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  • Avant-première : quelques extraits du dernier livre de Mgr Léonard « L’Eglise dans tous ses états »

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    De cathobel :

    Découvrez quelques extraits du dernier livre de Mgr Léonard « L’Eglise dans tous ses états »

    Trois ans après s’être livré dans son « Journal de campagne » (Luc Pire, 2019), l’évêque émérite de Namur, ancien archevêque de Malines-Bruxelles, ayant succédé au cardinal Danneels, Mgr Léonard revient avec un ouvrage où il raconte « 50 ans de débat autour de la foi. »

    Benoit XVI, les médias et l’Eglise

    Quels souvenirs garde-t-il de Benoit XVI? comment a-t-il vécu les (nécessaires mais complexes) relations avec les médias ? quel avenir entrevoit-il pour l’Eglise? Voici quelques extraits choisis de « L’Eglise dans tous ses états », paru aux éditions Artège.

    Feuilleter l’introduction de l’ouvrage sur le site de l’éditeur.

    « Il y a des hommes dont le regard est un signe de Dieu »

    J’ai appris à le connaître plus profondément à l’occasion des réunions de la Commission. J’ai admiré sa simplicité, son humilité. Au début de la semaine, il ouvrait la séance en latin, le parlant très aisément, après quoi il se taisait pendant la plupart des débats. Mais, le soir venu, il faisait en italien un résumé de ce qui avait été dit pendant la journée et ouvrait des pistes pour le lendemain. Il parlait très peu, mais quand il parlait, ses paroles valaient de l’or.

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  • Le pape François a-t-il brisé le cœur du pape Benoît XVI par son Motu Proprio sur la liturgie ?

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    Le pape François a-t-il brisé le cœur du pape Benoît XVI par son Motu Proprio sur la liturgie ? Par Denis Crouan 

    https ://youtu.be/IhRgsUG-9BU

    Le Docteur Denis Crouan parle ici avec fermeté et en connaissance de cause, ayant connu personnellement Benoît XVI, qui l’a soutenu dans son oeuvre « Pro liturgia » 

    Paix liturgique ou trêve liturgique ?

    « On entend dire qu’avec son Motu proprio « Desiderio desideravi », le pape François a détruit la paix liturgique que souhaitait instaurer Benoît XVI avec « Summorum pontificum ».  

    En réalité il n’y a jamais eu de « paix liturgique » au sens où l’entendait Benoît XVI ; il n’y a eu qu’une trêve des hostilités, les uns cessant de traiter les autres de « traditionalistes » et les autres cessant de traiter les premiers de « progressistes ». Mais en réalité, dans les paroisses, le but que souhaitait atteindre Benoît XVI, à savoir la correction des erreurs introduites par voie d’autorité épiscopale dans la messe de saint Paul VI n’a pas eu lieu.  

    Concrètement, les fidèles attachés à la messe de saint Pie V sont attachés à une liturgie stable tandis que les fidèles attachés à la messe de saint Paul VI doivent de contenter de célébrations confuses et variables qui ne ressemblent en rien à ce qui a été déterminé par Vatican II. 

    Deux exemples : le Concile (et le missel « de S. Paul VI ») rappellent que personne, même prêtre, n’a le droit de changer, d’ajouter ou de retrancher quoi que ce soit à la liturgie déterminée par l’Église et aussi que le chant grégorien doit avoir la première place dans les actions liturgiques. Si les évêques obligeaient les prêtres diocésains à appliquer ces deux principes, ce serait déjà faire un pas de géant dans la bonne direction. » 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2023.

  • Colonies: pas d'excuses, de la fierté plutôt!

