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Foi - Page 167

  • Nouveau cardinal : l’évêque d’Ajaccio ne mâche pas ses mots pour défendre l’unité de l’Église

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    De Samuel Pruvot sur Famille Chrétienne (via le Forum Catholique) :

    Mgr Bustillo : « Certains commencent déjà à célébrer les funérailles de l’Église de France ! »

    Franciscain jusqu’au bout des pieds, l’évêque d’Ajaccio, qui va recevoir le chapeau de cardinal le 30 septembre, ne mâche pas ses mots pour défendre l’unité de l’Église.

    28/09/2023

    Dans son bureau qui donne sur le boulevard Jean-Baptiste Marcaggi à Ajaccio, le futur cardinal a accroché une reproduction d’un célèbre Giotto (Le Songe d’Innocent III), où saint François soutient à bout de bras l’église du Latran qui s’écroule. Tout un programme ! C’est vrai que du haut de son mètre quatre-vingt-dix, avec sa bure grise de franciscain conventuel, François Bustillo en impose naturellement. Sa parole est sans détour : « Je n’ai pas postulé ! L’Église a appelé un franciscain. » « Voilà l’homme, dit-il en secouant son scapulaire, “ecce homo” ! Je ne suis pas plus beau ou plus spirituel que les autres ! Je suis arrivé à l’épiscopat avec mon patrimoine religieux, c’est tout… » C’est tout, mais ça n’est pas rien quand même, trente années de vie religieuse à l’école du Poverello. Né à Pampelune, au Pays basque espagnol, en 1968, il a comme épousé la France dès son petit séminaire près d’Espelette. Formé au noviciat de Padoue, en Italie, il a étudié ensuite à l’Institut catholique de Toulouse avant de cofonder le couvent Saint-Bonaventure à Narbonne, puis de diriger le couvent Saint-Maximilien-Kolbe de Lourdes.

    Et le chapeau de cardinal alors ? Mgr Bustillo pratique volontiers l’autodérision : « Je vais devenir une écrevisse ! », s’amuse-t-il en faisant allusion à la couleur écarlate de l’habit cardinalice. S’il reste fidèle à sa vocation franciscaine, il réfute tout romantisme facile : « Nous, les franciscains, on a toujours prêché la fraternité, mais nous sommes les champions de la division entre nous ! Tout au long de notre histoire, on a joué à être les “plus vrais”, les “plus pauvres”… »

    Carrure de superman

    Celui que certains surnomment déjà le « cardinal Sandalettes » – à cause de ses sandales 100% franciscaines – martèle que l’habit ne fait pas le moine : « Vous trouverez toujours quelqu’un pour dire : “Dans cette communauté, ils sont trop mous !” ou: “Il faut être plus authentique : pieds nus l’hiver, tête rasée toute l’année, barbe épaisse, etc.” Beaucoup de gens s’attachent à la forme, mais l’essentiel est d’adhérer au Christ. Certains jeunes veulent être de “vrais mecs”. Ils imaginent la vocation religieuse comme un défi sportif. Mais, à la fin, cette démarche volontariste finit par craquer. » Mgr Bustillo ajoute en guise d’avertissement : « Beaucoup des familles religieuses qui voulaient sauver l’Église sont tombées dans la rigidité, et l’Église a dû les sauver ! » Le cardinal pourrait jouer de sa carrure de superman, mais il sait pertinemment qu’il n’est pas le Sauveur.

    Fraternité évangélique

    Son obsession est de délivrer l’Église de ses propres démons. Nommé évêque pour la Corse en 2021, il a conscience de se trouver sur une île au tempérament volcanique. À l’entrée de l’évêché, un pochoir représentant Yvan Colonna rappelle les relations tourmentées avec le continent. « On a besoin d’unité, se désole François Bustillo. Il suffit de regarder la situation politique actuelle : partout la crispation et la violence ! On est tout le temps en train de s’accuser. » L’évêque évoque ce joueur de l’équipe française de rugby – Bastien Chalureau, deuxième ligne du XV de France – contraint de se justifier devant les médias à propos de son supposé racisme : « Pourquoi cette cruauté médiatique qui démolit les personnes ? »

