Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Christianisme - Page 40

  • Mise au point sur une campagne de dénigrement sur Internet, par Arnaud Dumouch

    IMPRIMER

    Chers amis,
    Depuis que j'ai relayé l'avis définitif de l'Eglise concernant la condamnation de l'apparition Mariale de Trévignano ( http://www.belgicatho.be/archive/2024/05/16/un-exemple-de-discernement-sur-une-fausse-apparition-notre-d-6498515.html ), les campagnes internet reprennent contre moi (dont l'adepte de Trévignano Fabienne Guererro) et répandent de nouveau le bruit Internet d'il y a quelques années à savoir :
    1° Que l'Institut Docteur Angélique n'existerait pas
    2° Que je n'aurais aucun diplôme.
    Pour couper court (une fois de plus) à ces rumeurs, je vous envoie les deux lettres que j'ai envoyées aujourd'hui à la chancelière du diocèse de Tournai et au père dominicain J.M. Maldamé (qui avait été le promoteur de ma thèse en doctorat fin des années 80)
    Voici le texte complet du projet de thèse (que je ne l'ai jamais soutenu oralement pour le moment) :
    Quant à l'institut docteur Angélique, il continue sa croissance avec 550 étudiants qui se sont inscrits à ce jour. http://docteurangelique.free.fr/accueil.html 
     
    MAIL A MADAME VERONIQUE JAMBE, DIOCAISE DE TOURNAI
    Objet : L’Institut “Docteur Angélique”
    de Mr A. Dumouch
    Bonjour Madame,
    On trouve en ce moment sur internet des réponses qui semblent venir de vous (voir ci-dessous).
    Si elles viennent bien de vous, puis-je vous demander de ne pas vous laissez circonvenir par les gens qui vous écrivent en disant que "je me réclamerais de l'évêché de Tournai". Ce n'est jamais le cas. Vérifiez vous-même.
    Et à l'avenir afin de ne pas démultiplier ces rumeurs pénibles, vous pouvez confirmer que monsieur Dumouch ne s'est jamais réclamé du diocèse de Tournai mais uniquement :
    1° d'une reconnaissance canonique du vicaire épiscopal de l'enseignement de Namur, monsieur l'abbé Henri Ganty
     
    2° d'une reconnaissance morale de l'archevêque émérite de Bruxelles, Monseigneur André Léonard.
    Je vous mets en pièce jointe les seuls documents qui donnent une légitimité à l'Institut docteur Angélique.
    Si ces réponses ne viennent pas de vous, ne tenez pas compte de ce message.
    Avec mes sentiments respectueux.
    Arnaud Dumouch
    MAIL AU PERE JEAN-MICHEL MALDAME OP : ​
    Bonjour Mon Père,
    On trouve en ce moment sur internet des réponses qui semblent venir de vous (voir ci-dessous).
    Si elles viennent bien de vous, puis-je vous demander de ne pas vous laissez circonvenir par des gens qui vous écrivent en disant que "je me réclamerais d'un doctorat en théologie de l'université catholique de Toulouse". Ce n'est jamais le cas. Vérifiez vous-même sur Internet.
    Pour mettre fin à ces rumeurs malveillantes, j'ai dû publier il y a douze ans la liste de mes diplômes sur internet et vous la trouverez à ce lien.
    Je n'ai jamais affirmé autre chose que la vérité :
    1° Avoir "commencé" des études doctorales à l'université de Toulouse et avoir terminé l'écriture de la thèse.
    2° Mais sans avoir jamais soutenu ce projet de thèse publiquement.
     
    D'autre part, je n'ai jamais cité votre nom ni ne me suis permis aucune remarque désagréable sur vous. Si les mails ci-dessous viennent bien de vous, je constate qu'ils sont beaucoup moins respectueux et chevaleresques.
    Et à l'avenir afin de ne pas démultiplier ces rumeurs pénibles, vous pouvez confirmer à vos correspondants que "monsieur Dumouch ne s'est jamais réclamé possesseur d'un doctorat mais uniquement des études pré doctorales et d'une agrégation d'enseignement de la religion catholique en Belgique"
    Avec mes sentiments respectueux.
    Arnaud Dumouch

  • La COMECE regrette la transformation de l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée : "Un nouveau coup dur pour le dialogue interreligieux"

    IMPRIMER

    shutterstock_1800218683-2

    logopress660

    La COMECE regrette la transformation de l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée : "Un nouveau coup dur pour le dialogue interreligieux

    La Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE) a commenté, jeudi 23 mai 2024, la récente mise en œuvre de la décision des autorités turques de transformer l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée. "Cette mesure dilue encore davantage les racines historiques de la présence chrétienne dans le pays. Toute initiative de dialogue interreligieux promue par les autorités turques perd de sa crédibilité".

    Quatre ans après la conversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée, la très symbolique église Saint-Sauveur de Chora, à Istanbul, suit le même chemin. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a officiellement ouvert l'église chrétienne orthodoxe byzantine au culte islamique au début du mois de mai 2024.

    "C'est un pas de plus dans la dilution des racines historiques de la présence chrétienne dans le pays, et c'est une décision regrettable qui rendra la coexistence religieuse plus difficile. Avec cette action, toute initiative de dialogue interreligieux promue par les autorités du pays perdra inévitablement de sa crédibilité", déclare le Père Manuel Barrios Prieto, Secrétaire général de la COMECE.

    L'église du IVe siècle est un emblème du christianisme oriental et une mémoire vivante de la présence historique des chrétiens dans le pays. Le temple fait partie du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO et a fonctionné comme musée pendant des décennies.

