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  • USA : un évêque trop catholique dans le collimateur du Vatican

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    De Shannon Mullen et Jonathan Liedl sur Catholic News Agency :

    Une enquête ordonnée par le Vatican vise l'évêque de Tyler, Texas, Mgr StricklandBishop Joseph E Strickland CNA
    Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler, Texas.

    25 juin 2023

    Le Dicastère des évêques du Vatican a terminé une enquête formelle sur l'évêque Joseph E. Strickland et le diocèse de Tyler, Texas, selon de nombreux rapports de médias et confirmé par EWTN News.

    L'enquête, connue sous le nom de visite apostolique, marque une intervention rare, mais pas sans précédent, de Rome dans un diocèse américain et laisse entrevoir la possibilité d'une action disciplinaire contre Mgr Strickland, un Texan très populaire mais polarisant, considéré comme un champion de la guerre culturelle par de nombreux conservateurs américains pour sa défense acharnée de l'enfant à naître, du mariage, de la liturgie latine traditionnelle et de l'orthodoxie catholique.

    À la tête du diocèse de l'est du Texas depuis 2012, Mgr Strickland, 64 ans, a été critiqué pour ce que certains considèrent comme des messages intempestifs sur les réseaux sociaux, qui ne conviennent pas à un prélat américain de premier plan, notamment un tweet daté du 12 mai qui suggérait que le pape François "sapait le dépôt de la foi".

    N'étant pas du genre à rester sur la touche, il a récemment joué un rôle de premier plan dans une procession eucharistique et un rassemblement de prière organisés à Los Angeles le 16 juin pour protester contre le fait que les Dodgers de la Ligue majeure de baseball de Los Angeles avaient honoré un groupe de travestis anticatholiques lors du match annuel de la Pride Night de l'équipe.

    Bien qu'il ait été salué pour son leadership dans certains milieux pour s'être joint à la protestation des Dodgers, d'autres ont vu la participation d'un évêque d'un autre diocèse comme une violation du protocole ecclésiastique. L'archidiocèse de Los Angeles, qui a condamné les actions des Dodgers, a souligné dans un communiqué qu'il n'avait pas "soutenu ou approuvé" le rassemblement. 

    Plus récemment, le 21 juin, Mgr Strickland a critiqué un document du Vatican récemment publié qui suggère des sujets de discussion pour une assemblée d'octobre liée au Synode sur la synodalité, notamment des questions relatives aux femmes diacres, aux prêtres mariés et aux appels en faveur d'une plus grande inclusion des personnes LGBT.

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  • La fidélité à l’Évangile implique d’aller à contre-courant de la société (pape François)

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    PAPE FRANCOIS - ANGELUS (Place Saint-Pierre - Dimanche 25 juin 2023)

    Chers frères et sœurs, bonjour, joyeux dimanche !

    Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus répète trois fois à ses disciples : "N'ayez pas peur" (Mt 10,26.28.31). Peu avant, il leur a parlé des persécutions qu'ils devront endurer à cause de l'Évangile, une réalité encore actuelle : l'Église, en effet, depuis le début, a connu, en même temps que des joies - et elle en a eu beaucoup ! -de nombreuses persécutions. Cela semble paradoxal : l'annonce du Royaume de Dieu est un message de paix et de justice, fondé sur la charité fraternelle et le pardon, et pourtant elle se heurte à l'opposition, à la violence, à la persécution. Jésus, cependant, nous dit de ne pas avoir peur : non pas parce que tout ira bien dans le monde, non, mais parce que pour le Père nous sommes précieux et que rien de ce qui est bon ne sera perdu. Il nous dit donc de ne pas nous laisser arrêter par la peur, mais de craindre autre chose, une seule chose. Quelle est la chose que Jésus nous dit de craindre ?

    Nous le découvrons à travers une image que Jésus utilise aujourd'hui : celle de la "Géhenne" (cf. v. 28). La vallée de "Geenna" était un lieu que les habitants de Jérusalem connaissaient bien : c'était la grande décharge de la ville. Jésus en parle pour dire que la vraie peur à avoir est celle de jeter sa vie. Jésus dit : "Oui, ayez peur de cela". Comme pour dire : ce n'est pas tant d'avoir peur de subir l'incompréhension et la critique, de perdre le prestige et les avantages économiques pour rester fidèle à l'Évangile, mais de gâcher son existence à courir après des choses insignifiantes, qui ne donnent pas de sens à la vie.

    Et ceci est important pour nous. Aujourd'hui encore, en effet, on peut être moqué ou discriminé si l'on ne suit pas certains modèles à la mode qui, pourtant, mettent souvent au centre des réalités de second ordre : par exemple, suivre les choses au lieu des personnes, les performances au lieu des relations. Prenons quelques exemples. Je pense aux parents, qui doivent travailler pour subvenir aux besoins de la famille, mais qui ne peuvent pas vivre uniquement de leur travail : ils ont besoin de temps pour être avec leurs enfants. Je pense aussi à un prêtre ou à une religieuse : ils doivent s'engager dans leur service, mais sans oublier de consacrer du temps à être avec Jésus, sinon ils tombent dans la mondanité spirituelle et perdent le sens de ce qu'ils sont. Et encore, je pense à un jeune, homme ou femme, qui a mille engagements et passions : école, sport, intérêts divers, téléphones portables et réseaux sociaux, mais qui a besoin de rencontrer des gens et de réaliser de grands rêves, sans perdre de temps avec des choses qui passent et ne laissent pas de traces.

