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Eglise - Page 101

  • Comme Joseph, préparer une maison à Jésus...

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    A Manille, le 16 janvier 2015, le pape François évoquait la figure du père adoptif de Jésus (extraits) :

    Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

    Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

    Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

    Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

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  • Et si l'on priait saint Joseph?

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    En ces temps difficiles où le visage de l'Eglise est défiguré par les scandales et où notre foi est mise à l'épreuve, pourquoi ne se tournerait-on pas vers celui qui fut le protecteur discret de Jésus enfant pour qu'il veille sur nous, sur nos familles et sur notre pays puisqu'il est le saint patron de la Belgique ?

    De Diane Montagna sur le site d'Aleteia.org (5 mars 2017) :

    Et si vous consacriez les 30 prochains jours à prier saint Joseph ?

    L’époux de la Vierge Marie, qui sera fêté le 19 mars, mérite une place privilégiée dans notre vie spirituelle.

    Durant des siècles, les chrétiens s’en sont remis à saint Joseph, comme puissant patron et fidèle gardien, père et ami. Invoqué comme Gloire de la Vie Domestique, Patron des Mourants et Terreur des Démons, les chrétiens prient saint Joseph pour obtenir la guérison, l’aide nécessaire dans l’éducation des enfants, un nouveau travail ou une nouvelle maison, ainsi que toutes les nécessités pour le corps et l’âme.

    Honoré comme patron universel de l’Église, Saint Joseph exerce la protection paternelle du Seigneur Jésus au Paradis, guérissant le Corps Mystique du Christ sur Terre. Le père adoptif du Fils de Dieu est aussi un père pour ceux qui sont devenus fils et filles de Dieu, à travers le sacrement du Baptême.

    Les saints et les papes, durant des siècles, ont expérimenté et loué le grand pouvoir d’intercession de saint Joseph. « Je voudrais persuader tous les hommes de devenir dévots de ce saint glorieux », a écrit sainte Thérèse d’Avila dans son autobiographie, « parce que je sais d’expérience le type de bénédictions qu’il peut obtenir de Dieu pour nous ».

    « Tous les chrétiens, quel que soit leur état, ont bien des motifs de se confier et de s’abandonner à la tutelle amoureuse de saint Joseph », a écrit le Pape Léon XIII, dans son Encyclique sur la dévotion à Saint Joseph, la Quamquam pluries.

    Couples et parents, invités à se tourner vers saint Joseph

    Le pape Benoit XVI a ainsi encouragé, de manière particulière, les couples mariés et les parents à se tourner vers saint Joseph en disant : « Dieu seul pouvait donner à saint Joseph la force de croire l’ange. Dieu seul vous donnera, chers hommes et femmes qui êtes mariés, la force d’éduquer votre famille comme Il le désire. Demandez-le-Lui ! Dieu aime qu’on lui demande ce qu’Il veut donner. Demandez-Lui la grâce d’un amour vrai et toujours plus fidèle, à l’image de Son amour ». Comme le dit le Psaume : « Son amour est bâti pour toujours, sa fidélité est plus stable que les cieux (Ps 88, 3) ».

    Le pape saint Jean Paul II, avec le pape Benoît et leurs prédécesseurs, nous ont présenté saint Joseph comme modèle de vie intérieure, soulignant le silence du saint, bien plus parlant que les paroles elles-mêmes. « Les Évangiles parlent exclusivement de ce que Joseph a fait », dit le pontife polonais. « Cependant, ils permettent de découvrir dans ses actions, enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était en contact quotidien avec le mystère “caché depuis des siècles” qui “habita” sous son propre toit ».

    Une puissante prière de 30 jours à saint Joseph

    La fête liturgique de saint Joseph, époux de la bienheureuse Vierge Marie et confesseur de la foi, est célébrée chaque année le 19 mars. Dans cette perspective, nous offrons à nos lecteurs une puissante prière de 30 jours à saint Joseph.

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  • D'où vient la fête de saint Joseph le 19 mars, et celle du 1er mai ?

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    Du site Saint-Joseph du Web :

    Historique de la fête de Saint Joseph du 19 mars et du 1er mai

    D’où vient la fête de saint Joseph le 19 Mars, ainsi que celle du 1er mai ?

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    LES FONDEMENTS. 

    Les pères de l'Eglise du IVe siècle parlent des vertus de Saint Joseph à l’occasion du mystère de l’Incarnation et de la Virginité de Marie. Dans l’Eglise latine, saint Joseph est mentionné dans les plus anciens martyrologues : dans le calendrier d’Eusèbe de Césarée et dans le Martyrologue de saint Maximin de Trèves ; au IVe et Ve siècles, saint Jérome, saint Augustin et saint Pierre Chrysologue posent quelques bases théologiques que viendront augmenter Bède le Vénérable au VIIIe siècle et Saint Pierre Damien au XIe. Le catalogue des images de Saint Joseph dans l’Art Chrétien des cinq premiers siècles, établi par le comte Rossi au XIXe, prouve que la piété des fidèles vénéraient dès l’origine saint Joseph.