    En juillet 2020, la COMECE a commenté le changement de statut du monument du patrimoine mondial Sainte-Sophie, qui est passé de musée à temple musulman, estimant qu'il s'agissait d'un " coup porté au dialogue interreligieux ". À cette occasion, la COMECE a également souligné le "grave problème" de la Turquie en matière de discours de haine et de menaces à l'encontre des minorités nationales, ethniques et religieuses.

  • Soit le pape est mal conseillé, soit il ne comprend pas la Chine

    IMPRIMER

    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix (extraits) :

    En Chine, les catholiques chinois plus que jamais sur le qui-vive

    La journée mondiale de prière pour l’Église en Chine se tient ce vendredi 24 mai. Dans ce pays, les 12 millions de catholiques chinois restent une cible privilégiée du Parti communiste. Six ans après l’accord entre le Vatican et Pékin, et alors que le Saint-Siège a tendu la main à la Chine lors d’un colloque mardi 21 mai, les catholiques, officiels comme clandestins, ont un sentiment d’abandon, car la situation s’est profondément « dégradée » avec Xi Jinping.

    22/05/2024

    « Nous continuons à soigner nos personnes âgées et prions ensemble chaque jour dans la plus grande discrétion… Plus que jamais nous devons être extrêmement prudents car les autorités nous surveillent de très près. » Ces quelques mots soufflés sur messagerie cryptée à un journaliste occidental qui la connaît depuis longtemps pourraient coûter très cher à sœur Claire, pseudonyme qu’elle s’est choisi pour ne pas être repérée par les services très sophistiqués de cybersurveillance chinois. « Les yeux et les oreilles du Parti communiste chinois ne dorment jamais. »

    À lire aussi : Relations Chine-Vatican : le Saint-Siège prêt à voir l’Église revêtir un « visage chinois »

    Depuis son monastère clandestin camouflé en maison de retraite aux confins de la province minière du Shanxi au nord de la Chine, sœur Claire mène une vie monastique depuis plus de vingt ans avec trois autres religieuses. « Dieu me regarde aussi, mais lui me protège. » À ses yeux, l’accord signé en octobre 2018 et toujours en vigueur, permettant au Vatican et à la Chine de nommer, d’un commun accord, des évêques dans tout l’empire du Milieu, « n’a pas changé grand-chose ; pire, car les cadres de l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) (1) sentent leur légitimité renforcée et nous contraignent à suivre les directives centrales du parti. » Quitte à utiliser la contrainte physique. Sœur Claire reconnaît toutefois que pour les 12 millions de catholiques chinois, « officiels » comme « clandestins », la situation s’est profondément « dégradée » depuis l’arrivée au pouvoir du leader Xi Jinping en 2012.

    Avec Xi Jinping, un basculement dramatique

    À plus d’un millier de kilomètres de là, encore en sécurité dans son diocèse de Hong Kong, Annie, catholique militante de 60 ans, ressent ce « basculement dramatique depuis plusieurs années ». Pour cette fidèle très engagée en Chine où elle a souvent enseigné pendant trente ans, « nous sommes presque revenus à la fin des années 1970 quand nous ne savions rien de ce qui se passait au-delà du rideau de bambou ». Très rares aussi aujourd’hui sont les prêtres, religieuses ou fidèles chinois qui osent s’exprimer par téléphone, mail ou messagerie, même cryptée. « C’est trop dangereux. »

    Les informations circulent très mal, ou pas du tout. Se rendre sur place est tout aussi risqué. « Je n’ose plus aller sur le continent pour visiter une paroisse, confie Chan, journaliste catholique hongkongais. Je mettrais en danger les prêtres et les fidèles rencontrés, la surveillance s’est renforcée, des caméras sont installées devant les églises… »« Lorsqu’on arrive à joindre une connaissance de longue date, raconte Annie, elle ne parle pas, et encore moins sur l’accord de 2018. » Comme si le sujet était radioactif.

    Lire la suite

  • Niger : les chrétiens fuient après l’introduction de la charia

    IMPRIMER

    D'Open Doors via kath.net/news :

    Niger : les chrétiens fuient après l’introduction de la charia

    23 mai 2024

    Pasteur évangélique : « Quand les djihadistes sont arrivés, ils ont dit que tous les chrétiens devaient payer 50 000 francs ; Quiconque n’en a pas les moyens doit accepter l’Islam. »

    Kelkheim (kath.net/Open Doors) « Quand les djihadistes sont arrivés, ils ont dit que tous les chrétiens devaient payer 50 000 francs ; Quiconque n’en a pas les moyens doit accepter l’islam. » C’est ce que rapporte le pasteur Yandi de la région de Tillabéri, au sud-ouest du Niger. Des annonces similaires ont été faites dans au moins sept villages de la zone, obligeant 357 familles chrétiennes à fuir depuis le 2 mai.

    Quiconque paie la capitation est autorisé à rester - en tant qu'esclave

    Le pasteur Yandi est chez lui dans la commune de La Tapoa, où les jihadistes ont rassemblé tous les habitants sur la place du marché le 16 avril 2024. Ils ont dit aux personnes rassemblées qu'à partir de ce jour, tous les hommes âgés de 15 ans et plus devraient payer la taxe islamique (« Jizya ») à moins qu'ils n'acceptent de se convertir à l'islam. La jizya est perçue conformément à la loi islamique auprès des résidents non musulmans des États musulmans. Cela introduira au moins partiellement la charia dans les zones touchées. Dans leur annonce, les islamistes ont en outre déclaré que cette réglementation s'appliquait à tous les villages sous leur contrôle. Les 50 000 francs ouest-africains requis correspondent à environ 76 euros.

