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  • Tous les saints et bienheureux de la Compagnie de Jésus sont fêtés le 5 novembre

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    Du site des jésuites d'Europe Occidentale d'expression francophone :

    Tous les saints et bienheureux de la Compagnie de Jésus sont fêtés le 5 novembre

    Les jésuites de la Province d’Europe occidentale francophone font mémoire le 5 novembre de tous les saints et les bienheureux jésuites afin que soit plus clairement comprise et plus intimement vécue l’unité de toute la Compagnie de Jésus.

    saints et bienheureux jesuites

    Dans bien des pays de tradition chrétienne, le mois de novembre est identifié comme « le mois des morts ». C’est que le calendrier liturgique nous fait célébrer, le 1er novembre, tous les saints, en particulier cette « immense foule de témoins » (Lettre aux Hébreux, 12,1) dont le nom n’a pas été retenu mais qui ont contribué à rendre le monde meilleur à la lumière de l’évangile. Et le lendemain, on commémore plus largement encore « tous les fidèles défunts », d’abord les gens de nos familles qui nous ont quittés. C’est l’occasion de visites au cimetière pour honorer nos ancêtres et pour prier pour eux et avec eux.

    Dans ce même esprit de respect et de prière, la Compagnie de Jésus a choisi une journée du début de novembre, le 5, pour célébrer tous les saints et bienheureux de son histoire. C’est une manière d’inviter ces compagnons – pas toujours très connus à leur époque mais qui se sont illustrés chacun à leur manière dans le service – à contribuer aujourd’hui à l’unité de la Compagnie. Comme pour la Toussaint, la Compagnie inclut dans cette fête non seulement les jésuites canonisés et béatifiés, mais les travailleurs dans l’ombre, innombrables et dévoués, qui ont été compagnons de Jésus souvent dans la souffrance mais qui peuvent maintenant jouir de la Vie avec celui dont ils ont suivi les traces.

    Tous ces saints jésuites peuvent maintenant nourrir notre vie spirituelle et nos engagements humains grâce à l’exemple qu’ils ont donné et à la communion spirituelle avec eux dont nous pouvons profiter.

    Source : site de la Curie générale des jésuites à Rome

    En savoir + avec le P. Pascual Cebollada sj, le postulateur général de la Compagnie de Jésus pour les causes des saints
    Découvrir tous les saints et bienheureux de la Compagnie de Jésus

  • Les 38 bienheureux martyrs albanais, victimes de la dictature communiste (5 novembre)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Le 5 novembre 2016, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, à présidé, à la cathédrale Saint-Étienne de Shköder, en Albanie, la messe de béatification de 38 martyrs de la dictature communiste d'Enver Hoxha, président de l'Albanie durant 40 ans, de 1945 à 1985 .

    Cette béatification des Serviteurs de Dieu, Vinçens Prennushi, archevêque franciscain de Durrës et primat d'Albanie, mort sous la torture le 19 mars 1949, et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans, qui a longtemps souffert d'un isolement extrême, et d'une dictature bien plus sévère encore à l'égard des religions que celles des autres nations d'Europe centrale et orientale, où les Églises parvinrent parfois à jouer, dans la mesure du faible espace de liberté qui leur restait, un rôle de contre-pouvoir.
    Outre Mgr Prennushi, un autre évêque, Mgr Frano Gjini, des prêtres diocésains, des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par Enver Hoxha « premier État athée du monde ». En tant que Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Église albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison le 19 mars 1949. Au total, sept évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985. Dans le même temps, 1820 lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.

    Lors de sa visite en Albanie, le 21 septembre 2014, le pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) avait rendu hommage à la résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé pour confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous le régime de Enver Hoxha. « Comment ont-ils pu résister ? », s'était-il interrogé à propos des martyrs. Ce prêtre qui avait témoigné devant le Pape, le père Ernest Simoni (né le 18 octobre 1928 à Troshan – municipalité de Blinisht, en Albanie –), est un prêtre franciscain albanais. Emprisonné et réduit aux travaux forcés par les autorités communistes entre 1963 et 1981, il a été créé cardinal lors du consistoire, convoqué par le pape François en clôture de l'Année sainte de la Miséricorde, le 19 novembre 2016.

    Après les premières élections présidentielles démocratiques d'Albanie en 1992, une nouvelle constitution paraît en 1998, garantissant les libertés individuelles, dont la liberté religieuse. L'archidiocèse de Tirana-Durrës retrouve un archevêque, le siège ayant été vacant depuis la mort de Mgr Prennushi. Dans le même temps, les lieux de cultes rouvrent et les mouvements religieux sont autorisés à se développer.

    Le 10 novembre 2002, l'Archidiocèse de Shkodër-Pult introduit la cause en béatification et canonisation des trente-huit victimes de la persécution religieuse. Représentative de la reconstruction religieuse en Albanie, cette cause est soutenue par le pape François, notamment lors de sa visite apostolique du 21 septembre 2014. Pour l'occasion, les portraits des trente-huit serviteurs de Dieu sont exposés tout le long d'un boulevard qui leur est consacré, à Tirana. Le Saint-Père ne manqua pas de leur rendre hommage tout au long de ce voyage.

    Le 26 avril 2016, après trois ans d'étude auprès de la Congrégation pour la cause des saints, le pape François reconnaît qu'ils sont morts en haine de la foi, leur attribuant le titre de martyrs. La cérémonie de béatification s'est tenue le 5 novembre 2016 à Shkodër, en Albanie, et a été célébrée par le cardinal Angelo Amato, représentant du pape pour cette occasion.

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  • Une théologie fracturée dans une Eglise polarisée

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    Une interview de Peter John McGregor par Carl E. Olson sur The Catholic World Report :

    La fracture de la théologie dans une Église polarisée

    La "séparation entre la foi et la raison", déclare Peter John McGregor, co-éditeur de Healing Fractures in Contemporary Theology, "est une séparation du divin et de l'humain dans la théologie. C'est le Saint-Esprit qui peut ramener ces deux éléments à l'harmonie."

