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Eglise - Page 174

  • "Nous avons trouvé le Messie" (Homélie pour le 2e dimanche du temps ordinaire)

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    Homélie du frère Francesco de l'Abbaye Sainte-Anne de Kergonan (source) :

    1. « (André) trouve d’abord son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ)” » (Jn 1, 41). Quant à nous, Frères et Sœurs, à cause de la répétition de ce verbe trouver, nous serions tentés de prendre ce jour pour « le dimanche des trouvailles » ou même des retrouvailles ! Avec le retour des dimanches en couleur liturgique verte, nous retrouvons la saveur unique des origines, le charme des commencements qui nous renvoient aux premiers instants d’une aventure inimaginable, et qui pourtant est effectivement arrivée. Une aventure qui se poursuit jusqu’à maintenant, à travers la chaîne ininterrompue de ceux qui ont trouvé Jésus et en ont témoigné, permettant à d’autres de le trouver à leur tour.

    Si nous sommes réunis dans cette église en ce début de l’Année, c’est bien parce qu’un fait est advenu qui a changé la face de la terre et l’histoire du monde. Ce fait, l’évangile de Jean qui vient de retentir à nos oreilles ce matin en est en quelque sorte le récit exact. Un événement historique a été perçu par la raison (« Nous avons trouvé le Messie » : Εύρήκαμεν τον Μεσσίαν), il a été cru par la foi puis transmis de personne à personne. Cette transmission s’est faite sur une échelle de plus en plus large jusqu’à atteindre les extrémités de la terre. Mais a-t-elle atteint aujourd’hui le fond de notre cœur ? Les paroles que contient ce récit sont de celles dont rien ni personne n’a pu empêcher l’écho de s’amplifier à l’infini. Elles relatent en effet quelque chose d’inaugural : la formation du premier noyau des disciples, duquel naîtra le collège des apôtres, et de là, de proche en proche, toute la communauté chrétienne.

    2. Dans ce passage évangélique, nous saisissons sur le vif la dynamique de la foi et ses trois moments caractéristiques : un fait arrivé qui est une rencontre, une présence exceptionnelle qui fascine, et enfin la stupeur, l’éblouissement qu’elle engendre chez ceux qui vivent l’événement et le ressentent comme un appel. Dans quelques mois l’Église ouvrira l’Année de la foi : une bonne raison pour essayer de mieux comprendre que le fondement de la foi chrétienne est « la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » comme nous le rappelle souvent le pape Benoît XVI (Deux caritas est, n. 1 ; cf. Porta fidei, n. 11).

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  • Pourquoi il faut combattre Fiducia Supplicans jusqu'à son retrait

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    Une analyse approfondie de Patrick de Pontonx conclut à la légitimité de la résistance à ce texte, jusqu'à son retrait :

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  • Le cardinal Fernandez annonce la publication d'un nouveau document qui parlera de la GPA et du gender

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    D'I.MEdia :

    La Doctrine de la foi prépare un document qui parlera de GPA et du gender, annonce le cardinal Fernández

    Le dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) travaille à un document sur la dignité humaine qui fera « une critique sévère » de questions morales comme « le changement de sexe, la gestation pour autrui, les idéologies du genre ». C’est ce qu’annonce le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, dans un entretien à l’agence espagnole EFE publié le 12 janvier 2024.  Le cardinal argentin multiplie ces jours-ci les interviews alors qu’il est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines. En ligne de mire de ses détracteurs : la publication du document Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples…

  • Fiducia supplicans : bénédictions ou révolution ("Club des hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau (youtube) :

    Fiducia Supplicans, bénédictions ou révolution ?

    Plus que jamais, l’actualité de l’Église et la confusion qui s’installe en son sein nécessitent un regard ou des regards éclairés, comme nous le constatons dans notre émission de cette semaine consacrée à Fiducia supplicans, la déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les bénédictions des couples de même sexe et des couples en situation irrégulière.