    Lui se veut le chantre de la fraternité évangélique : « Attention, la fraternité n’est pas d’abord une valeur de gauche ! C’est l’Église qui a donné au monde une vision ascétique de la fraternité. Saint Jean dit : “C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples.”» Sa bête noire, c’est le jugement assassin : « Nous vivons dans une société de la méfiance. Celui qui est différent de moi est perçu comme un danger. Cette méfiance engendre une attitude fratricide. Je sens la société française divisée, sectorisée et sectarisée…» Il s’emporte quand cette maladie affecte l’Église de Dieu : « Ces jugements sont en train de profaner l’Église ! Nous sommes, nous aussi, dans la logique des étiquettes : un tel est “tradi”, tel autre est “charismatique” ou “progressiste”… Quel manque de maturité spirituelle ! On est dans le monde de l’émotion, comme des gamins dans une cour de récréation. »

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  • Ce que Dieu cherche c’est notre cœur

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 26e dimanche A (1er octobre 2023) :

    C’est donc à des responsables religieux très énervés par son rayonnement et par la façon dont la foule le considère que Jésus s’adresse maintenant. Il prend en exemple ceux qui avaient un mauvais comportement et qui ont changé de vie à la parole de Jean le Baptiste. Pour les grands prêtres et les anciens, c’est l’inverse : ils se croient de dignes enfants de Dieu, mais en réalité ils ne font pas ce qu’il demande et en plus, la vue de ceux qui se convertissent ne les interpelle même pas. Si on veut faire une transposition rapide, on peut penser aux prêtres d’aujourd’hui, à qui le pape François lance souvent l’appel à se convertir, car il ne s’agit pas d’annoncer l’évangile de l’extérieur de nous-mêmes, mais du fond de notre cœur, d’un cœur qui se laisse transformer par l’appel de Dieu. Vous, les fidèles du Christ, n’hésitez pas à secouer les prêtres, lorsque vous voyez qu’ils ne vivent pas selon l’Évangile. Faites-le pour leur bien et pour le bien de l’Église : qu’ils n’encourent pas la colère de Jésus pour avoir mal conduit ses brebis, pour avoir été mous, tièdes, exploiteurs, pactisant avec l’esprit du monde ou avec leur égoïsme et leur orgueil !

    Si maintenant nous étendons à tous l’appel du Christ, nous constatons que vraiment, ce que Dieu cherche c’est notre cœur. Il n’a que faire des apparences. Il n’a que faire de la quantité de bonnes actions ou de réussites que nous pourrions étaler devant lui pour cacher la négligence de notre cœur. Ce qu’il cherche, c’est un cœur brûlant d’amour, un cœur qui est toujours prêt à l’aimer davantage.

    Quand je dis un cœur brûlant, peut-être certains s’inquiètent en se disant : mais je ne sens rien de brûlant en moi, je me sens tiède plutôt ! Ne nous laissons pas emporter par nos impressions et nos sentiments. Ce qui compte n’est pas comment nous nous sentons, mais ce que nous donnons de nous-mêmes au Seigneur. Veux-tu rendre ton cœur plus brûlant ? Regarde toutes les fois où tu dis : il ne faut pas exagérer, le Seigneur ne demande pas tout ça. Voilà la tiédeur : non dans le sentiment, mais dans le désintérêt de la volonté. Seigneur, pardonne-moi toutes les fois où j’ai dit secrètement dans mon cœur : bien que je pourrais prier davantage, bien que je pourrais davantage rendre service, je ne vais pas le faire parce que je préfère mon confort et mes petites occupations ! Seigneur, fais-moi revenir ! Fais-moi vivre comme ton Église me le demande, car elle connaît tes chemins !

    Finalement, quoi de plus grand que d’imiter le Christ ? « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus », vient de nous dire saint Paul. Ne soyons pas fille et fils de Dieu en paroles seulement, mais en imitant le Fils Unique ! Son chemin a été de devenir serviteur, obéissant à son Père. C’est ainsi qu’il a trouvé la joie et la gloire. Ne cherchons plus notre bonheur par nous-mêmes, mais dans notre fidélité toujours plus grande au Père dans l’Église de son Fils. À l’heure du nouveau synode, ne rêvons pas que l’Église transforme son enseignement, mais laissons-nous transformer par son enseignement. Ainsi nous serons heureux.

  • Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu (26e dimanche du T.O.)