    C’est Saint Bernard, au XIIe s. qui ouvrira la voie aux grands théologiens de l’Université de Paris. Il parle de Saint Joseph et développe la théologie mariale. Sur les prémices qu’il a posé, saint Thomas d’Aquin pourra dire : 

    " En quelque genre que ce soit, plus une chose approche de son principe, plus elle participe à l’effet de son principe. Mais le Christ est le principe de la grâce ; en tant qu’homme, Il en est l’instrument et la source…Or, c’est la Bienheureuse Vierge qui approcha de plus près le Christ selon l’humanité puisque le Christ reçu d’elle la nature humaine…" 

    Les théologiens devaient tirer la conclusion que nul après la Vierge n’a plus approché le Christ, source de la grâce, que Joseph, donc que nul n’a plus participé que Joseph à la grâce du Christ. On en déduit que saint Joseph est un saint incomparable. Ce raisonnement a été repris par le père Garrigou-Lagrange. 

    Parti de l’université de Paris, le mouvement en faveur du culte de Saint Joseph ne va plus se ralentir. Saint Albert le Grand, les Franciscains, les Dominicains le répandent par leur prédication en tous lieux et tous pays. 

    Le Bienheureux Jean Dun Scot, à propos du mariage de la Sainte Vierge et de Saint Joseph montre très justement que tout ce qui concerne le chaste époux de la Vierge Marie dans le décret de predestination ( il s’agit de la théologie de l’Immaculée Conception) a été fait en vue de Marie. 

    Saint Bonaventure et saint Bernardin de Sienne reviennent souvent sur le sujet de Saint Joseph. Le sermon de Bernardin de Sienne marque une étape dans la maturité de la dévotion à saint Joseph.  

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  • Mais qui est vraiment saint Joseph ?

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    De "Marie de Nazareth" (Question du mardi) :

    Qui est vraiment saint Joseph ?

    Père Joseph-Marie Verlinde
    Docteur en science et chercheur au CNRS en chimie nucléaire

    Joseph, « Fils de David », choisi par le Père éternel pour veiller sur ses plus grands trésors, est un modèle admirable et nous sommes appelés à « aller vers lui » pour découvrir le secret de la disponibilité qui fait sa force et sa grandeur.1. Selon les promesses de Dieu, le Messie devait naître de l’arbre de Jessé (Isaïe 11,1), dans la lignée de David (2 Samuel 7,5-16). C’est par Joseph, lui-même « de la maison et de la descendance de David » (Luc 2,4), que s’accomplissent toutes ces promesses. L’Ange l’appelle « Fils de David » (Matthieu 1,20) et Joseph le sera jusqu’à sa mort, après laquelle c’est à Jésus lui-même que sera donné ce titre (Luc 18,38-39). En savoir +

    2. Les Écritures constituent notre seule source d’information directe concernant saint Joseph et elles nous invitent à l’écoute de son silence. Joseph peut être regardé comme le Chérubin qui veille sur l’Arche de la Nouvelle Alliance et sa contemplation du mystère de Dieu le conduit naturellement au silence de l’émerveillement. En savoir +

    3. C’est saint Matthieu qui donne à saint Joseph la plus grande place dans son récit. Contrairement à une iconographie symbolique répandue Joseph n’était sans doute pas vieux quand il épousa Marie. C’était probablement un jeune homme dans la force de l’âge, qui formait avec Marie un couple d’apparence normale, pour cacher, garder et protéger le secret de Dieu de tout mal et de toute curiosité. En savoir +

    4. Jésus, connu comme « fils de Joseph » (Luc 4,22) est « le plus beau des enfants des hommes » (Psaume 44,3) et la Tradition nomme Marie « la plus belle des femmes » (Cantique 1,8) : on peut imaginer aussi que quelque chose la beauté de David (1 Samuel 16,12) a pu passer à ses descendants. C’est ainsi que des saints ont médité sur la beauté de Joseph, sa pureté, son amour, sa sagesse et sa prudence, sa miséricorde et sa compassion, l’imaginant comme un homme au regard clair, et comme une figure évidemment pleine de noblesse, comblée par une vie simple, pauvre et cachée avec Jésus et Marie. En savoir +

    5. Jésus vrai Dieu et vrai homme, devait avoir une vraie famille, car l’Incarnation respecte pleinement les lois de la croissance humaine. Joseph, choisi par le Père éternel pour être le fidèle nourricier et le gardien de ses plus grands trésors, a naturellement été comblé par Dieu de toutes les grâces nécessaires à sa mission unique. En savoir +

    6. Les épreuves n’ont pas été épargnées à Joseph : celle de la « nuit spirituelle » qu’il vécut lors des événements de l’Incarnation bien sûr, mais aussi l’épreuve de la pauvreté à Noël, du danger devant Hérode, de l’émigration en Égypte, et tous les soucis d’une vie simple et pauvre ensuite à Nazareth. Face à tout cela, l’Écriture témoigne qu’il était « un homme juste » (Matthieu 1,19), rempli de foi, qui répondit sans délai aux appels de Dieu (Matthieu 1,24 ; 2,14 ; 2,21). En savoir +