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       C'est peu dire que la montagne a accouché d'une souris. Mise en place en juillet 2020 pour "examiner l'Etat indépendant du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses conséquences et les suites qu’il convient d'y réserver", la commission spéciale de la Chambre s'est réunie une dernière fois, le 19 décembre, sans s'accorder sur le projet de rapport, assorti de 128 recommandations, rédigé par son président, l'écologiste flamand (Groen) Wouter De Vriendt. Tout ceci, pour rappel, à l'issue de réunions étalées sur deux ans et demi, de 144 auditions et d'un voyage d'une dizaine de jours dans les anciennes colonies belges à la fin de l'été, la base du travail étant fournie par un document de 689 pages commandé à un collège d'experts… [Les références détaillées des documents et ouvrages cités se trouvent en fin d'article]

       Pareil non-épilogue ne fait évidemment pas l'affaire des gauches et de l'extrême gauche. Le processus parlementaire étant enrayé, elles ont d'abord décidé de renvoyer la balle aux partis politiques, aux cabinets ministériels et au Palais royal. Les verts, de leur côté, ont déposé à la Chambre l'ensemble des recommandations de la commission en proposant un vote distinct sur la question qui fâche le plus, à savoir celle des excuses qui seraient à présenter aux ex-colonisés par nos pouvoirs législatif (la Chambre) et exécutif (le gouvernement et le Roi). Des excuses pourquoi ? "Pour la domination et l'exploitation coloniales, les violences et les atrocités, les violations individuelles et collectives des droits humains durant cette période, ainsi que le racisme et la discrimination qui les ont accompagnées". Mais pas folle la guêpe: la démarche "n'implique toutefois aucune responsabilité juridique et ne peut dès lors donner lieu à une réparation financière" [Recommandations de la commission spéciale, pt 70].

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  • Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

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    De Jack Baghumian et Lara Setrakian sur First Things :

    Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

    9 janvier 2023

    Laissée à la maison avec des réserves de nourriture en baisse, Roza Sayadyan se bat pour savoir comment elle va nourrir ses enfants dans les jours à venir. Roza vit dans le Nagorno-Karabakh, une région d'Azerbaïdjan où vivent 120 000 chrétiens arméniens. Depuis le 12 décembre, la principale route menant à la région est bloquée par des manifestants soutenus par le gouvernement azerbaïdjanais, ce qui entrave le transit normal de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures vitales et risque de provoquer une catastrophe humanitaire pour Roza et des milliers de familles comme la sienne.

    "Nous essayons de créer un environnement tel que les enfants ne voient pas ce qui se passe ou, du moins, ne se rendent pas compte de la gravité de la situation", nous a-t-elle dit lors d'un entretien téléphonique, tout en ajoutant qu'il était hors de question de fêter Noël (célébré le 6 janvier dans l'Église arménienne) avec un quelconque sentiment de normalité.

    Comme de nombreux Arméniens du Haut-Karabakh, une foi chrétienne profonde a contribué à renforcer Roza pendant la crise. Sa paroisse locale s'efforce de répondre aux besoins de la communauté et se réunit chaque soir pour prier à l'église. "La foi est ce qui maintient les gens ensemble", dit-elle.

    Dans la ville voisine de Martuni, le père Hovhan Hovhannisian s'efforce de prendre soin de sa communauté. La fréquentation de son église a augmenté de 40 %, les paroissiens recherchant la fraternité en ces temps difficiles. Sans accès à l'essence, les voitures ne peuvent pas circuler, et sa paroisse ressent la pénurie de nourriture. Chaque jour, il doit prendre des décisions difficiles sur la façon de distribuer le peu qu'ils ont.

    "Nous essayons d'être aux côtés des gens", a-t-il déclaré. "Les familles viennent à l'église et apportent leurs restes - un supplément de farine, de l'huile de cuisson - et l'église les distribue aux familles qui en ont le plus besoin, ce qui, bien sûr, est une décision difficile." Il prie pour qu'un pont aérien humanitaire soit mis en place pour transporter des fournitures et évacuer les personnes ayant besoin de soins médicaux.

    Pour le moment, il n'y a qu'une faible possibilité de résoudre la crise. Les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont appelé l'Azerbaïdjan à lever le blocus et à rouvrir le corridor de Lachin. Des responsables américains ont mis en garde contre une "crise humanitaire importante" si le corridor reste fermé. Le pape François a exprimé son inquiétude quant aux "conditions humanitaires précaires de la population, qui risquent encore de se détériorer pendant la saison hivernale".

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  • Une réorganisation autoritaire du diocèse de Rome ?