    Ce texte ambigu est analysé au micro du Club des Hommes en noir par l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Claude Barthe, le Père Danziec et Jeanne Smits.

    Une émission de rentrée roborative, sans langue de buis ou de bois.

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  • Le patrimoine religieux de Nivelles se vend sur Marketplace !

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    Alors que les fabriciens de tout le pays sont invités par le CIPAR à encoder le patrimoine détaillé de leurs églises, on trouve ces éléments du patrimoine religieux de Nivelles proposés à la vente sur Marketplace. Certains éléments du mobilier de cette église désaffectée (notamment une chaire de vérité de style baroque) semblent avoir déjà trouvé acquéreurs. La grande braderie du patrimoine religieux consécutive au Concile Vatican II continue. Les historiens du futur devront ajouter à l'iconoclastie de la Réforme protestante et à celle de la Révolution celle qui est en cours depuis les années 60-70 du XXe siècle...

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  • Quand le pape rêve d'un monde meilleur avec des intellectuels catholiques et marxistes

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    Sur le site du journal la Croix, Loup Besmond de Senneville développe cette information :

    Le pape a reçu un groupe d’intellectuels catholiques et marxistes

    François a rencontré mercredi 10 janvier une quinzaine de membres de « Dialop », un groupe de réflexion né en 2014, réunissant des catholiques et des personnalités de gauche.

    L’audience devait être brève mais s’est bien tenue. Une quinzaine de membres du groupe Dialop, destiné à faire dialoguer des intellectuels catholiques et marxistes, ont été reçus, mercredi 10 janvier, par le pape François. Un échange organisé quelques minutes avant le début de son audience hebdomadaire du mercredi, dans la grande salle Paul-VI.

    L’initiative est née il y a un peu moins de dix ans, en septembre 2014, après une rencontre entre François et l’ancien premier ministre grec et figure de la gauche hellène, Alexis Tsipras. Également présent dans la salle, ce jour-là, pour cette conversation de trente-cinq minutes : Walter Baier, économiste autrichien et ancien président du Parti communiste de son pays, à la tête d’un groupe de réflexion rassemblant des personnalités de la gauche européenne, « Transform ! Europe ». Il a depuis été nommé à la tête du Parti de la gauche européenne.

    L’homme politique autrichien connaît déjà les catholiques, pour avoir rencontré la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, qui l’encourageait alors à « instaurer un rapport nouveau entre le marxisme et l’Église catholique ». De ce rendez-vous de 2014 avec le pape naît une conviction : il faut que les intellectuels de gauche et les catholiques se croisent et réfléchissent ensemble. La partie catholique de l’entreprise sera d’ailleurs assumée par les Focolari, à travers Sophia, un institut universitaire qui leur est lié.

    « Un signe d’encouragement »

    De cette conviction est donc né ce groupe, soutenu, au Vatican, par le dicastère pour la culture et l’éducation. Ses participants, venus d’horizons différents, se retrouvent notamment sur les questions économiques. Les catholiques s’appuient en particulier sur les dénonciations régulières, faites par le pape François, des dégâts d’un capitalisme dérégulé. Depuis, l’organisation a publié un document, en mars 2022, cherchant des convergences entre la « doctrine sociale catholique » et la « critique sociale marxiste », tout en reconnaissant les « antagonismes » du passé entre marxistes et catholiques.

    Parmi la délégation qui a rencontré le pape mercredi 10 janvier figure une Française : Thérèse du Sartel, ancienne présidente du café associatif catholique « Le Dorothy », à Paris. La jeune femme veut y voir un « signe d’encouragement » de François à ce travail commun. « Le pape est contre le capitalisme sauvage, résume cette professeure de philosophie dans l’enseignement privé. Donc aujourd’hui, avec les marxistes, nous avons de nouveau un ennemi commun. » Elle loue en particulier un pape « qui nous pousse à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté, à ne pas avoir peur de faire des alliances avec d’autres ». Un travail qui lui semble essentiel, en raison de « la montée de l’extrême droite française et européenne ». Et ce, avant les élections européennes prévues en juin.