    Tout cela, frères et sœurs, implique un certain renoncement face aux idoles de l'efficacité et du consumérisme, mais c'est nécessaire pour ne pas se perdre dans les choses, qui sont ensuite jetées, comme cela se faisait dans les Geennas d'autrefois. Et dans la Gehenne d'aujourd'hui, on finit souvent par : penser aux derniers, souvent traités comme des déchets et des objets indésirables. Rester fidèle à ce qui compte, cela coûte de l'argent, cela coûte d'aller à contre-courant, cela coûte de se libérer des conditionnements de la pensée commune, cela coûte d'être mis à l'écart par ceux qui "suivent la vague". Mais cela n'a pas d'importance, dit Jésus : ce qui compte, c'est de ne pas gaspiller le bien le plus précieux, la vie. Cela seul devrait nous effrayer.

    Demandons-nous alors : moi, de quoi ai-je peur ? De ne pas avoir ce que j'aime ? De ne pas atteindre les objectifs que la société impose ? Du jugement des autres ? Ou de ne pas plaire au Seigneur et de ne pas faire passer son Évangile en premier ? Marie, toujours Vierge, Mère toujours sage, aide-nous à être sages et courageux dans les choix que nous faisons.

  • Une invitation à découvrir la grâce de Dieu

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    De Caroline Moulinet sur Aleteia.org

    Laurence de Charette, une invitation à découvrir la grâce de Dieu

    Les valeurs chrétiennes étaient ancrées dans la vie familiale de Laurence de Charette. L’attention à l’autre, le partage. Pourtant la source de ces valeurs n’était pas nommée. Une culture chrétienne dans une absence de Dieu. La journaliste garde en mémoire le souvenir lointain des messes passées dans son enfance, en compagnie de sa grand-mère, les dimanches d’été, en Belgique, « mais, dit-elle, petite, je n’étais pas loin de penser que la pratique assidue de l’Église était une sorte de survivance régionale belge ». Question d’époque peut-être. Laurence de Charette raconte : « J’ai été à l’école publique post-soixante huitarde, la foi avait mauvaise presse, nous n’étions pas préparés à l’intimité avec Dieu. »

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  • Occident : une déchristianisation inéluctable ?

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    Du Club Le Figaro Idées sur youtube :

    Occident, la fin du sacré ? Suivez le Club Le Figaro Idées animé par Eugénie Bastié

    1 - La déchristianisation : un phénomène inéluctable ?

    2 - Seuls face à la mort

    3 - Une religion identitaire ?

    Retrouvez Le Club Le Figaro Idées, avec Sonia Mabrouk, Laurence de Charette et Guillaume Cuchet, autour d'Eugénie Bastié.

  • Le document de préparation du synode sur la synodalité : une opportunité providentielle ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    LE DOCUMENT DE PRÉPARATION DU SYNODE SUR LA SYNODALITÉ : UNE PROVIDENTIELLE OPPORTUNITÉ

    23 Juin 2023 

    La publication, le 20 juin, de l’Instrumentum laboris, le document de préparation pour les travaux de la prochaine assemblée générale du Synode des Évêques sur la synodalité (“Instrumentum laboris” della XVI Assemblea Generale Ordinaria del Sinodo dei Vescovi (vatican.va) constitue un événement tellement hénaurme, qu’il pourrait constituer une providentielle opportunité à saisir pour avancer vers un rétablissement de l’ordre dans l’Église.

    L’ère du vide

    Le projet, sur lequel auront à plancher les évêques réunis à grands frais de toutes les parties du monde, à Rome en octobre de cette année et de l’année prochaine est en un sens formidablement ambitieux : il s’agit de lancer une « Église synodale ».

    Pourquoi ? Pour répondre à la question qu’assurément tout le monde se pose : « Comment se réalise aujourd’hui, à différents niveaux (du niveau local au niveau universel) ce “ marcher ensemble ” qui permet à l’Église d’annoncer l’Évangile, conformément à la mission qui lui a été confiée ; et quels pas de plus l’Esprit nous invite-t-il à poser pour grandir comme Église synodale ? » C’est un morceau d’anthologie qui permet de comprendre que la synodalité, c’est … la synodalité.

    Le pathos de ce document, sur des pages et des pages, est agrémenté de schémas explicatifs, par exemple sur « une communion qui rayonne », avec des flèches qui arrivent et partent de cercles concentriques et aboutissent à des petits cœurs. « Farceurs ! », eût dit Bernanos. Mais farce sinistre, car elle délivre un message d’infusion massive de démocratisme moderne dans les structures de l’Église.

    On ne sait d’ailleurs s’il faut rire ou pleurer : on parlait jadis de « réunionite » qui frappait les clercs et laïcs engagés. Pour le coup, c’est une Église réunionante qu’imaginent les auteurs de cet Instrumentum, une Église en perpétuelle réunion de haut en bas. Une Église où on cause entre soi, à défaut d’annoncer l’Évangile aux nations.

    Par exemple, on procédera « au renouvellement du ministère épiscopal au sein d’une Église plus pleinement synodale », par une « dynamique de la conversation », qui animera les réunions et les conseils quotidiens, en sorte qu’on puisse arriver à un « consensus efficace ».