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    De Christopher R. Altieri sur le Catholic World Report :

    Le pape François impose la synodalité à Rome

    Il est clair qu'une sorte de remaniement de l'appareil gouvernemental diocésain de Rome était à venir, mais la forme spécifique de la Constitution Apostolique In Ecclesiarum communione et l'image créée par sa promulgation sont terribles.

    9 janvier 2023

    Le pape François a réorganisé le diocèse de Rome. Une énumération complète des changements serait très longue et provoquerait probablement une somnolence avant d'aboutir à la compréhension. (...)

    Alors, laissez-moi résumer.

    Par "réorganiser", on entend qu'il a désorganisé à peu près tout et réduit le gouvernement de son territoire diocésain à un peu plus qu'un gouvernement personnel, avec des bureaux de pure forme et des conseils croupions pour faire bonne figure.

    Le pape François a même créé un nouveau chien de garde pour le vicariat. Baptisé "Comité de surveillance indépendant", cet organisme est indépendant de tous, à l'exception du pape, qui approuve ses statuts, fixe son ordre du jour, nomme ses membres pour un mandat de trois ans et reçoit ses rapports.

    Le pape François présidera lui-même les réunions de la direction diocésaine, prendra toutes les décisions autres que celles liées à l'administration ordinaire, contrôlera le trésor et les séminaires et, en gros, tout le reste. Même les évêques auxiliaires de chacune des sept divisions territoriales de Rome rendront également compte au pape François.

    Le cardinal-vicaire sera désormais un auxiliaire du pape, juridiquement égal aux autres auxiliaires du diocèse et essentiellement un vicaire de nom seulement. Il "n'entreprendra pas d'initiatives importantes ou dépassant l'administration ordinaire [du diocèse] sans en référer à moi".

    Le document frappe par son langage et son ton personnels : On y trouve "je" et "moi" tout au long du document, plutôt que les dictions législatives techniques telles que "le Pontife Romain" ou "l'Ordinaire" ou tout autre référent de troisième personne.

    Le pape François a fait tout cela au nom de la "synodalité" - un mot qui revient plusieurs fois, sous une forme ou une autre, dans le long et encombrant document décrivant la nouvelle structure de gouvernance - mais il ne dit jamais ce qu'est la synodalité ou ce que devrait être le "style synodal" de gouvernance qu'il appelle de ses vœux dans le document.

    Il est clair qu'un certain remaniement de l'appareil de gouvernance diocésain de Rome est en préparation depuis un certain temps. Cependant, la forme spécifique de la Constitution Apostolique In Ecclesiarum communione et l'image créée par sa promulgation sont terribles.

    Cette décision du Pape François fait suite à une déclaration malheureuse du Cardinal Vicaire concernant l'Affaire Rupnik - un scandale mondial radioactif d'abus et de dissimulation qui touche de très près le Palais Apostolique - et semble avoir mis en lambeaux une relation déjà tendue.

    Il semble que le pape François mette le cardinal Angelo De Donatis à genoux - l'homme que François a choisi pour être son bras droit à Rome et qu'il a préparé à un rôle encore plus important sur la scène curiale - après que De Donatis a commis le seul péché impardonnable de faire passer un mauvais moment au pape dans la presse.

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  • Le cardinal Pell est mort

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    Lu sur The Pillar :

    Le cardinal George Pell est mort à 81 ans

    Le cardinal George Pell est mort à Rome mardi, victime d'une crise cardiaque après avoir subi une opération de remplacement de la hanche.

    10 janvier 2023

    Le cardinal George Pell. Crédit : Vatican Media.

    Le cardinal a subi une opération de remplacement de la hanche mardi, ont indiqué plusieurs sources au Pillar, et serait décédé des complications de l'opération vers 20h50 à Rome.

    L'opération de la hanche a d'abord été considérée comme un succès, des sources proches du cardinal affirmant qu'il avait pu faire la conversation avec les infirmières dans sa salle de réveil, avant qu'il ne fasse soudainement un arrêt cardiaque peu avant de mourir.

    Pell avait été nommé en 2014 premier préfet du Secrétariat à l'économie du Vatican, chargé de mettre en œuvre un programme de réforme financière au Vatican. Il était avant cela archevêque de Sydney, et avait été avant cela archevêque de Melbourne.