    7. Selon la Tradition, Jésus est le « Nouvel Adam », et Marie « la Nouvelle Ève », mais la sainteté du couple formé par Joseph et Marie répare aussi d’une certaine manière le mal qui est né du couple d’Adam et Ève. La Sainte Famille a été proclamée comme « le prototype et l’exemple de toutes les familles chrétiennes » (Jean-Paul II) et en elle, Jésus a « grandi en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et les hommes » (Luc 2, 52). En savoir +

    8. Comme Jean-Baptiste, Joseph s’efface finalement pour que Jésus soit pleinement révélé. Après Marie, il est incontestablement le plus grand saint de la chrétienté et c’est très justement qu’il a été proclamé Patron de l’Église universelle. En savoir +

    9. La dévotion à saint Joseph a été tardive, mais elle a un bel avenir devant elle. Il nous faut tous avec lui « revenir à Nazareth » (Luc 2,39). Intentionnellement ou non, Marie à Cana a repris les mots de la Genèse adressés au Patriarche Joseph : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Genèse 41,55) En savoir +

  • Saint Joseph était un homme juste : une homélie de Benoît XVI qui vaut bien une encyclique

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    Saint Joseph était un homme juste : une homélie de Benoît XVI qui vaut bien une encyclique

    Angela Ambrogetti sur acistampa :

    27 décembre 2023

    "Saint Joseph est un juste représentatif de l'Ancien Testament. Il y a ici un danger et en même temps une promesse, une porte ouverte". Il s'agit d'un passage de l'homélie que Benoît XVI a prononcée dans la chapelle du monastère Mater Ecclesiae le 22 décembre 2013. Il s'agissait de son premier Avent en tant qu'émérite. Le premier Avent en tant qu'émérite. C'était l'une de ces homélies qu'il préparait chaque dimanche avec des notes dans un carnet. Une de ces homélies que les Memores Domini, dans les années qui ont suivi, ont enregistrées et transcrites. Une homélie qu'un journal allemand a publiée avec l'approbation de la Fondation Ratzinger pour le Vatican. Une de ces homélies dont nous avons profondément besoin dans une période d'incertitude comme celle que nous vivons. Une de ces homélies que certains chanceux, comme moi, ont entendue en assistant à la messe de fête à Redemptoris Mater. C'était le 8 décembre de cette année-là et j'ai encore dans le cœur les mots de l'homélie de Benoît XVI sur l'Immaculée Conception. Elle voyait les choses différemment parce qu'elle n'était pas habituée au péché, parce que plus nous péchons, moins nous sommes lucides, même si la miséricorde de Dieu est infinie. Le péché nous change.

    Voici une de ces homélies qui servent de phare dans la nuit.

    Voici donc Joseph, le juste selon l'Ancien Testament. Le danger ? Benoît XVI raconte : "Le danger apparaît dans les discussions de Jésus avec les pharisiens et surtout dans les lettres de saint Paul. Le danger est que si la parole de Dieu est fondamentalement une loi, elle doit être considérée comme une somme de prescriptions et d'interdictions, un ensemble de règles, et l'attitude doit donc être d'observer les règles et d'être ainsi juste. Mais si la religion est ainsi, c'est tout ce qu'elle est, une relation personnelle avec Dieu ne naît pas, et l'homme reste en lui-même, cherche à se perfectionner, à être parfait. Mais cela donne lieu à l'amertume, comme nous le voyons chez le deuxième fils de la parabole du fils prodigue, qui, après avoir tout observé, finit par être amer et même un peu envieux de son frère qui, comme il le pense, a eu la vie en abondance. Tel est le danger : la simple observation de la loi devient impersonnelle, un simple acte, l'homme devient dur et même amer. À la fin, il ne peut plus aimer ce Dieu qui se présente seulement avec des règles et parfois même avec des menaces. C'est là le danger.

    Mais il y a aussi la porte ouverte, la promesse : "La promesse, c'est que nous pouvons aussi voir ces prescriptions non pas comme un code, un ensemble de règles, mais comme l'expression de la volonté de Dieu, dans laquelle Dieu me parle, je lui parle. En entrant dans cette loi, j'entre en dialogue avec Dieu, j'apprends le visage de Dieu, je commence à voir Dieu, et ainsi je suis sur le chemin de la parole de Dieu en personne, du Christ. Et un vrai juste comme saint Joseph est ainsi : pour lui, la loi n'est pas simplement l'observation de règles, mais elle se présente comme une parole d'amour, une invitation au dialogue, et la vie selon la parole consiste à entrer dans ce dialogue et à trouver derrière les règles et dans les règles l'amour de Dieu, à comprendre que toutes ces règles ne sont pas pour elles-mêmes, mais qu'elles sont des règles d'amour, qu'elles servent à ce que l'amour puisse grandir en moi. C'est ainsi que l'on comprend qu'en fin de compte, toute loi n'est que l'amour de Dieu et du prochain. Ayant trouvé cela, on a observé toute la loi. Si quelqu'un vit dans ce dialogue avec Dieu, un dialogue d'amour dans lequel il cherche le visage de Dieu, dans lequel il cherche l'amour et fait comprendre que tout est dicté par l'amour, il est en route vers le Christ, il est un vrai juste. Saint Joseph est un vrai juste, donc en lui l'Ancien Testament devient Nouveau, parce que dans les paroles il cherche Dieu, la personne, il cherche son amour, et toute observance est une vie dans l'amour".