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    PAROLES DE CHOC

    « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » (Mt 21, 31). Rarement dans l'Evangile on ne trouve parole aussi dure à l'encontre des « bons croyants » de l'époque de Jésus. Les publicains, ces collaborateurs au service de l'occupant romain, les prostituées, ces femmes qui ont toute une vie organisée à l'encontre du sixième commandement, vous précèdent, vous les chefs des prêtres, qui chaque jour vous tenez dans le Temple du Seigneur, vous les pharisiens, qui essayez de conformer votre vie en toute chose à la loi de Dieu. En quoi vous précèdent-ils ? En ce qu'« ils ont cru », tandis que vous, « vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole » (v. 32). Ce n'est pas leur qualité de pécheurs publics qui fait la grandeur des publicains et des prostituées, mais le fait qu'« ils ont cru », qu'ils ont reçu la foi dans leur pauvre vie, et que cette foi les a transformés. Jésus ne fait pas l'éloge du péché, mais de la foi qui convertit au plus profond de l'être. Avertissement à ceux qui se disent croyants. On peut être croyant, on peut même être prêtre, et avoir perdu la foi. Cela arrive quand la foi devient une habitude, une tradition, une obligation, et qu'elle n'est plus appel radical à la conversion, une transfiguration de tout l'être. « Vous ne vous êtes pas repentis ». La désertion du sacrement de la Réconciliation de la part même de bons croyants ne montre-t-elle pas que les paroles de Jésus concernent les pharisiens de tous les temps ?

    Chanoine Roland Jaquenoud

    Abbaye Saint-Maurice (CH)

    Lire aussi : Miséricorde et conversion, les armes de Dieu

  • 1er octobre : sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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    Aleteia.org propose aujourd'hui de nombreuses notes consacrées à sainte Thérèse de Lisieux :

  • Thérèse de Lisieux : une sainteté acquise à travers l'épreuve (1er octobre)

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    Therese1896.jpgUne réflexion parue sur missel.free.fr :

    Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus souffre, si l’on peut dire, d’une iconographie mièvre, propre à l’époque où son culte se développa, et beaucoup, s’arrêtant là, se refusent à faire plus ample connaissance avec elle et, ce faisant, abusés par un vocabulaire obsolète, d’en obtenir des lumières bien nécessaires à leur vie spirituelle. Or, la vie toute entière de cette carmélite que Seigneur dispensa de vieillesse, conjugue la ravissante image de l’Enfant Jésus et la douloureuse figure de la Sainte Face. Devant ces représentations affectées, sous des flots de couleurs doucereuses et des torrents de roses, beaucoup oublieront qu’elle gagna la sainteté par la souffrance, un souffrance insoupçonnée, une souffrance héroïque, telle que le Seigneur la réclame : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

    Certes, la piété populaire ne se trompe pas qui voit en Thérèse de l’Enfant Jésus une sainte aimable, sympathique et attirante, toute de grâce et de paix. Nul ne doute qu’elle a pris le bon Dieu par ses caresses et qu’elle a conquis les âmes par le rayonnement de sa simplicité. Dans sa mission singulière qui entend convaincre nos consciences que la véritable paix et le bonheur durable ne sont que dans la fidélité à Dieu, pour nous monter que la sainteté n’est ni impossible ni renfrognée, elle nous présente assurément le visage de la joie douce. Recourant au patronage de saint François de Sales, elle écrivit souvent, sur ses cahiers d’écolière : « Un saint triste et un triste saint » ; elle se refusait d’imiter les saints qui « étaient sérieux même en récréation » et, dans cet exercice, elle ne manquait jamais de réjouir le cloître de sa jeunesse, de ses réparties et de sa gaîté au point que, lorsque c’était son tour de vaisselle, les autres carmélites disaient à regret : « Alors, nous n’allons pas rire aujourd’hui. »

    Or, cette joie, loin d’être une antithèse de la souffrance, se conjuguait avec elle, selon l’exemple qu’elle avait trouvé dans la vie du futur martyr Théophane Vénard[7] dont elle écrivit : « C’est une âme qui me plaît, parce qu’il a beaucoup souffert et qu’il était gai toujours. » Derrière la clôture du Carmel, elle est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, par la joie, le sourire, l’épanouissement de paix et de bonheur parce qu’elle sainte Thérèse de la Sainte Face, par sa souffrance, ses épreuves, son acceptation et son offertoire. Son doux sourire épanoui et sa joyeuse vie ensoleillant, n’est pas seulement l’effet d’un bon naturel ou d’un heureux caractère, voire d’un optimisme à toute épreuve, comme si son tempérament l’avait insensibilisée à toutes les souffrances de la vie et à tous les renoncements de la vie religieuse.

