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Actualité - Page 292

  • On a marché pour la vie à Manille

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - En route, ensemble, pour la protection de la vie

    20 février 2023

    Manille (Agence Fides) - Marchant et priant côte à côte, religieux, laïcs, prêtres, évêques pour la protection et la dignité de la vie, de la naissance à la mort naturelle, pour la promotion de la famille, pour la défense de toute vie abusée ou écartée : C'est dans cet esprit que les fidèles philippins ont tenu à nouveau, après la suspension due à la pandémie, le rassemblement annuel baptisé "Walk for Life" le 18 février 2023, organisé par le Conseil des laïcs des Philippines, en collaboration avec la Commission pour les laïcs de la Conférence épiscopale des Philippines. (...)

    Des milliers de fidèles ont participé à la marche et à la veillée de prière, qui est partie de la rotonde de bienvenue à Quezon City et s'est terminée dans l'enceinte de l'université de Santo Tomas à Manille, où s'est tenue la célébration eucharistique solennelle. "Notre esprit de soutien à la vie n'a jamais faibli, même pendant la pandémie. Nous sommes devenus plus profondément conscients du caractère sacré de la vie et nous prions sans cesse et travaillons énormément pour la préserver. Dans notre société, les diverses questions qui touchent à la vie humaine sont urgentes et, en tant que croyants, nous sommes constamment appelés à nous rappeler le caractère sacré et la dignité de chaque vie humaine", a déclaré Raymond Daniel Cruz Jr, président du Conseil des laïcs des Philippines.

    La Marche pour la Vie entend sensibiliser et offrir un soutien concret aux communautés locales afin que les fidèles prennent à cœur le respect et la protection de la vie humaine, à tous ses moments et dans toutes ses conditions : de l'enfant dans le ventre de sa mère, aux enfants des rues maltraités, aux femmes victimes de la traite et de la violence, aux familles démunies, aux personnes âgées abandonnées. Le thème de 2023, "Synodalité, accompagnement et proximité", a déclaré les organisateurs, entend mettre l'accent sur les moyens de proximité avec chaque personne humaine et les difficultés qu'elle rencontre à chaque âge de la vie.

    Exprimant son soutien sans réserve à l'initiative, le Cardinal Luis Antonio Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'évangélisation du Vatican, a expliqué dans une interview accordée à Radio Veritas Manille : "Il ne s'agit pas seulement d'une marche, mais d'un voyage de chacun d'entre nous, qui dure toute la vie, car la vie est le don le plus important de Dieu à chacun d'entre nous. J'espère que dans chacun de nos voyages à travers l'histoire, nous ne la gaspillerons pas et que nous protégerons toujours le don de la vie".

    (PA) (Agence Fides 20/2/2023)

  • L’Afrique est l’avenir de l’Église, c’est une évidence

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    Du site de La Croix Africa :

    Cardinal Ambongo: «l’Afrique est l’avenir de l’Église, c’est une évidence»

    20 février 2023

    Interview 

    Alors que la jeunesse africaine « croit que le paradis est ailleurs », il faut au contraire « prendre soin de notre jeunesse parce qu’elle est vraiment l’avenir de notre société, l’avenir de notre Église », exhorte le cardinal Fridolin Ambongo.

    L’archevêque de Kinshasa s’est confié à La Croix Africa samedi 18 février en marge de la messe d’ordination épiscopale Mgr Joseph Aka, nouvel évêque de Yamoussoukro, qu’il présidait.

    La Croix Africa : Il y a quelques semaines, le pape était dans votre pays, la RDC que peut-on retenir de ce voyage et quel était son message à l’Afrique tout entière ?

    Cardinal Fridolin Ambogo : La première chose que nous retenons c’est le bonheur que nous avons expérimenté avec la visite du Saint-Père. Il y avait comme une unanimité autour de l’expérience vécue. Les quatre jours vécus avec le pape ont été pour le peuple congolais dans sa souffrance une véritable expérience du Mont Thabor (lieu de la transfiguration, NDLR). Je conseillerais à l’Église de Côte d’Ivoire de prendre des initiatives pour que le pape puisse venir aussi ici pour que le peuple de Dieu qui est ici puisse vivre la même expérience que celle que le peuple congolais a expérimentée.

    Au-delà de cette émotion, de cette sensation de bonheur, le plus important est le message que le pape a apporté. Vous savez que le Congo (RDC) est un pays martyrisé par la rapacité de tous ceux qui veulent prendre ses richesses. Le seul qui n’en profite pas c’est le peuple congolais. Et le pape a identifié cela dans son mot, il a présenté le pays comme un diamant. Un diamant que tout le monde veut avoir, mais on veut avoir le diamant sans les Congolais. Il a utilisé cette expression très forte en s’adressant à tous les prédateurs : « retirez vos mains du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ». Et je crois que ce message vaut non seulement pour le Congo, mais aussi pour toute l’Afrique.

    Au sujet de l’Afrique, celle-ci est souvent présentée comme l’avenir de l’Église. Quelles sont les données objectives qui le font penser ?

