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conférences, spectacles, manifestations - Page 5

  • L'archevêque de Toulouse vent debout contre le satanisme

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    De zenit.org (Anne Van Merris) :

    Symboles Ésotériques, Églises En Feux : L'archevêque de Toulouse réagit

    Mgr Guy de Kerimel : « On ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique » 

    L’archevêque de Toulouse, en France, a consacré son diocèse au Cœur de Jésus

    17 octobre 2024

    Ce mercredi 16 octobre 2024, Mgr Guy de Kerimel a consacré la ville de Toulouse et son diocèse au Sacré-Coeur de Jésus. Une décision motivée par l’arrivée prochaine d’un spectacle qui le consterne et l’inquiète.

    Intitulé « La porte des ténèbres », cet opéra de rue sera donné les 25, 26 et 27 octobre prochains. Trois gigantesques créatures mécaniques vont défiler dans les rues de Toulouse. Sur les affiches diffusées un peu partout, des symboles ésotériques et sataniques choquent beaucoup de chrétiens, alors « qu’on a plutôt besoin d’espérance et de lumière ». Sur l’une d’entre elles, on voit à l’arrière-plan la ville en feu, les églises qui brûlent et des symboles de culture satanique. «

    C’est dommage d’imposer un spectacle ténébreux dans la ville de Toulouse » déplore l’archevêque.

    Consécration au Cœur de Jésus, une grande nécessité 

    Beaucoup de fidèles ont participé à la messe de consécration dans l’église du Sacré-Cœur à Toulouse. La dernière consécration du diocèse au Cœur de Jésus date du 20 juin 1941, à l’initiative de l’archevêque Jules-Gérard Saliège, compagnon de la Libération.

    Pour Mgr de Kerimel, ce moment essentiel visait à redonner à la ville de Toulouse « une espérance et manifester que seul l’amour est vainqueur » : « Consacrer une ville, un diocèse, un pays, c’est le présenter au Seigneur et lui demander de répandre sa grâce à profusion, pour que l’amour de Dieu soit accueilli et ressenti par tous ceux qui ne se savent pas aimés. » 

    Pour lui, un tel acte est d’une grande nécessité dans le monde actuel. Il invite les catholiques à se mettre à l’école du Sacré-Cœur de Jésus, face aux difficultés et aux évènements qui parfois les scandalisent et les blessent. Il explique par ailleurs que tous ces symboles sataniques révèlent une atmosphère généralisée de désespérance et d’attrait pour les ténèbres. 

    « Seuls l’amour et la vérité peuvent vaincre le mal »

    « Je pense qu’il y a une partie de la culture qui rejette clairement aujourd’hui le christianisme » explique l’archevêque, qui rappelle l’événement de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en juillet 2024, signe que l’on évacue clairement la tradition chrétienne d’un pays pour aller chercher des dieux païens.

    Mgr Guy de Kerimel explique en outre « qu’on ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique » : « Nous ne pouvons pas nous contenter de cela, et surtout ne pas répondre au mal par le mal, ou répondre aux mal par la force. Car la force peut canaliser, mais elle n’éradique pas le mal. Seul l’amour et la vérité peuvent vaincre le mal ». « Je pense que nous avons besoin de toute la grâce de l’humanité de Jésus, de son cœur de chair, pour nous-mêmes participer à l’humanisation du monde » conclut l’archevêque.

  • BXL (Stockel), 12 octobre : grande conférence du Père Pascal Ide "Un coeur pour aimer"

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    La paroisse Notre-Dame-de-Stockel à Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles) recevra ce samedi 12 octobre 2024 le Père Pascal Ide à sa tribune dans le cadre du Jubilé du 40e anniversaire de l’Ordination sacerdotale du Père Édouard Marot : Louange - Formation – Adoration.

    Sa conférence portera sur le thème :

    « Un Cœur pour aimer

    L’amour et ses contrefaçons »

    Le Père Pascal Ide nous donnera des clefs très concrètes pour une véritable conversion dans nos relations avec nos amis, notre famille et Dieu lui-même.  Il proposera des repères clairs pour avancer sur le chemin de l’Amour qui nous rendra rapidement saints, profondément sains et durablement heureux !

    Programme de la soirée

    19h30 : grande louange animée par de jeunes familles

    20h30 : conférence

    21h30 : questions & réponses

    22h : adoration

    22h15 : procession vers la chapelle pour une nuit d’adoration

    Plusieurs ouvrages du Père Pascal Ide seront proposés à la vente et une séance de dédicace permettra une brève rencontre avec le conférencier !

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  • "Le jésuite ne doit avoir peur de rien"; la rencontre du pape avec les jésuites de Belgique

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    D'Antonio Spadaro s.J. sur la Civilta cattolica :

    « NE CRAIGNEZ RIEN » Le pape François rencontre les jésuites en Belgique

    « NE CRAIGNEZ RIEN » Le pape François rencontre les jésuites en Belgique
     
    8 octobre 2024

    Dans l’après-midi du samedi 28 septembre, le pape François a quitté le campus de l’Université catholique de Louvain pour arriver, vers 18 h 15, au Collège Saint-Michel, une école catholique gérée par la Compagnie de Jésus, située à Etterbeek, à Bruxelles. Il y a rencontré environ 150 jésuites de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas. Ils étaient accompagnés du provincial de la province francophone d’Europe occidentale, le père Thierry Dobbelstein, et du supérieur de la région indépendante des Pays-Bas, le père Marc Desmet. Le cardinal jésuite Michael Czerny, préfet du dicastère pour le développement humain intégral, était également présent. Le Pape a commencé :

    Bonsoir à tous ! Je suis déjà venu deux fois ici et je suis heureux d’être de retour. Je dois vous dire la vérité : j’ai déjà commis un vol ici. J’allais célébrer la messe et j’ai vu un paquet de papiers qui m’a intrigué. Il s’agissait de polycopiés de cours sur le livre de Job. Cette année-là, en Argentine, je devais donner des cours sur Job. J’ai feuilleté les pages et elles m’ont frappé. Finalement, j’ai pris ces notes !

    Pape François, nous sommes très heureux que vous soyez ici en Belgique. Vous êtes le bienvenu. Nous allons vous poser quelques questions, que nous espérons intéressantes et intelligentes. Nous avons ici le provincial de la province francophone d’Europe occidentale et le supérieur de la région indépendante des Pays-Bas. Cette terre est un véritable carrefour, et les jésuites y sont également très différents : certains viennent de la Conférence des Provinciaux jésuites d’Europe, puis il y a des francophones et des Flamands. Vous savez que lorsqu’on visite une communauté jésuite, on n’est jamais confronté à des photocopies ! Ici, ce n’est pas du tout le cas. Et nous parlons aussi des langues différentes. Le 3 mars 2013, une belle aventure d’espérance et de renouveau dans l’Église a commencé. Nous voulons que ce soit un moment informel et convivial. En Hollande, nous avons un mot typique pour cela : « gezellig ». Il est difficile à traduire : il peut être traduit par « convivialité », « atmosphère accueillante » ou même « bonne humeur », selon le contexte. Ici, c’est le mot qui nous convient en ce moment. Et c’est pourquoi nous voulons chanter ensemble la chanson « En todo amar y servir ».

    P. Desmet prend sa guitare et entonne la chanson. Le Pape prononce également les paroles, qu’il connaît bien, sous son souffle. Puis les questions commencent.

    Saint-Père, quelle est la mission spécifique des Jésuites en Belgique ?

    Écoutez, je ne connais pas votre situation, je ne peux donc pas dire quelle devrait être votre mission dans ce contexte spécifique. Mais je peux vous dire une chose : le jésuite ne doit avoir peur de rien. C’est un homme en tension entre deux formes de courage : le courage de chercher Dieu dans la prière et le courage d’aller aux frontières. C’est vraiment la « contemplation » en action. Je pense que c’est vraiment la mission principale des jésuites : s’immerger dans les problèmes du monde et lutter avec Dieu dans la prière. Il y a une belle allocution de St Paul VI aux Jésuites au début de la Congrégation Générale XXXII : au carrefour de situations complexes, il y a toujours un Jésuite, a-t-il dit. Cette allocution est un chef-d’œuvre et dit clairement ce que l’Église attend de la Compagnie. Je vous demande de lire ce texte. Vous y trouverez votre mission[1].

