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BELGICATHO - Page 793

  • Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (9 mai) de la 4e semaine : les paradoxes du catholicisme, la paix et la guerre, selon Benson

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  • L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

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    Du site de l'institut Européen de Bioéthique :

    L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

    07/05/2020

    Auteurs : E. Gatel, C. du Bus

    A bien des égards, la notion d'eugénisme appartient au passé. Le terme est aujourd'hui revêtu d'une charge historique lourde et même repoussante ; il évoque immanquablement les exactions passées du régime nazi. Pourtant, depuis quelques décennies, le terme « eugénisme » est progressivement réapparu dans le vocabulaire courant, à la faveur des débats portant sur le statut du corps humain, ou sur le sens de l'acte médical et technique. La notion d'eugénisme intéresse directement les limites existantes entre le faisable et le souhaitable, entre le scientifique et le médical, et interroge notre rapport au corps humain. Elle appelle donc indiscutablement une réflexion du ressort de la bioéthique.

    A l'heure où la vocation de la médecine est remise en question, voire parfois détournée, il paraît nécessaire de penser l'eugénisme, tant du point de vue de son sens, que de son histoire ou sa portée, afin de démêler le vrai du faux et de porter un regard averti sur l'actualité. C'est pourquoi l'Institut Européen de Bioéthique s'est penché sur la question. S'il n'est plus présent sous la forme étatique et coercitive qu'il a pu prendre par le passé, l'eugénisme s'instaure aujourd'hui sans se nommer en tant que mentalité, et semble ainsi accepté, voire encouragé.

    Ce dossier rappelle l'historique de la pensée eugéniste et ses applications dans le passé, et souligne l'actualité de cette notion, qui, bien qu'apparemment condamnée par nos lois, s'installe discrètement dans nos sociétés sous couvert de certaines techniques médicales.

    Voir le DOSSIER COMPLET.

  • Léopold II souverain absolu du Congo ? En théorie seulement...

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    De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge"

    (C'est la deuxième partie de cette étude; première partie : Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (1))

    Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (2)

    La protection des indigènes était inscrite dans la législation de l’Etat indépendant. Mais l’autorité centrale, incapable de contrôler l’ensemble du territoire, n’a pas pu empêcher les abus et les violences d’Européens comme d’Africains. L’unification du pays et l’amorce de son développement n’en sont pas moins l’héritage de cette époque (1885-1908)

    Leopold II des Belges
    Léopold II souverain absolu du Congo ? En théorie seulement. Sur le terrain, les relais ont largement fait défaut. (Source: Rue des Archives / PVDE, https://www.bridgemanimages.us/en-US/search?filter_text=Leopold%20II&filter_group=all&filter_region=BEL&sort=most_popular)

    Le 14 septembre 1908, Albert Lantonnois van Rode, vice-gouverneur général de l’Etat indépendant du Congo (EIC), adresse à Bruxelles une liste des agents contre lesquels une instruction judiciaire a été ouverte. Cela donne, commente-t-il en substance, l’impression que les abus sont devenus bien ordinaires. Les dévoyés sont particulièrement nombreux au Kasaï (Zana Etambala, pp. 114-117) [1].

    Dans un ouvrage publié en 1898, le docteur Raymond Rihoux relate les propos d’un chef de poste de l’Etat à Nkutu (district du Lac Léopold-II), lequel s’est vanté, au retour d’une expédition décidée à la suite d’une révolte, d’avoir avec ses meilleurs tireurs tué deux ou trois hommes dans chaque village de la région. Sans faire de blessés: l’ordre a été donné de « viser le cœur »  (Zana Etambala, p. 166).

    Lire la suite sur le blog "Le Passé belge"

  • Frères de la Charité : l'éclairage du frère Stockman

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    Après 3 ans de discussions, le Vatican a annoncé qu'à partir du 30 mars 2020, "les hôpitaux psychiatriques gérés par l’Association 'Provincialat des Frères de la Charité asbl' en Belgique ne peuvent plus être considérés comme des entités catholiques". Depuis 2017, cette Association autorise en effet l’euthanasie psychiatrique dans ses établissements, contre l’avis même de la Congrégation des Frères de la Charité. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité décrypte pour KTO cette rupture.

  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC

  • Les réflexions du cardinal Sarah "sur le culte catholique en ces temps d'épreuve"

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    Du Cardinal Sarah sur le site de l'Homme Nouveau :

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, une lettre du cardinal Sarah

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, <br> une lettre du cardinal Sarah

    Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le cardinal Robert Sarah a confié à l'Homme Nouveau la publication en langue française de sa lettre sur « sur le culte catholique en ces temps d’épreuves ».