    Dans le même temps, selon les contacts locaux de Portes Ouvertes, il a été fortement conseillé à tous les villageois de se convertir à l’islam. Quiconque paie l'impôt requis est toujours autorisé à rester dans son village, mais aux conditions suivantes : Toutes les personnes concernées et leurs familles sont gardées comme esclaves. Tous vos biens deviennent automatiquement la propriété des djihadistes. Ceux qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) se convertir à l’islam ou payer la jizya sont autorisés à quitter le village, mais n’emportent rien avec eux à l’exception des vêtements qu’ils portent.

    Un avenir incertain nécessite une aide urgente

    Selon nos partenaires locaux, outre La Tapoa, les jihadistes se sont rendus dans six autres villages de la région de Tillabéri pour annoncer leur nouvelle loi. Résultat, 357 familles chrétiennes ont cherché refuge dans la ville de Makalondi. De nouveaux sont ajoutés chaque jour.

    « [À cause de cette annonce] nous avons fui et sommes venus ici sans rien. Nous ne pouvions même pas emporter nos provisions de nourriture avec nous. C'est très difficile pour nous de trouver une place ici, il n'y a pas de logement pour nous », a expliqué le pasteur Yalitchoi.

    En ce moment, les chrétiens se blottissent sous les arbres, cherchant un abri contre le soleil brûlant. Cependant, la saison des pluies ne tardera pas à commencer, ce qui rendra la vie encore plus difficile pour les chrétiens déplacés à Makalondi.

    La situation sécuritaire au Niger s'est détériorée ces dernières années, notamment dans les zones frontalières avec le Nigeria, le Burkina Faso et le Mali. Des groupes armés y ont installé des bases et mènent à plusieurs reprises des attaques contre les forces de sécurité et la population civile. En 2017, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri. Les jihadistes ciblent particulièrement les chrétiens et les animistes dans les villages, raison pour laquelle des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs villages depuis le début des troubles.

    Nos partenaires évaluent actuellement la manière dont ils peuvent aider au mieux les personnes déplacées. Cependant, comme la région est très rurale et difficile d’accès, les efforts de secours posent des défis majeurs.

  • Chine-Vatican : quand on réécrit l'histoire pour légitimer l'accord

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Chine-Vatican, l'histoire est réécrite pour légitimer l'accord

    Nombreux intervenants chinois, message vidéo du Pape et discours du Secrétaire d'Etat du Vatican, le Card. Parolin : le Concile de Shanghai de 1924 commémoré par deux conférences à Milan et à Rome pour promouvoir « l'esprit » de l'accord secret sur la nomination des évêques. Un forcing historique sur le dos des catholiques chinois.

    22_05_2024

    « Nous espérons depuis longtemps pouvoir avoir une présence stable en Chine, même si elle n'a pas d'abord la forme d'une représentation pontificale, d'une nonciature apostolique... ». C'est dans cette perspective, tracée par les mots du Secrétaire d'Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, qu'il faut interpréter la conférence sur le 100ème anniversaire du Concile de Shanghai, à laquelle Mgr Parolin a également participé hier, 21 mai.

    En réalité, il s'agissait d'une commémoration en deux temps : le lundi 20 à Milan, organisée par l'Université catholique, et hier précisément à Rome, organisée par l'Université pontificale Urbanienne ; toutes deux rendues possibles par la Communauté de Sant'Egidio, qui fait tant pour promouvoir l' » esprit » de l'accord secret controversé entre la Chine et le Saint-Siège, signé en 2018, renouvelé tous les deux ans et maintenant sur le point d'être définitivement approuvé.

    Tant à Milan qu'à Rome, il y avait une forte présence chinoise parmi les orateurs, tous manifestement liés au régime communiste de Pékin, évêques compris : à Milan, l'évêque mongol de Hohhot (Meng Qinglu qui a participé à plusieurs opérations illégales de blanchiment d'argent et de corruption) qui a participé à plusieurs ordinations épiscopales illégitimes, même après l'accord de 2018 ; à Rome, par ailleurs, l'évêque de Shanghai, Joseph Shen Bin, protagoniste de la fameuse « gifle » du régime communiste au Saint-Siège : il a été installé à Shanghai le 4 avril 2023 par le gouvernement et le Pape, dos au mur, ne l'a reconnu que le 15 juillet suivant. Le fait qu'il s'exprime aujourd'hui lors d'une conférence au Vatican en dit long sur le rapport de force établi par l'accord et surtout sur la volonté du Vatican de tout concéder pour planter un drapeau à Pékin.

    Il n'est donc pas surprenant que le souvenir du Concilium Sinense de Shanghai (mai-juin 1924) ait été l'occasion de réinterpréter l'histoire pour les besoins d'aujourd'hui. Mais qu'est-ce que le Concile de Shanghai ? C'est avant tout la manière dont les indications au monde missionnaire que le pape Benoît XV avait données dans sa Lettre apostolique Maximum Illud (1919) ont commencé à être mises en œuvre en Chine : le pape constatait que dans diverses parties du monde, la tâche missionnaire était freinée par la dépendance excessive du clergé à l'égard des puissances coloniales qui contrôlaient ces régions ; d'où, par exemple, la nécessité de promouvoir la création d'un clergé autochtone « parfaitement formé » : « De même que l'Église de Dieu est universelle et n'est donc étrangère à aucun peuple, de même il convient que dans chaque nation il y ait des prêtres capables de diriger, comme maîtres et guides, leurs propres compatriotes sur le chemin de la santé éternelle ».