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  • Prière à saint Joseph (saint François de Sales)

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    SAINT JOSEPH

    Glorieux Saint Joseph - Saint François de Sales

    Glorieux saint Joseph,
    époux de Marie,
    accordez-nous votre protection paternelle,
    nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ.
    O vous dont la puissance infinie
    s'étend à toutes nos nécessités
    et sait nous rendre possibles
    les choses les plus impossibles,
    ouvrez vos yeux de père
    sur les intérêts de vos enfants.
    Dans l'embarras et la peine
    qui nous pressent,
    nous recourons à vous avec confiance ;
    daignez nous prendre sous votre charitable conduite
    et réglez pour nous
    cette affaire si importante et si difficile, (l'exprimer)
    cause de toutes nos inquiétudes.
    Faites que son heureuse issue
    tourne à la gloire de Dieu
    et au bien de ses dévoués serviteurs

    Ainsi soit-il.

    "Saint Joseph donc est au Ciel en corps et en âme, c’est sans doute. Ah! combien serions-nous heureux si nous pouvions mériter d’avoir part en ses saintes intercessions! Car rien ne lui sera refusé, ni de Notre-Dame, ni de son Fils glorieux. Il nous obtiendra, si nous avons confiance en lui, un grand accroissement en toutes sortes de vertus, mais spécialement en celles que nous avons trouvé qu’il avait en plus haut degré que toutes autres, qui sont: la grande pureté de corps et d’esprit, la très aimable vertu d’humilité et la constance, vaillance et persévérance qui nous rendront victorieux en cette vie de nos ennemis, et nous feront mériter la grâce d’aller jouir en la vie éternelle des récompenses qui sont préparées à ceux qui imiteront l’exemple que saint Joseph leur a donné étant en cette vie; récompense qui ne sera rien moins que la félicité éternelle, en laquelle nous jouirons de la claire vision du Père, du Fils et du Saint-Esprit."

    SAINT FRANÇOIS DE SALES, VINGTIÈME ENTRETIEN, PRÉDICATION DE NOTRE BIENHEUREUX PÈRE, POUR LE JOUR DE SAINT JOSEPH

  • Saint Joseph, le plus grand saint après Marie

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    Le Père Joseph-Marie Verlinde nous confie :

    "Je vais vous faire une confidence : j’aime Saint Joseph !

    J’en vois quelques-uns qui sourient malicieusement ! Mais savez-vous que l’opinion commune des théologiens, des saints et des papes est que Saint Joseph est le plus grand saint après Marie ?

    Dès le IVe siècle, saint Grégoire de Nazianze écrivait :

    « Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur ».

    Si telle est la dignité et la grandeur de Joseph, on reste perplexe devant la discrétion de la dévotion à ce saint patriarche ! Le plus glorieux semble le plus caché ; le pape Pie XI écrivait le 19 mars 1928 :

    « Là où est plus profond le mystère, plus épaisse la nuit qui le recouvre et plus grand le silence, c’est justement là qu’est plus haute la mission et plus brillant le cortège des vertus requises ainsi que des mérites qui en découlent. Mission unique, très haute, celle de garder la virginité et la sainteté de Marie, celle d’entrer en participation du grand mystère caché aux yeux des siècles et de coopérer ainsi à l’incarnation et à la rédemption. »

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  • Les chrétiens d'Arménie et la conscience catholique

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    De Paul Polman sur The Catholic Herald :

    Le coût moral de notre énergie : les chrétiens d'Arménie et la conscience catholique

    17 mars 2025

    Lorsque Mère Teresa parlait de « la soif d'amour », elle nous rappelait que notre foi exige que nous reconnaissions le Christ dans la souffrance d'autrui. Aujourd'hui, ses paroles résonnent avec une douloureuse actualité alors que je songe au sort de Ruben Vardanyan, qui en est à son 23e jour de grève de la faim dans une cellule de prison azerbaïdjanaise. Après avoir enduré 550 jours de détention et de torture, cet homme de foi est confronté à un procès militaire secret pour avoir aidé les chrétiens arméniens du Haut-Karabakh.

