Débats - Page 716
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Mgr Léonard : Il y a des questions que l'on ne peut taire
Dans le Katholiek Nieuwsblad, Mgr Léonard affirme qu'il existe des questions qui doivent être conservées vivantes dans notre société. L'archevêque dénonce le caractère artificiel de toute l'agitation dont l'édition néerlandaise de son dernier livre a fait l'objet. La version française, en septembre, n'a soulevé aucune polémique ni aucun tollé. « L'Eglise (…) ne doit pas interférer dans le débat politique, mais tous les citoyens, y compris un évêque, ont le droit de se prononcer sur ce qui est en jeu dans la politique. » Mgr Léonard continue de s'opposer à l'arrogance d'une démocratie qui serait convaincue qu'une fois votée, une loi deviendrait une vérité absolue. Comment les citoyens pourraient-ils jamais protester contre une loi s'il est établi qu'elle constituerait pour toujours un acquis juridique à l'abri de toute critique ? Mgr Léonard pointe tout particulièrement l'idéologie selon laquelle « nous pouvons produire des dispositifs juridiques nouveaux en contradiction effective avec la loi naturelle ».Interrogé sur la raison de sa critique au sujet de la Charte des Nations Unies sur la Terre, l'archevêque de Malines-Bruxelles a répondu que ce texte voit l'homme seulement comme une partie du cosmos et non comme "le berger du Cosmos". L'homme est perçu comme un danger, comme un prédateur dans le monde. Il n'y a plus aucune place pour une écologie humaine.Dans l'interview, Mgr Léonard laisse également percevoir sa motivation pour s'exprimer sur divers sujets malgré toutes les critiques que cela pourrait susciter: « nous avons besoin de personnes pour attirer l'attention sur les sources d'inspiration se référant à une dimension transcendante afin qu'elles ne disparaissent pas de notre culture. C'est pourquoi je pense que le débat est très important. Il existe des questions qui doivent être conservées vivantes dans la société. »Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Eglise, Médias, Politique, Société 0 commentaire -
A Liège, le 28 février, un débat sur la laïcité dans le cadre des institutions européennes
« La laïcité dans le cadre des institutions de l’Union européenne »
Un débat à l’université de Liège, le 28 février 2012 à 18h00
avec Mgr Piotr Mazurkiewicz, Secrétaire général de la COMECE
Dans le cadre de son cycle de rencontres 2011-2012 « neutralité ou pluralisme », l’Union des Etudiants catholiques de Liège (Cercle « Ethique sociale ») organise un lunch-débat sur le thème « La laïcité dans le cadre des institutions de l’Union européenne ».
Qu’est-ce que la laïcité ?En quel sens les institutions publiques peuvent-elles ou doivent-elles être laïques ? A l'heure du pluralisme et du sécularisme, l'Eglise n'a-t-elle plus rien à leur dire, ni à la société civile? Ces pouvoirs sont-ils à ce point séparés?Qu’en est-il de la laïcité dans le droit positif et la pratique de l’Union européenne et de ses Etats membres ?
C’est Monseigneur Piotr Mazurkiewicz,Secrétaire général de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) qui a été invité à débattre de ces questions avec le public. Mgr Mazurkiewicz est aussi professeur ordinaire d’Ethique politique à la faculté des Sciences politiques de l’Université de Varsovie. La rencontre aura lieu le mardi 28 février 2012 à 18h00, au bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er étage: salle des professeurs (accès par la grande entrée de l'immeuble) . Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F : 10 € (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tel 04.344.10.89 ouinfo@ethiquesociale.org
Quelques informations sur le cycle :
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L'Europe est très loin d'être favorable à l'euthanasie
Pierre-Olivier Arduin, sur Liberté Politique, réfute les arguments en faveur de l'instauration d'une euthanasie légalisée en France. Il insiste sur le fait que seule une petite minorité d'états européens l'ont légalisée : les états du Benelux où ce serait surtout la mouvance néerlandophone (qualifiée par l'auteur de "flamande") qui y est favorable.