    Je vis à Amsterdam, l’une des villes les plus sécularisées du monde. Le Père Général Adolfo Nicolás a dit un jour qu’il rêvait de donner les Exercices Spirituels à des athées. Dans notre pays, l’athéisme est la norme plutôt que l’exception. Mais nous voulons donner la richesse de notre vie spirituelle à tous nos voisins, vraiment à tous, comme vous le dites : « Todos, todos ». Comment pouvons-nous atteindre ce niveau profond d’inculturation ?

    Nous trouvons la limite de l’inculturation en étudiant les débuts de la Société. Vos maîtres sont le Père Matteo Ricci, le Père Roberto De Nobili et les autres grands missionnaires qui, eux aussi, ont fait peur à certains dans l’Église par leur action courageuse. Ces maîtres nous ont tracé la ligne de démarcation de l’inculturation. L’inculturation de la foi et l’évangélisation de la culture vont toujours de pair. Quelle est donc la limite ? Il n’y a pas de limite fixe ! Il faut la chercher dans le discernement. Et le discernement se fait par la prière. Cela me frappe, et je le répète toujours : dans son dernier discours, le père Arrupe a dit de travailler aux frontières et en même temps de ne jamais oublier la prière. Et la prière jésuite se développe dans des situations limites, difficiles. C’est ce qui est beau dans notre spiritualité : prendre des risques.

    En Europe occidentale, nous connaissons bien la sécularisation. Nos sociétés semblent éloignées de Dieu. Que faire ?

    La sécularisation est un phénomène complexe. Je perçois que nous devons parfois nous confronter à des formes de paganisme. Nous n’avons pas besoin d’une statue d’un dieu païen pour parler de paganisme : l’environnement lui-même, l’air que nous respirons est un dieu païen gazeux ! Nous devons prêcher à cette culture par le témoignage, le service et la foi. Et de l’intérieur, nous devons le faire par la prière. Il n’est pas nécessaire de penser à des choses très sophistiquées. Pensez à saint Paul à Athènes : cela a mal tourné pour lui, parce qu’il a pris un chemin qui n’était pas le sien à l’époque. C’est ainsi que je vois les choses. Nous devons être ouverts, dialoguer et, dans le dialogue, aider avec simplicité. C’est le service qui rend le dialogue fructueux. Malheureusement, je trouve souvent un cléricalisme fort dans l’Église, qui empêche ce dialogue fructueux. Et surtout, là où il y a du cléricalisme, il n’y a pas de service. Et, de grâce, ne confondez jamais évangélisation et prosélytisme !

    La spiritualité et la théologie jésuites accordent une place au cœur : le Verbe s’est fait chair ! Mais souvent, malheureusement, nous ne donnons pas la bonne place au cœur. Cette lacune, à mon avis, est l’une des choses qui produisent ensuite des formes d’abus. Et puis je voudrais vous poser une question sur la difficulté de donner aux femmes une place plus juste et plus adéquate dans l’Église.

    Je répète souvent que l’Église est femme. Je vois des femmes sur le chemin des charismes, et je ne veux pas réduire le discours sur le rôle des femmes dans l’Église à la question du ministère. Ensuite, en général, le machisme et le féminisme sont des logiques de « marché ». En ce moment, j’essaie de plus en plus de faire entrer les femmes au Vatican avec des rôles de plus en plus importants. Et les choses changent : on peut le voir et le sentir. Le vice-gouverneur de l’État est une femme. Le Dicastère pour le développement humain intégral a également une femme comme adjointe. Dans l’« équipe » pour la nomination des évêques, il y a trois femmes, et depuis qu’elles sont là pour sélectionner les candidats, les choses vont beaucoup mieux : elles ont des jugements tranchés. Au Dicastère pour les Religieux, l’adjoint est une femme. L’adjoint du dicastère de l’économie est une femme. Bref, les femmes entrent au Vatican avec des rôles de haute responsabilité : nous continuerons sur cette voie. Les choses fonctionnent mieux qu’avant. J’ai rencontré un jour la présidente Ursula von der Leyen. Nous parlions d’un problème spécifique et je lui ai demandé : « Mais comment gérez-vous ce genre de problème ? Elle m’a répondu : « De la même manière que nous, les mères ». Sa réponse m’a fait beaucoup réfléchir….

    Dans notre société sécularisée, il est difficile de trouver des ministres. Comment voyez-vous l’avenir des communautés paroissiales sans prêtres ?

    La communauté est plus importante que le prêtre. Le prêtre est un serviteur de la communauté. Dans certaines situations que je connais dans diverses parties du monde, on cherche au sein de la communauté quelqu’un qui peut jouer un rôle de leader. Mais, par exemple, il y a aussi des religieuses qui assument cet engagement. Je pense à une congrégation péruvienne de religieuses qui ont une mission spécifique : aller là où il n’y a pas de prêtre. Elles font tout : elles prêchent, elles baptisent… Si finalement un prêtre est envoyé, alors elles vont ailleurs.

    C’est le 600e anniversaire de l’Université de Louvain. Certains jésuites y travaillent et des étudiants jésuites du monde entier y étudient. Quel est votre message pour les jeunes jésuites qui se destinent à l’apostolat intellectuel au service de l’Église et du monde ?

    L’apostolat intellectuel est important et fait partie de notre vocation de jésuites, qui doivent être présents dans le monde académique, dans la recherche et aussi dans la communication. Soyons clairs : lorsque les Congrégations générales de la Compagnie de Jésus disent qu’il faut s’insérer dans la vie des gens et dans l’histoire, cela ne signifie pas « jouer au carnaval », mais s’insérer dans les contextes les plus institutionnels, je dirais, avec une certaine « rigidité », dans le bon sens du terme. Il ne faut pas toujours rechercher l’informalité. Merci pour cette question, car je sais que la tentation est parfois grande de ne pas s’engager dans cette voie. Un champ de réflexion très important est celui de la théologie morale. Dans ce domaine, il y a aujourd’hui beaucoup de jésuites qui étudient, qui ouvrent des voies d’interprétation et qui posent de nouveaux défis. Ce n’est pas facile, je le sais. Mais j’encourage les jésuites à aller de l’avant. Je suis un groupe de jésuites moralistes et je vois qu’ils réussissent très bien. Et puis je recommande les publications ! Les magazines sont très importants : ceux comme Stimmen der ZeitLa Civiltà CattolicaNouvelle Revue Théologique

    Je me demande où en est le processus de canonisation d’Henri De Lubac et de Pedro Arrupe.

    Le dossier d’Arrupe est ouvert. Le problème est la révision de ses écrits : il a beaucoup écrit, et l’analyse de ses textes prend du temps. De Lubac est un grand jésuite ! Je le lis souvent. Mais je ne sais pas si son cas a été introduit. J’en profite pour vous dire que la cause du roi Baudouin sera introduite, et je l’ai fait directement, parce qu’il me semble que nous allons pas dans cette direction ici.

    Je vous pose ma question dans l’idiome de Mafalda. Vous avez un programme très chargé : dès la fin de votre visite en Belgique, le Synode commencera. Vous présiderez une célébration de réconciliation au début. Vous animerez ainsi l’Église et sa mission de réconciliation dans notre monde tourmenté, comme le demande saint Paul aux Corinthiens. Mais la communauté ecclésiale elle-même demande à être réconciliée en son sein pour être ambassadrice de la réconciliation dans le monde. Nous avons nous-mêmes besoin de relations synodales, d’un discernement réconciliateur. Quelles sont les étapes à franchir ?

    La synodalité est très importante. Elle doit être construite non pas de haut en bas, mais de bas en haut. La synodalité n’est pas facile, non, et parfois parce qu’il y a des figures d’autorité qui ne favorisent pas le dialogue. Un curé peut prendre des décisions seul, mais il peut le faire avec son conseil. Un évêque aussi, et le pape aussi. Il est très important de comprendre ce qu’est la synodalité. Paul VI, après le Concile, a créé le Secrétariat du Synode pour les évêques. Les Orientaux n’ont pas perdu la synodalité, c’est nous qui l’avons perdue. Ainsi, à l’instigation de Paul VI, nous sommes allés jusqu’au 50e anniversaire que nous avons célébré. Et maintenant, nous sommes arrivés au Synode sur la synodalité, où les choses seront clarifiées précisément par la méthode synodale. La synodalité dans l’Église est une grâce ! L’autorité se fait dans la synodalité. La réconciliation passe par la synodalité et sa méthode. Et, d’autre part, nous ne pouvons pas vraiment être une Église synodale sans réconciliation.

