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Actualité - Page 206

  • En Mongolie, le pape incite les catholiques chinois à être de "bons citoyens"

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    A l'égard d'un régime qui refuse toute liberté aux chrétiens, les persécute et les force à se conformer à l'idéologie communiste et au processus de "sinisation", le pape incite les catholiques chinois à se montrer "bons citoyens"... 

    De Vatican News : (Olivier Bonnel ) :

    Le salut du Pape François adressé au «noble peuple chinois»

    À l'issue de la messe célébrée ce dimanche après-midi à Oulan-Bator, le Pape a salué l’évêque de Hong Kong et son prédécesseur présents en Mongolie et envoyé un message aux Chinois, exhortant les catholiques du pays à «être de bons chrétiens et de bons citoyens».

    C’est un geste fort symbolique que le Pape a effectué à l’issue de la messe qu’il a présidée dimanche après-midi dans la Steppa Arena d’Oulan-Bator. L’actuel évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow Sau-yan et son prédécesseur, le cardinal John Tong Hon, se sont approchés du Pape pour lui serrer la main.

    «Je voudrais profiter de votre présence pour saluer chaleureusement le noble peuple chinois, a lancé le Saint-Père à l’assemblée, à tout le peuple, je souhaite le meilleur, et toujours aller de l'avant, toujours progresser. Et je demande aux catholiques chinois d'être de bons chrétiens et de bons citoyens». Environ 200 catholiques chinois ont fait le voyage en Mongolie, venus de Chine continentale mais aussi de Hong Kong ou de Macao.

    «Son coeur est proche de la Chine, mais l’avenir dépend de la volonté de Dieu et du gouvernement chinois» soulignait le cardinal John Tong Hon, archevêque émérite de Hong Kong, avant la rencontre interreligieuse, dimanche matin. «Je pense qu’ils connaissent le désir du Saint-Père, il a toujours dit qu’il voulait visiter la Chine» a-t-il poursuivi.

    «Si les Chinois connaissent vraiment nos cœurs et la doctrine catholique, ils pourront voir que nous sommes ouverts, parce que Jésus nous a enseigné d’aimer tout le monde, même nos ennemis» a encore expliqué le cardinal Hon.

    Le Saint-Siège toujours ouvert au dialogue

    Samedi, en rencontrant la communauté catholique dans la cathédrale d’Oulan-Bator, le Pape François avait répété que «les institutions séculières n’ont rien à craindre de l’action évangélisatrice de l’Église, parce que celle-ci n’a pas d’agenda politique à poursuivre».

    Malgré les obstacles, le Saint-Siège veut montrer sa bonne disposition à poursuivre ses relations avec les autorités chinoises, conformément à l’accord signé en 2018 sur la nomination des évêques et plusieurs fois renouvelé. (mais que le gouvernement chinois ne respecte pas)

    En survolant le territoire chinois dans l’avion qui l’emmenait vers Oulan-Bator jeudi dernier, le Pape François avait envoyé un télégramme aux autorités civiles, comme le veut la tradition. Le Pape y précisait prier «pour la prospérité de la nation et invoquait les bénédictions divines d’unité et de paix». Un télégramme auquel a répondu le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «La Chine, pouvait-on lire, est prête à continuer à travailler avec le Vatican pour engager un dialogue constructif, améliorer la compréhension et renforcer la confiance mutuelle, afin d'améliorer les relations entre les deux pays».

    Lire : En Chine, la hausse vertigineuse des persécutions envers les chrétiens

  • En Mongolie, le pape rend hommage au père Teilhard de Chardin

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Voyage du pape en Mongolie: l'hommage vibrant de François au jésuite français Teilhard de Chardin

    Le chef de l'Eglise catholique a également profité de sa présence en Mongolie pour lancer un appel aux « catholiques chinois » en leur demandant d'être des « bons citoyens »

    À l’issue de la messe dominicale célébrée dans le palais des sports d'Oulan Bator, capitale de la Mongolie où le pape accomplit une visite apostolique jusqu'à demain, François a rendu hommage inédit à un jésuite français, géologue et paléontologue, spécialiste des fossiles, ardent défenseur de la théorie de l'évolution et théologien, le Père Pierre Teilhard de Chardin, né dans le Puy-de-Dôme en 1881 et mort à New-York en 1955. Le pape s'est notamment référé à son fameux texte de «la messe sur le monde».

    François a aussi créé la surprise à la fin de cette célébration, en lançant un appel direct aux «catholiques chinois», leur demandant d'être de «bons chrétiens et de bons citoyens». Il a alors fait venir près de lui l'actuel évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow, un jésuite qui sera créé cardinal à Rome le 30 septembre prochain, et son prédécesseur, le cardinal John Tong-Hon. Les plaçant de part et d'autre de lui, leur tenant fortement les bras, il a lancé son appel aux catholiques chinois, pays où il aimerait être invité. Des fidèles chinois présents dans la salle ont alors crié «salut, bonjour, vive le pape».