     

    Sur European Conservative, Rod Dreher commente :

    Les "rêves communs" du pape avec les marxistes nient le cauchemar de la persécution

    Les dix prédécesseurs du pape savaient que le marxisme était radicalement incompatible avec le catholicisme.

    11 janvier 2024

    Lors d'une réception au Vatican mercredi, le pape François a encouragé un groupe de dialogue marxiste-chrétien, les exhortant à continuer à "rêver d'un monde meilleur" et à avoir "le courage de sortir des sentiers battus" pour créer de "nouveaux chemins" pour l'humanité à travers la collaboration.

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  • "La bénédiction concerne des individus et le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme" (Mgr Rougé)

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    De France Info ("Le grand témoin" / Jérôme Chapuis) :

    Bénédiction des couples homosexuels : "Le texte du Saint-Siège a suscité des malaises", réagit l'évêque de Nanterre

    Membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Matthieu Rougé insiste sur le fait que la bénédiction concerne des individus et que le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme.

     

    "Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux", a réagi jeudi 11 janvier sur franceinfo Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Dans une lettre adressée en juillet à des cardinaux conservateurs et publiée début octobre, le pape François a invité à rechercher des formes de bénédiction qui pourraient répondre aux demandes des couples homosexuels. L'Église de France a rejeté la proposition de Rome : "La bénédiction, elle s'adresse aux personnes", a rappelé l'évêque. "Quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle", a-t-il souligné.

    franceinfo : Avez-vous une lecture restrictive du texte du Saint-Siège ?

    Monseigneur Matthieu Rougé : Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions avant Noël a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux.

    "Nous rappelons, comme le faisait le Saint-Siège, que par fidélité à la Bible et l'Évangile, nous ne pouvons que marier un homme et une femme désireux de s'engager librement dans la fidélité et l'ouverture aux enfants."

    Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

    à franceinfo

    Troisièmement, nous avons à manifester l'amour de Dieu pour tous et pour chacun, ce qui passe par le fait de prier avec et sur les personnes.

    Dans votre communiqué, vous parlez de bénir les personnes qui s'adressent à vous, pas les couples. Comment expliquez-vous cette nuance ?

    La bénédiction s'adresse aux personnes. Il faut bien comprendre le mot bénédiction. Comme évêque, je passe mon temps à rencontrer les gens qui me disent, quelle que soit leur situation de vie : "Monseigneur, bénissez-moi. Ma fille est malade, ma mère est morte". Qu'est-ce que je réponds à ces personnes ? Que le Seigneur vous aide, vous accompagne. C'est ça la bénédiction. La bénédiction, au sens où l'emploie le Saint-Siège de manière peut être pas toujours très claire, c'est prier avec et sur les personnes. Je passe ma vie à prier avec des personnes dans toutes sortes de situations pour leur dire que le Seigneur est avec vous, il vous aide. Mais ce qui est important pour nous aujourd'hui, c'est de dire très clairement le mariage homme femme d'une part, la bénédiction des personnes d'autre part, quelle que soit leur situation, pour manifester que chacun est appelé à se laisser toucher et transformer par l'amour du Christ.

    Qu'est-ce que vous dites aux couples homosexuels catholiques ?

    Nous manifestons que le Seigneur vient à la rencontre des personnes et de toute façon, quelle que soit l'histoire spirituelle de chacun, quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle. C'est toujours la rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Une chose est de rappeler que, par fidélité à l'Évangile, le mariage, c'est un homme et une femme, et en même temps de manifester que l'amour de Dieu peut rejoindre chacun s'il ouvre son cœur à la lumière de l'Évangile.

    Des témoignages de fidèles homosexuels disent sur franceinfo que dans dix ans, la bénédiction des couples homosexuels, ce sera un non-sujet. Vous l'entendez ?