    Et l’évêque ainsi reformaté dans son ministère par cette « dynamique de la conversation », devra s’autoévaluer et être évalué (par qui ? par ceux qui réunionent) à propos de la manière dont il accomplit son service « dans un style synodal ». Non seulement l’évêque devra causer, mais causer de la manière dont il cause.

    Ceci dit, sous le règne du très politique pape François, il faut tenter de décrypter les intentions cachées de cette formidable tentative d’esbroufe. L’évocation de ces processus de fonctionnement conformes à la démocratie moderne, se garde bien de toucher à la nomination des évêques.

    Elle ne parle pas non plus d’ouvrir la prêtrise aux femmes. En fait, ce projet d’Église synodale exacerbe les divisions, mais semble un projet vide. Volontairement peut-être. Le but recherché pouvant être aussi de faire monter tout un nuage de propositions démagogiques vagues pour contenir les revendications, très concrètement subversives quant à elles, de la gauche conciliaire, celle qui s’exprime par exemple dans le Chemin synodal allemand.

    Revenir au Credo

    Cependant ce document caricatural nous paraît une opportunité qu’il ne faut pas laisser échapper. Il représente, comme tout ce qui passe depuis le début du pontificat bergoglien, une exacerbation des choses conciliaires. En l’espèce, ce pathos qui tend à la modification de la divine constitution de l’Église, sans cependant toucher à cette divine constitution, qui change tout sans rien changer, est typique de ce qu’on nous sert depuis plus d’un demi-siècle.

    Ainsi, Amoris laetitia modifie la morale du mariage en commençant par affirmer que « tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. » Ainsi, Unitatis redintegratio lance l’Église dans l’aventure œcuménique, sans jamais donner la moindre définition doctrinale de ce retournement dans la manière de comprendre la mission vis-à-vis des séparés. Ainsi Dignitatis humanæ pulvérise la doctrine du Christ-Roi en réalisant un flou artistique si réussi que, depuis lors, les interprétations se bousculent et s’entrechoquent en s’appuyant sur les affirmations en oui et en non.

    Nous ne mettons certes pas au même niveau les ambiguïtés sophistiquées du Concile, comme le susbistit in (l’Église du Christ subsiste dans l’Église catholique) de Lumen Gentium 8, avec la littérature un peu vulgaire de l’Instumentum (qui fait cependant parfois de beaux efforts : « promouvoir la communion exige d’assumer l’incomplétude de parvenir à vivre l’unité dans la diversité »).

    Qui plus est, l’Insrumentum est un texte de seconde importance. Un document romain cependant. Mais le principe est bien le même, d’une très grande modernité, pour ne pas dire d’un modernisme caractérisé : il s’agit parler de foi – de la changer comme en douceur – en faisant en sorte de ne pas se référer au Credo et au dogme comme sources.

    C’est pourquoi, il conviendrait d’isoler dans cette présente tentative à des propositions doctrinales, comme on le faisait jadis pour peser l’orthodoxie d’un texte. Ce qui aurait le double avantage de recentrer le débat sur le seul terrain qui vaille, celui de la doctrine évangélique telle que transmise par le magistère des papes et des conciles (des conciles magistériels, puisque depuis le dernier il faut préciser), et d’inviter ceux qui ont la charge de diffuser et de défendre cette doctrine du Christ, les évêques, à condamner les erreurs ainsi circonscrites.

    Pour prendre un exemple : « La plupart des Assemblées continentales ainsi que les synthèses de nombreuses Conférences épiscopales, dit l’Instrumentum (B 2-3 question 4)  demandent que la question de l’accès des femmes au diaconat soit réexaminée.

    Peut-on l’envisager et comment ? » Simple question, dira-t-on. Mais justement le fait de la poser laisse la réponse ouverte en oui et en non. Il s’agit donc de dire que le oui est hétérodoxe, tout simplement : si cette proposition signifie qu’il est envisageable que le diaconat, partie du sacrement de l’ordre, puisse être conféré à des femmes, cette proposition n’est pas catholique.

    Il restera à trouver 100 évêques (dont les cardinaux), 10 peut-être, 5 pour commencer, qui porteront cette condamnation toute simple. Et l’on aura avancé d’un grand pas.

    A lire également : Messe traditionnelle : prendre garde à ne pas étouffer la flamme

  • Les grands principes qui guideront notre futur archevêque dans l'exercice de sa charge

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre via News.dayFR :

    « Pour les catholiques, le problème n’est pas d’être peu nombreux, mais d’être insignifiants »

    Jeudi prochain, vous rencontrez le Pape à Rome. Comment lui décririez-vous l’Église en Belgique ?

    Je dirais que c’est une Église qui traverse une transition forte, mais avec des signes d’espérance et une vitalité bien présente. On ne peut pas le réduire à certains clichés en disant que les églises se vident. Ce n’est pas mon expérience.

    Où voyez-vous ces signes ?