    4 novembre 2022 

    Peter John McGregor est maître de conférences en théologie dogmatique et spiritualité à l'Institut catholique de Sydney, en Australie. Lui et Tracey Rowland - qui est titulaire de la chaire de théologie Saint-Paul II à l'université de Notre Dame (Australie) et a reçu le prix Ratzinger en 2020 - sont coéditeurs de Healing Fractures in Contemporary Theology (Cascade Books, 2022).

    McGregor a récemment correspondu avec Carl E. Olson, rédacteur en chef de Catholic World Report, au sujet de la fracture de la théologie, de la polarisation dans l'Église, de l'importance et de la place de la pensée de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, des tensions sur la liturgie et de sujets connexes.

    CWR : Dès le début, dans le titre du livre et dans l'introduction, vous soulignez la nature fracturée de la théologie aujourd'hui. Comment la théologie est-elle fracturée ? Est-ce qu'une partie du problème est une dispute, ou des désaccords, sur la nature de la théologie elle-même ?

    McGregor : La "fracture" est une métaphore. C'est l'image d'une certaine "désintégration" de la théologie, une désintégration qui, je pense, est en cours depuis au moins la fin du Moyen Âge, bien que l'on puisse peut-être identifier cette tendance tout au long de l'histoire de l'Église.

    En disant que la théologie est "fracturée", je ne veux pas dire qu'il existe différentes "écoles" théologiques. Le mystère de Dieu et de notre relation avec lui est si grand qu'il ne peut y avoir une seule école, un théologien parfait et complet. Les deux seuls qui peuvent prétendre être des "théologiens" parfaits sont Jésus et Marie. Jésus est le Theou Logos, le Verbe de Dieu, la théologie incarnée, et Marie est celle qui a parfaitement médité tout ce que Dieu lui a révélé. Tous les autres, même les grands saints érudits, sont des théologiens moins que parfaits.

    Cela dit, je pense que certaines "écoles" ont plus de problèmes que d'autres, et que certaines sont fatalement défectueuses. Je placerais dans cette dernière catégorie ce que j'appelle les écoles orthopratiques de personnes comme Edward Schillebeeckx. Sur ce point, je répéterais l'adage selon lequel "toutes les métaphores boitent". Je suis donc d'accord avec ce que le père Aidan Nichols a dit dans sa critique parue sur First Things, à savoir qu'il ne s'agit pas seulement de "guérir des fractures". Plutôt, si l'on changeait la métaphore pour reconstituer un puzzle, certaines pièces du puzzle sont irrémédiablement endommagées.

    Je pense que la question théologique fondamentale depuis Vatican II est : "Qu'est-ce que la théologie ?" Alors, oui, cette dispute fait partie du problème, c'est une exacerbation du problème. Mais le problème est bien plus ancien que Vatican II.

    Je considérerais ce que font certains théologiens récents et contemporains comme n'étant pas du tout de la théologie, mais autre chose. Par exemple, je travaille actuellement sur ce qui sera, je l'espère, un livre critiquant la théologie d'un certain théologien "postmoderne" et j'ai conclu que ce que cette personne fait n'est pas du tout de la théologie, mais une sorte de philosophie du langage. Les raisons en sont que, pour lui, tous les problèmes humains, y compris la relation entre l'homme et le divin, sont réduits à des problèmes linguistiques, mais, plus important encore, l'Esprit Saint ne joue absolument aucun rôle ni dans sa méthode ni dans son contenu, c'est-à-dire dans la manière dont il théologise et sur quoi il théologise.

    Mais comment peut-on théologiser sans que le Saint-Esprit y soit pour quelque chose ?

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  • Un retour à l'abstinence du vendredi pour lutter contre le réchauffement climatique ?

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    De Marguerite de Lasa sur le site du journal La Croix :

    Pas de viande le vendredi pour les catholiques, un geste pour le climat ?

    Explication

    Selon une étude publiée le 1er novembre par des chercheurs britanniques, les catholiques pourraient contribuer à la baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre en évitant de manger de la viande le vendredi. Des résultats qui questionnent le sens spirituel de l’abstinence.

    02/11/2022 à 10:26

    Le « maigre » du vendredi pourrait-il devenir un nouveau geste Laudato si’ ? Selon une étude publiée le 1er novembre par des chercheurs de l’université de Cambridge, les catholiques pourraient contribuer à la baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre en reprenant l’habitude de ne plus manger de viande le vendredi. Autrefois, ne pas manger de viande le vendredi, jour de la mort du Christ, s’inscrivait dans une démarche de pénitence.

    Shaun Larcom, chercheur en économie de l’agriculture à l’université de Cambridge et coordonnateur de l’étude, a ainsi estimé dans un communiqué qu’avec plus de 1 milliard de fidèles dans le monde, l’Église catholique était « très bien placée » pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

    « Une source majeure et peu chère de réduction des émissions »

    Dans cette étude, les chercheurs ont évalué l’impact d’un appel lancé en 2011 par les évêques catholiques d’Angleterre et du pays de Galles aux fidèles pour qu’ils s’abstiennent de manger de la viande le vendredi. Si seulement un quart d’entre eux environ ont changé leurs habitudes alimentaires, cela a néanmoins permis d’économiser 55 000 tonnes de carbone par an, selon l’étude, soit le nombre d’émissions évitées si 82 000 personnes de moins prenaient un vol Londres-New York en une année.

    « Si le pape réinstaurait l’obligation de ne pas manger de viande le vendredi au niveau mondial, cela constituerait une source majeure et peu chère de réduction des émissions » de gaz à effet de serre, et cela « même si une minorité de catholiques se pliaient à l’injonction », a ainsi déclaré Shaun Larcom.