    Nous avons à être fidèles à Jésus-Christ, à l'amour insurpassable qu'il offre au monde et qui dépasse ce qui se trame dans l'histoire telle qu'elle va. Puis, l'attention à chacun. Il me semble que cette unité de l'amour et de la vérité que nous essayons de porter, elle sera durablement le chemin de l'Église.

    Quitte à être mal compris par vos fidèles ?

    Jésus que nous suivons a été si mal compris qu'il est mort sur la croix. Les disciples de Jésus s'exposent à être mal compris.

  • Fiducia Supplicans : la forme ecclésiale du “wokisme” selon Thibaud Collin

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    Lu sur Diakonos.be (Sandro Magister) : 

    Dire du bien de ce qui est mal ? Libres propos d’un philosophe sur « Fiducia supplicans »

    (s.m.) Je reçois et je publie. L’auteur de la note, Thibaud Collin, est professeur de philosophie à Paris et a publié des essais importants sur la crise contemporaine du mariage.

    Le « wokisme » auquel il fait référence est la vague actuelle de répulsion envers tout ce qui est considéré comme issu d’injustices passées. Dans l’Église, c’est la raison naturelle démolie par une nouvelle et contradictoire religion de l’inclusion, au nom de la miséricorde.

    *

    Un « wokisme » ecclésial

    de Thibaud Collin

    Josef Ratzinger n’a cessé de rappeler que l’Eglise primitive a fait le choix d’une part de la raison en quête de sagesse contre le mythe et, d’autre part, de la nature, objet du questionnement de la raison contre la coutume dominant à une époque. Ce choix originel a scellé le devenir de l’intelligence de la foi et fondé les liens étroits qui unissent la théologie et la philosophie.

    La lecture de “Fiducia supplicans” suscite des questions dans l’esprit du lecteur philosophe. Comme le dit Boileau dans “L’Art poétique” (1674) « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Or les lectures attentives de la déclaration du 18 décembre et du communiqué du 4 janvier 2024 ne permettent pas de lever quelques confusions. Les propos qui suivent n’ont d’autre but que de contribuer à l’intelligence de ce texte.

    La question centrale nous semble être : à qui Dieu est-il censé donner sa bénédiction quand le prêtre l’invoque sur les personnes qui lui en font la demande ?

    Jusqu’au § 30 inclus, la déclaration, après avoir distingué différents types de bénédiction, envisage comme sujet récepteur de la bénédiction les individus. Puis soudainement au § 31 elle affirme que ces distinctions fondent la possibilité de « bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe. » Ce passage d’individu à couple n’est pas justifié alors qu’il est le cœur du texte, tout le monde admettant que Dieu peut bénir une personne humaine en tant que telle.

    La déclaration affirme donc que le sujet récepteur d’une bénédiction, fut-elle informelle et effectuée en dix secondes, peut être « un couple irrégulier » ou « un couple de même sexe ».  Or bénir un couple, est-ce la même chose que bénir deux individus ? Ce qui amène à poser la question : qu’est-ce qui fait qu’un couple est un couple ?

    Un couple est un tout qui est plus que la somme de ses parties, à savoir les deux individus. C’est une entité ayant sa consistance propre, un être relationnel distinct des deux termes en relation. Quel est le fondement de cet être si ce n’est le choix réciproque par lequel ces deux individus consentent ensemble à un même lien qui les oblige ? Bref, en droit naturel ce qui constitue un couple est le mariage.

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  • En accord avec le Pape, les Églises africaines ne béniront pas les couples homosexuels

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    Une information de Vatican News diffusée par Radio-Vatican :  

    Un message diffusé par le cardinal Fridolin Ambongo, président du Sceam, fait la synthèse des positions des différentes conférences épiscopales du continent africain et répond, en accord avec le Souverain pontife, à l'inquiétude exprimée par des fidèles laïcs, des personnes consacrées et des pasteurs, après la publication de Fiducia Supplicans.

    Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

    La bénédiction des couples homosexuels proposée par Fiducia supplicans ne peut être mise en œuvre en Afrique «sans s'exposer au scandale», mais chaque évêque sera libre de choisir comment agir dans son diocèse. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Sceam (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar), a rendu public un message jeudi 11 janvier sur les bénédictions «extraliturgiques» proposées dans la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, qui -rendue publique le 18 décembre dernier- ouvre la possibilité de bénir les couples en situation «irrégulière» au regard de la morale catholique, y compris ceux formés par des personnes de même sexe, mais en dehors de toute ritualisation et imitation du mariage.

    Le cardinal Ambongo souligne une spécificité culturelle de l’Afrique, profondément enracinée dans les valeurs de la loi naturelle concernant le mariage et la famille, qui complique l'acceptation des unions de personnes de même sexe, considérées, relève le message du Sceam, «comme contradictoires aux normes culturelles et intrinsèquement mauvaises».

    Monsieur le cardinal, pouvez-vous nous donner les raisons de cette inapplicabilité de Fiducia Supplicans sur le continent africain?

    « Fiducia Supplicans est un document qui a été signé par Sa Sainteté le Pape François, et par le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. C'est un document qui s'impose à toute l'Église en tant que document qui traite des bénédictions. Il est donc applicable dans notre Église en Afrique.

    Il y a seulement un point sur lequel les Églises d'Afrique sont en difficulté et ne peuvent pas l’appliquer, c’est celui qui concerne la bénédiction des couples homosexuels, tout simplement. Mais le reste du document est bon ».

    Est ce qu'on peut parler d'une spécificité africaine?

    « Effectivement, nous vivons aujourd'hui dans un monde multiculturel. Ce qui est bon pour l'Occident ne l'est pas nécessairement pour l'Asie ou pour l'Afrique. Je crois que nous sommes dans ce cas-là ».

    Toutes les conférences épiscopales, puisque vous avez rassemblé les différentes réactions, et vous aviez émis le souhait très rapidement après la publication de Fiducia Supplicans de présenter des lignes d'orientations communes pour tout le continent africain, sont-elles à l'unisson? »

    « Vous avez pu prendre connaissance des déclarations des différentes conférences épiscopales d'Afrique. Mon message d'aujourd'hui est justement et uniquement la synthèse de ce que les évêques ont dit. Ils sont tous unanimes pour réaffirmer leur communion avec le Pape François en tant que facteur de communion, d'unité dans l'Église; ils sont tous unanimes pour reconnaître que ce document a créé des frustrations et des troubles chez les fidèles et en tant que pasteurs; ils ont tous estimé qu'il est impossible d'appliquer la partie de Fiducia Supplicans qui traite de la bénédiction des couples homosexuels. »

    Seulement ce point? Concernant, par exemple, les couples divorcés remariés, la question ne se poserait pas?

    « Mais pas du tout. Quand nous partons de la théologie de la bénédiction, c'est déjà une pratique. Dans toutes les églises du monde, nous bénissons tout le monde, nous bénissons même des criminels, nous bénissons même des animaux, nous bénissons des voitures, et ce n’est pas un problème. La bénédiction à accorder aux homosexuels en tant que personne n’est pas un problème. Ce qui pose problème chez nous, c'est la bénédiction du lien entre les deux, parce que ça brouille la théologie du mariage. »

    Il y a quand même l’expression d'une forme d'opposition à un document doctrinal, ou tout du moins à une partie d'un document doctrinal. Parallèlement, les évêques d'Afrique réaffirment leur pleine communion avec le Pape François. Ne sommes-nous pas dans une situation délicate?