    Comme ici à la cathédrale de Malines, autour d’un nouveau curé, je vois se déployer de nombreuses communautés vivantes. Lorsqu’une communauté de croyants lit et écoute l’Évangile, lorsqu’elle célèbre la messe et vit concrètement la solidarité et la fraternité, elle bénéficie des fondements qui lui permettront de grandir. En 2006, la paroisse Sainte-Croix à Ixelles a lancé une messe familiale avec une petite chorale. Quelques années plus tard, elle organise une maison des jeunes. Ces initiatives étaient très petites au départ et ne rassemblaient pas grand monde. Puis ils se sont déroulés. Aujourd’hui, l’Église peut construire humblement des lieux de rencontre, de prière et de fraternité sans chercher à être plus nombreux, mais en prenant soin de vivre profondément ce que l’Évangile invite.

    N’oublions pas non plus que l’Église et les croyants ne sont pas seulement ceux qui vont à la messe tous les dimanches. Les personnes qui viennent de temps en temps brûler une bougie sont aussi des pratiquants. Vous devez en tenir compte. Quand je vois le nombre de cierges qui brûlent dans la cathédrale, dans la grotte de Lourdes ici à Malines, je me dis qu’il y a encore une pratique. Ce n’est peut-être pas spectaculaire, mais cela nous évite de tomber dans le défaitisme et nous invite à construire humblement.

    Charles de Foucauld, ce prêtre ermite qui a vécu dans la pauvreté dans le désert algérien au début du XXe siècle, est une figure dont parlait souvent votre prédécesseur le cardinal De Kesel. Vous l’admirez aussi. Son exemple et sa posture illustrent-ils la ligne que vous souhaitez donner à l’Église ?

    Je ne veux pas imposer ma propre spiritualité à l’Église, mais Charles de Foucauld m’inspire certainement. Il a vécu des relations de fraternité, dans la simplicité et la fidélité. Il voulait parler de Dieu, mais surtout veillait à être le témoin et l’exemple, à travers son quotidien, de la vie de l’Evangile. Comme le dit le pape François, le problème pour les catholiques n’est pas d’être peu nombreux, mais d’être insignifiants. L’Église doit être le signe de l’amour de Dieu pour les hommes.

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    L’historien français Guillaume Cuchet, qui a étudié l’avenir du catholicisme en Occident, affirme que lorsqu’un groupe devient minoritaire, il doit nécessairement passer par un renforcement identitaire s’il veut survivre. Le suivez-vous ?

    Tout dépend de ce que vous mettez derrière le terme identité. Certains courants veulent revenir à une identité qui se confond avec une idéologie nationaliste ou un repli sur soi. Notre profonde identité chrétienne nous empêche de nous replier sur nous-mêmes, dans un groupe ou une nation. Ce serait contre nature.

    En Belgique, un archevêque a toujours assumé une stature publique, un rôle quasi politique en intervenant dans le débat de société. Est-ce un rôle que vous assumerez ou l’Église devra-t-elle désormais se retirer du débat public ?

    Non, elle ne doit pas le fuir, mais doit toujours l’aborder avec humilité et se rappeler qu’elle est là pour proposer l’Evangile, pas pour défendre une idéologie. C’est très différent. On reproche parfois aux évêques belges de ne pas réagir assez, mais s’ils devaient le faire à chaque fois que quelque chose va à l’encontre de l’enseignement de l’Église, ils pourraient publier un communiqué de presse chaque semaine, sinon chaque semaine. jours. Et ils seraient discrédités. Il faut donc être capable de réagir, mais avec sagesse. Il est également bon que les évêques soutiennent et encouragent les chrétiens engagés dans la politique ou dans la société. Prenez les débats très brûlants autour des questions de genre et de l’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école. Nous devons rencontrer les parents et les enseignants qui travaillent sur ces questions, afin que nous puissions promouvoir une vision de l’Homme qui soit pour nous la plus respectueuse de sa dignité et de sa vérité.

    Vous n’excluez donc pas de parler d’un sujet comme l’avortement, par exemple ?

    Non, car on ne peut pas banaliser l’avortement. Je dis cela à titre personnel, non pas pour condamner ou ramener à la maison, mais parce que j’ai rencontré trop de personnes, mères et médecins, qui souffraient de grandes souffrances liées à un avortement. Cependant, notre parole ne sera crédible que si nous nous rapprochons des réalités les plus douloureuses. Cela n’aurait aucun sens de s’opposer à l’avortement si nous ne nous engageons pas concrètement à soutenir les mères qui rencontrent des difficultés dans leur grossesse.

    On dit que vous êtes soucieux du consensus, de l’unité. Mais quand on entend le pape qui s’oppose à certains aspects du monde contemporain, quand on lit la vie des saints catholiques, on se dit qu’ils se distinguent avant tout par une forme de radicalité. Comment concilier les deux ?

    En suivant l’exemple de Jésus qui parlait avec autorité, mais qui s’approchait de tous. Rechercher l’unité n’est pas rechercher un dénominateur commun qui créerait un consensus. C’est réfléchir ensemble pour distinguer comment être fidèle à l’évangile. C’est prendre conscience que personne ne connaît toute la vérité et que l’Église doit aussi écouter le monde contemporain. C’est en se laissant interpeller au XIXe siècle par la cause ouvrière que les catholiques ont pu mieux comprendre l’Évangile. Il ne faut pas croire qu’il suffit de donner ou d’apporter au monde contemporain : il faut aussi en recevoir.

