre autres pays.

    Pour la période d'observation 2020, le rapport a enregistré 7 181 incidents dirigés contre des personnes et des installations dans 46 pays. 980 crimes haineux ont été dirigés contre des chrétiens ou des lieux de culte, des symboles et des institutions chrétiens. Par rapport à l'année précédente (578), cela signifie une augmentation de près de 70 %. Le nombre de crimes haineux à motivation antisémite qui ont été signalés a également augmenté d'environ 600 pour atteindre 2 316. Le rapport classe 2 385 incidents documentés sous « Racisme et xénophobie ». 1 207 rapports traitaient de l'orientation sexuelle des personnes. Le rapport a enregistré 333 crimes haineux contre les musulmans, tandis que 84 incidents documentés étaient dirigés contre la population rom et sinti.

    Les données du rapport de l'OSCE ont été recueillies auprès de 136 groupes de la société civile, de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR et de diverses missions de l'OSCE. L' « Observatoire de l'intolérance et de la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe » (OIDAC), basé à Vienne, qui fournit chaque année les données qu'il recueille pour le rapport, est également fortement impliqué. Environ 4 000 cas du rapport sont descriptifs, le reste provient des statistiques policières de certains des États de l'OSCE.

    L'augmentation massive du nombre de crimes de haine contre les chrétiens devrait ouvrir les yeux des élites politiques et culturelles, a averti la directrice de l'OIDAC Madeleine Enzlberger. « Dans les médias et sur le plan politique, la haine des chrétiens est à peine perçue comme un problème social de plus en plus évident. Le rapport de l'OSCE ne reflète qu'une partie de cette tendance que nous documentons depuis des années, et pourtant c'est un cri d'alarme contre l'indifférence et la mode. Christian bashing", a expliqué le chef de "l'Observatoire de l'intolérance et des discriminations à l'égard des chrétiens" de Vienne dans une émission mardi.

    Enzlberger soupçonne également que le nombre réel de crimes haineux anti-chrétiens est beaucoup plus élevé. Par exemple, pour le nouveau rapport de l'OSCE, 24 États ont communiqué des données sur les crimes de haine commis sur la base du racisme ou de la xénophobie. Vingt États ont signalé des incidents avec un motif anti-LGBTI, 16 d'antisémitisme et 14 incidents contre des musulmans. Cependant, seuls onze pays avaient soumis des données sur les crimes de haine contre les chrétiens, ce qui a considérablement faussé les statistiques, selon le directeur de l'OIDAC. De plus, sur les 136 organisations de la société civile qui ont fourni des données descriptives, seules huit ont systématiquement signalé des incidents contre des chrétiens.

    Le chef du Bureau des droits de l'homme de l'OSCE a également souligné le nombre élevé de cas non signalés dans toutes les formes de « crimes de haine » lors de la publication du rapport annuel. Les crimes haineux violent les droits humains ; Le directeur du BIDDH, Matteo Mecacci, les a exhortés à être mieux documentés et les personnes concernées à recevoir un plus grand soutien. Plusieurs États ont pris des mesures concrètes pour lutter contre les crimes haineux. "Mais la plupart de ces crimes restent non signalés, non enregistrés et poursuivis, de sorte que les victimes ne reçoivent ni soutien ni réparation", a déclaré Mecacci.

  • Pologne : canonisation du père Macha, jeune prêtre martyr du nazisme

    IMPRIMER

    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    Le père Macha, martyr du nazisme, témoin d'une foi héroïque

    Comme le grain de blé dont parle Jésus dans l'Évangile de Jean, ce jeune prêtre polonais, martyr à l'âge de 28 ans seulement, est mort pour permettre à son fruit de grandir. C'est ce qu'a souligné le préfet de la Congrégation pour les causes des saints dans son homélie de la messe de béatification du père Macha, à Katowice.

    Ce n'est pas un hasard si la messe de béatification de Jan Franciszek Macha, jeune prêtre tué en haine de la foi par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, se déroule dans la cathédrale de Katowice, une ville de Haute-Silésie, en Pologne. C'est en effet à Katowice qu'il a été ordonné prêtre, le 25 juin 1939, quelques mois seulement après l'invasion du pays par l'Allemagne nazie ; c’est là encore qu'il a accompli son bref service de charité, pour lequel il a été arrêté, puis condamné à mort et tué.