    « Oui, cela a créé un grand malaise, il faut le dire. Et c'est justement à cause de cela que je suis venu. Dès que le document est sorti, il y a eu une sorte de levée de boucliers partout en Afrique. Personnellement, en tant que président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, j'ai pris ma responsabilité. J’ai invité non pas les évêques, les prêtres ou les fidèles individuellement, mais les conférences épiscopales, à se prononcer. Ceci nous a permis de récupérer le dossier au lieu que de le laisser aller dans toutes les directions. Ce sont les conférences qui se sont prononcées, et j'ai fait la synthèse de toutes ces réactions. Mais je ne suis pas que le président du Sceam. Je suis aussi membre du conseil des cardinaux : Je suis aussi conseiller du Pape, et c’est à ce titre, en tant que conseiller que je suis venu auprès de lui. Nous avons échangé avec lui, nous avons échangé avec le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et c'est à l'issue de tous ces échanges, en accord avec le Pape et le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, que j'ai signé mon message d'aujourd'hui. ».

    Ref. https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/ambongo-message-sceam-fiducia-supplicans-benedicion-homosexuels.html

     

  • Fernandez au Dicastère pour la Doctrine de la Foi : une erreur de calcul du pape François ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Fernandez au Dicastère pour la Doctrine de la Foi : une erreur de calcul du pape François ?

    10 janvier 2024

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández a connu quatre premiers mois difficiles en tant que préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF). 

    Entré en fonction en septembre, le choix du pape pour le département doctrinal a commencé par la mise à l'écart de la moitié des attributions du dicastère, après que le pape l'en ait dispensé pour avoir joué un rôle dans le traitement des affaires d'abus sexuels commis par des ecclésiastiques.

    Depuis lors, Mgr Fernández a dû faire face à des questions répétées quant à son aptitude à assumer ce rôle à la lumière de ses écrits antérieurs, et a supervisé la mise en œuvre très controversée d'une déclaration sur la bénédiction des couples de même sexe ou des couples en situation irrégulière.

    Bien que les rumeurs selon lesquelles le cardinal aurait offert sa démission au pape François soient certainement exagérées, Mgr Fernández est devenu une cible pour les critiques et les controverses, attirant une attention souvent hostile sur un ministère qui garde un profil plus bas sous le pape actuel.

    Dans le même temps, bon nombre des critiques les plus virulents et des défenseurs les plus acharnés du cardinal partagent la même opinion selon laquelle Mgr Fernández fait ce que François souhaitait pour ce poste : repousser les limites et mener une action audacieuse, voire radicale, pour intégrer la vision pastorale du pape dans l'enseignement de l'Église.

    Mais était-ce ce que le pape François voulait lorsqu'il a nommé Mgr Fernández à ce poste ? Pas nécessairement, selon certaines personnes travaillant au Vatican et dans l'orbite papale. En effet, selon certains, Fernández n'était pas du tout la préférence du pape pour ce poste, et sa nomination était un pari qui, selon certains, ne semble pas porter ses fruits.

    Lorsque Mgr Fernández, alors archevêque, a été annoncé comme nouveau préfet du DDF l'été dernier, de nombreux commentateurs du Vatican ont salué cette sélection comme un choix audacieux et, d'une certaine manière, évident de la part du pape François. Argentin, ami et collaborateur de longue date de François, "Tucho", comme l'appellent ses amis, semblait tout désigné pour consolider la réforme curiale du pape à la DDF, après la promulgation de la constitution apostolique Praedicate evangelium en 2022.  

    Et en tant que rédacteur fantôme souvent crédité de certains des textes les plus discutés du pape, y compris les passages les plus controversés d'Amoris laetitia, certains observateurs de l'Église ont affirmé avec confiance que Fernández avait toujours été dans l'esprit du pape, comme l'homme pour convertir la DDF d'une police de la pensée doctrinaire en un groupe de réflexion pastorale avant-gardiste. 