    L'Église catholique enseigne depuis longtemps que la solidarité avec les opprimés n'est pas facultative, mais essentielle à notre foi. Cet enseignement prend une importance cruciale alors que la plus ancienne nation chrétienne du monde est confrontée à un effacement systématique, tandis que les puissances occidentales cherchent à conclure des accords énergétiques avec leurs persécuteurs.

    L'enseignement social catholique met l'accent sur l'option préférentielle pour les pauvres et les vulnérables. Pourtant, où cette préférence se manifeste-t-elle dans notre réponse au nettoyage ethnique de 120 000 chrétiens arméniens en Azerbaïdjan ? Leurs églises, dont certaines datent du IVe siècle, sont détruites, leurs communautés dispersées et leurs dirigeants emprisonnés.

    La semaine dernière, l'Azerbaïdjan a expulsé le Comité international de la Croix-Rouge, privant ainsi de leur présence les derniers témoins internationaux du traitement réservé aux prisonniers comme Ruben. Par notre silence, nous devenons complices de la violation des droits humains fondamentaux que notre foi nous appelle à défendre.

    Le principe de subsidiarité nous appelle à soutenir les communautés vulnérables dans leur lutte pour l'autodétermination. Les chrétiens arméniens, sur leur terre ancestrale, cherchaient simplement à préserver leur foi et leur culture, des droits consacrés par l'enseignement catholique sur la dignité humaine. Au lieu de cela, ils ont été abandonnés par les puissances occidentales en quête de sources d'énergie alternatives après le conflit ukrainien.

    Durant mes années à la tête d'Unilever, j'ai été guidé par le principe catholique selon lequel l'activité économique doit servir le bien commun plutôt que des intérêts particuliers. Dans l'Évangile selon Matthieu, Jésus nous enseigne : « Toutes les fois que vous les avez faites à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25, 40). Nos partenariats énergétiques actuels avec des régimes autoritaires échouent lamentablement à ce test moral.

    Les chrétiens arméniens appartiennent à notre famille universelle de foi. Leurs Églises sont nos Églises ; leurs souffrances sont nos souffrances. En gardant le silence sur leur persécution tout en tirant profit du commerce avec leurs oppresseurs, nous trahissons cette vérité catholique fondamentale.

    L'indifférence envers les chrétiens persécutés est désormais institutionnalisée dans notre politique étrangère, où les préoccupations relatives aux droits de l'homme sont subordonnées à la sécurité énergétique. Le président azerbaïdjanais se moque ouvertement des valeurs occidentales, tout en recevant un accueil chaleureux à Bruxelles et à Londres.

    La conception catholique de la complicité morale enseigne que nous pouvons pécher par notre inaction. Par nos achats d'énergie et notre silence diplomatique, nous coopérons à la persécution des chrétiens arméniens par l'Azerbaïdjan.

    J'appelle mes frères catholiques à adopter trois actions ancrées dans notre foi : premièrement, pratiquer la solidarité par la prière et le jeûne pour les chrétiens arméniens et pour la libération de Ruben Vardanyan ; deuxièmement, contacter votre évêque et votre député afin de plaider en faveur de conséquences diplomatiques concrètes pour l'Azerbaïdjan ; troisièmement, soutenir les organisations catholiques d'aide humanitaire au service des familles arméniennes déplacées.

    La crise actuelle met à l'épreuve notre profession de foi, allant au-delà d'une rhétorique confortable, pour aller jusqu'au sacrifice significatif. Pour les chrétiens arméniens menacés d'extinction culturelle, notre réponse démontrera si notre foi apporte une lumière dans les ténèbres ou se contente de compenser l'injustice.

    La conversion de l'Arménie au christianisme, au IVe siècle, est antérieure à l'adhésion de nombreuses nations européennes à notre foi. Si nous laissons la plus ancienne nation chrétienne du monde se démembrer tout en poursuivant nos activités comme si de rien n'était, qu'est-ce que cela révèle de la profondeur de notre engagement catholique en faveur de la dignité humaine et de la liberté religieuse ?

    Allons-nous répondre à l’appel de nous tenir aux côtés de nos frères et sœurs arméniens en Christ, ou l’histoire retiendra-t-elle que nous avons choisi l’énergie bon marché plutôt qu’un discipulat coûteux ?

    Paul Polman est l'ancien directeur général d'Unilever (2009-2019) et l'un des principaux défenseurs des droits de l'homme qui a contribué à l'élaboration des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

    (Photographie de Ruben Vardanyan avec l'aimable autorisation de sa famille)

  • Qu'est-ce que l'assemblée ecclésiale du Vatican 2028 ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Qu'est-ce que l'assemblée ecclésiale du Vatican 2028 ?

    17 mars 2025

    Le pape François a approuvé le lancement d’un nouveau processus de trois ans promouvant la synodalité dans l’Église mondiale, aboutissant à une assemblée ecclésiale au Vatican en 2028.

    Dans une lettre du 15 mars aux évêques du monde entier, le cardinal du Vatican Mario Grech a déclaré que le pape François avait « définitivement approuvé le début d'un processus d'accompagnement et d'évaluation de la phase de mise en œuvre » du synode 2023-2024 sur la synodalité.