    Mais c’est surtout parce que, par son martyre et l’offrande de sa vie, ce très jeune prêtre montre à l'homme d'aujourd'hui comment «la domination terrestre passe, tandis que le Royaume du Christ demeure». Ce sont là les mots du cardinal Marcello Semeraro dans son homélie lors de la célébration qui s’est tenue dans la cathédrale dédiée au Christ-Roi, à la veille de cette solennité. 

    Pas de distinction de nationalités, confessions ou niveau social

    Le nouveau bienheureux est né en 1914 dans une famille pleine d'amour. Le petit Jan est, dès le début de sa vie, sensibilisé à l‘attention envers le prochain, et c’est tout naturellement qu’il se tourne vers la prêtrise. «Il a compris que seules la foi et la charité permettent de reconnaître en chaque personne, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, sa propre dignité inaliénable», a affirmé le cardinal.

    Affecté comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph de Ruda Śląska, au plus fort des hostilités, il fonde une association caritative appelée “Konvalia” (muguet, en français), pour apporter un réconfort moral ou matériel à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, étaient victimes de la guerre à travers le deuil, la faim ou la pauvreté : «Il ne se souciait pas des différences de nationalité, de confession religieuse ou de niveau social, a poursuivi le cardinal Semeraro, combien son exemple est précieux aujourd'hui !». C'est ainsi que le nouveau bienheureux nous rappelle que nous serons tous jugés sur l'amour.

    «Une forêt sans arbre reste une forêt»

    Mais toute cette charité, cet amour débordant et gratuit pour les autres, n’est guère du goût des nazis. Sans compter que le prêtre continue à les défier en refusant de célébrer la messe en allemand, comme ils l’avaient imposé.

    Le père Macha est donc arrêté le 5 septembre 1941, et dix mois plus tard, après des mois d'emprisonnement et de torture pour tenter de le faire céder, de le faire renoncer à la foi et au choix pastoral qui ont été le moteur de sa vie, la condamnation à mort est prononcée. «Il ne s'est jamais senti abandonné, a rappelé le cardinal, il est mort pour porter du fruit, afin que la vie de Jésus puisse être manifestée dans son corps mortel».

    Il n'avait que 28 ans, mais il était conscient que «chaque personne sur cette terre a été créée pour remplir une mission». «Une forêt sans arbre reste une forêt», écrit-il dans une lettre à sa famille, peu avant de mourir. Il y  livre un enseignement à valeur universelle : «les aspirations au bonheur sont authentiques si elles deviennent défense de la justice, service du bien commun, partage, acceptation, respect, attention aux besoins des autres», a encore expliqué le cardinal. Le père Macha est guillotiné dans la nuit du 3 décembre 1942.

    Martyr de la charité, exemple pour les prêtres

    L'enseignement du nouveau bienheureux s'adresse évidemment à tous, mais ce sont les prêtres, surtout les plus jeunes, et les séminaristes qui, à son exemple peuvent apporter «le fruit du don de saintes vocations au service de ce peuple bon et persévérant». Car le père Macha est aussi un fils de sa Pologne, et son rejet ferme de la germanisation nazie le montre.

    Son martyre, a souligné le cardinal Semeraro, est aussi une invitation «à rester avec le Seigneur, à le chercher dans la prière et le dialogue intérieur, à le glorifier par une vie sainte». Et plus que jamais, comme en ce temps de pandémie où l'Église fait ses premiers pas dans son parcours synodal, «nous devrions nous rendre compte que pour nous sauver, nous avons besoin les uns des autres, car personne ne se sauve seul.» 

  • "Ouverture", "repentance" : en marche vers la Nouvelle Eglise Bergoglienne...

    IMPRIMER

    De Maxime Davert sur le site de l'Homme Nouveau :

    Vous avez dit « ouverture » et « repentance » ?
    ou en marche vers la Nouvelle Eglise bergoglienne !

    Vous avez dit « ouverture » et « repentance » ?  <br>ou en marche vers la Nouvelle Eglise bergoglienne !
    Soeur Christine Danel, supérieure de la Xavière, a prononcé une méditation lors du grand rassemblement jésuite.