    Je suis impliqué dans le Service jésuite des réfugiés. Nous suivons deux fortes tensions. La première est la guerre en Ukraine. Nos garçons m’ont donné une lettre et une image de Saint-Georges. L’autre tension est en Méditerranée, où nous voyons beaucoup de politiques parler de frontières, de sécurité. Quels conseils souhaitez-vous donner au Service jésuite des réfugiés et à la Compagnie ?

    Le problème de la migration doit être abordé et bien étudié, et c’est votre tâche. Le migrant doit être accueilli, accompagné, promu et intégré. Aucune de ces quatre actions ne doit manquer, sinon il s’agit d’un problème grave. Un migrant qui n’est pas intégré finit mal, mais aussi la société dans laquelle il se trouve. Pensez, par exemple, à ce qui s’est passé à Zaventem, ici en Belgique : cette tragédie est aussi le résultat d’un manque d’intégration. Et la Bible le dit : la veuve, le pauvre et l’étranger doivent être pris en charge. L’Église doit prendre au sérieux son travail avec les migrants. Je connais le travail d’Open Arms, par exemple. En 2013, je me suis rendu à Lampedusa pour faire la lumière sur le drame de la migration. Mais j’ajouterais une chose qui me tient à cœur et que je répète souvent : l’Europe n’a plus d’enfants, elle vieillit. Elle a besoin de migrants pour se renouveler. C’est devenu une question de survie.

    Saint-Père, quelles sont vos premières impressions sur votre voyage en Belgique et au Luxembourg ?

    Je n’ai passé qu’une journée au Luxembourg et, bien sûr, on ne peut pas comprendre un pays en une journée ! Mais ce fut une bonne expérience pour moi. J’étais déjà allé en Belgique, comme je vous l’ai dit. Mais, à la fin de cette réunion, je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas perdre le pouvoir d’évangélisation de ce pays. Derrière la longue histoire chrétienne, il peut y avoir aujourd’hui une certaine atmosphère « païenne », disons. Je ne veux pas être mal compris, mais le risque aujourd’hui est que la culture ici soit un peu païenne. Votre force réside dans les petites communautés catholiques, qui ne sont en aucun cas faibles : je les considère comme des missionnaires, et il faut les aider.

    Le Pape a quitté la salle de réunion après une heure de conversation. Avant de partir, il a récité un « Je vous salue Marie » avec tout le monde et a ensuite donné sa bénédiction. À la fin, il a pris une photo de groupe. Ensuite, au même étage de la salle de réunion, il a visité la prestigieuse bibliothèque de la Société des Bollandistes, dont la mission est de rechercher, de publier dans leur état original et de commenter tous les documents relatifs à la vie et au culte des saints. Conçue en 1607 par le jésuite Héribert Rosweyde (1569-1629) et fondée à Anvers par le père Jean Bolland (1596-1665), elle est encore poursuivie aujourd’hui par quelques jésuites belges. François a donné sa bénédiction et a écrit les mots suivants dans le livre d’honneur : « Que el Señor los siga acompañando en la tarea de hacer conocer la historia de la Iglesia y de sus Santos. Con mi bendición. Fraternellement, Francisco ».[2].

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    [1] Questo testo si può trovare in www.vatican.va/content/paul-vi/it/speeches/1974/documents/hf_p-vi_spe_19741203_esortazione-compagnia-gesu.html

    [2] « Que le Seigneur continue à vous accompagner dans la tâche de faire connaître l’histoire de l’Église et de ses saints. Avec ma bénédiction. Fraternellement, François ».

  • Vienne : la Marche pour la Vie confrontée à un déchaînement hostile

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    De kath.net/news :

    #UnbornLivesMatter : des milliers de personnes à la Marche pour la vie de Vienne 2024

    6 octobre 2024

    Deux évêques à la Marche pour la vie à Vienne - Contre-protestation scandaleuse avec la politicienne écologiste Lena Schilling - Les Verts doivent répondre d'appels à la violence et d'attaques à la peinture

    Vienne (kath.net/pm) « Protéger les enfants, soutenir les femmes », et « Vienne est pro-vie » - c'est avec ces messages que plus de 2000 défenseurs de la vie ont défilé à Vienne le samedi 5 octobre. Parmi les participants se trouvaient les politiciens du ÖVP Jan Ledochowski et Caroline Hungerländer, ainsi que l'évêque Franz Scharl de l'archidiocèse de Vienne et l'évêque Klaus Küng. « Chaque être humain a droit à la vie. Unborn Lives Matter (les vies non nées comptent). C'est le message que nous avons fait passer aujourd'hui dans la rue. Pacifiquement, bruyamment et dans une bonne ambiance. Ce n'était pas seulement une fête de la vie, mais aussi un appel fort à la justice et à la paix, qui commence dans le ventre de la mère. L'avortement est la pire tragédie de notre époque - des milliers de personnes ont montré aujourd'hui à Vienne qu'elles se soucient du sort des mères, des bébés et des jeunes familles », a déclaré Felicitas Trachta, présidente de l'association de la Marche pour la vie. 

    Le slogan : Unborn Lives Matter

    Le message #UnbornLivesMatter a suscité l'émoi avant même la marche. Une affiche portant ce message a été illégalement découpée et volée par des extrémistes de gauche après qu'ils aient pénétré de force dans l'église Saint-Charles. Les défenseurs de la vie ont toutefois remis en place une autre bannière peu après.

    Les activistes antifascistes ont cependant continué à essayer de nuire à la Marche pour la vie, n'hésitant pas à endommager des biens et à mettre en danger des tiers. La nuit précédant la manifestation pour le droit à la vie, des criminels ont détruit la scène prévue pour la Marche pour la vie du lendemain. Les dommages se sont élevés à 100.000€.

    En amont, les politiciens Verts Meri Disoski et Veronika Spielmann ont fait scandale en appelant à la contre-manifestation violente. Dans le graphique appelant à la protestation, on peut voir un activiste géant avec un pic à glace menaçant un petit militant pro-vie. Sur place, l'eurodéputée verte Lena Schilling a été vue en train de protester. Mais à part des attaques illégales à la peinture, les militants isolés et cagoulés n'avaient rien à opposer aux défenseurs de la vie. 

    « Aujourd'hui, deux mondes se sont une nouvelle fois rencontrés : l'un cagoulé, criard et perturbateur, l'autre favorable à la vie, joyeux et empathique. Il n'y a rien de plus cool que d'être un défenseur de la vie ! Tant de gens merveilleux avec lesquels on peut défendre ensemble ceux qui n'ont pas de voix : les bébés à naître », a ajouté Trachta.

    De la manifestation sur la Karlsplatz à la fête de la vie sur la Stephansplatz

    Avant la marche à travers le centre-ville, un rassemblement a eu lieu sur la Karlsplatz. L'initiatrice de l'initiative citoyenne #Fäirändern raconte sa propre histoire : « Mon avortement a été la pire expérience de ma vie ». C'est pourquoi elle a fondé une initiative citoyenne qui exige un meilleur soutien pour les femmes et une protection pour les bébés de la part des politiques.  

    L'auteure Maria Schober a parlé de son roman pro-vie « Leonie » et Gabriela Huber, de la Jeunesse pour la vie, a évoqué l'initiateur de la Marche pour la vie, Josef Büchsenmeister, décédé cette année dans un accident : « C'était un visionnaire, il travaillait sans relâche à la protection de la vie et a semé de nombreuses graines qui germeront dans les décennies à venir ».