    La formulation de cette étude interroge toutefois sur le sens de l’abstinence. Peut-on considérer une pratique spirituelle comme un outil de lutte contre le réchauffement climatique ? Pour Xavier Gravend-Tirole, théologien, aumônier dans les hautes écoles en Suisse et cofondateur du mouvement Détox’ la terre (1), si l’abstinence a de fait un impact positif sur le climat, ce n’est pas pour autant le fondement de la démarche. « En tant que chrétiens, nous cherchons d’abord une connexion à Dieu », souligne-t-il. Et ce faisant, pour lui, l’abstinence réinterroge effectivement notre rapport à la création.

    « De quoi ai-je réellement faim ? »

    « Jeûner, c’est reprendre contact avec son désir intérieur et se demander “de quoi ai-je réellement faim ?” », explique-t-il. « C’est aussi reconnaître que tout ce qui nous permet de vivre dans la nature est don de Dieu. » Par cette pratique, nous prenons ainsi conscience que nous sommes « reliés avec l’ensemble de la création, jusque dans ce que nous mangeons ».

    La conversion écologique commence ainsi, selon lui « par la prise de conscience de cette interdépendance dans cette grande famille du vivant dans laquelle nous sommes investis, engagés ». Et cette prise de conscience, appelle, de fait, au soin de la création.

    Pour autant, quitte à se passer de viande, le théologien recommande plutôt une alimentation végétarienne, plus respectueuse de l’environnement que la consommation de poisson qui, autrefois, se substituait à la viande le vendredi. S’il reconnaît aussi que la régularité peut aider, il est critique du formalisme de la règle : « Faut-il que tous les catholiques sur terre adoptent la même régularité, de la même manière ? », interroge-t-il. D’autant que, rappelle-t-il, « ce n’est pas dans les pays pauvres que l’on mange de la viande à chaque repas ». Davantage qu’une injonction à ne plus manger de viande, Xavier Gravend-Tirole préfère donc parler d’un « appel », partant de « l’amour pour la création ».

    L’obligation du « maigre » le vendredi a été supprimée en janvier 1967. Les évêques français l’avaient décidé à la suite de la parution, quelques mois plus tôt, de la Constitution apostolique Paenitemini. Dans un souci de « réduire le formalisme de la pratique des œuvres de pénitence », lors des conférences épiscopales, le pape Paul VI y conférait la possibilité de « remplacer, pour des raisons valables, les jours de jeûne et d’abstinence par d’autres formes de pénitence, et surtout par des œuvres de charité».

  • RDC : Avec « L’Empire du silence », deux soirées pour dénoncer l’impunité autour du martyre du peuple congolais

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    Lu dans la « Libre Afrique » :

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    « Le dernier film du cinéaste belge Thierry Michel est au cœur de deux soirées spéciales : l’une ce mercredi à 20h25 sur La Une RTBF et l’autre, le 14 novembre à Bozar (Bruxelles).

    Ni repos, ni répit. Depuis près de 25 ans, des hordes de belligérants s’abattent par vagues successives sur le territoire congolais. Dans l’Est de la RDC particulièrement, la population est soumise à une insécurité permanente. Ce martyre silencieux est au cœur du dernier film de Thierry Michel.

    En trente ans de voyage au Congo, le cinéaste a accumulé une somme de témoignages, d’images d’archives et d’analyses sur le pays-continent dont le destin fut longtemps lié à la Belgique. Dans L’Empire du silence, le réalisateur belge dénonce le chaos en cours au Congo et l’insoutenable impunité de ses auteurs. Depuis plus de vingt ans, les effets dévastateurs de la guerre s’y sont étendus sans que jamais ses instigateurs nationaux et internationaux ne soient inquiétés. C’est contre cette impunité que s’érige le film relayant notamment la voix du prix Nobel de la paix congolais, le Dr Denis Mukwege.

    Le Congo face à l’appétit du Rwanda et de l’Ouganda

    La première vertu de L’Empire du silence*** est sa formidable clarté. Même un public néophyte, qui ne connaîtrait rien des méandres de l’histoire congolaise, y retrouvera son chemin. De 1990 à nos jours, le cinéaste retrace le tragique destin d’une population soumise aux exactions sans fin des innombrables factions rebelles et troupes en présence depuis plus de vingt ans sur son territoire. Singulièrement depuis 1994 et le déclenchement du génocide des Tutsis dans le Rwanda voisin, entraînant l’exode de centaines de milliers de Hutus rwandais sur les terres congolaises.

    Le cinéaste croise les témoignages d’officiels de nationalités multiples ayant œuvré au sein des Nations Unies et du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), mais aussi de civils et témoins (journalistes et responsables de la Croix Rouge congolais) pris en étau dans les territoires de l’Est du Congo convoités pour leur incroyable richesse géologique. Il met ainsi en lumière les mécanismes prédateurs qui maintiennent la population dans la terreur et ont permis à d’anciens chefs de guerre de se frayer un chemin jusqu’aux postes les plus élevés de l’armée régulière congolaise. Car si les troupes étrangères, principalement rwandaises et ougandaises, sont responsables d’attaques, pillages et actes de barbarie par milliers sur le territoire de la RDC, les troupes gouvernementales et groupes armés congolais ont également commis d’innombrables crimes de guerre en Ituri, dans le Kivu et au Kasaï.

    Le film cite souvent le rapport Mapping, réalisé en 2010, documentant plus de 600 violations, les plus graves, des droits de l’Homme et du droit international commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003. Un rapport qui, à ce jour, est toujours « resté enfoui dans un tiroir » de l’Onu.

    Parcours de cinéma, de Charleroi à Kinshasa

    Thierry Michel connaît bien le pays pour l’avoir arpenté en long et en large depuis Le Cycle du serpent (1992) en passant par Mobutu Roi du Zaïre (1999) jusqu’à son avant-dernier film sur le Docteur Denis Mukwege rebaptisé L’homme qui répare les femmes (2015). C’est dans le sillage du combat du célèbre médecin et prix Nobel de la paix 2018 que s’inscrit L’Empire du Silence***.