    Grech, secrétaire général du Secrétariat général du Synode, a déclaré que le pape avait pris cette décision le 11 mars, alors qu'il se remettait d'une double pneumonie à l'hôpital Gemelli de Rome.

    Qu'est-ce qui est prévu pour les trois prochaines années ? Et qu'est-ce qu'une assemblée ecclésiale ? Le Pilier y jette un œil.

    Mais d’abord, un bref récapitulatif de la façon dont nous en sommes arrivés là.

    Cheminer ensemble

    Le 10 octobre 2021, le pape François a célébré une messe dans la basilique Saint-Pierre, lançant un « processus synodal » mondial. L'Église, a-t-il expliqué , s'engagerait dans un « cheminement commun » vers un synode des évêques au Vatican.

    « Le synode est un processus de discernement spirituel, de discernement ecclésial, qui se déroule dans l’adoration, dans la prière et dans le dialogue avec la Parole de Dieu », a-t-il déclaré.

    Les organisateurs du synode affirment que le processus quelque peu improvisé qui a suivi peut être classé, avec le recul, en trois phases.

    La première a été marquée par « la consultation du peuple de Dieu », aux niveaux diocésain, national et continental.

    Le second concernait le « discernement des pasteurs » lors des deux sessions du synode sur la synodalité à Rome. Ce synode présentait plusieurs originalités : un grand nombre de participants « non-évêques », dont de nombreuses femmes, des tables rondes et une méthode de discussion appelée « conversation dans l'Esprit ».

    La troisième est la phase de mise en œuvre, qui a commencé au moment où le pape François a officiellement adopté le document final du synode sur la synodalité comme « partie du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre » le 26 octobre 2024.

    Étant donné la nature magistérielle du texte, a-t-il déclaré dans une note de suivi en novembre de la même année, il devrait être « accueilli et reçu » par les catholiques du monde entier.

    Mais comment, exactement, les Églises locales sont-elles censées mettre en œuvre le document final ? Après tout, le texte ne présente pas une simple liste de changements pour atteindre son objectif de forger une « Église synodale missionnaire ». Et même après trois ans de processus synodal, de nombreux catholiques auraient du mal à définir le terme « synodalité ».

    Le document final définit le concept comme « un chemin de renouveau spirituel et de réforme structurelle qui permet à l’Église d’être plus participative et missionnaire afin qu’elle puisse marcher avec chaque homme et chaque femme, rayonnant la lumière du Christ ».

    Mais cette définition est sans doute plus ambitieuse qu'instructive. Quels changements favoriseront un renouveau et une réforme authentiques, et lesquels mèneront à une impasse ?

    À la fin du synode de la synodalité, de nombreux responsables de l'Église attendaient de nouvelles indications de Rome sur la mise en œuvre du document final. D'autres ont pris avec confiance des décisions qu'ils estimaient conformes à l'esprit du pape François et du Synode des évêques.

    Entre-temps, un organe connu sous le nom de XVIe Conseil ordinaire , composé principalement de personnalités élues par leurs pairs lors du synode sur la synodalité, a préparé un plan pour la mise en œuvre du synode à l'intention du pape François.

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  • Le cardinal Paul Josef Cordes ou le courage d'être chrétien

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Cordes un an plus tard, le courage d'être chrétien

    À l'occasion du premier anniversaire de la mort du cardinal, ses avertissements courtois et énergiques retentissent. Capable de s’exprimer avec une grande lucidité même sur les questions les plus controversées, sa vision profonde était centrée sur la présence de Dieu dans un monde qui le rejette.

    18_03_2025

    Giuseppe Carotenuto Imagoeconomica

    Samedi dernier marquait le premier anniversaire du pieux décès de Paul Josef Cordes.

    Aujourd'hui, le cardinal repose dans l'église des Saints Pierre et Paul dans « son » Kirchhundem, veillé avec amour par le curé Heinrich Schmidt qui fut son grand ami de vie. Au fil des années, les lecteurs de la Nuova Bussola Quotidiana ont appris à connaître et à apprécier la voix claire et autoritaire du prélat allemand, admirateur et collaborateur de Benoît XVI.

    Ratzinger lui-même, qui le connaissait bien depuis au moins les années 1970 , savait mieux que quiconque comment formuler son extraordinaire capacité d'écriture en se référant aux « problèmes concrets et urgents du présent » mais en se concentrant « sur l'essentiel ». Et l'essentiel pour l'homme reste, encore et surtout aujourd'hui, le « quaerere Deum ». Remettre Dieu et la foi au centre, la mission principale du pontificat bénédictin qu'il admirait tant, était aussi le moteur du ministère de Cordes.