    Texte de méditation, majeur et controversé

    Juste avant, en remerciant les fidèles et les autorités religieuses et publiques pour l'accueil qu'il a reçu en Mongolie, le pape a noté que le mot «messe», «eucharistie», signifie «action de grâce», expliquant alors : «la célébrer sur cette terre m'a rappelé la prière du père jésuite Pierre Teilhard de Chardin, adressée à Dieu il y a exactement 100 ans, dans le désert d'Ordos, non loin d'ici.»

    De fait, en 1923, le jésuite français qui venait de soutenir un doctorat en sciences naturelles accomplit une mission en Mongolie-Intérieure, c'est-à-dire dans la province mongole appartenant toujours à la Chine au nord de ce pays, pour le compte du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Il s'était notamment rendu dans le désert d'Ordos sur des gisements de fossiles où il découvrit des fossiles importants d'époque paléolithiques. C'est aussi lors de cette expérience que ce scientifique et théologien, acheva la composition de sa fameuse « messe sur le monde », texte de méditation, majeur et controversé, qui célébrait la nature et la création. Document dont il avait commencé la rédaction dans les tranchées de la première guerre mondiale où il était engagé comme brancardier.

    Polémiques

    Dimanche, François a cité explicitement son confrère jésuite : «Il dit ainsi : 'Je me prosterne, ô Seigneur, devant votre Présence dans l'Univers devenu ardent et, sous les traits de tout ce que je rencontrerai, et de tout ce qui m'arrivera, et de tout ce que je réaliserai en ce jour, je vous désire et je vous attends'».

    Et d'expliquer : «Le Père Teilhard était engagé dans des recherches géologiques. Il désirait ardemment célébrer la Messe, mais il n'avait ni pain ni vin avec lui. C'est alors qu'il composa sa “Messe sur le monde”, exprimant ainsi son offrande : “Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l'aube nouvelle.” Une prière similaire était déjà née en lui alors qu'il se trouvait au front pendant la Première Guerre mondiale, où il travaillait comme brancardier. »

    Le pape revenant sur la polémique soulevée par ce texte à l'époque l'a justifié : «Ce prêtre, souvent incompris, avait l'intuition que “l'Eucharistie est toujours célébrée, en un sens, sur l'autel du monde” et qu'elle est “le centre vital de l'univers, le foyer débordant d'amour et de vie inépuisables” (Enc. Laudato si', n. 236), même à notre époque de tensions et de guerres.»

    Le pape a alors conclu : «Prions donc aujourd'hui avec les paroles du père Teilhard : “Verbe étincelant, Puissance ardente, Vous qui pétrissez le Multiple pour lui insuffler votre vie, abaissez, je vous prie, sur nous, vos mains puissantes, vos mains prévenantes, vos mains omniprésentes” ».

    Langage de vérité

    Après Benoît XVI qui avait déjà salué le génie de ce théologien pourtant condamné à deux reprises pour certains de ses écrits sur le «péché originel» par le Saint-Office, François avait déjà cité Teilhard de Chardin dans son encyclique «Laudato Si» consacrée à l'écologie intégrale en 2015. Deux ans plus tard, le Conseil pontifical pour la culture, le ministère de la culture du Vatican, avait voté une proposition, transmise à François, de modifier l'avertissement, un « monitum » du Saint-Office, émis en 1955, année de sa mort, et 1962, contre Pierre Teilhard de Chardin à qui l'ordre des jésuites avait préalablement demandé de suspendre ses enseignements théologiques pour ne se consacrer qu'à ses recherches scientifiques.

    Avant de célébrer la messe à Oulan-Bator, le pape, attendu lundi soir à Rome, avait participé à une rencontre intereligieuse en présence de douze représentants d'autres religions ou confessions chrétiennes. Dont le représentant bouddhiste, d'obédience tibétaine, Kamba Nomun Khan, abbé du monastère bouddhiste de Gandan. Ce dernier n'a pas caché, dans son discours, les « persécutions » dont les bouddhistes ont été l'objet dans ce pays quand il était sous le joug communiste russe et où les moines furent massacrés par milliers. Les bouddhistes représentent aujourd'hui 52 % de la population de ce pays de 3,4 millions d'habitants.

    Le leader bouddhiste a aussi mentionné l'importance de la découverte, par le Dalaï-Lama, en 2016, en Mongolie de la «10° réincarnation du Bogd» considéré comme le troisième personnage le plus important dans la spiritualité bouddhiste, après le Dalaï-Lama et le Panchen-Lama. Ce jeune garçon mongol qui vit à présent aux côtés du Dalaï-Lama et pourrait jouer un rôle décisif dans sa succession contre l'avis de la Chine qui a toutefois un autre candidat après fait avoir disparaître un autre jeune garçon qui avait été pressenti par l'actuel Dalaï-Lama, âgé de 88 ans, pour lui succéder.

     

    Sur Teilhard, on peut lire (ou relire) cet article paru sur Famille Chrétienne (archive du 16 avril 2005):

    Que reste-t-il de Teilhard de Chardin ?