  • Le risque du martyre

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    Du site "retraite dans la ville" (Frère Cyrille-Marie Richard) :

    Évangile selon saint Matthieu chapitre 10, versets 26-39

    Le beau témoignage

    À la fin de l’exhortation de Jésus sur la mission ; ce n’est plus d’échec ou de rejet qu’il s’agit, mais du risque du martyre. Il y a des gens qui ont le pouvoir de tuer. Il ne faut pas les craindre, dit Jésus. Comment comprendre une telle injonction ? Cela n’est acceptable que parce que Jésus l’a lui-même vécu. Parler du martyre est risqué : qui sait comment celui qui en parle réagirait s’il était confronté à cette situation extrême ? Jésus, lui qui sait déjà par quelle mort il va passer, est le seul qui ait, à ce sujet, une parole autorisée.

    Jésus ne relativise pas les difficultés. Quand il dit de ne pas craindre ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme, il ne dévalorise pas du tout le corps, comme si tout ce qui est corporel – y compris la souffrance infligée aux martyrs – n’était rien du tout ; seule l’âme serait digne de considération.

    Au contraire, s’il faut ne pas craindre cette mort du corps, c’est parce qu’elle est un élément fondamental du témoignage des chrétiens. « Nous proclamons un Messie crucifié »(1), dira saint Paul. Plus généralement, c’est toute notre personne, pas seulement l’âme, mais aussi le corps, qui a de la valeur aux yeux de Dieu. L’annonce de la Parole de Dieu se fait aussi en considération du corps humain. Si les martyrs vont jusqu’à donner leur corps, cela signifie que, pour chacun d’entre nous, la place accordée au corps dans notre discours est capitale. Ce qui blesse le corps – maladie, misère, violence… – ne peut pas être négligé et doit même être combattu pour une authentique annonce de l’Évangile.


    (1) Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens ch 1, v 23
  • La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne (12ème dimanche du T.O.)

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    D'Anne Kurian sur zenit.org (archive juin 2020) :

    Angélus : « la peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne »

    Le sentiment que Dieu nous abandonne (Traduction intégrale)

    La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne », a affirmé le pape François lors de l’angélus qu’il célébrait ce 21 juin 2020, place Saint-Pierre.

    Introduisant la prière mariale depuis une fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, le pape a médité sur trois situations d’épreuve du chrétien : la tentation d’édulcorer le message de l’Évangile ; la persécution ; le sentiment que Dieu l’a abandonné.

    « Parfois, a-t-il souligné, l’on sent cette aridité spirituelle ; nous ne devons pas avoir peur. Le Père prend soin de nous, parce que notre valeur est grande à ses yeux. Ce qui importe est la franchise, c’est le courage du témoignage de foi : “reconnaître Jésus devant les hommes” et avancer en faisant du bien. »

    Voici notre traduction de sa méditation.

    Paroles du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans l’Évangile de ce dimanche (cf. Mt 10,26-33) résonne l’invitation que Jésus adresse à ses disciples à ne pas avoir peur, à être forts et confiants face aux défis de la vie, en les prévenant des adversités qui les attendent. Le passage d’aujourd’hui fait partie du discours missionnaire, par lequel le Maître prépare les Apôtres à leur première expérience d’annonce du Royaume de Dieu. Jésus les exhorte avec insistance à “ne pas avoir peur”. La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne. Jésus exhorte : “N’ayez pas peur”, “n’ayez pas peur”. Et Jésus décrit trois situations concrètes qu’ils auront à affronter.

    D’abord l’hostilité de tous ceux qui voudraient réduire au silence la Parole de Dieu, en l’édulcorant ou en faisant taire ceux qui l’annoncent. Dans ce cas, Jésus encourage les Apôtres à diffuser le message de salut qu’Il leur a confié. Pour le moment, Il l’a transmis avec soin, presque en secret, dans le petit groupe des disciples. Mais ils devront le dire “dans la lumière”, c’est-à-dire ouvertement, et annoncer “sur les places” – comme le dit Jésus – c’est-à-dire publiquement, son Évangile.

    La deuxième difficulté que les missionnaires du Christ rencontreront est la menace physique contre eux, c’est-à-dire la persécution directe contre leurs personnes, jusqu’à la mort. Cette prophétie de Jésus s’est réalisée en tous temps : c’est une réalité douloureuse, mais elle atteste de la fidélité des témoins. Combien de chrétiens sont persécutés aujourd’hui encore dans le monde entier ! Ils souffrent pour l’Évangile avec amour, ce sont les martyrs de nos jours. Et nous pouvons dire avec certitude qu’ils sont plus nombreux que les martyrs des premiers temps : tant de martyrs, simplement pour le fait d’être chrétiens. A ces disciples d’hier et d’aujourd’hui qui souffrent la persécution, Jésus recommande : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme » (v. 28). Il ne faut pas se laisser inquiéter par ceux qui cherchent à éteindre la force évangélisatrice par l’arrogance et la violence. En effet, ils ne peuvent rien contre l’âme, c’est-à-dire contre la communion avec Dieu : cela, personne ne peut l’enlever aux disciples, car c’est un don de Dieu. La seule peur que le disciple doit avoir est celle de perdre ce don divin, la proximité, l’amitié avec Dieu, en renonçant à vivre selon l’Évangile et en se donnant ainsi la mort morale, qui est l’effet du péché.