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  • L´Histoire d´une âme de Thérèse de Lisieux : bien plus qu´un best-seller spirituel

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    De KTO :

    L´Histoire d´une âme de Thérèse de Lisieux. Ce petit livre, composé à part des écrits de la sainte carmélite par sa propre soeur, est plus qu´un best-seller spirituel, il symbolise pour le 20e siècle, l´idée même de spiritualité. Redécouvrons-le en compagnie de des invités de Régis Burnet : le père Didier-Marie Golay, chapelain à Lisieux, qui vient de publier Sainte Thérèse de Lisieux - Vivre d´amour (Cerf), Claude Langlois historien, spécialiste de l'histoire du catholicisme à l'époque contemporaine, et pendant toute la série, le père François Potez, curé de la paroisse Notre-Dame du Travail, à Paris.

    Diffusé le 10/03/2019 / Durée : 52 minutes

  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    archanges-saints-michel-gabriel-et-raphael.jpg

    Extraits de l'homélie de Benoit XVI - 29.9.2007 (source)

    Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme. La foi en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour. 

    Nous rencontrons l'Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps: "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le laisse entrer: l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps: c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes.

    Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir, car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

  • Les archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    29 settembre: santi arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele - Ultime notizie  dall'Italia e dal mondo

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI, le 29 septembre 2009 :

    (...) Mais qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot"El", qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu, qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres - des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. (...)

    Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme.  La  foi  en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. (...)

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  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    Les saints archanges manifestent la toute puissance bienveillante de Dieu. Michel se dresse face à Satan demande :"Qui est comme Dieu ?" Gabriel "force de Dieu" qui annonce la Vie et Raphaël "Dieu guérit" accompagne nos vies de Sa bonté. (Mgr Aupetit)

    De missel.free.fr :

    Rien n’est assurément plus mystérieux que le culte des anges dont les origines plongent dans la nuit des temps. Nous savons que si les anges se présentèrent aux hommes comme des messagers de Dieu, ils sont avant tout, de purs esprits qui se déploient dans une dimension étrangère à notre espace, sans être soumis à la durée ni au rythme du temps. L’ordinaire de la vie immortelle de ces créatures personnelles, pour parler comme Jésus, est de contempler sans cesse la face du Père qui est aux cieux1, bonheur dont ils s’éloignent par amour de Dieu et des hommes, pour porter la parole de l’un aux autres. « Ange, dit saint Augustin, désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? Esprit. Tu demandes la fonction ? Ange. D’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange.2 »

    Tout au long de l’Ancien Testament, les anges sont présents pour instruire, protéger, réconforter et conduire les hommes. Après l’expulsion de nos premiers parents, l’ange à l’épée flamboyante interdit l’entrée du Paradis terrestre3. Un ange consola Agar dans le désert4. C’est un ange qui arrêta le bras d’Abraham prêt à immoler Isaac5. Avant que Sodome fût détruite par le feu du ciel, un ange fit sortir Loth et sa famille de la ville6. Le patriarche Jacob vit en songe des multitudes d’anges monter et descendre l’échelle qui allait de la terre au ciel7. Dieu envoya un ange pour conduire à travers le désert les Hébreux vers la Terre Promise8. Elie fut réconforté dans le désert par un ange9.

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  • Le futur synode : chemin vers la sainteté ou communion à l’esprit du monde ?

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    De Pierre Vétois dans la revue mensuelle « La Nef » n° 361, septembre 2023 :

    Vetois-2023©DR-620x330.jpg«Le Vatican a publié fin juin l’Instrumentum laboris, texte qui pose les bases à partir desquelles pourront se déployer les réflexions du synode sur la synodalité d’octobre. Bases pour le moins préoccupantes, d’après Pierre Vétois, qui se demande si ces pistes aident vraiment l’Église à emprunter un chemin de sainteté.