    Iconoclaste, ou idéaliste ? Cinquante ans après la mort de Pierre Teilhard de Chardin, le 10 avril 1955, son oeuvre reste controversée. Alors que plusieurs colloques (1) se tiennent sur l'auteur du Phénomène humain, deux spécialistes de sa pensée, le dominicain Jacques Arnould et le philosophe Dominique Tassot, débattent pour nous de l'actualité de sa pensée.

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  • Un miracle à Fatima lors des JMJ de Lisbonne ?

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    par François Mennesson (jeudi 24 août 2023) sur le site web de France Catholique :

    « Le samedi 5 août 2023 à Fatima, lors des JMJ de Lisbonne, une jeune pèlerine espagnole âgée de 16 ans a miraculeusement retrouvé la vue.

    La conviction que le surnaturel aurait, d’une manière ou d’une autre, déserté notre temps est assez répandue même chez les catholiques fervents. Si nous croyons volontiers aux guérisons des Évangiles, nous les imaginons aussi comme appartenant à un âge révolu. Nous n’osons plus les espérer, et encore moins les demander. Cependant il arrive encore qu’un cœur plus audacieux que les autres ose croire en la Toute-Puissance et la Miséricorde de Dieu.

    Une malade mystérieuse :

    L’exemple nous en fut donné au cours des dernières JMJ à Lisbonne. Jimena, une jeune espagnole de seize ans, était atteinte depuis deux ans et demi d’une grave cécité que ses médecins jugeaient incurable. Un “spasme musculaire” plus grave que d’ordinaire avait dégradé la vue de la jeune fille au point où celle-ci devait envisager d’apprendre à marcher avec une canne et un chien guide. Dans un témoignage auprès du média espagnol ACI Prensa, le père de la jeune miraculée expliquait que : « La convergence des yeux ne fonctionnait pas, c’était quelque chose que les médecins eux-mêmes considéraient comme inexplicable ».

    Une Neuvaine à la Vierge Marie :

    Jimena prévoyait de partir à Lisbonne avec un groupe de 400 jeunes de l’Opus Dei. Le 28 juillet, jour de leur départ, elle a demandé à toute sa famille ainsi que les membres de son groupe de se joindre à sa neuvaine à la Très Sainte Vierge. Comme le recommande cette pieuse dévotion, le neuvième jour venu, Jimena s’est confessée et a reçu la Sainte Eucharistie. Elle est retournée à son banc, les yeux fermés et embués de larmes. Elle raconte qu’alors elle a supplié une dernière fois Notre Seigneur et a ouvert les yeux. Ses larmes ont redoublé d’intensité quand sont apparus devant elle, pour la première fois depuis plus de deux ans, l’autel, le tabernacle et les visages de ses amis. Incapable de parler elle disait simplement « je vois, je vois ! ».

    Qu’en dit l’Église ?

    Évidemment l’Église reste prudente et la guérison de Jimena n’a pas encore été officiellement reconnue comme un miracle. Elle exige une enquête approfondie sur 5 à 15 ans avant de tirer des conclusions définitives. Mais pour Jimena et son père la chose est claire : Notre Dame, à qui Son Fils ne refuse rien, dans son infinie bonté lui a obtenu cette grâce extraordinaire. Le père de la jeune fille a même expliqué ne pas vouloir engager les procédures pour faire officiellement reconnaître ce miracle. S’il compte recevoir les médecins qui suivaient précédemment le cas de sa fille pour qu’ils puissent se faire un avis, il estime que « les gens sont déjà suffisamment émus - ceux qui croient. Ceux qui ne croient pas, de toute façon ils ne croiront pas. »

    Bien qu’aucune certitude ne soit donnée, l’Église laisse ses fidèles libres de croire ou non en de tels évènements. Mais quoi qu’en pensent les plus prudents, il est certain que la prière peut tout. « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » (Mt 7, 7).

  • Mongolie : des messages codés entre la Chine toute proche et le Vatican ?

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Voyage du pape en Mongolie: les messages codés de François

    Le pape est en visite en Mongolie, pays de trois millions d’habitants, mais qui compte environ 1400 fidèles. Il a expliqué que l'Église n'envoyait pas ses missionnaires «pour propager une pensée politique».

    « Le voyage du pape en Mongolie, ce week-end, donne lieu à des messages codés entre la Chine toute proche et le Vatican. À peine François avait-il envoyé, vendredi, un télégramme au président chinois depuis l'avion – selon l'usage diplomatique quand il survole un pays - qu'une réponse plutôt bienveillante lui est arrivée de la part de Pékin. La Chine affirmait alors «vouloir renforcer la confiance mutuelle» avec le Vatican estimant que les paroles du pape «reflétaient l'amitié et la bonne volonté». Pourtant les relations au jour le jour sont tendues, Pékin ne respectant plus depuis un an un accord bilatéral pourtant signé en 2018 avec le Vatican portant sur la nomination des évêques.