"28 millions contre 320 millions
...les trois Etats du Benelux ne représentent que 28 millions de personnes sur les 800 millions enregistrées au Conseil de l’Europe et sur les 320 millions habitants de l’Union européenne. De fait, nous ne saurions oublier que l’écrasante majorité des Européens ignore toute législation légalisant l’euthanasie. Ainsi que nous le rappelle fort opportunément le groupe Ethique, droit et santé du Collectif Plus digne la vie, « croire que 28 millions d’habitants du Benelux peuvent avoir raison tous seuls contre les 321 millions des 24 autres Etats de l’Union européenne qui ont fait un choix contraire, c’est refuser la réalité, c’est raisonner exclusivement avec des préjugés idéologiques [1]».
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Eglise conciliaire et années soixante
Il s’agit d’un essai paru chez L’Harmattan, sous la plume de Louis Rade. Louis-Marie Lamotte en a rendu compte sur le blog de réflexion « contre-débat ». Extraits :« Que s’est-il donc passé ? Pourquoi la pratique religieuse a-t-elle chuté ? Pourquoi le message moral de l’Eglise passe-t-il si mal et son message sociopolitique plutôt bien alors qu’il y a un siècle c’était l’inverse ? Pourquoi les vocations se sont-elles taries malgré des efforts sérieux ? »
« C’est à ces questions que Louis Rade s’efforce de répondre, dans« Eglise conciliaire et années soixante », un ouvrage publié par L’Harmattan dans la collection « Logiques sociales ». Il ne s’agit en effet pas de mener une étude théologique, mais d’apporter une « contribution à l’édifice interprétatif, en fournissant un schéma hypothétique pouvant s’accorder avec un maximum de faits et surtout tenant compte des plus récentes analyses de ce qui se passa vraiment en Occident riche, et dont le concile est un épisode » (p. 7). L’ouvrage, qui se veut donc une réflexion sur la crise de l’Eglise à partir de la question du rapport de celle-ci au monde propose ainsi un modèle simple (…) : l’ouverture au monde postconciliaire n’a pas été tant une ouverture à la modernité qu’une ouverture au « soixantisme » issu de la croissance économique d’après-guerre, dont les effets ont été décuplés par la disparition ou du moins l’affaiblissement de la « musculature surnaturelle » de l’Eglise (p. 13). Voir ici : samedi 18 février 2012
Louis RADE, Eglise conciliaire et années soixante, L’Harmattan, Paris, 2011, 239 pages
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Autour des concepts de "christianophobie" et de "cathophobie"
Source : L'homme nouveau
Dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau, le journaliste et écrivain Michel De Jaeghere, auteur notamment chez Renaissance Catholique d'un livre Enquête sur la christianophobie qui popularisa, à partir de 2001, cette expression, revient sur le débat entre l'abbé Grosjean et l'abbé de Tanoüarn que nous avions publié après les différentes manifestations liées aux spectacles dévoyant la figure du Christ. Nous publions ici la première partie de la réponse de Michel De Jaeghere, le texte intégral de son intervention étant à lire. On peut se le procurer en commandant le dernier numéro de L'Homme Nouveau (à commander auprès de nos bureaux, 10, rue Rosenwald, 75015 Paris, tél. : 01 53 68 99 77 ou en version numérique sur ce site).Sur les réserves qu'inspire à M. l'abbé Grosjean le concept de christianophobie
Je ne suis pas certain d'avoir inventé le terme. Au moins l'ai-je popularisé à partir de 2001 à l'occasion d'une conférence que j'avais prononcée sur le sujet à l'Université d'été de Renaissance catholique, puis lors du congrès organisé à la Mutualité de Paris par M. l'abbé de Tanoüarn en 2005, enfin quelques mois plus tard lors de la publication de mon livre (1). Il ne s'agissait pas, dans mon esprit de « victimiser » les catholiques, d'entrer dans une logique « communautaire », moins encore de prétendre pour eux à la palme du martyre, mais de récupérer le vocabulaire de l'adversaire (ce qu'on appelle communément un argument ad hominem) pour faire toucher du doigt le fait que les mêmes qui traquaient les phobies de toutes sortes au nom du sacro-saint principe de lutte contre toutes les formes de discrimination n'avaient aucun scrupule à éprouver des phobies, et à mettre en œuvre des discriminations, quand il s'agissait pour eux de mettre en cause le christianisme. J'ai d'ailleurs essayé d'expliquer pourquoi dans mon livre.