    Mais ce sentiment d'inévitabilité autour de la nomination de Fernández a fait oublier des prédictions antérieures, catégoriques, selon lesquelles le rôle allait être confié à un autre. En décembre 2022, le moulin à rumeurs du Vatican s'est emballé, annonçant que le pape François était sur le point de nommer l'évêque allemand Heimer Wilmer à la tête de la DDF. Selon un schéma qui s'est répété plus d'une fois au cours du pontificat de François, les blogs du Vatican ont annoncé la nouvelle du projet, qui a suscité de furieuses critiques dans certains milieux, avant d'être défendu par de fervents partisans du pape, pour ensuite ne jamais se concrétiser. Entre-temps, la supposée nomination imminente de Mgr Wilmer a fait l'objet d'une large couverture médiatique, avec suffisamment de poids pour que des cardinaux de haut rang, dont le cardinal Luis Ladaria Ferrer S.J., alors préfet en exercice, aient personnellement fait part de leurs inquiétudes au pape, selon des sources vaticanes.

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  • Le terrible massacre de Noël au Nigeria (200 morts) a été préparé avec précision

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    De kath.net/news :

    Cardinal Onaiyekan : Le massacre de Noël au Nigeria a été préparé avec précision

    10 janvier 2024

    Dans une interview, l'archevêque d'Abuja, Onaiyekan, appelle à une enquête rapide sur les atrocités qui ont tué 200 personnes : "Il s'agit bien de terrorisme islamique et vous entendez des slogans islamistes lors des attaques."

    Abuja (kath.net/KAP) Deux semaines après le massacre dévastateur de Noël, qui a fait 200 morts, le cardinal nigérian John Onaiyekan s'est prononcé en critiquant vivement les autorités de son pays d'origine. La série d'attaques, au cours de laquelle 37 villages ont été rasés, a été minutieusement préparée et coordonnée, ce qui n'a été possible qu'en raison de la "grave crise sécuritaire" que traverse le Nigeria, a déclaré l'archevêque émérite d'Abuja dans une interview accordée ce week-end à "Vatican News". Ce qu’il faut, c’est une réaction à « l’horreur » qui règne dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où aucune région n’est actuellement en sécurité et où tout le monde vit dans la peur.

    Aux alentours de Noël, des assaillants ont tué environ 200 personnes et en ont blessé 500 autres dans l'État du Plateau, au centre du Nigeria. Des centaines de familles ont quitté leurs foyers et ont cherché refuge dans des camps de réfugiés. Des témoins oculaires ont rapporté que l'attaque s'est produite dans tous les villages en même temps, a déclaré le cardinal Onaiyekan. "Cela signifie qu'il s'agissait d'un meurtre de masse coordonné, bien préparé et exécuté avec précision."

    Le cardinal doutait fortement que le gouvernement prétende depuis des années qu'il contrôlait la situation grâce au déploiement de nombreuses forces de sécurité, tout comme il a réagi avec scepticisme à l'annonce selon laquelle les meurtres feraient l'objet d'une enquête. Il est plus que discutable que des atrocités aussi importantes aient pu être préparées et perpétrées sans que l'on s'en aperçoive, a souligné Onaiyekan. Il convient également de se poser la question de savoir d'où provenaient les armes des assaillants, qui les a entraînés et quel était l'objectif de ces meurtres.

    Il n’existe actuellement aucune information fiable concernant l’identité des auteurs. Selon l'archevêque émérite, il y a des indications selon lesquelles il s'agissait également d'habitants de la région, "des voisins qui ont eu des disputes avec les personnes assassinées". Les bergers peuls, qui se sont « lourdement armés » ces dernières années, sont particulièrement suspectés. Certains éléments indiquent que ce groupe semi-nomade a été infiltré par des terroristes ces dernières années, a déclaré Onaiyekan. Ce qui est clair, en revanche, c'est le profil des victimes, à savoir des agriculteurs chrétiens qui vivent dans la région depuis de nombreuses générations.

    Après que le précédent gouvernement nigérian du président Muhammadu Buhari s'est montré "totalement irresponsable" en ce qui concerne la persécution des chrétiens et que certains l'ont même accusé d'impliquer certains de ses partisans dans les raids constants des Peuls, il ne faudrait pas que "la même chose continue avec un nouveau gouvernement et un nouveau président", a averti le cardinal. Pour que les atrocités "ne soient pas à nouveau balayées sous le tapis", les coupables et les commanditaires doivent être recherchés et punis.