    C. F. A. : L’Afrique est l’avenir de l’Église, c’est une évidence. Nous n’avons qu’à voir des données objectives, les statistiques. Je crois que vous connaissez la situation de l’Église en Europe. L’Église en Europe est en train de mourir, et quand vous allez dans les églises, elles sont vides. Les personnes qui y viennent généralement sont âgées au-delà de 70 ans. Quand ces personnes ne seront plus là, qui va fréquenter leurs églises ?

    Par contre quand vous allez dans le sud, en Afrique, l’Église est en croissance, en quantité mais aussi en qualité. Tout laisse croire que l’avenir de l’Église est en Afrique parce qu’aussi, en Afrique, quand vous allez partout il y a des jeunes. Et c’est ce qui avait impressionné le pape à Kinshasa, il se demandait d’où venait toute cette jeunesse. Les jeunes symbolisent le dynamisme. Au cours de sa rencontre avec les jeunes au stade des martyrs à Kinshasa, le pape a fait une catéchèse en utilisant les 5 doigts de la main. Et les jeunes ont été frappés par cette catéchèse du pape qui les provoquait même. Ils réagissaient aux provocations du pape et c’était un moment extraordinaire.

    Je crois que cette jeunesse qui est en Afrique – et je l’ai vu ici en Côte d’Ivoire – nous devons la soigner. Le problème est qu’on ne soigne pas la jeunesse, on ne lui donne pas d’espoir, l’espérance d’un lendemain meilleur. C’est pourquoi, des fois, notre jeunesse nous désespère et croit que le paradis est ailleurs. Cela se termine par des drames que nous connaissons. Nous devons prendre soin de notre jeunesse parce qu’elle est vraiment l’avenir de notre société, l’avenir de notre Église.

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  • L’alerte d’un grand canoniste sur le projet d’une Église synodale

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction de Diakonos.be :

    Cinq risques et trois contre-mesures urgentes. L’alerte d’un grand canoniste sur le projet d’une Église synodale

    Alors que s’achèvent les synodes continentaux qui vont ensuite confluer vers le synode mondial sur la synodalité programmé à Rome en octobre de cette année et l’année prochaine, l’essai d’un éminent canoniste qui révèle au grand jour, et avec une rare compétence, les limites comme les risques de ce projet majeur du pontificat de François est sur le point de sortir en librairie le 24 février prochain en Italie.

    Cet essai, édité chez Marcianum Press, s’intitule : « Metamorfosi della sinodalità. Dal Vaticano II a papa Francesco ». Son auteur est Carlo Fantappiè, professeur de droit canon à l’Université de Rome Trois et à l’Université Grégorienne, membre de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et auteur d’ouvrages importants notamment sur l’histoire de l’Église, du point de vue du droit.

    En un peu plus d’une centaine de pages, faciles à lire mais très bien documentées, le professeur Fantappiè reparcourt dans un premier temps la naissance et le développement de l’idée de synodalité, à partir du Concile Vatican II et des turbulents synodes nationaux des années 1970 aux Pays-Bas, en Allemagne et dans d’autres pays. Il en décrit l’élaboration qui s’en suivit grâce à des théologiens et des canonistes issus de différents pays et de différentes écoles, y compris la Commission théologique internationale avec son document « ad hoc » de 2018. Et enfin, il en étudie la mise en œuvre au sein du « processus » que François a entamé.

    Selon Fantappiè, il ne fait aucun doute que François a en tête « un nouveau modèle d’Église ». « Après le modèle grégorien, le modèle tridentin, le modèle juridico-fonctionnel, celui du peuple de Dieu, voilà qu’est en train d’émerger le modèle d’Église synodale ». Il est cependant difficile de comprendre précisément de quoi il s’agit, étant donné qu’il est soumis à des variations continues de la part du Pape lui-même « quasiment de mois en mois ».

    « Il me semble comprendre – écrit Fantappiè – que le Pape François ait l’intention de constituer un axe préférentiel, permanent, entre synodalité et synode des évêques », jusqu’au point, peut-être, de « mettre en œuvre la transition d’une ‘Église hiérarchique’ vers une ‘Église synodale’ en état permanent, et donc d’en modifier la structure de gouvernement en tournant le dos à un millénaire basé sur le Pape, la Curie romaine et le collège des cardinaux ».

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  • L'évêque auxiliaire de Los Angeles victime d'un homicide

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    Lu sur The Pillar :

    Le shérif déclare que l'évêque O'Connell est mort par "meurtre".

    L'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, offre la Sainte Messe. L'évêque est décédé le 18 février 2023.

    La mort de l'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, a été classée comme un homicide."

    19 février 2023

    Le décès de l'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, a été classé comme un homicide, selon l'archidiocèse de Los Angeles. O'Connell, 69 ans, a été tué dans sa maison de Los Angeles le 18 février. Dans une déclaration publiée dimanche matin, l'archevêque de LA, Jose Gomez, a expliqué que :

    "Nous avons appris tôt ce matin du bureau du shérif du comté de Los Angeles qu'ils ont déterminé que la mort de l'évêque auxiliaire David O'Connell hier était un homicide. Nous sommes profondément troublés et attristés par cette nouvelle."