    Monseigneur Celso Costantini, envoyé comme délégué apostolique en Chine par le pape Pie XI à la fin de l'année 1922, fut le grand directeur de ce voyage et, dès 1926, six évêques chinois furent ordonnés à Rome, une manière de souligner que l'« indigénisation » de l'Église était étroitement liée à son universalité.

    La tentative pas trop voilée des deux conférences de célébration de ces jours-ci est de créer un parallèle entre ce processus de « nationalisation » et l'actuelle « sinisation » imposée par le président chinois Xi Jinping par l'intermédiaire de l'Association patriotique des catholiques chinois, et approuvée par les hiérarchies du Vatican. C'est ce que démontre également un passage du message vidéo du pape François à la conférence romaine, lorsqu'il déclare : « À Shanghai, les pères réunis dans le Concilium Sinense ont vécu une expérience authentiquement synodale et ont pris ensemble d'importantes décisions. L'Esprit Saint les a réunis, a fait grandir l'harmonie entre eux, les a conduits sur des chemins que beaucoup d'entre eux n'auraient pas imaginés, en surmontant même les perplexités et les résistances. C'est ce que fait l'Esprit Saint qui guide l'Église ». En pratique, dit le pape, l'Esprit Saint, par le biais de la synodalité, les a fait passer de l'opposition à l'ordination du clergé local à l'ouverture de « nouvelles voies ». En d'autres termes, c'est ce que nous faisons aujourd'hui : ceux qui critiquent l'accord avec la Chine ne sont pas ouverts à l'Esprit Saint.

    Le parallèle avec le Concile de Shanghai est cependant une dérive historique évidente. Non seulement en raison du contexte politique et social de l'époque, totalement différent de l'actuel : la Chine vivait encore dans la tourmente de la révolution républicaine de 1911-12 qui avait renversé la dynastie Qing, de la Première Guerre mondiale et de la saison des seigneurs de la guerre. Une situation bien éloignée de celle de l'actuel régime totalitaire qui contrôle aujourd'hui toute la Chine d'une main de fer et tend à s'étendre.

    Mais surtout, dans les documents des papes Benoît XV et Pie XI, dans les travaux de Monseigneur Costantini, dans les actions des grandes figures catholiques chinoises de l'époque (également rappelées dans ces conférences), il est clair que la seule préoccupation réelle était « l'annonce du Christ ». C'est l'élan missionnaire qui a poussé à trouver les meilleurs moyens d'apporter le Christ à chaque homme, à chaque peuple. Il n'y avait pas de calculs politiques, mais les missionnaires étaient rappelés à leur vocation première : « ils ne sont pas envoyés par leur pays, mais par le Christ ». Le processus d'indigénisation du clergé est donc le fruit du zèle missionnaire. En revanche, lors des conférences de Milan et de Rome, on percevait clairement le chemin inverse : systématiser l'Église de manière à légitimer sa « nationalisation », mais précisément dans le sens souhaité par le régime communiste. Au fond, tous les discours impliquaient cet objectif.

    Il y a un deuxième aspect très important, pour révéler le mensonge sournois sur lequel reposent certaines positions. En forçant le parallèle entre l'attitude du Vatican d'aujourd'hui et celle du siècle dernier, on passe sous silence tout ce qui s'est passé au cours des cent dernières années, et ce qui se passe encore aujourd'hui. L'Eglise chinoise, même si elle est peu nombreuse, a donné de grandes preuves de foi par le martyre : rien que depuis l'avènement du régime communiste en 1949, des milliers de catholiques chinois ont payé de leur sang leur appartenance au Christ et leur fidélité au Pape. Et ils paient encore cette appartenance par une persécution systématique, aggravée après les accords Chine-Saint-Siège de 2018. Une persécution qui s'est désormais étendue à Hong Kong, où des dizaines et des dizaines de catholiques sont en prison. C'est le martyre et la fidélité de tant de personnes qui prouvent que l'Église est vraiment devenue chinoise ; c'est la véritable « sinisation », qui devrait se poursuivre.

    Au lieu de cela, un silence tragique s'est abattu sur toute cette réalité depuis le Vatican ; lors des deux conférences sur le Concile de Shanghai, il aurait semblé à un auditeur ignorant de la situation réelle que c'était à l'Église de s'amender de ses péchés à l'égard de la Chine. Car l'auditeur ignorant ne sait pas que le silence est le prix à payer pour espérer « avoir une présence stable » à Pékin. Au détriment des catholiques chinois.

  • Arménie : le second génocide

    IMPRIMER

    De Temoin Media :

    Après plus de 20 ans, le directeur de Témoin Aleksanyan Armand est retourné dans son pays natal, l’Arménie, pour constater un drame bouleversant qui se joue sous nos yeux. Ce retour a donné naissance à un projet qui nous tient particulièrement à cœur : un documentaire sur la situation tragique en Arménie.

    Ce film est le fruit de plusieurs mois d’immersion dans cette réalité complexe, où il a été témoin de l’épuration ethnique qui sévit actuellement, menaçant l’histoire et l’identité même de ce peuple. À travers ce documentaire,le souhait est donner une voix aux sans voix, à ceux qui subissent les conséquences tragiques de la violence et de la haine. Plus qu’un simple témoignage, ce documentaire est un appel à l’action, une invitation à réfléchir et à se mobiliser pour soutenir le peuple arménien dans cette épreuve. Avec la participation exceptionnelle d’experts tél que Tigrane Yegavian, Aram Mardirossian, Alexandre Del Valle, Alexandre Goodarzy et bien d’autres. 

  • Peter Seewald : « Nous avons perdu le paradis. »

    IMPRIMER

    Du Tagespost (! en traduction automatique):

    Peter Seewald : « Nous avons perdu le ciel »

    Penser la vie depuis la fin : le texte de la conférence du biographe de Benoît XVI à l'occasion de son doctorat honorifique du STH Bâle.