    « Être un défenseur de la vie signifie avoir une vision : Nous pouvons vraiment être une génération pro-vie ! Une génération de familles joyeuses et libres, avec la prospérité grâce à la descendance, un monde dans lequel nous avons compris une chose fondamentale : que les enfants sont notre avenir. Un monde qui prend soin des plus faibles et qui ne tue pas les enfants innocents. Un monde dans lequel règne la paix - qui commence dans le ventre de la mère. Un monde où les gens s'entraident et où aucun être humain ne doit être tué », a déclaré le modérateur Ludwig Brühl lors de la manifestation. 

    Prochaine Marche pour la vie le 4 octobre 2025

    Lors de la clôture sur la Stephansplatz, les participants se sont même mis à danser. « Nous aimons la vie », résonnait dans les enceintes et le slogan “Vienne est pro-vie” a été scandé. L'année prochaine, la Marche pour la vie aura lieu le 4 octobre 2025.

  • Abus, Baudouin, UCL... : dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape a mis les points sur les i

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    Lors de son retour de Belgique en avion, le pape n'a pas mâché ses mots (source) :

    Valérie Dupont, RTBF: Saint-Père, merci pour votre disponibilité. Excusez ma voix mais la pluie m'a un peu touchée. Vos propos sur la tombe du roi Baudouin ont suscité un peu d'étonnement en Belgique....

    Mais vous savez que l'étonnement est le début de la philosophie et c'est très bien...

    Peut-être… Certains y ont également vu une ingérence politique dans la vie démocratique de la Belgique. Le processus de béatification du roi est lié à ses fonctions. Et comment concilier le droit à la vie, la défense de la vie, et aussi le droit des femmes à avoir une vie sans souffrance?

    Toutes ces vies... Le roi a été courageux parce que face à une loi de mort, il n'a pas signé et a démissionné. Il faut du courage, non? Il faut un homme politique «avec un pantalon» pour faire cela. Il faut du courage. Lui aussi a fait passer un message en agissant de la sorte et il l'a fait parce que c’était un saint. Il n'est pas encore saint, mais le processus de béatification va avancer, car nous en avons eu la preuve.

    Les femmes. Les femmes ont droit à la vie: à leur vie, à la vie de leurs enfants. N'oublions pas de dire ceci: un avortement est un homicide. La science nous dit que le mois de la conception, tous les organes sont déjà là... Vous tuez un être humain. Et les médecins qui s'y prêtent sont -permettez-moi le mot- des tueurs à gages. Ce sont des tueurs à gages. Et sur ce point on ne peut pas discuter. On tue une vie humaine. Et les femmes ont le droit de protéger la vie. Les méthodes anti-contraceptives sont autre chose. Il ne faut pas confondre. Je ne parle maintenant que de l'avortement. Et cela ne peut pas être débattu. Pardonnez-moi, mais c'est la vérité.

    Je vous remercie. Sur ce dernier point... Il y a déjà un département au Vatican. Il y a une structure, dont le président est un évêque colombien, pour les cas d'abus. Il y a une commission mise sur pied par le cardinal O'Malley. Cela fonctionne! On reçoit tous les dossiers au Vatican et on en discute. Moi aussi, j’ai reçu des victimes d'abus au Vatican et j’insiste avec force que les choses avancent. C'est le premier point. Deuxièmement,

    J'ai écouté les victimes. Je crois que c'est un devoir. Certains disent: les statistiques disent que 40-42-46% des abus sont commis dans la famille et le voisinage, et seulement 3% dans l'Église. Tout ça m’importe peu, je m'occupe des victimes dans l'Église! Nous avons la responsabilité d'aider les victimes d'abus et de prendre soin d'elles. Certaines ont besoin d'un traitement psychologique, nous devons les aider. On parle aussi d'indemnisation, parce qu'en droit civil, il y en a une. En droit civil, je pense que le montant est de 50 000 euros en Belgique, ce qui est trop faible. Je crois que c'est le chiffre, mais je n'en suis pas certain. Ce n'est pas quelque chose d’utile. Mais nous devons nous occuper des personnes maltraitées et punir les agresseurs, car la maltraitance n'est pas un péché d'aujourd'hui qui n'existera peut-être plus demain... C'est une tendance, une maladie psychiatrique et c'est pourquoi nous devons les placer sous traitement et les contrôler de cette manière. On ne peut pas laisser un abuseur libre vivre une vie normale, avec des responsabilités dans les paroisses et les écoles. Après leur procès et la condamnation, certains évêques ont donné à des prêtres ayant commis de tels abus une activité, par exemple, dans une bibliothèque, mais sans contact avec les enfants dans les écoles et les paroisses. Nous devons poursuivre dans cette voie. J'ai dit aux évêques belges de ne pas avoir peur et de continuer, d’avancer. La honte, c’est de couvrir. C'est ça la honte.

    (...)

    Tout d'abord, cette déclaration a été faite au moment où j'ai pris la parole. Elle a été faite à l'avance et ce n'est pas moral. Je parle toujours de la dignité des femmes et j'ai dit quelque chose que je ne peux pas dire au sujet des hommes: l'Église est «femme», elle est l'épouse de Jésus. Masculiniser l'Église, masculiniser les femmes, ce n'est pas humain, ce n'est pas chrétien. Le féminin a sa propre force. En effet, les femmes -je le dis toujours- sont plus importantes que les hommes, parce que l'Église est femme, l'Église est l'épouse de Jésus. Si cela semble conservateur à ces dames, alors je suis Carlo Gardell (célèbre chanteur de tango argentin, ndlr)., parce que… je ne comprends pas... Je remarque qu'il y a un esprit obtus qui ne veut pas entendre parler de cela. La femme est l'égale de l'homme, et même, dans la vie de l'Église, la femme est supérieure, parce que l'Église est femme. En ce qui concerne le ministère, la mystique de la femme est plus grande que le ministère. Un grand théologien a fait des études à ce sujet: lequel est le plus grand, le ministère pétrinien ou le ministère marial? Le ministère marial est plus grand parce que c'est un ministère d'unité, engageant, tandis que l'autre est un ministère de guide. La maternité de l'Église est une maternité de femmes. Le ministère est un ministère très mineur, donné pour accompagner les fidèles, toujours dans le cadre de la maternité. Plusieurs théologiens ont étudié cette question et disent que c'est une réalité, je ne dis pas moderne, mais réelle. Ce n'est pas dépassé. Un féminisme exagéré qui veut que les femmes soient machistes ne fonctionne pas. Il y a d’un côté un machisme qui ne va pas, et de l’autre un féminisme qui ne va pas non plus. Ce qui fonctionne, c'est l'Église «femme», qui est supérieure au ministère sacerdotal. Et parfois, on n'y pense pas.

    Mais je vous remercie pour cette question. Et merci à vous tous pour ce voyage, pour le travail que vous avez accompli. Je regrette que le temps soit compté. Mais merci, merci beaucoup. Je prie pour vous, vous priez pour moi. Priez pour moi!

  • Les Belges "libéraux" donnent du fil à retordre à François

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    Du Catholic Herald :

    Les Belges libéraux donnent du fil à retordre à François

    28 septembre 2024

    ROME – Au début de son week-end prolongé au Luxembourg et en Belgique, le pape François a annoncé aux journalistes qu'il ne saluerait pas chacun d'entre eux, se disant trop fatigué. Cette décision intervient après que François a annulé deux audiences en début de semaine en raison d'un rhume, selon le Vatican.

    Il y a fort à parier que ce vendredi en Belgique n'a pas non plus beaucoup remonté le moral du pontife, car c'était l'une des journées les plus difficiles qu'il ait eues sur son chemin depuis un certain temps.

    Le Premier ministre belge Alexander De Croo a réprimandé le pape François pour les scandales d'abus sexuels dans l'Eglise. Le recteur de l'Université catholique de Louvain, Luc Sels, a lancé un appel à la création de prêtres femmes, une proposition à laquelle le pape a déjà fermement répondu par un « non », et a également exhorté l'Eglise à être encore plus ouverte à la communauté LGBTQ+.

    Et, dans des remarques aux journalistes, Benedict Lemley, le doyen de la faculté de théologie de Louvain, a déclaré avec désinvolture que l'attachement de l'Église aux « vérités universelles » peut être un problème dans une université catholique qui cherche à être « critiquement loyale » à la foi.