    Dans un tweet, le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna, a qualifié la mort de O'Connell de "meurtre". "Mon cœur est en peine après avoir appris le meurtre de l'évêque auxiliaire David O'Connell. Il a servi avec amour en tant que prêtre et évêque dans le comté de Los Angeles pendant quarante-cinq ans", a écrit le shérif.

    Dimanche, une déclaration du département du shérif a confirmé que le samedi 18 février, "des adjoints ont répondu à l'endroit où se trouve l'évêque pour une urgence médicale.  À leur arrivée, ils ont découvert un homme adulte souffrant d'une blessure par balle.  Les ambulanciers sont arrivés et l'ont déclaré mort sur place".

    L'archidiocèse de Los Angeles avait initialement annoncé samedi après-midi que Mgr O'Connell était décédé de causes inconnues. Plusieurs médias locaux ont rapporté samedi que l'évêque avait été victime d'une blessure par balle, après que le département du shérif du comté de Los Angeles a publié un rapport samedi après-midi indiquant qu'un adulte anonyme victime d'une blessure par balle était mort samedi après-midi dans le même pâté de maisons que la résidence de l'évêque. Néanmoins, les agents d'information publique du département du shérif ont refusé à plusieurs reprises de confirmer officiellement que Mgr O'Connell avait été victime de violences, jusqu'au tweet de Luna dimanche matin, qui est intervenu quelques instants avant que M. Gomez ne publie sa propre déclaration.

    L'évêque, qui a été ordonné prêtre de Los Angeles en 1979, a été ordonné à l'épiscopat en 2015. Originaire d'Irlande, O'Connell a passé la majeure partie de son sacerdoce à exercer un ministère auprès des communautés immigrées et hispaniques de Los Angeles. Les amis de l'évêque disent qu'il était dévoué aux pauvres, au rosaire et à la Sainte Vierge Marie.

    Dans sa déclaration dominicale, Mgr Gomez a appelé à la prière. "Continuons à prier pour l'évêque Dave et sa famille. Et prions pour les forces de l'ordre qui poursuivent leur enquête sur ce terrible crime", a écrit l'archevêque. "Nous demandons à Notre Sainte Mère Marie d'intercéder et d'être une mère pour nous tous en ce moment de tristesse et de douleur."

  • Dieu, la création et l'humanité : les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

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    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    The Divine Project: Reflections on Creation and the Church - Kindle edition  by Ratzinger, Cardinal Joseph. Religion & Spirituality Kindle eBooks @  Amazon.com.

    Dieu, la création et l'humanité : Les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

    19 février 2023

    Six conférences du cardinal Joseph Ratzinger ont failli être perdues à jamais. Mais maintenant, elles ont été rassemblées dans un nouveau livre d'Ignatius Press, "The Divine Project : Réflexions sur la création et l'Église".

    "C'est un merveilleux résumé de ce que Dieu entend en nous créant et en nous rachetant, en six conférences. C'est tout simplement une grande découverte", a déclaré à CNA le père Joseph Fessio, SJ, président d'Ignatius Press. "Il est écrit pour les étudiants et parlé pour les étudiants. C'est vraiment très lisible".

    Le futur pape Benoît XVI a prononcé cette série de conférences en 1985 à la maison de formation de l'évêque de Gurk, à l'abbaye Saint-Georges de Längsee, dans l'État de Carinthie, au sud de l'Autriche. Elles ont été enregistrées sur des cassettes audio mais les bandes ont été égarées pendant 30 ans et oubliées. Par hasard, elles ont été redécouvertes.

    "C'est un trésor qui a été perdu et retrouvé", a déclaré M. Fessio, qui a étudié sous la direction de M. Ratzinger lorsque le futur pontife était théologien et professeur d'université. Ratzinger a été cardinal sous le pape Jean-Paul II. Il a été élu pape en 2005.

    Les conférences ont été publiées pour la première fois en allemand en 2008, mais Ignatius Press est le premier à les publier en anglais, dans un livre de 177 pages.

    M. Fessio a souligné l'importance que Ratzinger accorde aux Écritures.

    "Il revient toujours à l'Écriture lorsqu'il fait une présentation sur n'importe quel sujet", a commenté Fessio. "C'est une question théologique. Cela a à voir avec la foi, bien sûr. Son interprétation de la Genèse l'amène jusqu'à aujourd'hui. Il comprend l'érudition traditionnelle et la méthode historico-critique, mais il est capable de la rendre vivante."

    Les conférences de Mgr Ratzinger portent sur Dieu en tant que créateur d'un cosmos raisonnable, dans lequel chaque homme et chaque femme est en fin de compte une créature. Il examine comment lire la Bible et comprendre le péché originel et la rédemption.