    Ce onzième film, réalisé au Congo par Thierry Michel, prend la forme d’un plaidoyer en faveur de la justice transitionnelle afin que soient jugés les responsables de crimes de guerre et reconnu le droit des victimes. Il pointe le silence international, l’inaction des autorités congolaises et la complicité de nombreuses compagnies étrangères exploitant les précieux minerais congolais. Après sa présentation dans divers festivals et au cours d’une tournée au Congo organisée fin août – début septembre à Kinshasa, Bukavu, Goma et Kisangani, le film sera visible ce mercredi à 20h25 sur La Une. Sa diffusion sera suivie d’un débat à 22h15. Dans la foulée (23h25), on pourra également revoir un autre film de Thierry Michel, Enfants du hasard, tourné dans sa région natale.

    Cette soirée préfigure la participation du cinéaste aux Grandes conférences catholiques le 14 novembre à Bozar. Soirée au cours de laquelle sera retracé son parcours, de Charleroi à Kinshasa, en passant par le Brésil et l’Iran.

    Karin Tshidimba »

    Ref. RDC : Avec « L’Empire du silence », deux soirées pour dénoncer l’impunité autour du martyre du peuple congolais

    ...Dans une éternelle série na balokuta, de poker menteurs : nationale, transfrontalière et internationale, entretenant  un imbroglio dont on n’aperçoit hélàs pas la fin (JPSC).

  • Brésil : la victoire de Lula, président sans majorité

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    Lu sur le site web « aleteia » sous la signature de Jean-Baptiste Noé ( 03/11/22):

    Avec un score très étriqué, Luis Ignacio Lula da Silva parvient à se faire réélire président du Brésil, après deux premiers mandats entre 2003 et 2011 marqués par la corruption. Une victoire difficile, pour le géopoliticien Jean-Baptiste Noé, qui pronostique le mandat d’un président impuissant, tant ses marges de manœuvre sont faibles »

    « Sans surprise, Lula da Silva a été réélu président du Brésil. Sans surprise tant sa victoire était annoncée depuis des mois. Mais le score final, des plus étriqués, montre que son adhésion populaire est loin d’être au rendez-vous. Il récolte à peine 50,9% des voix contre 49,1% pour Jair Bolsonaro. Une étude cartographique des résultats montre un nord, notamment le Nordeste, acquis à la cause de Lula et un sud fidèle à Bolsonaro. Brasilia, Sao Paulo et Rio de Janeiro ont majoritairement voté pour le président sortant, quand les territoires amazoniens du nord se sont portés vers le candidat du Parti des travailleurs. Au lendemain de cette élection, le Brésil est coupé en deux, à la fois idéologiquement et géographiquement.

    Si Lula conserve une très forte base populaire dans certaines régions, nombreux sont les Brésiliens qui ne veulent pas revivre les années de corruption qui ont vu la condamnation de l’ancien président, qui a dû passer plusieurs mois par la case prison, et la destitution en 2016 de son successeur Dilma Rousseff. Pour Lula, la tâche est donc immense : il lui faut à la fois réconcilier un Brésil divisé et ne pas donner le flanc à de nouveaux problèmes de corruption, d’autant qu’un certain nombre d’enquêtes sont toujours en cours.

    Président impuissant ?

    À peine élu, son mandat est d’ores et déjà diminué. De par son âge d’abord. Âgé de 77 ans, il aura 81 ans à la fin de son mandat, ce qui rend peu probable une nouvelle candidature. Insidieusement, la course à sa succession au sein de son propre camp va se mettre en mouvement très rapidement, réduisant d’autant son autorité. Pour gagner cette élection, il a constitué une alliance électorale très large, allant de l’extrême gauche au centre droit. Si cela fut bénéfique pour assurer la victoire finale, ce sera beaucoup plus compliqué pour assurer une politique gouvernementale tant il devra maintenir ensemble des personnes qui ont des vues politiques et économiques fort différentes. Maintenir une unité gouvernementale quatre ans durant ne sera pas une mince affaire, d’autant que Lula ne dispose pas de majorité au Parlement. 

    Le Brésil a aujourd’hui une tête de Lula et un corps de Bolsonaro, ce qui réduit d’autant les marges d’action du président nouvellement élu.

    C’est en effet une particularité du système électoral brésilien : tout un ensemble d’élections se tiennent au même moment que les présidentielles, notamment celles des municipales, des gouverneurs et des députés. Or si Lula a gagné la présidentielle, c’est le parti de Bolsonaro qui a largement gagné les autres. Le Brésil a aujourd’hui une tête de Lula et un corps de Bolsonaro, ce qui réduit d’autant les marges d’action du président nouvellement élu. Le Congrès lui est hostile et le parti de Bolsonaro est très fortement implanté dans tous les échelons locaux. Face à cet état de fait politique, il va être très difficile à Lula de faire passer ses réformes, ce qui ne pourra que susciter une grande déception chez ses électeurs. Sitôt élu, il est déjà un président impuissant.     

    Quel rôle international ?

    Lula pourra se reporter sur la scène internationale pour tenter de redonner au Brésil une impulsion de leader en Amérique latine. Mais là aussi les temps ont changé depuis 2011. En Bolivie et au Venezuela, c’est une gauche plus radicale qui est au pouvoir et il n’est pas certain que les relations soient très bonnes. C’est peut-être avec le voisin nord-américain que les choses seront plus aisées. Lula est un atlantiste, favorable à la venue des entreprises américaines au Brésil, beaucoup plus aligné sur la politique étrangère de Washington que ne l’était Bolsonaro. Bien que celui-ci fut surnommé le « Trump des Tropiques », sa défaite est plutôt une bonne chose pour les États-Unis qui trouvent en Lula un partenaire plus souple et plus docile. 