    Samedi, après une journée de repos, François, 86 ans, réaffirmait à qui voulait l'entendre, devant les religieux catholiques engagés en Mongolie, que l'Église n'envoyait pas ses missionnaires «pour propager une pensée politique» et qu'elle ne représentait « aucun risque pour les autorités séculières ». Message d'abord adressé au gouvernement mongol qui a récemment restreint les visas pour les prêtres et religieuses étrangers par peur du «prosélytisme». Et message indirect, également destiné à Pékin où François désire être un jour invité.

    Accord bilatéral

    Dans son discours au voyage adressé aux autorités publiques et diplomatiques mongoles, le chef de l'Église catholique a d'ailleurs expliqué à une assemblée qui connaît très mal l'Église catholique très minoritaire dans ce pays avec moins de 1500 baptisés, que les catholiques étaient «prêts à apporter leur contribution à la construction d'une société prospère et sûre». Mais qu'il leur fallait «une législation clairvoyante et attentive aux besoins concrets » de la communauté catholique. Le Saint-Siège et la Mongolie sont en train de négocier un accord bilatéral.

    Dans son propos d'accueil, le président mongol Ukhnaagiin Khürelsüskh a assuré que le rapprochement avec le Saint-Siège s'inscrivait dans un «nouveau pilier» d'une politique «d'amour et de paix» et de défense du pluralisme religieux, se référant, sur ce point, à l'exemple donné par l'empereur Gengis Khan. Les deux hommes venaient de se recueillir devant l'immense statue du père de la Mongolie, mort en 1227.

    Message d’encouragement

    Néanmoins l'œuvre pastorale des missionnaires catholiques, arrivés seulement en 1992 et partis de rien, n'est pas aisée en Mongolie comme en a témoigné devant le pape une religieuse de Mère Teresa, dans son sari blanc aux bandeaux bleu, sœur Salvia Mary Vandanakara : « cette terre est très rocailleuse, il arrive qu'elle ne permette aucune infiltration et qu'elle ne porte pas facilement du fruit. Nous sommes enclins à l'abattement et nous sommes pris par la désillusion, même si, avec l'aide de Dieu et sous la protection de notre Mère Céleste, nous avançons sans peur et sans hésitation ».

    Aux 25 prêtres et aux 33 religieuses présents dans ce pays trois fois grand comme la France qui compte une population de près de 3,5 millions d'habitants, François, très proche et attentif, improvisant souvent en italien, a donné un fort message d'encouragements, les invitant «à rester en contact avec Dieu par le silence de l'adoration devant le tabernacle qui donne la joie intérieure et l'apaisement du cœur. Jésus est la source, c'est lui notre trésor». Quant au statut de minoritaire, François a conseillé : «N'ayez pas peur du petit nombre et du succès qui ne vient pas, ce n'est pas la voie de Dieu. Dieu aime la petitesse. Il aime accomplir de grandes choses à travers petitesse».

    « La rédaction vous conseille

  • Le pape François publiera une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux le 15 octobre

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    D'Ary Waldir Ramos Díaz sur CNA :

    Le pape François publiera une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux le 15 octobre

    1er septembre 2023

    À bord de l'avion qui le conduisait en Mongolie, le pape François a annoncé le 31 août qu'il préparait une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux, qui sera publiée le 15 octobre.

    Le pontife a fait cette déclaration en saluant les 70 journalistes qui l'accompagnent pour une visite de quatre jours à Ulaanbaatar, la capitale de la Mongolie, dont Andrea Gagliarducci de ACI Stampa, le partenaire de CNA pour les informations en langue italienne.

    Lors de l'audience générale du 7 juin, le pape François a annoncé qu'il rédigeait une lettre apostolique sur la sainte patronne des missions. "Elle est née il y a 150 ans et, à l'occasion de cet anniversaire, j'ai l'intention de lui consacrer une lettre apostolique", a-t-il déclaré.

    Ce jour-là, dans la matinée, le pape François avait prié sur la place Saint-Pierre devant les reliques de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. L'après-midi, il s'est rendu à l'hôpital Gemelli de Rome pour y subir une opération de "laparotomie". 

    L'évêque de Rome a souligné que sainte Thérèse "a vécu dévouée à Dieu, s'oubliant elle-même, aimant et consolant Jésus et intercédant pour le salut de tous". Le 150e anniversaire de sa naissance et le 100e anniversaire de sa béatification sont célébrés cette année.

    Pour l'occasion, le Saint-Père a accordé une année jubilaire en l'honneur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui durera jusqu'au dimanche 7 janvier 2024 et aura pour thème "Pour la confiance et l'amour", les derniers mots de son autobiographie, "Histoire d'une âme".

    Dans le même ordre d'idées, le 28 décembre 2022, le pape François avait publié la lettre apostolique Totum Amoris Est ("Tout ce qui concerne l'amour") à l'occasion du quatrième centenaire de la mort de saint François de Sales.

    Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, également connue sous le nom de Petite Fleur, était une carmélite déchaussée française. Elle est née dans la ville d'Alençon le 2 janvier 1873. Elle a été déclarée sainte en 1925 par le pape Pie XI et proclamée docteur de l'Église le 19 octobre 1997 par saint Jean-Paul II. Pie X la considérait comme "la plus grande sainte des temps modernes".

    Ary Waldir Ramos Díaz est correspondant d'ACI Prensa à Rome et au Vatican. Il est journaliste au Vatican avec plus de 10 ans d'expérience.

  • KTO Radio : la nouvelle radio numérique sera sur orbite ce lundi 4 septembre

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    Jour de grande rentrée pour KTO. Lundi 4 septembre, à 6h45, la chaîne de télévision catholique va mettre en orbite sur le réseau national numérique en DAB + - l’équivalent de la TNT pour la télévision - sa toute nouvelle radio, très logiquement baptisée KTO Radio. Mais que l’auditeur ne s’attende pas à tomber sur une radio d’informations en continu ! KTO a fait le choix d’une couleur d’antenne « résolument apaisée », selon les mots de sa directrice générale, Philippine de Saint Pierre (1). « Nous ne voulons pas que notre antenne soit rythmée par un déversement d’informations anxiogènes mais que l’auditeur ait le sentiment, en arrivant sur KTO Radio, de prendre une grande respiration ». Pour aboutir à cette ambiance paisible, outre sa programmation, KTO Radio a travaillé sur le son pour apporter « chaleur et proximité » à ses émissions.

    La Matinale, émission phare de KTO Radio

    L’information ne sera cependant pas exempte de la grille mais sera abordée dans le temps long. Outre les trois journaux quotidiens de Radio Vatican, la journaliste Marie Foliot recevra chaque matin, dans sa Matinale entre 6h45 et 9h, un invité pour aborder, par le haut et avec recul, un sujet social, économique, international ou philosophique dans l'actualité, avec un angle anthropologique chrétien. Plusieurs chroniques sur le patrimoine, l’écologie, le saint du jour, la vie du Vatican ou encore le monde associatif, sans oublier la messe du jour retransmise depuis Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, ponctueront cette Matinale.

    À cette première émission produite par KTO radio s’ajoute une seconde intitulée « À haute voix », au cours de laquelle, chaque jour à 16h et 23h, des comédiens et comédiennes liront des grandes œuvres de la spiritualité chrétienne. Le reste de la grille est composé d’émissions issues de la chaîne KTO retravaillées et redécoupées pour s’adapter au format et au son de la radio, des grands rendez-vous en direct de la vie de prière des catholiques (chapelet à Lourdes, Angélus du pape, messes et offices du jour…), et de programmes diffusés en partenariat avec Radio Présence (« Point d’Orgue » de Jean Persil), le média québécois Le Verbe (« On n’est pas du monde ») ou Radio Vatican (« Magazine Afrique »). La programmation sera entrecoupée de musiques chrétiennes uniquement, du gospel à la louange en passant par la musique sacrée et la jeune scène chrétienne.

    Une « opportunité » et une « logique industrielle »

     

    « La grille de KTO radio s’enrichira à partir de janvier », promet Philippine de Saint Pierre. Aux trois salariés dédiés à la radio deux autres s’ajouteront dans les prochains mois, mais tous font partie intégrante de KTO : « il n’y a qu’une seule rédaction, qu’une seule équipe technique », insiste la directrice.

    L’arrivée de la chaîne catholique dans le monde fermé des radios numériques a été une surprise. En septembre 2022, deux mois après l’ouverture par l’Arcom d’une 26e fréquence sur le DAB +, le conseil d’administration de KTO a décidé de se positionner « en l’absence d’autre candidature chrétienne », confie la directrice générale. « Ce fut à la fois une opportunité et une question qui nous habitait depuis longtempsDepuis une vingtaine d’années, nous assistons à une logique industrielle de convergence des télévisions et des radios. Nous ne sommes pas les premiers à le faire ». Les dirigeants de KTO étaient aussi soucieux de faire perdurer l’existence d’une voix chrétienne sur ce nouveau support qu’est la radio numérique. « Les chrétiens ont toujours été présents dans l’histoire des médias », rappelle Philippine de Saint Pierre. Et KTO en ouvre une nouvelle page.

    (1) Philippine de Saint Pierre est membre du conseil d’administration d’Edifa, société éditrice de Famille Chrétienne.

     

  • Dimanche 3 septembre 2023 : ordination épiscopale du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

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    De zenit.org :

    Belgique : Ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden dimanche 3 septembre 2023

    « Je vois dans l’ordination une invitation à beaucoup d’humilité »

    Le mois d’août a été consacré à la préparation plus immédiate de l’ordination mais aussi de la rentrée pastorale et des premiers dossiers qui m’attendent, à commencer par trouver un successeur comme vicaire général de l’archidiocèse. Je prends aussi du temps pour consulter, faire connaissance avec certaines réalités nouvelles, mais aussi boucler différents dossiers que j’avais à traiter comme vicaire général, tout en secondant notre administrateur apostolique, le cardinal Jozef De Kesel. Fort heureusement, j’ai aussi eu l’occasion de prendre un temps de retraite dans une abbaye et de me préparer ainsi intérieurement à l’ordination.