    Ratzinger se penche sur les huit premières lignes du livre de la Genèse, sur la création des cieux et de la terre.

    "S'agit-il simplement d'un beau passage, ou cette beauté révèle-t-elle aussi quelque chose de la vérité ?" demande-t-il. "Et si oui, comment la trouver ?"

    Il réfléchit aux explications de la Genèse qui engagent les récits scientifiques de l'univers et de l'humanité, y compris la théorie de l'évolution. Il se demande si et comment les approches scientifiques et chrétiennes peuvent se compléter mutuellement, et il réfléchit à la place du récit de la création de la Genèse dans la pensée chrétienne historique, y compris la chute de l'humanité à travers Adam.

    L'Église primitive et le Moyen Âge "ont compris que la Bible est un tout et que nous ne pouvons vraiment entendre ce qu'elle dit que si nous l'entendons comme venant du Christ", explique Ratzinger.

    "Cela signifie l'entendre dans la liberté qu'il nous a donnée et depuis les profondeurs où, à travers l'écran des images, il révèle la réalité vraie et durable, le terrain solide sur lequel nous pouvons toujours nous tenir", dit-il.

    Fessio a déclaré à CNA que le livre de la Genèse est écrit "de manière très parabolique, voire mythique". Selon le commentaire de Ratzinger, l'Ancien Testament doit être lu comme une préparation au Nouveau Testament. La Bible doit être lue comme un tout.

    "Ses parties aident à se comprendre et [à comprendre] que le Christ est le but et donc la clé de l'interprétation", a déclaré Fessio. Il a ajouté que les conférences de Ratzinger montrent "comment la création a été faite pour le culte de Dieu, pour le sabbat, pour le jour du culte et le jour où Dieu s'est reposé."

    "Si Dieu est le Créateur, cela signifie que nous sommes des créatures", a ajouté Fessio. "Cela signifie que nous ne nous créons pas nous-mêmes, nous dépendons de Dieu et des autres pour exister".

    "[Ratzinger] passe beaucoup de temps sur le fait que l'homme est relationnel. Nous venons des parents, nous vivons pour les autres. Nous nous donnons à un projet que nous ne pouvons pas considérer comme nous-mêmes", a-t-il déclaré.

    "Nous ne sommes pas seulement des monades autonomes flottant les unes autour des autres", a déclaré Fessio. "Au contraire, nous sommes connectés les uns aux autres parce que nous sommes connectés à Dieu, qui lui-même est relation en tant que Trinité".

    Ratzinger considère la place de la nécessité et du hasard dans la création et les attitudes contemporaines sur la place de chaque personne dans le monde. Il note que beaucoup objectent en disant : "Personne ne m'a jamais demandé si je voulais naître !".

    À cela, Ratzinger répond : "C'est seulement quand nous savons qu'il y a Quelqu'un qui n'a pas tiré au sort aveuglément, quand nous savons que notre existence n'est pas un accident, mais qu'elle naît plutôt de la liberté et de l'amour, alors seulement nous pouvons, nous dont l'existence n'est pas nécessaire, être reconnaissants pour cette liberté et savoir, avec gratitude, que c'est vraiment un don d'être humain."

    Selon Fessio, Ratzinger "expose la foi catholique, mais en le faisant dans un langage contemporain."

    "Le péché est la destruction de cette relation avec nous-mêmes et Dieu, puis entre nous. [Ratzinger] fait remarquer qu'il n'existe pas de péché individuel qui n'ait pas d'effets sur les autres", a déclaré le prêtre. "Chaque détournement du plan de Dieu, de la loi de Dieu, affecte non seulement soi-même, mais aussi tous les autres."

    Cela peut être guéri "en se perdant soi-même et en se tournant vers le Christ", la source de notre amour, a commenté Fessio. Ratzinger souligne "l'importance de l'Eucharistie pour restaurer l'unité de l'homme déchu avec lui-même et avec Dieu".

    Parmi les autres sujets abordés dans "Le projet divin" figurent la technologie et l'écologie, la croix et l'eucharistie, le pluralisme religieux, l'autorité pédagogique de l'Église catholique et la nature de l'Église.

    Pour Fessio, l'ancien élève du théologien, les qualités de Benoît XVI sont évidentes dans le livre.

    Le cardinal Ratzinger était "brillant et humble, chaleureux, saint, à l'écoute", a déclaré Fessio.

    "Il avait une formidable capacité à synthétiser les pensées des autres et à les présenter de manière claire et convaincante", a-t-il ajouté. "Il était tout simplement un grand professeur. Et par conséquent, ceux d'entre nous qui sont des apprenants font bien de se tourner vers ce grand professeur chaque fois que nous le pouvons."

    Kevin J. Jones est un rédacteur principal de la Catholic News Agency. Il a bénéficié en 2014 d'une bourse de journalisme Egan de Catholic Relief Services.