    Nous sommes de plus en plus nombreux à nous sentir étrangers dans notre Eglise catholique désormais qualifiée de « synodale », selon l’expression à la mode dernier cri inventée par ce qui reste des milieux progressistes. Cela fait dire à cette dame pieuse d’une paroisse romaine : « Mais, ils vont nous obliger à retourner dans les catacombes ! ». De fait, nous assistons, effarés, à l’émergence inexorable d’une pseudo-Eglise néo-moderniste qui, tel un chancre, ronge ce qui reste d‘un tissu ecclésial pourtant bien exsangue - du moins en Occident - pour mieux se substituer, le moment venu, à la vraie Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, la dernière estocade étant au programme lors du prochain « synode sur la synodalité » ( !).

    Progressivement, l’Eglise DE France se met au diapason d’un pontificat dont le double but avoué est de : 1. Montrer un « visage de l'Eglise qui accueille tout le monde ». D’où notamment l'éthique de situation, c’est-à-dire l’adaptation des lois morales intangibles aux cas individuels, ainsi que la repentance et la pénitence permanentes, symptôme d’une institution à bout de souffle et à la remorque du monde libéral apostat. 2. « Changer » l’Eglise en modifiant profondément ses modes de gouvernement et de décisions, d’où le «synode sur la synodalité» qui va durer deux années. 

    En France, ces jours-ci, pour peu qu’on soit encore doté d’une raison… raisonnante et raisonnable (ou d’un certain bon sens), nous avons assisté médusés à une illustration de ces deux points sur un mode pour le moins stupéfiant.

    - « Au large avec Ignace ! » (ou plutôt : « au large Ignace ! » ?) à Marseille : le rassemblement de la « famille jésuite » où étaient attendus 7000 membres, sympathisants et simple curieux, dont 2000 enfants… En réalité, le ban et l’arrière ban du progressisme intellectualiste de ce début du XXI siècle, qui reconnaissent en Bergoglio leur « grand timonier », s’étaient donné rendez-vous pour une démonstration de force « bobo ». Car, hormis quelques visiteurs « rigides » en clergyman noir ou gris qui s’étaient égarés entre les stands, toisés par les participants en tenue de ville plutôt élégants, la foule n’était pas celle des rassemblements des années de l’immédiat après-concile, aux tenues « popu », voire « crade » (surtout les prêtres) où trônaient les portraits marxistes à la Che Guevarra. Les bourgeois du genre Centre Sèvres arpentaient le salon avec une mine à la fois satisfaite d’une Eglise « en marche et en sortie » et faussement ouverte sur les périphéries… Point de « Père » jésuite à l’horizon dans ce vase clos de l’entre-soi intellectuel progressiste, du moins apparemment, ou si peu, ou plutôt, çà et là, quelques disciples de l’infortuné saint Ignace de Loyola à la tenue sélect, dont la veste était parfois ornée d’une croix si minuscule… La messe de la Toussaint fut « présidée » par Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille. Elle débuta par une litanie des saints de la famille ignatienne, occasion d’une farandole d’enfants et de jeunes autour du « président »... Les chants liturgiques puisèrent dans les « trésors » des différents mouvements ignatiens : Communauté de Vie Chrétienne (CVX), Communauté du Chemin Neuf, Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ)… L’Evangile fut chanté sur un air musical composé spécialement pour ce jour et invitant à une participation de l’assemblée, « dans une manière de s’approprier la Parole de Dieu ». L’homélie de Mgr Aveline, brève et sirupeuse, fut suivie d’une méditation (on évite encore le mot « homélie ») de Christine Danel, supérieure générale de la Xavière en tailleur rosâtre et cheveux à la Jeanne d’Arc, la consœur de celle qui, à Rome, fait la pluie et le beau temps au synode des évêques, l’ineffable et bavarde Nathalie Becquart. Ce fut un festival de réflexions d’un goût douteux mêlant imprécations et revendications. Mais, pour une fois, l’Eglise-institution si « rigide » donnait la parole à une femme ; il fallait donc profiter de cette aubaine… En voici un morceau choisi… et les derniers mots : « Heureux, heureux, heureux … c’est la proclamation que nous entendons chaque année à la Toussaint. Tous saints ? Comment oser parler de sainteté après la découverte de l’ampleur des crimes perpétrés au sein de l’Eglise ? Comment la sexualité, le pouvoir, le sacré ont-ils pu être dévoyés à ce point ? Il nous faut beaucoup d’humilité dans nos discours, et bien du courage dans nos actes pour nous réformer… M’est revenue ces temps-ci cette phrase de Pascal. « Qui fait l’ange fait la bête… » Non, nous ne sommes pas des anges, mais bien des êtres humains ! « Homme et femme Dieu les créa ! » nous dit la Genèse. Et d’ailleurs, Dieu vit que cela était très bon ! Nous avons du chemin à faire pour déployer cette altérité et complémentarité, dans tous les domaines de la vie de l’Eglise, y compris dans l’accès à la parole et à la gouvernance, pour la recevoir vraiment comme une richesse, un don de Dieu! Êtres humains sexués, et donc par définition incomplets, en manque, nous sommes des êtres de désir, un désir qui nous tourne vers l’autre, et vers le Tout Autre! Ainsi, la sainteté n’est pas d’être parfait, avec l’illusion d’être « des anges » ! L’illusion de la perfection est un leurre, qui peut nous conduire à la frustration, au dépit, ou à l’hypocrisie, pour masquer nos manquements.»… Conclusion (ouf !) : « Bonne fête de la Toussaint ! »… On serait tenté d’ajouter : « Quand même ! ». Enfin, cerise sur le gâteau, la sortie du « président de l’Eucharistie » et de ses « concélébrants » fut saluée par une chanson de qualité moyenne au rythme trépidant dans une ambiance de discothèque destinée sans doute à montrer que, décidemment, sous ce pontificat l’Eglise est « en sortie » (mais pour aller où ?).