    Vous sentez-vous déjà archevêque ?

    Pas vraiment tout à fait car je ne serai archevêque qu’avec l’ordination. La nomination ne fait pas encore un évêque, c’est l’ordination ! C’est important car, comme tout sacrement, nous reconnaissons par là que Dieu est à l’œuvre. L’imposition des mains et la prière d’ordination sont significatives à ce sujet. Au centre de la prière, il y a une demande pour la venue de l’Esprit sur le nouvel ordonné. On comprend dès lors que le ministère de l’évêque, comme celui des prêtres et des diacres, est l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est pour cette raison que, pour être évêque, un morceau de papier, une nomination ne suffit pas. Il faut la prière de l’Église et la célébration du sacrement.

    L’ordination est donc un moment important…  

    Je vois dans cela une invitation à beaucoup d’humilité. Car si c’est d’abord l’Esprit qui est à l’œuvre, je suis comme un instrument à son service et au service de l’Église. Il faut chercher à rester fidèle à l’œuvre de l’Esprit et cela passe aussi par l’écoute des autres et de la Parole de Dieu. Par ailleurs, même nommé archevêque, je reste aussi moi-même. Ma vie, dans les plus petites choses du quotidien, ne change pas. Quand il réclame sa nourriture ou une promenade, Oscar, mon chien, se charge bien de me le rappeler ! Il peut me ramener les deux pieds sur terre si nécessaire.

    Avez-vous des souhaits particuliers pour la célébration du 3 septembre ?

    Je souhaite que nous puissions vivre un beau moment de communion, car cette célébration dépasse ma seule personne, elle concerne l’Église et le diocèse qui m’est confié. C’est aussi un envoi en mission de toute notre Église, pour une annonce joyeuse de l’Évangile.

    Dès le lundi 4 septembre, vous serez donc vraiment archevêque. Quels sont les dossiers sur lesquels vous vous pencherez de façon prioritaire ?

    Mon souhait est d’abord de travailler collégialement et dans un esprit de synodalité, à l’écoute de l’Esprit, des uns et des autres. Je dois donc résister à la tentation de vouloir agir trop vite ou de manière solitaire. C’est pour cela qu’il faut prendre du temps. Ce temps, je souhaite aussi le passer à rencontrer mes confrères évêques, les collaborateurs des différentes équipes et conseils du diocèse et de ses vicariats, les fidèles et tant d’autres…

    Cela étant, comme je l’ai dit, je vais toutefois déjà nommer un nouveau vicaire général. Et un des premiers dossiers sur la table est de préparer la succession de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire en charge du Vicariat du Brabant wallon, qui a déjà largement dépassé l’âge de la retraite. Mon souhait serait aussi de pouvoir rapidement aller visiter les paroisses et les unités pastorales du diocèse. Sans nécessairement venir pour une grande occasion mais simplement pour célébrer ensemble une Eucharistie dominicale et prendre le temps, après la messe, de se rencontrer.

    La cérémonie sera retransmise en direct par KTO sur ce lien.

  • Il fallait un pape jésuite pour démolir l’Opus Dei; voici comment la légende est devenue réalité

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Il fallait un pape jésuite pour démolir l’Opus Dei. Voici comment la légende est devenue réalité

     Écoutez cet article sur notre podcast

    On a raconté beaucoup d’histoires sur la dispute légendaire entre la Compagnie de Jésus et l’Opus Dei. Mais quand le jésuite Jorge Mario Bergoglio est monté sur la chaire de saint Pierre en 2013, les responsables de l’Ordre ont tout de suite pensé et craint que la légende pourrait bien devenir réalité. Ils ont alors pris la décision de se murer dans un silence total, de rentrer sous terre, comme une taupe dans sa tanière, dans l’espoir que ce pontificat les survole sans leur causer de tort, sans démolir toutes les conquêtes qu’ils avaient obtenues pendant les années dorées de Benoît XVI et plus encore de Jean-Paul II.

    Mais c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Tout d’abord à pas lents, puis à marche de plus en plus rapide jusqu’à l’hallali de ce mois d’août, quand le Pape François a démantelé l’édifice que l’Opus Dei avait mis des décennies à se construire.