    Le troisième type d’épreuve que les Apôtres auront à affronter, Jésus l’indique dans le sentiment que certains pourront expérimenter, que Dieu lui-même les a abandonnés, en restant distant et silencieux. Ici aussi il exhorte à ne pas avoir peur, car, même en traversant ces autres embûches, la vie des disciples est solidement dans les mains de Dieu, qui nous aime et qui nous protège. Ce sont comme les trois tentations : édulcorer l’Évangile, le diluer ; deuxièmement, la persécution ; et troisièmement, le sentiment que Dieu nous a laissés seuls. Jésus aussi a souffert cette épreuve au Jardin des oliviers et sur la croix : “Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?”, dit Jésus. Parfois l’on sent cette aridité spirituelle ; nous ne devons pas avoir peur. Le Père prend soin de nous, parce que notre valeur est grande à ses yeux. Ce qui importe est la franchise, c’est le courage du témoignage de foi : “reconnaître Jésus devant les hommes” et avancer en faisant du bien.

    Que la Très Sainte Vierge Marie, modèle de confiance et d’abandon à Dieu à l’heure de l’adversité et du danger, nous aide à ne jamais céder au découragement, mais à toujours nous confier à Lui et à sa grâce, plus puissante que le mal.

  • Mariage: le plan du Vatican pour moins de divorces

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    Sur le site web de « L’Homme Nouveau » : Quels constats peut-on dresser du mariage aujourd'hui ? L'Eglise propose-t-elle les meilleures solutions au problème ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence les abbés Guelfucci et Célier, le père Danziec et le docteur Philippe de Labriolle.

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  • Le pape François s'est adresseé aux artistes, dont le créateur de la photo blasphématoire du "Piss Christ"

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    D'Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Le pape François s'adresse aux artistes, dont le créateur de la photo blasphématoire du crucifix

    23 juin 2023

    Le pape François s'est adressé à environ 200 artistes et autres créateurs de premier plan de plus de 30 pays dans la chapelle Sixtine vendredi.

    Parmi les participants figurait le photographe américain Andres Serrano, créateur de l'image controversée du "Piss Christ" en 1987, une photographie d'un crucifix en plastique immergé dans de l'urine.

    La rencontre avec le pape François dans la chapelle Sixtine a été organisée par le dicastère de la culture et de l'éducation du Vatican pour marquer le 50e anniversaire de l'inauguration de la collection d'art moderne et contemporain des musées du Vatican.

    Parmi les autres invités figuraient des peintres, des sculpteurs, des architectes, des photographes, des écrivains, des poètes, des dramaturges, des musiciens, des acteurs et des metteurs en scène contemporains.

    Le pape a déclaré que l'Église avait une grande amitié pour les arts, qui peuvent apporter au monde l'espoir dont il a tant besoin grâce à la beauté, à l'harmonie et à la vérité.

    "Souvent, en tant qu'artistes, vous essayez de sonder les profondeurs de la condition humaine, ses sombres abîmes. Nous ne sommes pas tous légers, et vous nous le rappelez", a déclaré le pape le 23 juin.

    "En même temps, il est nécessaire de laisser briller la lumière de l'espérance dans ces ténèbres, au milieu de notre égoïsme et de notre indifférence", a-t-il ajouté. "Aidez-nous à entrevoir la lumière, la beauté qui sauve".

    Neuf créateurs des États-Unis étaient présents, dont Abel Ferrara, qui a réalisé le récent film Padre Pio avec Shia LaBeouf.

    Dans son discours, le pape François a déclaré que l'art et la foi se ressemblent en ce qu'ils peuvent tous deux être troublants. "Ni l'art ni la foi ne peuvent laisser les choses telles qu'elles sont : Ils les changent, les transforment, les déplacent et les convertissent. L'art ne peut jamais servir d'anesthésiant ; il apporte la paix, mais loin d'endormir les consciences, il les maintient en éveil", a-t-il déclaré.

    Le pape a également réfléchi au lien entre l'art et la beauté.

    Comme l'a écrit Simone Weil : "La beauté séduit la chair pour pénétrer dans l'âme. L'art touche les sens pour vivifier l'esprit, et il le fait à travers la beauté, qui reflète les choses bonnes, justes et vraies", a-t-il déclaré.

    "La beauté, a-t-il poursuivi, nous fait comprendre que la vie est orientée vers la plénitude, l'accomplissement. Dans la vraie beauté, nous commençons à ressentir le désir de Dieu. Beaucoup espèrent aujourd'hui que l'art puisse revenir de plus en plus à la culture de la beauté".

    Le pape François a dénoncé une sorte de beauté superficielle ou "cosmétique" et a déclaré que la vraie beauté se reconnaît à la présence de l'harmonie.

    "La vraie beauté est toujours le reflet de l'harmonie", a-t-il déclaré. "Si je puis dire, l'harmonie est la vertu opérationnelle de la beauté, son esprit le plus profond, là où l'Esprit de Dieu, le grand harmonisateur du monde, est à l'œuvre.

    Il a ajouté : "En tant qu'artistes, vous pouvez nous aider à faire de la place à l'Esprit".

    L'œuvre de Serrano

    Serrano a souvent été vivement critiqué pour ses œuvres, qui intègrent souvent des fluides corporels, des excréments humains ou des photos de cadavres.