    Même la rencontre du pape vendredi soir avec un groupe de survivants d'abus sexuels, censée être un geste de sensibilité pastorale, a suscité la colère d'un groupe de défense qui a qualifié la session de simple « limitation des dégâts ».

    Dans l’ensemble, ce n’était pas une journée facile pour représenter la religion institutionnelle dans l’une des sociétés les plus laïques de la planète – et tout cela s’ajoutait au fait que c’était une journée froide et pluvieuse à Bruxelles, ce qui ajoutait à l’ambiance légèrement morose.

    Tout au long de cette période, François a maintenu son message, insistant sur le fait que l’Église « ne doit jamais se conformer à la culture prédominante, même lorsque cette culture utilise, de manière manipulatrice, des valeurs dérivées de l’Évangile, en en tirant des conclusions inauthentiques qui provoquent souffrance et exclusion ».

    La journée a commencé par la rencontre de François avec le roi Philippe et la reine Mathilde, suivie de sa rencontre avec De Croo, qui assure actuellement l'intérim jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement puisse être formé. Si c'était là son chant du cygne, De Croo semblait déterminé à en profiter au maximum. « Nous ne pouvons pas ignorer les blessures douloureuses qui existent dans la communauté catholique et dans la société civile », a-t-il déclaré au pape. « De nombreux cas d’abus sexuels et d’adoptions forcées ont miné la confiance. » « Vous vous êtes engagés à adopter une approche juste et équitable, mais le chemin est encore long », a déclaré De Croo au pape. « Les ministres de l'Église travaillent avec conviction et charité, mais si quelque chose ne va pas, les dissimulations sont inacceptables. »

    La Belgique a été particulièrement touchée par les scandales d'abus ecclésiastiques, notamment le cas notoire de l'ancien évêque Roger Vangheluwe, qui a démissionné après avoir admis avoir abusé de mineurs, dont deux de ses propres neveux.

    « Aujourd’hui, les mots ne suffisent plus », a déclaré De Croo. « Il faut prendre des mesures concrètes. Les victimes doivent être entendues et occuper une place centrale. Elles ont droit à la vérité et les injustices doivent être reconnues. » « Pour pouvoir regarder vers l’avenir, l’Église doit d’abord faire la lumière sur son passé », a-t-il déclaré.

    François n'a pas esquivé le sujet, qualifiant les abus de « fléau auquel l'Église s'attaque avec fermeté et détermination en écoutant et en accompagnant ceux qui ont été blessés, et en mettant en œuvre un programme de prévention dans le monde entier ».

    Mais la réaction négative aux scandales d'abus n'a pas été la seule note amère entendue par le pape, puisque Sels, le recteur de Louvain, l'a également bousculé sur le rôle des femmes dans l'Église. « L’autorité de l’Église dépend aussi de la mesure dans laquelle elle accueille la diversité dans la société », a déclaré Sels, demandant à haute voix pourquoi le catholicisme « tolère cet énorme fossé entre les hommes et les femmes, dans une Église qui est de facto souvent dirigée par des femmes ? » « L'Eglise ne serait-elle pas plus cordiale si elle accordait aux femmes une place plus importante, y compris dans le sacerdoce ? » a-t-il demandé, sachant pertinemment que le pape avait déjà donné sa réponse, et qu'il s'agissait donc plutôt d'une question rhétorique.

    Sels a également appelé à une position plus ouverte sur les questions LGBTQ+, affirmant que « l’Église dans le monde entier est appelée à mettre les récentes découvertes scientifiques en dialogue avec la théologie », et a ajouté que le catholicisme devrait se méfier des réponses « une fois pour toutes ».

    Enfin, Lemley, doyen de la faculté de théologie et d’études religieuses de Louvain, a informé le pape que si l’université est « au service de notre Église », cet engagement s’exprime de manière « critique et loyale ». « Un véritable ami ne vous dit pas toujours ce que vous aimez entendre », a déclaré Lemley. « Il vous dit aussi… ce que vous devez améliorer. »

    Lemley a offert au pontife un livre intitulé L’évêque de Rome et les théologiens de Louvain, qui comprend, entre autres, un chapitre consacré à « repenser les normes de l’Église en matière de sexualité ». Le livre commence par un aveu honnête : « Cette visite papale n’est pas sans controverse, en partie à cause des nombreux scandales entourant les abus sexuels, émotionnels et spirituels dans l’Église », peut-on lire dans l’introduction. « Ceux qui s’associent à elle ne peuvent pas compter sur beaucoup de bonne volonté de la part de la société et de la culture. »

    Lemley a suggéré que l’Église devrait peut-être repenser certains principes fondamentaux. « Je pense qu’un problème auquel l’Église est confrontée aujourd’hui est qu’elle a tendance à essayer de trouver des vérités universelles, vous savez, des dogmes universels, des points de vue universels… c’est en quelque sorte un problème parce que nous avons tellement de pays différents avec tellement de cultures différentes, et certains sont sécularisés, d’autres ne le sont pas. » « Et donc, tant que nous essayons d’avoir une vérité universelle et intouchable pour tous et chacun, cela est difficile », a-t-il déclaré, créant une fois de plus un casse-tête pour un pape qui représente une Eglise qui prétend proclamer de telles vérités universelles.

    A sa manière, François n'a pas reculé devant le défi, déclarant vendredi après-midi aux professeurs de Louvain que « c'est une belle chose de considérer les universités comme des génératrices de culture et d'idées, mais surtout comme des promotrices de la passion pour la recherche de la vérité, au service du progrès humain ».

    François a déploré ce qu’il a appelé la « fatigue intellectuelle » de ceux qui refusent de chercher la vérité et restent ainsi dans un « état permanent d’incertitude, dépourvu de toute passion, comme si la recherche de sens était inutile et la réalité incompréhensible ».

    Cela constituait un puissant contre-point à la fin d’une journée difficile – une journée au cours de laquelle François lui-même aurait pu être excusé de ressentir un peu de lassitude, sinon intellectuelle, du moins physique et, peut-être même pastorale.

  • « L'Église devrait avoir honte » (pape François)

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    De Courtney Mares sur le CWR :

    En Belgique, le pape François déclare que « l'Église devrait avoir honte » des abus commis par le clergé

    27 septembre 2024

    Au château de Laeken, en Belgique, le pape François a abordé la crise des abus du clergé qui sévit depuis longtemps dans l'Église catholique, déclarant sans équivoque que « l'Église devrait avoir honte » et doit demander pardon pour ses manquements.

    S'exprimant devant environ 300 dignitaires, dont le roi Philippe et le Premier ministre belge Alexander De Croo, le pape a déclaré que la maltraitance des enfants est « un fléau que l'Église combat avec détermination et fermeté, en écoutant et en accompagnant les blessés et en mettant en œuvre un programme de prévention à grande échelle dans le monde entier ».

    « L’Église est à la fois sainte et pécheresse », a déclaré le pape François dans la Grande Galerie du château, le 27 septembre, dans son premier discours depuis son arrivée en Belgique. « L’Église vit dans cette coexistence perpétuelle de sainteté et de péché, de lumière et d’ombre, avec des résultats souvent d’une grande générosité et d’un dévouement splendide, et parfois malheureusement avec l’émergence de contre-témoignages douloureux. »

    « Je pense aux cas dramatiques d’abus sur mineurs », a-t-il ajouté. « L’Église devrait avoir honte, demander pardon et essayer de résoudre cette situation avec humilité chrétienne. »

    Les propos du pape font suite à sa décision de laïciser l'ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe, plusieurs années après que ce dernier ait admis avoir abusé sexuellement de ses neveux à plusieurs reprises. Un ancien archevêque de Bruxelles, feu le cardinal Godfried Danneels, aurait appelé une victime des abus de Vangheluwe à garder le silence .

    En Belgique, l’Église catholique est confrontée à une baisse significative de la confiance du public. En 2022, seuls 50 % des Belges se sont identifiés comme catholiques, soit une baisse de 16 % par rapport à la décennie précédente, et seuls 8,9 % assistent à la messe au moins une fois par mois.

    Selon un rapport récent, le nombre de catholiques demandant que leur nom soit retiré des registres de baptême est passé à 1 270 en 2023.

    Le pape a évoqué les abus du clergé dans une réponse improvisée à la vive condamnation par De Croo de la manière dont l'Église gère les abus du clergé.