  • "Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux"

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    "Chicoutimi", sur le Forum catholique, relaie un entretien accordé par Don Nicolas Bux à Edward Pentin :

    Mgr Bux: Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux

    Dans ce nouvel entretien, le Père Nicola Bux affirme qu'il ''essaie d'imaginer la nomination d'un pape restaurateur, tant espéré, quelqu'un comme Pie IX, par exemple, écrivant peut-être un Syllabus d'erreurs pour le 21e siècle''. En attendant, il affirme que François ''ne répond pas à ceux qui lui parlent, même poliment, comme on le voit avec les Dubia des quatre cardinaux, auxquels, de toute façon, tôt ou tard, lui ou son successeur devront répondre.'' Il confirme également que ''la moitié des cardinaux électeurs, et de nombreux évêques, sont convaincus que nous ne pouvons pas continuer ainsi et que des changements sont nécessaires pour remettre l'Église en ordre si elle veut rester catholique.'' Il préconise donc un remède: revenir à l'herméneutique de la continuité et à la réforme de la réforme liturgique initiée par Benoît XVI.

    Voici donc la traduction de cet entretien que Don Nicola Bux a accordé à Edward Pentin:

    Père Bux: «Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux»

    18/02/2023

    ''Quelle est la gravité de la crise actuelle au Vatican et dans l'Église et que présage-t-elle pour l'avenir?

    Pour obtenir une idée plus claire, j'ai parlé avec le Père Nicola Bux, un théologien respecté et ancien consulteur à la fois de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Congrégation pour les Causes des Saints.

    Dans cette interview, le père Bux voit un peu d'espoir dans un monde qu'il considère comme évoluant dans une direction plus conservatrice, mais il se demande si les évêques et les cardinaux sont capables de conduire l'Église sur la même voie et donc d'élire un successeur approprié au pape François.

    L'ambiance au Collège des cardinaux est cependant en train de changer, dit le père Bux. «La moitié des cardinaux électeurs et de nombreux évêques sont convaincus que nous ne pouvons pas continuer ainsi et qu'un changement est nécessaire pour mettre l'Église en ordre si elle veut rester catholique — il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux, comme il y en a parmi les prêtres,» explique-t-il, mais ajoute : «Le corps ecclésial se réveille d'un état d'anesthésie.»

    Père Bux, quelle est la prémisse de vos réflexions sur la crise de l'Église et comment nous pourrions en sortir?

    Pour pouvoir discuter concrètement des perspectives, des prédictions, des hypothèses d'un changement de pontificat, beaucoup sont convaincus qu'il faut avoir compris qui a influencé la démission de Benoît XVI et pourquoi. L'archevêque Georg Gänswein affirme que ce n'était pas encombré d'influences, mais il n'a peut-être même pas voulu montrer ces influences, ni qui a influencé la nomination du successeur. Les forces en jeu après dix ans sont les mêmes et plus fortes. Par conséquent, la construction de scénarios devrait identifier et comprendre qui serait "en jeu" dans le prochain conclave et à quel jeu ils prétendraient jouer, avec quels objectifs, avec quelles forces, alliances et moyens, etc.

    Au fond, qui prendrait la parole pour soutenir un candidat catholique ou un candidat «progressiste», sachant aussi que les institutions qui jusqu'à récemment connaissaient et pouvaient aujourd'hui influencer un tel événement (Opus Dei, Communion et Libération) ont été réduites? En pratique, sans savoir comment un pape sera «élu» demain, il sera quasiment impossible de faire des scénarios réalistes.

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  • Le pape s'apprête-t-il à interdire la messe traditionnelle ?

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    De Riposte catholique :

    Le Pape prêt à interdire la messe traditionnelle ?

    Le 19 février 2023 - (E.S.M.) - Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    19 février 2023

    Le journal traditionaliste américain The Remnant évoque la publication potentielle d’une nouvelle constitution apostolique sur la messe traditionnelle. Diana Montagna qui signe l’article est en général très bien informée… mais pour l’instant le document n’est ni signé ni publié.

    Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    Ce document aurait été rédigé par des officials du dicastère, sous la direction de son secrétaire, l’archevêque Vittorio Francesco Viola, OFM, en collaboration avec au moins un consulteur du bureau du Vatican pour les célébrations liturgiques papales.

    Alors que Traditionis custodes visait principalement à contrecarrer la croissance de la messe et des sacrements traditionnels au sein du clergé diocésain, ce nouveau document porterait un coup particulièrement dur aux communautés ex-Ecclesia Dei , en interdisant les ordinations diaconales et sacerdotales dans l’ancien rite, en interdisant aussi l’administration des autres sacrements aux fidèles, et exigeant la concélébration de tous les prêtres, y compris les membres de ces instituts.

    Une interdiction des messes dominicales dans l’ancien ordo serait également sur la table.

    The Remnant a également appris qu’un italien créé Cardinal en 2022 cherche à persuader le pape François de promulguer une constitution apostolique alternative, qui pourrait à première vue sembler moins dure mais en fait être pire en cherchant une fois pour toutes à enterrer la traditionnelle liturgie latine.

    Dans sa conclusion, le journal parle d’une nouvelle division.