    Officiellement, rien ne change : l’œuvre continue à être une « prélature personnelle », la seule à porter ce titre dans l’Église. Mais d’abord avec la constitution apostolique « Praedicate evangelium » du 19 mars 2022, puis avec la lettre apostolique « Ad charisma tuendum » du 14 juillet et enfin avec le motu proprio du 8 août 2023, le Pape François l’a vidée de sa substance, il l’a réduite au rang d’« association publique cléricale de droit pontifical avec faculté d’incardiner des clercs », c’est-à-dire à n’être plus qu’une simple association de prêtres, ils sont environ 2 000, sous le contrôle du Dicastère du Vatican pour le clergé, sans plus aucune autorité sur les 90 000 laïcs qui faisaient sa force dans la société, et qui dépendent désormais canoniquement de leurs curés et évêques respectifs. Tout à fait : c’est ce que prévoit le canon 296, modifié par le Pape François, du code de droit canon, qui renvoie à son tour au canon 107 du même code (à moins qu’il ne faille croire l’interprétation inverse de Juan Ignacio Arrieta, Secrétaire du Dicastère pour les textes législatifs selon qui, si l’on s’en tient au canon 302 de ce même code, les associations simplement définies comme « cléricales » sont bien dirigées par des clercs, mais également composées de fidèles).

    Dans les aspirations de l’Opus Dei, en bonne partie réalisées pendant les années d’or, la prélature personnelle devait être une sorte de diocèse sans territoire propre délimité mais étendu au monde entier, avec son évêque en la personne du prélat de l’œuvre, son clergé et ses fidèles. Elle devait donc s’inscrire, sous cette forme très spéciale, dans la structure hiérarchique de l’Église et rendre compte directement à la Curie, à la Congrégation pour les évêques.

    La reconnaissance de l’Opus Dei en tant que prélature personnelle remonte à 1982, soit sept années après la mort de son fondateur, l’Espagnol Josemaría Escrivá de Balaguer, proclamé saint en 2002. Mais par la suite, contrairement à ses espérances, le code de droit canon de 1983 ne l’a pas reprise parmi les structures hiérarchiques mais bien dans le chapitre « De populo Dei ».

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  • Pourquoi le pape se rend-il en Mongolie où il n'y a qu'une toute petite communauté catholique ?

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    De Pauline de Torsiac et Odile Riffaud sur RCF

    POURQUOI LE PAPE FRANÇOIS SE REND-IL EN MONGOLIE, OÙ LES CATHOLIQUES SONT ULTRA MINORITAIRES ?

    30 août 2023

    C'est son dernier voyage apostolique avant Marseille. Le pape François est en Mongolie, du 31 août au 4 septembre. Il se rend aux "périphéries", dans un pays où les catholiques sont ultra minoritaires. Mais son déplacement est aussi politique car le chef de l'Église catholique sera à mi-distance de la Chine et de la Russie.

    C’est la première fois qu’un pape se rend en Mongolie. À l’issue de l’Angélus, dimanche 27 août, le pape François s'est dit "heureux" de partir à la rencontre d’un "peuple noble et sage". Et de rendre visite à une "Église petite en nombre mais dynamique dans la foi". Avec pas plus de 1.500 fidèles, c’est peu de dire que les catholiques sont minoritaires au pays des steppes. Qu’est-ce donc qui motive le chef de l’Église catholique à faire le déplacement ?

    La Mongolie, un ancien pays du bloc soviétique

    Avec 1.500 fidèles sur un total de trois millions d’habitants, en majorité bouddhistes, la Mongolie l’un de ces pays qui comptent une toute petite communauté catholique. Grand comme trois fois la France, il a fait partie du bloc soviétique entre 1917, 1918 et 1992. Année où "les premiers missionnaires chrétiens sont arrivés", raconte l'historien Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflits et auteur du livre "Le déclin d'un monde - Géopolitique des affrontements et des rivalités" (éd. L’Artilleur, 2023).

    Mais le christianisme était présent en Mongolie bien avant l’ère soviétique, "au moins depuis le XIIIe siècle", décrit l’historien. "La Mongolie c’est le pays de Gengis Khan, explique-t-il, ce grand homme qui a édifié un empire à travers toute l’Asie centrale. Il a été en contact avec des catholiques orientaux, des syro-orientaux." Et parmi eux, sa propre mère ! "On sait que la mère de Gengis Khan était chrétienne." De même que plusieurs ministres à la cour de l’empereur.

    Un voyage aux "périphéries"

    On connaît l’affection du pape François pour l’Asie, une attirance qui remonte à ses années étudiantes. Mais ce n’est pas la seule raison de sa visite au pays des steppes. "François l’a dit dès le début de son pontificat, il souhaitait faire des voyages dans des pays très peu visités par des papes", rappelle Jean-Baptiste Noé. Ainsi, après la Birmanie en 2017, les Émirats arabes unis et la Macédoine du Nord en 2019, l’Irak en 2021, Bahreïn en 2022 et le Soudan du Sud en 2023, la Mongolie est le septième pays à recevoir pour la première fois la première visite d’un souverain pontife.

    Le pape François ne dira probablement rien sur la situation en Ukraine mais il sera aux portes de la Russie...