    En 2018, Pell a été condamné en Australie pour avoir commis des abus sexuels pendant son mandat à Melbourne, mais la condamnation a été annulée en 2020 par la Haute Cour d'Australie, après que le cardinal ait passé près de deux ans en prison.

    Mais même s'il a fait face à des critiques, Pell était considéré par beaucoup comme l'une des figures centrales du XXe siècle dans le catholicisme australien. Il était considéré comme un défenseur de la doctrine catholique orthodoxe et un porte-parole éloquent de la mission évangélique et sociale de l'Église.

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    Pell est né dans le Victoria le 8 juin 1941. Son père George, directeur d'une mine d'or, était anglican. Sa mère Margaret était une catholique fervente qui l'a élevé dans la foi et a insisté sur la réception fréquente des sacrements.

    Enfant, Pell est connu pour ses qualités athlétiques. Il était une star du football à l'école et a brièvement joué dans les réserves de la Victoria Football League.

    Convaincu que Dieu l'appelait à la prêtrise, M. Pell a suivi un séminaire au Corpus Christi College de Werribee, dans l'État de Victoria, puis à Rome, à l'Université pontificale urbaine, où il a obtenu une licence en théologie sacrée. Il a ensuite obtenu un doctorat en histoire de l'Église à Oxford. Il a été ordonné prêtre à la basilique Saint-Pierre le 16 décembre 1966.

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  • Les fins dernières, ces grandes oubliées de la prédication

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae (janvier 2023) :

    Prêcher et catéchiser sur les fins dernières

    En conclusion d’un chapitre sur la crise de la prédication des fins dernières (la mort, le jugement particulier et le jugement général, l’enfer, le paradis, et aussi le purgatoire, Guillaume Cuchet écrit : « Cette rupture au sein de la prédication catholique a créé une profonde discontinuité dans les contenus prêchés et vécus de la religion de part et d’autre des années 1960. Elle est si manifeste qu’un observateur extérieur pourrait légitimement se demander si, par-delà la continuité d’un nom et de l’appareil théorique des dogmes, il s’agit bien toujours de la même religion[1]. »

    Érosion préconciliaire de cette prédication

    En ce domaine comme en d’autres, le « grand déménagement » (Guillaume Cuchet) qu’a provoqué Vatican II, y compris dans les doctrines qu’il n’a pas lui-même revisitées, ce qui est le cas des fins dernières, a été précédé d’une longue et progressive dégradation interne. Celle-ci s’est accélérée, en tous domaines, à partir de la dernière guerre, avant l’affaissement brutal qui a suivi. Ainsi de la crise des vocations sacerdotales et religieuses, dont la courbe s’abaissait depuis longtemps, avant de s’effondrer à partir de 1965. Une image nous vient, trop forte sans doute, celle de la cité fantomatique du Sertão brésilien, décrite par Michel Bernanos dans L’envers de l’éperon, ville rongée par les termites dont murs et monuments vont s’effondrer à la moindre poussée.

    À la fin des années cinquante, Julien Green, dans son Journal, faisait des allusions répétées au fait que l’on parlait déjà avec réticence des fins dernières. Un bon témoignage de cette gêne se trouve chez Jacques Maritain qui, dans un écrit de 1961, « Idées eschatologiques », qui sera publié de manière posthume dans Approches sans entraves[2], élabore un étonnant conte qui revient à évacuer le désespoir des damnés : finalement pardonnés après le jugement dernier, ils seraient transportés dans les limbes (auxquelles Maritain croyait donc encore) où ils jouiraient de la félicité naturelle que connaissent les enfants morts sans baptême. C’était une reprise, sur la pointe des pieds, de la théorie d’Origène, dite apocatastase, « rétablissement », qui soutenait que les peines de l’enfer n’étaient pas éternelles, et qui a été condamnée par le second concile de Constantinople.

    Évanouissement postconciliaire

    Cependant, ici comme ailleurs, le grand bouleversement dans la prédication est intervenu à partir du Concile. Au sein d’une bibliographie très important, on cite toujours la thèse d’histoire religieuse d’Yves Lambert, Dieu change en Bretagne : La religion à Limerzel de 1900 à nos jours[3]. Sur le point qui nous intéresse, il montre que, dans le bulletin paroissial de Limerzel, on a parlé du purgatoire et de l’enfer jusqu’en 1965, lorsque s’achève le Concile, puis qu’on avait cessé d’un coup et définitivement de le faire.