    Mais rien n’est gravé dans la pierre à ce stade, nous dit-on, et il y a une résistance considérable de la part des membres de la Curie romaine, qui croient que la promulgation par le pape François de l’une ou l’autre version de cette constitution apostolique enverrait l’Église dans des eaux inexplorées, blesserait davantage le corps mystique du Christ, et serait vu (par les catholiques et les non-catholiques) comme un acte cruel et diviseur.

    Nous l’avons écrit à plusieurs reprises… on est très loin de synodalité ! Mettre un coup de plus sera peut-être le coup de trop !

    The Remnant parle d’ “eaux inexplorées”… nous pensons plutôt à l’effet d’une bombe nucléaire dont les retombées seront incontrôlables pour l’épiscopat.

  • Belgique : le nombre d’euthanasies déclarées en 2022 a augmenté d'une dizaine de pour cent par rapport à 2021

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    D'Elise Legrand sur la Libre de ce 18 février, p. 12 :

    Près de 3 000 patients sont décédés par euthanasie en Belgique en 2022, un record

    Le nombre d’euthanasies déclarées a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021.

    En 2022, 2 966 patients sont décédés par euthanasie, ressort-il des chiffres de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) publiés vendredi. Jamais autant d’euthanasies n’avaient été déclarées depuis l’entrée en vigueur de la loi dépénalisant la pratique, il y a vingt ans.

    Pour rappel, la loi du 28 mai 2002 permet à un médecin de réaliser une euthanasie à la demande du patient, à condition de respecter plusieurs critères. L’acte doit obligatoirement être pratiqué par un médecin (pas une infirmière ou une aide-soignante) et il ne peut en aucun cas s’agir d’un membre de la famille du patient. La demande d’euthanasie doit être formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et ne doit pas résulter d’une pression extérieure. Enfin, le patient doit présenter une pathologie grave et incurable, dont la souffrance physique ou psychique ne peut être apaisée.

    Avec 2 966 euthanasies en 2022, le chiffre a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021. La proportion de décès par euthanasie déclarée en 2022 a été de 2,5 % (contre 2,4 % en 2021) de l’ensemble des décès dans notre pays.

    Concrètement, l’écrasante majorité (69,9 %) des patients décédés par euthanasie étaient âgée de plus de 70 ans, et 42,2 % avaient plus de 80 ans. L’euthanasie chez les patients de moins de 40 ans reste très peu fréquente (1,2 %). La moitié des euthanasies ont eu lieu à domicile (50,5 %), un chiffre en légère diminution par rapport à 2021.

    Le nombre d’euthanasies ayant lieu dans les maisons de repos ou de soins continue, lui, d’augmenter (16,4 %), alors que celles pratiquées dans les hôpitaux et les unités de soins palliatifs restent stables (31,8 %). Dans la grande majorité des cas (82,7 %), le médecin estimait que le décès du patient était prévisible à brève échéance.

    De plus en plus de francophones

    Concernant les affections, ce sont majoritairement des patients oncologiques (59,9 %) qui ont demandé l’euthanasie. En deuxième lieu vient le groupe de patients polypathologiques (19,6 %) - atteints de plusieurs affections chroniques. Puis des patients atteints de maladies du système nerveux (8,9 %), de l’appareil circulatoire (3,7 %) et de l’appareil respiratoire (3 %).

    Plus de deux tiers des demandes (70,4 %) ont été formulées en néerlandais, contre 29,6 % en français. Cette différence culturelle entre régions tend toutefois à s’amenuiser au fil des années. "Il y a clairement une tendance à la hausse des demandes francophones, analyse Jacqueline Herremans, avocate et membre de la CFCEE. Quand la loi est entrée en vigueur en 2002, on observait alors plus de 80 % de demandes néerlandophones." À noter également qu’au moins 61 patients résidant à l’étranger sont venus en Belgique pour recourir à l’euthanasie en 2022, pour la plupart (53) originaires de France, l’euthanasie dite "active" y étant toujours proscrite.

    Enfin, la Commission a estimé que toutes les déclarations reçues répondaient aux conditions essentielles de la loi. Aucune n'a donc été transmise au procureur du roi.

  • Synode : pourquoi une étape continentale ?

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  • China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un nouveau rapport détaille les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

    18/02/2023

    Le 14 février, China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022 (Annual Persecution Report 2022). L’organisation décrit différentes formes de persécutions qui se sont maintenues l’an dernier dans le pays contre les communautés chrétiennes, dont les conséquences de la « sinisation » des religions et des réformes éducatives : « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale. »

    Selon le nouveau rapport annuel 2022 sur les persécutions (Annual Persecution Report 2022), publié le 14 février par l’organisation américaine China Aid, les chrétiens en Chine ont continué de subir différentes formes de persécution. Les 63 pages du rapport évoquent en particulier les conséquences de la « sinisation » des religions, des réformes éducatives et de nombreuses violations des droits, entre autres lois répressives votées par Parti communiste chinois (PCC).

    « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale, ce qui explique pourquoi les églises et les chrétiens en Chine sont devenus de plus en plus réticents à l’idée d’exposer au monde extérieur leurs expériences vécues de persécutions », a déclaré l’organisation, en expliquant notamment que les cadres du parti ont fait la promotion de la sinisation auprès des chrétiens, en les poussant à céder à l’idéologie et à la vision politique du président Xi Jinping.

    Appels à soutenir la « sinisation du catholicisme en Chine »

    Selon les critiques, la sinisation est une idéologie politique destinée à imposer des règles strictes à des sociétés basées sur les « valeurs socialistes fondamentales » et à développer des soutiens aux principaux dirigeants du PCC.

    Le 27 janvier 2022 à Pékin, dans un discours prononcé lors d’un symposium, Wang Yang, membre du Bureau politique du parti, a ainsi souligné la nécessité que les organisations religieuses adhèrent aux politiques mises en œuvre par le gouvernement. Selon le rapport de China Aid, Wang a ajouté que « les groupes religieux doivent unir la majorité des adhérents religieux autour du PCC et du gouvernement afin de forger une ‘énergie positive’ et d’aider à réaliser le ‘rêve chinois’ ».

    Le rapport note également que Wang a rencontré des responsables de l’Association patriotique des catholiques chinois (CPA) et de la Conférence des évêques catholiques chinois, le 23 août dernier, en sollicitant leur soutien pour la « sinisation du catholicisme en Chine ». Il a appelé les dirigeants à « rester résolument sur la bonne voie politique », à « soutenir fermement les dirigeants du PCC », à « résister spontanément à l’infiltration des forces étrangères », et à « utiliser la culture, la langue et les styles de communications chinois afin d’interpréter et étudier les canons religieux ».

    Démolitions d’églises en Chine en 2022

    L’organisation américaine révèle également des détails alarmants sur les méthodes employées par le parti et ses dirigeants pour réprimer le christianisme et sa pratique dans le pays. Les cadres du PCC auraient notamment entrepris des démolitions d’églises à travers la Chine en 2022. Ainsi, en août 2022, l’église gothique de Beihan, dans le diocèse catholique de Taiyuan, a d’abord été rasée, et le clocher de 40 m de haut toujours debout a été dynamité.

    En juin 2022, alors que Mgr Dong Baolu avait refusé de rejoindre le système patriotique dirigé par l’État, son église de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a également été démolie par les autorités communistes.

    Le rapport souligne aussi que l’an dernier, des églises et des centres chrétiens, y compris catholiques, ont été démolis à Dalian, Jiangxi, Tongguan, Shaanxi et dans d’autres provinces. China Aid a également accusé les autorités chinoises de « fabriquer des preuves dans le but de détenir, arrêter et condamner des responsables religieux et des fidèles » dans leurs efforts pour réprimer le christianisme.

    Des responsables religieux détenus et des célébrations interrompues

    Par ailleurs, selon le rapport, « les gouvernements provinciaux et locaux ont détenu des responsables chrétiens et des fidèles chinois dans toute la Chine. Les autorités carcérales ont refusé à beaucoup de ces détenus la visite d’un avocat et tout contact avec leur famille ».

    Les détenus n’auraient pas non plus eu accès aux soins et auraient subi « des peines disproportionnées ». D’autres prisonniers chrétiens ont été détenus durant de longues périodes sans procès, et d’autres affaires ont été retardées à plusieurs reprises.

    Une autre accusation mentionnée par le rapport porte sur la disparition forcée de membres du clergé et de personnes laïques. L’organisation cite notamment les disparitions inexpliquées de Mgr Joseph Zhang Weizhu du diocèse de Xinxiang, de Mgr Shao Zhumin du diocèse de Wenzhou, de Mgr Dong Baolu de l’Église « souterraine » de Shijiazhuang et d’une dizaine de prêtres du diocèse de Baoding.

    Selon le rapport, les responsables du PCC ont aussi utilisé des raids, des amendes et des privations de droits afin de réprimer la minorité chrétienne. Ils ont été accusés d’avoir interrompu des célébrations, des baptêmes, des pèlerinages et même des liturgies en ligne afin d’intimider la population chrétienne locale. Les services bureaucratiques chinois ont aussi utilisé de lourdes amendes contre des responsables chrétiens et à des propriétaires louant des sites pour des célébrations afin de décourager les gens de se rassembler pour prier.

    En janvier 2022, Huang Yuanda, un chrétien de l’église de Xunsiding à Xiamen, a ainsi été condamné à verser une amende de 100 000 yuans (environ 13 665 euros) par le Bureau des Affaires ethniques et religieuses du district de Xiamen Siming pour avoir loué une maison à l’usage d’une école.