    En plus de 60 ans de sacerdoce, l’oubli de Dieu dans la société contemporaine a été l’aiguillon qui l’a poussé à indiquer sans relâche dans la foi les vraies réponses aux questions et aux défis de chaque jour. Cordes a volé « haut », tant dans le style que dans le contenu, mais en commençant toujours « par le bas ». Ce qui faisait souvent bouger sa plume et sa langue, c'étaient des conversations polémiques avec ceux qui ne pensaient pas comme lui, des nouvelles qui lui faisaient lever le nez, des décisions qui ne l'enchantaient pas.

    D’autre part, comme nous l’avons vu, sa « spécialité » était précisément la proclamation de la présence divine face à un monde qui tendait à l’exclure ou à la dévaloriser. Optimiste incurable, il s'inquiétait mais ne s'affligeait pas de la situation ecclésiale actuelle, dénonçant ses distorsions avec passion, lucidité et une dose indispensable de sarcasme. Cordes a pris soin de montrer également à ses frères qui avaient pris le mauvais chemin le bon. Ce faisant, le cardinal allemand a laissé derrière lui un précieux capital de réflexions sur le présent et l’avenir de l’Église universelle qui mérite de ne pas être oublié. 

    Les mouvements. Au cours de sa carrière ecclésiastique, Cordes fut longtemps considéré (à juste titre) comme « l'ami » des mouvements ecclésiaux de la Curie. Face à ceux qui ont des doutes ou même des préjugés à l'égard de ces réalités, l'invitation du cardinal reste valable à ne pas les considérer comme un obstacle à l'universalité de l'Église mais comme un signe d'espérance et de vitalité qui aide à lutter contre le danger de l'usure dans un contexte hautement hostile comme celui actuel. Son avertissement : tenter d’aligner complètement les mouvements sur les Églises locales finirait par éteindre le dynamisme missionnaire qui les caractérise.

    Célibat.Contre les attaques directes ou indirectes contre le célibat sacerdotal, Cordès aimait faire appel au Concile Vatican II qui avait mis en évidence sa « relation de convenance intime avec le sacerdoce ». A ceux qui semblent vouloir préparer le terrain à l'abolition de l'obligation en répétant qu'il s'agit « seulement » d'une loi ecclésiastique, le cardinal de Kirchhundem demande de s'éloigner d'une perspective exclusivement juridique et de regarder la question avec les yeux de l'Evangile car être prêtre signifie se rendre disponible pour être façonné par Dieu sur le modèle du Christ afin d'être à notre tour des modèles crédibles pour tous les croyants. Le raisonnement sur la pertinence ou non de continuer à appliquer une règle est un argument qui ne peut pas remettre en cause la valeur de l’imitation du Christ pour rendre plus parfaite la participation à sa mission d’enseignant, de prêtre et de berger.  

    Le chemin synodal allemand . Cordes, comme son ami Ratzinger, était un Allemand « romain », fidèle au pape et critique envers les forces centrifuges venues d'outre-Rhin. Arrivé à la Curie en 1980, il était conscient du sentiment antiromain de l'Église allemande et jusqu'au bout il en dénonça les limites et les dangers. Il a rappelé à ses compatriotes évêques engagés dans le processus synodal autochtone que les sujets de discussion sont de la responsabilité de l’Église universelle, et donc pas à la disposition d’une Église locale. Le cardinal a contesté la prétention du Synode allemand d'établir une nouvelle Église ouverte aux « signes des temps » fantômes alors que le Christ, avec son message, s'affirmait comme un « signe des temps ». Une nouvelle Église qui, de plus, serait fondée sur des opinions votées à la majorité (parmi quelques délégués sélectionnés) plutôt que sur des vérités de foi. 

    Les laïcs dans le gouvernement de l'Église . Les portes grandes ouvertes aux laïcs occupant des postes de pouvoir à la Curie et même parmi les participants ayant le droit de vote au Synode ont trouvé en Cordes un farouche adversaire en raison de sa fidélité au Concile Vatican II.

    A la retraite, le cardinal a souligné le lien entre le leadership ecclésial et le ministère sacerdotal qui ne peut être effacé. En tant qu’Allemand, il était bien conscient des exigences de participation des laïcs à tous les niveaux de prise de décision dans l’Église. Des demandes qui ont ensuite été mises en œuvre au niveau central dans le  Prédicat d'Évangile et qui ont amené Cordes à prendre la parole pour rappeler que le service de gouvernement de l'Église est étroitement lié au sacrement de l'Ordre. Déjà en 2010, prophétiquement par rapport à ce qui allait se passer plus tard dans la réforme de la Curie et dans les derniers synodes, le prélat allemand écrivait : « Décider et agir dans la sphère ecclésiale selon le modèle parlementaire est complètement erroné. De plus, il n’y a pas d’autonomie des laïcs dans l’Église par rapport à la hiérarchie, car il n’y a pas de sphère dans laquelle les laïcs peuvent s’approprier le monde de manière exclusive pour le construire de manière autonome, sans construire en même temps l’Église.