    On ne saurait traiter Hans Urs von Balthasar de progressiste. Or, sa thèse sur l’enfer, à laquelle a répondu Mgr Christophe J. Kruijen, auteur de l’article qui suit, n’est pas marginale dans sa pensée mais elle tient au cœur de sa théologie. L’Écriture interdit de nier la possibilité de la damnation, concédait Balthasar, mais il s’interrogeait sur la possibilité de facto et même de jure de la damnation : « Nous ne savons pas si une liberté humaine est capable de se refuser jusqu’au bout à l’offre que lui fait l’Esprit de lui donner sa liberté propre et véritable[4]. » Autrement dit, selon lui, nous ne savons pas si l’homme est capable de pécher sans rémission. Le théologien de Bâle, qui n’hésitait pas en définitive à mettre au paradis les pires criminels non repentis, n’était pas suivi par des confrères bien plus progressistes, tel Edward Schillebeeckx, op, qui voyait pour les pires pécheurs la mort comme la fin de tout. Quant à Gustave Martelet il empruntait à Jean Elluin « l’enfer chirurgical », sorte de super-purgatoire qui détruirait dans l’âme des grand pécheurs toute la part mauvaise de leur volonté et laisserait, après une « division déchirante », le petit reste de bonne volonté dans la béatitude).

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  • Le cardinal Zen a été reçu par le pape François pour une rencontre privée

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le cardinal Zen reçu par le pape François au Vatican pour une rencontre privée

    Le 7 janvier, après les obsèques de Benoît XVI, Mgr Joseph Zen Ze-chiun, évêque émérite de Hong-Kong, a été reçu en privé par le pape François. Le cardinal Zen, qui aura 91 ans dans quelques jours, n’avait pas pu rencontrer le pape en privé lors de sa dernière venue à Rome en 2020. Condamné en novembre à une amende pour « défaut d’enregistrement » du Fonds d’aide humanitaire 612, créé en 2019 pour soutenir des manifestants prodémocratie, il a reçu une autorisation spéciale des autorités le 3 janvier pour pouvoir se rendre à Rome.

    Le pape François a rencontré le cardinal Zen en audience privée après les obsèques de Benoît XVI (photo d’archive).

    Ce samedi 7 juillet au matin, avant le retour à Hong-Kong du Joseph Zen Ze-chiun, évêque émérite de Hong-Kong, le pape François a tenu à le rencontrer en audience privée. La rencontre a eu lieu à la maison Sainte-Marthe, selon le cardinal Zen qui aura 91 ans dans quelques jours, le 13 janvier prochain.

    L’évêque émérite s’est retrouvé au tribunal il y a quelques semaines, après son arrestation en mai pour une affaire liée à la loi controversée sur la Sécurité nationale. Il a finalement été condamné à verser une amende – pour non-enregistrement d’un fonds d’aide aux victimes de la répression des manifestations hongkongaises de 2019. Malgré son passeport qui a été saisi, il a reçu une autorisation spéciale des autorités chinoises, délivrée le 3 janvier dernier, en vue de se rendre à Rome pour assister aux obsèques de Benoît XVI, célébrées jeudi dernier place Saint-Pierre. Il avait été créé cardinal par le pape allemand en 2006.

    Interrogé par le magazine jésuite America, le cardinal Zen (connu pour ses convictions et ses paroles fortes, notamment concernant l’Accord provisoire sur la nomination des évêques signé entre le Saint-Siège et Pékin et renouvelé en octobre dernier) a parlé de sa rencontre avec le pape François avec enthousiasme. Tout en restant discret sur le contenu de l’échange, il a précisé qu’il avait remercié le Saint-Père pour avoir donné « un bon évêque » à Hong-Kong (Mgr Stephen Chow Sau-yan, nommé en 2021). Le magazine catholique a également souligné un « lien d’amitié et de foi » entre l’évêque émérite de Hong Kong et le pape argentin.