    Dans de nombreux pays, l’exercice du culte chrétien est perturbé par la pandémie de covid-19. Les fidèles ne peuvent se réunir dans les églises, ils ne peuvent participer sacramentellement au sacrifice eucharistique. Cette situation est source d’une grande souffrance. Elle est aussi une occasion que Dieu nous donne pour mieux comprendre la nécessité et la valeur du culte liturgique. Comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, mais surtout en profonde communion dans l’humble service de Dieu et de son Eglise, je désire offrir cette méditation à mes frères dans l’épiscopat et le sacerdoce et au peuple de Dieu pour essayer de tirer quelques enseignements de cette situation.

    Un culte suspendu ?

    On a parfois dit que, à cause de l’épidémie et du confinement décrété par les autorités civiles, le culte public était suspendu. Ce n’est pas exact.

    Le culte public est le culte que rend à Dieu le Corps mystique tout entier, Tête et membres, comme le rappelle le concile Vatican II :

    « Effectivement, pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Epouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel. C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles, est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré » (Sacrosanctum Concilium 7).

    Ce culte est rendu à Dieu chaque fois qu’il est offert au nom de l’Église par les personnes légitimement députées et selon les actes approuvés par l’autorité de l’Église (Code de Droit Canonique, c 834).

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du vendredi (8 mai) de la 4e semaine : le message central de l'Apocalypse

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  • Le cardinal Pell à nouveau sur la sellette : de l'acharnement ?

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    De Vatican News :

    Le cardinal Pell se dit surpris par le rapport de la Commission royale

    Dans une déclaration publiée jeudi 7 mai, le cardinal Pell déclare que certains points du rapport de la Commission royale d'enquête sur les abus sexuels en Australie le concernant ne sont pas étayées par des preuves.

    Le cardinal George Pell se dit «surpris» par certains points du rapport de la Commission royale australienne relatifs aux réponses institutionnelles en matière d'abus sexuels sur mineurs. Dans une déclaration, le cardinal a déclaré : «Ces points ne sont pas étayées par des preuves».

    Bien que la Commission royale ait remis son rapport final au Parlement en décembre 2017, les conclusions relatives au cardinal Pell ont été expurgées en raison de procédures judiciaires en cours. L'affaire contre le cardinal Pell s'est terminée le 7 avril 2020, lorsque la Haute Cour australienne a annulé sa condamnation, en déclarant que les preuves produites lors de son procès «n'ont pas établi sa culpabilité selon la norme de preuve requise».

    Les conclusions de la Commission royale d'enquête australienne sur les abus sexuels contre des mineurs en Australie ont été déposées devant le Parlement national le 7 mai 2020, indique le quotidien britannique The Guardian. Ces documents relatent les conclusions des investigations sur la connaissance que le cardinal George Pell pouvait avoir des abus sexuels qui se produisaient dans les diocèses de Ballarat et de Melbourne, alors qu'il y officiait, de 1971 à 1996.

    Déclarations de Melbourne et Ballarat

    L'archevêque de Melbourne et l'évêque de Ballarat ont tous deux fait des déclarations jeudi à la suite de la publication des documents précédemment expurgés du rapport final.

    L'actuel archevêque de Melbourne, Peter Comensoli, a déclaré : «Il est bon que tous les éléments du cas 35 de la Commission royale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels sur les enfants aient été mis à disposition». L'évêque Paul Bird de Ballarat s'est fait l'écho de cette déclaration .

    Dans un communiqué, l'archevêque Comensoli s'est une nouvelle fois excusé sans réserve «pour l'échec de l'archidiocèse catholique de Melbourne à prendre soin et à protéger de manière responsable nos jeunes et nos adultes vulnérables». L'évêque Bird a également reconnu «les défaillances passées de la gouvernance dans le diocèse qui ont permis les terribles abus dont ont été victimes tant d'enfants qui avaient le droit de se sentir en sécurité dans leurs interactions avec l'église», ainsi que «les conséquences tragiques de ces abus pour les personnes maltraitées et leurs familles».

    Les deux évêques ont réitéré l'engagement de l'Église à assurer la sécurité des enfants et des personnes vulnérables. «La sécurité et la prise en charge des enfants n'est pas un projet avec une date de fin», a déclaré l'archevêque Comensoli, «Il exige une vigilance de toute une vie».

  • Inutile, le confinement ?

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    De Marie-Laetitia Sibille sur 20minutes.fr :

    Coronavirus : Le confinement inutile ? Pas si simple

    FAKE OFF Une interview du professeur Jean-François Toussaint remettant en cause les bénéfices du confinement crée la polémique sur les réseaux sociaux. S’il est difficile d’évaluer la portée de cette mesure à ce stade, les épidémiologistes contactés par 20 Minutes sont en désaccord

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    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020.