    De Croo a imploré l’Église de donner la priorité aux besoins des victimes, affirmant : « Aujourd’hui, les mots seuls ne suffisent pas. Nous avons également besoin de mesures concrètes. » Le roi Philippe s’est également joint à l’appel à la responsabilité dans son discours, affirmant que l’Église doit travailler « sans relâche » pour expier les crimes et aider à la guérison des victimes.

    La visite du pape François fait suite à une série de scandales qui ont ébranlé l’Église belge, dont le point culminant a été la publication en 2010 d’un rapport accablant révélant que plus de 500 personnes avaient dénoncé des abus commis par des prêtres. Les retombées de ces révélations ont conduit à un examen approfondi de la direction et des pratiques de l’Église, de nombreux appelant à une approche plus transparente dans le traitement des allégations d’abus.

    Un documentaire récent, « Godvergeten » (« Abandonnés de Dieu »), diffusé à la télévision belge, montre des victimes partageant leurs histoires poignantes, alimentant encore davantage l'indignation du public et déclenchant des enquêtes sur les pratiques de l'Église.

    Le Premier ministre et le roi Philippe ont tous deux tenu leurs propos les plus pointus en néerlandais, la langue de la Flandre, où les cas d'abus ont acquis une notoriété particulière.

    Le pape a également évoqué l'histoire troublée des « adoptions forcées » en Belgique, une pratique qui a perduré jusque dans les années 1980 et qui a contraint des mères célibataires à abandonner leurs enfants. « Souvent, la famille et d'autres acteurs sociaux, y compris l'Église, pensaient que pour éliminer la stigmatisation négative (...) il était préférable pour le bien de la mère et de l'enfant que ce dernier soit adopté », a-t-il déploré, ajoutant que cet état d'esprit contribuait à de profondes blessures sociétales.

    Dans son discours, le pape François a également évoqué le rôle unique de la Belgique en Europe, la qualifiant de pont entre les cultures et de centre de paix. « Ce sont les deux calamités de notre époque : l'enfer de la guerre… et l'hiver démographique », a-t-il déclaré.

    « C’est pourquoi nous devons être pragmatiques : ayez des enfants ! Ayez des enfants ! », a ajouté le pape.

    François n'a cependant pas abordé le sujet controversé de l'euthanasie en Belgique, une omission notable dans son discours compte tenu des discussions en cours autour de cette question dans les établissements de santé catholiques du pays.

    Après son discours au château de Laeken, le pape a visité une résidence pour personnes âgées en difficulté gérée par les Petites Sœurs des Pauvres. Le pape devrait également rencontrer vendredi soir des victimes d'abus sexuels.

    Lire aussi : Les excuses du pape aux victimes d'abus sexuels rejetées par un groupe de survivants, car elles visent seulement à « limiter les dégâts »

  • François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

    Hier, c'était la visite papale dans le petit Etat avant de se rendre en Belgique : une visite au cardinal luxembourgeois Hollerich, rapporteur général du Synode, jésuite et ultra-progressiste.

    27_09_2024

    Accueilli par le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Marie-Thérèse, le Pape est arrivé au Luxembourg hier matin. Un nouveau voyage apostolique - peu de temps après les longs et exigeants voyages en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour - qui s'achèvera en Belgique. Le voyage dans la petite nation européenne a été une véritable escale, qui s'est achevée hier en fin d'après-midi. La paix, les migrants et les naissances ont été au centre de ses discours et de l'appel à une Église qui doit accueillir « tout le monde, tout le monde ». Un slogan déjà utilisé dans le passé pour défendre la déclaration controversée Fiducia supplicans.

    Le pape « pacifiste » a rappelé que « la guerre est toujours une défaite » et que « la paix est nécessaire », avertissant qu'il est nécessaire que « la vie quotidienne des peuples et de leurs gouvernants soit animée par des valeurs spirituelles élevées et profondes, qui empêchent la folie de la raison et le retour irresponsable aux mêmes erreurs du passé ». Une large place a été accordée au thème des migrants dès l'avion avec un cadeau d'un journaliste espagnol : un sac en tissu sénégalais confectionné par un groupe de réfugiés arrivés aux Canaries. 

    Le pape a demandé au Luxembourg de « montrer le chemin de l'accueil et de l'intégration des migrants et des réfugiés » et a ensuite réitéré le concept en recommandant aux citoyens du Grand-Duché d'être accueillants, affirmant que « l'Évangile est un esprit d'accueil, d'ouverture à tous, et n'admet aucun type d'exclusion ». Il a ensuite tiré les oreilles des Luxembourgeois pour leur faible taux de natalité, leur demandant « s'il vous plaît, plus d'enfants » et plaisantant sur le fait qu'il faudrait « moins de petits chiens » en Italie. 

    Ce 46e voyage apostolique a débuté à l'invitation de l'Université de Louvain, à l'occasion du 600e anniversaire de sa fondation. Ce n'est que plus tard que le Luxembourg a été ajouté. Mais pourquoi ? Certes, François a dit vouloir visiter les périphéries et le Grand-Duché, bien que très riche, peut être considéré comme une « périphérie spirituelle ». Certains voient cependant dans le choix du pape un acte de reconnaissance envers le cardinal Jean-Claude Hollerich. Le jésuite luxembourgeois est en effet rapporteur général du Synode des évêques et sa visite intervient à la veille de l'ouverture de la dernière session de l'assemblée synodale. Hollerich apparaît comme le cardinal le plus progressiste du collège, promoteur d'un agenda ultra-libéral qui voudrait changer l'enseignement du catéchisme sur l'homosexualité et introduire le sacerdoce féminin.

    Il ne fait aucun doute que le poids ecclésial de l'archevêque de Luxembourg est renforcé par la "toccata et fugue" ad hoc du souverain pontife. Ce dernier l'a d'ailleurs publiquement félicité pour avoir utilisé l'expression « évolution de l'Église luxembourgeoise dans une société sécularisée ». Face à la sécularisation, l'Eglise doit relever le défi sans se résigner : le point de vue de François rejoint celui exprimé dans son dernier livre par le cardinal Jozef De Kesel, l'ancien archevêque de Malines-Bruxelles qui a succédé au mal-aimé Monseigneur André-Joseph Léonard. Et la Belgique est l'autre heureuse nation choisie par le pape pour ce 46e voyage apostolique qui s'achèvera dimanche. Hier soir, François lui-même a atterri à Bruxelles, accueilli par le successeur de De Kesel, Monseigneur Luc Terlinden, un jeune prélat qui pourrait recevoir la pourpre lors d'un prochain consistoire dont beaucoup pensent qu'il n'est pas loin. 

    Lire aussi : Dans un Luxembourg sécularisé, le pape François appelle les catholiques à évangéliser l'Europe

  • De multiples nuances pour la visite du pape en Belgique

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    De Elise Ann Allen sur Crux Now :

    Le pape au Luxembourg et en Belgique : un voyage aux nuances multiples

    25 septembre 2024

    ROME – Alors que le pape François se prépare à se rendre au Luxembourg et en Belgique cette semaine malgré un léger rhume, son voyage comportera plusieurs thèmes sous-jacents importants alors qu'il mettra le pied dans l'une des nations les plus laïques d'Europe et se prépare à délivrer des messages à un continent ravagé par la guerre.

    La visite du pape François au Luxembourg et en Belgique, du 26 au 29 septembre, marquera son 46e voyage international en tant que pape, avec un total de 77 pays visités depuis son élection au pontificat en 2013.

    Bien qu'il fasse ce voyage principalement à l'occasion du 600e anniversaire de la fondation des universités de Louvain et de Louvain, étant donné la présence d'importantes institutions européennes dans les deux villes et les récents scandales d'abus qui ont mis à l'épreuve l'Église dans un paysage déjà précaire en raison de la croissance rapide de la laïcité, tous ces thèmes devraient être présents à un certain niveau dans ce que dit et fait le pape.

    « La sécularisation est un problème, mais peut-être plus encore est-ce le défi du témoignage chrétien dans une Europe où le christianisme est moins connu que par le passé, plein de questions, souvent non exprimées, avec une perception de déclin », a déclaré le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, lors d'une conférence de presse le 23 septembre.