    18 mai 2024

    L'Université de théologie de Bâle (STH Bâle) a décerné le 13 mai un doctorat honorifique au journaliste et biographe de Benoît XVI, Peter Seewald. Selon l'université, Seewald a reçu un doctorat honoris causa pour ses réalisations journalistiques, comme une biographie sur Jésus-Christ . Le «Tagespost» documente la conférence avec l'aimable autorisation de Seewald.

    Chers collègues de l'Université de Théologie de Bâle, avec le recteur Professeur Dr. Thiessen,
    cher Archevêque Dr. Ganswein,
    Mesdames et Messieurs !

    Tout d'abord, cher Professeur Dr. Schwanke, merci beaucoup pour votre discours élogieux, que j'apprécie beaucoup. Beaucoup trop d'éloges, à mon avis, mais bien sûr, j'en suis vraiment comblé.  

    Je tiens à vous remercier infiniment pour le grand honneur que vous me faites aujourd'hui en me décernant un doctorat honorifique de votre université. En guise d'expression de ma gratitude, je voudrais vous proposer quelques réflexions sur un sujet auquel personne ne peut échapper. Personne dans la pièce et personne dehors. Même si on aimerait l'ignorer. Comme le disait Sigmund Freud : « Tout le monde pense que tout le monde est mortel – sauf lui-même. »

    La mort est le mur de séparation

    Il s'agit de la mort. Le « Silent Highway Man », comme l’appellent les Britanniques. Qui a tant de facettes, connaît tant de rites, emploie tant de poètes, penseurs, compositeurs et peintres. La mort est le mur de séparation. Non seulement parce que cela sépare la vie de la non-vie, mais aussi parce que cela sépare deux visions du monde qui ne pourraient pas être plus différentes. Selon l’un d’eux, je vis comme si ma courte existence sur terre était tout ce à quoi je devais m’attendre. D’un autre côté, je crois en une existence ultérieure immortelle et fantastique, que le christianisme appelle « vie éternelle ».

    «On ne meurt qu'une fois», écrivait l'écrivain suisse Urs Widmer, «et c'est garanti.» Lorsque le christianisme parle de mort, il ne s'agit pas d'un événement ultime, final ou d'une « absurdité », comme Sartre qualifiait la mort, ni de « l'être vers la mort » de Heidegger, qui est la conclusion essentielle de la vie. L’idée chrétienne vise une vue d’ensemble. Elle affirme avec audace que les humains sont mortels d’une part, mais aussi immortels en même temps. 

    Y a-t-il une vie après la mort ? La foi chrétienne répond à cette question par un « oui » retentissant. S’il existe un corps terrestre, affirmait l’ apôtre Paul , « il y a aussi un corps céleste » (1 Cor. 15 :42). Karl Rahner appelle cela « se perfectionner ». Cela est lié à la question de savoir ce que signifie être humain. Et pourquoi la nature humaine est ancrée dans un profond désir de bonheur intemporel, de paix et de justice, qu’aucune compétence au monde, aucune richesse, aucun luxe, aucune carrière, aucun sexe ne pourra jamais satisfaire. Heinrich Böll a expliqué ce désir par le « fait » que « nous savons tous en réalité - même si nous ne l'admettons pas - que nous ne sommes pas tout à fait chez nous ici sur terre. Pour que nous appartenions à un autre endroit.

    Quiconque parle de la vie éternelle doit d’abord parler de la mort. « La mort est survenue » est l'ancienne formule pour annoncer le décès d'une personne. La mort frappe et personne ne peut lui montrer la porte. Environ 160 000 personnes meurent chaque jour dans le monde, soit près de 60 millions par an. Cela équivaut à la population de la Suède, de la Norvège, de la Belgique, de l’Autriche et de l’Australie réunies. Beaucoup d'entre eux sont dus à des accidents, à la violence, à la guerre, la plupart à cause du diabète, du cancer, de la maladie d'Alzheimer ou de crises cardiaques. On pourrait aussi dire : à cause de l'âge. La question est alors : la vieillesse est-elle une maladie qui peut être surmontée, comme le propagent les transhumanistes, pour ensuite rester jeune pour toujours ? Ou y a-t-il un programme qui touche à sa fin ?

    L'homme n'est jamais que la vie

    La personne la plus âgée que nous connaissions était Jeanne Louise Calment de Provence. Elle est décédée en 1997 à l'âge de 122 ans. Elle n'avait jamais travaillé, fumait de toute sa vie, mangeait un kilo de chocolat par semaine et jouissait d'une bonne santé jusqu'au bout. "Je n'ai jamais eu plus d'une ride", coquette-t-elle, même centenaire, "et c'est sur cela que je suis assise. La deuxième personne la plus âgée du monde était la religieuse française André." Elle avait 118 ans. Lorsqu'un journaliste lui a demandé le secret de sa longue vie, elle a répondu : « Dieu ne veut pas de moi. »

    Au Haut Moyen Âge et bien au-delà, l’espérance de vie moyenne était de 33 ans. Mais soudain, en un seul siècle, de 1870 à 1970, cette durée a doublé, passant d'environ 35 à 70 ans. Aujourd'hui, en Allemagne, il est de 78,9 ans pour les hommes et de 83,6 ans pour les femmes. La tendance, comme dans de nombreuses régions du monde, continue de s’accentuer.

    Lire la suite

  • « Dans 10 ou 15 ans, l’islam pourrait être la première religion de France »

    IMPRIMER

  • Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    IMPRIMER

    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    COMMENTAIRE : Les menaces contre la dignité humaine et le caractère sacré de la vie auxquelles Jérôme Lejeune et Jean-Paul II se sont efforcés de résister avec tant d'énergie se sont intensifiées.