    « J’espère qu’un jour, vous pourrez visiter le sanctuaire de Sheshan »

    Il a également décrit au pape son ministère pastoral auprès des détenus des prisons hongkongaises, un engagement qu’il poursuit depuis plus de dix ans. Il a également raconté avoir baptisé de nombreux prisonniers au cours des dernières années. À Hong-Kong, on compte actuellement plus de 1 300 personnes détenues, en prison ou dans des établissements correctionnels, pour raisons politiques liées aux manifestations de 2019 contre la loi sur la Sécurité nationale.

    Durant la rencontre, le pape François a également montré au cardinal Zen une statue de Notre-Dame de Sheshan – vénérée au sanctuaire de Shanghai –, reçue en cadeau le jour de son élection et qu’il garde dans sa chambre. L’évêque hongkongais, lui-même natif de Shanghai, d’où sa famille a fui en 1948 avant l’arrivée au pouvoir des communistes de Mao, lui a répondu : « J’espère qu’un jour, vous pourrez visiter le sanctuaire. »

    Par ailleurs, de nombreux témoignages continuent d’arriver de Chine continentale sur l’affection avec laquelle les catholiques chinois se souviennent de Benoît XVI et de son amour pour leur pays. Dans la ville historique de Xi’an, dans la province de Shaanxi, Mgr Antoine Dang Mingyan – successeur de Mgr Antoine Li Duan (1927-2006), qui grandement contribué à la reconstruction de l’Église en Chine après la Révolution culturelle et qui a été invité par Benoît XVI à assister au Synode des évêques sur l’Eucharistie en 2005 – a notamment célébré une messe de suffrage pour le pape émérite dans la cathédrale Saint-François de Xi’an, le jour de ses obsèques au Vatican.

    Selon le site catholique chinois xinde.org, tous les célébrants se sont inclinés trois fois devant une image de Benoît XVI durant la célébration. « Il a pleinement accompli sa mission », a confié Mgr Dang Mingyan, en appelant les fidèles à prier pour le défunt. Des messes de suffrage pour Benoît XVI ont également été célébrées dans des églises d’autres diocèses de la province de Shaanxi.

    (Avec Asianews)

  • Philo à Bruxelles, 17 janvier : le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous le mardi
    17 janvier, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    Le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes.

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    ­ Je m’inscris

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    Petite histoire des vertus cardinales, de Platon à saint Thomas

    Cette troisième conférence nous conduit à un carrefour ouvrant sur plusieurs voies. Une voie consiste à inscrire la démarche chrétienne au sein de la culture grecque du monde méditerranéen. En effet, si le christianisme naît de la Révélation et est ainsi directement l’œuvre de Dieu, cette œuvre surnaturelle, sans être du monde, trouve progressivement sa voie dans le monde. La surnature, nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises dans les cycles de conférences précédents, n’oblitère pas la nature ni se substitue à elle, mais elle la perfectionne.

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  • "La troisième guerre mondiale par morceaux que nous vivons" (discours du pape aux membres du corps diplomatique pour la présentation des voeux 2023)

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Salle des Bénédiction
    Lundi 9 janvier 2023

    source

    Éminence, Excellences, Mesdames et Messieurs,

    je vous remercie de votre présence à notre rendez-vous habituel, qui veut être cette année une invocation à la paix, dans un monde où les divisions et les guerres se multiplient.

    Je suis particulièrement reconnaissant au Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Georges Poulides, pour les vœux qu'il m'a adressés au nom de tous. Mes salutations s’étendent à chacun de vous, à vos familles, à vos collaborateurs et aux peuples et Gouvernements des pays que vous représentez. À chacun de vous, et à vos Autorités, je souhaite aussi exprimer ma gratitude pour les messages de condoléances qui sont parvenus à l’occasion de la mort du Pape émérite Benoît XVI ainsi que pour la proximité manifestée lors des obsèques.

    Nous venons de conclure le temps de Noël, au cours duquel les chrétiens font mémoire du mystère de la naissance du Fils de Dieu. Le prophète Isaïe l'avait annoncé en ces termes : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Is 9, 5).