    Informations religieuses en ligne et contrôle des finances

    Le rapport de China Aid a également révélé des lois et régulations votées par le PCC en vue de contrôler les informations en ligne. Des « Mesures administratives pour les services d’information religieuse sur Internet » ont ainsi été mises en œuvre en mars 2022, avec notamment des formations comprenant « les lois et réglementations liées aux Affaires religieuses, au Code civil, à la Loi sur la sécurité nationale, à la loi sur la cybersécurité, mais aussi la pensée de Xi Jinping sur l’État de droit la Constitution et les ‘valeurs fondamentales socialistes’ ».

    Selon l’organisation, le parti s’est aussi efforcé de contrôler les finances des organisations religieuses et les tendances religieuses des étudiants. Le rapport révèle notamment que des étudiants ayant demandé à étudier à l’étranger dans d’autres institutions chrétiennes n’ont pas pu obtenir de passeport auprès des autorités : « Dans de cas où des candidats ont déposé une demande de passeport pour étudier à l’étranger dans des institutions chrétiennes, les agents du gouvernement ont refusé leur dossier sous le prétexte de la prévention sanitaire contre le Covid. »

    (Avec Ucanews)

  • Monseigneur Delville réagit à la publication de la brochure "Rendons l'Eglise au peuple de Dieu!"

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  • Le Luxembourg s'enfonce dans l'irréligion

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    De Laura BANNIER sur virgule, (wort.lu) :

    De moins en moins de Luxembourgeois croient en une religion

    Contrairement aux personnes âgées, les jeunes générations sont moins croyantes. 
    16.02.2023

    Les pratiques religieuses traditionnelles sont en net recul au Luxembourg. Alors que 75% des résidents croyaient ou pratiquaient une religion en 2008, ils n'étaient plus que 48% en 2021, selon le Statec.

    Importance de la religion, appartenance à un culte, fréquentation d'un lieu de culte ou encore pratique de la prière, la spiritualité et les religions ont été passées au crible au Luxembourg. Les réponses des résidents interrogés sur leurs pratiques religieuses ont principalement permis de constater que les Luxembourgeois étaient de moins en moins croyants.

    Menée à la fin de l'année 2020 et au début de l'année 2021, cette enquête de l'European Value Survey relayée par le Statec révèle que 48% des résidents se réclamaient de croyances et pratiques religieuses traditionnelles en 2021. C'est nettement moins qu'en 2008 (75%). Parmi les personnes revendiquant leur appartenance à un culte, les catholiques sont largement majoritaires (92%), tandis que les croyants se revendiquant musulmans n'atteignent que 2,7%.

    Les données récoltées laissent transparaître que la religion est peu importante au Luxembourg. 40,86% des répondants estiment qu'elle n'est «pas du tout importante», et 35,45% la jugent «pas importante» tandis qu'à l'extrême opposé, seuls 5,27% des sondés la conçoivent comme «très importante». L'insignifiance de la religion est davantage marquée au Luxembourg, comparé à la moyenne européenne, puisqu'à l'échelle du Vieux continent, la religion est importante pour 36% des habitants.

    Une spiritualité alternative

    Parmi les personnes interrogées, 59% ont affirmé ne jamais fréquenter de lieux de culte. Si 4% s'y rendent une fois par semaine et la même proportion une fois par mois, 15,5% n'assistent à un office religieux qu'à l'occasion de fêtes ou de cérémonies.

    Alors que les résidents n'étaient que 39% à affirmer que «Dieu n'était pas important dans leur vie» en 2008, cette proportion a explosé pour s'établir à 60% en 2021. À noter que la part de résidents sans religion est passée de 35% à 44% tandis que la part d'athées a grimpé de 10% à 18%.

    Au-delà de mettre en évidence le déclin des religions traditionnelles, cette étude souligne la montée des spiritualités alternatives au Luxembourg. En effet, 41% des résidents croient en «un esprit, une force surnaturelle». À ces personnes s'ajoutent les 15% de répondants qui pensent qu'il existe un «dieu personnel», et les 18% d'agnostiques, qui ne savent pas. Les 21% restants estiment qu'il n’« y a pas de divinité ».

    Si Dieu, sous toutes ses formes, est donc encore présent, d'autres croyances subsistent également. C'est le cas de la vie après la mort, à laquelle 30,7% des personnes interrogées croient, tandis que 40% n'y croient pas et 26,5% ne se prononcent pas sur le sujet. La réincarnation convainc 23,6% des répondants tandis que 61,8% déclarent ne pas y croire. L'enfer, lui, est moins populaire avec seulement 10,1% de croyants. 

    Ainsi, «il est ardu de tracer la frontière entre religions traditionnelles et formes de spiritualité modernes», notent les statisticiens. «Les individus se fabriquent des mythes et croyances religieuses à la carte.»

    Une fois compilé, cet ensemble de données permet au Statec d'indiquer que les personnes nées au Luxembourg, les hommes et les personnes orientées à gauche affichent une tendance à être moins religieuses que les autres, tandis que les personnes âgées croient davantage. «Dieu n'est pas mort», conclut l'institut d'études économiques et statistiques, qui souligne que les pays d'Europe de l'Est et du Sud restent très fortement attachés aux principes religieux.