    Pope John Paul II alongside Dr. Jérôme Lejeune holding a child with Down syndrome.

    Le pape Jean-Paul II aux côtés du Dr Jérôme Lejeune tenant dans ses bras un enfant atteint du syndrome de Down. (photo : Denis Soto/Wikimedia Commons / Public Domain )

    18 mai 2024

    Note de l'éditeur : Le biographe de Jean-Paul II, George Weigel, a prononcé les remarques suivantes le 18 mai à Rome lors de la IIe Conférence internationale de bioéthique, Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune. Ce texte est reproduit avec son autorisation.

    De nombreux participants à cette conférence sont des experts de la vie et de la pensée d'un grand homme de science et d'un grand homme de foi, le vénérable Jérôme Lejeune, ce qui n'est pas mon cas. Mais en tant que biographe du pape Jean-Paul II, je sais quelque chose de ce disciple exemplaire et de ce penseur puissant, et je sais que ce grand saint avait la plus haute estime pour Jérôme Lejeune.

    Comme l'a dit Jean-Paul II dans une lettre adressée au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le lendemain du jour où le Dr Lejeune a été rappelé au Seigneur, le Dr Lejeune avait un « charisme » : un don de Dieu qui lui permettait « d'utiliser sa profonde connaissance de la vie et de ses secrets pour le véritable bien de l'homme et de l'humanité, et uniquement dans ce but ».

    Jérôme Lejeune, a poursuivi Jean-Paul II, était devenu « l'un des ardents défenseurs de la vie, en particulier de la vie des enfants à naître ». Ce faisant, il était prêt à devenir un « signe de contradiction », indépendamment des pressions exercées par une société permissive ou de l'ostracisme qu'il a subi.

    Ainsi, en Jérôme Lejeune, le monde a rencontré « un homme pour qui la défense de la vie est devenue un apostolat ». Le charisme donné au Dr Lejeune a été vécu dans le service évangélique du Christ et des petits du Christ.

    Les relations entre Jean-Paul II et Jérôme Lejeune, marquées par un profond respect mutuel qui s'est transformé en une forme d'amitié spirituelle, vous sont certainement familières.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail du Dr Lejeune au sein de l'Académie pontificale pour la vie, dont Lejeune était le président fondateur.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail acharné du Dr Lejeune dans la défense des enfants à naître, à laquelle il a apporté une autorité singulière, compte tenu de ses réalisations en tant que l'un des plus grands scientifiques du monde dans le domaine de la vie.

    Nous connaissons leur discussion lors du déjeuner du 13 mai 1981, au cours duquel ils ont évoqué les menaces qui pèsent sur la famille et auxquelles Jean-Paul II a tenté de répondre par la création du Conseil pontifical pour la famille, en liant la défense de la famille à la défense de la vie à tous les stades et dans toutes les conditions.

    Nous savons que Jean-Paul II a demandé au Dr Lejeune de diriger la délégation du Saint-Siège qui s'est rendue à Moscou après la mort du dirigeant soviétique Youri Andropov : un grand défenseur international de la vie représentant le pape aux funérailles de l'homme qui, en tant que chef de la police secrète soviétique, le KGB, avait incarné l'insensibilité du communisme à l'égard du caractère sacré de la vie - et qui pourrait bien s'être trouvé à la tête de la chaîne de causalité qui a conduit à un autre événement le 13 mai 1981.

    Lire la suite

  • Le pape est beaucoup moins cool lorsque ses propos critiques à l'égard de la modernité ne sont pas médiatisés

    IMPRIMER

    De Roberto Colombo sur Il Foglio :

    Le Pape est moins cool quand son anti-modernité n'est pas médiatisée

    14 mai 2024

    Des propos contre les contraceptifs qui « empêchent la vie » à la comparaison entre l’avortement et le meurtre. Cette partie de la pensée de François qui n'est pas sponsorisée Parmi les nombreux messages et avertissements du Pape, les documents formels de son magistère ou les discours occasionnels qui devraient nourrir la foi et la vie personnelle et sociale des catholiques et contribuer à la recherche de la vérité parmi les non-croyants, qu'est-ce qui arrive à destination ? Jusqu'il y a quelques années, ils étaient intégralement rapportés dans le journal du Saint-Siège, l'Osservatore romano, qui arrivait chaque matin sur les bureaux des cardinaux et des évêques ainsi que sur les tables de nombreux curés. Parfois accompagnés de longs commentaires de théologiens et de prélats (les « grandes pages » de l'Osservatore) qui ont illustré et exploré en profondeur les thèmes et les problèmes rencontrés par le Saint-Père, aidant ainsi à la compréhension et à l'enseignement des principes exprimés par lui de manière synthétique ou sans expliquant les arguments. Les textes et paroles du successeur de Pierre étaient tirés des revues diocésaines, relayés aux prêtres et cités dans les journaux paroissiaux et lors des homélies et catéchèses dans les paroisses et dans les associations et mouvements ecclésiaux.