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  • La confusion dans l'Eglise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'ÉGLISE DANS LA CONFUSION
    La crise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

    La re-consécration épiscopale annoncée marque un point de non-retour pour Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis et grand accusateur du pape François dans le scandale McCarrick. Et après avoir procédé à des ordinations sacerdotales illicites dans toute l'Europe, il fera d'une structure monastique de Viterbe le centre de son mouvement. Une réponse erronée et infructueuse à la crise de l'Église.

    11 janvier 2024

    La rumeur circulait déjà depuis quelques mois et voilà que la nouvelle est relancée par certains sites traditionalistes : Monseigneur Carlo Maria Viganò a été reconsacré évêque par Monseigneur Richard Williamson, l'évêque anglais illicitement ordonné par Monseigneur Marcel Lefebvre en 1988 puis expulsé de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) en 2012. Depuis lors, Mgr Williamson, qui est excommunié, s'est consacré à la fondation d'un réseau de groupes appelant à la résistance contre toute tentative de normalisation des relations avec l'Église catholique romaine.

    La reconsécration épiscopale de Mgr Viganò, "sub condicione", signifie que l'ancien nonce apostolique aux États-Unis est devenu convaincu de la thèse (d'abord soutenue puis rejetée par Lefebvre) selon laquelle tous les sacrements administrés après le Concile Vatican II sont "douteux", c'est-à-dire que leur validité ne serait pas certaine en raison des déviations doctrinales opérées par le Concile lui-même.

    Malgré les démentis qui circulent sur Internet, plusieurs sources ont confirmé cette démarche "schismatique" de Monseigneur Viganò. Et lui-même, interrogé par La Bussola dans un courriel, n'a pas voulu démentir la nouvelle, se déclarant seulement étonné de l'intérêt que nous portons à ses affaires personnelles. Par conséquent, si la nouvelle était officiellement confirmée, Monseigneur Viganò serait excommunié latae sententiae.

    Cette démarche de Monseigneur Viganò, aussi clamée soit-elle, n'est certainement pas un coup de tonnerre : devenu soudainement célèbre en août 2018 par sa dénonciation publique contre le pape François, accusé d'avoir couvert le cardinal Theodore McCarrick, auteur de multiples abus, malgré la connaissance de la gravité des faits le concernant, Monseigneur Viganò a progressivement élargi l'horizon de ses critiques certes ecclésiales - à l'ensemble du pontificat de François, à ses prédécesseurs, jusqu'au rejet substantiel du concile Vatican II -, mais aussi politiques et économiques en tentant même de se placer à la tête d'un mouvement altermondialiste international. Sur un ton de plus en plus vif et avec des jugements de plus en plus sévères (" Le pape François, faux pasteur et serviteur de Satan ", déclarait-il il y a vingt jours à propos du feu vert à la bénédiction des unions homosexuelles), Viganò a accompagné ses paroles d'actes, tissant un réseau de relations qui a culminé en mai dernier avec l'annonce officielle de la naissance d'une association qu'il a parrainée, Exsurge Domine. Objectif affiché : apporter une aide financière et logistique aux prêtres et religieux victimes de harcèlement de la part de leurs évêques ou supérieurs, un phénomène qui s'est décidément généralisé sous ce pontificat.

    En réalité, derrière cette façade aux relents d'"aide blanche" ecclésiastique, se cachent aussi des manœuvres économiques et immobilières opaques, qui impliquent également une ancienne Société de vie apostolique, Familia Christi, d'abord commissariée puis dissoute par la Congrégation pour la doctrine de la foi en décembre 2019, et les bénédictines de Pienza (monastère "Marie Temple du Saint-Esprit") protagonistes d'un différend avec l'archevêque de Sienne, le cardinal Augusto Paolo Lojudice.

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