    Reste la question de la France. Grâce à la Guyane, le Brésil est le pays avec lequel la France dispose de la plus longue frontière terrestre ; c’est donc notre voisin qui connaît aujourd’hui un nouveau président, ce qui ne réduira pas les nombreux contentieux : orpaillage illégal, trafic de migrants et de drogue, il y a fort à faire pour surveiller et protéger une zone grise essentielle pour la souveraineté de la France même si elle ne passionne pas trop les esprits du côté de Paris. Dans les relations transatlantiques, les dossiers ne manquent pas non plus pour le nouveau président.  

    Lire aussi :Revue de presse : Au Brésil, l’Église espère la réconciliation après les élections

    Lire aussi :Au Brésil, rien n’est trop grand pour l’archange saint Michel

    Ref.

    Brésil : la victoire de Lula, président sans majorité

  • Le Pape est parti ce jeudi pour un voyage apostolique de quatre jours à Bahreïn

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Logo du voyage de François au Bahreïn

    Le Pape part jeudi pour un voyage apostolique de quatre jours à Bahreïn

    Mardi, le pape a demandé des prières pour son voyage "afin que chaque rencontre et événement soit une occasion fructueuse de promouvoir, au nom de Dieu, la cause de la fraternité et de la paix".

    2 novembre 2022

    Déjà premier pape à avoir posé le pied sur la péninsule arabe, un pape François de plus en plus immobile retourne dans le golfe Persique jeudi et deviendra le premier souverain pontife à visiter le royaume de Bahreïn. Ce voyage apostolique de quatre jours sera le dixième de François dans une nation à majorité musulmane et son 39e voyage apostolique hors d'Italie.

    Bahreïn a une petite présence catholique d'environ 80 000 personnes, dont la plupart sont des travailleurs migrants d'Asie, sur une population d'environ 1,3 million d'habitants.

    Mercredi, le pape a déclaré aux pèlerins lors de son Angélus de la Toussaint qu'il s'agira d'un "voyage sous le signe du dialogue", faisant allusion à la conférence interreligieuse à laquelle il participera vendredi. Il a ajouté qu'au cours de son voyage, il aura "l'occasion de dialoguer avec des représentants religieux, notamment islamiques".

    La conférence, une initiative du roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa, est intitulée "Forum de Bahreïn pour le dialogue : L'Orient et l'Occident pour la coexistence humaine", se tiendra les 3 et 4 novembre à Awali, sur l'île de Bahreïn, la plus grande des 50 îles naturelles et des 33 îles artificielles de l'archipel du royaume, à proximité de la capitale Manama.

    Le Centre mondial pour la coexistence pacifique du roi Hamad a lancé plusieurs initiatives ces dernières années dans le but de promouvoir une culture de coopération et de dialogue.

    Lors de cet événement, François se joindra à Mohammed Al Tayeb, grand imam de l'université Al Azhar du Caire et président du Conseil musulman des anciens, ainsi qu'à un certain nombre d'éminentes personnalités intellectuelles et de représentants religieux du monde entier.

    La conférence a lieu près de quatre ans après que le pape a signé le "Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble" avec Al Tayeb à Abu Dhabi en 2019 - sa première visite historique dans la péninsule arabique.

    Ce document, décrit par le Vatican comme "courageux et prophétique" et une "étape importante" dans les relations entre catholiques et musulmans, a suscité la controverse pour un passage qui affirmait que la "diversité des religions" est "voulue par Dieu." Selon les critiques, cette déclaration, qui reste dans le document, contredit le commandement de Jésus de faire des disciples de toutes les nations.

    Aucun document ne devrait émaner de la réunion de vendredi, mais il est prévu que le pape s'adresse aux participants lors de la cérémonie de clôture. Ce discours sera suivi d'une rencontre privée avec Al Tayeb, d'une allocution devant les membres du Conseil des anciens musulmans et d'un discours à l'occasion d'une réunion œcuménique et d'une prière pour la paix. Ce dernier événement aura lieu dans la nouvelle cathédrale Notre-Dame d'Arabie d'Awali, consacrée l'année dernière. Le pape bénira la cathédrale, la première à être construite à Bahreïn.

    L'évêque Paul Hinder, administrateur apostolique de l'Arabie du Nord, a déclaré à Vatican News le 1er novembre que la visite visait à maintenir et à approfondir "le dialogue interreligieux avec les musulmans, non seulement les sunnites, mais aussi les chiites et d'autres courants du monde musulman, et d'autre part à encourager le troupeau de catholiques et les chrétiens en général, mais surtout les catholiques qui vivent dans cette situation particulière".

    Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a déclaré aux journalistes la semaine dernière que Bahreïn "est une terre ancienne où coexistent différents groupes nationaux, ethniques et religieux et, par conséquent, c'est une étape précieuse dans le voyage de fraternité que le pape a entrepris."

    Les groupes de défense des droits de l'homme ont demandé au pape de faire pression, en public et en privé, sur le roi Hamad pour qu'il mette fin aux violations des droits de l'homme pendant son séjour dans le pays, notamment en commuant les condamnations à mort, en interdisant toute forme de torture et de mauvais traitements, en libérant les prisonniers politiques et les journalistes et en mettant fin aux abus contre les travailleurs migrants.

    Après un accueil officiel à la base aérienne de Bahreïn à Awali peu avant 17 heures (heure locale) jeudi, le pape rendra une visite de courtoisie au roi Hamad au palais royal de Sakhir, une résidence du désert utilisée pour les événements cérémoniels, avant d'assister à une cérémonie de bienvenue dans la cour du palais. Le Pape rencontrera ensuite les autorités, la société civile et le corps diplomatique.

    Après avoir assisté à la conférence interreligieuse vendredi, le pape François célébrera samedi une messe au stade national de Bahreïn à laquelle 20 000 fidèles sont attendus, suivie d'une rencontre avec des jeunes à l'école du Sacré-Cœur d'Awali.

    Dimanche, le pape s'adressera à une réunion de prière et récitera l'Angélus avec des évêques, des prêtres, des religieux, des séminaristes et des agents pastoraux à l'église du Sacré-Cœur de Manama avant d'être reconduit à la base aérienne d'Awali pour son vol de retour à Rome. Il doit arriver à l'aéroport Fiumicino de Rome à 17 heures. 