    Lire la suite

  • Gloire, louange et honneur à Toi, Christ Roi Sauveur

    IMPRIMER

    H. Gloria laus et honor
    Mulierum Schola Gregoriana Clamaverunt Iusti | Michał Sławecki - magister chori
    GN, t. I, p. 99

    R/ Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor,
    Cui puerile decus prompsit Hosanna pium.
    Gloire, louange et honneur à Toi, Christ Roi Sauveur.
    Pour toi le cortège des enfants chanta "Hosanna !"

    1.- Israel es tu rex, Davidis et inclyta proles,
    Nomine qui in Domini, rex benedicte, venis.
    Tu es le roi d'Israël, tu es le glorieux rejeton de David,
    roi béni qui viens au nom du Seigneur.

    2.- Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis,
    et mortalis homo, et cuncta creata simul.
    Le chœur céleste en entier te loue au plus haut des cieux ;
    à lui se joint l'homme mortel et toute la création.

    3.- Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit ;
    Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vint au devant de toi avec des palmes,
    avec nos prières, nos vœux et nos hymnes, nous voici devant toi.

    4.- Hi tibi passuro solvebant munia laudis ;
    nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
    Ceux-ci te payaient leur tribut de louanges, alors que tu allais souffrir ;
    Et nous, voici que nous te célébrons par nos chants, maintenant que tu règnes.

    5.- Hi placuere tibi, placeat devotio nostra ;
    rex bone, rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Ils ont su te plaire, que te plaise aussi notre dévotion :
    bon Roi, doux Roi, à qui plaît tout ce qui est bon.

  • "Le mystère de l'Eucharistie dans la vie de l'Église" : ce que les évêques américains ont réellement dit à Baltimore

    IMPRIMER

    De George Wigel sur The Catholic World Report :

    Ce que les évêques ont vraiment dit à Baltimore

    Les catholiques qui doutent de ce qu'ils lisent dans la presse sur pratiquement tous les autres sujets ne devraient pas mordre à l'hameçon lancé par les médias et penser que les évêques ont esquivé la "question de l'avortement" au moment crucial.

    18 novembre 2021

    Après que les évêques des États-Unis ont adopté "Le mystère de l'Eucharistie dans la vie de l'Église" le 17 novembre, il a fallu moins d'une heure au Washington Post pour déformer ce que le document enseignait, puisque l'article en ligne du Post était intitulé "La Conférence des évêques catholiques des États-Unis approuve le document sur la communion sans pointer du doigt les politiciens qui soutiennent le droit à l'avortement."

    Le Wall Street Journal, qui a eu toute la journée pour réfléchir à la déclaration des évêques, s'est lui aussi complètement trompé, en titrant le lendemain : "Les évêques évitent la question de l'avortement dans les directives sur la communion".

    Si je peux emprunter la formule à un païen, Jeremy Bentham, c'est un non-sens sur des échasses.