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L'évêque d'Anvers en phase avec Castellucci ?
Le 7 février dernier, dans De Standaard, l'évêque d'Anvers, Monseigneur Bonni, s'est dit touché par la pièce de Castellucci dans laquelle il décèle un message religieux sur la souffrance. Le portail de réinformation "Riposte catholique", avec la véhémence qu'on lui connaît, dénonce cette prise de position épiscopale : riposte-catholique.fr
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Les risques des pilules contraceptives dénoncés par Test-Achats
Comme nous ne pouvons pas reproduire les dépêches d'agences de presse, n'y étant pas abonnés, nous vous renvoyons à celle de belga figurant dans la Libre et qui fait état d'une procédure intentée par Test-Achats : danger des pilules contraceptives.
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Le manifeste des "chrétiens indignés"
Nous reproduisons ci-dessous un manifeste émanant d'un mouvement se réclamant des "chrétiens indignés". C'est interpellant et certainement digne d'intérêt alors que les dérives d'un certain libéralisme capitaliste ne peuvent nous laisser indifférents. Chacun(e) pourra se forger son opinion en visitant leur site : chretiensindignonsnous.org
Manifeste des chrétiens indignés
Venus d’horizons différents, d’âges, de situations familiales et professionnelles très variées, nous avons en commun notre foi, notre appartenance à l’Église catholique et nos convictions sociales et politiques. Profondément interpellés par la crise qui traverse notre époque, nous nous interrogeons sur nos responsabilités et celle de notre entourage chrétien.
Notre premier acte d’engagement consiste à prendre la parole.
Nous associons notre voix à celle de tous ceux qui dénoncent depuis si longtemps le système économique néo-libéral qui régit économies et sociétés depuis près de trente ans. Disciples du Christ, nous ne craignons pas d’exprimer notre révolte contre un ordre profondément anti-évangélique dont les conséquences désastreuses ne peuvent plus être contestées. Ainsi :
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Quand un écrivain noir pourfend les mythes africains
Alain Mabanckou vient de publier "Le sanglot de l'homme noir". Il se démarque des idées reçues concernant le continent africain et cela mérite un détour.Le sanglot de l'homme noir
Éditions Fayard, 2012
Présentation de l'éditeur
Je suis noir, et forcément ça se voit.
Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent « mon frère ». Le sommes nous vraiment? Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits?
J’oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés...
Car par- delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots. Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs. Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d’identité.
Je suis né au Congo Brazzaville, j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passe- port français et d’une carte verte. Qui suis-je? J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment.
A.M.Un long entretien avec cet auteur peut être écouté sur le site de RCF: Visages Alain Mabanckou, écrivain
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Que reste-t-il du printemps arabe ?
Une question posée par Carline Gourdin dans la Libre d’aujourd’hui, en prélude à une émission thématique diffusée ce soir su la chaîne télévisée « Arte ». Extraits :
« Un documentaire fouillé revient sur les révolutions en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Libye et en Syrie. Moment fort d’une Thema passionnante. Arte, 20 h 35.
Un an après le printemps arabe, quatre documentaristes allemands reviennent en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Yémen et en Syrie. Dans un récit éclaté mais qui ne manque pas de lisibilité, Susanne Sterzenbach, Alexander Stenzel, Stephan Buchen et Lourdes Picareta passent sans cesse d’un pays à l’autre, d’une révolution à l’autre. Avec pour objectif affiché de dresser un bilan nuancé des causes et des répercussions de ces insurrections populaires.(…)
Pour compléter le témoignage des uns et des autres, et apporter une analyse pertinente, les auteurs ont également convoqué des politologues, des journalistes, des spécialistes du Moyen-Orient. Une analyse qui sera prolongée à 22h05 dans un débat (…)
Plus d’un an après l’immolation par le feu d’un jeune Tunisien en décembre 2010, qui marque le début des soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la démocratie est loin d’avoir triomphé dans ces pays. Sans parler de la Syrie, où la répression sanglante ordonnée par le président Bachar al-Assad se poursuit, malgré la présence des observateurs de la Ligue arabe et la protestation des pays occidentaux.