    « Il y a déjà des tentatives de réponse à ces questions au sein de ces communautés qui seront encouragées par le pape », a-t-il déclaré.

    Alors que 57 pour cent de la population belge est catholique, le taux de participation active à la messe dominicale n'est que de 6 à 10 pour cent. (?)

    L’Église en Belgique est également confrontée à d’importants défis sociaux, puisque le pays a été le deuxième au monde à légaliser le mariage homosexuel en 2003, et il est devenu une destination mondiale pour ceux qui recherchent l’euthanasie – qui a été légalisée en Belgique en 2002 et permet aux étrangers de soumettre une demande pour mettre fin à leurs jours dans le pays.

    La Belgique est également l’un des rares pays où l’euthanasie est autorisée pour les personnes souffrant de « souffrances insupportables » causées par un trouble psychiatrique ou une démence. La Belgique est devenue le premier pays à légaliser l’euthanasie pour les enfants en 2014, sans condition d’âge minimum, mais avec des conditions de consentement écrit des parents.

    Selon Bruni, en plus du message que le pape François offrira à un monde sécularisé, il portera également un message aux pays qui accueillent « le siège de diverses institutions européennes, notamment de nature financière », une référence à l'industrie mondiale des fonds au Luxembourg, et « le siège d'une grande partie de l'administration de l'UE », puisque la Belgique abrite le siège de la Commission européenne.

    Ces pays sont « une partie du monde vers laquelle les autres se tournent », ce qui signifie que les paroles du pape seront « adressées au cœur de l'Europe » à la lumière du « rôle qu'elle veut jouer dans le monde dans un avenir proche », a déclaré Bruni.

    À cette fin, il a souligné les discours précédents du pape devant l'UE lors de sa visite à Strasbourg en 2014, lorsque François avait qualifié l'Europe de « grand-mère » qui a perdu son dynamisme et sa créativité, ainsi que son discours d'acceptation du prix Charlemagne en 2016, où il avait réitéré cette comparaison, affirmant que l'Europe était devenue « fatiguée » et « enracinée » et avait perdu le contact avec ses racines chrétiennes et ses principes fondateurs.

    Bruni a déclaré que le message du pape se concentrerait probablement sur le rôle que l'Europe peut jouer à l'avenir pour devenir un lieu d'accueil et de solidarité entre toutes les nations et a noté que certaines nations sont devenues des « victimes » de l'occupation et de la destruction.

    À cette fin, a déclaré Bruni, le thème de la paix sera probablement aussi un thème sous-jacent clé, car François visitera des lieux qui ont travaillé dur pour parvenir à la paix après la Seconde Guerre mondiale, à un moment où le continent européen est à nouveau marqué par le conflit violent en Ukraine.

    Le pape François devrait également aborder les questions environnementales et migratoires, ainsi que le rôle de l’éducation catholique à une époque de croissance technologique rapide.

    Lors d'une rencontre avec des professeurs de l'Université catholique de Louvain, il montrera une vidéo sur l'aide humanitaire aux réfugiés, ce qui, selon Bruni, est un message opportun pour la Belgique compte tenu du défi de la migration ces dernières années et de la présence de réfugiés dans les institutions universitaires.

    Les rencontres du pape avec le monde universitaire, a déclaré Bruni, lui donneront l'occasion de délivrer un message sur « ce que le christianisme a encore à dire à la culture européenne ».

    Il existe également un lien fort entre l'Université catholique de Louvain et le Concile Vatican II, car l'université était déjà considérée, avant le début du concile, comme un précurseur de l'autonomisation des laïcs en vertu de leur baptême et de leur formation de théologiens.

    En 1970, l'université a créé le Centre d'études du Concile Vatican II, qui fonctionne encore aujourd'hui dans le but de collecter des documents documentant l'histoire du Concile et de faire progresser et de soutenir les recherches en cours sur celui-ci.

    De même, l’Université catholique de Louvain entretient depuis longtemps des liens étroits avec le mouvement de théologie de la libération qui est devenu populaire dans une grande partie de l’Amérique latine, et elle dispose toujours d’un Centre de théologie de la libération qui sert de « plate-forme de recherche théologique sur les théologies libératrices, contextuelles et critiques » à travers l’organisation de tables rondes, de groupes de discussion, de conférences, d’ateliers et de séminaires.

    Un autre sujet qui sera au cœur de la visite du pape en Belgique sera celui des abus commis par le clergé et des récents scandales qui ont frappé le pays, notamment le cas notoire de l'évêque Roger Vangheluwe, laïcisé par le Vatican en mars. Après que des accusations ont été portées contre lui en 2010, Vangheluwe a fini par admettre plusieurs abus sexuels, dont certains sur ses propres neveux.

    François devrait rencontrer lors de son séjour en Belgique 15 survivants d'abus sexuels, six hommes et neuf femmes, pour une rencontre qui n'a pas encore été annoncée afin de garantir la confidentialité des participants.

    Bruni a déclaré aux journalistes lundi que, comme d'habitude, la réunion serait annoncée ultérieurement et que, « en accord avec les victimes, nous fournirions des informations à ce sujet ultérieurement ».

    Au sujet des accusations portées contre Vangheluwe et de l'impact que le scandale qui l'entoure a eu sur la société belge, Bruni a déclaré que le pape François « est conscient de la douleur, du drame et de la souffrance en Belgique, et nous pouvons certainement nous attendre à des références à cela ».

    Le pape François sera accompagné lors de sa visite par le cardinal Robert Francis Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques, et par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, ne l'accompagnera pas lors de ce voyage, car il sera à New York pour représenter le Saint-Siège à la 79e Assemblée générale de l'ONU.

    Suivez Elise Ann Allen sur X : @eliseannallen

  • 40 000 personnes ont participé à la marche nationale pro-vie en Slovaquie

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    De kath.net/news :

    Impressionnant : 40 000 personnes ont participé à la Marche pour la vie en Slovaquie

    25 septembre 2024

    Le nonce apostolique : « Je vous apporte le salut chaleureux du pape François… Le pape François manifeste avec vous aujourd'hui… Soyez toujours partisans de la vie. La vie est un don de Dieu. »

    Bratislava/Kosice (kath.net/pl) Cette année, 40 000 personnes ont participé à la marche nationale pro-vie en Slovaquie (photo). Le Nonce Apostolique, Mgr Nicola Girasolim, a prononcé un discours du Pape, dans lequel le Pape a écrit qu'il se joint spirituellement à la Marche pour la Vie : « Je vous apporte un salut chaleureux du Pape François... Le Pape François manifeste avec vous aujourd'hui. Que ce soit une marche pleine de joie et d'enthousiasme. Que ce soit une véritable marche pour la vie. Que ce soit une marche d'espoir. Soyez toujours des partisans de la vie. La vie est un don de Dieu. » C’est ce qu’a rapporté le quotidien « Štandard » publié à Bratislava.

    Selon l'Agence de presse catholique (Vienne), la Marche pour la vie dans la métropole slovaque orientale de Kosice était la quatrième après la première à Košice en 2013 et deux autres à Bratislava en 2017 et 2019, et la première après la pandémie corona. La participation a été bien inférieure à celle des précédentes « Marches pour la vie », mais également bien supérieure aux attentes des organisateurs, puisque divers mouvements pro-vie et l'organisation Kanet se sont présentés sous la protection honorifique de la Conférence des évêques catholiques.

  • Mobilisation pour la vie à Berlin et à Cologne

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    De kath.net/news :

    L’Association fédérale pour le droit à la vie à la Marche pour la vie : « Les gens ont un sentiment d’injustice »

    22 septembre 2024

    Malgré les diffamations, les tentatives de blocus antidémocratiques, malgré les réticences effrayantes de certaines commissions et les menaces de violence : le nombre de participants à Berlin et Cologne a légèrement augmenté, pour atteindre plus de 8 000 personnes - VIDEO

    Berlin-Cologne (kath.net/Bundesverband Lebensrecht) « Malgré les diffamations, les tentatives de blocus antidémocratiques, malgré les réticences effrayantes de certains comités et les menaces de violence : cette année, comme c'est le cas depuis 2002, des milliers de personnes ont défilé pour la rue du droit à la vie pour tous - à Cologne comme à Berlin, le nombre de participants a légèrement augmenté par rapport à l'année dernière, pour atteindre un total de plus de 8 000 personnes. C'est ce qu'explique Alexandra Linder, présidente de l'Association fédérale pour les droits de la vie, à propos de la marche pour la vie qui a eu lieu hier samedi à Berlin et à Cologne.