    Saviez-vous qu’il existe du sel sans sel, plus précisément du sel sans sodium ? Du sel que l’on aurait vidé de sa raison d’être et de ce qui lui donne son goût. C’est à ce « sel sans sel » que nous fait penser la future Église synodale projetée dans l’Instrumentum laboris publié le 20 juin 2023 par le Vatican. En effet, malgré notre volonté d’être un fils aimant de l’Église, on ne peut que s’inquiéter des thèmes énoncés dans ce document. Celui-ci est pourtant le premier fruit officiel du Synode sur la synodalité lancé en 2021 par le pape François. Il ouvre ainsi plusieurs chantiers qu’on qualifiera pudiquement de « novateurs » : l’ordination sacerdotale d’hommes mariés, l’ordination diaconale de femmes, l’évaluation régulière des évêques, l’accueil des divorcés-remariés, des polygames ou des personnes LGBTQ+, voire la décentralisation de l’autorité doctrinale, etc. Nous retrouvons ici un bon résumé des rengaines du progressisme occidental qui ont si bien réussi ces dernières décennies, dans d’autres confessions, comme l’Église anglicane au bord de l’implosion (1).

    À nos inquiétudes, on nous répondra qu’il s’agit seulement d’un document de travail destiné à nourrir la discussion des membres du Synode. On nous dira aussi que c’est une émanation fidèle des consultations menées à l’échelon paroissial à travers le monde. Nous n’entrerons pas dans des débats politico-théologiques hors de notre portée sur la légitimité des hommes d’une époque donnée à révolutionner l’Église de Dieu. On rappellera simplement aux apprentis-sorciers que l’Église cherche toujours à interpréter avec justesse les enseignements du concile Vatican II, et cela plus de 60 ans après…

    Retrouver le chemin de la sainteté

    Non, nous aimerions plutôt poser une simple question aux rédacteurs de ce texte et à leurs soutiens : pensez-vous vraiment que cette Église 2.0 donnera beaucoup de saints ? Permettra-t-elle de sauver beaucoup d’âmes ? Nous craignons fort que non. Au contraire, il nous semble que cette Église synodale sera une Église de la discussion permanente, du débat sans fin, de la confusion, voire de la cacophonie doctrinale… Or la Bible nous met explicitement en garde contre cette tendance : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé » (Pr 10, 19). De plus, le document nous invite à nous mettre à l’écoute de l’Esprit, mais à la lecture des thèmes choisis, on a plutôt l’impression que c’est l’esprit du Siècle qui a été écouté lors de sa rédaction. On conviendra, je l’espère, que ce dernier n’est pas le meilleur chemin de sainteté possible…

    Oui, cette église « en marche » (vers quoi ? ce n’est pas précisé) ressemble bien à ce sel sans sodium, inodore et sans saveur : « si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens » (Mt 5, 13-16). Dans ce contexte de crise existentielle sans précédent, la réponse ne peut être une Église pour l’homme – dans son acception minimale – et qui s’aligne sans combattre sur les idoles contemporaines. Au contraire, toutes les crises dans l’histoire de l’Église ont été surmontées par un surplus, par un trop-plein même de sainteté, par de grandes âmes uniquement centrées sur Jésus-Christ. Ainsi au XIIIe siècle, quand l’Église voit l’Occident s’éveiller et s’enrichir de manière inédite, c’est saint François d’Assise qui se lève pour la rappeler à la pauvreté évangélique. Confronté au défi de la Réforme, c’est saint Ignace de Loyola qui vient se mettre à son service en annonçant la Parole de Dieu à l’autre bout du nouveau monde. Enfin, rappelons-nous des apparitions de Lourdes et Fatima à des jeunes gens très simples alors que l’Église se débattait avec les effets délétères de la révolution industrielle… On remarque ainsi qu’aucun de ces saints n’a eu l’ambition de rendre plus horizontale l’Église malgré ses défauts qui n’étaient pas moins flagrants qu’aujourd’hui.

    Une voie sans doute impopulaire

    Qu’on ne se méprenne pas néanmoins, il ne s’agit pas ici d’un nouveau manifeste en faveur d’un conservatisme étriqué. Au contraire, par-delà les querelles liturgiques, c’est l’intensité du regard porté sur Dieu, et uniquement sur Lui, qui nous intéresse. C’est d’ailleurs tout le programme qu’avait dessiné le pape Benoît XVI en 2019. Celui-ci invitait l’Église à « se remettre à vivre pour Dieu » (2) et non pas pour elle ou pour le monde. Ce théocentrisme est notre guide le plus sûr dans ces temps troublés : « Stat Crux dum volvitur orbis » (3).

    Cette voie, j’en conviens, ne nous rendra pas plus agréables ou sympathiques aux yeux de nos contemporains si loin de Dieu. Il se pourrait même qu’une Église entièrement tendue vers la sainteté et l’annonce de l’Évangile soit proprement insupportable pour notre époque. Mais c’est à ce prix que l’on (re)deviendra vraiment « le sel de la terre » celui qui cicatrise les plaies d’iniquité de ce monde.