    Comme lors de ses récents voyages au Canada et au Kazakhstan, François devrait utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer en raison de problèmes de santé.

    Selon sa propre coutume avant et à la fin de ses voyages, il s'est rendu mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome pour demander la bénédiction de la Vierge. C'était la 100e visite de François à la basilique. 

    Il a également demandé des prières pour son voyage lors de son Angélus de la Toussaint : "Je demande à tous de m'accompagner dans la prière, a-t-il dit, afin que chaque rencontre et chaque événement soit une occasion fructueuse de promouvoir, au nom de Dieu, la cause de la fraternité et de la paix, dont notre époque a tant besoin et de façon si urgente."

    Edward Pentin a commencé à faire des reportages sur le pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également réalisé des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, dont Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et The Rigging of a Vatican Synod ? Une enquête sur les allégations de manipulation lors du Synode extraordinaire sur la famille (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à l'adresse @edwardpentin.

  • Quand le plus ancien diocèse d'Allemagne veut fermer une église sur trois

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    De Peter Hahne sur kath.net/news :

    "Auto-dissolution auto-infligée : le diocèse de Trèves veut fermer une église sur trois"

    "Des ventes à prix cassés". Contribution d'invité de Peter Hahne

    Trèves (kath.net) Un estimé collègue de Tichys Einblick m'a demandé si je ne voulais pas commenter cette triste nouvelle. Mais comment se fait-il que je ne sois pas triste du tout ? Mieux : je ne suis pas surpris parce que ce qui est arrivé devait arriver. C'est quasiment le bilan logique d'une autodissolution que l'on s'est infligée : A Trèves, le plus ancien diocèse d'Allemagne, une église sur trois doit être fermée. Tabula rasa ! La raison : les départs massifs ont fait fondre les recettes. Les bâtiments, mais aussi le personnel et la diversité bigarrée des institutions ecclésiastiques ne peuvent plus être payés.

    Pourquoi cela ne m'ébranle-t-il pas ? Prenons la grande ville badoise de Mannheim. Là-bas, dès le début de l'année, les grands journaux titraient : "Mannheim - bientôt la ville sans églises ?" L'un après l'autre, les lieux de culte, catholiques comme protestants, sont fermés. Les mosquées poussent cependant comme des champignons. Il y a 32 églises protestantes dans la ville, seules 12 peuvent encore être conservées.

    Un avertissement avait déjà été lancé il y a deux ans par un organisme compétent : environ un tiers de tous les bâtiments religieux en Allemagne ne seront plus utilisés en 2060. C'est ce que prévoyait le professeur Thomas Erne, directeur de l'Institut pour la construction d'églises à l'université de Marburg. Chacune des deux grandes confessions allemandes entretient environ 25.000 bâtiments religieux. Celui qui se rend par surprise à un service religieux découvre la plupart du temps un vide effrayant et béant. En revanche, des projets d'églises indépendantes, souvent à vocation œcuménique, fleurissent surtout dans les villes. Elles parviennent à peine à gérer l'affluence, organisent leur culte dans des salles de cinéma ou de théâtre ou construisent de grands centres communautaires. Tandis que les églises établies sont dans la même situation que les vieux partis en politique : les membres comme les électeurs s'en vont, déçus.

    Tout cela était prévisible. Ce n'est pas (seulement) le scandale des abus qui saigne les catholiques. Non, les protestants perdent autant de membres, souvent même plus. Et ce sont tout sauf des raisons financières qui accélèrent l'exode, lequel mène désormais littéralement à l'exitus.

    Chez les catholiques, nous assistons à quelque chose qui, en termes de marketing et de stratégie d'entreprise, est d'une rareté mondiale. C'est tellement absurde qu'il n'y a pas de mots pour le dire : Pour se renouveler, pour regagner des membres perdus ou pour les garder, le clergé catholique prend la mesure de l'Eglise protestante, qui pratique tout ce que l'on aimerait qu'elle pratique, et qui a perdu des millions de membres.

    Ce serait comme si le drugstore Rossmann s'orientait stratégiquement vers les magasins Schlecker qui ont fait faillite. C'est fou ! Ceux qui espèrent réussir en appliquant les méthodes d'une entreprise en faillite ne doivent pas s'étonner. Trèves nous fait signe. La protestantisation de l'Eglise catholique conduit à se diviser par deux.

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  • Les Scouts d’Europe offrent un terrain particulièrement favorable à l’évangélisation

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    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    Les Scouts d’Europe, un terrain favorable à la mission

    02/11/22

    Dans leur manière d’aller à la rencontre et d’accueillir des jeunes de tous horizons, puis de les aider à grandir humainement et spirituellement, les Scouts d’Europe offrent un terrain particulièrement favorable à l’évangélisation.

    Chef de troupe pendant trois ans, puis tout autant chef de clan, Rémi de Saint Albin, 27 ans, toujours engagé dans le mouvement, a vu grandir et s’épanouir de nombreux scouts, d’horizons et de profils très variés. « La pédagogie scoute révèle des choses merveilleuses dans chaque jeune. Elle porte des fruits incroyables, notamment chez les jeunes les plus éloignés de la foi ou de la vie au grand air ! », témoigne-t-il. Un constat que partage également le mouvement, convaincu que la pédagogie élaborée par Baden Powell fait éclore le meilleur chez les jeunes qui s’engagent dans le scoutisme.

    Une merveilleuse école de vie qui permet à des jeunes de 8 à 19 ans de grandir dans toutes les dimensions de leur être : corps, esprit et âme. « Plus j’avance dans la connaissance de la pédagogie scoute, plus je suis émerveillée par cette méthode éducative intégrale qui vise à faire de nos jeunes des catholiques et des citoyens heureux et engagés », confie Myriam Cocquet, Commissaire générale Guides depuis mai 2020. Un trésor que les Scouts d’Europe désirent partager au plus grand nombre, et qui les pousse à être de véritables missionnaires.