    Benoît XVI a reconnu Cordes comme l'inspirateur de la première encyclique de son pontificat,   Deus caritas est . Son souci était de réitérer que  Caritas  est une expression de la foi et que l’Église ne peut être considérée ni se considérer comme une organisation sociale comme toutes les autres. A la base de ce cheval de bataille  cordésien, il y a sans doute la vision théocentrique (et donc christocentrique) qui a caractérisé sa pensée et son action. L’Église n’a pas de service plus important : sa priorité est de diffuser la foi et elle ne peut pas couper les racines chrétiennes de la charité ecclésiastique pour opérer plus facilement dans une société de plus en plus hostile. 

    Un an après la fin de son pèlerinage terrestre, Cordes continue d'inculquer ce « courage d'être chrétiens » (titre de son livre testamentaire écrit avec le Père Andrzej Kucinski et publié par Marcianum Press) à travers la profondeur et la rationalité de ses écrits. En les relisant, on a presque l'impression d'entendre sa voix énergique adresser des avertissements courtois mais tranchants à ses frères plus timides et plus lâches, comme lorsqu'il déclare que « la prétendue sagesse pastorale de devoir cacher au monde, en tant qu'Église, notre fondement spécifique et contraignant, est fausse ».

  • La transmission de la foi dans l’Église cachée au Japon : un miracle

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    De Solveig Parent sur "1000 raisons de croire" :

    Japon

    De 1587 à 1853

    Le miracle de la transmission de la foi dans l’Église cachée japonaise

    Au Japon, une politique de fermeture du pays débute en 1587 avec l’expulsion des missionnaires chrétiens, puis avec l’interdiction pour les Japonais de sortir du territoire – ou d’y revenir s’ils s’étaient installés outre-mer – et l’expulsion de tous les étrangers illégaux. Un isolement complet vis-à-vis de l’Occident (sakoku) est mis en place, coupant de l’Église les Japonais chrétiens convertis quelques années plus tôt. Les chrétiens sont ensuite violemment persécutés pendant plus de deux cents ans : certains d’entre eux meurent martyrs lors d’exécutions publiques, d’autres continuent de pratiquer leur foi en secret. Il est véritablement exceptionnel que, dans ces circonstances, la foi en Christ ait pu se transmettre sur dix générations jusqu'à ce que le pay mette fin à l'isolement.

    Statue de la Vierge Marie, ressemblant au Kannon bouddhiste (collection Nantoyōsō, Japon) / © CC0, wikimedia.
    Statue de la Vierge Marie, ressemblant au Kannon bouddhiste (collection Nantoyōsō, Japon) / © CC0, wikimedia.

    Les raisons d'y croire :

    • Le christianisme a été introduit au Japon en 1549 par saint François-Xavier et s’est développé rapidement. Bien qu’il s’agisse d’une religion étrangère très différente du bouddhisme et du shintoïsme pratiqués jusqu’alors, on compte jusqu’à 30 000 chrétiens en 1570 et 150 000 dix ans plus tard. Si bien qu’une cinquantaine d’années seulement après le débarquement des premiers missionnaires, ils sont déjà 300 000 chrétiens japonais.
    • Mais le christianisme est interdit en 1614. Les shoguns s’ingénient à éradiquer cette religion : organisation d’un système de surveillance du voisinage, prime à la délation, torture pour pousser à l’apostasie, utilisation régulière de la méthode du fumi-e pour repérer les chrétiens qui refusent de piétiner les images de Jésus et de la Vierge Marie... Malgré la répression violente et durable, le christianisme ne s’éteint pas : des Japonais parviennent à demeurer chrétiens en secret et forment de petites communautés clandestines.
    • Les prières qui leur avaient été apprises sont en latin et, à cause des persécutions, il n’est pas possible de conserver d’écrits. Les communautés chrétiennes sont donc coupées du reste de l’Église, sans prêtres, sans catéchisme, sans bibles, sans livre de prières… Dans de telles conditions, il aurait été logique que le christianisme japonais disparaisse en l’espace de quelques dizaines d'années. Les exemples dont nous disposons ailleurs, dans des circonstances similaires, montrent qu’habituellement, la langue et la religion se perdent au bout de trois générations.
    • Le Japon ne s’ouvre à nouveau aux échanges avec les nations étrangères que deux cent vingt années plus tard, en 1853, mais le christianisme est alors toujours interdit aux Japonais. Un jeune prêtre des Missions étrangères de Paris, le père Bernard Thaddée Petitjean (1829 – 1884) débarque à Nagasaki. Le 17 mars 1865, il voit un groupe de femmes s’approcher, et l’une d’elles lui demande : « Où est la statue de la Vierge ? » À la grande surprise du prêtre, le groupe récite ensuite l’Ave Maria en latin. La femme explique au prêtre : « Notre cœur est semblable au vôtre », et elle ajoute qu’il y en a beaucoup comme eux derrière les collines. Ni le père Petitjean ni aucun autre occidental n’aurait osé espérer que des chrétiens soient encore présents sur la terre nipponne.

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