    Pierre Vétois

    (1) « Bénédiction des couples homosexuels : la Communion anglicane se fissure », La Croix du 21 février 2023.

    (2) Benoît XVI, Se remettre à vivre pour Dieu. Méditation sur l’avenir de l’Église, 2019.

    (3) « La Croix demeure tandis que le monde tourne », devise informelle des Chartreux.

    Pierre Vétois est l’auteur du blog Ecce Mater Tua : https://medium. com/@pierrevetois

    © LA NEF n°361 Septembre 20223 »

    Dans la ligne de l'article, nous joignons cet autre commentaire, à titre d’information :

    Etienne-Montero.jpg« L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège, la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant ainsi une réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique.

    JPSC

  • Il existe plus que jamais de bonnes raisons de croire

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    Un éditorial de Christophe Geffroy sur le site de la Nef :

    27 septembre 2023

    La foi chrétienne est parfaitement crédible !

    Dans le monde actuel, l’apologétique (1) n’a pas bonne presse. Même dans l’Église, elle a été délaissée et ceux qui persistent à la défendre sont des francs-tireurs sans guère de soutien officiel. Les valeurs aujourd’hui dominantes placent la « tolérance » au sommet, tolérance qui véhicule une conception très relativiste, refusant toute vérité objective – « à chacun sa vérité », comme le dit l’adage. Dans ce contexte, on est vite accusé de « prosélytisme », sous-entendu d’user de moyens de pression illégitimes pour convertir plus ou moins de force. En réalité, l’apologétique s’adresse à la raison, à un être libre capable de recevoir une argumentation et à en juger la valeur probante ou non.

    Le champ de la moisson est immense en France comme en Europe, tant les Occidentaux semblent éloignés de la question de Dieu et détachés du christianisme qui a pourtant largement façonné leur civilisation. Nos contemporains sont-ils de ce fait devenus « athées » ? Je ne le pense pas, il n’est que de voir le succès de l’ésotérisme, de l’astrologie, des nouvelles « religiosités » censées apporter le « bien-être »… La plupart d’entre eux, néanmoins, ne sont-ils pas surtout indifférents à la question de Dieu ? Indifférence qui nous interroge tant cette question nous semble au centre même de toute vie, tant elle oriente notre approche du bonheur, ici-bas et dans l’au-delà. Indifférence qui n’est toutefois pas si surprenante si l’on considère l’environnement des sociétés occidentales totalement tourné vers le matérialisme, le consumérisme, l’exacerbation du désir sans limite, bref une horizontalité qui exclut toute verticalité et tue toute velléité spirituelle. Ajoutons en France une conception répandue de la laïcité qui, méfiante envers la religion, la relègue à la seule sphère privée.

    Je suis persuadé qu’il existe cependant une attente spirituelle considérable dans ce monde sans Dieu.

    Où est l’irrationalité ?

    On reproche souvent à la foi catholique d’être irrationnelle. Mais il est bien plus irrationnel de croire en n’importe quoi ou de juger que Dieu n’existe pas. Il faut être bien naïf aujourd’hui pour penser que la science « démontre » l’inexistence de Dieu, a réponse à tout et peut expliquer l’origine de la vie et lui fournir un sens. Au contraire, l’état présent des connaissances incite à postuler une intelligence directrice, même s’il ne s’agit pas de « preuves » puisque la science et la question de Dieu ne se situent pas au même niveau épistémologique.

    Il existe cependant plus que jamais de bonnes raisons de croire, non seulement en un Dieu créateur, mais plus encore que ce Dieu est celui des chrétiens : Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui n’a aucun équivalent dans l’histoire parmi tous les fondateurs de religion, en termes de crédibilité et de sainteté. En effet, pour qui réfléchit posément, il n’y a que le christianisme qui atteste de façon aussi convergente la véracité de la foi, malgré toutes les objections que l’on peut faire sur les défaillances historiques des hommes d’Église – la pérennité de celle-ci malgré les péchés de ses membres militerait d’ailleurs en sa faveur.