    Sa photo "Piss Christ" a été critiquée comme blasphématoire et fait l'objet d'une controverse depuis la fin des années 1980. Les sénateurs américains Al D'Amato et Jesse Al D'Amato et Jesse Helms se sont indignés que l'artiste ait reçu 5 000 dollars de la National Endowment for the Arts (Fondation nationale pour les arts), financée par le contribuable, en 1986.

    Le cardinal George Pell, alors archevêque de Melbourne, a tenté en vain d'obtenir une injonction légale pour empêcher la National Gallery of Victoria d'exposer la photo en 1997. L'exposition a ensuite été annulée lorsque quelqu'un a tenté d'enlever l'œuvre d'un mur et que deux adolescents l'ont attaquée à coups de marteau.

    Un tirage de l'image a également été endommagé en 2011 par des manifestants chrétiens lors d'une exposition dans un musée d'art contemporain à Avignon, en France.

    Serrano a défendu la photographie contre les accusations de blasphème, la qualifiant d'"acte de dévotion" de la part d'une personne née et élevée dans la religion catholique et devenue aujourd'hui chrétienne pratiquante.

    Autres artistes invités

    La poétesse Patricia Lockwood, les écrivains Enuma Okoro et Jhumpa Lahiri, la dramaturge américaine d'origine coréenne Young Jean Lee, le photographe Bill Armstrong, l'artiste Daniel Arsham et le sculpteur Barry X Ball représentaient également les États-Unis.

    L'une des œuvres les plus récentes de Ball est un portrait-sculpture de saint Jean-Paul II, un personnage qui, selon lui, le fascine depuis qu'il a une vingtaine d'années.

    Dans la description de l'œuvre, M. Ball explique que, bien qu'il ait été élevé comme un chrétien protestant fondamentaliste strict, après avoir été initié à l'histoire de l'art à l'université, il a "développé une affinité particulière pour l'art de l'Église, un art presque exclusivement catholique romain".

    Le sculpteur a déclaré qu'il avait été inspiré de commencer à prendre des cours pour se convertir au catholicisme, bien qu'il n'ait jamais poursuivi dans cette voie.

    "Bien que je ne me sois finalement pas converti, j'ai continué à passer du temps dans les églises catholiques, saisissant les occasions qui se présentent au cours de mes voyages, pour regarder l'art qu'elles contiennent et pour m'imprégner de leur spiritualité palpable - si différente des "boîtes" protestantes blanches et sévères, dépourvues d'art, dans lesquelles j'ai pratiqué mon culte pendant mon enfance dans le sud de la Californie", a-t-il déclaré.

    Le pianiste sud-coréen Yiruma, l'auteur-compositeur-interprète pop rock italien Ligabue et la chanteuse et actrice ukrainienne Tina Karol étaient également présents.

    Au cours de l'événement, le violoncelliste italien Issei Watanabe a interprété une chanson sur un violoncelle construit avec des morceaux de bois provenant de bateaux de migrants.

    Le pape a également exhorté les créateurs à ne pas oublier les pauvres, "ceux qui sont particulièrement proches du cœur du Christ, ceux qui sont touchés par les nombreuses formes de pauvreté d'aujourd'hui".

    "Les pauvres aussi ont besoin de l'art et de la beauté", a-t-il déclaré.

    Hannah Brockhaus est la correspondante principale de Catholic News Agency à Rome. Elle a grandi à Omaha, dans le Nebraska, et est titulaire d'un diplôme d'anglais de l'université d'État de Truman, dans le Missouri.

  • En Angleterre et au Pays de Galles : une "tragédie nationale"

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    Augmentation des taux d'avortement en Angleterre et au Pays de Galles ; les pro-vie déclarent qu'il s'agit d'une "tragédie nationale".

    23 juin 2023

    Les militants pro-vie ont déclaré que l'ampleur de l'avortement en Angleterre et au Pays de Galles était une "tragédie nationale" après que les statistiques officielles publiées par le ministère de la Santé et des Affaires sociales le 22 juin ont montré une augmentation significative du nombre d'avortements l'année dernière.

    Entre le 1er janvier 2022 et le 30 juin 2022, 123 219 avortements ont été pratiqués par des résidents d'Angleterre et du Pays de Galles, contre 105 488 avortements au cours des six premiers mois de 2021, ce qui représente une augmentation de 17 % en l'espace d'un an seulement.

    " C'est une tragédie nationale ", a déclaré Catherine Robinson, porte-parole de Right to Life UK, dans un communiqué publié le 22 juin. Mme Robinson a fait remarquer que l'année 2021 a connu le plus grand nombre d'avortements jamais enregistré en Angleterre et au Pays de Galles sur l'ensemble de l'année, soit 214 256.

    "Chacun de ces avortements représente un échec de notre société à protéger la vie des bébés dans l'utérus et un échec à offrir un soutien total aux femmes ayant des grossesses non planifiées", a-t-elle déclaré.

    L'avortement est légal en Angleterre et au Pays de Galles jusqu'à 24 semaines de gestation, sauf si l'on pense que le bébé est handicapé, auquel cas les avortements peuvent être pratiqués jusqu'à la naissance.

    L'augmentation notable du nombre d'avortements intervient dans un contexte de pressions en faveur de la dépénalisation de l'avortement, qui autoriserait effectivement l'avortement jusqu'à la naissance, quelle qu'en soit la raison, en Angleterre et au pays de Galles.