    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020. — REX/SIPA

    • Interrogé sur CNews, le professeur Jean-François Toussaint s’est appuyé sur des données relatives à la propagation du coronavirus en France et le bilan de l’épidémie en Suède et aux Pays-Bas, pour affirmer que le confinement n’avait pas été très utile.
    • Des épidémiologistes ne sont pas d’accord avec cette idée et estiment que le confinement est au contraire primordial dans la lutte contre le Covid-19.
    • Les modes de comptabilisation et les données étant encore temporaires, il est trop tôt pour trancher sur les effets directs de cette mesure.

    Une interview qui fait réagir. Le professeur Jean-François Toussaint était invité de la chaîne CNews dimanche, après avoir publié une nouvelle note sur le coronavirus. En préambule à son intervention, cet ancien membre du Haut conseil de la santé publique et directeur d’un institut d’épidémiologie à l’Irmes (Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) indique que pour la première fois depuis le 17 mars, d’après des données issues selon lui de Santé publique France, le nombre de contaminations en métropole est inférieur à 1.000 par jour. « 95 % du parcours a été franchi. L’ensemble de cette vague, qui est strictement la même dans l’ensemble des pays européens, montre que nous sommes à la fin de ce chaos, de cette vague extrêmement délétère. L’effet principal maintenant est derrière nous », en conclut Jean-François Toussaint.

    Il poursuit : « Pour les pays qui n’ont pas confiné en Europe, comme la Suède et les Pays-Bas, ou qui font un confinement très ciblé comme l’Allemagne, on voit que l’ensemble de ces phases ascendantes puis descendantes sont les mêmes […]. Les pays qui ont confiné et ceux qui n’ont pas confiné ont le même taux de mortalité à la fin de cette vague […]. La mesure de confinement arrive bien après la phase de circulation virale, dont on sait qu’elle a commencé en novembre ou décembre dans le monde. »

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  • La mort de Madame Jérôme Lejeune

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    C’est une très grande dame qui s’est éteinte ce mercredi 6 mai, grande comme son amour pour les plus petits d’entre nous. Birthe Lejeune a poursuivi avec espérance et détermination l’œuvre de son mari, le Professeur Lejeune, auprès des personnes atteintes de déficience intellectuelle et plus particulièrement celles atteintes de Trisomie 21. 

    Arrivée du Danemark en 1950, Birthe Lejeune a trouvé en France la foi catholique, un mari hors du commun et un pays qui avait besoin de leur ardeur à défendre la vie. Née Bringsted, Birthe épouse Jérôme Lejeune en 1952, avec lui elle aura cinq enfants.  Celui qui serait le découvreur de la Trisomie 21 et un opposant des premiers jours à la légalisation de l’avortement lui écrivait, alors qu’ils étaient jeunes fiancés : « Notre amour sera le seul bagage et notre religion sera la provision inépuisable qui nous permettra de vivre. » 

    Le travail biographique[1] d’Aude Dugast pour le procès en béatification de Jérôme Lejeune a montré à quel point l’immense savant qu’il était n’aurait pu aller si loin sans son épouse. Les témoignages et les lettres patiemment rassemblés par l’auteur laissent entrevoir un peu de l’amour profond qui unissait Birthe et Jérôme, lui qui, de colloques en conférences, ne laissait pas passer un seul jour hors de son foyer sans écrire à sa femme. Elle a gardé précieusement quelques 2000 lettres qui racontent quarante années de vie. Il travaillait, infatigable, partageant avec elle ses trouvailles, ses difficultés, ses doutes parfois. Elle écoutait, encourageait, apaisait et se préparait ainsi sans le savoir à prendre la relève.

    Quand, à 17 ou 18 ans, j’ai poussé la première fois les portes de la Fondation, le nom de Jérôme Lejeune sonnait à mes oreilles comme celui d’un héros. Je connaissais mal sa vie mais je savais tout ce qu’il avait fait pour les personnes porteuses de Trisomie 21, je savais aussi son combat contre l’avortement. J’aurais voulu qu’il y ait des rues, des places ou des écoles au nom de Jérôme Lejeune et, franchement, je comprenais mal que mes amis ne partagent pas tous mon enthousiasme à la seule évocation de son nom. Je me rappelle avec émotion combien j’étais impressionnée, tout juste bonne à bredouiller un « bonjour Madame » mal assuré quand j’ai pu saluer rapidement Birthe Lejeune, entre deux portes de la Fondation.  Bien sûr, ce n’est pas que Madame Lejeune fut particulièrement terrifiante, mais enfin ! elle était proche de Jean-Paul II, elle avait partagé sa vie avec un homme qui avait une foi profonde et une intelligence rare et je pressentais qu’on n’est pas une femme comme les autres quand on est celle de Jérôme Lejeune.