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  • Quand la persécution anti-chrétienne se mondialise

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    De Mauro Faverzani sur Corrispondenza Romana :

    A présent, la persécution anti-chrétienne est mondiale.

    2 novembre 2022

    Après les États-Unis, les "crimes de haine" contre l'Église catholique sont également en hausse au Canada, augmentant de 260 % en une seule année, passant de 43 en 2020 à 155 en 2021. C'est ce que révèle un récent rapport publié par l'agence gouvernementale des statistiques. 

    Il s'agit principalement de vandalismes, de profanations, de menaces envers les prêtres et d'incendies dans les paroisses, les chapelles et les oratoires. De nombreuses communautés de fidèles se plaignent de l'absence de réponse à des actes aussi odieux : les institutions responsables brillent par leur latitude, leur indifférence, leur négligence, le gouvernement et les médias n'en parlent pas et, par conséquent, n'abordent pas le problème.

    L'alarme n'est pas seulement locale : selon la directrice de l'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe, Madeleine Enzbelger, la tendance du phénomène est désormais mondiale. En fait, même au-delà des frontières du Vieux Continent, les cas d'intolérance se multiplient.

    En Inde, par exemple, dans l'État d'Assam, au nord-est du pays, trois citoyens suédois munis de visas de tourisme - Annah Mikaela Bloom, Marcus Arne Henrik Bloom et Susanna Elisabeth Hakannson - ont été arrêtés puis expulsés pour avoir simplement organisé des réunions de prière. Cependant, chacun d'entre eux s'est vu infliger une amende de 500 euros pour avoir enfreint la réglementation sur les visas avant le départ. Qui plus est, le gouvernement mène actuellement une enquête à leur encontre, afin de déterminer s'ils sont également coupables du "crime" de "conversions religieuses", "une accusation sans fondement", comme l'a fait remarquer Allen Brooks, porte-parole du Forum chrétien d'Assam, dans une interview accordée à UCA News. Swetank Mishra, surintendant de la police du district de Dibrugarh, n'est pas du même avis. Il est convaincu de disposer de preuves à cet effet, notamment de photos et de vidéos. En particulier, l'article 14 modifié de la loi sur les étrangers de 1946 aurait été violé.

    En Australie, Andrew Thorburn, directeur général d'une équipe de football, l'Essendon Football Club, qui fait partie de l'Australian Football League, a été contraint de démissionner de son poste un jour seulement après avoir pris ses fonctions, au motif qu'il considérait l'homosexualité comme un péché et l'avortement comme un meurtre, conformément à sa foi chrétienne. Aucune solidarité ne lui est d'ailleurs venue de la part de la direction du club : selon The Age, son président, David Barham, l'a immédiatement confronté au choix entre ses convictions et l'équipe. La décision, qu'il a dû prendre, était douloureuse mais inévitable.

    Joel Agius a écrit dans le Spectator Australia que Thorburn a été littéralement "assailli par une rhétorique haineuse incessante de la part de fanatiques anti-chrétiens, se ralliant contre lui". Il ne s'agit pas de victimisation. Il s'agit de la persécution d'un chrétien en Occident par ceux qui prêchent souvent la tolérance. Il semble que la persécution des chrétiens fasse un retour en force". L'index est pointé, en particulier - comme l'a rapporté InfoCatòlica - contre le mouvement woke et l'idéologie de la cancel culture, étroitement liés aux cercles gauchistes et anarchistes. "Je suis profondément troublé", a déclaré l'archevêque catholique de Melbourne, Peter Comensoli, dans une interview accordée à la station de radio Talk 3AW, "C'est un fait plutôt étrange que des personnes soient jugées indignes d'atteindre le sommet en raison de leurs convictions chrétiennes. Maintenant, bien sûr, Thorburn pourrait poursuivre pour discrimination religieuse. Dans une déclaration publiée après sa démission, il a lui-même souligné que l'incident constitue indubitablement un danger, qui menace tous les croyants : "Les chrétiens continueront sans aucun doute à être persécutés dans la société de bien des manières, mais nous ne devons pas laisser cela nous décourager de continuer à vivre et à partager notre foi avec les autres", a écrit Joel Agius dans le Spectator Australia. Elle a contribué à établir une morale, mais maintenant, il y a des gens qui cherchent à changer complètement notre culture en la dépouillant de toute moralité. Les chrétiens doivent continuer à être courageux et à défendre ce en quoi ils croient, quoi qu'il arrive". Sans restrictions, sans "si" et sans "mais". En un mot, l'heure n'est pas à la paresse.....

  • Le président Biden, l'archevêque Paglia et la mortification de l'Église

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    De George Weigel sur The Catholic World Report :

    Le président Biden, l'archevêque Paglia et la mortification de l'Église

    Allons-nous maintenant avoir des hérétiques qui nient la divinité du Christ nommés comme membres du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, au nom du "dialogue" ?

    2 novembre 2022

    Aucune personne qui a travaillé à Washington pendant plus de quatre décennies, comme moi, ne peut imaginer Joseph Robinette Biden, Jr, comme l'un des couteaux les plus tranchants du tiroir. Même avec le recul de 31 ans, sa tentative d'enseigner la théorie du droit naturel au futur juge Clarence Thomas lors des auditions de confirmation de ce dernier est toujours aussi répugnante. Il s'est autodétruit lors de plusieurs campagnes présidentielles à cause de gaffes verbales (et de plagiats). Tout récit honnête de son succès dans l'obtention de la nomination démocrate de 2020 concédera qu'il a été plus ou moins consacré par la crainte que Bernie Sanders, le socialiste du Vermont qui a passé sa lune de miel dans le Moscou de la guerre froide, ne conduise le parti au bord du précipice.