    Pour ceux qui s'intéressent à cette facette particulière d'une déclaration finement élaborée destinée à raviver l'étonnement et la vigueur eucharistiques dans l'Église, voici les paragraphes clés avec leurs notes de bas de page :

    38. Le Pape François nous a prévenus que dans notre "culture du jetable", nous devons combattre la tendance à considérer les gens comme "jetables" : "Il semble que certaines parties de notre famille humaine puissent être facilement sacrifiées pour le bien d'autres personnes considérées comme dignes d'une existence insouciante. En fin de compte, "les personnes ne sont plus considérées comme une valeur primordiale dont il faut prendre soin et qu'il faut respecter, surtout lorsqu'elles sont pauvres et handicapées, "pas encore utiles" - comme les enfants à naître, ou "dont on n'a plus besoin" - comme les personnes âgées".(1) En tant que chrétiens, nous avons la responsabilité de promouvoir la vie et la dignité de la personne humaine, d'aimer et de protéger les plus vulnérables parmi nous : les enfants à naître, les migrants et les réfugiés, les victimes de l'injustice raciale, les malades et les personnes âgées.

    39. Le Concile Vatican II souligne l'importance de la révérence envers la personne humaine. "Chacun doit considérer son prochain sans exception comme un autre soi-même, en tenant compte avant tout de sa vie et des moyens nécessaires pour la vivre dignement, afin de ne pas imiter l'homme riche qui n'a pas eu le souci du pauvre Lazare.(2) Le Concile poursuit en disant que

    "tout ce qui s'oppose à la vie elle-même, comme tout type de meurtre, de génocide, d'avortement, d'euthanasie ou d'autodestruction volontaire, tout ce qui viole l'intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, les tourments infligés au corps ou à l'esprit, les tentatives de contraindre la volonté elle-même ; tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine, comme les conditions de vie infrahumaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l'esclavage, la prostitution, la vente de femmes et d'enfants, ainsi que les conditions de travail indignes, où les hommes sont traités comme de simples outils pour le profit, plutôt que comme des personnes libres et responsables ; toutes ces choses et d'autres semblables sont des infamies. Elles empoisonnent la société humaine, mais elles font plus de mal à ceux qui les pratiquent qu'à ceux qui en souffrent. " (3)

    48. Nous devons également garder à l'esprit que "la célébration de l'Eucharistie présuppose que la communion existe déjà, une communion qu'elle cherche à consolider et à porter à sa perfection".(4) L'Eucharistie est le sacrement de la communion ecclésiale, car elle signifie et réalise pleinement la communion avec le Christ qui a commencé au Baptême. Cela inclut la communion dans sa "dimension visible, qui implique la communion dans l'enseignement des Apôtres, dans les sacrements et dans l'ordre hiérarchique de l'Église".(5) De même, la réception de la Sainte Communion entraîne la communion avec l'Église dans cette dimension visible. Nous répétons ce que les évêques américains ont déclaré en 2006 :

    "Si un catholique, dans sa vie personnelle ou professionnelle, devait sciemment et obstinément rejeter les doctrines définies de l'Église, ou sciemment et obstinément répudier son enseignement définitif sur les questions morales, il diminuerait cependant sérieusement sa communion avec l'Église. La réception de la sainte communion dans une telle situation ne serait pas en accord avec la nature de la célébration eucharistique, de sorte qu'il devrait s'en abstenir. "(6)

    La réception de la Sainte Communion dans une telle situation est également susceptible de provoquer un scandale chez les autres, en affaiblissant leur volonté d'être fidèles aux exigences de l'Évangile(7).

    49. La communion avec le Christ et son Église implique donc à la fois la "communion invisible" (être en état de grâce) et la "communion visible". Saint Jean Paul II a expliqué :

    "Le jugement sur l'état de grâce n'appartient évidemment qu'à la personne concernée, puisqu'il s'agit d'un examen de conscience. Cependant, dans le cas d'un comportement extérieur gravement, clairement et résolument contraire à la norme morale, l'Eglise, dans sa préoccupation pastorale pour le bon ordre de la communauté et par respect pour le sacrement, ne peut manquer de se sentir directement concernée. Le Code de droit canonique fait référence à cette situation de manque manifeste de dispositions morales appropriées lorsqu'il affirme que ceux qui "persistent obstinément dans un péché grave manifeste" ne doivent pas être admis à la communion eucharistique "(8).

    Lire la suite