    Il n’est pas « léger » de croire

    Saint Thomas d’Aquin l’a admirablement résumé dans sa Somme contre les gentils quand il explique que « ce n’est pas légèreté que de donner son assentiment aux choses de la foi, bien qu’elles dépassent la raison » : « la Sagesse divine […] a manifesté sa présence, la vérité de son enseignement et de son inspiration par les preuves qui convenaient, en accomplissant de manière très visible, pour confirmer ce qui dépasse la connaissance naturelle, des œuvres très au-dessus des possibilités de la nature tout entière : guérison merveilleuse des malades, résurrection des morts, […] et, ce qui est plus admirable, inspiration de l’esprit des hommes, telle que des ignorants et des simples, remplis du don du Saint-Esprit, ont acquis en un instant la plus haute sagesse et la plus haute éloquence. Devant de telles choses, mue par l’efficace d’une telle preuve, non point par la violence des armes ni par la promesse de plaisirs grossiers, et, ce qui est plus étonnant encore, sous la tyrannie des persécuteurs, une foule innombrable, non seulement de simples mais d’hommes très savants, est venue s’enrôler dans la foi chrétienne, cette foi qui prêche des vérités inaccessibles à l’intelligence humaine, réprime les voluptés de la chair, et enseigne à mépriser tous les biens de ce monde. Que les esprits des mortels donnent leur assentiment à tout cela, et qu’au mépris des réalités visibles seuls soient désirés les biens invisibles, voilà certes le plus grand des miracles et l’œuvre manifeste de l’inspiration de Dieu » (2).

    C’est dans cet esprit que nous démarrons en octobre prochain une nouvelle rubrique sur les raisons de croire, en partenariat avec l’association « 1000 raisons de croire ». Et avant cette série qui s’étendra sur plusieurs années, il nous a paru opportun de l’introduire par un dossier centré sur l’apologétique, pour mieux en comprendre le sens, la portée et les enjeux.

    Christophe Geffroy

    (1) Partie de la théologie ayant pour objet d’établir, par des arguments historiques et rationnels, le fait de la révélation chrétienne.
    (2) Cerf, 1993, livre premier, chap. 6, p. 26-27.

  • Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

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    Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

    "Restez avec moi, car j'ai besoin de votre présence pour ne pas vous oublier", voici une partie de la prière de Padre Pio

    26 septembre 2023 (ACI Prensa).

    "Reste avec moi, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier", c'est une partie de la prière écrite par Saint Pio de Pietrelcina et recommandée dans un article publié sur le site du diocèse de Celaya (Mexique) pour les personnes qui souffrent de dépression ou qui éprouvent une profonde tristesse.

    Cet article a été rapporté par l'agence digitale ACI. "Quelle que soit la manière dont vous êtes entré dans un état dépressif, quelle que soit l'histoire qui vous y a conduit, la clé dans ces moments sombres est de tendre la main, de chercher le contact avec Dieu", peut-on lire.

    L'auteur de l'article publié en 2018 a également indiqué que "l'état d'obscurité et de dépression n'est pas un vide", mais "un espace plein de connaissances devant lequel nous sommes momentanément aveugles". "Lorsque nous essayons de l'atteindre par nous-mêmes, nous sommes parfois trop épuisés pour continuer à approfondir et succombons ainsi à des vagues de désespoir", a-t-il ajouté.

    "Bien que l'on nous ait enseigné que perdre espoir, c'est tourner le dos à Dieu - ce qui est un péché - il existe un autre élément du désespoir qui passe parfois inaperçu. Il provient de la règle de saint Benoît : "Que Dieu soit glorifié en toute chose".

    "C'est pourquoi, avec la tranquillité de savoir que le Seigneur a pris ma main et que je ne me noierai pas, je lis souvent cette prière, parfois même trois fois dans son intégralité :

    Reste avec moi, Seigneur, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier.
    Tu sais combien je peux facilement t'abandonner.
    Reste avec moi, Seigneur, car je suis faible et j'ai besoin de ta force pour ne pas tomber.
    Reste avec moi, Seigneur, car tu es ma vie, et sans toi je perds ma ferveur.
    Reste avec moi, car tu es ma lumière, et sans toi les ténèbres règnent.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que tu me montres ta volonté.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que j'entende ta voix et que je te suive.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que je t'aime et que je reste toujours en ta compagnie.
    Reste avec moi, Seigneur, si tu veux que je sois fidèle.
    Reste avec moi, Seigneur, car si pauvre que soit mon âme, je veux qu'elle devienne pour toi un lieu de consolation, un nid d'amour.

    Saint Pio de Pietrelcina, Prière après la Communion.