    Votre présence affirme la valeur de la paix et de la fraternité humaine que le dialogue contribue à construire. Par ailleurs, la diplomatie a précisément pour tâche de régler les différends dans le but de favoriser un climat de collaboration réciproque et de confiance pour satisfaire des besoins communs. On peut dire qu'il s'agit d'un exercice d'humilité car entrer en relation avec l'autre, comprendre ses raisons et ses points de vue en s'opposant à l'orgueil et à l'arrogance humaine, cause de toute volonté belliqueuse, exige de sacrifier un peu d'amour-propre.

    Je suis également reconnaissant pour l'attention que vos pays portent au Saint-Siège, manifestée, entre autres, au cours de l'année écoulée, par le choix de la Suisse, de la République du Congo, du Mozambique et de l'Azerbaïdjan de nommer des Ambassadeurs résidents à Rome, ainsi que par la signature de nouveaux Accords bilatéraux avec la République Démocratique de Sao Tomé et Principe et avec la République du Kazakhstan.

    Je voudrais ici également rappeler que, dans le cadre d'un dialogue respectueux et constructif, le Saint-Siège et la République Populaire de Chine ont convenu de prolonger encore de deux ans la validité de l'Accord Provisoire sur la nomination des évêques, stipulé à Pékin en 2018. J'espère que cette relation de collaboration pourra se développer en faveur de la vie de l'Église catholique et du bien du peuple chinois.

    En même temps, je vous renouvelle l'assurance de la pleine collaboration de la Secrétairerie d'État et des Dicastères de la Curie romaine qui, avec la promulgation de la nouvelle Constitution apostolique Prædicate Evangelium, a été réformée dans certaines de ses structures pour mieux remplir « sa fonction propre dans un esprit évangélique, en travaillant pour le bien et au service de la communion, de l’unité et de l'édification de l’Église universelle, et en répondant aux besoins du monde dans lequel l’Église est appelée à accomplir sa mission ». [1]

    Chers Ambassadeurs,

    cette année marque le 60 ème anniversaire de l'Encyclique Pacem in Terris de saint Jean XXIII, publiée un peu moins de deux mois avant sa mort. [2]

    Aux yeux du "bon Pape", le danger d'une guerre nucléaire provoquée par la crise des missiles de Cuba d’octobre 1962, était encore présent. L'humanité était à deux doigts de son anéantissement si l’on ne parvenait pas à faire prévaloir le dialogue, consciente des effets destructeurs des armes atomiques.

    Malheureusement, aujourd'hui encore, la menace nucléaire est évoquée, plongeant le monde dans la peur et l'angoisse. Je ne peux que répéter ici que la possession d'armes atomiques est immorale puisque - comme l'observait Jean XXIII – : « Qu'il y ait des hommes au monde pour prendre la responsabilité des massacres et des ruines sans nombre d'une guerre, cela peut paraître incroyable ; pourtant, on est contraint de l'avouer, une surprise, un accident suffiraient à provoquer la conflagration». [3] Sous la menace des armes nucléaires, nous sommes tous toujours perdants, tous !

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  • Entretien de KTO avec le Cardinal-Archevêque du Luxembourg Mgr Hollerich : une carte de visite de la présidence synodale pour aboutir à celle de l’Eglise ?

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    Vers un second pape jésuite ...

  • Peter Seewald évoque la figure de Benoît XVI et son héritage pour l'Église et le monde d'aujourd'hui.

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    Lu sur Vida Nueva digital :

    Peter Seewald : "Benoît XVI voulait être professeur, mais il a pris le joug".

    Le journaliste allemand, grand biographe de Joseph Ratzinger, l'a rencontré pour la dernière fois le 15 octobre.

    Il a rendu visite à Benoît XVI pour la dernière fois le 15 octobre. Là, dans le monastère Mater Ecclesiae, où il vivait depuis sa démission en 2013, conscient que sa vie s'étiolait, le pape émérite a fait ses adieux au journaliste allemand Peter Seewald : "La prochaine fois, nous nous retrouverons au ciel". Aujourd'hui, son biographe - auteur, entre autres, de "Benoît XVI. Una vida" (Ediciones Mensajero, 2021) - et probablement le laïc qui a le mieux connu les rouages de Joseph Ratzinger, évoque dans Vida Nueva la figure de son compatriote et son héritage pour l'Église et le monde d'aujourd'hui.