    À mi-distance entre la Chine et la Russie

    Mais le pape des "périphéries" effectue aussi un voyage hautement symbolique, si ce n’est stratégique. "La Mongolie c’est une île au milieu de deux empires, décrit l’historien, à savoir la Russie  et la Chine. En se rendant en Mongolie le pape sera à équidistance entre les deux pays." Depuis longtemps, le pape espère pour se rendre en Chine et en Russie mais aucun "accord" a été trouvé entre les gouvernements. Le pape François "ne dira probablement rien sur la situation en Ukraine ou en Chine mais il sera aux portes de la Russie et de la Chine". 

    Un voyage aux portes de la Russie alors que le Vatican tente d’éteindre la polémique suscitée par les propos du pape aux jeunes catholiques russes, tenus le 25 août dernier. Des propos "spontanés", a précisé le Vatican ce mardi 29 août, mais qui ont fait réagir. Notamment en Ukraine, où on accuse le chef de l’Église catholique d’encourager l’impérialisme russe. Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a tenu à préciser : "Le pape a voulu encourager les jeunes à préserver et à promouvoir ce qu'il y a de positif dans le grand patrimoine culturel et spirituel russe, et certainement pas à exalter des logiques impérialistes et des personnalités gouvernementales, citées pour indiquer certaines périodes historiques de référence." (Source : Vatican News

    Pour son prochain voyage apostolique, le pape François se rendra à Marseille, les 22 et 23 septembre, où il est très attendu.

  • Des pères synodaux très bergogliens

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    La rubrique actualité de FSSPX.NEWS publie trois articles consacrés au profil des participants au prochain synode personnellement nommés par le pape François :

  • Une parlementaire finlandaise jugée pour "discours de haine" pour avoir défendu le mariage traditionnel

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    De Peter Pinedo sur CNA :

    Une parlementaire finlandaise jugée pour "discours de haine" pour avoir défendu le mariage traditionnel
    Päivi Räsänen, Finland’s interior minister from 2011 to 2015
    Päivi Räsänen, ministre de l'intérieur de la Finlande de 2011 à 2015.

    30 août 2023

    La parlementaire finlandaise Päivi Räsänen est jugée cette semaine pour "discours de haine" et "agitation ethnique" après avoir partagé publiquement en 2019 ses opinions bibliques et religieuses sur le mariage entre un homme et une femme. 

    Mme Räsänen, 63 ans, est jugée pour avoir enfreint les lois finlandaises sur les discours de haine en utilisant des versets bibliques pour exprimer son soutien au mariage traditionnel. 

    Son procès aura lieu le 31 août et le 1er septembre. 

    Dans le tweet de 2019 qui a valu à Mme Räsänen ses ennuis judiciaires actuels, elle a critiqué sa confession pour avoir adopté l'idéologie LGBTQ+, en demandant comment ces points de vue pouvaient être conciliés avec les Écritures. Dans son tweet, elle fait référence à Romains 1:24-27, qui affirme clairement que l'activité homosexuelle est contraire à la volonté de Dieu. 

    Outre Mme Räsänen, un évêque luthérien finlandais, Juhana Pohjola, est également poursuivi pour incitation à la haine pour avoir publié une brochure rédigée par Mme Räsänen qui défendait la conception biblique de la sexualité et du mariage. 

    Bien qu'ils aient été acquittés à l'unanimité par un tribunal de district finlandais en 2022, les procureurs ont fait appel de leur acquittement devant la cour d'appel d'Helsinki. 

    Aujourd'hui, ils risquent des dizaines de milliers d'euros d'amende et peut-être deux ans de prison s'ils sont reconnus coupables. En outre, le tribunal pourrait également décider de censurer les publications de Päivi Räsänen.

    Räsänen et Pohjola sont représentés par l'Alliance Defending Freedom International (ADF). 

    Paul Coleman, directeur exécutif de l'ADF International, a déclaré dans un communiqué de presse la semaine dernière que "les poursuites incessantes" contre Mme Räsänen n'ont pas seulement consommé quatre ans de sa vie, mais "intimident également d'autres personnes pour qu'elles gardent le silence". 

    "Dans une société démocratique, chacun devrait être libre de partager ses convictions sans craindre d'être poursuivi par l'État", a déclaré M. Coleman. Criminaliser l'expression par le biais de lois dites "d'incitation à la haine" ferme les débats publics importants et met en danger la démocratie.

    Mme Räsänen, qui est mère de cinq enfants et grand-mère de dix, ainsi que membre du Parlement finlandais, a déclaré à Tracy Sabol, de EWTN, lors d'une interview lundi, qu'en dépit de la persécution renouvelée, elle est convaincue que "tout ce processus est entre les mains de Dieu" et qu'elle est persuadée qu'elle sera à nouveau acquittée des accusations de discours de haine. 

    Des parlementaires américains défendent Räsänen

    Quinze parlementaires américains, menés par le représentant républicain Chip Roy du Texas, ont signé une lettre le 8 août pour soutenir Räsänen et le droit de tous les chrétiens à la liberté d'expression. 

    Cette lettre très ferme a été adressée à Rashad Hussain et à Douglas Hickey, respectivement ambassadeur itinérant de Joe Biden pour la liberté religieuse internationale et ambassadeur des États-Unis en Finlande.