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  • « La crise est un chemin de Damas qui nous ramène au réel »

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    JEAN-MARIE LE MÉNÉ : « LA CRISE EST UN CHEMIN DE DAMAS QUI NOUS RAMÈNE AU RÉEL »

    07 mai 2020

    « La crise est un chemin de Damas qui nous ramène au réel ». Dans une société à l’ « eugénisme désinhibé » où « l’homme ordinaire est menacé d’obsolescence et la défense des plus démunis est mission impossible », Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, explique que la pandémie est l’occasion de se redécouvrir fragile. « Alors qu’hier il fallait à tout prix que meure une personne handicapée qui n’était ni sous respirateur, ni dans le coma, ni en fin de vie, aujourd’hui tout le monde doit être sauvé, même ceux qui sont dans une situation moins favorable que celle de Vincent Lambert il y a un an ». Même les débats « byzantins » autour de la confusion des sexes semblent écartés.

    Pour autant, Jean-Marie Le Méné s’insurge contre l’extension du délai accordé pour l’IVG médicamenteuse, l’avortement étant, face à tant d’autres urgences médicales et sanitaires, « le seul geste sanctuarisé » qui n’est « ni un droit, ni un soin, ni un acte médical ».

    Qu’en sera-t-il de demain ? Pour le Président de la Fondation Lejeune, il est à craindre que rien ne change : « Quand le droit l’emporte sur la vie, il permet de tricher sur tout ». Pour lui, quand les lois entérinent la transgression dans un monde où « l’embryon humain vaut moins cher qu’une souris », l’« épine idéologique fichée dans le réel compromet l’avenir ».

    Pourtant, « une société ne peut survivre aux mensonges qui la détruisent » et plus que de chercher désormais à « réinventer la France », il invite à l’aimer comme « une réalité de chair et de sang ».

    Sources: Valeurs actuelles (07/05/2020)

  • Italie : les messes seront à nouveau célébrées en public à partir du 18 mai

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    De Gabriella Ceraso sur Vatican News :

    En Italie, les messes en public reprendront le 18 mai

    Un accord a été signé entre l'Église italienne et le gouvernement pour garantir la sécurité de chaque fidèle, jeudi 7 mai.

    «Chacun a joué son rôle de manière responsable». Le président de la CEI (Conférence épiscopale italienne), le cardinal Gualtiero Bassetti, a donc commenté la signature, ce jeudi 7 mai au matin au Palazzo Chigi à Rome, du protocole qui donne le feu vert à la reprise des célébrations avec le peuple à partir du 18 mai, en réaffirmant l'engagement de l'Eglise à contribuer à surmonter la crise actuelle. Le texte, a déclaré la Conférence épiscopale italienne, vient au terme d'un processus qui a vu la collaboration entre les évêques, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur - en particulier le préfet du département des libertés civiles et de l'immigration, Michele di Bari, et le chef de cabinet, Alessandro Goracci - et le comité technico-scientifique.

    Les mesures à respecter 

    Conformément au règlement sanitaire pour l'endiguement et la gestion de l'urgence épidémiologique due au SRAS-CoV-2, le protocole indique certaines mesures à observer avec soin, concernant l'accès aux lieux de culte pendant les célébrations liturgiques : l'assainissement des lieux et des objets, l'attention à observer pendant les célébrations liturgiques et les sacrements ; la communication à préparer pour les fidèles, ainsi que quelques suggestions générales. Ces mesures, a expliqué le Président du conseil Giuseppe Conte, «expriment le contenu et les moyens les plus appropriés pour que la reprise des célébrations liturgiques avec le peuple se fasse de la manière la plus sûre».

    Il est notamment question de l'accès aux lieux de culte ordonné et restreint avec l'aide de bénévoles, et de la présence de fidèles admis uniquement avec l'utilisation de gants et de masques, en respectant les distances de sécurité, avec des entrées et sorties séparées et des lieux spéciaux pour l'accès des handicapés. Les salles seront aseptisées à la fin de chaque cérémonie ainsi que les objets utilisés. Pour les rites de communion, le célébrant est tenu de se désinfecter les mains, d'utiliser des gants et un masque et d'interdire tout contact avec les mains des fidèles.

    Santé, sécurité et accessibilité

    En préparant le texte, la Conférence épiscopale a voulu maintenir la nécessité de protéger la santé publique avec des indications accessibles et utilisables par toute communauté ecclésiale. Le protocole, signé par le Président du conseil, Giuseppe Conte, et la ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, entrera en vigueur à partir du lundi 18 mai 2020. Le gouvernement remercie la Conférence épiscopale «pour le soutien moral et matériel qu'elle apporte à l'ensemble de la communauté nationale en ces temps difficiles pour le pays». «Depuis le début, a déclaré la ministre Luciana Lamorgese, nous avons travaillé pour parvenir à ce protocole : le travail accompli ensemble a donné un excellent résultat. Nous avons également pris un engagement similaire avec les autres confessions religieuses».