En Tunisie, la victoire du parti Ennahdha aux élections législatives soulève des inquiétudes (…). En Egypte, ceux qui aspirent à la liberté accueillent avec scepticisme le résultat des premières phases des élections, qui laissent entrevoir la victoire des islamistes radicaux. (…). Les auteurs font également remarquer que les tensions confessionnelles, entre musulmans et coptes, se sont intensifiées dans l’Egypte postrévolutionnaire.
En Libye, en attendant les élections de l’été 2012, la menace d’une guerre civile revient. Et au Yémen, les manifestations et les affrontements entre les clans tribaux se poursuivent.
A noter qu’à la suite de ce sujet fouillé et du débat animé par Thomas Kausch, Arte rediffuse un "Dessous des cartes" sur les mondes arabes (à 22h35), dans lequel Jean-Christophe Victor expose la géométrie variable de la péninsule arabique et des pays méditerranéens traversés par cette vague de soulèvements. Voir ici : Que reste-t-il du printemps arabe ?
La démocratie, comme concept idéologique de l’Occident sécularisé, est loin d’être universellement admise et, s’agissant du monde arabe, il vaudrait mieux parler d’aspirations économiques et sociales de peuples jeunes à une affirmation de soi. Celle-ci cherche sa cohérence dans les valeurs séculaires de l’Islam, sans grand rapport avec le nationalisme tiers-mondiste, un sous-produit des idéologies du "premier" monde, qui a marqué la décolonisation au siècle dernier.
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Pourquoi les civilisations ne se valent pas...
C'est l'émoi dans l'Hexagone depuis que Claude Guéant a eu l'outrecuidance d'affirmer que toutes les civilisations ne se valent pas. Il a blasphémé en osant mettre en cause le sacro-saint relativisme que le "culturellement et politiquement correct" nous impose. Nous vous renvoyons à un texte (en ligne ici) de Claude Rousseau, ancien maître de conférences en philosophie politique à la Sorbonne :
(…) Une civilisation qui ne s’accorde qu’une valeur relative et ne s’apprécie qu’à moitié se condamne à mort. Montesquieu, pourtant représentant de cette famille de pensée, disait : “Les régimes sont comme toutes les choses du monde, s’ils veulent durer, il faut qu’on les aime.” Quand l’Occident se détache de lui-même pour se critiquer de façon impitoyable et y trouver sa gloire, il se condamne littéralement à s’autodétruire. À force d’encenser les valeurs des autres, il se suicide démographiquement parce qu’il ne s’aime plus, il se défait biologiquement. Une telle civilisation hypercritique est-elle encore une civilisation ? Lorsqu’on est incapable de préserver son être est-on encore une civilisation ? L’Occident libéral me semble disqualifié par le résultat pratique des théories qui le fondent. La thèse relativiste qu’il professe au terme d’une dialectique autodestructrice nous ramène à la question initiale : y a-t-il des raisons objectives de préférer une civilisation à une autre ?
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Monseigneur Léonard à la Foire du Livre
Malgré la dérobade de la Vice-Première, le primat de Belgique sera à la Foire du Livre pour y débattre avec quelques politiciens. Catho.be publie cette information :Récemment, Madame Onkelinx, Vice-Première ministre, a déclaré que « les catholiques méritaient mieux que Monseigneur Léonard ». Les Médias Catholiques ont donc convié les principaux intéressés au dialogue. Si l’Archevêque de Malines-Bruxelles a trouvé l’idée de cette rencontre « très intéressante », l’invitation a dû être déclinée par l’actuelle ministre des Affaires sociales et de la santé qui sera à ce moment en période de contrôle budgétaire. Mais le primat de Belgique sera donc bien présent à la Foire du Livre de Bruxelles où il rencontrera Denis Ducarme (MR), Karine Lalieux (PS), Georges Dallemagne (CDH), et Philippe Lamberts (Ecolo). Les politiciens interpelleront le primat de Belgique sur des sujets d’actualité. La rencontre se déroulera le dimanche 4 mars à 18h00 et sera animée par Jean-Jacques Durré, directeur de la rédaction des Médias Catholiques, auxquels se joindront Christian Laporte, journaliste à La Libre Belgique, et Ricardo Gutiérrez, journaliste au Soir.