    Il n'en reste que peu ou rien. Les exemplaires rares et arides du journal du Vatican sont désormais utilisés par quelques prélats fidèles et les presbytères semblent fréquentés par d'autres journaux. Les périodiques diocésains et les bulletins paroissiaux papier disparaissent pour laisser la place à des éditions électroniques qui traitent de tout et plus encore, reprenant - parfois de seconde main - certaines phrases du Pape, difficiles à comprendre correctement en dehors du texte et du contexte dans lequel elles sont insérés. Les véhicules des paroles de François sont désormais les communicateurs de masse et les faiseurs d'opinion : à travers la presse, la radio, la télévision et le Web. Ses interventions parviennent au clergé et aux laïcs à travers les gros titres des colonnes des journaux papier et en ligne, déjà découpés et sur mesure, avec effet immédiat, très politiquement correct pour ne perdre aucun lecteur. Le mainstream est le mainstream, c'est l'impératif de toujours rester à flot dans l'océan de la communication. Les messages du Pape nous parviennent directement sur le smartphone et sur l'ordinateur, à travers des flashs d'information qui circulent tous de la même manière (copier-coller ?), sélectionnés pour appuyer ou conforter les opinions tendances de la culture dominante.

    Ainsi, il n'est pas rare d'entendre des prêtres, des catéchistes, des professeurs de religion, des conseillers pastoraux, des responsables de groupes catholiques, ou même de simples croyants dans le cimetière ou assis à la barre de l'oratoire, s'exclamer : « Le Pape l'a aussi dit » . Rendre compte au pied levé d'une expression entendue ou lue on ne sait où, choisie pour appuyer sa propre affirmation, ou pour contredire celle de l'auditeur. Quand, où, dans quel texte et dans quel contexte il a été écrit ou prononcé, cela importe peu ou rien. Cette utilisation des mots de François pour des aphorismes (très choisis) a pour emblèmes célèbres « Qui suis-je pour juger ? », « Accueillir tout le monde, tout le monde, tout le monde » et « Il n'y a pas de Dieu catholique ».

    Cependant, d'autres écrits et paroles du Pape restent oubliés sur le portail Internet du Saint-Siège et ne sont pas également utilisables dans le supermarché de la communication, voire même considérés comme offensants pour la sensibilité du public. C'est le cas du récent discours aux États Généraux de Naissance, où François a souligné qu'« à l'heure actuelle, les investissements qui génèrent le plus de revenus sont l'usine d'armes et les contraceptifs : l'un détruit la vie, l'autre l'empêche. Et ce sont les investissements qui rapportent le plus de revenus, c'est mauvais." Le parallèle avec les armements et les guerres rappelle avec force le lien qui unit la « mentalité contraceptive » (expression de Saint Jean-Paul II) à la baisse de la natalité, mais aussi à l'énorme business qui se cache derrière la propagande et la distribution de contraception. par l'OMS et d'autres organisations internationales.

    Et qu’en est-il de la comparaison pointue entre l’avortement et le meurtre par procuration ? « Est-il juste de « supprimer » une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? Il n'est pas possible, ce n'est pas juste, de « tuer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C'est comme embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème » (2018). « L'avortement n'est pas un « moindre mal ». C'est un crime. C'est tuer quelqu'un pour en sauver un autre. C'est ce que fait la mafia » (2016).

    Il y a aussi une dénonciation répétée de l’omniprésence dévastatrice des idées genrées sur la sexualité enseignées aux jeunes. « Cette erreur de l’esprit humain qu’est la théorie du genre, qui crée tant de confusion » (2015). Une « idéologie laide de notre temps, qui efface les différences et rend tout pareil » (2024). Net est « mon refus de tout type d’expérimentation pédagogique avec les enfants. On ne peut pas expérimenter avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des rats de laboratoire ! (2014).

    On pourrait poursuivre avec d'autres interventions de François qui met en garde contre le suicide assisté et l'euthanasie, le « rejet de vies » jugées inutiles et l'eugénisme, et qui soutient la chasteté et le caractère sacré du mariage. Pour les amoureux de la (prétendue) distinction magistrale entre le texte préparé et lu par le Pape et les expressions prononcées à l’improviste, il convient de rappeler que celles citées ci-dessus et bien d’autres oubliées par les médias appartiennent à ces derniers et non aux premiers. Je suis un ipsissima vox pontifici, émis ex sancti Patris Corde, et non par la plume de celui qui a préparé le projet de discours pour François. Des questions qui dérangent, mais pourtant relancées par le pape lui-même.

  • France : des pèlerinages de Pentecôte en plein essor

    IMPRIMER

    D'Anne Van Merris sur zenit.org :

    France : La Pentecôte souffle sur les jeunes 

    Les pèlerinages de Chartres et de Jambville connaissent des succès grandissants

    17 mai 2024

    À la Pentecôte, les jeunes français répondent positivement à l’invitation du Christ en venant massivement participer aux pèlerinages que l’Église leur propose. Les pèlerinages de Chartres et du Frat en sont de beaux exemples. Ils attirent chaque année des milliers de jeunes et d’ados français. Les pèlerinages de Pentecôte relèvent d’une ancienne tradition, directement liée au récit de saint Paul dans les Actes des Apôtres. Remplis de l’Esprit-Saint, les apôtres partent vers les nations de la terre entière pour annoncer la Bonne Nouvelle : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1, 8)

    Pèlerinage de Chartres 

    Ils étaient 16 000 jeunes en 2023 à participer au traditionnel pèlerinage de Chartres, en France. Un véritable succès pour cette marche reliant Paris à Chartres, qui se déroule chaque année à la Pentecôte. La 42e édition de cette marche démarre ce samedi 18 mai. Les participants sont pour la grande majorité des jeunes. Ils seront au nombre de 18 000 cette année, soit 12 % de plus que 2023. Ce pèlerinage est marial et missionnaire. Il élargit son audience à un nouveau public, sur fond d’une demande spirituelle croissante des nouvelles générations. Organisé par Notre-Dame de Chrétienté, une association catholique traditionnelle, il aura pour thème cette année « Je veux voir Dieu » et permettra aux pèlerins de réfléchir sur les fins dernières. 