    "La 20e Marche pour la vie à Berlin et la deuxième Marche pour la vie à Cologne ont montré une fois de plus ce qu'est le droit à la vie : une question d'inclusion, une protection des personnes au début et à la fin de leur vie, une aide à ceux qui sont harcelés et menacés. Des personnes en situation de vie difficile. Les invités du panel national et international l'ont illustré par diverses contributions : à Berlin, des membres de la communauté brésilienne Comunidade de Jesus Menino ont montré comment l'inclusion peut être vécue sur un pied d'égalité. La perspective éthique et universelle du droit à l'égalité. La vie a été illustrée par l'éthicien canadien Pablo Muñoz Iturrieta. L'apparition des deux fondateurs de la Marche pour la vie en 2002, Walter Schrader et Hartmut Steeb, était historiquement intéressante pour le BVL. Alicia Düren, présidente de l'organisation Sundaysforlife, a présenté l'avenir de la BVL. mouvement pour le droit à la vie : ils sont passionnés, jeunes, affirment et osent vivre et s'engagent dans la vie. Les Églises et communautés de foi étaient représentées, entre autres, par cinq évêques et évêques auxiliaires de l'Église catholique et des représentants de l'Alliance évangélique d'Allemagne. A Cologne, le directeur général du SPUC, John Deighan, a décrit son travail et le mouvement grandissant en Grande-Bretagne. Fabian, un jeune homme atteint du syndrome de Down, a fait une déclaration impressionnante en faveur de la vie et du droit à la vie. Le député du Bundestag Hubert Hüppe a souligné la sélection croissante d'enfants présentant des particularités génétiques. Le NIPT, le test sanguin prénatal qui recherche les particularités génétiques chez les enfants à naître, est utilisé beaucoup plus fréquemment que prévu, seulement dans des cas exceptionnels.

    Les gens ont un sentiment d'injustice. C'est pourquoi ils accordent une attention particulière à la manière dont les politiciens traitent les personnes se trouvant dans des situations menaçantes au début et à la fin de leur vie. Et avec deux grandes manifestations vivifiantes, ils ont montré ce qu’ils attendaient de la politique. L'Association fédérale pour les droits de la vie et ses 15 associations membres abordent l'année électorale fédérale avec cinq exigences concrètes adressées aux hommes politiques."

    Photo (c) Association fédérale pour le droit de la vie

  • Les abus vont-ils éclipser le voyage du pape en Belgique ?

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    De Luc Coppen sur The Pillar :

    Les abus vont-ils éclipser le voyage du pape en Belgique ?

    20 septembre 2024

    Les évêques belges ont dévoilé cette semaine leur nouveau responsable de la lutte contre les abus du clergé, quelques jours avant le début d'une visite de quatre jours du pape François dans le pays.

    Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, âgé de 55 ans, succède à Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers, âgé de 69 ans, qui a démissionné en juillet, invoquant une charge de travail excessive qui, selon lui, nuisait à sa santé.

    Bonny occupait ce poste depuis 15 ans, à une époque de grands bouleversements dans l'Église belge, marquée par des abus cléricaux et des scandales de dissimulation.

    La dernière visite papale en Belgique remonte à 1995, lorsque le pape Jean-Paul II a béatifié le père Damien De Veuster , l'apôtre de Molokai. C'était bien avant que la crise des abus n'envahisse le pays, ternissant l'image d'une génération de dirigeants catholiques et accélérant le déclin déjà marqué de l'Église locale après Vatican II.

    La devise de la visite du pape François, qui se déroulera du 26 au 29 septembre, est « En route, avec Espérance », un message résolument tourné vers l'avenir. Mais les organisateurs du voyage parviendront-ils à garder le cap sur l'avenir de l'Eglise, ou bien reviendront-ils inévitablement à leur passé troublé ?

    « Rien ne se passera »

    En janvier dernier, un responsable de l’Église belge s’inquiétait du fait que la visite du pape pourrait être entachée par la crise des abus. 

    En évoquant le cas de Roger Vangheluwe , qui a démissionné de son poste d'évêque de Bruges en 2010 après avoir admis avoir abusé d'un neveu, le secrétaire général de la conférence épiscopale Bruno Spriet a déclaré : « Il sera difficile pour le pape François d'effectuer une visite pacifique dans notre pays en septembre tant que cette question n'aura pas été clarifiée. » 

    À cette époque, Vangheluwe était encore évêque et vivait retiré dans un monastère français. Mais en mars, près de 14 ans après avoir avoué les abus, l'évêque de 87 ans a été laïcisé , ce qui a mis fin à un scandale qui aurait pu jeter une ombre sur la visite papale.

    Pour témoigner de la colère de l'opinion publique belge face à la crise des abus, le pape François rencontrera 15 victimes au cours de son voyage. 

    Mais même cette situation a été source de controverses. Le père Rik Devillé, un défenseur des victimes d'abus, a accusé les organisateurs de la réunion d'avoir un parti pris en faveur de ce qu'il appelle les victimes « favorables à l'Église » — une affirmation qu'ils ont rejetée.

    Devillé a par la suite suggéré que la réunion ne serait guère plus qu'un exercice de relations publiques.

    « Le pape sera gentil, il serrera des mains, distribuera un paternoster, puis il retournera à Rome et rien ne se passera », a-t-il suggéré .

    Critiques du campus

    La raison apparente de la visite papale est de marquer le 600e anniversaire de l' Université de Louvain , incarnée aujourd'hui par la KU Leuven néerlandophone et l' UCLouvain francophone .

    Mais la crise des abus affecte également cet événement festif. Dans un éditorial du 17 septembre , Bart Maddens, professeur à la KU Leuven, a suggéré que son université minimisait la visite du pape sur le campus le 27 septembre. 

    « Apparemment, le pape a été invité avant la résurgence des scandales de pédophilie suite au documentaire de la VRT 'Godvergeten', et beaucoup en sont maintenant quelque peu agacés », écrit-il, faisant référence à une série documentaire qui a provoqué un tollé massif en Belgique lors de sa diffusion en septembre 2023.

    Les autorités de la KU Leuven ont nié avoir été peu enthousiastes à l'idée de la visite du pape, mais un article sur le voyage publié sur son site Internet le 20 septembre fait référence à cinq abus. 

    L'article, intitulé « La visite du pape et la faculté de théologie de la KU Leuven », précise : « Les théologiens ont non seulement condamné fermement les abus, mais ont également mené des analyses approfondies des facteurs sous-jacents qui les ont rendus possibles, tels que l'abus de pouvoir, la culture du secret, l'utilisation abusive de termes tels que « pardon » ou des conceptions problématiques de la sexualité. Ces réflexions contribuent aux réformes au sein de l'Église et à une plus grande prise de conscience sociale de ces questions. »

    Précédent irlandais

    Le débat autour de la crise des abus pourrait prendre une pause une fois que le charismatique pape François aura atterri sur le sol belge. 

    Les médias locaux s'empresseront de le suivre alors qu'il se rendra d'une rencontre avec le roi des Belges , à la KU Leuven, à la basilique du Sacré-Cœur de Bruxelles, à l'UCLouvain et au stade Roi Baudouin.

    Mais si l’indignation publique est suffisamment forte, les visites papales peuvent être éclipsées par des scandales d’abus. Le pape a par exemple dû faire face à des protestations lors de sa visite en Irlande en 2018 , un autre ancien bastion catholique en Europe dévasté par des abus commis par des clercs.

    Pour éviter que l’expérience ne se répète, le pape François devra probablement aborder la crise dès son arrivée en Belgique, peut-être lors de son premier discours, devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique. 

    Bien entendu, ses rencontres avec les victimes d'abus se dérouleront en privé. Mais il devra trouver le moyen de leur faire part de son empathie à chaque occasion qui se présentera tout au long du voyage.