    Aujourd'hui, il est évident pour toute personne ayant la moindre connaissance de la médecine gériatrique que M. Biden est atteint de troubles cognitifs. Le fardeau de l'âge s'est donc superposé à l'incapacité intellectuelle, et l'habituelle fanfaronnade de M. Biden n'est plus qu'une mince couverture pour le dysfonctionnement, l'indiscrétion et une malpropreté après l'autre. Compte tenu de ces réalités, les éthiciens peuvent débattre du degré de culpabilité morale de M. Biden pour sa politique incessante en faveur de l'avortement, qui s'est intensifiée depuis que la Cour suprême a, à juste titre, jeté Roe v. Wade à la poubelle de l'histoire jurisprudentielle en juin dernier. Objectivement parlant, cependant, M. Biden est devenu non seulement un embarras pour l'Église, mais un contre-témoin de l'Évangile que l'Église proclame.

    Sentant, avec d'autres démocrates, que les vents politiques soufflaient dans une direction défavorable alors que les élections de mi-mandat de 2022 entraient dans la dernière ligne droite, l'homme qui claironne effrontément qu'il enfoncera son chapelet dans la gorge de quiconque mettra en doute sa bonne foi catholique a annoncé que sa première action, si les démocrates contrôlaient à la fois la Chambre et le Sénat en janvier 2023, serait de "codifier" Roe v. Wade par voie législative.

    En fait, ce que M. Biden et ses partisans proposent est l'attaque la plus draconienne que l'on puisse imaginer contre le droit à la vie : une licence d'avortement à l'échelle nationale qui, au nom de menaces non spécifiées pour la "santé" maternelle, légaliserait le démembrement d'un enfant à naître jusqu'à la naissance. Le projet de loi proposé par Biden et les démocrates laisse la définition de la "santé" si vague qu'elle autorise les avortements tardifs, en cas de problèmes de "santé mentale" qui peuvent être pratiquement tout et n'importe quoi.

    En promouvant un permis de tuer pratiquement sans restriction, M. Biden s'est déclaré en dehors de la pleine communion de l'Église. Les prêtres et autres personnes qui ont dit à cet homme superficiel et mal catéchisé que sa position sur l'avortement pouvait être conciliée avec la pleine communion avec l'Église catholique portent le plus lourd fardeau de la responsabilité morale - tout comme les évêques appelés à exercer un soin pastoral pour M. Biden. Mais il ne fait aucun doute que, objectivement, le président Biden s'est mis dans une position de communion diminuée, défectueuse, avec l'Église qu'il aime. Ce qui est dommage, c'est que ce qu'il aime, il ne le connaît pas. Et l'amour sans la connaissance est un simple sentiment.

    Il y a aussi Mgr Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie. Nous étions, j'imagine, amis autrefois. Au milieu des années 1990, nous avons travaillé avec le regretté cardinal William Keeler pour faire ériger un mémorial au cardinal James Gibbons de Baltimore dans la basilique de Santa Maria in Trastevere, dont Mgr Paglia était alors le recteur. En 1887, le cardinal Gibbons a prononcé dans cette vénérable basilique, qui venait de devenir son église romaine "titulaire", un sermon qui anticipait l'enseignement du Concile Vatican II sur l'Église et l'État. Keeler et moi avons pensé que ce moment devait être commémoré, et Paglia n'aurait pas pu être plus utile pour faire aboutir le projet, suggérant même que le mémorial Gibbons soit mis en parallèle dans le sanctuaire de la basilique avec un mémorial à un autre grand défenseur de la liberté religieuse, le cardinal polonais Stefan Wyszyński, aujourd'hui béatifié.

    Mais c'était à l'époque, et nous sommes aujourd'hui. Et l'archevêque, qui a présidé à la déconstruction de l'Académie Pontificale de la Vie telle que le Pape Saint Jean Paul II l'avait créée, n'est plus l'homme que j'ai connu il y a trois décennies. Ainsi, Mgr Paglia a récemment accepté la nomination du professeur Mariana Mazzucato, une économiste pro-avortement, comme membre de l'académie pontificale, au nom d'un "dialogue interdisciplinaire, interculturel et interreligieux fructueux."

    Il s'agit là d'une absurdité des plus superficielles, voire d'une duplicité. Devons-nous maintenant avoir des hérétiques qui nient la divinité du Christ nommés comme membres du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, au nom du "dialogue" ? Ou des antisémites appelés à des postes officiels au Vatican au nom d'un "dialogue" sur le judaïsme ?

    La mortification de l'Église se poursuit. Elle nous renforcera dans la vérité, en fin de compte. Mais c'est tout de même une mortification.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt livres, dont Witness to Hope : The Biography of Pope John Paul II (1999), The End and the Beginning : Le pape Jean-Paul II - La victoire de la liberté, les dernières années, l'héritage (2010), et L'ironie de l'histoire catholique moderne : How the Church Rediscovered Itself and Challenged the Modern World to Reform (2010). Ses livres les plus récents sont The Next Pope : The Office of Peter and a Church in Mission (2020), et Not Forgotten : Elegies for, and Reminiscences of, a Diverse Cast of Characters, Most of Them Admirable (Ignatius, 2021).

  • Koekelberg : une pétition demande le maintien du Père Marc Leroy

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    Une nouvelle pétition contre une décision de Mgr Kockerols à Bruxelles mobilise des centaines de fidèles :

    "Un curé qui rassemble, un curé qui se bat contre les injustices, un curé qui parle aux jeunes.

    Pourquoi nous en priver ?

    Pourquoi ne nous a-t-on pas demandé notre avis ? Pourquoi ne nous a-t-on pas consulté alors même que l'Eglise nous invite, en plein chemin synodal, à davantage de coresponsabilité dans les paroisses... ?

    Pourquoi une telle décision de nous retirer celui grâce à qui notre Unité pastorale est ce qu'elle est ? Une UP vivante, joyeuse, pleine de projets... Une UP qui rassemble les uns et les autres au-delà des différences. Un pôle spirituel au coeur de la Ville.

    Nous souhaitons que le Père Marc reste notre berger !"