    Le Frat à Jambville 

    Le Frat (ou « Le Fraternel ») est un pèlerinage-rassemblement voulu et animé par les évêques pour les jeunes d’Île-de-France depuis 1908. Il commence ce vendredi 17 mai 2024, et rassemblera plus de 11 000 adolescents à Jambville, dans les Yvelines. Trois jours de célébrations, de rencontres et de prière. Parmi les temps forts, une soirée de louange sera animée par le groupe Glorious, et onze veillées d’adoration auront lieu simultanément. En écho aux Jeux Olympiques de 2024, le thème choisi est « Ne ralentissez pas votre élan ». Un appel à poursuivre l’effort dans la prière, la charité et l’espérance. Les collégiens auront l’occasion d’écouter de nombreux témoins : un ancien judoka devenu séminariste, un prêtre qui alterne messes dominicales et arbitrages de matchs de foot, deux jeunes rappeurs qui poursuivent leur élan d’évangélisation et sœur Albertine, une influenceuse aux milliers de followers sur Instagram.

    France : La Pentecôte souffle sur les jeunes  | ZENIT - Français

  • Sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme : une interview du cardinal Müller

    IMPRIMER

    Du site de La Nef :

    Entretien avec le cardinal Müller sur les liens entre christianisme et marxisme

    Dans un entretien accordé à l’America Magazine, le pape François a prononcé ces mots : « Matthieu 25 : «j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli, j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!». Cela signifie-t-il, alors, que Jésus était communiste? Le problème derrière cela, et que vous avez correctement identifié, c’est la réduction du message évangélique à un fait socio-politique. Si je considère l’Évangile uniquement d’un point de vue sociologique, alors oui, c’est vrai, je suis communiste et Jésus aussi. Mais derrière les Béatitudes et Matthieu 25, il y a un message qui est celui du Christ. Et cela consiste à être chrétien. Les communistes ont volé certaines des valeurs chrétiennes. D’autres en ont fait un désastre. » Ils ont été pour le journaliste allemand C. Rilinger l’occasion d’interroger le cardinal Müller – qui célèbrera lundi 20 mai 2024 la messe de clôture du Pèlerinage de Chartres – sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme.

    C. Rilinger (R.) : Commençons par une question de nature théologique : Dieu, le Dieu trinitaire du christianisme, a-t-il sa place dans le communisme ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller (M.) : « Dieu est amour » (1 Jean 4, 8.12). Cette vérité est la somme de toute notre connaissance de Dieu. Il nous a tellement aimés qu’il a donné son Fils unique sur la Croix pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (cf. Jean 3, 16). Le communisme, tel qu’il nous apparaît dans le Manifeste du Parti communiste de 1848 et dans les écrits de Karl Marx et de ses disciples Lénine, Staline, Mao Tsé-toung, Pol Pot et leurs complices, est fondamentalement un athéisme. Cela se manifeste par la triade « sans Dieu –sans miséricorde – sans amour ». C’est ce qu’a souligné Alexandre Soljenitsyne, l’une de ses victimes les plus emblématiques, dans son ouvrage L’Archipel du Goulag. Marx ne nie pas seulement l’existence de Dieu comme origine de toute création et comme objectif de la quête de la vérité et du bonheur de chaque être humain. Il déclare que la religion en général est une illusion dangereuse et un opium autodestructeur du peuple. Or, par une ironie de l’histoire, c’est au contraire la déchristianisation qui, en Occident, détruit les gens mentalement et physiquement par l’usage massif d’authentiques drogues, ce même Occident où la légalisation de la consommation de drogues y est célébrée comme un progrès – sans doute sur la voie de l’autodestruction. Vladimir I. Lénine, fondateur de l’Union soviétique et figure de proue du nouvel ordre mondial athée, pouvait ainsi conclure, dès 1905, au caractère athée du marxisme dans son texte Socialisme et religion : « Le prolétariat révolutionnaire veillera à ce que la religion soit une affaire strictement privée. Et, sous ce régime politique, débarrassé du moule médiéval, le prolétariat mènera une lutte large et ouverte pour éliminer l’esclavage économique, cette véritable source de l’abrutissement religieux de l’humanité. »

    La conséquence du déni de Dieu en tant que créateur d’un monde bon (qui est un reflet de sa bonté et de son amour) et en tant que rédempteur des hommes du péché et de la mort se manifeste dans la vision nihiliste de l’homme, qui montre son visage satanique à chaque page et dans chaque action du matérialisme dialectique et historique. Fiodor Dostoïevski avait déjà prédit les conséquences du socialisme athée dans son roman Les Démons. Pour Marx, l’homme n’est pas une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu avec sa dignité inaliénable, mais plutôt un ensemble de conditions idéologiques et sociales. L’homme est entièrement à la merci du collectif – État, nation, classe, race – et n’est que le matériau nécessaire à la construction d’un ordre social utopique. Car, sans Dieu, il n’y a pas de droits humains inaliénables issus de la volonté naturelle et révélée du Créateur, mais seulement une pure volonté de pouvoir des despotes et des autocrates.
    C’est pourquoi vous pouvez changer et manipuler la conscience des gens par la propagande (comme l’ont fait plus tard les nazis) afin qu’ils considèrent les idées qui leur ont été inoculées comme le véritable fondement de leur être. L’idéologie woke n’est qu’une variante néo-marxiste avec des conséquences tout aussi dévastatrices que celles du « socialisme réellement existant » lorsque les gens sont persuadés qu’ils peuvent – malgré l’évidence biologique – déterminer eux-mêmes leur sexe ou le changer par une opération médicale.

    Lire la suite