    Q.- Quelle est la principale leçon de vie que Benoît XVI nous laisse ?

    R.- La grande inquiétude de Joseph Ratzinger était que la foi chrétienne disparaisse en Europe. Il y a tellement de problèmes dans le monde ! -Mais aucune de ces questions ne peut être résolue si Dieu, le Seigneur de l'univers, n'est pas pris en compte. À un moment décisif pour le monde, il a consacré toute sa vie à transmettre le message de l'Évangile sans le dénaturer. À une époque marquée par un éloignement de Dieu, il est nécessaire que les gens soient réunis avec Jésus-Christ, et c'est ainsi qu'il exhorte son Église, avec sa grâce et sa miséricorde, mais aussi avec ses admonitions. Celui qui veut être un chrétien aujourd'hui doit avoir le courage de ne pas être moderne. La Réforme ne signifie rien d'autre que d'apporter le témoignage de la foi avec une clarté nouvelle dans les ténèbres du monde.

    Q.- Quel souvenir Peter Seewald garde-t-il de la personne de Joseph Ratzinger ?

    R.- Celle d'une des personnalités les plus importantes de notre époque. Benoît était une personne qui savait particulièrement bien écouter, analyser les problèmes avec précision et donner des réponses exactes. En outre, je l'ai toujours considéré comme une personne extrêmement humble, cordiale et serviable, un homme à l'esprit très vif, mais aussi doté de beaucoup d'humour et de sang-froid pour pouvoir résister aux adversités de notre époque. Par-dessus tout, il avait une confiance inébranlable en Dieu.

    J'ai été impressionné par la façon dont Ratzinger a parlé de l'amour, le cœur de toute création. Et comment il a montré que la religion et la science, la foi et la raison, ne sont pas contradictoires. Sa façon d'enseigner m'a rappelé les maîtres spirituels, qui ne convainquent pas avec des leçons vides, mais avec des gestes silencieux, des allusions cachées, beaucoup de souffrance. Et surtout, avec son propre exemple, qui comprend l'intégrité, la fidélité, le courage et une bonne dose de volonté de souffrir.

    Q.- Que doit l'Eglise au pape allemand ?

    A. - Gratitude. Une gratitude infinie pour un ouvrage particulièrement pertinent et précieux pour notre époque, pour une société de plus en plus sécularisée et néo-païenne. Gratitude pour s'être fait serviteur de son Église et du message chrétien de toutes ses forces et avec une telle volonté de souffrir. En réalité, il voulait être enseignant, mais il a pris le joug. Et avec l'aide du ciel, il est devenu un phare, une icône de l'orthodoxie grâce à laquelle des millions et des millions de personnes ont pu et pourront continuer à s'orienter.

    Deux styles de gouvernement

    Q.- Dans quelle mesure Benoît XVI aide-t-il à expliquer et à comprendre le pontificat de François ? Sont-ils aussi différents qu'on le dit souvent ?

    R.- Beaucoup des réformes auxquelles François s'est attaqué, par exemple sur l'ordonnancement des finances du Vatican, avaient déjà été mises en place par Benoît XVI. En ce qui concerne les terribles cas d'abus sexuels sur mineurs, Benoît XVI, en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait déjà fixé la bonne voie et a été le premier pape à déchirer le voile du secret et à prendre des mesures décisives. Il ne fait aucun doute que Benoît et François ont un tempérament différent, chacun ayant son propre charisme et sa propre disposition ; et aussi une idée différente de la manière d'exercer la fonction. Benoît XVI a été blessé par le retour en arrière de son successeur sur la libéralisation de l'accès à la liturgie traditionnelle. Néanmoins, il y avait une grande sympathie mutuelle. Le pontife émérite a également veillé scrupuleusement à ce qu'aucun de ses propos ne puisse être compris comme une critique de son successeur. Il lui avait promis l'obéissance, et il a tenu sa promesse. Pour sa part, le pape François a toujours fait l'éloge de Benoît XVI comme "un grand pape" et, il y a quelques semaines, déjà comme "un saint".