    Les militants pro-avortement soutiennent que la décriminalisation est nécessaire après que l'affaire Carla Foster a fait la une des journaux britanniques la semaine dernière. L'affaire a révélé que Carla Foster avait obtenu illégalement des pilules abortives alors qu'elle était enceinte de 32 à 34 semaines, ce qui a valu à cette mère de trois enfants une peine de deux ans d'emprisonnement.

    Depuis la pandémie de COVID-19, l'Angleterre et le Pays de Galles autorisent les prestataires de services d'avortement à envoyer par courrier des pilules abortives que les femmes peuvent prendre chez elles si elles sont enceintes de 10 semaines ou moins, mais Mme Foster a menti sur l'état d'avancement de sa grossesse afin d'obtenir les pilules et d'avorter sa fille, Lily, qu'elle a mise au monde mort-née.

    "Le rapport sur cette augmentation significative du nombre d'avortements a été publié alors que les militants de l'avortement, menés par le BPAS [British Pregnancy Advisory Service], utilisent cyniquement le cas tragique de la mort de Baby Lily entre 32 et 34 semaines de gestation pour demander la décriminalisation totale de l'avortement, ce qui autoriserait l'avortement pour n'importe quelle raison jusqu'à la naissance", a déclaré Mme Robinson dans son communiqué.

    "Il semble que ce nombre tragique de vies perdues à cause de l'avortement ne soit pas suffisant pour les militants de l'avortement, et ils sont déterminés à faire tout ce qu'ils peuvent pour introduire une législation extrême sur l'avortement qui verrait probablement encore plus de vies perdues à cause de l'avortement", a-t-elle ajouté.

    Mme Robinson a demandé le rétablissement des rendez-vous en personne avant les avortements afin que la gestation des bébés puisse être évaluée avec précision.

    "À 32-34 semaines, soit environ huit mois de gestation, Baby Lily était un enfant humain pleinement formé. Si sa mère avait eu un rendez-vous en personne avec le BPAS, elle serait encore en vie", a déclaré Mme Robinson.

    Mme Robinson a également demandé une enquête approfondie sur le BPAS pour avoir envoyé des pilules abortives à une femme dont le bébé était né 22 semaines après la limite fixée pour les avortements à domicile.

    "Le gouvernement doit rejeter fermement toute modification de la législation visant à rendre l'avortement légal jusqu'à la naissance, comme le proposent les militants de l'avortement, BPAS en tête, qui utilisent ce cas tragique pour demander la suppression de davantage de garanties en matière d'avortement et l'introduction de l'avortement jusqu'à la naissance", a-t-elle déclaré.

    Madeleine est l'ancienne rédactrice en chef adjointe du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • 1-2 juillet : Marche des pères de famille de Belgique

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    1ER AU 02 JUILLET | LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE 2023

    Le prédicateur sera Monseigneur Franco Coppola, Nonce Apostolique en Belgique et au Luxembourg. Il nous partagera ses réflexions sur ce sujet, suivies d’échanges-débats.

    « Fortifie-toi et prends courage. » (Josué 1-6)

    INSCRIPTIONS

    Inscrivez-vous à la marche 2023 ici.

    LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE

    La Marche des Pères de Famille est organisée par des pères qui ressentent le profond besoin de se retrouver « entre hommes » pour partager leurs sentiments de père, d’époux et de chrétien sur un thème donné dans un climat de totale confiance et d’abandon. La Marche des Pères est très attachée à saint Joseph. Elle est à la portée de tous. Il y a un faible kilométrage, aucun tronçon difficile ou physique et une utilisation de chemins ou de petites routes peu fréquentées.

    Les occasions sont rares au cours de l’année de pouvoir ainsi se confier, s’accorder un temps de réflexion, de méditation, de camaraderie et bien sûr prier ensemble.

    La marche a la vertu de dérouiller les muscles et aussi de déverrouiller les portes de notre âme et de notre coeur. Elle favorise les échanges, voire les confidences. Il n’y a pas de jugement ni de condamnation envers les personnes. Celle-ci permet le questionnement, elle accepte les non-réponses et le réconfort et le soutien sont également présents. Cette marche apporte également la joie de l’Evangile,

    Tous les hommes pour qui la paternité est d’une importance certaine seront accueillis. Même si cette marche est d’essence chrétienne, ils accueillent ceux qui sont en recherche, qui doutent, voire qui ne sont pas chrétiens mais qui ont un grand respect pour la religion.

    Cette marche s’appuie beaucoup sur le soutien spirituel et matériel des frères de Saint-Jean de Banneux. La communauté Saint-Jean a été assez vite impliquée dans l’accompagnement du pèlerinage des pères de famille de Cotignac (voir lien et il est apparu évident de continuer cette collaboration, ici en Belgique.

    De plus en plus de prêtres les rejoignent et les accompagnent chaque année. En 2016, ils avaient marchés en compagnie des frères de la fraternité Tibériade (Lavaux-Sainte Anne).

    Plus d’infos sur la Marche des Pères de Famille de Belgique, cliquez ici.

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    Date / Heure                                                Lieu

    1er - 2 juillet 2023             Sanctuaire de la Vierge des Pauvres                                                         Banneux

    Toute la journée                    rue de l'Esplanade 57 - 4141 Sprimont